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  • La justice lève l’interdit de vendre des pistolets aux jeunes Américains Le figaro

    En 2021, les armes à feu ont causé plus de 47.000 morts aux États-Unis, dont 26.000 suicides, selon le site Gun Violence Archive, qui fait référence.

    Un juge fédéral a invalidé une loi qui interdit depuis plus d’un demi-siècle aux armuriers agréés de vendre des pistolets aux jeunes Américains de moins de 21 ans. La décision, datée de mercredi, représente un important revers pour les défenseurs d’un meilleur encadrement des armes à feu, au moment où ils tentent de convaincre le Congrès d’interdire aux plus jeunes d’acquérir des fusils d’assaut.


    Ces armes de type AR-15, au cœur de nombreux bains de sang, n’étaient pas fréquentes en 1968 quand les parlementaires avaient adopté une loi pour interdire aux armuriers de vendre des armes de poing aux jeunes de 18 à 21 ans, au motif qu’ils commettent plus de crimes que les plus vieux. Depuis, les jeunes Américains peuvent se procurer revolvers et pistolets lors de ventes privées, dans des salons ou par l’entremise de leurs parents, mais pas dans des commerces ayant une licence fédérale, où ils peuvent en revanche acheter toute sorte de fusils.

    La loi de 1968 a fait l’objet de plusieurs attaques en justice depuis son adoption mais avait tenu jusque-là. Mercredi, le juge fédéral Robert Payne, qui siège en Virginie, a jugé qu’un arrêt rendu en juin par la Cour suprême des États-Unis avait changé la donne. La haute Cour, à majorité conservatrice, a estimé que la Constitution protégeait le droit des Américains à porter une arme hors de leur domicile et a jugé que les seules restrictions possibles devaient s’inscrire dans l’Histoire du pays.

    Les jeunes de 18 à 20 ans commettent des homicides avec des armes à feu à un taux trois fois plus élevés que les adultes de plus de 21 an »
    Janet Carter, de l’association Everytown for Gun Safety

    Pour le juge Payne, ce n’est pas le cas ici : « La loi et ses décrets d’application ne sont pas cohérents avec l’Histoire et les traditions de notre Nation, et ne peuvent donc pas tenir », écrit-il dans sa décision de 71 pages. « Depuis des temps immémoriaux, les jeunes se conduisent comme... des jeunes. Le problème social de leur impétuosité et de leur précipitation précède les pères fondateurs » qui pourtant n’avaient pas adopté de règles pour les empêcher d’acquérir des armes, ajoute-t-il.

    Sa décision, qui devrait faire l’objet d’un appel et pourrait aboutir devant la Cour suprême, a été vivement critiquée par l’association Everytown for Gun Safety, qui milite pour davantage de restrictions sur les armes à feu. « Les jeunes de 18 à 20 ans commettent des homicides avec des armes à feu à un taux trois fois plus élevés que les adultes de plus de 21 ans », a noté dans un communiqué une de ses responsables, Janet Carter, pour qui le jugement « va sans aucun doute mettre des vies en danger ».

    #usa #armes #enfants #armement #guerre #etats-unis #violence #racisme #justice

    Source : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-justice-leve-l-interdit-de-vendre-des-pistolets-aux-jeunes-americains-20

  • Tonga : alerte au tsunami dans le Pacifique après l’éruption d’un volcan - YouTube – Le HuffPost
    https://www.youtube.com/watch?v=3nTGqt5D04E

    PACIFIQUE - Les habitants des îles Tonga fuyaient ce samedi 15 janvier vers les hauteurs face au tsunami provoqué par une nouvelle éruption massive - entendue jusqu’à des centaines de kilomètres - du volcan Hunga Tonga-Hunga Ha’apai.

    Un tsunami de 1,20 m a été observé à Nuku’alofa”, la capitale du pays, a annoncé le Bureau australien de Météorologie. Le précédent tsunami n’avait pas dépassé 30 cm. Et l’alerte venait d’être levée lorsque le volcan a à nouveau fait éruption.

    C’était une explosion massive”, a expliqué au site d’informations Stuff une habitante, Mere Taufa, qui se trouvait à ce moment-là chez elle, en train de préparer le dîner. “Le sol a tremblé, la maison entière était secouée. Ca venait par vagues. Mon jeune frère pensait que des bombes explosaient près de chez nous”, a-t-elle raconté.

    Quelques minutes plus tard, l’eau a envahi leur maison, et elle a vu le mur d’une maison voisine s’écrouler.

    Nous avons tout de suite su que c’était un tsunami, avec cette eau qui jaillissait dans la maison. On pouvait entendre des cris partout autour, et tout le monde a commencé à fuir vers les hauteurs”, a-t-elle ajouté.

    Se mettre à l’abri, se protéger et protéger les réserves d’eau
    Le roi des Tongas Tupou VI a été évacué du palais royal de Nuku’alofa et emmené vers une villa éloignée des côtes. L’éruption a duré huit minutes, et était si forte qu’elle a été entendue “comme un bruit de tonnerre lointain” sur les îles Fidji, à plus de 800 km de là, ont déclaré des responsables des Fidji. Ceux-ci ont également averti les habitants de couvrir les réserves d’eau pour les protéger de pluies ou de cendres acides.

    Victorina Kioa, de la Commission des Services publics des Tongas, a appelé la population à “s’éloigner de tous les endroits menacés, c’est-à-dire les plages, les récifs et toutes les côtes plates”.

    Les autorités ont par ailleurs conseillé à l’ensemble de la population de rester autant que possible à l’intérieur, de porter des masques s’ils doivent sortir et, là aussi, de protéger toutes les réserves d’eau.

    L’alerte tsunami levée pour Wallis-et-Futuna
    Des alertes au tsunami ont également été lancées pour les îles Fidji et Samoa, la Nouvelle-Zélande et l’Australie. Wallis-et-Futuna a également été concernée par une alerte avant qu’elle ne soit finalement levée un peu plus tard.

