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  • Traversées de la Manche : 20 migrants, dont deux enfants et deux nourrissons, secourus au large de Dannes - France 3 Hauts-de-France
    #Covid-19#RoyaumeUni#traversée#Manche#migrant#migration

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/pas-calais/touquet/traversees-manche-20-migrants-dont-deux-enfants-deux-no

    Une embarcation de 20 migrants a été secourue par la gendarmerie maritime au large de Dannes, ce jeudi. Parmi les 20 naufragés, deux femmes, deux enfants et deux nourrissons. Depuis le début de la crise du Covid-19, 1000 migrants ont été interpellés alors qu’ils tentaient de traverser la Manche.

  • Depuis le début de la crise du coronavirus, 1000 migrants ont été interpellés alors qu’ils traversaient la Manche - France 3 Hauts-de-France
    #Covid-19#RoyaumeUni#traversée#Manche#migrant#migration

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/pas-calais/calais/debut-crise-du-coronavirus-1000-migrants-ont-ete-interp

    Au moins 1000 migrants ont été interceptés sur des petits bateaux par les autorités dans la Manche et amenés à Douvres depuis le début du confinement, selon les données recueillies par l’agence de presse PA.

  • Calais : une centaine de migrants expulsés d’un campement - France 3 Hauts-de-France
    #Covid-19#migrant#migration#France#camp#demantelement#centrederetention

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/pas-calais/calais/calais-centaine-migrants-expulses-campement-1827922.htm

    Une centaine de migrants de Calais ont été expulsés mardi matin de leur campement vers des centres d’accueil de la région, a annoncé la préfecture, alors que les associations relèvent depuis environ un mois une augmentation du nombre des arrivées.

  • Métropole de Lille : près de 3000 sans-abris recensés, dont 680 enfants Quentin Vasseur - 24 Décembre 2019 - France 3

    Invisibles ou presque, les personnes sans-abri sont pourtant nombreuses dans la métropole lilloise. Dans un rapport paru fin novembre https://www.adu-lille-metropole.org/wp-content/uploads/2019/11/SansAbrisme_web.pdf , la MEL fait le triste compte du nombre de personnes vivant à la rue, en campement ou en squat : celui-ci s’établirait à 2830 personnes, parmi lesquelles 686 enfants, et même 51 enfants en bas âge.

    Ce calcul s’établit sur la base des 2281 personnes déjà recensées par le SI-SIAO, la base de données des services intégrés d’accueil et d’orientation. À ce chiffre doivent s’ajouter « d’autres personnes connues des associations et ne figurant pas dans le SI-SIAO », parmi lesquelles une quarantaine de ménages non-connus des maraudes, un peu plus de 80 jeunes migrants, et 430 personnes de culture roms présentes en campement ou en squat.
     

    Parmi les 686 enfants dénombrés dans ce compte, on en trouve de tous les âges :
    • 51 enfants âgés de moins d’un an
    • 200 enfants âgés d’un à quatre ans
    • 195 enfants âgés de cinq à neuf ans
    • 151 enfants âgés de 10 à 14 ans
    • 89 mineurs âgés de 15 à 17

    L’étude de la MEL révèle également une disparité dans les situations familiales : 62% des sans-abris sont des hommes isolées, 13% des femmes seules et 19% des familles.
    . . . . . . . .
    La suite : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille-metropole/infographies-metropole-lille-pres-3000-abris-recenses-d

    #invisibles #SDF #enfants #Lille #France #ps #roms #sans-abri #pauvreté #sans-abris #hébergement #guerre_aux_pauvres #Invisibles

  • TÉMOIGNAGE. “C’était un guet-apens !” Manu, le Gilet jaune valenciennois éborgné à Paris, raconte ce qu’il s’est passé
    Par Quentin Vasseur avec Anaïs Hanquet Publié le 23/11/2019 à 18:24 - France 3 Hauts-de-France
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/valenciennes/temoignage-c-etait-guet-apens-manu-gilet-jaune-valencie

    anuel, le « Gilet jaune » valenciennois éborgné après avoir été blessé par un tir de grenade lacrymogène, a accepté de raconter ce qui s’est passé, lors du rassemblement, place d’Italie à Paris, qui marquait l’anniversaire du mouvement.

    Ce qui a d’abord frappé le Nordiste de 41 ans, c’était l’absence totale de contrôle, de la part des forces de l’ordre. « Quand on est arrivés sur les lieux de la manifestation, on s’est demandé pourquoi on n’était pas contrôlés par la police parce qu’en général, même une petite manifestation de 300 personnes sur Valenciennes, on se fait fouiller trois fois les sacs ou les vêtements, avant de rentrer seulement sur les lieux. »

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=187&v=Kw_Ch3FE5ns&feature=emb_logo

    (...)

  • Aisne : Privé de connexion Internet, le village de Vivaise est paralysé et ses commerces risquent de fermer France 3 Picardie - 28 Juillet 2019
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/aisne/aisne-prive-connexion-internet-commerces-au-ralenti-vil

    La commune de Vivaise est privée de connexion Internet depuis plus d’une semaine en raison d’un probable acte de vandalisme. Le rétablissement de la situation tarde, les cartes bancaires sont inutilisables et les commerçants se retrouvent en difficulté.

    « Paiement refusé, centre bancaire non atteint ». Depuis 8 jours, c’est la même histoire dans le bar-tabac de Vivaise. Impossible de payer par carte bancaire, impossible aussi d’utiliser les populaires machines de la Française des jeux (FDJ). En temps normal, le terminal de paiement fonctionne par Internet mais une panne générale sévit dans le village. En une semaine, le gérant des lieux, Olivier Leclerc, encaisse déjà une perte de 6000 euros de chiffre d’affaires.

    « Si ça continue comme ça, on va être obligé de licencier notre serveuse car l’argent ne rentre pas. On ne pourra plus la payer le mois prochain [...] C’est l’angoise. On a mis trois ans à monter un bar et on pourrait tout perdre en quinze jours ou trois semaines », alarme le patron. Avant d’exprimer son énervement « Tout ça à cause d’incompétence [...] Ca n’inquiète personne et France Télécom ne bouge pas du tout ».

    Retour à la normale promis avant le 4 août
    L’heure est donc déjà à l’urgence dans le village d’environ 750 habitants, qui ne dispose pas de distributeur automatique de billets. Les élus municipaux essaient tant bien que mal de résoudre le problème mais l’entreprise de télécommunication Orange n’est toujours pas intervenue pour réparer la panne. Un dysfonctionnement qui serait du à un acte de vandalisme (vol de câbles de cuivre).

    « Ca fait une semaine que ça dure cette histoire. Je les appelle régulièrement, c’est un robot qui nous répond : ’on n’a plus personne chez Orange’. On est à l’abandon complet », s’exaspère Jocelyne Véron, première adjointe (SE) au maire de Vivaise.

    La mairie redoute également des conséquences très lourdes. « Le comble du malheur, je dirais, c’est qu’il y a actuellement des personnes âgées qui, en plus des problèmes qu’elles ont avec la chaleur, ne peuvent plus utiliser le ’bip’ qui leur permet de prévenir leur famille ou l’hôpital en cas de problème. Ces gens-là se retrouvent donc tout seul dans leur logement. Heureusement que les gens de Vivaise viennent les voir car sinon il n’y aurait personne pour les aider », poursuit l’élue locale toujours aussi remontée.

    #numérique #internet  #économie #carte_bancaire #paiement_electronique #travail mais aussi moins de #surveillance #robot #france

  • En France, le scandale de l’amiante soldé par un non-lieu pour Eternit agences/jvia - 16 Juillet 2019 - RTS
    https://www.rts.ch/info/monde/10575820-en-france-le-scandale-de-l-amiante-solde-par-un-non-lieu-pour-eternit.h

    Au terme de plus de 20 ans d’enquête, des juges d’instruction parisiens ont rendu une ordonnance de non-lieu pour les responsables d’Eternit, groupe suisse spécialisé dans l’amiante et un des premiers à avoir été visé par une plainte contre ce matériau cancérigène.
    Comme dans d’autres non-lieux ordonnés ces dernières années, les trois magistrats chargés des investigations fondent leur décision sur l’"impossibilité de dater l’intoxication des plaignants".

    Dès lors, « il apparaît impossible de déterminer qui était aux responsabilités au sein de l’entreprise (...) et quelles réglementations s’imposaient à cette date inconnue », estiment-ils dans leur ordonnance datée du 10 juillet, consultée par l’AFP et relayée par l’Association des victimes de l’amiante et autres polluants (AVA).

    L’AVA dénonce dans un communiqué une volonté selon elle délibérée des magistrats instructeurs du pôle de santé publique de Paris de « mettre un terme par des non-lieux à toutes les affaires engagées par les victimes de l’amiante depuis 23 ans ». L’Association nationale de défense des victimes de l’amiante (Andeva), lui, parle d’un « véritable déni de justice ».

    Les associations vont faire appel
    L’AVA et l’Andeva ont annoncé qu’elles allaient faire appel de ce non-lieu, qui concerne tous les sites d’Eternit.

    Mais l’AVA compte surtout sur une citation directe à laquelle plus de mille victimes se sont jointes à ce jour et qui sera déposée officiellement en septembre prochain. Cette citation directe, qui vise les « responsables nationaux » de la catastrophe sanitaire de l’amiante, doit permettre de contourner l’instruction et la décision du 11 juillet, explique l’association.

    #amiante #Stephan_Schmidheiny #Schmidheiny #santé #cancer #pollution #toxiques #environnement #eternit #chimie #déchets #poison #esthétique #pierre_serpentinite #enquéte #non-lieu non #justice #impunité #Andeva #AVA

    • 2000 à 3000 décès par an en France
      L’amiante a fait des dizaines de milliers de victimes en France, qui meurent encore au rythme de 2000 à 3000 chaque année, 20 ans après l’interdiction de ce produit, selon les estimations.

      En 2012, les autorités sanitaires estimaient que l’amiante pourrait provoquer, d’ici à 2025, 3000 décès chaque année causés par des cancers de la plèvre ou des cancers broncho-pulmonaires.

  • Service national universel : « On ne pourra pas être réformé », annonce Gabriel Attal - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/societe/service-national-universel-on-ne-pourra-pas-etre-reforme-annonce-gabriel-

    Au-delà du cadre, de la participation des armées à l’encadrement, les jeunes bénéficieront d’un bilan de santé complet, avec tests auditifs, visuels et cardiovasculaires. Il y aura aussi un test d’illettrisme et d’#illectronisme (manque ou une absence totale de connaissances informatiques), ainsi que des modules sur la Défense et la sécurité.

    Pour le nouveau mot-dièse.
    Sinon, ça a l’air d’une punition collective imaginée par un vieux cacochyme nostalgique de Pétain…

    • Ca sent aussi très fort la misogynie et la culture du viol, tout est au masculin, c’est les bidasses qui dirigent, autant dire qu’il va y avoir beaucoup beaucoup de violences sexuelles, misogyne et homophobe. L’article fait d’ailleurs comme si 50% des citoyen·nes n’existaient simplement pas. Combien de femmes inscrites dans ces SNU ? Les débats sur le foot féminin dirigé par l’armée et dans des groupes majoritairement masculins* , non merci.
      #virilisme #fraternité #domination_masculine #couillonnade_nationale

      *edit : j’etais dans la lune, le sévice est obligatoire donc ca sera comme à l’école, avec des débats menés sur la ligne bidasso-Saint-Cyrienne.

    • Sur un des sites officiels qui présentent le SNU aux jeunes (Filles, Garçons, . . . )
      http://jeunes.gouv.fr/actualites/zoom-sur/SNU

      On peut y lire dans le document intitulé "La phase de cohésion" :

      « A 6h30. La journée débute par la levée des couleurs, cérémonie pendant laquelle on lève le drapeau français et chante la Marseillaise »

      Heureusement pour les enfants, ce seront des adultes expérimentés qui . . . . . . .

    • On ne pourra pas être réformé

      Il semble qu’on ne pourra pas non plus être objecteur·ice, les réfractaires auront le « choix » entre obéir, faire de la prison pour #insoumission, ou quitter le pays

    • On ne pourra pas être réformé

      Il semble qu’on ne pourra pas non plus être objecteur, les réfractaires auront le « choix » entre obéir, faire de la prison pour #insoumission, ou quitter le pays

      Dans la FAQ il n’y a pas de détail là dessus comme si la question ne se posait effectivement pas mais il semble y avoir deux raisons sous entendus de ne pas exécuter ce sévice de travail obligatoire :

      Comment cela se passe-t-il pour les jeunes apprentis, notamment vis-à-vis de leur patron ?
      Dans le cadre de la phase de préfiguration, les apprentis pourront participer au STO° avec l’accord de l’employeur.

      Je suis en situation de handicap. Puis-je tout de même effectuer mon STO ?
      Le STO a vocation à s’adresser à tous les jeunes. L’accueil sera adapté si nécessaire au cas par cas en fonction des besoins. Dans chaque centre, un encadrant sera désigné comme référent pour le jeune et sa famille. Selon les possibilités, une visite des lieux avant le début du séjour avec votre famille pourra éventuellement vous être proposé.

      Ces deux réponses me font croire qu’un·e employeuse·r peut refuser le STO à sa·on apprentie et que l’état va pas se cassé le séant pour la mise aux normes pour les handicaps, ce qui dispenserai celleux qui ont besoin d’installation onéreuses et celleux qui sont sous autorité patronale.

      ____

      http://www.jeunes.gouv.fr/IMG/pdf/Foire_aux_questions_du_SNU.pdf

      #décervelage #STO #Travail_Famille_Patrie

      ° = J’ai remplacé SNU par STO puisque le U est un O nous dit le secrétaire d’Etat Gabriel Attal, alors autant prendre l’acronyme complet qui conviens.

      "Non, on ne pourra pas être réformé du SNU. C’est le sens du mot « universel »."

      J’ai été voire la définition du mot « universel » au cas ou il y ai vraiment la notion d’obligation dans ce mot. Sur le dico trésor de la langue française, on ne trouve pas la notion d’obligation, sauf dans un exemple qui confirme que ces deux notions sont bien distinctes :

      Tout service militaire et universel obligatoire sera aboli en Allemagne (Traité de Versailles, 1919 ds Doc. hist. contemp., p. 293).

      Si le traité adjoint le mot obligatoire à universel, c’est bien qu’il s’agit de deux notions bien distinctes.

      http://stella.atilf.fr/Dendien/scripts/tlfiv5/advanced.exe?8;s=3910579020 ;

      #novlangue #universel #obligation

    • Comment ca se passe avec les signes religieux ? Je pense en particulier aux filles qui ont été rejetés de l’école publique en raison du voile qu’elles choisissent de porter. J’imagine qu’elle ne serons pas dispensé du STO. Vont elles pouvoir faire le STO avec leur voile, ou vont elles être condamnées pour insoumission ?

      edit : j’ai trouvé ceci qui en parle mais ca date un peu et ne dit pas ce qui est prevu concrètement

      Pour l’observatoire, il serait cependant possible qu’une nouvelle loi ad hoc encadre le port de signes et tenues religieux lors de ce séjour en internat. Mais cet encadrement ne peut consister, selon lui, en une interdiction générale et permanente pendant deux semaines, sauf à « méconnaître plusieurs dispositions à valeur constitutionnelle ou conventionnelle » sur la liberté de conscience et de culte. La note suggère de faire une distinction entre l’activité en journée, où le port de signes religieux pourrait être restreint, et « les périodes de temps libre ». Pour ce qui concerne l’alimentation, l’observatoire indique que les internats pourront se contenter d’offrir des repas avec ou sans viande, à condition que les « appelés » puissent se procurer des repas alternatifs conformes aux prescriptions religieuses par un système de cantine. Permise, la pratique cultuelle (prière) ne pourra en aucun cas avoir un caractère collectif. Elle devra avoir lieu sur le temps libre des appelés, au besoin dans une salle mise à disposition. Une sortie pour se rendre dans un lieu de culte pourra être accordée si elle « ne perturbe pas le bon fonctionnement du SNU ». La question la plus compliquée pourrait être celle de l’observance du shabbat, en fonction du type d’activités prévues le samedi.

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/01/10/le-service-national-universel-a-l-epreuve-de-la-loi-sur-le-port-des-signes-r

    • J’ai lu récemment ce bouquin sur l’histoire des luttes des réfractaires, et des tentatives du pouvoir pour les embrigader dans divers types de services “civils”. Je le prête bien volontiers.

      Objecteurs, insoumis, déserteurs—Michel AUVRAY (1983).

      L’histoire de ce mouvement social compliqué, car éclaté en tendances assez incompatibles : religieux, anarchistes, basques, etc., et aussi beaucoup de décisions individuelles viscérales — et qui touche par définition des gens nouveaux chaque année.

