« Maintenant, je mange à ma faim », à la #cantine, l’assiette unique ravit les collégiens et permet d’éviter le gaspillage alimentaire
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Le principe est simple. Fini le plateau avec entrée, plat et dessert. Chaque élève a droit à une assiette vide, qu’il remplit lui-même, autant de fois qu’il le souhaite... à condition de la terminer. Et pour éviter que les #enfants ne soient tentés de se servir uniquement en pâtes ou en frites, le personnel veille au grain.
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« Par contre, on ne les oblige jamais. Ils ont assez d’obligations toute la journée, de devoir rester assis en cours, en train d’écrire. Ici, non. Je veux qu’ils soient libres de choisir ce qu’ils veulent. De se servir sans obligation, mais en #autonomie. Pour éviter le gaspillage, on goûte un peu, on va à table, on aime, on se relève et on va se servir plusieurs fois. »
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Autre astuce pour éviter le #gâchis, mettre à disposition des presse-agrumes et des outils pour peler et couper les pommes. « Vous imaginez ouvrir une orange ou découper une pomme avec un couteau de cantine ? Interroge très justement Olivier. C’est impossible. Et je ne vous parle pas de croquer dedans, avec les appareils dentaires... Avec cet outil, hop, on a huit morceaux et comme ils sont plusieurs à table, ils partagent et tout est consommé, au lieu de voir comme avant des dizaines de kilos de pommes partir à la poubelle. »
Contrairement aux idées reçues, c’est fluide et moins bruyant qu’un service classique. Les enfants, qui se sentent responsabilisés, sont ravis. Chacun est libre de ne pas mélanger les aliments ou de manger sans sauce. D’ailleurs, Eva a pris « des pâtes nature avec des légumes et un peu de salade », juste la quantité qu’elle souhaitait. Face à elle, sa copine Mathilde reconnaît qu’elle gaspille « moins qu’avant ». « Quand on était servis, ils mettaient la quantité qu’ils voulaient et si on n’aimait pas, on jetait plus qu’aujourd’hui. »
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Dans ce restaurant scolaire, avant l’assiette unique, 30 à 40 kilos de nourriture étaient jetés chaque jour. Cette quantité a été divisée par 10. "J’ai pu prendre les quantités que je voulais et j’ai tout mangé, au moins je ne gaspille rien et c’est écolo.", se réjouit une collégienne qui, arrivée au stand du tri, n’a rien jeté du tout.
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« La cerise sur le gâteau, annonce Michel Morello, le principal du #collège Schaffner, c’est qu’au lieu de jeter la nourriture, on a des restes, qui vont passer dans notre cellule de refroidissement et pourront être resservis plus tard. Toutes les économies faites permettent de continuer notre travail sur le circuit court puisque comme dans tous les collèges du Nord, ici, on mange bio et local. »
Tout l’argent économisé est réinvesti pour le bien-être des élèves, dans des décorations, des animations et des repas à thème. Bref, une initiative 100% gagnante.