    Les autorités australiennes ont averti la population de Sydney et de sa région, les Nouvelles Galles du Sud, de “sortir de l’eau, et de s’éloigner du bord de l’eau”.

    Le Hunga Tonga-Hunga Ha’apai se trouve sur une des îles inhabitées des Tongas, à environ 65 km de la capitale Nuku’alofa.

  • Ce que TikTok sait de nous
    https://www.courrierinternational.com/article/courrier-ados-ce-que-tiktok-sait-de-nous

    Aujourd’hui, “nos téléphones savent où nous sommes, à quelle vitesse nous nous déplaçons, quelles applications nous utilisons. Ils suivent notre navigation sur Internet. Ils connaissent même nos empreintes digitales ou la forme de notre iris.” Quels capteurs et composants d’un téléphone collectent des informations, pour quoi faire, et quand faut-il être prudent ?

    #RéseauxSociaux #TikTok #EMI #SNT #Smartphone

  • Au #Portugal, les employeurs n’ont plus le droit de contacter leurs employés après le #travail
    https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/deconnexion-au-portugal-les-employeurs-nont-plus-le-droit-de-

    Cette mesure n’est pas venue seule, souligne enfin Expresso. D’autres dispositions favorables aux employés ont été votées par les députés portugais le 3 novembre dernier. Désormais, les parents d’enfants de moins de 8 ans ont le droit de travailler à domicile sans demander l’autorisation à leur patron, les dépenses liées au #télétravail (factures d’électricité, d’Internet) doivent être prises en charge par les entreprises, qui, par ailleurs, devront organiser des réunions en présentiel au moins tous les deux mois, afin de lutter contre la solitude des salariés à distance.

  • La #CIA a envisagé l’assassinat de Julian #Assange en 2017
    https://www.courrierinternational.com/article/enquete-la-cia-envisage-lassassinat-de-julian-assange-en-2017

    Selon une enquête publiée dimanche 26 septembre par Yahoo News, ces discussions remontent à 2017, alors que l’activiste australien entamait sa cinquième année de réclusion dans l’ambassade d’Équateur à Londres. “Le directeur de la CIA de l’époque, Mike Pompeo, et de hauts responsables de l’agence étaient furieux de la publication par WikiLeaks de Vault 7, un ensemble de logiciels de piratage de la CIA, une brèche dont l’agence juge qu’elle constitue la plus grande perte de données de son histoire”, relate le quotidien britannique

    Deathly #Silence: Journalists Who Mocked Assange Have Nothing to Say About CIA Plans to Kill Him - FAIR
    https://fair.org/home/deathly-silence-journalists-who-mocked-assange-have-nothing-to-say-about-cia-p

    Indeed, the Grayzone (5/14/20) was the first outlet to provide evidence of a CIA-linked proposal to “kidnap or poison Assange” in May 2020. The story, however, was almost universally ignored, suggesting that, as Joe Lauria wrote in Consortium News (10/2/21), “until something appears in the mainstream media, it didn’t happen.”

    One thing the corporate media cannot be accused of with regards to Assange, however, is inconsistency. After a key witness in the Department of Justice’s case against the publisher admitted to providing the US prosecution with false testimony, a detail that should ordinarily turn a case to dust, the corporate media responded by ignoring the story almost entirely. As Alan MacLeod wrote for FAIR.org (7/2/21):

    #MSM

  • Pesticides : les États-Unis bannissent le chlorpyrifos
    https://www.courrierinternational.com/article/stop-pesticides-les-etats-unis-bannissent-le-chlorpyrifos

    Les États-Unis disent adieu au #chlorpyrifos, après un demi-siècle d’utilisation. “L’Agence de protection de l’environnement [EPA] va interdire l’utilisation d’un pesticide largement appliqué sur les cultures pour l’#alimentation humaine mais lié à des #dommages_neurologiques chez les enfants”, écrit le Washington Post.

    Trump let this pesticide stay on the market. Under Biden, EPA is banning its use on food.
    Farmers use chlorpyrifos, linked to neurological damage in young children, on crops such as grapes, broccoli and strawberries
    https://www.washingtonpost.com/climate-environment/2021/08/18/chlorpyrifos
    #pesticides

  • Dans l’Ouest américain, la sécheresse ravive les tensions raciales
    https://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-dans-louest-americain-la-secheresse-ravive-les-ten

    Cette année, le conflit s’envenime d’autant plus qu’un groupe de militants d’#extrême_droite menace de prendre le contrôle des vannes déterminant la quantité d’#eau qui irriguera les champs. Le lac, dont le pourtour fait environ 150 kilomètres, est peu alimenté par la fonte des neiges en amont et sa profondeur est suffisamment faible à certains endroits pour qu’on le traverse à pied. À la fin de l’été, comme les années précédentes, l’eau risque d’être trop chaude et toxique pour le c’waam et une autre espèce protégée, le koptu. Pour lutter contre la disparition de ces poissons, les autorités fédérales ont interdit qu’une seule goutte d’eau soit acheminée du #lac vers les #exploitations_agricoles, mais elles autorisent périodiquement que des volumes considérables d’eau servent à aider en aval une autre espèce protégée, le saumon. Les Amérindiens n’ont pas le contrôle de l’approvisionnement en eau, mais ils ont des droits juridiques en vertu d’un traité [datant de 1864] qui leur garantit de pouvoir chasser, cultiver et pêcher sur leurs #terres ancestrales. Ils signalent depuis longtemps que la mauvaise santé du lac décime les poissons, ce qui est contraire aux droits qui leur sont accordés par l’État fédéral. Privées d’#irrigation, les exploitations agricoles se meurent et entraînent dans leur chute des villes telles que Keno, Tulelake et Dairy. Des jeunes qui auraient autrefois pris la relève cherchent à partir. Les héritiers d’exploitations qui ont un statut de propriété familiale protégée depuis des générations sont furieux et inquiets.