      Il contient des définitions précises de ces mots (y compris "universel", je crois), pour lesquelles des gens ont fait des années de prison, de grèves de la faim… toutes choses que les zozos en marche ignorent évidemment et qui ne peut que redémarrer une fois ce SNU mis en place.

    • Je pense que ça va juste être la guerre.

      Le Minilecte est en vacances depuis une semaine : nous sommes allés cherché son barda à l’internat de son lycée de quartier sensible, puis nous nous sommes rendus à l’hypermarché du coin.

      Le choc : depuis 27 ans que je suis partie (j’étais en fac au même endroit), ça n’a pas bougé. Entendre : aucun travaux d’amélioration, modernisation, réparation ou quoi que ce soit. Donc, c’est juste super délabré. Dans la galerie marchande, une vitrine sur deux est bouchée par ces panneaux décorés et lénifiants qui t’annoncent l’ouverture prochaine d’une enseigne géniale qui n’en à rien à battre des quartiers pauvres.
      Capsule temps.

      Les chiottes sont à moitié démolies. Il n’y a ni savon ni PQ. Un gars qui passe par là m’informe : « mais il n’y a jamais de savon ou de PQ, ici ». Pas notes de service non plus avec le personnel de ménage qui passe au moins toutes les heures, comme dans l’hyper de la ville bourgeoise d’à côté : comprendre que les bourgeois ne sont pas moins crades que les pauvres, c’est juste qu’on mobilise plus de moyens pour nettoyer leur merde .

      J’étais dans ce centre commercial pour films post-apo et je me disais que les gens du coin devaient bien prendre en pleine gueule le message qui leur est renvoyé chaque jour par l’ensemble de la société : vous ne valez même pas le papier pour se torcher le cul avec.

      Au bout du parking, un beau grillage tout propre tout neuf pour séparer le centre commercial du terminus du métro et de son parking surveillé pour SUV de navetteurs, les classes moyennes laborieuses empêtrées dans leurs crédits et leurs journées à rallonge. Du fric (un peu !) pour eux, rien pour les autres.

      Et les gus pensent vraiment que des jeunes qui ont grandi dans ce mépris, ils vont faire preuve de bonne volonté à faire les guignols pour cette république qui leur crache à la gueule chaque minute de leur vie ?

      Mais je n’y crois même pas une seconde !

    • En fait, à l’occasion de la mise en place du SNU, est en train de se réaliser la mainmise de l’Éducation nationale sur l’ensemble du secteur «  sport, jeunesse, éducation populaire, vie associative  ».

      La lecture de la circulaire du 12 juin 2019 relative à la mise en œuvre de la réforme de l’organisation territoriale de l’Etat est édifiante,… Parue au JORF du 13/06/19
      https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000038599066&fastPos=1&fastReqId=868

      Recentrer les missions Sport, Jeunesse et Vie associative, les rapprocher de l’Education nationale et préparer la mise en œuvre du service national universel (SNU)
      Inscrite dans le cadre d’une démarche éducative, la mise en œuvre du SNU sera assurée par le ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse, qui se voit transférer les missions aujourd’hui exercées au sein des DRJSCS et des DDCS en matière de sport, de jeunesse, éducation populaire et vie associative, avec pour objectif de les revoir et de les positionner notamment au service de la mise en œuvre du SNU.
      S’agissant de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative, les équipes départementales seront dorénavant placées dans les directions des services départementaux de l’éducation nationale tout en restant sous l’autorité du préfet de département pour ces missions.
      […]
      Un délégué académique à la jeunesse, à l’éducation populaire, à la vie associative et au sport sera placé auprès du recteur de région académique et animera le réseau des équipes régionales et départementales chargées de ces missions.

      Quelques lignes au-dessus, on apprend d’ailleurs que les DRJSCS (Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale) ainsi que les directions départementales vont être fusionnées respectivement avec les DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi et les Unités départementales des DIRECCTE.

      - Au niveau régional, en regroupant dans une entité unique les DIRECCTE et les DRJSCS ;
      – Au niveau départemental, en regroupant les compétences en matière de lutte contre la pauvreté et l’exclusion des DDCS et des DRDJSCS, avec les compétences des unités départementales des DIRECCTE, dans un nouveau réseau, celui des Directions départementales en charge de l’insertion, de la cohésion sociale, du travail et de l’emploi (leur nom fera l’objet d’une décision prochaine des ministres en charge, après consultation du réseau). Au sein de cette entité, l’inspection du travail conservera son système actuel d’organisation de la ligne hiérarchique.

      Au passage, j’avais jamais fait attention à l’ordre de l’énumération des compétences des DIRECCTE. On notera qu’à force d’empiler les compétences on a atteint un seuil quant à la longueur des sigles qui commence à poser un sérieux problèmes. Si on additionne tout, on a entreprise, concurrence, consommation, travail, emploi, jeunesse, éducation populaire, vie associative, sport, cohésion sociale, insertion, lutte contre la pauvreté et l’insertion sociale…

      Et, toujours un peu plus haut, l’Éducation nationale a déjà récupéré les missions de formation et de certification qu’exerçaient la Jeunesse et les sports ainsi que la main sur les diplômes des secteurs social, sanitaire et paramédical… On remarquera d’ailleurs que tous ces transferts s’accompagnent d’allègement de la mission.

      Un effort similaire de clarification des compétences doit être conduit au sein de l’Etat, et entre l’Etat et les autres acteurs, dans les domaines suivants :
      – Jeunesse et vie associative, en transférant à l’éducation nationale et à l’enseignement supérieur la formation / certification dans le secteur animation jeunesse, après allègement de la mission.
      – Sport, en transférant la mission « formation certification » à l’éducation nationale, après allègement de la mission, et en étudiant la possibilité d’externaliser l’homologation des installations sportives, à l’exception de la compétence pour les lieux accueillant du public.
      – Cohésion sociale - formation / certification, en transférant, après allègement de la mission, à l’éducation nationale et à l’enseignement supérieur la certification des diplômes post-baccalauréat dans le secteur social, ainsi que dans le domaine sanitaire et paramédical ; l’organisation et le positionnement des instances médicales et de réforme pour la fonction publique (FPE et FPH) seront également réformés.

      Bref, Jean-Michel Blanquer est un ministre très méritant. Ses services en profitent pour récupérer un énorme paquet de missions qui leur échappaient ou, plus prosaïquement, pour mettre la main sur des services (et des budgets) qu’ils devaient partager avec des services «  rivaux  ».

    • Tout ça résulte du décret du 24 octobre 2018 relatif aux attributions du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse.
      https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000037523821&fastPos=3&fastReqId=868
      (texte illisible, comme c’est la règle depuis un certain temps, il renvoie aux textes modifiés sans préciser les modifications)

      L’article définissant les compétences du ministère de l’Éducation nationale, dans sa version actuelle, résultant du décret du 24/10/2018

      Décret n° 2017-1080 du 24 mai 2017 relatif aux attributions du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse - Article 1 | Legifrance
      https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do?idArticle=LEGIARTI000037527400&cidTexte=JORFTE

      Article 1

      Le ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse prépare et met en œuvre la politique du Gouvernement en faveur de l’accès de chacun aux savoirs et du développement de l’enseignement préélémentaire, élémentaire et secondaire.

      Il veille, conjointement avec les autres ministres intéressés, au développement de l’éducation artistique et culturelle des enfants et des jeunes adultes tout au long de leurs cycles de formation.

      Il élabore et met en œuvre la politique en faveur de la jeunesse et du développement de la vie associative. A ce titre, il veille notamment au développement de l’engagement civique et, pour le compte de l’Etat, à l’efficacité de l’action conduite par l’agence du service civique. Il prépare, en lien avec les autres ministres intéressés, la mise en œuvre du service national universel.

      Il contribue à la définition et à la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en matière d’égalité des chances et de lutte contre les discriminations.

      Il participe, conjointement avec les autres ministres intéressés, à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique du Gouvernement en faveur du développement et de la diffusion des usages du numérique dans la société et l’économie.

    • Ah c’est de l’enseignement—France 3 classe ça dans la rubrique « Armée » :)
      Mais la scolarisation est obligatoire jusqu’à quel âge ? 16 ans il me semble ? Et c’est une obligation qui incombe aux parents, pas aux jeunes, et qui en plus connaît de multiples dérogations.

    • Ben y a du flou ou, au moins, une inflexion nette (et récente)

      • en octobre 2018 :

      [le MEN] prépare, en lien avec les autres ministres intéressés, la mise en œuvre du SNU.

      en juin 2019

      dans le cadre d’une démarche éducative, la mise en œuvre du SNU sera assurée [par le MEN]

      et là, il n’y a plus d’autres ministres intéressés

      On en revient aux « fondamentaux », l’éducation civique, c’est le boulot de l’ÉducNat… l’engagement aussi, même si, ça bouge :-D …

    • Rappel : Une émission de radio et un dossier sur
      Le Service National Universel, le SNU qui vient ! Campus Lille
      https://www.campuslille.com/index.php/entry/service-national-universel-snu

      C’était ce que l’on appelle une « promesse de candidat ». Emmanuel Macron, lors des élections présidentielles, avait indiqué qu’il mettrait en œuvre un Service national universel. Les choses se mettent en place et permettent de voir le contour réel que cela va prendre. Le SNU devrait se mettre progressivement en place en juin 2019 et le département de la #Creuse sera l’un des départements « pilote ».

      http://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/LibrePensee/LP181208.mp3

      Beaucoup de dispositifs différents dans le temps, Service civique, service national, Cadets, Journée de la Défense se super- posent aujourd’hui dans un fatras difficilement compréhensible. Le SNU a pour objet d’unifier dans le temps tous ces dispositifs pour en faire un instrument de domestication de la jeunesse au compte du « maintien de l’ordre » (baptisé « cohésion sociale »), qui n’est que le maintien de l’exploitation, de la misère sociale et de l’état permanent de guerre.

      Il s’agit de mettre à terme en situation toute une classe d’âge chaque année, soit environ 800 000 jeunes. C’est donc toute la jeunesse de notre pays qui sera enrôlée dans ces opérations. L’opération montera en charge pendant 7 ans avant d’atteindre son objectif.

      Voici les prévisions :
      ■ 2019 : 824 907 jeunes
      ■ 2020 : 820 076 jeunes
      ■ 2021 : 824 269 jeunes
      ■ 2022 : 826 929 jeunes

      Le rapport du groupe de travail chiffre à 24 000 les jeunes qui refuseront « par conviction, refus d’autorité ou par désintérêt » le SNU, et à 8 000 ceux qui, du fait de leur handicap, ne pourront l’effectuer. Sont également à éliminer 2 000 filles enceintes et mères de famille et 40 000 jeunes français à l’étranger. Le gouvernement table donc sur un effectif réel de 700 000 jeunes mobilisables chaque année.

      Aux manettes : le ministère de la Défense, c’est-à-dire l’armée.
      C’est le général Daniel Ménaouine qui est responsable du groupe de travail au ministère de la Défense. Bien entendu, dans la droite ligne de l’hypocrisie macronienne ambiante, on cachera que c’est l’armée et la gendarmerie qui vont encadrer les jeunes, on parlera de « citoyenneté », tarte à la crème de toutes les sottises que le pouvoir débite au kilomètre.

      La grande crainte des rapports est le rejet par la jeunesse de cet embrigadement. On lit ainsi : « Il faudra être extrêmement prudent pour que les bonifications résultant de l’engagement ne puisse pas être globalement lues comme le rendant obligatoire à raison de l’ampleur de la restriction des droits qui résulterait de son inaccomplissement. [...] « En effet, la contradiction relative qu’il y aurait à vouloir rendre obligatoire un engagement, qui n’a de sens que librement consenti, et qui serait susceptible de perturber, au moins dans la perception initiale qu’en auraient les intéressés, le bon déroulement des études et l’entrée sur le marché de l’emploi, risquerait de focaliser les critiques et de cristalliser une opposition, certes minoritaire, mais qui peut suffire à entraver le déploiement du projet. »

      La conclusion du rapport du groupe de travail du général de division Daniel Menaouine est tout aussi alarmiste : « On ne doit pas dissimuler l’ampleur des oppositions qui, sans doute minoritaires aujourd’hui, pourraient demain concerner, de manière plus significative, les principaux intéressés, c’est-à-dire les jeunes, et leurs organisations. »

      On parle de citoyenneté, mais la question de fond, en confiant la mise en œuvre du SNU à l’armée, c’est l’encasernement des consciences au nom des « valeurs » de la République, dont tout le monde parle et que personne ne peut définir.

      La palme en matière d’hypocrisie revient au Conseil d’Orientation des Politiques de jeunesse, dans son avis du 30 janvier 2018, qui se prononce pour un SNU sur la base du volontariat, mais qui indique : « Si néanmoins le caractère obligatoire du SNU devait être retenu, il conviendrait alors de veiller à garantir une mixité sociale effective et à éviter la multiplication des dérogations. » C’est un volontariat où tous doivent aller !
      Le volontariat obligatoire, en quelque sorte.

      Kaki un jour, Kaki toujours

      S’il s’agit de former des futurs citoyens, pourquoi est-ce à l’armée et à la gendarmerie de le faire ?


      Il s’agit en fait d’imbiber la société par le militaire. C’est la discipline des consciences qui est recherchée.
      C’est la Commission de la Défense nationale de l’Assemblée nationale qui a été chargée d’établir ce projet le 12 septembre 2017, et pas une autre Commission, comme celle liée à l’Education, par exemple.
      Pour camoufler l’opération, le SNU sera « rattaché » aux services de tutelle de la Jeunesse, mais les cadres militaires resteront affectés au ministère de la Défense.

      Le SNU se ferait en trois étapes et deux phases majeures. De 15 à 18 ans, il y aura une phase, obligatoire et uniforme, 15 jours en hébergement en internat ou en immersion dans une structure publique ou associative, sur le temps scolaire ou pendant les congés scolaires. Sera alors délivré un « passeport citoyen ». Ensuite, la phase II est celle de l’engagement « volontaire » pour une durée de trois à six mois, avant 25 ans.

      A partir de 13 ans, il y aura d’abord la généralisation de l’information sur le SNU, pour mieux conditionner les cerveaux sur
      son inéluctabilité. Dès 15 ans, on va ainsi « bourrer le crâne » des enfants sur la question de la Défense nationale au sein de l’Ecole publique. On va donc faire intervenir des militaires, des gendarmes, des Anciens Combattants, des réservistes de tout poil qui vont parler de la Patrie et de la Défense nationale (nom pudique d’aujourd’hui pour ne pas dire « de la Guerre »).

      L’objectif : la Résilience, c’est-à-dire la capacité de mobiliser tout le monde en cas de conflit.
      Définition : « La résilience désigne la résistance d’un matériau aux chocs ; (le « fait de rebondir », du latin resilientia, de resiliens) : la capacité d’un corps, d’un organisme, d’une espèce, d’un système à surmonter une altération de son environnement. » En clair, la mobilisation de la société dans son ensemble en cas de « choc ». Il fut un temps où l’on appelait cela la mobilisation, qui est toujours la première étape de la guerre, c’est-à- dire : faire mettre un uniforme à tout le monde. L’idée du rapport de la commission de la Défense est aussi d’inciter un grand nombre de jeunes de 11 à 16 ans à devenir des « cadets ».

      La Commission Armée-Jeunesse, dans son rapport du 27 mai 2016, visait un objectif de 3 000 cadets, dont il existe trois formes :
      Les cadets de la Défense,
      Les cadets de la Gendarmerie,
      Les cadets de la Sécurité civile.


      Pour macron, " Le service national universel sera mené à son terme"

      Ce sont des formations de type militaire. Le rapport de la Commission de la Défense propose un plan de 100 000 cadets qui coûterait aussi cher que la Journée de Défense qui serait alors supprimée et remplacée par le SNU.

      Deuxième étape de 16 à 25 ans : préparation militaire, engagement associatif, service civique. Selon le rapport de la Commission, le « volontariat » sera encadré par une exigence : « le SNU devra s’adresser à tous, être attendu par tous, être utile à tous ». Il n’y aura pas d’uniforme, mais le port d’une « tenue commune ». Le Kaki est voyant, en effet, et pourrait dévoiler la manœuvre.

      Un embrigadement généralisé

      L’objectif est clairement affiché : « la défense de la Nation s’incarne avant tout par la contribution de chacun à la cohésion nationale ». Que devient la liberté de conscience de celui ou de celle qui se moque comme de sa première chemise de la « cohésion nationale » ?
      C’est-à-dire par exemple des partisans de la lutte des classes ?
      C’est la militarisation de la société. En rang par deux, je ne veux voir qu’une tête. La ligne bleue des Vosges est remplacée par la cohésion sociale !

      Tout cela s’inscrit dans l’article 111-2 du Code du Service national : « La journée Défense et citoyenneté a pour objet de conforter l’esprit de défense et de concourir à l’affirmation du sentiment d’appartenance à la communauté nationale, ainsi qu’au maintien du lien entre l’armée et la jeunesse ». Engagez-vous et vous verrez du pays !
      Le SNU est conçu pour être un filtrage des « meilleurs » qui pourront alors être engagés dans l’armée : c’est un réservoir destiné à alimenter les casernes.

