On se lève de bonne heure
Le jour commence à poindre
Quand nous partons
Une surprise de taille
Au bout du port de Saint-Tropez (oui !)
Le spectacle grandiose de la baie
Au fond les Alpes enneigées
Devant elles l’Estérel rougeoyant
Et, au-devant de nous, la mer sombre
Je me frotte un peu les yeux
Tout de même
Est-ce vraiment moi à Saint -Tropez ?
À Saint-Tropez, j’éclate de rire
Au concours de la plus grosse bite
Yachts dans le port
À Saint-Tropez
Grosses bites de substitution
Et parfum d’évasion fiscale
En route pour le domaine du Rayol
Route qui longe la côte redevenue sauvage
Littoral à couper le souffle
Au Rayol
Nous plongeons directement
Vers la plage escarpée
Grand vent
Horizon à perte de vue
Dans notre dos une végétation luxuriante
Qu’est-ce que tout ceci me brasse !
Le sentiment de partir
D’une feuille vierge
Déjeuner
Salade composée magnifique
Vin blanc des Cévennes !
On retourne se faire brasser
Par le vent, et fouetter
Dans les buissons
Nous tombons sur l’épave
De l’Abeille noire
Tout un poème, un socio-poème marin
Le vent se lève de plus belle
Il rabote même de travers les vagues
Fait de la mer un lac
Nous nous arrêtons de temps en temps
Sur la route côtière du retour
Larges bourrasques, photographie hasardeuse
Au retour
Je parle guitare électrique avec Mina
Je lui achète son ancienne noire !
Lola surprise
Tu sais en ce moment
J’ai envie de faire des trucs nouveaux !
Tandis que le vent se déchaine dehors
Nous dînons dans la chaleur
Et les échanges en bonne intelligence
Pour rejoindre la petite maison
Où je dors, je pourrais
Presque m’envoler !
Je me réjouis
Demain je fais la route
Avec de la compagnie. Covoiturage
Je lutte un peu pour trouver
Le sommeil
Pendant que la maison fait bouclier