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  • Etats-Unis : l’acteur Danny Masterson, figure de la scientologie, condamné à 30 ans de prison pour viols
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-l-acteur-danny-masterson-figure-de-la-scientologie-condamne-

    L’acteur américain Danny Masterson, éminent membre de l’Eglise de scientologie, autrement connu pour son rôle dans la série « That ’70s Show », a été condamné jeudi 7 septembre à 30 ans de prison pour deux viols par un tribunal de Los Angeles.

    […]

    Deux des plaignantes ont notamment assuré que l’organisation, très bien implantée à Los Angeles, les avait dissuadées de contacter les forces de l’ordre.

  • Un lanceur d’alerte affirme que les Etats-Unis détiennent des engins volants d’origine « non humaine »
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/un-lanceur-d-alerte-affirme-que-les-etats-unis-detiennent-des-engins-vo

    David Charles Grusch, un ancien membre des services de renseignement américains, affirme que les Etats-Unis détiennent des engins « non humains ». Dans un article du site scientifique The Debrief (en anglais) publié lundi 5 juin, il explique avoir livré au Congrès des informations classifiées à ce sujet. Selon ce lanceur d’alerte, ces informations ont été cachées illégalement aux élus américains.

    David Charles Grusch a servi au sein des forces armées en Afghanistan, avant de travailler à l’Agence nationale de renseignement géospatiale (NGA). Il a notamment été affecté, de 2019 à 2021, à l’équipe chargée d’enquêter sur les ovnis. L’ex-militaire assure que les autorités américaines ont collecté, au cours des dernières décennies, des engins « intacts et partiellement intacts ». Il s’agit d’éléments « non humains », c’est-à-dire d’origine inconnue ou extraterrestre, « d’après leur forme » et leurs caractéristiques « uniques », comme « leur signature radiologique ».

    Les informations révélées par David Charles Grusch, qui a quitté le ministère américain de la Défense en avril, interviennent trois après la publication d’un rapport du Pentagone sur les ovnis. Ce document confirmait l’existence de plus d’une centaine de « phénomènes aériens » inexpliqués au cours des vingt dernières années. Aucun élément ne permettait toutefois d’affirmer qu’ils étaient d’origine extraterrestre.

  • La start-up Neuralink d’Elon Musk annonce être autorisée à tester ses #implants cérébraux sur des humains
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/la-start-up-neuralink-d-elon-musk-annonce-etre-autorisee-a-tester-ses-i

    Neuralink conçoit des appareils connectés à implanter dans le cerveau pour communiquer avec les ordinateurs directement par la pensée. Ils doivent d’abord servir à aider des personnes paralysées ou souffrant de maladies neurologiques. La start-up veut ensuite rendre ces implants suffisamment sûrs et fiables pour qu’ils relèvent de la chirurgie élective. Des personnes pourraient alors débourser quelques milliers de dollars pour doter leur cerveau d’une puissance informatique.

    […]

    Pour l’instant, les prototypes de la taille d’une pièce de monnaie ont été implantés dans le crâne d’animaux. Plusieurs singes sont ainsi capables de « jouer » à des jeux vidéo ou de « taper » des mots sur un écran, simplement en suivant des yeux le mouvement du curseur à l’écran.

  • #Etats-Unis : la Maison Blanche approuve le très controversé projet Willow, une exploitation pétrolière dans l’Alaska
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-l-administration-biden-approuve-le-projet-willow-une-exploit

    Les défenseurs du projet Willow y voient une source d’emplois, et une contribution à l’indépendance énergétique des Etats-Unis. Mais les associations environnementales dénoncent, elles, une catastrophe pour le #climat. « Willow va être l’une des exploitations de pétrole et de gaz les plus grandes sur des terres fédérales publiques dans le pays », a réagi lundi l’organisation environnementale Sierra Club. « La pollution carbone qu’il va relâcher dans l’air aura des effets dévastateurs pour nos populations, la vie sauvage et le climat. Nous allons en subir les conséquences pour les décennies à venir. »

    Depuis des jours, une vague de vidéos d’opposition au projet avait notamment déferlé sur le réseau social TikTok, et une pétition en ligne avait recueilli plus de 3,2 millions de signatures. La bataille autour du projet Willow dure depuis des années. Il avait initialement été approuvé par l’administration Trump, avant d’être temporairement stoppé en 2021 par un juge, qui l’avait renvoyé à un nouvel examen du gouvernement.