      Dans son audition du 22 mars 2018, le général de corps d’armée Ponties a précisé que : « l’instauration du SNU permettra non seulement de renforcer l’esprit de défense, mais aussi de valoriser l’offre du ministère des Armées et ainsi de se conformer aux enjeux de pérennisation du modèle d’armées français qui dépend d’un volume de recrutement ambitieux. »

      L’enseignement moral et civique (EMC), créé par la loi du 8 juillet 2013, permet aussi de mettre en œuvre deux modules de Défense, c’est-à-dire de préparation à la guerre. Mais il existe aussi un autre module « Exercer sa citoyenneté dans la République française et l’Union européenne ».
      On met ainsi sur le même plan, ce qui est fort discutable, la citoyenneté dans la Nation et celle, fumeuse et hypothétique, de l’Union européenne.Ce serait autre chose d’employer une formule comme « être un citoyen du monde », ce que chacun ressent un peu, mais cela n’est pas l’allégeance à des institutions supranationales, c’est la référence à une dimension qui embrasse l’Humanité toute entière. Si ce n’est pas de la propagande pour l’Union européenne, qu’est-ce donc ? Autant on peut se sentir citoyen d‘un pays, autant citoyen de l’Union européenne, c’est une autre affaire politique de conviction personnelle. Là, tout est mis sur le même plan : si tu veux être citoyen, tu dois faire allégeance aux institutions anti- démocratiques et cléricales de l’Union européenne.

      Selon une statistique, en 2012, seulement 60% des jeunes ayant vécu la Journée de Défense ont reçu un enseignement de défense. Il faut donc atteindre 100%. Le recensement obligatoire en mairie dès 16 ans permettra ainsi l’inscription obligatoire du jeune sur les listes électorales. Tant pis pour celui qui ne veut pas voter. Cela ne sera plus une démarche volontaire marquant une volonté d’adhésion, mais un fait obligatoire. Bonjour, la liberté de conscience !

      Une main d’œuvre taillable et corvéable à merci

      Toujours selon le rapport parlementaire, tout cela vise à favoriser la mise en œuvre du service civique pour chercher les volontaires pour les armées, dans l’internationale et pour l’insertion. Le service civique dure de 6 mois à un an. Il donnera des points pour obtenir ses diplômes. Il est payé environ 738 euros par mois au maximum. Cela ne fait pas cher du CDD. Le rapport parlementaire note, attristé, que l’Agence du service civique propose des stages qui sont en fait des emplois à plein temps dans des structures sportives, ce qui fait faire des économies substantielles aux clubs.

      Le rapport parlementaire ouvre aussi d‘autres pistes comme celle d’une préparation militaire de douze jours à partir de 18 ans et celle d’inciter les jeunes avant 26 ans « à effectuer un service d’une durée longue, de six mois minimum, auprès d’une structure agréée, qu’il s’agisse par exemple des armées, d’une collectivité territoriale, d’un établissement de santé, des acteurs du secteur associatif ou encore des entreprises. » Pour avoir une main d’œuvre quasi- gratuite, ce ne seront pas les volontaires qui vont manquer !

      Une autre piste proposée : service obligatoire de neuf mois pour tous !

      Il est à noter que si pour le Service civique étaient exclus les Comités d’entreprise, les syndicats, les partis et les associations religieuses, pour le SNU, il n’est fait mention d’aucune incompatibilité.
      Chacun voudra se servir en main d‘œuvre gratuite. Bien entendu, les associations, syndicats et religions étant devenus « subsidiaires » de remplacement des carences de l’Etat, ils auront droit « à des compensations adéquates ».
      Sera délivré un agrément pour 3 à 5 ans qui pourra être retiré à tout moment. La carotte et le bâton.

      La réserve citoyenne de l’Education nationale sera aussi mise à contribution pour formater les consciences des élèves. La réserve civique, c’est la constitution d’une garde nationale à la mode américaine. C’est la militarisation de la société. D’ailleurs, une enquête Eurobarometre réalisée en 2011 auprès des 15-30 ans montre que la France est en dernière position sur la question de la reconnaissance de l’engagement bénévole ; seulement 7% des jeunes contre 25% en moyenne au sein de l’Union européenne.
      La jeunesse française résiste à l’enrôlement. C’est sans doute cela « l’esprit gaulois » que vilipende Emmanuel Macron. Le SNU vient donc bien à propos pour briser cette résistance.

      Au passage, le rapport parlementaire indique la vraie raison de la suppression du service militaire en 1997 par Jacques Chirac : « C’est bien parce qu’il était devenu inefficace et qu’il remettait en cause la capacité opérationnelle de l’ensemble des armées que le service militaire a été abandonné ». Ce n’est donc pas pour « moins d’armée », mais pour « mieux d’armée » que le SNU va être fait pour remplacer l’ancien service militaire.

      Tous mobilisés, tous militarisés

      Service National Universel - SNU - Mode d’emploiLe SNU sera obligatoire et d’une durée continue déterminée. On parle actuellement d’un mois ou de plusieurs. Mais l’objectif est clair : « Dans cette optique, le SNU aurait avant tout vocation à préparer une nouvelle génération d’appelés à un engagement ultérieur, au sein de la garde nationale ou de la réserve civique. En d’autres termes, ce scénario est organisé autour d’un seul objectif : tous réservistes ! ».

      C’est l’aveu de la militarisation totale de la jeunesse.
      Mais pas que la jeunesse. Le rapport parlementaire indique : « Dans ce contexte, l’engagement de tous au service de l’intérêt général, des autres et, in fine, de la Nation, est indispensable au renforcement de la cohésion nationale. Il s’agit d’un enjeu qui dépasse le seul service national universel. Vos rapporteurs en sont convaincus, l’engagement doit être l’affaire de tous, du plus jeune âge jusqu’au plus vieux. C’est pourquoi, le parcours qu’elle propose n’a pas vocation à prendre fin à 25 ans, mais bien à se poursuivre tout au long de la vie. » Tous enrôlés, tous mobilisés, tous militarisés !

      Tout le monde sera appelé à faire le SNU, les garçons, les filles, « en l’absence totale de distinction de genre et d‘orientation sexuelle » et « dans toute la mesure compatible avec le handicap, à l’incorporation des personnes en situation de handicap ». Il y aura même les étrangers mineurs dont les parents immigrés sont en situation irrégulière, avec cette interrogation douloureuse : « Il est évidemment délicat d’imposer cette obligation qui pourrait être regardée comme un début de régularisation, alors que les parents n’ont pas droit au séjour ou, du moins, pas encore reconnu et pas durable. »

      Mais la Commission de la Défense s’inquiète des réactions possibles des jeunes. Si cela est fait dans le temps scolaire et universitaire :
      Quid des études ?
      Pendant les congés : quid des jeunes qui veulent travailler pour se payer leurs études ?
      S’ils sont salariés : quid des patrons qui ne verront pas d’un bon œil une partie de leurs salariés être absents ?
      Et surtout, le caractère obligatoire risque de voir les jeunes se cabrer. Aussi, on va parler de « volontariat », mais tout faire pour l’imposer. Ainsi, le rapport parlementaire propose que cela donne des points supplémentaires pour l’admissibilité aux concours de la Fonction publique afin d’inciter les jeunes à être « volontaires ». De même, il préconise que les jeunes qui seraient réfractaires au SNU soient sanctionnés par « l’impossibilité de passer le code, le baccalauréat ou un autre diplôme, l’exclusion des concours administratifs ».

      La piste privilégiée est de faire faire cela dans les établissements scolaires, car cela coûterait cher à l’armée et pourrait diminuer ses moyens pour les OPEX. On va donc surcharger les enseignants de tâches supplémentaires pour permettre aux militaires de jouer à la guerre sur les théâtres des opérations extérieures, terme galant pour cacher les opérations néo-coloniales.

      Il y a aussi un "débat" entre les deux ministères concernés (Education nationale et Armées) pour savoir qui doit en suppor- ter le coût... Et ce n’est pas à prendre sur l’augmentation des crédits militaires.
      Si les sommes nécessaires sont prises sur les crédits de l’Education nationale, alors cela diminuera d’autant les crédits affectés à l’Instruction (voire des postes d’enseignants !). La nomination d’un gendarme à la retraite comme adjoint dans un collège de Stains indique sans doute la marche à suivre pour le gouvernement, mais cela a provoqué la grève des personnels ! Il n’y aura donc pas que les jeunes à refuser ce projet réactionnaire.

      Le diable se cache dans les détails

      Il est recommandé pour développer « l’esprit de défense » de faire visiter par les élèves des lieux de mémoire comme « Verdun ou les plages de Normandie », mais pas que. Est ainsi conseillé par la Commission parlementaire « un monument rendant hommage aux harkis ou à ceux de l’Armée noire qui sont tombés pour la France. » Si ce n’est pas l’apologie de la France coloniale, qu’est ce donc alors ?

      Il y a aussi un problème de taille pour le gouvernement. La Constitution n’autorise le Législateur à définir des sujétions que pour la défense nationale et ce pour des citoyens majeurs. Il est donc impossible en l’état actuel d’imposer un internat à des mineurs. Aussi, le gouvernement se propose de faire modifier la Constitution pour organiser l’embrigadement de mineurs. Quel progrès démocratique !

      Mais pour cela, il faudrait contourner l’obstacle du Conseil constitutionnel. Un seul moyen : passer par la voie référendaire. Ce qui est assez risqué, tous les apprentis Bonaparte le redoutent. Mais bien entendu, la piste d’un référendum auprès des jeunes est écarté, « car cela constituerait une prise de risque pour l’Exécutif » (Source : Le Monde Campus du 10/10/2018)
      Un autre moyen serait le recours au monde associatif en externat. Il existe 600 000 associations dans lesquelles pourraient se faire ce stage qui serait tout bénéfice pour lesdites associations.
      Ce serait de la main d’œuvre gratuite, une sorte de STO humanitaire (Service du Travail Obligatoire sous le Régime de Vichy). Et les associations, cela va des joueurs de boules aux associations religieuses en passant par celles qui font dans l’humanitaire comme d’autres naguère faisaient dans le beurre.

      C’est ainsi qu’en 2019-2022, dans le cadre du service civique 5 000 jeunes - dont 500 eux-mêmes réfugiés seront engagés en faveur de ces derniers. D’un côté, le gouvernement bombarde les peuples et de l’autre, il « mobilise » les jeunes pour réparer ses dégâts.
      Et cela ne va pas aider la jeunesse à s’en sortir. Selon une étude de l’INSEE en 2013, 20% des jeunes femmes et 17% des jeunes hommes sont pauvres. Le CREDOC, en 2015, annonce qu’un jeune sur quatre a renoncé à des soins médicaux faute de moyens financiers


      Le SNU vue par la République En Marche (Programme Mars 2017)

      Un détail est assez amusant à la lueur de l’actualité de novembre 2018. Il est proposé par l’armée qu’à la fin du SNU, un gilet jaune soit remis à chaque jeune, avec derrière le sigle SNU. En cas d’accident ou de catastrophe, le jeune devra le vêtir pour se rendre au lieu des secours et des interventions. Quand l’armée elle-même propage les gilets jaunes, tout est permis !

      Comme il semble évident que les « bénéficiaires » du SNU ne pourront pas tous être logés dans les internats scolaires et ce qu’il reste de casernes, alors le rapport de la Commission suggère de revenir à une forme de réquisition des logements. Cela va rappeler des souvenirs !

      Pour le recensement des jeunes au SNU, il ne sera pas fait d’appel d’offre pour un système informatique global, mais « cela devrait être l’occasion de l’élaboration à laquelle la jeunesse elle-même participerait ». En clair, la jeunesse sera aussi appelée à participer à son propre fichage et recensement électronique.

      Pour toutes les raisons expliquées dans cette brochure numérique, la Fédération nationale de la Libre Pensée dit :
      Non au Service national universel !

      Sources :
      Rapport d‘information par la Commission de la Défense nationale et des Forces armées
      http://www.assemblee-nationale.fr/15/rap-info/i0667.asp

      Avis du Conseil d’Orientation des Politiques de jeunesse (30 janvier 2018)
      http://www.jeunes.gouv.fr/IMG/pdf/COJ_-_Avis_SNU_-_Rendu_le_30_janvier_2018.pdf

      Rapport du groupe de travail SNU par le général de division Daniel Menaouine http://cache.media.education.gouv.fr/file/11_-Novembre/92/6/Rapport_Consultation_SNU_19112018_1034926.pdf Le Monde campus et différents articles de presse

      #Audio #Radio # #radios_libres #radio_campus_lille #service_national_universel #snu #contrôle #jeunesse #petain #en_marche #militarisation #armée #militarisation #éducation nationale #Défense_nationale #résilience #cadets

    • Je persiste ! l’armée s’est fait virer du SNU qui est passé à l’Éducation nationale. Plusieurs éléments dans ce sens. En vrac :

      • la comm’ de lancement met en scène le ministre et son secrétaire d’état. Ici remettant le paquetage à Tourcoing


      https://www.flickr.com/photos/educationfrance/albums/72157709123877988
      Accessoirement, tous les exemples de la phase d’expérimentation se passent dans des lycées.

      • les missions du DSNJ, Direction du service national et de la jeunesse, dans leur version du 4 juin 2019 ne comprennent pas le SNU
      DSNJ
      https://www.defense.gouv.fr/sga/le-sga/son-organisation/directions-et-services/direction-du-service-national-et-de-la-jeunesse-dsnj/dsnj

      Depuis sa création en mai 2017, la direction du service national et de la jeunesse (DSNJ) assure le pilotage de la politique jeunesse du ministère. Elle rassemble quatre piliers :
      – Le service national et la Journée Défense et Citoyenneté (JDC), chargé de mettre en œuvre la Journée Défense Citoyenneté (JDC) obligatoire et universelle pour tous les jeunes Français recensés, âgés de 16 à 25 ans
      – Le Service Militaire Volontaire (SMV), dispositif militaire d’insertion, destiné aux jeunes Français volontaires, âgés de 18 à 25 ans, résidant en métropole, peu ou pas qualifiés et éloignés de l’emploi
      – Le Département des Politiques en faveur de la Jeunesse (DPJ), en charge du Plan égalité des chances et de la promotion d’actions citoyennes
      – Le secrétariat général de la Commission Armées Jeunesse (CAJ), favorisant la connaissance mutuelle entre la jeunesse et les forces armées

      • la CFDT-Défense se fait du souci (CTR du 15/03/19)
      http://www.cfdt-feae.com/images/Docs/2019/Articles/190315_CR_CTR_DSNJ_comp.pdf

      Sur le SNU (Service National Universel), la CFDT a fait remarquer qu’en l’état actuel de la préfiguration (expérimentation), la DSNJ était hors boucle et que le manque d’information descendante créait de l’inquiétude. Le directeur a estimé qu’il répercutait toute l’information disponible aussi rapidement qu’il le pouvait. L’architecture globale de la nouvelle journée est présentée au ministre des armées en semaine 17 et le directeur a déclaré se battre pour positionner la DSNJ dans le SNU afin « de ne pas trop en prendre tout en restant indispensable ». Il a précisé qu’il était préférable de ne pas cesser brutalement la JDC dès la mise en place du SNU mais que nos métiers comme nos localisations pouvaient être amenés à bouger. Il a
      également indiqué que les messages délivrés en JDC actuellement le seront aussi au SNU qui comprendra bien une journée « défense ». Les tests (QO, QE, FL) ne feront pas partie de cette journée « défense ». En tout état de cause les décisions restent en suspens tant que les arbitrages politiques ne sont pas rendus.

      Doutes qui n’ont pas été levés au CTR suivant 7/06/19, tout frais donc, le CR de la CFDT étant titré : Le temps passe, mais les questions restent…
      http://www.cfdt-feae.com/images/Docs/2019/Articles/190606_cfdt_CR_CTR-DSNJ.pdf

      PREFIGURATION SNU ET POURSUITE DE LA JDC
      La CFDT a interpelé le GCA MENAOUINE en soulignant que le personnel civil DSNJ n’était pour le moment associé qu’au déroulement des tests DDL (détecté en difficulté de lecture) en phase de préfiguration SNU. Les encadrants de la DSNJ ne dérouleront plus entretiens, ni modules IJC, ni remise de certificats, ni questionnaire d’évaluation.

      Cette seule mission DDL ne semble pas garantir l’emploi à long terme. Le directeur affirme qu’il faut rester optimiste, la JDC n’est pas vouée à disparaître à l’horizon 2022. Toutefois, avec la montée en puissance du SNU, les missions vont changer et il n’y a aucune garantie sur le maillage géographique et sur les métiers actuels. Des évolutions seraient incontournables.

