Terrorisme islamique : déclin ou métamorphose ? – Michel Wieviorka, sociologue

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    Rappelé au journal de France Culture de 8 heures (https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-8-h/journal-de-8-h-samedi-3-fevrier-2018

    ), cette audacieuse association entre l’engagement dans les rangs du califat islamique et les accusations de viol à l’encontre d’un prédicateur musulman « même s’il n’a jamais prôné la violence ».

    Considérons, maintenant, la situation de l’intérieur de la société française. Les sources sociales et culturelles ayant pu contribuer non seulement au succès de l’idéologie du Djihad, mais aussi aux engagements concrets de ceux – et celles – qui l’ont rejoint ou ont tenté de le faire sont loin d’être taries : les ratés de l’intégration, la crise des « banlieues » populaires, mais aussi la quête de sens ayant par exemple conduit à la conversion à l’islam et de là à l’islamisme radical n’ont pas disparu. Mais la cause du djihad est moins noble, moins prometteuse. Plus désespérée peut-être aussi. Ce qu’on apprend de ceux qui reviennent est peu engageant. Le mouvement dans ses fondements les plus profonds est en crise.

    Au moment où des jeunes femmes de Syrie, ou de retour de ce pays décrivent les horreurs, notamment sexuelles, qu’elles y ont subies, le fait qu’un leader musulman comme Tarik Ramadan puisse être accusé publiquement de graves violences sexuelles, même s’il n’a jamais prôné la lutte armée, joue aussi pour affaiblir l’ardeur romantique qui a pu contribuer à la mobilisation de certaines jeunes filles.

    #tariq_ramadan