  • Aux Etats-Unis, les autorités sont dépassées par la crise des opioïdes : « On déplore des victimes dans tout le pays »
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/aux-etats-unis-les-autorites-sont-depassees-par-la-crise-des-opioides-o

    La crise sanitaire qui frappe les Etats-Unis s’est accélérée depuis deux ans. Elle a coûté la vie à près de 82 000 personnes entre février 2021 et février 2022 et les leviers des pouvoirs publics pour agir restent limités.

    #drogues #opioïdes #fentanyl #addictions #santé_publique

  • Etats-Unis : le chanteur R. Kelly reconnu coupable de pédopornographie
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/le-chanteur-r-kelly-reconnu-coupable-de-pedopornographie_5361892.html

    R. Kelly, star déchue du R&B déjà condamnée à 30 ans de prison en juin pour des crimes sexuels commis sur des jeunes femmes parfois adolescentes, a été reconnu coupable de pédopornographie, mercredi 14 septembre à Chicago. Robert Sylvester Kelly, 55 ans, a été condamné pour production de pédopornographie et détournement de mineur.

    Le chanteur, mondialement connu pour son tube I Believe I Can Fly et ses 75 millions de disques vendus, a en revanche été acquitté par un jury fédéral pour d’autres chefs d’inculpation d’obstruction à la justice. Lui et deux anciens associés – également acquittés mercredi – étaient accusés d’avoir perturbé le cours de son procès pour pédopornographie en 2008, au cours duquel le jury l’avait déclaré non coupable.
    Une peine de dix à 90 ans de prison

    Il leur était reproché d’avoir à la fois menacé et corrompu une victime, qui n’avait alors pas témoigné. Aujourd’hui âgée de 37 ans, elle s’est cette fois exprimée. Des extraits de vidéos montrant des violences sexuelles commises par R. Kelly sur des jeunes filles, dont l’une n’avait que 14 ans, ont été diffusés pendant le procès.

    Le jury composé de 12 personnes a mis environ 11 heures pour parvenir à ce verdict, qui pourrait venir ajouter une lourde peine de prison aux 30 ans de réclusion auxquels R. Kelly a déjà été condamné. Sa peine, qui sera fixée ultérieurement, pourrait aller « de dix à 90 ans de prison », a précisé le bureau du procureur dans un communiqué.

  • Je pense qu’on a urgemment besoin d’une théorie rigolote et créative sur ce que contenait le dossier « concernant le “président de la France” » dans les documents saisis chez Trump.

    Perquisition chez Donald Trump : des documents "top secret" et sur le "président de la France" ont été saisis par le FBI
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/perquisition-chez-donald-trump-des-documents-top-secret-et-sur-le-presi

    La perquisition de la résidence de l’ancien président des Etats-Unis, lundi 8 août, semble avoir porté ses fruits. Les agents du FBI ont saisi des documents « top secret » au domicile de Donald Trump, en possible violation de la loi sur l’espionnage, selon des documents judiciaires rendus publics vendredi par la justice américaine. Parmi eux, figure un concernant le « président de la France », Emmanuel Macron, sans plus de précisions.

  • « Toujours pas de dessin de Coco sur l’interdiction de Maus d’Art Spiegelmann, cancelé par les autorités scolaires d’un comté du sud des Etats-Unis ? »

    « Oui mais la cancel culture ! »

    Etats-Unis : un district scolaire bannit le roman graphique sur l’Holocauste « Maus » de son programme
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-un-district-scolaire-bannit-le-roman-graphique-sur-l-holocau


    Le roman graphique « Maus », d’Art Spiegelman, est photographié à Los Angeles (Etats-Unis), le 27 janvier 2022.

    La décision intervient dans un contexte de remise en cause des programmes scolaires dans les Etats conservateurs, qui s’attaquent aux livres traitant de sujets de société clivants comme le racisme ou l’identité de genre.
    Nouvel épisode de la guerre des écoles en cours dans des Etats conservateurs américains. Les autorités scolaires d’un comté du sud des Etats-Unis ont banni le roman graphique sur l’Holocauste au succès planétaire Maus pour son contenu jugé « inapproprié ». Dans ce livre, #Art-Spiegelman raconte les souvenirs de son père rescapé de la Shoah, dans lesquels les juifs sont représentés par des souris, les nazis par des chats. Récompensé par un prix Pulitzer en 1992, une première pour une bande dessinée, #Maus a été traduit en plus de vingt langues.