      D’où il ressort nettement que la haute hiérarchie militaire n’est tout simplement pas mise au courant des projets (ils sont hors de la boucle et transmettent tout ce qu’ils savent, à savoir rien…) De toute évidence, les arbitrages politiques ne leur sont pas favorables.

      En plus de fournir le contenu de la JDC (Journée de défense et de citoyenneté) en version allégée (pas de tests, pas de diplôme), le rôle de l’armée consistera à fournir un encadrement gratuit, sous la forme d’officiers généraux en 2ème section qui sont dans une situation intermédiaire entre réserve et retraite – ils sont payés de toutes façons et appelables pour bosser sans supplément.

      En gros des animateurs Jeunesse et Sports en CDD de mission qui ne coûtent rien,

    • On attend la prise en compte de tout ça dans l’organigramme du super-ministère de l’Éducation nationale et de la jeunesse (et du SNU et de la cohésion sociale et de…)

      Au passage, ça doit être un joyeux bordel…

      Et, comme me le disait un collègue il y a bien longtemps à propos de la place des GRETA dans la formation permanente : c’est le fusil à deux coups : on les a ratés en formation initiale, same player shoots again !

      Idem pour l’instruction civique, citoyenne, respect des valeurs républicaines, cohésion sociale. L’EN a droit à une deuxième chance

    • Au fait, quels sont les moyens coercitifs prévus ? Par exemple, ça fait chier le·la jeune de se lever le matin pour aller brailler la Marseillaise en admirant le lever de drapeau, et ille reste au lit, ou ille fait le pitre pendant, ou bien ille regarde son smartphone pendant que c’est interdit…

      Parce que l’armée, y’avait tout de même des moyens assez sévères, en plus ça durait un an, alors ils avaient assez clairement le moyen de te faire chier longtemps.

      Pour l’école, je vois bien non plus quels sont les moyens dont elle dispose, pendant deux semaines maximum, pour venir te tirer du lit et t’obliger à te tenir tranquille pendant le lever des 3 couleurs et à changer Moralès, Moralès.

    • On aura, bien sûr, noté que l’interpelé par la CFDT au CTR (Comité technique de réseau) du 9 juin est le GCA Menaouine, président de la Commission armée jeunesse depuis août 2018, est bien le même qui avait été chargé en février 2018 de piloter le groupe de travail sur le SNU.

    • Tiens, je lis les «  questions  » posées le 17 février au lancement dudit GT :

      Le général Daniel Ménaouine va diriger le groupe de travail sur le « service national universel » | Zone Militaire
      http://www.opex360.com/2018/02/16/general-daniel-menaouine-va-diriger-groupe-de-travail-service-national-univ

      Ces personnalités devront donc répondre à plusieurs questions difficiles. La première porte évidemment sur le coût de ce service national universel, et avant tout sur son financement (2,4/3 milliards par an). Une autre concernera l’implication des militaires dans ce projet, alors que 2.500 d’entre eux sont déjà mobilisés pour les dispositifs existants (service militaire volontaire, service militaire adapté, etc), qui seront par ailleurs prolongés dans le cadre de la Loi de programmation militaire (LPM).

      Le caractère obligatoire de ce service devra être précisé. Le 15 février, la secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq a déclaré qu’il ne fallait pas l’envisager « sous l’angle de la coercition. » Ce qui est un concept à préciser (une obligation sans coercition est-elle encore une obligation ?). En outre, des exemptions seront-elles prévues (pour celles et ceux qui sont déjà parents, par exemple, ou qui ont des ennuis de santé).

      Autre réponse attendue : celle concernant l’hébergement. Durant la campagne présidentielle, M. Macron avait avancé l’idée d’ouvrir les établissement scolaires et universitaires pour accueillir les « appelés ». Mais comme ce service pourrait durer 3, voire 6 mois, il faudra donc trouver autre chose… et donc de quoi loger 200.000 jeunes tous les trimestres

      Enfin, les modalités pratiques de ce service devront être définies. Il y aura-t-il une tenue unique pour tout le monde (tout le monde en survêtement ?) Quelle prise en charge pour les frais déplacement ? Qui sera l’employeur ? Quelles activités ? etc…

      « Beaucoup disent que c’est impossible à faire. Mais, rassurez-vous, je suis depuis bien longtemps habitué à ces débuts de discussion. Cela forge plutôt en moi la conviction que c’est une nécessité de le faire. Et cela répond à ce qui corrode au plus profond la cohésion de la Nation, à la tentation de l’individualisme », a assuré M. Macron, le 30 janvier dernier. C’est au pied du mur que l’on voit le maçon…

      16 mois plus tard, les questions restent… comme dirait la CFDT

      • on a réduit à 12 jours et on préfigure -> la question de l’hébergement est contournée, puisqu’on peut utiliser les établissements scolaires pendant les vacances scolaires

      • la coercition ?

      • la place des militaires, cf. CTR CFDT

      Rien qui ne puisse entraver le volontarisme blanquéro-macronien.

    • Je vais préciser sur la coercition.

      1. Il y a (aura) l’aspect « obligatoire » du SNU lui-même, et je suppose que ça peut se résoudre de manière assez classique.

      2. Mais il y a ce second aspect plus « subtile » : une fois que tu t’es présenté au SNU, que tu dors sur place, etc. Qu’est-ce qui va t’obliger à respecter les règles ?

    • La mission d’information considère que le service national trouverait un fondement constitutionnel uniquement s’il se rattache aux « sujétions imposées par la Défense nationale aux citoyens » au sens de l’article 34 de la Constitution.

      Un deuxième risque juridique réside dans la conformité de ce dispositif avec l’article 4 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, qui prohibe l’esclavage et le travail forcé. Ici encore, la seule option possible est de retenir la nature militaire du service national, expressément prévue comme exception au principe d’interdiction du travail forcé.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Service_national_universel (par bismatoj)

    • SNU : des lycées-casernes pour la servitude nationale universelle

      Aujourd’hui, lancement officiel du SNU (service national universel) : une période d’encasernement obligatoire, à forte dimension militaire, imposée à tous les jeunes de 15 ans (on a même vu, aujourd’hui des élèves de 3e incorporés !). Une initiative accompagnée par un silence assourdissant des enseignants et des milieux éducatifs.

      https://blogs.mediapart.fr/b-girard/blog/170619/snu-des-lycees-casernes-pour-la-servitude-nationale-universelle

      En réalité, malgré les dénégations de ses instigateurs, le SNU reste dans son principe un service militaire : encasernement obligatoire, uniforme, encadrement militaire, coercition, c’est bien un contrôle renforcé des jeunes (de plus en plus jeunes, avec un recensement envisagé dès l’âge de 15 ans) que vise la mise en place du dispositif. Comme dans toute institution militaire, il s’appuie pour arriver à ses fins sur un redoutable système de punition. Si ses responsables se montrent particulièrement discrets sur ce point, le rapport Ménaouine n’en fait pas mystère : les réfractaires, ceux qui refuseront de se soumettre à l’internement se verront condamnés à une sorte de mort civile, interdits d’inscription au bac, aux examens, au permis de conduire. Occasion de rappeler que, jusqu’à un passé récent, c’est toujours par la force, par la contrainte, que l’armée s’est imposée aux civils (lourdes peines de prison contre les insoumis, peine de mort en période de guerre, statut discriminatoire pour les objecteurs de conscience etc). Le discours officiel sur l’engagement, sur la fraternité vole ici en éclat pour laisser la place à un contrôle renforcé des jeunes, soumis à un rituel contraignant et infantilisant. Finalité ultime du SNU ? En réalité, l’acceptation d’un ordre politique et social qu’on interdit de remettre en cause, tenu à l’écart de toute critique.

      Sur le même sujet :

      – SNU : l’éducation populaire au garde-à-vous
      – Dans une indifférence quasi générale, le SNU se met en place
      – Le SNU, cache-misère d’une école inégalitaire
      – Un service militaire financé par l’Education nationale
      – Le recul de Blanquer ne met pas fin à la menace
      – Les lycéen.nes au péril des gilets jaunes
      – Service national … : les profs ne voient pas le problème
      – Une consultation tronquée, malhonnête, qui ne convainc personne
      – Attal, secrétaire d’état au service national, s’est déjà bien servi
      – Ligue de l’enseignement et Léo Lagrange au garde-à-vous pour le service national
      – Le service national contre l’ennemi de l’intérieur
      – Obligatoire, militarisé et punitif, le SNU est d’abord une servitude militaire
      – Service national universel : surveiller et soumettre
      – Financement du service national : 1800 postes supprimés dans l’éducation
      – Service national : un projet qui vise les plus jeunes, toujours plus jeunes
      – Eté 2018 : dernier été de liberté pour les 16-18 ans ?
      – Service national : internement obligatoire confié à l’Education nationale
      – Les députés et le service national : l’école en première ligne
      – Service national Macron : une France qui a peur de sa jeunesse
      – Brassage social : la grosse arnaque du service national
      – Une consultation en ligne pour les dupes
      – La ministre des armées me répond...mais vise à côté

    • #SNU : première cérémonie en plein air à Evreux, devant une nouvelle statut du général de Gaulle (hideuse) et en présence du maire : 26 malaises de gamins d’après l’infirmier en assistance, avec des photos des pompiers les évacuant pendant la sauterie.
      Et petite cerise, à propos de la santé, le maire est toubib…

      Vidéo Twitter : https://twitter.com/Claire_Huy/status/1141015305138966528/video/1

      Photos : https://twitter.com/Tristan_CtP/status/1141030296445509634

      + actu.fr/normandie : https://actu.fr/normandie/evreux_27229/video-evreux-malaises-serie-lors-linauguration-nouvelle-place-lhotel-ville_2508

    • Ce truc est dégueulasse, entre autres choses gratinées qu’on se prend dans la gueule, au propre comme au figuré, en France depuis deux ans pour celleux que ça concerne nouvellement, depuis trente ans au bas mot pour celleux qui les subissent quotidiennement.

      Mais.

      Là c’est une expérimentation, de volontaires. Pour le reste, à moins de changer de régime politique, ce qui n’est plus une hypothèse improbable, les baveux en ricanent ou en salivent d’avance.

      Que ce soit sérieux ou non, ça ne concernera pas tout le monde, leur universel contraignant au son du clairon c’est du flan et ils le savent très bien.

      Alors je veux même pas savoir à quoi ou à qui est censé profiter ce nouveau coup de com’ / cette nouvelle diversion autoritaire dans les cerveaux malades des grands stratèges disrupteurs macroniens, le fait est que ça prépare toujours mieux les esprits à #on_y_va_tout_droit.

    • La préfecture soutient également que leur malaise est dû « à une forme d’émotion liée au caractère solennel de la cérémonie, au cours de laquelle les appelés devaient entonner la Marseillaise. »

      #il_n_y_a_plus_de_mots

    • http://www.le-temps-des-instituteurs.fr/ens-bataillons-scolaires.html

      A partir de 1879, un tournant se dessine avec la victoire des Républicains aux élections et l’arrivé de Jules Grévy à la présidence de la République.

      Développer la préparation militaire apparaît comme indispensable comme l’exprime Paul Bert pendant un banquet aux instituteurs : « Nous voulons pour l’école des fusils… oui, le fusil, le petit fusil que l’enfant apprendra à manier dès l’école, dont l’usage deviendra pour lui chose instinctive, qu’il n’oubliera plus et qu’il n’aura pas besoin d’apprendre plus tard.

      Car ce petit enfant, souvenez-vous-en, c’est le citoyen de l’avenir, et dans tout citoyen, il doit y avoir un soldat ; et un soldat toujours prêt. »

      Lors de la première commission de l’éducation militaire dont il est le président, il développe ses projets : « Je dis la question la plus importante, car un ministère dont le véritable nom devrait être « le ministère de l’Education nationale », ne doit pas avoir pour seul pensée de fournir aux intelligences des éléments de culture ; il devrait se préoccuper aussi, avant tout, peut-être par-dessus tout, de préparer pour la nation des citoyens dévoués, jusqu’au sacrifice suprême, dans les luttes où peuvent être engagés les intérêts de la patrie, sa liberté et sa gloire.

      C’est à préparer ces citoyens, cœur et corps, que nous devons travailler ici, et c’est ensemble des mesures à prendre qui constitue ce que j’appelle l’éducation militaire. »

      La Ligue française de l’enseignement, lors de son congrès de 1881, étend le cercle de son action en prenant en main la cause nationale de l’éducation civique et militaire. Jean Macé déclare : "L’important, c’est de commencer tout de suite et de donner aux campagnes de France le spectacle de leurs enfants se préparant, dès l’école, à défendre le sol de la Patrie, si jamais l’étranger essayait de revenir le fouler"

  • Croix : manifestation “contre les suppressions d’emploi” devant le siège d’Auchan AFP - 23 Mai 2019 - France 3 Régions
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille-metropole/croix-manifestation-contre-suppressions-emploi-devant-s

    Près d’une centaine de personnes manifestaient ce jeudi devant le siège d’Auchan Retail à Croix (Nord), à l’appel de la CGT, pour « refuser les suppressions d’emploi » qui menacent la filiale française et réclamer « le remboursement des aides versées par l’Etat ».

    Confronté de son propre aveu à une situation économique « très difficile », Auchan France avait annoncé le 30 avril la prochaine mise en vente de 21 sites jugés insuffisamment rentables, concernant potentiellement 700 à 800 salariés.

    « Un PSE ne se négocie pas, il se combat ! Non aux licenciements », pouvait-on lire ce jeudi sur une banderole déployée devant les grilles du siège. Plusieurs dizaines de salariés, venus notamment de Roubaix, Tourcoing, Valenciennes (Nord) ou encore Amiens (Somme), et quelques « gilets jaunes » en soutien, étaient rassemblés dans le calme.

    « Les salariés sont en colère, inquiets » et « notre première requête aujourd’hui (jeudi), c’est de réclamer l’argent public ! Auchan a profité de plus de 500 millions d’aides d’Etat au titre du CICE [entre 2013 et 2018], qui devait permettre de maintenir l’emploi, le défendre et le développer, et pas le supprimer ! », a martelé Gérald Villeroy, délégué syndical central de la CGT Auchan. Il a assuré que la CGT « ne signerait pas le PSE ».

    « On a 800 personnes qui se demandent ce qu’ils vont devenir alors qu’ils ont donné leur force, leur énergie, leur temps à cette entreprise ! », s’est aussi alarmé Eric Mars, délégué du magasin de Petite-Forêt.
    . . . . . . . . .

    #auchan #mulliez #centres_commerciaux #centre_commercial #immobilier #grande_distribution #hyper_marché #CICE #licenciements

  • #Deûlémont : un commerçant de bateaux incarcéré pour avoir vendu des embarcations à des migrants

    Un #concessionnaire de bateaux basé à Deûlémont dans la métropole lilloise a été placé en #détention, dans l’attente de son jugement le 2 mai prochain, pour avoir vendu des embarcations à des migrants. Dans ce même dossier, un #chauffeur_de_taxi est également incarcéré.

    Le gérant d’une société de commerce de bateaux de Deûlémont a été placé en détention vendredi 22 mars, sur décision du tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer, dans l’attente de son jugement le 2 mai prochain pour « aide aux migrants en bande organisée ». Une information de La Voix du Nord confirmée par le parquet de Boulogne et par l’avocat du prévenu, Me Mathieu Masse.

    Il est reproché à l’entrepreneur d’avoir depuis début octobre vendu plusieurs #bateaux_pneumatiques (semi-rigides, d’une valeur d’une dizaine de milliers d’euros) à des réseaux de migrants en vue de traverser la #Manche.

    Mesure « extrêmement coercitive »

    Me Masse a d’ores et déjà fait une demande de remise en liberté de son client, jugeant son incarcération « extrêmmement coercitive et complètement injustifiée ».

    « Le fait d’avoir vendu des bateaux ne fait pas de lui quelqu’un qui a aidé les migrants à traverser la Manche. Il fait juste du commerce et ça le met dans une situation catastrophique », plaide l’avocat. « On ne peut pas poursuivre un concessionnaire de voitures pour avoir vendu un bolide qui plus tard servirait à du trafic de drogues », poursuit-il.

    Dans ce dossier, un chauffeur de taxi a également été placé sous mandat de dépôt, accusé d’avoir transporté des migrants sur les plages d’où sont parties des embarcations pour l’Angleterre. Me Masse conteste par ailleurs la qualification de « #bande_organisée » : « En réalité ce sont deux personnes qui sont prévenues, un chauffeur de taxi et un vendeur de pneumatiques, mais il n’y a ni migrant, ni passeur. Pourquoi il n’y a que deux personnes ? » s’interroge-t-il.

    Selon lui, le parquet de Boulogne avait requis à l’encontre du patron de Fluvyalis un simple placement sous contrôle judiciaire dans l’attente de l’audience qui a été reportée à début mai.