    #sécheresse

  • Le président du Kirghizistan recommande une racine toxique contre le Covid-19
    https://www.courrierinternational.com/article/remede-le-president-du-kirghizistan-recommande-une-racine-tox


    Le président du Kirghizistan, Sadyr Japarov, lors de sa visite à Tachkent, en Ouzbékistan, le 11 mars 2021.
    PHOTO / ANADOLU AGENCY / AFP

    Quatre personnes ont été admises à l’hôpital de Bichkek, la capitale du pays, après avoir ingéré un breuvage à base de racines d’aconit, une plante vénéneuse promue comme remède contre le Covid-19 par le président du Kirghizistan, Sadyr Japarov.

    Le président du Kirghizistan a alarmé les spécialistes de la santé en recommandant aux personnes souffrant du Covid-19 de consommer un breuvage à base de racines toxiques en guise de remède”, rapporte le site d’information spécialisé sur l’actualité eurasiatique Eurasianet.org.

    Alors que ce pays d’Asie centrale fait face à une troisième vague de Covid-19, son président, Sadyr Japarov, s’est adressé à ses concitoyens dans un message publié sur Facebook le 15 avril. En plus des recommandations d’usage sur le port du masque, il a déclaré que le pays avait trouvé son propre remède contre le virus :

    "Nos médecins ont découvert une façon de traiter la maladie lors de son stade initial.

    Plante toxique
    Le message s’accompagnait d’une vidéo montrant des hommes mettant en bouteille un mystérieux breuvage. “Un zoom sur les bouteilles permet de lire les mots ‘Uu Korgoshun’ sur les étiquettes, ce qui signifie ‘plomb toxique’, en kirghiz”, précise Eurasianet.com. Il s’agit aussi du nom local donné à l’aconit, une plante toxique “connue pour être un poison mais aussi utilisée comme plante médicinale”, ajoute le site d’information.

    Le lendemain, le ministre de la Santé, Alimkadir Beishenaliev, a bu la préparation devant un parterre de journalistes pour prouver sa non-toxicité. Il a cependant ajouté un inquiétan message d’avertissement :
    "La boisson doit être bue chaude uniquement. Si vous la prenez froide, elle peut provoquer des spasmes et la mort.

    Critiques de l’OMS
    La promotion du produit a provoqué l’ire de la communauté scientifique locale et internationale. Le 16 avril, l’Organisation mondiale de la santé a critiqué l’idée, rappelant que l’efficacité du remède n’est pas prouvée et que le produit peut s’avérer dangereux.

    Mais le mal était fait. Le 20 avril, quatre personnes ont été admises à l’hôpital de Bichkek, la capitale du pays. Elles souffraient d’une intoxication après avoir ingéré le breuvage. Face au scandale déclenché par la nouvelle, le président Japarov a retiré son message des réseaux sociaux.

    • contrairement à ce qu’indique l’article, il ne s’agit pas de plomb toxique (уулуу коргошун) mais d’aconit (уу коргошун)

      https://ky.wikipedia.org/wiki/Уу_коргошун
      soit, en français
      Aconitum — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Aconitum

      Aconitum, les Aconits en français, du grec ancien ἀκόνιτον, est un genre de plantes herbacées de la famille des Ranunculaceae. Ce sont, pour un certain nombre, des espèces montagnardes. Leurs fleurs semblent coiffées d’un casque. Elles contiennent des alcaloïdes toxiques, dont l’aconitine, poison mortel pour les humains et pour de nombreux animaux.

    • La flore médicinale, thérapeutique ou toxique ?
      https://www.racine.be/sites/default/files/books/issuu/9782390250661.pdf

      Aconitum napellus L.
      L’ACONIT NAPEL, « CASQUE DE JUPITER »

      L’aconit napel est la plante la plus toxique de notre flore.
      La cueillette doit se faire avec des gants pour éviter que ses alcaloïdes toxiques ne pénètrent par la peau. Il vaut mieux l’admirer de loin !
      […]
      Propriétés médicinales
      La partie botanique de la plante qui est utilisée est la racine. Elle est riche en glucides (50-60 %, surtout de l’amidon), ainsi qu’en alcaloïdes diterpéniques (0,5 à 1,5 %). L’alcaloïde principal est l’aconitine. Cet alca- loïde, ainsi que les molécules apparentées, sont extrêmement toxiques ; la racine d’aconit n’est utilisée en Europe que dans des préparations homéopathiques. La saveur de la plante, douce puis âcre, s’accompagne d’une sensation de fourmillement et d’engourdissement de la langue. La dose mortelle d’aconitine chez l’homme adulte serait de 3 mg (ce qui correspond à 2 à 4 g de racines fraîches).
      Comment cette aconitine agit-elle au sein de notre corps ? Elle excite puis paralyse aussi bien les termi- naisons nerveuses périphériques que les centres bulbaires. Elle induit un ralentissement respiratoire et une dissociation auriculo-ventriculaire ou parfois même la mort en provoquant des troubles du rythme cardiaque.
      Ce type d’alcaloïdes diterpéniques se retrouve principalement dans diverses Renonculacées (genres Aco- nitum, Consolida, Delphinium).

      La médecine chinoise fait souvent appel à des aconits orientaux auxquels elle attribue notamment des pro- priétés antirhumatismales et sédatives pour les douleurs d’origine névralgique. Ces espèces contiennent également des alcaloïdes diterpéniques mais une préparation préalable, pratique commune aux médecines orientales et indiennes permet de réduire la toxicité des composés toxiques initialement contenus dans la plante en modifiant leur structure chimique de base (hydrolyse partielle). Par exemple, en Inde, les racines d’aconit sont traditionnellement macérées dans de l’urine de vache renouvelée quotidiennement pendant trois jours. Ce traitement réduit de 60 % la toxicité des alcaloïdes.