    Mais son contenu est « vulgaire et inapproprié » pour des collégiens de 13 ans, a estimé le conseil scolaire du comté de McMinn, dans le Tennessee, qui a voté le 10 janvier pour le retirer du programme en attendant de trouver un autre livre sur l’Holocauste. « Il y a un langage grossier et désagréable dans ce livre », a expliqué le directeur du conseil, Lee Parkison, selon le compte-rendu de la réunion. Huit mots vulgaires et une image de femme nue sont concernés.

    « Confusion totale » de l’auteur

    Interrogé jeudi par la chaîne CNN (en anglais), Art Spiegelman a dit avoir été plongé dans une « confusion totale » avant d’"essayer d’être tolérant avec ces gens qui pourraient ne pas être des nazis", mais « qui se sont concentrés sur quelques mots grossiers ». Alors que le 77e anniversaire de la libération du camp d’extermination nazi d’Auschwitz-Birkenau est marqué jeudi, le Musée de l’Holocauste à Washington a souligné sur son compte Twitter que Maus jouait « un rôle vital » pour l’enseignement de la Shoah « en partageant des expériences détaillées et personnelles des victimes et des survivants ».

    La décision intervient dans un contexte de remise en cause des programmes scolaires dans les Etats conservateurs, qui s’attaquent aux livres traitant de sujets de société comme le racisme ou l’identité de genre. Un autre classique, Beloved de l’Afro-Américaine Toni Morrison, a fait récemment l’objet d’une polémique. Une mère d’élève de Virginie a affirmé que son fils lycéen avait fait des cauchemars après avoir lu le livre, qui raconte l’histoire d’une ancienne esclave choisissant de tuer son enfant pour éviter qu’il subisse les atrocités de l’esclavage.

    https://twitter.com/gunthert/status/1486979404047822853?cxt=HHwWisC96ff456IpAAAA

    Ce qui définit la #censure, c’est l’exercice d’un pouvoir, et donc des invisibilisations bien réelles. La « cancel culture », c’est une blague pour disqualifier des protestations, comme le « on ne peut plus rien dire » répété sur tous les plateaux de télé

    • https://www.ancrage.org/maus-la-bd-culte-sur-lholocauste-bannie-dune-ecole-du-tennessee-pour-une-di

      L’ouvrage, monument de la bande dessinée reconnu pour son intérêt historique, a été interdit au motif qu’il contenait des éléments « inappropriés ». Dans la BD, des souris figurent les juifs, et des chats, les nazis.
      Huit gros mots et l’image d’une femme » dénudée. C’est ce qui a motivé le choix d’une école du Tennessee, aux Etats-Unis, de mettre à l’index la bande dessinée Maus, œuvre majeure d’Art Spiegelman sur l’Holocauste. Après un vote à l’unanimité mi-janvier, les dix membres du conseil d’administration de la McMinn County School ont ainsi banni de leur programme scolaire un livre considéré comme un monument de la bande dessinée historique, récompensé par un prix Pulitzer en 1992.

      « Il y a un vocabulaire grossier et répréhensible dans ce livre », a expliqué le directeur de l’école, Lee Parkinson, en ouvrant la réunion destinée à discuter de l’utilisation de l’ouvrage pour les élèves en fin de collège. Précisant avoir « consulté l’avocat » de l’école, le directeur annonce que « la meilleure manière de corriger ou de maîtriser le vocabulaire dans ce livre est de le modifier de manière à le débarrasser des huit gros mots et de l’image de la femme » qui a fait l’objet de signalement de la part de certains membres du conseil.

      Une position immédiatement soutenue, d’après le procès-verbal de la réunion, par l’un d’entre eux, Tony Allman, qui dénonce un contenu « vulgaire et inapproprié ». « Dans les écoles, en tant qu’éducateurs, nous n’avons pas besoin de permettre, voire de promouvoir, ce genre de choses », estime-t-il, soulignant que le livre « montre des gens pendus, d’autres en train de tuer des enfants ».

      Le livre en question raconte l’histoire du père d’Art Spiegelman, juif polonais ayant survécu à Auschwitz. Son contenu ? Des dessins en noir et blanc où des souris figurent les juifs, et des chats, les nazis, pour raconter l’enfer des camps d’extermination pendant la seconde guerre mondiale. La BD a valu à son auteur une célébrité mondiale et s’est imposée dans plusieurs pays, comme la France, comme un classique du « devoir de mémoire », au point de figurer dans les programmes scolaires.