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille-metropole/deulemont-commercant-bateaux-incarcere-avoir-vendu-emba
    #commerce #bateaux #migrations #réfugiés #frontières #criminalisation #France #justice #passeurs
    #it_has_begun

    via @isskein

    • Auchan vendait en Pologne des sacoches type “banane” avec une svastika nazie nazie AFP - 2 Avril 2019 - France 3 Régions
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/auchan-vendait-pologne-sacoches-type-banane-croix-gamme

      Nous avons en effet compté en 2018 dans notre offre de produits ces sacoches provenant d’un fabriquant polonais, mais notre chaîne n’en avait pas conscience. Il s’agit d’une omission de notre part, une situation que nous déplorons , a déclaré Mme Patejko.

      https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/sites/regions_france3/files/styles/top_big/public/assets/images/2019/04/02/5ca1d9099dbf5_p-4168574.jpg

      Elle a ajouté que la chaîne passait actuellement en revue ses magasins dans tout le pays pour rappeler les produits incriminés qui pourraient être encore en stock. « Une seule sacoche avec le symbole nazi a pour l’instant été retrouvée et retirée des rayons ».

      Auchan en a été informé par une journaliste de Gazeta Krakowska qui a rapporté lundi le cas d’une habitante de Cracovie ayant acheté l’une de ces sacoches dans un hypermarché Auchan à Cracovie. 

      « C’est inimaginable »
      « Ce n’est qu’un certain temps après avoir acheté la sacoche que j’ai découvert sur son dos un aigle de l’armée allemande Wehrmacht et une croix gammée nazie. Le choc ! Pendant quelque semaines j’ai porté la sacoche avec un symbole nazi sans le savoir ! C’est inimaginable qu’une grande surface ait pu avoir cela en vente en Pologne » , a raconté la femme au journal. 

      La reproduction des croix gammées nazies est interdite par la loi en Pologne. Les contrevenants sont passibles de poursuites qui peuvent donner lieu à des amendes ou à des peines allant jusqu’à deux ans de prison pour propagation de l’idéologie nazie.
       
      Il n’a pas été possible de joindre dans l’immédiat le producteur des sacoches. Auchan a refusé d’indiquer son nom.

      #auchan #commerce #pologne
       

  • Malbouffe : Gérard Mulliez (Auchan) estime que “tout le monde sera obligé de faire de la #permaculture ” - France 3 Hauts-de-France
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille-metropole/malbouffe-gerard-mulliez-auchan-estime-que-monde-sera-o
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/sites/regions_france3/files/styles/top_big/public/assets/images/2019/03/07/efespfive320859-4124720.jpg?itok=5PaTkTPu

    « Les professeurs aujourd’hui ont constaté que les #maladies sont la conséquence d’une #malbouffe beaucoup plus que d’autres choses. Aujourd’hui, beaucoup de médecins commencent à comprendre que le meilleur moyen de guérir un cancer, c’est de bien manger, de la #nourriture saine », a raconté M.Mulliez, 87 ans, devant quelque 380 dirigeants d’entreprises, lors d’un déjeuner à Marcq-en-Baroeul (Nord).

    « Comme aujourd’hui, ça commence à se savoir (...) Tout le monde sera obligé de faire de la permaculture comme les ouvriers il y a 50 ans avaient leurs jardins potagers », a poursuivi celui qui régna jusqu’en 2006 sur un empire familial (Auchan, Boulanger, Décathlon, Leroy Merlin), créé à partir du tout premier magasin français de « hard discount ».

  • Lille : quatre Gilets jaunes, dont Alexandre Chantry, en garde à vue après s’être rassemblés avec des soignants du CHRU Quentin Vasseur - 22 Février 2019 - france 3 régions
    https://twitter.com/GiletsJaunesGo/status/1098988245071867906
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/lille-quatre-gilets-jaunes-dont-alexandre-chantry-garde

    Quatre Gilets jaunes ont été interpellés à Lille, dont la figure lilloise Alexandre Chantry ce vendredi après-midi, alors qu’ils manifestaient en compagnie d’une partie du personnel médical du CHU. 

    Le rassemblement était prévu sur le parvis de l’ICP et a démarré vers 13 heures. Plusieurs Gilets jaunes avaient appelé à se mobiliser dans le cadre de la visite conjointe de la ministre de la Santé #Agnès_Buzyn et de la Garde des Sceaux #Nicole_Belloubet

    Les faits se sont produits vers 14 heures, alors que les Gilets jaunes se trouvaient en nombre réduits sur le parvis, entre les CRS et un groupe de soignants plus nombreux.

    Sur une vidéo mise en ligne sur YouTube, on peut voir que les Gilets jaunes sont en nombre très réduits. Le personnel médical scande plusieurs fois « Pourquoi la police ? les soignants sont pacifiques ! » puis vers 5 minutes, les forces de l’ordre interviennent.

    https://www.youtube.com/watch?v=jfSmUYg2Kf0

    Cinq personnes avaient initialement été interpellées,mais la cinquième à été relâchée peu après. 

    Le parquet de Lille "confirme l’interpellation et le placement en garde à vue de 4 individus pour des faits de participation à une manifestation non préalablement déclarée, participation à un attroupement après les sommations d’usage et outrages à agent dépositaire de l’autorité publique. Les gardes à vue sont en cours."

    Une cinquantaine de Gilets jaunes s’est réunie en fin d’après-midi devant le commissariat de Lille. 

    Alexandre Chantry avait déjà été interpellé le 22 janvier alors qu’il s’était réuni avec une poignée de personnes devant le Grand palais où devait (supposément) venir le ministre Christophe Castaner. 

    #Lille #Hôpital #CHR #CHRU #Soignants #violences_policières #violences_judiciaires #en_marche #police #GiletsJaunes

  • VIDEO. Racisme, violence, salut nazi... Un journaliste a infiltré Génération identitaire et le bar La citadelle à Lille TM / EM - France 3 Régions - 10 Décembre 2018

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/video-racisme-violence-salut-nazi-journaliste-infiltre-

    Al Jazeera a réalisé un documentaire sur "Génération identitaire" et le bar "La Citadelle" à Lille. Il y est question de propos racistes, de menace d’attentat, de violence assumée contre des personnes issues de l’immigration, de liens troubles avec le Rassemblement national...

    Génération haine" : c’est le nom du reportage diffusé depuis ce dimanche et dans les semaines qui viennent sur Al Jazeera, chaîne qatarie. Un reportage en grande partie tourné à Lille et en caméra cachée par "Louis", un journaliste qui a réussi à se faire accepter dans ce lieu très fermé. Notamment au bar "La Citadelle", lieu identitaire fréquenté par de nombreux membres du groupe politique "Génération identitaire". Racisme et violence sont omniprésents tout au long des 52 minutes de ce reportage, dont une 2ème partie sera diffusée prochainement..

    Éloge de la violence 

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=2&v=Il2GbD4mrrk

    Dans le documentaire d’Al Jazeera, on peut clairement voir des militants de "Génération identitaire" commettre et se vanter d’actes violents contre des "weshs" appelés également "sales bougnoules" ou carrément, frapper une jeune femme un soir d’hiver, dans une rue de Lille.

    " Heil Hitler Gros ! Troisième Reich ! ", s’exclame un individu appelé "Le Roux" accoudé à un comptoir d’un bar de la rue Massena. En sortant de l’établissement, ces hommes vêtus de noir ont une altercation avec une jeune Maghrébine : " Dégage bougnoule va ! ". Puis l’aspergent de gaz lacrymogène.

    L’un d’entre eux, paré de gants renforcés, frappe à coups de poing la jeune femme sur le crâne, devant tout le monde, et notamment un agent de sécurité qui n’intervient pas. L’auteur de l’agression, présenté dans le documentaire comme un proche d’Aurélien Verhassel, le patron du bar privé La Citadelle, se vante de ses actes : "Je lui ai mis une de ces droites ! Rien à foutre… meuf ou pas meuf, c’est des reubeus…. Une grosse choumette dans sa gueule. Elle a dû bien le sentir ".

    Cet homme, Rémi Falize, expliquera une semaine plus tard, dans l’arrière-boutique de "La Citadelle" qu’avec ses comparses, ils avaient eux-même provoqué les violences : " J’ai mis des droites à des meufs… C’est des reubeus, je m’en bats les c… ! "

     
    Projet d’attentat
    Ce même individu est également filmé en caméra cachée en train d’affirmer qu’il se verrait bien commettre un attentat. Il se dit capable de "faire un carnage" en utilisant une voiture bélier contre une mosquée ou le marché de Wazemmes, en laissant sa carte d’identité sur les lieux, "comme le font les djihadistes", dit-il. 

    "Le jour où je sais que j’ai une maladie incurable, mec… je m’achète une arme et je fais un carnage. Je me dis quitte à mourir de ma maladie, autant me faire fusiller par les flics (…) Une mosquée n’importe quoi… Même voiture bélier, je prends n’importe quoi »

    Il ciblerait notamment le marché de Wazemmes : "Maman tu ne vas pas au marché de Wazemmes, c’est moi qui y vais. Je vais là-bas, je te fais un carnage. Charlie Hebdo à côté, c’est de la pisse de chien ! Marché de Wazemmes, c’est là où il y a tous les « gnoules » de Lille qui y vont. Tu y vas un dimanche en voiture, mais tu fais un bordel ! Je laisserai ma carte d’identité sur la banquette, comme ils font les djihadistes (…) À fond de cinquième ! (Rires aux éclats). Pour le peu que je ne meure pas pendant le carnage… hop, j’en fais un autre, j’te jure ! "
     
    Des liens mal cachés avec le Front National / Rassemblement national

    Officiellement, Marine Le Pen a toujours dit vouloir prendre ses distances avec "Génération identitaire". Mais le reportage affirme vouloir montrer que "l’extrême droite française a des liens secrets avec des extrémistes violents ".

    On entend effectivement que le président d’"Organisation Citadelle", chef du mouvement Génération identitaire dans le Nord, Aurélien Verhassel, affirmer qu’il écrit des discours pour le Front National. En tant que "communicant politique".

    Le documentaire met en lumière notamment les liens resserrés entre Pierre Larti, leader parisien de Génération identitaire, et le parti de Marine Le Pen. "Mon employeur maintenant, c’est le Front. Ils savent ce que je suis. Le deal c’est : je ne me mets pas en en avant avec les identitaires, et je travaille pour le Front, voilà. Je suis chef de cabinet ", affirme Pierre Larti, filmé à son insu. En l’occurrence, chef de cabinet de Philippe Eymery, président du groupe Rassemblement National au conseil régional des Hauts-de-France.

    Les deux hommes sont filmés ensemble dans l’hémicycle du conseil régional. Avec un autre collaborateur identifié comme étant Rémi Meurin. Ce dernier, filmé dans le bar La Citadelle, explique qu’Aurélien Verhassel recrute des identitaires pour le compte du Rassemblement National.

     
    Que répondent La Citadelle et Genération identitaire à ce reportage ?
    Selon Al-Jazeera, l’avocat de Aurélien Verhassel, a répondu à la chaîne que la Citadelle ne représentait "pas Génération identitaire et (ne pouvait) à ce titre accueillir des personnes « de diverses sensibilités aux parcours variés ».

    Contacté par téléphone et par mail, Aurélien Verhassel a répondu d’abord sur la forme du reportage : "Au regard du procédé utilisé par l’infiltré, je m’interroge quant au sérieux de sa démarche et sa bonne foi. J’ai écrit à Al Jazeera pour prendre connaissance de l’intégralité des « rushes et apporter des réponses circonstanciées ; ces derniers n’ayant pas donné suite, cette fin de non-recevoir démontre le peu d’objectivité du reportage. Le reportage multiplie les amalgames et les raccourcis en évoquant des propos imputés à divers pseudonymes qui n’ont jamais mis les pieds à La Citadelle, mais que de plus, je n’ai jamais rencontrés. De plus, aucune demande de reportage n’a été réalisée, aucune possibilité de réponse dans des conditions acceptables n’était possible, le reportage étant réalisé uniquement à charge, d’ailleurs, les multiples montages me portent à m’interroger sur la présence d’autres comparses de l’infiltré, utiles à la réalisation et au contenu des captations."

    Sur les violences ou les propos racistes de certaines personnes, Aurélien Verhassel se désolidarise : "Aucun membre de Génération Identitaire n’est impliqué dans ce reportage, hormis ma personne et Cyril Wayenburg, quant aux autres ce sont des personnes de passage à La Citadelle – qui n’ont donc ni légitimité, ni un quelconque rôle - comme chaque lieu public en accueille des centaines chaque semaine. La Citadelle accueille des personnes de diverses sensibilités, aux parcours variés. À ce jour, La Citadelle compte plus de 1.000 adhérents, de milieux socio-professionnels divers allant de l’étudiant à la personne sans emploi, de l’ouvrier au chef d’entreprise, etc.
     
    La Citadelle étant un lieu convivial privé, les discussions strictement privées qui peuvent s’y dérouler relèvent de la stricte responsabilité de leurs auteurs, au même titre que celles qui peuvent se dérouler dans d’autres lieux privés, sans que les maîtres de maison soient responsables des propos tenus par leurs invités. Bien évidemment, en ma qualité de président de La Citadelle, je suis connu par les adhérents mais ne suis pas responsable de ceux qui, par souci de valorisation, prétendent être des proches ou allèguent d’échauffourées qui, au mieux, sont imaginaires, au pire, que je condamne avec la plus grande vigueur."

    Plus particulièrement, à propos de la bagarre filmée rue Massena, précédée de saluts nazis, il précise : "Ce monsieur, appelé « le roux » n’est contrairement à ce qu’indique l’intitulé de votre question, pas « membre » (ni de GI, de La Citadelle) et pour cause, je ne connais pas et n’ai jamais rencontré cette personne dont je condamne bien entendu les propos avec la plus grande vigueur. Il n’a, à plus forte raison, jamais mis les pieds à La Citadelle. Je m’étonne par ailleurs que la question me soit posée, les faits ne se passent pas à La Citadelle et je ne comprends pas bien le rapport car cette scène a visiblement été tournée dans le quartier Massena à L’imprévu !

    Il affirme également qu’"une procédure d’exclusion a d’ores et déjà été lancé concernant un membre, Rémi Falize et un refus d’adhésion concernant un autre en la personne de Charles Tessier."

    #génération_identitaire #fascisme #lille #la_citadelle #extrême_droite #Al-Jazeera#Canal_de_la_Deûle #France #skinheads #Troisième_voie #identitaires

  • « Gilets jaunes » : véhicules incendiés, permanences vandalisées... Au moins 15 députés LREM agressés ou menacés depuis le début du mouvement france infaux 9 Décembre 2018

    Dernier exemple en date : la voiture d’une députée LREM de Dordogne, Jacqueline Dubois, a été incendiée samedi soir devant son domicile de Vezac.
    https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-vehicules-incendies-permanences-vandalisees-au-moins-15-d

    Pas facile d’être député macroniste en plein mouvement des "gilets jaunes". Depuis le début de la mobilisation, plusieurs élus LREM ont subi des agressions, insultes ou menaces. Dernier exemple en date : la députée de Dordogne Jacqueline Dubois https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/la-voiture-d-une-deputee-lrem-de-dordogne-et-celle-de-son-mari-incendie a vu son véhicule incendié samedi soir, devant son domicile. Depuis le début du mouvement mi-novembre, franceinfo a recensé au moins 15 exemples. 

    La permanence d’Anne-Laure Cattelot (Nord) dégradée
    Dans le Nord, c’est la permanence de la jeune députée Anne-Laure Cattelot qui a été prise pour cible par les "gilets jaunes". Dans la nuit du 17 au 18 novembre, son local a été tagué et recouvert d’affiches où était écrit : "En marche racketteur", selon L’Opinion. https://www.lopinion.fr/edition/politique/deputes-macronistes-dans-viseur-gilets-jaunes-169391 "C’est très inquiétant pour notre démocratie et notre société", a-t-elle réagi sur BFMTV, en évoquant d’autres menaces auprès de ses collègues députés. 

    Des gilets jaunes accrochés devant le domicile de Carole Bureau-Bonnard (Oise)
    Le 20 novembre, la députée de l’Oise Carole Bureau-Bonnard, elle, a vu débarquer une trentaine de "gilets jaunes" devant son domicile à Noyon. Scandant des slogans tels que "Bonnard au placard", selon le Courrier picard, http://www.courrier-picard.fr/150612/article/2018-11-21/polemique-noyon-apres-lactionchez-la-deputee-carole-bureau-bonnard les manifestants ont ensuite accroché leurs gilets jaunes à la grille de la maison. "J’entends et je peux comprendre la colère qui s’exprime, mais pas les violences verbales et physiques", a réagi l’intéressée dans les colonnes du quotidien régional.