      Le saviez-vous ?
      La toxicité de l’aconit napel (et d’autres espèces du même genre) est connue depuis l’Antiquité ; d’illustres auteurs comme Théophraste, Ovide ou Pline l’Ancien mentionnent l’utilisation de cette plante comme poison. Les extraits d’aconit auraient été utilisés par les Germains et les Gaulois pour imbiber les pointes de flèches et de lances. Ces extraits étaient aussi mélangés aux appâts destinés à tuer les loups, ce qui explique le surnom de « tue-loup » donné aux aconits dans le langage populaire.

    • Aconitum napellus - Doctissimo
      https://www.doctissimo.fr/sante/homeopathie/souches-homeopathiques/aconitum-napellus

      Aconitum napellus est préparée à partir de l’aconit napel ou casque de moine, ou encore Casque-de-Jupiter, une grande plante herbacée des montagnes pyrénéennes. Aconitum napellus est présentée en granules, comprimés, solution buvable en gouttes et ampoules, poudre orale et pommade. Aconitum napellus est principalement utilisée en homéopathie pour son action en gynécologie (aménorrhées), sur les troubles du comportement (insomnie, anxiété, peur de mourir), sur les insolations, en cardiologie (tachycardies), en neurologie (névralgies) et en infectiologie (hyperthermies).

  • Comment Facebook laisse des dirigeants tromper leur population
    https://www.courrierinternational.com/article/revelations-comment-facebook-laisse-des-dirigeants-tromper-le

    Un utilisateur de Facebook ne peut avoir qu’un seul compte. Mais il peut créer plusieurs pages capables de liker, commenter, partager d’autres comptes, et ainsi créer du “faux engagement”. Cette faille dans la réglementation de Facebook contribue à de vastes opérations de manipulation, révèle une enquête du quotidien britannique The Guardian. Facebook a, à plusieurs reprises, laissé des dirigeants et des personnalités politiques tromper la population ou harceler des opposants sur sa plateforme, bien que (...)

    #Facebook #manipulation #modération

  • Aux États-Unis, des migrantes dénoncent des opérations gynécologiques non consenties
    https://www.courrierinternational.com/article/video-aux-etats-unis-des-migrantes-denoncent-des-operations-g

    Plus de quarante #migrantes affirment avoir subi, sans leur consentement, des #opérations_gynécologiques inutilement invasives, alors qu’elles étaient retenues dans un centre de #détention pour immigrés aux États-Unis. C’est le cas de Wendy Dowe, qui témoigne devant les caméras de la BBC.

    #paywall

  • Fusillades à Atlanta : le tireur présumé Robert Aaron Long nie un mobile raciste
    https://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-fusillades-atlanta-le-tireur-presume-robert-aaron-

    Huit personnes, dont six femmes d’origine asiatique, sont mortes lors de fusillades qui ont visé trois salons de massage le mardi 16 mars. Selon les premiers éléments de l’enquête, le tireur présumé, un homme blanc de 21 ans, aurait voulu “éliminer” des lieux qu’il considérait comme des “tentations”.

    Le mec tue surtout des femmes, est passionné par Dieu (et par le sexe !)… mais là c’est pas marqué partout « attentat terroriste » hein ?

    #terrorisme #intégrisme_masculin

  • En Corée du Sud, le gouvernement encourage la délation
    https://www.courrierinternational.com/article/ambiance-en-coree-du-sud-le-gouvernement-encourage-la-delatio

    La méthode, mise en place par le gouvernement sud-coréen pour lutter contre le Covid-19, qui incite les gens à signaler des violations des règles sanitaires choque malgré son efficacité. Séoul en fait peut-être trop pour maintenir la réputation du pays en tant que modèle de la gestion de la pandémie. Alors que la Corée du Sud est frappée par une troisième vague depuis la fin de novembre, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité incite la population à signaler toute violation des règles sanitaires (...)

    #COVID-19 #délation #santé

    ##santé

  • Pinterest verse des millions pour éviter un procès pour sexisme
    https://www.courrierinternational.com/article/le-chiffre-du-jour-pinterest-verse-des-millions-pour-eviter-u

    Le réseau social Pinterest a préféré payer 22,5 millions de dollars dans une affaire de discrimination de genre vis-à-vis de son ancienne directrice générale, licenciée au printemps. 22,5 millions de dollars (18,5 millions d’euros), c’est la somme qu’a accepté de payer Pinterest pour éviter le procès que lui faisait son ex-directrice générale, “dans une affaire de discrimination et de harcèlement, sur fond de remise en cause des pratiques de la Silicon Valley en matière de diversité”, rapporte le Wall (...)

    #Pinterest #procès #racisme #sexisme #discrimination #harcèlement

  • Faire de nouvelles découvertes scientifiques est inutile
    https://www.courrierinternational.com/article/progres-faire-de-nouvelles-decouvertes-scientifiques-est-inut

    Pour relever les grands défis contemporains comme le changement climatique ou les inégalités, la science n’est plus nécessaire, soutient, de façon provocatrice, le physicien polonais Piotr Wasylczyk. D’autant qu’elle traverse une crise profonde de crédibilité, de reconnaissance et de gouvernance.

    • Le coût de revient d’une radiographie n’est que de quelques dollars, et une seule année a séparé la découverte en 1895 des rayons X par [le physicien allemand] Wilhelm Röntgen de leur application en médecine. Ainsi, pendant la Première Guerre mondiale, Maria Sklodowska-Curie [nom polonais de Marie Curie] a pu installer des appareils à rayons X à bord de voitures capables d’aller examiner les blessés sur le front.

      L’imagerie par résonance magnétique coûte cent fois plus cher, un appareil vaut à lui seul [jusqu’à] 1 million de dollars. Trois décennies se sont écoulées entre la compréhension des phénomènes physiques [sur lesquels repose son fonctionnement] et la mise sur le marché des machines. En dépit d’immenses investissements, les progrès médiocres accomplis depuis vingt ans dans le domaine de l’imagerie ne permettent pas d’exclure que la prochaine technologie, si tant est qu’elle apparaisse un jour, produise des « images » à 10 000 dollars pièce que ne pourront s’offrir qu’une poignée de gens.

      Autre exemple : une dose de nusinersen, médicament moderne produit aux États-Unis pour soigner l’amyotrophie spinale [une maladie héréditaire qui atrophie les muscles], est vendue 70 ?000 euros. Son développement a duré dix ans et coûté plus de 1 milliard de dollars.

      Même si l’on parvenait un jour à découvrir un vaccin empêchant par exemple le développement de certaines tumeurs, il suffirait d’une rumeur sur les réseaux sociaux qui l’accuserait de causer l’autisme pour dissuader la population de l’utiliser.

      Depuis 1980, aucune famille d’antibiotiques n’a vu le jour. Les nouveaux traitements ne sont que des modifications de composés connus, ce qui pourrait provoquer l’apparition de souches de bactéries complètement résistantes aux médicaments et un retour à la situation dans laquelle même des infections bénignes peuvent avoir des effets très graves.

      Cela montre l’articulation complexe entre la science, l’industrie et la politique. Les entreprises pharmaceutiques ne veulent pas investir dans la recherche de nouveaux composés, car si un superantibiotique était découvert, les autorités pourraient préférer ne pas le mettre en vente pour le conserver comme arme de la dernière chance.

      L’obésité, symbole de l’échec de la science

      De l’étape des recherches à celle de leur conséquences sur les pratiques sociales, en passant par l’interprétation et la communication des résultats, le domaine de la nutrition est une illustration de l’échec de la science. Avec pour conséquence une épidémie d’obésité touchant pratiquement tous les pays du monde.

      Les recommandations alimentaires ont commencé à être publiées aux États-Unis dans les années 1950 et 1960, en réponse à la soudaine augmentation observée après la Seconde Guerre mondiale de morts causées par des maladies cardiovasculaires. Le réexamen des résultats d’expériences de l’époque a cependant mis au jour de nombreuses pratiques problématiques.

      Ainsi, il n’est pas rare que les conclusions aient été injustifiées et interprétées de façon assez arbitraire, par exemple en ignorant les résultats qui ne correspondaient pas aux hypothèses de départ, comme le lien présumé entre la consommation d’acides gras saturés et les maladies cardiovasculaires.

      Cette démarche, à laquelle s’est ajouté le lobbying des producteurs alimentaires, notamment de boeuf, a débouché sur la formulation de recommandations en de nombreux points contraires à la connaissance contemporaine de la physiologie humaine. Pourtant, elles ont été inscrites dans des manuels de formation des futurs médecins.

      Elles sont aussi entrées dans la culture de masse - « Ne mets pas trop de beurre sur ta tartine ou tu auras les artères bouchées par le cholestérol » - et influencent donc les comportements quotidiens de centaines de millions de gens dans le monde.

      2,5 millions d’articles publiés chaque année

      Dans le domaine de la pédagogie, nous en savons de plus en plus sur le développement intellectuel, émotionnel et social des êtres humains, notamment dans l’enfance, ainsi que sur les conditions à mettre en place pour que les jeunes prennent du plaisir à apprendre et à exercer leurs passions. Pourtant, les écoles et les universités ont l’air de n’avoir presque pas changé en cent ans et ne forment toujours pas des personnes responsables, empathiques et capables de penser de façon autonome.

      Quel impact sur la réalité ont donc les centaines de milliers de publications produites par les universités et instituts de recherche du monde entier en matière de pédagogie et de sciences de l’éducation ?? Les découvertes peuvent-elles exister dans une sphère isolée de la réalité des sociétés qui financent les chercheurs ??

      Bien sûr, on peut poser de très nombreuses questions puis chercher des réponses en déployant de l’argent, du temps et des méthodes de plus en plus perfectionnées, mais dans la plupart des cas ces réponses n’intéressent personne et n’ont aucune chance de sortir de la sphère scientifique. Même au sein de cette sphère, communiquer les résultats de façon à ce qu’ils parviennent à leurs destinataires potentiels n’est pas si simple au milieu des 2,5 millions d’articles scientifiques qui paraissent chaque année.

      De façon consciente ou non, la grande majorité des chercheurs, en particulier en sciences naturelles, continue de travailler selon le paradigme de l’alchimiste convaincu que, grâce à la découverte d’une substance ou d’une technologie, nous parviendrons à un tournant qui changera (espérons en mieux) la vie de beaucoup de gens. Pourtant, les expériences des dernières décennies montrent qu’il n’a pas été possible de découvrir la pierre philosophale à même d’assurer la vie ou la prospérité éternelle (ou en tout cas pour longtemps).

      Les découvertes de la nature de la lumière, des électrons et de la structure atomique de la matière ont posé les fondements de l’électronique, des lasers et des ordinateurs. La compréhension des mécanismes de la vie des cellules a permis d’éclaircir les causes de nombreuses maladies et de trouver certains moyens de les soigner. Il semble qu’aujourd’hui, par habitude, nous continuons de croire que cette très bonne passe se prolongera.

      Prévoir est évidemment très difficile, surtout quand il s’agit de l’avenir, mais il semble que la découverte de la masse du boson de Higgs, la compréhension de l’évolution des trous noirs et la formulation d’une théorie des cordes cohérente n’auront aucun impact sur notre vie.

      Peut-être que l’épisode de l’histoire de notre civilisation dans lequel la science a amélioré nos conditions de vie et nous a rendus plus humains grâce à la découverte de certains mystères de la nature est en train de s’achever.