    Un cercueil devant la permanence d’Olivier Gaillard (Gard)
    A Quissac (Gard), des "gilets jaunes" se sont retrouvés le 22 novembre devant la permanence du député macroniste Olivier Gaillard. Alors qu’ils devaient rencontrer l’élu, les manifestants ont déposé un cercueil avec une pancarte "Macron, Gaillard : dehors", raconte Midi libre. https://www.midilibre.fr/2018/11/22/des-gilets-jaunes-deposent-un-cercueil-devant-la-permanence-dun-depute-gar "Sur les réseaux sociaux, le député LREM n’a pas été épargné par les manifestants : insultes et menaces ont été largement diffusées, partagées et commentées", relève le quotidien. ’Il est le prochain sur la liste noire’, assure ainsi un individu, proche voisin de l’homme politique."
    "Il s’agit d’une situation anormale au-delà de ma seule personne. J’en appelle à la responsabilité collective et individuelle des manifestants. Je suis un élu local, de terrain, proche des gens. Il faut renouer le dialogue", a appelé le député face à ses menaces.

    Huguette Tiegna (Lot) subit des insultes racistes
    Elle a porté plainte le 23 novembre pour propos racistes et incitation à la haine raciale. Députée du Lot, Hugues Tiegna a été traîtée de "grosse négresse macroniste" en commentaire d’une vidéo postée par un site de la fachosphère, mettant en scène des symboles nazis et des "gilets jaunes", rapporte France 3 Occitanie. https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/lot/cahors/traitee-grosse-negresse-macroniste-deputee-marche-du-lo Pour Huguette Tiegna, "les gilets jaunes n’ont pas inventé le racisme et n’ont pas le monopole de l’injure mais, parmi eux, certains profitent de la manifestation pour montrer leur vrai visage, avec des propos racistes et des appels à la haine".

    Christophe Lejeune (Haute-Saône) menacé à son domicile
    Le même jour, une vingtaine de "gilets jaunes" ont tenté de forcer l’entrée du domicile du député Christophe Lejeune, élu en Haute-Saône. Selon France Bleu Besançon, https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/un-depute-lrem-haute-saone-menace-par-des-gilets-jaunes-a-son-domicile-15 les individus auraient également "cadenassé la porte d’entrée du domicile de l’élu". Selon le député, les manifestants tenaient des "propos hostiles au président Macron et aux députés".
    "Face au nombre, j’ai appelé la gendarmerie et le préfet", a précisé Christophe Lejeune. "La ligne rouge a été franchie", a encore réagi le député, dénonçant un acte "totalement inacceptable et inexcusable".

    Le domicile de Mireille Robert (Aude) envahi par des hommes cagoulés
    Dans la nuit du 23 au 24 novembre, Mireille Robert a été victime d’une intrusion à son domicile. "Quarante hommes casqués et cagoulés" se sont introduits dans la propriété privée de cette députée LREM de l’Aude, comme l’élue le raconte sur Twitter.
    Agressée et ma famille menacée quand nous sommes perdus en pleine campagne, alors que je venais de recevoir le responsable des #GiletsJaunes à la permanence. Casqués, masqués, violents, ils se lancent dans une fuite en avant qui dessert leur cause. Plainte déposée #récupération pic.twitter.com/4sphmbmGl1
    -- Mireille Robert (@MRobert_11) 24 novembre 2018
    La famille de la députée a tenté de parlementer avec des intrus qui filmaient la scène, mais ils ont quitté "les lieux avant l’arrivée de la gendarmerie", selon France 3 Occitanie. https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/aude/carcassonne/gilets-jaunes-quarantaine-hommes-masques-cagoules-deput "Inutile de dire que je poursuis aujourd’hui mes engagements comme si de rien n’était. Ce genre de chantage renforce au contraire mes convictions démocrates, ma volonté de servir la République et de réformer notre pays si malade", a réagi l’élue sur Twitter. Elle a porté plainte. 

    La permanence d’Adrien Morenas (Vaucluse) murée en pleine nuit
    A Carpentras (Vaucluse) le 27 novembre, le député Adrien Morenas a pour sa part retrouvé l’entrée de sa permanence murée par des parpaings colmatés avec de la mousse expansive, raconte France 3 Provence Alpes Côte d’Azur. https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/vaucluse/carpentras/carpentras-gilets-jaunes-murent-permanence-du-depute-lr Quelques heures plus tôt, il avait rencontré des "gilets jaunes" dans une ambiance tendue. "C’est aussi navrant que condamnable. Je continuerai cependant à honorer mon mandat", a réagi le député sur son site internet.

    La permanence du député LREM Adrien Morenas murée dans la nuit du 26 au 27 novembre 2018, à Carpentras (Vaucluse). (MAXPPP)

    La permanence de Claire O’Petit (Eure) attaquée à coups de masse
    Le 29 novembre, c’est au tour de la permanence de Claire O’Petit, députée LREM de l’Eure, d’être vandalisée à coups de masse à Vernon (Eure). "L’individu" qui a commis les actes est décrit comme "ganté, cagoulé et vêtu de noir" par le chef du commissariat de la ville.
    La députée a dénoncé sur son site internet https://twitter.com/LCI/status/1067896626080112641 "cet acte terrible de violence dans notre démocratie". Et de relier ces faits à sa participation à une émission organisée la veille sur LCI et consacrée aux "gilets jaunes". "Si vous ne voulez pas avoir des personnes encore plus pauvres qu’il y a trois semaines, réfléchissez à ce que vous faites", avait-elle notamment reproché à des membres du mouvement. "Mon discours n’a pas plu à certains et ils ont voulu se venger, a-t-elle réagi après la vandalisation de sa permanence. Ce sont des actes inadmissibles et je porterai plainte dès demain."

    Des poubelles devant la permanence de Patricia Gallerneau (Vendée)
    A La Roche-sur-Yon, la députée vendéenne Patricia Gallerneau a eu la mauvaise surprise de retrouver une dizaine de poubelles déversées et entreposées devant sa permanence parlementaire. Selon Ouest-France, https://larochesuryon.maville.com/actu/actudet_-la-roche-sur-yon.-des-poubelles-devant-la-permanence cette action a eu lieu en marge d’une marche de "gilets jaunes" qui a rassemblé 400 personnes dans les rues de la ville.

    Des poubelles déversées devant la permanence parlementaire de la députée Patricia Gellerneau à La Roche-sur-Yon (Vendée), le 2 décembre 2018. (DELPHINE BLANCHARD / MAXPPP)

    Elise Fajgeles (Paris) reçoit des menaces de mort et des messages antisémites
    Quelques jours plus tard, c’est la députée parisienne Elise Fajgeles qui a affirmé avoir reçu des menaces de mort. En cause, selon elle, sa prestation le 3 décembre sur le plateau de CNews, où elle a reconnu ignorer le montant du smic. Face à elle, les représentants des "gilets jaunes" avaient vivement réagi. "Et après vous me dites que vous êtes représentative du peuple, s’était écrié l’un d’eux. On devrait vous faire passer un CAP pour être député, c’est hallucinant ce que j’entends !" 
    Reconnaissant "une faute", Elise Fajgeles a cependant estimé que cela "ne justifiait pas de recevoir des menaces de mort".
    Ne pas arriver à dire le montant du #SMIC https://twitter.com/EliseFajgeles/status/1069626381783453696?ref_src=twsrc%5Etfw sur un plateau télé est une faute. Ce n’est ni mépris ni condescendance envers ceux qui galèrent. Je me suis moi-même retrouvée seule avec mon petit garçon au RMI il y a quelques années. Ça ne vaut pas les menaces de mort que je reçois.
    -- Elise Fajgeles (@EliseFajgeles) 3 décembre 2018

    Le flot ne s’est pas tari. Samedi 8 décembre, l’élue parisienne a publié sur Twitter des exemples de messages antisémites, menaces et insultes qu’elle a reçus, et s’est dit "atterrée par le niveau de haine dans le débat public".
    Atterrée par le niveau de haine dans le débat public. Est ce que "entendre la colère", c’est accepter l’antisémitisme, le racisme, l’homophobie décomplexés, la détestation des élus, la légitimation de la violence ? Est-ce que démocratie, respect, fraternité ont encore un sens ? pic.twitter.com/7DnJydtWRD
    -- Elise Fajgeles (@EliseFajgeles) 8 décembre 2018

    Florian Bachelier (Ille-et-Vilaine) intimidé physiquement
    Le député d’Ille-et-Vilaine Florian Bachelier a de son côté confié au Parisien http://www.leparisien.fr/politique/des-deputes-ouvertement-menaces-par-des-gilets-jaunes-06-12-2018-7962663. faire l’objet d’intimidations physiques. "Lundi dernier [3 décembre], vers 7h30 du matin, je sortais de mon domicile à Rennes pour me rendre à ma permanence pour recevoir une nouvelle délégation de ’gilets jaunes’, quand un homme cagoulé posté devant chez moi me lance une mise en garde sans ambiguïté. Il me prévient que si je continue à défendre la politique d’Emmanuel Macron, je prends des risques énormes."
    Toujours auprès du Parisien, l’élu de La République en marche a expliqué que ces menaces proférées de vive voix ont été précédées de "tombereaux d’insultes courageusement anonymes sur Facebook ou Twitter", puis de "messages nominatifs sur [son] adresse personnelle qui [lui] sont envoyés accompagnés de menaces de mort", pour lui comme pour sa famille.

    Des lettres de menaces envoyées à Bruno Questel (Eure)
    Elu en Normandie, le député Bruno Questel a lui aussi reçu des menaces. "Je recevais des déferlantes de menaces de mort par mail, raconte-t-il au Parisien http://www.leparisien.fr/politique/des-deputes-ouvertement-menaces-par-des-gilets-jaunes-06-12-2018-7962663. le 6 décembre. De la lâcheté exprimée derrière un clavier. Maintenant, ce sont des lettres de haine non anonymes et marquées par des discours de combat. On m’écrit, par exemple, ’Le peuple crève, donc tu vas crever’."
    "Les députés LREM n’ont pas rejoint Emmanuel Macron pour être menacés de mort au bout de quinze mois de mandat", a-t-il encore regretté sur BFMTV.

    Benoît Potterie (Pas-de-Calais) reçoit une balle et des menaces de mort
    Elu à Saint-Omer (Pas-de-Calais), Benoît Potterie, lui, a carrément reçu une cartouche de fusil accompagnée de menaces de mort en ouvrant son courrier, raconte La Voix du Nord : http://lavdn.lavoixdunord.fr/502589/article/2018-12-07/la-prochaine-fois-tu-te-la-prends-entre-les-deux-yeux-le-depute-p "La prochaine fois, tu te la prends entre les deux yeux", était-il écrit dans l’enveloppe.
    « La prochaine fois ce sera entre les deux yeux »
J’ai toujours été ouvert au dialogue mais ces menaces sont inacceptables. Je ne me laisserai pas intimider et continuerai mon travail de député avec la même motivation, l’intérêt général, et la même méthode, échange et dialogue pic.twitter.com/sJiofhXi7D
    -- Benoit Potterie (@BenoitPotterie) 7 décembre 2018

    "C’est un peu lâche de s’attaquer à un représentant de la nation, c’est inquiétant pour nos institutions et la nation. Nous sommes dans un climat délétère", a regretté le député LREM du Pas-de-Calais auprès du quotidien régional. Il a porté plainte.

    La voiture de Jacqueline Dubois (Dordogne) incendiée
    Le 8 décembre, la voiture de la députée LREM de la Dordogne, Jacqueline Dubois, ainsi que celle de son mari, ont été incendiées dans la soirée, a révélé le président du groupe LREM à l’Assemblée.
    Une nouvelle fois, une députée de notre groupe @LaREM_AN, @Jacqlinedubois (Dordogne), victime d’une agression. Sa voiture et celle de son mari incendiées il y a une heure devant leur domicile. Condamnation sans réserve et pensées amicales à notre collègue.
    -- Gilles Le Gendre (@GillesLeGendre) 8 décembre 2018 https://twitter.com/GillesLeGendre/status/1071546226850574337?ref_src=twsrc%5Etfw

    Les faits se sont produits devant le domicile de la députée, dans la commune de Vezac (Dordogne). L’élue a appelé à "faire la part des choses" et a dit "ne pas accuser les gilets jaunes". Elle a rappelé qu’elle avait rencontré des "gilets jaunes" samedi matin, une rencontre qui de son propre aveu s’est "très très bien passée" avec des "personnes formidables qui sont venues vers moi et qui m’ont exposé leurs difficultés".

    La permanence de Marc Delatte (Aisne) vandalisée
    A Chauny (Aisne), la permanence du député Marc Delatte a été vandalisée, le 8 décembre. Sur la vitrine de son local, des inscriptions à la bombe de peinure blanche ont été taguées dans l’après-midi, en marge de la manifestation des "gilets jaunes", rapporte France 3 Hauts-de-France. "Démission FDP, gilet jaujaune", a-t-il été écrit. 
    "Ce n’est pas à prendre à la légère. Mais c’est vraiment dommage", a regretté l’élu auprès du journal L’Union. http://www.lunion.fr/20454/article/2018-12-09/chauny-la-vitrine-de-la-permanence-du-depute-delatte-vandalisee

    • Permanence dégradée, Gilets Jaunes accrochés.
      Les drapeaux et autres panneaux publicitaires, ça y ressemble pas ? Ah, c’est vrai, il n’y en pas chez eux

      Menaces à son domicile
      Refuse un compteur linky, tu vas voir les menaces, les vrais.

      Domicile envahi par des hommes cagoulés
      Chez nous on appelle ça une descente de police.

      Des poubelles devant la permanence de
      Dans ma rue, des poubelles devant toutes les maisons. Où est le problème ? Faut sortir de temps en temps.

      Menaces de mort et messages . . .
      C’est la vie courante des militant.es BDS, par exemple

      intimidation physique
      Contrôles d’indemnités, de titres de transport, dans les gares, les transports en commun, c’est notre quotidien.

      Une balle par la poste
      T’as vu la tête de la cartouche ? Son oxydation ? Ca se trouve au kilo dans l’Aisne, le pas de Calais . . Vaut mieux pas l’utiliser, si on trouve le fusil qui va avec, ça le ferait exploser.

      Voiture incendiée
      Bientôt les concours de Noel et de la Saint Sylvestre. Bienvenue dans les banlieues.

  • Gilets jaunes en Bretagne : le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche libéré, celui de Lorient bloqué France 3 Régions
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/direct-gilets-jaunes-bretagne-depot-petrolier-vern-seic

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/sites/regions_france3/files/styles/top_big/public/assets/images/2018/11/20/blocage_lorient_2-3955085.jpg?itok=IFzPLmcm

    Le dépôt pétrolier de Vern-sur-Seiche n’est plus bloqué, mais celui de Lorient l’est depuis ce matin. Les policiers se sont rendus sur place pour empêcher tout débordement. Dans les Côtes-d’Armor, la RN12 est fermée aux alentours de Saint-Brieuc.

    . . . . .
    ans le Morbihan, du côté de Lorient le centre pétrolier est toujours bloqué par les gilets jaunes ce matin. La police nationale s’est rendue sur place dès 5h pour éviter tout débordement et empêcher d’autres manifestants d’arriver sur le site.
    . . . . ..
    Ailleurs en Bretagne, les actions de blocages continuent et le trafic est contrarié sur le réseau routier. Notamment sur les route nationales à quatre voies de circulation.

    Dans le Morbihan, la préfecture a averti les usagers des complications qu’ils pourront rencontrer dans le département.
    . . . . .

    • Haute-Corse France 3 Régions
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/corse/haute-corse/grand-bastia/nouveau-rassemblement-gilets-jaunes-haute-corse-1577254

      Lundi 18:30 C’est la queue dans les stations-services pour récupérer un peu de carburant. Le plein est limité à 20 euros par véhicule, a-t-on pu constater dans une station du centre de Bastia.

      Malgré tout, certaines stations-service étaient déjà à sec peu avant 19h et les voitures ne faisaient que passer...
      . . . . .
      Mardi 8h00 Le blocage du dépôt pétrolier de Lucciana a été en partie levé au petit matin. Les gendarmes ont enlevé les gravats à l’entrée. Une quarantaine de gilets jaunes sont toujours présents.

      Des camions citernes n’ont toutefois pas pu accéder au dépôt. Certains chauffeurs, par solidarité, se sont joints au mouvement. D’autres ont fait demi-tour.

    • Gironde
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/gilets-jaunes-gironde-peage-virsac-saccage-vinci-autour
      Le péage de Virsac saccagé, Vinci Autouroutes veut porter plainte.

      Les « gilets jaunes » qui ont passé la nuit de lundi à mardi sur le péage de Virsac, dans le nord Gironde ont détruit de nombreuses installations. Depuis le 17 novembre, le lieu est devenu un point de rassemblement et de blocage pour les manifestants.

      Evacué lundi matin par les forces de l’ordre, le péage a été repris d’assaut par des gilets jaunes lundi après-midi. Entre-temps la circulation n’avait pas pu être rétablie, d’importantes opérations de nettoyage et de remise à niveau des lieux étant nécessaires au préalable.