      Les taux de mortalité des nouveau-nés, après les spectaculaires baisses précédant la fin du XXe siècle, stagnent depuis vingt ans dans les pays développés [à l’échelle mondiale, le constat est différent : selon l’Organisation mondiale de la santé, le taux de mortalité des moins de 5 ans a baissé de 59 % entre 1990 et 2019]. L’espérance de vie croît certes encore de façon linéaire, mais nous avons de plus en plus conscience de l’importance de la qualité de la vie, au-delà de sa seule durée. Qu’arrivera-t-il si, un jour, l’espérance de vie atteint 200 ans, mais que le nombre de personnes nécessitant des soins permanents est plusieurs fois supérieur aux effectifs capables de les prodiguer ??

      De plus en plus de chercheurs prennent conscience des crises que traverse la science en ce début de XXIe siècle.

      Des scientifiques en retrait du débat public

      La première est la crise de la crédibilité : nous n’arrivons pas à présenter de façon convaincante nos arguments dans les discussions sur les vaccins, le changement climatique ou l’alimentation. En dépit de ce qu’on pourrait croire, il n’y a pas aujourd’hui de science unique. Si on parle à un collègue de recherches qui montrent les effets des émissions de gaz à effet de serre sur le climat, on peut s’entendre rétorquer qu’il existe des chercheurs convaincus du contraire [il existe pourtant un consensus sur le sujet : dès 2013, une étude parue dans Environmental Research Letters montrait que 97 % des 11 ?944 articles scientifiques publiés entre 1991 et 2011 concluaient que le réchauffement climatique existe bel et bien et qu’il est d’origine humaine].

      Jusqu’à présent, nous croyions que la vérité (telle que nous la comprenons en termes scientifiques) se défendait toute seule. Ce n’est pas le cas, surtout confrontée à ceux qui ont intérêt à ce qu’elle ne se défende pas.

      Nous avons aussi perdu notre influence sur le monde. De nombreux chercheurs liés au projet Manhattan de mise au point de la première bombe atomique ont passé une bonne partie de leur vie à s’engager en faveur du désarmement. Aujourd’hui, je ne connais aucun physicien investi dans une activité comparable.

      C’est comme si les scientifiques avaient complètement abandonné aux politiques et aux multinationales le pouvoir de décider du destin du monde, comme s’ils s’étaient convaincus que leur rôle se limitait à fournir des jouets : armes de plus en plus sophistiquées, systèmes informatiques permettant de contrôler les sociétés. La perte de crédibilité est liée au retrait du débat public, voire au refus de communiquer sur ce qui se passe dans les laboratoires et sur la manière dont est utilisé l’argent public.

      La deuxième crise concerne la reproductibilité. À la base de la méthode scientifique moderne se trouve l’idée qu’une expérience réalisée aujourd’hui pourra être répétée demain, dans une semaine ou dans un an, et que si les conditions restent les mêmes les résultats obtenus seront eux aussi identiques. Entre 2011 et 2015, un groupe de chercheurs a reproduit cent expériences de psychologie ayant fait l’objet en 2008 de publications dans des revues reconnues. Dans un tiers des cas seulement les résultats étaient les mêmes que dans les expériences originales.

      On voit aussi en cette période de pandémie que même les revues les plus prestigieuses [The Lancet notamment] ont publié des résultats utilisant des données non fiables et qu’elles ont dû ensuite retirer.

      La troisième crise est celle de la gouvernance, pour beaucoup à l’origine des deux autres. Si quelqu’un s’imagine les chercheurs comme des passionnés un peu distraits, en blouse blanche et aux cheveux ébouriffés, quelques jours dans une université ou un institut de recherche suffiraient à le détromper. Il serait témoin des longues heures passées à se battre avec une pieuvre administrative dont les tentacules pénètrent toutes les étapes du travail des scientifiques.

      La gouvernance technocratique a encore plus d’impact sur les décisions prises quotidiennement par les chercheurs. Puisque leurs institutions et eux-mêmes sont évalués sur la base du nombre d’articles publiés, de quels sujets et problèmes est-il préférable de s’emparer pour maximiser le compteur ?? Seul un fou songerait à s’engager dans un projet risqué qui pourrait au bout de quelques années ne pas produire les résultats attendus et ne rien donner pour remplir les rapports d’activité.

      Cela fait que nous optimisons nos actions pour tromper le système. Tenir compte du risque des recherches entreprises n’est encore pas trop grave, même si cela ne favorise sans doute pas le progrès. Toutefois, cela peut aussi conduire à ce que la littérature scientifique appelle des « pratiques discutables en recherche », comme l’ajout injustifié d’auteurs à des publications et la non-prise en compte des données qui ne vont pas dans le sens des hypothèses retenues.

      Un culte de la croissance nocif

      L’aspiration à l’égalitarisme et à l’accès universel à l’enseignement supérieur conduit immanquablement à la baisse du niveau d’enseignement, de ressources de savoir et de qualifications des nouvelles générations de chercheurs. Il y a vingt ans, quand je construisais des systèmes laser pour mon doctorat, mon directeur de thèse passait des journées entières au laboratoire à m’apprendre à faire les réglages. Aujourd’hui, une telle relation maître-élève est pratiquement impossible, les professeurs sont trop occupés à préparer des demandes de financement, à écrire des rapports et à siéger dans des commissions d’évaluation.

      En même temps, le culte de la croissance pousse les universités à solliciter toujours plus de financements pour disposer de plus de moyens et de personnel. Il y a donc dans le monde une demande très forte de chercheurs, en particulier ceux en début de carrière, et elle est en partie satisfaite grâce aux jeunes Chinois et Indiens.

      D’un autre côté, il y a de nouvelles opportunités de faire des choses intéressantes et de vivre des aventures intellectuelles. Pour construire des fusées, il n’est plus indispensable de travailler pour un institut public comme la Nasa ou l’Agence spatiale européenne, il y a la société SpaceX. Dans mon domaine, l’optique et les lasers, même Facebook recrute.

      L’effet secondaire d’une situation économique dans laquelle des gens disposent de capitaux considérables est le développement de la culture start-up. Pour tromper l’ennui, de grandes fortunes sont prêtes à risquer beaucoup d’argent dans des recherches à la mode, même si les chances de succès sont minimes. De nombreux jeunes se laissent entraîner dans de telles entreprises qui dégénèrent souvent (escroqueries, culture du secret, gaspillage), comme dans l’exemple d’Elizabeth Holmes et de sa société Theranos (une vaste escroquerie).

      Il n’est pas difficile d’imaginer que cela puisse affaiblir les institutions publiques de recherche.

      Il y a enfin autour de la science une crise liée au système économique. Si l’on parvient un jour à maîtriser la fusion nucléaire, il se peut que cette technologie de production propre et illimitée d’énergie électrique soit frappée d’un embargo et que son pays d’origine ne soit pas du tout enclin à partager ses connaissances avec le reste du monde. Ce pays pourrait aussi exploiter des brevets et autres armes juridiques pour en bloquer l’utilisation et tenter de dominer le marché mondial de l’énergie.

      En matière de progrès scientifique, la coupure date à peu près des années 1970. Peut-être que le laser et la résonance magnétique ont été les dernières inventions d’importance à avoir servi l’humanité. Si un ingénieur de l’époque nous rejoignait par miracle, il serait certainement étonné de voir que le monde a si peu changé en dépit des visions radieuses de l’avenir élaborées alors des deux côtés du rideau de fer.

      Nos voitures et nos avions sont toujours alimentés par des produits de la distillation du pétrole, ils brûlent à peu près autant de carburant et vont à la même vitesse. Nos façons d’enseigner, de produire des vêtements et des aliments, de construire des maisons, des usines et des églises, sont restées les mêmes. La manière dont nous utilisons notre temps libre est semblable, avec peut-être cette différence que nous en avons de moins en moins...

      Matière noire. Dessin de Tomasz Walenta paru dans The Wall Street Journal, New York.Des problèmes bien différents aujourd’hui qu’il y a un siècle

      La grande promesse de la robotique n’a pas été tenue : l’immense majorité des usines, de la production agricole, du transport et des services continue de recourir principalement au travail manuel. S’ils finissent vraiment par se généraliser, les véhicules autonomes réaliseront peut-être une partie de cette promesse.

      Certes, les techniques de transmission et d’accumulation des informations ont radicalement changé, mais surtout au profit de médias associés à l’industrie publicitaire - les premiers pour modeler nos choix politiques et alimenter en permanence la conviction qu’il se passe quelque part quelque chose de très important que nous ne pouvons pas manquer, la seconde pour promettre la satisfaction par la consommation.

      Or les problèmes que nous devons affronter sont d’une nature complètement différente qu’à l’époque de la révolution industrielle et de l’information qui s’est déroulée pendant l’essentiel du XXe siècle. Grâce à l’augmentation colossale du volume de connaissances et du progrès technique qu’elles ont permis, il a été possible de changer la vie de populations entières. Elles ont eu accès, à une échelle jusqu’alors inédite, à des sources d’énergie, un système de santé, des aliments, des moyens de transport et de communication, des biens culturels. Les sociétés comprennent cependant de plus en plus qu’elles devront bientôt faire face à la solitude, la désinformation, la décomposition de la démocratie et les inégalités.

      Ni les physiciens, ni les biologistes, ni les chimistes ne résoudront ces problèmes, quel que soit le niveau de perfection des cellules photovoltaïques, des écrans plats, des médicaments et des plastiques biodégradables qu’ils pourraient contribuer à mettre au point.

      Je suis modérément pessimiste sur l’avenir de la science. Peut-être que les prochaines publications scientifiques ne feront qu’alimenter la cacophonie dans laquelle il devient de plus en plus difficile de retrouver ce qui est important et nécessaire.

      Peut-être qu’au lieu de chercher une nouvelle thérapie miracle nous ferions mieux de faire pression sur les gouvernements pour qu’ils entament des campagnes agressives contre la malbouffe. Au lieu de traquer des matériaux aux propriétés incroyables, demandons-nous, à partir de ceux que nous avons, comment bâtir des maisons belles et abordables. Pour relever ces défis, la science telle que nous la pratiquons aujourd’hui ne nous sera pas nécessaire.

  • Encore rares, les #réinfections nous donnent des indices sur le fonctionnement de l’#immunité
    https://www.courrierinternational.com/article/covid-19-encore-rares-les-reinfections-nous-donnent-des-indic

    Pour qu’une réinfection soit avérée, le patient doit avoir effectué deux tests PCR (réaction en chaîne par polymérase) positifs, sans avoir présenté de symptôme pendant au moins un mois entre les deux. Chantal Reusken, virologue à l’Institut néerlandais de la santé publique et de l’environnement (RIVM), précise toutefois qu’un deuxième test peut également être positif soit parce que le patient a gardé dans les voies respiratoires des résidus d’ARN viral non réplicatif issus de la primo-infection, soit parce qu’il avait jugulé le virus sans jamais véritablement l’éliminer.

    C’est pourquoi, explique Paul Moss, hématologue à l’université de Birmingham, la plupart des revues médicales veulent voir entre la première et la deuxième infection deux séquences virales à part entière, très différentes l’une de l’autre. “La barre est très haute, dit-il. Dans bien des cas, il n’y a même pas la moindre trace de matériel génétique [du virus].”

    Et même si cet ARN est présent, de nombreux laboratoires n’ont ni assez de temps ni assez d’argent pour le détecter. De ce fait, le nombre de réinfections attestées par des séquences génétiques reste très inférieur au nombre de suspicions de réinfection.

    #paywall

    Reinfections, still rare, provide clues on immunity | Science
    https://science.sciencemag.org/content/370/6519/895.full

    #covid-19

  • Les climatologues redoutent un second mandat de Trump
    https://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-les-climatologues-redoutent-un-second-mandat-de-tr

    Pour les spécialistes du climat, il n’y a pas que les questions environnementales qui ont de quoi inquiéter si Donald Trump était réélu.