      L’A10 impraticable
      Des manifestants sont revenus équipés de palettes, et de pneus et de quoi lancer des départs de feu. Plusieurs d’entre eux ont forcé l’entrée des locaux.

      Cabines, barrières , éclairages, chaussée ... De très nombreuses installations du péage ont été fortement endommagées et mises à feu. L’A10 est, à ce niveau, impraticable en l’état et reste coupée ce mardi matin, comme en témoignent nos confrères de Haute-Gironde ce mardi matin.

    • Franche-Comté
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/direct-gilets-jaunes-besancon-dole-lons-belfort-a36-sui

      11h00 : Les gendarmes mobiles interviennent à Vesoul

      A Vesoul, peu après 11 heures, les gendarmes mobiles ont dispersé les gilets jaunes présents au niveau du rond-point du Leclerc Drive. Des gaz ont été utilisés, dans une ambiance assez tendue selon nos journaliste sur place.

      La police intervient pour libérer la voie de sortie des camions. Une cinquantaine de gilets jaunes sur place depuis 7h ce matin. Les camions des sociétés Easydis et Jacky Perrenot ne pouvaient ni rentrer, ni sortir. La circulation reprend au compte goutte.

      Selon la Préfecture, les gilets jaunes sont déployés au rond-point du Rocher à Montmorot, à Rochefort sur Nenon et Gevry Choisey.

    • Champagne-Ardenne Plus violent
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/gilets-jaunes-au-moins-17-blesses-7-mis-examen-point-de

      A Charleville-Mézières, une personne dans le coma, deux blessés légers et un homme mis en examen

      Un homme a été mis en examen ce lundi après avoir renversé 3 personnes dans les Ardennes. Les faits se sont déroulés ce samedi 17 novembre, à la sortie de la voie rapide, avenue du Général de Gaulle à Charleville-Mézières. Deux des victimes sont légèrement blessées, la troisième, hospitalisée au CHU de Reims, est toujours dans le coma et son état est jugé préoccupant.

      A la sortie de Saint-Dizier, un camionneur interpellé après avoir blessé un gilet jaune

      Tôt ce lundi matin, aux alentours de 3 heures du matin, à Marnaval, aux abords de Saint-Dizier en Haute-Marne, un poids lourd a gravement blessé aux jambes un gilet jaune en forçant un barrage. Le pronostic vital de l’homme blessé n’est pas engagé. Le conducteur du camion a été interpellé.

      Plus tard dans la matinée, toujours ce lundi 19 novembre, deux gendarmes ont blessés à la suite d’affrontements avec les gilets jaune à Perthes.

      A Chaumont, la situation était tendues ce lundi matin devant la préfecture de Haute-Marne. Des dizaines de gilets jaunes ont tenté de forcer le passage pour finir par ressortir tranquillement. Les rangs de la contestation n’ont ensuite cessé de grossir dans la matinée, atteignant jusqu’à 600 personnes dans la ville.

      A Reims, 2 policiers blessés, 3 jeunes mis en examen

      Ce lundi 19 novembre, 3 jeunes hommes de 18, 23 et 28 ans, des gilets jaunes sont passés en comparution immédiate au tribunal de Reims, pour des faits de violences qui se sont déroulés ce samedi 17, au rond-point de la Neuvilette à Reims dans la Marne. Ils sont accusés d’avoir insulté et frappé au visage un homme d’une cinquantaine d’année, conducteur d’une voiture qui avait été pris à parti par des gilets jaunes, et blessé les deux policiers qui les ont ensuite interpellés.

      Dans la banlieue de Reims, un autre homme, un gilet jaune, a également été blessé samedi, au niveau du barrage de Thillois.

      A Troyes, dans l’Aube, trois personnes, deux majeurs et un mineur de 14 ans, ont été placées en garde à vue dès ce dimanche, après les nombreux débordements qui se sont déroulés ce samedi 17 novembre, devant la préfecture et derrière la mairie.

    • Les stations-essence en pénurie de carburant dans le Nord et le Pas-de-Calais
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/gilets-jaunes-plusieurs-stations-essence-penurie-carbur

      Plusieurs stations-service du Nord et du Pas-de-Calais sont à sec, après trois jours de mobilisation des Gilets jaunes. Des pénuries qui concernent surtout le gazole, mais également le sans-plomb 98 dans certaines stations.

      Dans le Nord

      Audruicq : station Carrefour en rupture de stock.
      Avelin : station Total en rupture de sans-plomb 95.​​​​​​
      Bailleul : station Leclerc en rupture de gazole.
      Caudry : station Leclerc fermée.
      Condé-sur-l’Escaut : station Carrefour en rupture de stock.
      Douchy-les-Mines : station Intermarché en rupture de stock.
      Faches-Thumesnil : station Total Access en rupture de gazole.
      Fenain : station Carrefour en rupture de stock.
      Fourmies : station Total en rupture de gazole.
      Hazebrouck : station Total en rupture de gazole.
      Lezennes : station Total Access, boulevard de Tournai en rupture de gazole.
      La Chapelle-d’Armentières : station Total en rupture de gazole.
      Loos : station Total en rupture de gazole.
      Malo-les-Bains : station Carrefour en rupture de stock.
      Nieppe : station Super U en rupture de stock.
      Saint-Amand-les-Eaux : station Carrefour en rupture de gazole.
      Valenciennes : station Leclerc, rue Ernest Macarez.
      Villeneuve-d’Ascq : station Total Access en rupture de stock.​​​​​​
      Wormhout : station Total Access en rupture de gazole.

      Dans le Pas-de-Calais

      Auchel : station essence Carrefour en rupture de gazole.
      Attin : station Leclerc en rupture de gazole.
      Avion : stations Auchan et Carrefour en rupture de stock.
      Calais : stations Intermarché et Auchan en rupture de gazole.
      Carvin : station Leclerc en rupture de gazole.
      Chocques : station Total en rupture de gazole.
      Courcelle-les-Lens : station Leclerc en rupture de gazole et de sans-plomb 98.
      Courrières : station Cora en rupture de gazole.
      Eperlecques : station Carrefour en rupture de sans-plomb 98.
      Essars : station Carrefour en rupture de stock.
      Hénin-Beaumont : station Total en rupture de gazole.
      Herlin-le-Sec : station Leclerc en rupture de gazole.
      Lens : station Total à Grande résidence et station Esso en rupture de gazole.
      Lillers : station Total en rupture de gazole.
      Loos-en-Gohelle : station Intermarché en rupture de gazole.
      Lumbres : stations Super U et Leclerc.
      Marck : station Carrefour en rupture de gazole.
      Marquise : station Total en rupture de gazole.
      Méricourt : station Intermarché en rupture de gazole.
      Montigny-en-Gohelle : station Intermarché en rupture de gazole.
      Rouvroy : station Carrefour en rupture de gazole.
      Sains-en-Gohelle : station Total en rupture de stock.
      Saint-Léonard : station Total Access en rupture de sans-plomb 98
      Saint-Omer : station Total Access en rupture de stock.
      Saint-Nicolas-lez-Arras : station Leclerc en rupture de gazole.
      Saint-Pol-sur-Ternoise : station Esso en rupture de gazole.
      Wingles : station Intermarché en rupture de gazole et de sans-plomb 95.

    • Haut de France Radar carbonisé ou taggué, accès à des usines et supermarchés bloqués... : les Gilets jaunes montent le ton ce lundi
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/radar-carbonise-acces-usines-bloques-gilets-jaunes-mont

      Radars dégradés
      Exemple dans le Pas-de-Calais où le radar de Maisnil-les-Ruitz, près de Bruay-la-Buissière, a été complètement carbonisé sur la rocade (D301).

      A Fâches-Thumesnil, le radar de l’A1 a été masqué par des portraits d’Emmanuel Macron. Dans de nombreux autres endroits, les radars sont peints ou dégradés par des tags.

      Accès bloqués à des entreprises
      A Hénin-Beaumont, Lestrem, ou Sainghin-en-mélantois, les gilets jaunes bloquent l’accès à des zones industrielles et donc des entreprises. Selon La Voix du Nord, la zone industrielle d’Hénin-Beaumont étant bloquées, des salariés d’entreprises comme Faurecia ou Metro, juste à côté, sont coincés aussi : les salariés repartent chez eux...

      A Vendin-le-Vieil, l’activité de l’entrepôt Logidis, qui alimente les magasins Carrefour, est aussi perturbée par des gilets jaunes. A Libercourt : des gilets jaunes sont postés devant un entrepôt Auchan.

      A Boulogne-sur-mer, l’accès à Capécure est filtré depuis dimanche soir.

      A Noyelles-Godault ou à Louvroil, des hypermarchés Auchan sont difficilement accessibles ce lundi.

      Des gilets jaunes ont aussi tenté de bloquer le dépôt pétrolier d’Haulchin, dans le Valenciennois, mais les forces de l’ordre sont rapidement intervenues.

    • Incendie criminel dans une station essence de Saint-Pierre-en-Faucigny en Haute-Savoie
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/haute-savoie/incendie-criminel-station-essence-saint-pierre-faucigny

      Peu avant 1h du matin, un incendie a ravagé ce mardi 20 novembre 2018 une partie des installations de la station Esso de Saint-Pierre-en-Faucigny. Du liquide inflammable et des pneus ont été retrouvés sur place.

    • Auxerre, Sens, Chalon, Montceau, Decize, A77… les blocages du mardi 20 novembre en Bourgogne
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/yonne/direct-gilets-jaunes-auxerre-sens-montceau-decize-a77-b
      Pour le 4e jour consécutif, les gilets jaunes ont installé des barrages en France et en Bourgogne. La protestation contre la hausse des prix des carburants s’est transformée en mouvement de ras le bol général, déclarent les manifestants.

      Nièvre
      Plusieurs secteurs sont encore à éviter ce matin, prévient la préfecture. Il s’agit des sites suivants :
      –A77 : l’aire des vignobles
      –Cercy-la-Tour : le rond-point Faurecia
      –Decize : le rond-point de la gare
      –Fourchambault : le pont de Loire
      –Garchizy : rond-point Textilot
      –Imphy : la Turlurette
      –Saint-Éloi : le rond-point Baratte

      Yonne
      –Auxerre
      Depuis 6 heures ce matin, une trentaine de gilets jaunes sont postés au rond-point de Jonches, à Auxerre. Certains ont passé la nuit sur place.

      Un barrage filtrant laisse passer les véhicules d’urgence. En revanche, les poids lourd doivent patienter avant de pouvoir avancer au compte goutte. Tout se passe dans le calme.

      –Sens
      Hier soir, vers 21h30, le préfet de l’Yonne fait intervenir les forces de l’ordre à Sens pour permettre aux poids lourds bloqués depuis ce matin de reprendre la route. Les premiers camions ont redémarré peu après.

      Le conseil départemental de la Nièvre soutient le mouvement des « Gilets jaunes »
      Le président du conseil départemental de la Nièvre, Alain Lassus, au nom des élus du Département, fait "connaître sa compréhension de la colère qui s’est exprimée, ce week-end, dans le cadre du mouvement « Gilets jaunes ».

      "Les conseillers départementaux comprennent d’autant plus cette colère que cela fait des années qu’ils constatent et alertent les services de l’État sur l’abandon des territoires, la fermeture des services pu­blics, le sentiment de relégation de cette France dite « périphérique » qui manifeste aujourd’hui ses inquiétudes.

      Les professionnels des travaux publics reportent leur action prévue mercredi
      Les professionnels des travaux publics avaient prévu d’organiser des barrages filtrants mercredi 21 novembre 2018 à propos du gazole non routier. Mais, ils ont décidé de reporter leur action. Ils ne veulent pas être confondus avec la mobilisation des gilets jaunes.

    • Toulouse : 7 “gilets jaunes”, repérés par un hussier sur Facebook, cités devant le tribunal pour blocage de la Socamil
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/toulouse-7-gilets-jaunes-reperes-hussier-facebook-cites

      La Socamil, centrale d’achats de Leclerc, demandait mardi matin en référé à la justice d’ordonner la levée du blocage par les "gilets jaunes" de son site de Tournefeuille. 7 d’entre-eux, identifiés par huissier sur place ou sur Facebook, étaient cités à comparaître. Décision mercredi.

      150 camions sont actuellement bloqués dans la centrale d’achat, remplis de 4500 tonnes de nourriture dont la moitié de produit frais, a indiqué à l’audience l’avocat de la Socamil. Dénonçant des "dommages imminents" et un "trouble illicite", il a plaidé la liberté de circuler et d’entreprendre.

    • « Gilets jaunes » : couvre-feu partiel à La Réunion Le figaro
      http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/11/20/97001-20181120FILWWW00117-gilets-jaunes-couvre-feu-partiel-a-la-reunion.php

      Un couvre-feu partiel a été instauré dans la moitié des communes de La Réunion où les écoles sont restées fermées aujourd’hui à la suite d’une nouvelle nuit de violences en marge du mouvement des "gilets jaunes".
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      En accord avec le rectorat, le préfet de La Réunion avait décidé dès hier la fermeture des crèches, des établissements scolaires aujourd’hui. L’université a également gardé portes closes, tout comme les collectivités locales et les chambres consulaires.
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      Aujourd’hui à midi, il y avait toujours 35 barrages dressés sur les routes réunionnaises pour protester notamment contre la hausse des prix des carburants et la baisse du pouvoir d’achat. L’île a connu une nouvelle nuit de violences avec notamment des affrontements entre groupes de jeunes et les forces de l’ordre. Des voitures ont été brûlées, des commerces ont été vandalisés et incendiés, alors qu’un hypermarché à Saint-Denis a été pillé. Plusieurs caillassages et des actes de racket ont également été perpétrés sur des automobilistes roulant de nuit. Selon la préfecture, il y a eu une dizaine d’interpellations et cinq policiers ont été blessés. Des renforts de gendarmes mobiles sont arrivés hier de Mayotte. D’autres étaient attendus, sans que la préfecture en précise le nombre.

    • Belgique : Gilets jaunes : environ 400 pompes sont vides RTBF
      https://www.rtbf.be/info/economie/detail_gilets-jaunes-environ-400-pompes-sont-vides?id=10077734


      Environ un tiers des stations-service wallonnes, soit quelque 400 pompes, sont confrontées à une pénurie de carburant ce mardi en raison du blocage de dépôts pétroliers par le mouvement des gilets jaunes. « La situation peut toutefois évoluer d’heure en heure, en fonction du réapprovisionnement et de la libération d’infrastructures », souligne Olivier Neirynck, directeur technique de la Fédération belge des négociants en combustibles et carburants (Brafco).
      L’évolution de la situation est difficile à anticiper car le déblocage de certains dépôts n’est parfois que temporaire, ajoute Olivier Neirynck. 
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    • Gilets jaunes : le 17 novembre « journée noire » pour les ventes selon Nielsen - 35% - Morgan Leclerc - 19 Novembre 2018 - LSA _
      https://www.lsa-conso.fr/gilets-jaunes-le-samedi-17-novembre-a-ete-une-journee-noire-pour-les-vente
      L’impact du mouvement de protestation des gilets jaunes, a été important sur les hypermarchés et supermarchés avec une baisse d’un tiers des ventes samedi 17 novembre selon les relevés de Nielsen.

      Les perturbations entraînées par les manifestations ont eu un impact sérieux sur les ventes du samedi.

      Les blocages des routes décidés par les gilets jaunes samedi 17 novembre (pour protester contre la hausse du prix des carburants) se sont soldés par d’importantes perturbations pour les hypermarchés et les supermarchés. Avec des clients incapable de rejoindre les magasins ou tout simplement ayant préférer reporter leurs achats en prévision des manifestations, les hypermarchés et supermarchés « ont subi en moyenne une baisse de 35% de leur chiffre d’affaires sur les produits de grande consommation si l’on compare avec les samedis depuis la rentrée de septembre » constate Nielsen dans un communiqué, ajoutant que « l’anticipation d’achats sur la journée du vendredi n’a pas suffi à compenser le recul observé le samedi ».

      Des livraisons anticipées pour les magasins
      En prévision de ces troubles de circulation, nombre d’enseignes avaient avancé leurs livraisons. « En moyenne, les quantités de marchandises reçues ont diminué de 22% par magasin. Les enseignes ont évité autant que possible les problèmes d’approvisionnement de ce samedi grâce à un système de livraison anticipé dans les 48 heures précédant l’événement » explique Nielsen. Aucun mot d’ordre n’avait été donné par les distributeurs concernant la fermeture de points de vente, chaque magasin pouvant juger, au cas par cas, de la nécessité de baisser le rideau.

      Dès vendredi 16 novembre, quelques hypermarchés et supermarchés avaient d’ores et déjà décidé de rester fermés le samedi. Pour d’autres, comme dans de nombreux Auchan, la décision a été prise au cours de la journée, devant la faible affluence des magasins et centre commerciaux (la Voix du Nord cite l’exemple du Auchan de Longuenesse, qui a fermé à 17h00 samedi au lieu de 21h30, faute de clients). La radio Europe 1 rapportait les propos d’un porte-parole de Système U, que « des magasins ont été empêchés de fonctionner normalement » et notamment « pas mal en Bretagne ».

    • Les gilets jaunes ont-ils réussi à plomber l’économie française samedi ? BFM
      https://www.bfmtv.com/economie/les-gilets-jaunes-ont-ils-reussi-a-plomber-l-economie-francaise-samedi-156992

      Le volume des achats par carte bancaire a chuté de 26% le samedi 17 novembre par rapport au samedi précédent. Et la fréquentation des centres commerciaux a baissé de 39%, samedi. Les blocages de route et d’accès aux grandes surfaces par les « gilets jaunes » pourraient avoir dissuadé les Français de faire leurs emplettes.

      Alors que les patrons redoutent que les blocages ralentissent l’économie, la forte mobilisation des « gilets jaunes » sur les routes, samedi 17 novembre, a eu un effet négatif et visible sur la consommation des Français ce jour. Une conséquence particulièrement sensible alors que la période des achats de Noël bat son plein. Les paiements par carte bancaire ont chuté de 26% d’un samedi sur l’autre, selon les statistiques du groupement cartes bancaires. Ces transactions sont passées de 50,933 millions à 37,634 millions en une semaine, sur une seule journée, alors que le samedi est un jour d’affluence dans les commerces. La baisse constatée atteint encore 21% par rapport au samedi 3 novembre, il y a deux semaines.

      La fréquentation des centres commerciaux a chuté sur 3 jours
      Ces statistiques sur les achats par carte bancaire en berne, le samedi 17 novembre, sont corroborées par celles du conseil national des centres commerciaux (CNCC). Celui-ci évoque un recul de 39 % sur la journée du samedi, alors qu’ont été constatées une hausse de 13 % par rapport au niveau habituel le vendredi 16 novembre après 18h pour des « achats de précautions », puis une nouvelle hausse de 54 % pour les commerces ouvrant le dimanche 18 novembre pour des « achats de rattrapage ».

      Au total, sur les trois jours (vendredi 16, samedi 17 et dimanche 18 novembre) du week-end dernier, le CNCC constate « une fréquentation en baisse de 18,5 % par rapport aux niveaux habituels » sachant que ces chiffres cumulent les données de 170 centres commerciaux, galeries marchandes et parcs d’activité commercial, abritant plus de 10.000 commerces.

      Auchan a constaté une baisse de fréquentation de 55%
      « Sur l’ensemble des hypermarchés, on est sur une fréquentation de -55% et sur une baisse de chiffre d’affaires équivalente, à -55% », explique Olivier Louis, le directeur de la communication d’Auchan Retail France sur l’antenne d’Europe1. « Sur une journée du mois de novembre aussi importante que le samedi, c’est effectivement considérable. On a une vingtaine de sites qui sont actuellement bloqués au niveau des accès, qui ne peuvent pas être livrés parce que les entrepôts sont également bloqués », a poursuivi ce responsable.
      De son côté, l’Union de la bijouterie horlogerie révèle que ses adhérents ont constaté en moyenne une baisse de 68% de leur chiffre d’affaires durant le week-end dernier. « Alors que les résultats annuels des commerçants dépendent en grande partie de ce moment de l’année, les boutiques désertées les mettent en péril. Ces blocages risquent de ne pas inciter les français à reporter leurs achats, mais à se tourner vers les géants du web » s’alarme ce syndicat de commerçants professionnels.

      Les stations service étaient la cible des manifestants
      Nul doute que les nombreux blocages de route et des accès à certaines grandes surfaces en régions ainsi que ceux des centres commerciaux abritant des stations service, très ciblées par les gilets jaunes, ont dissuadé de nombreux Français d’effectuer leurs courses ou de faire leur plein de carburant ce samedi, jour traditionnel d’affluence dans les commerces.
      En outre, à côté des manifestations, et des blocages, le boycott des cartes bancaires faisait partie des mots d’ordre de cette journée. Ainsi, sur l’un des groupes Facebook de la manifestation des gilets jaunes dans l’Indre, une participante écrivait : « Privilégier les petits commerçants mais en payant en LIQUIDE ». Certains manifestants appelaient aussi les commerçants à faire de leur côté la grève des TPE (Terminaux de Paiement bancaires).

      #giletsjaunes #bfm

  • Lille : ils manifestent en peignoir contre la fermeture des derniers bains-douches de la région M.D. avec Maxime Lictevout et Bruno Espalieu - 10 Novembre 2018 - France 3 Régions
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/video-lille-ils-manifestent-peignoir-contre-fermeture-d

    La mairie de Lille veut fermer les derniers #bains-douches toujours ouverts au nord de Paris. L’an dernier encore, ils ont enregistré 12 000 entrées.

    Un député et des militants en peignoir... Une action symbolique mais surtout insolite menée par une vingtaine de personnes : des politiques et des associatifs, devant les bains-douches de Lille. L’objectif : s’opposer à la fermeture du dernier établissement de la région. 

    https://www.youtube.com/watch?v=r6wNsrXZeBU

    « Il permet à certaines personnes qui sont dans la misère, la précarité ou qui n’ont pas les moyens de prendre une douche chez eux, de venir se laver ici, assure Ugo Bernalicis, député LFI du Nord. Et je sais que la mairie propose que ça se fasse dans quelques salles de sport ou piscines mais c’est quand même pas la même chose, notamment en termes de dignité, de le faire dans un lieu dédié à cela. »

    Ces bains-douches sont les derniers à exister au nord de Paris. Tout le monde peut s’y laver, du mercredi au dimanche. Pour les plus précaires, l’entrée est gratuite et pour les autres, elle n’excède pas 2,50 euros.

    Arrivé d’Algérie en 2004, Saïd les a utilisé pendant trois ans pour sa seule douche de la semaine. « Il faudrait arrêter de détruire les biens sociaux des pauvres gens parce que c’est ce que nous sommes. Il faut défendre ce bâtiment pour que les gens puissent se laver quelque part », assure-t-il.

    Pour la mairie de Lille, pas le choix : le bâtiment, vieux de 65 ans, est vétuste. Il doit fermer, mais la ville promet des alternatives aux usagers.

    On va trouver des solutions pour chacun qui reposeront sur le fait de se rendre dans des associations qu’on accompagne. On va aussi ouvrir des bâtiments où les gens en lien avec des associations pourront se rendre pour bénéficier de bains", propose Jacques Richir, adjoint au cadre de vie à la mairie de Lille.

    L’établissement fermera en 2019 assure la mairie, sans plus de précision sur la date. L’année dernière, les bains ont enregistré 12 000 entrées.

    #Lille #aubry #ps #en_marche #précarité #hygiène #guerre_aux_pauvres #france

  • L’ONF utilise-t-il illégalement du glyphosate en forêt domaniale de Saint-Gobain dans l’Aisne ? Célia Mascre - 3 Novembre 2018 - France 3 Régions
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/aisne/laon/onf-utilise-t-elle-illegalement-du-glyphosate-foret-dom

    Ces derniers mois, de nombreux témoignages attestant de l’utilisation du glyphosate dans la forêt de Saint-Gobain (Aisne) par l’Office national des forêts (ONF), se multiplient. Est-ce avéré ? Est-ce légal ?

     ?
    La forêt domaniale de Saint-Gobain (Aisne), près de Laon, à l’automne 2018. / © William Church

    Le 2 octobre, l’ONF a annoncé via une note de service "qu’à compter de [cette] date, la gestion pratiquée par l’ONF exclut totalement toute prescription et tout usage du glyphosate dans les forêts publiques". 

Depuis plusieurs années, les associations de protection de l’environnement françaises tirent la sonnette d’alarme. Elles dénoncent une gestion des forêts industrialisée et non respectueuse de l’écosystème.

    La forêt domaniale de Saint-Gobain, dont 9 000 hectares sur 13 000 sont gérés par l’ONF, n’y échapperait pas. Située à moins de trente kilomètres du chef-lieu de l’Aisne et à deux heures en voiture de Paris, ce massif forestier est connu pour ses futaies de chênes et de hêtres qui se mêlent à d’autres feuillus : frênes, châtaigniers, érables, merisiers, tilleuls, ormes, saules, aulnes, etc.


    Une multiplication sans précédent des coupes à blanc sur des superficies de plus en plus importantes. / © William Church

    C’est en tout cas ce qu’affirment certains défenseurs de l’environnement comme William Church, président de l’association Une forêt et des Hommes. Depuis ses 5 ans, il explore le site et le connaît par cœur. Au printemps 2017, il dit avoir observé des épandages de glyphosate sur des parcelles proches de chemins très empruntés.

    Contactée, l’ONF confirme avoir utilisé du glyphosate à une seule reprise sur "une parcelle en travaux et donc interdite au public" et de manière "très précautionneuse, loin des cours d’eau". L’ONF précise qu’elle souhaite "quitter progressivement cette pratique" et que cette utilisation était "exceptionnelle".


    Des signes d’érosion des sols sur les coupes rases en pente. / © William Church

    Que dit la loi ?
    Ce n’est pas l’utilisation du glyphosate en soi qui pose problème. C’est plutôt le lieu où il est utilisé. En matière d’usages non agricoles, l’utilisation du glyphosate par les collectivités dans les espaces ouverts au public est interdite en France depuis le 1er janvier 2017. C’est sur ce point que la version des environnementalistes et de l’ONF se contredisent : l’ONF parle de parcelles interdites au public, tandis que les Amis de la forêt disent avoir constaté des épandages sur des parcelles proches de chemins très empruntés.


    Des arbres bien alignés, d’une même essence, d’un même âge. Un appauvrissement génétique, une uniformisation des paysages, une catastrophe pour la biodiversité. / © William Church

    "Ils reconnaissent une parcelle mais il y en a eu 4 ou 5", affirme William Church. « Les épandages n’ont pas été effectués sur des parcelles privées, c’est faux ! Ils ont été fait sur des parcelles en forêt domaniale, proche de chemins très empruntés par des promeneurs, des cyclistes et proche d’un parking menant à une route gravillonnée sur laquelle une association de personnes handicapées organise régulièrement des marches. Il s’agit de la parcelle longeant le chemin qui relie Saint-Gobain à Saint-Nicolas-aux-Bois et de la route du Mont Tortue. Au mois de mars 2017, on s’est rendu là-bas pour organiser le rallye des enfants comme tous les ans et on a découvert que tout était détruit »


    Première étape : le sous-bois est exploité ; ne restent que les semenciers. Mais la mise à nu brutale des sols, l’oxydation des éléments nutritifs empêchent la régénération naturelle. / © William Church

    Pourquoi utiliser du glyphosate ?
    Commercialisé sous diverses marques et substance de base des désherbants, le glyphosate est classé "cancérigène probable" depuis 2015 par l’Organisation mondiale de la santé.


    Donc, l’ONF a recours à une régénération artificielle coûteuse, avec des plants inadaptés au sol et au climat (plus de 50% d’échec)… Des arbres bien alignés. Et la ronce qui commence à proliférer. On laisse un « arbre remarquable » pour faire croire que l’on s’intéresse… / © William Church

    Produit uniquement par Monsanto dans un premier temps, sous le nom commercial de Roundup, il est depuis 2000 tombé dans le domaine public, et est désormais fabriqué et commercialisé par un grand nombre de sociétés.

    En forêt, il est surtout utilisé pour tuer les ronces, qui prolifèrent au printemps, période de végétation active. Elles empêchent les jeunes pousses de voir la lumière et donc de se développer, et rendent certains endroits inaccessibles. Deux à trois mois après le traitement, le feuillage du roncier se ternit nettement et prend un aspect fané des taches de l’ordre du centimètre, grises ou brunes, apparaissent irrégulièrement sur le limbe. Les feuilles et les tiges se dessèchent ensuite plus ou moins brutalement.


    Quelques années plus tard. Une seule essence, un même âge. / © William Church

    "Amener de la chimie dans un espace naturel, ça dépasse l’entendement. Niveau biodiversité, c’est une catastrophe", dénonce William Church. Les parcelles traitées au glyphosate se retrouvent totalement brûlées. Les "prédateurs" naturels des ronces sont les cervidés. "Les biches viennent manger les ronces à une période où elles sont en gestation. Les ronces traitées sont dangereuses pour les fœtus".

    Les conséquences d’un tel traitement sont diverses et cela pose problème d’autant que la forêt de Saint-Gobain est classée Natura 2000, un réseau qui rassemble des sites d’une grande valeur patrimoniale par leur faune et leur flore exceptionnelles, mais aussi PEFC (Programme for the endorsement of forest certification), qui certifie la plupart des forêts françaises.


    Bien alignés. Biodiversité anéantie… / © William Church

    Mis en place en 1999 par l’industrie du bois, le label PEFC est censé garantir une gestion éco-responsable des forêts. Cette certification cache en fait des pratiques peu recommandables en matière de protection de l’environnement, comme la gestion prétendument durable de forêts à l’aide de napalm et de neuro-toxiques. "La vérité, c’est que les pratiques forestières ont très peu évolué et que les pouvoirs publics ont préféré miser sur la certification plutôt que de renforcer la loi forestière", conclut Sylvain Angerand, de Une forêt et des Hommes .


    Quarante ans plus tard… Plus de sous-bois, pas d’étagement de la végétation, pas d’oiseau, pas de fleur, pas d’animaux. La forêt de demain : un désert. / © William Church

    Vers l’industrialisation de la gestion des forêts ?
    L’étape d’après, c’est ce qu’on appelle la coupe à blanc. Autrement dit l’abattage massif des arbres pour ensuite replanter en ligne. Une méthode peu en phase avec la nature pour les forestiers qui préféreraient une gestion sylvicole davantage personnalisée. "Avant, l’agent patrimonial de forêt connaissait chaque arbre, chaque végétal, chaque espèce, le moindre mètre carré de la forêt. On observait les arbres et on coupait ceux qui avaient atteint une certaine maturité. Avec les coupes à blanc, on fait disparaître notamment les espèces inféodées à une biodiversité particulière."


    Des routes créées sans études d’impact, ouvertes en permanence, non surveillées. Braconnage et tas d’ordures au cœur de la forêt. / © William Church

    Aujourd’hui, l’ONF favorise une gestion davantage automatisée, plus "efficace", avec moins d’humain. "Des engins de 40 tonnes débarquent peu importe le temps qu’il fait, ils font des dégâts considérables avec des ornières d’un mètre trente par temps de pluie… On détruit les sols. C’est une bombe à retardement écologique," dénonce William Church.


    Des sols ravagés. / © William Church

    Sur le sujet précis du glyphosate, le service régional de l’alimentation de la Direction régionale de l’agriculture et de la forêt (Draaf) des Hauts-de-France, évoque un sujet "très sensible" et refuse de faire un commentaire. Le responsable du service invite "les plaignants à contacter l’administration."

    Ce sera chose faite pour M. Church qui finalisait justement ce vendredi la création d’un collectif SOS Forêt Île-de-France, Hauts-de-France et Nord afin de mener des actions juridiques et pourquoi pas porter plainte.


    Une prolifération des ronces, preuve de la mauvaise gestion actuelle de la forêt. / © William Church

    #ONF #forêt #Saint-Gobain #massacre #forêts #environnement #biodiversité #bois #france #arbres #glyphosate #monsanto #roundup #agriculture #santé #herbicide #bayer #pollution #economie #france

    • La forêt se découpe en silence

      La découpe forestière et la découpe sociale sont intimement liées. Dans les forêts françaises comme ailleurs, le moteur de la rentabilité est à l’oeuvre. Pour l’Office national des Forêts (ONF), les arbres se font tronçonner au rythme des cours du bois mondialisés, avec la même brutalité que les droits sociaux.
       
      La forêt de #Mormal, dans l’Avesnois, est le plus vaste massif forestier du #Nord-Pas-de-Calais. Dévastée par les deux guerres mondiales (1), c’est une forêt encore fragile, mais vigoureuse, connue pour sa remarquable population de cerfs. Comme toutes les forêts domaniales (2), elle est gérée par l’Office National des Forêts (ONF). Cet organisme public est censé respecter un plan d’aménagement, soigneusement conçu pour garder un équilibre harmonieux entre l’abattage des arbres destinés à la vente et la régénération de la forêt, si possible naturelle. Le tout, en permettant au public d’y batifoler et aux chasseurs d’y réguler la population animale (et humaine, à l’occasion). Ça, ce sont les missions théoriques de l’ONF. En réalité, l’office piétine allégrement les objectifs qu’il s’est lui-même fixés et découpe ses forêts à tout-va. . . . .
      La suite : http://labrique.net/index.php/thematiques/lutte-des-classes/1021-la-foret-se-decoupe-en-silence