    À quelques semaines de l’élection présidentielle américaine, le journaliste de la MIT Technology Review James Temple est allé à la rencontre de plusieurs experts du climat pour avoir leur sentiment quant à un éventuel deuxième mandat de Donald Trump. Ce qui en ressort, c’est que ces personnalités sont inquiètes non seulement pour le réchauffement de la planète, mais aussi pour la démocratie.

    “Les personnes que j’ai interrogées ont vu le gouvernement détricoter les politiques de lutte contre le changement climatique, bafouer l’État de droit, entraver la justice, exploiter politiquement une pandémie puis envisager l’air de rien un troisième voire un quatrième mandat, écrit James Temple. Aujourd’hui, toutes sont terrorisées à l’idée de ce que pourrait faire ce président s’il était reconduit pour quatre ans, sinon plus.”

    La Constitution américaine prévoit deux mandats présidentiels maximum, mais certains redoutent que les choses changent si Trump rempilait. C’est le cas de Ken Caldeira, climatologue à la Canergie Institution, qui s’interroge : “Les États-Unis vont-ils devenir une dictature, un régime totalitaire ?”
    L’humanité menacée d’extinction ?

    La liste est longue des politiques environnementales que le gouvernement Trump a tenté d’affaiblir voire d’inverser totalement. Cela comprend “des règles exigeant que les sociétés pétrolières et gazières empêchent les fuites de méthane, un gaz à effet de serre très puissant ; les restrictions sur les hydrofluorocarbures, des gaz à effet de serre utilisés dans la réfrigération et la climatisation ; les normes d’émissions fédérales des véhicules et la capacité d’États comme la Californie à établir leurs propres règles plus strictes”, énumère la MIT Technology Review.

    Quant aux politiques climatiques à proprement parler, elles n’existent plus depuis que Donald Trump a décidé de sortir de l’Accord de Paris. “S’il n’est pas réélu, le changement climatique ne cessera pas pour autant de m’inquiéter. La tâche restera titanesque”, insiste Jane Long, qui fut directrice associée du Lawrence Livermore National Laboratory. Elle complète :

    Mais s’il est réélu, l’humanité pourrait bien se retrouver menacée d’extinction. Il suffit d’un enchaînement de très mauvaises décisions et c’est tout un pan de la vie qui risque de disparaître.”

    Et ce que craint aussi la communauté scientifique américaine, c’est qu’un second mandat donne à Trump quatre années supplémentaires pour continuer de museler les scientifiques des agences fédérales et les remplacer par des personnes proches des industriels.

  • La Chine accusée d’espionnage à grande échelle en Inde
    https://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/securite-la-chine-accusee-despionnage-grande-echelle-en-inde

    L’Indian Express a révélé le lundi 14 septembre que Zhenhua Data, une société de Shenzhen, collectait sur Internet les données de milliers de personnalités indiennes de la politique, des milieux d’affaires, de la justice et des médias, dont celles du Premier ministre Narendra Modi. Plus de “10 000 personnes et institutions”, de grandes figures de la politique, de l’économie, de la justice et des médias, “surveillées en temps réel” depuis des plateformes Internet “open source”… Un énorme scandale (...)

    #spyware #données #surveillance

  • Le Soudan noyé sous les eaux du Nil
    https://www.courrierinternational.com/article/catastrophe-le-soudan-noye-sous-les-eaux-du-nil

    Et ces derniers jours, c’est du jamais-vu, le Nil a atteint “17,57 mètres, selon le ministre de l’Eau et de l’Irrigation, son plus haut niveau depuis que les mesures ont commencé, il y a plus d’un siècle”, explique le journal The National.

    Ces inondations records ont fait au moins 100 morts, noyé des quartiers entiers d’habitations, détruit des maisons et coupé l’approvisionnement en eau et en électricité. Au moins 500 000 personnes ont été affectées, selon les autorités qui ont décrété trois mois d’état d’urgence. “Le ministre de l’Eau prévoit que les inondations actuelles seront pires que celles de 1998, qui ont détruit des centaines de milliers d’habitations et fait plus d’un million de déplacés”, écrit The National.
    Inquiétudes autour du barrage

    “Beaucoup craignent que le pire soit encore à venir, poursuit le quotidien d’Abou Dhabi, de fortes pluies sont prévues pour septembre, tant au Soudan qu’en Éthiopie voisine.” Si c’est à Khartoum que le Nil Bleu et le Nil Blanc se rejoignent pour ensuite poursuivre leur route via l’Égypte jusqu’à la Méditerranée, c’est bien vers l’Éthiopie, en amont, que les regards se tournent. Alors que le Nil Bleu fournit 80 % des eaux du Nil en contrebas, Addis-Abeba vient de mettre en service son grand barrage de la Renaissance (GERD). Une infrastructure sans précédent située à moins de 20 kilomètres de la frontière soudanaise et qui suscite l’inquiétude du Soudan et de l’Égypte.

    Mais pour les USA la vraie question c’est l’éventuelle #normalisation du Soudan avec Israël...

  • Bulle spéculative autour de l’intelligence artificielle au Japon
    https://www.courrierinternational.com/article/finance-bulle-speculative-autour-de-lintelligence-artificiell

    La start-up japonaise Neural Pocket, qui a développé un algorithme de reconnaissance d’images, vient de faire son entrée en Bourse. Elle démarre juste, elle perd de l’argent, et pourtant elle vaut déjà l’équivalent de 837 millions d’euros. Un exemple parmi d’autres. Une bulle spéculative est-elle en train de se former dans le secteur de l’intelligence artificielle (IA) ? La start-up japonaise Neural Pocket, qui vient tout juste d’être introduite en Bourse à Tokyo, a dépassé les 105 milliards de yens (...)

    #algorithme #CCTV #compagnie #reconnaissance #vidéo-surveillance #bénéfices #comportement #forme (...)

    ##surveillance