      Après un long débat sur la suppression des mots jugés répréhensibles par les membres du conseil, ces derniers ont finalement acté qu’une interdiction pure et simple de la BD était préférable, notamment en raison des problèmes liés aux droits d’auteur que posait une modification du texte.
      Plaidoyer pour l’intérêt pédagogique de l’ouvrage

      Deux responsables pédagogiques de l’école, consultés par le conseil d’administration, ont pourtant tenté de convaincre l’assemblée de l’intérêt pédagogique de l’œuvre d’Art Spiegelman pour les élèves. « Il n’y a rien de joli dans l’Holocauste. Pour moi, [ce livre] est une bonne façon de raconter un moment effroyable de l’histoire », insiste par exemple Julie Goodin, ancienne professeure d’histoire. « Je détesterais priver nos enfants de l’opportunité que représente ce livre », plaide-t-elle, estimant nécessaire de préciser :

      « Va-t-on enseigner ces gros mots en tant que mots de vocabulaire en dehors de ce livre ? Bien sûr que non. »

      Elle est soutenue par son collègue Melasawn Knight. Pour ce dernier, l’usage d’un vocabulaire parfois rude était une manière, pour l’auteur, de dépeindre l’horreur de la situation et de faire passer plus implicitement le message. « Nous pensons que c’est un livre précieux, et la plupart des responsables ici présents l’ont lu », relève M. Knight.

      Les arguments sont cependant restés inaudibles pour les membres du conseil. M. Allman répond ainsi qu’il ne « nie pas que c’était [évoquant le génocide des juifs] horrible, brutal et cruel » mais que le livre n’a, selon lui, besoin ni de gros mots ni de « scène de nudité » pour servir son propos. Avant de prétendre qu’Art Spiegelman « faisait les illustrations de Playboy ». « Et nous le laissons faire des illustrations dans les ouvrages destinés à des enfants à l’école primaire », s’interroge-t-il, alors que la discussion porte sur l’usage de la bande dessinée dans le programme des élèves correspondant au niveau 4e.

      « J’entends que les enfants voient pire à la télévision, et peut-être chez eux, mais nous sommes en train de parler de mots qui, s’ils avaient été prononcés par un élève dans les couloirs, lui auraient valu une sanction, et à juste titre, argue M. Allman. Et on continuerait à utiliser ce livre dans notre enseignement quitte à aller contre notre règlement ? »
      « Endoctriner les enfants »

      Un autre membre du conseil, Mike Cochran, abonde. « Nous parlons d’enseigner l’éthique à nos enfants, et ce livre commence avec le père et le fils qui parlent du moment où le père a perdu sa virginité. Ce n’était pas explicite mais c’est là », assure-t-il. « Nous pouvons enseigner l’histoire aux élèves (…), nous pouvons leur dire exactement ce qui s’est passé, mais nous n’avons pas besoin de nudité et de tous ces autres trucs », poursuit-il. M. Cochran fait notamment référence, dans son réquisitoire contre l’ouvrage, aux dessins – les seuls figurant des personnages humains – représentant la lame de rasoir utilisée par la mère de l’auteur pour se couper les veines, et le corps à demi-nu de cette dernière, étendu dans une baignoire après son suicide.

      M. Cochran va plus loin, fustigeant l’intégralité du programme d’études de l’école, qu’il estime conçu pour « normaliser la sexualité, la nudité et normaliser un langage vulgaire ». « Si j’essayais d’endoctriner les enfants de quelqu’un, je ne m’y prendrais pas autrement », conclut-il.

      Comme le souligne le quotidien britannique The Guardian, la phrase trouve un écho particulier dans un contexte où des groupes conservateurs multiplient les campagnes aux Etats-Unis pour expurger les bibliothèques des écoles des livres qu’ils jugent inadaptés – voire dangereux – pour les enfants. Ces livres, dénoncés comme étant « à caractère sexuel » ou « propagent des idéologies radicales », traitent la plupart du temps du racisme, de la cause LGBT (ou tout simplement de l’orientation sexuelle) ou des minorités en général.
      Le Tennessee est « manifestement devenu fou »

      L’auteur de Maus, Art Spiegelman, a réagi sur la chaîne américaine CNBC, se disant « assez déconcerté » par la décision de la McMinn County School. « Je suis resté bouche bée en me disant “Quoi ?” », détaille l’auteur de 73 ans, qui a qualifié le conseil d’administration de l’école d’« orwellien ».

      « J’ai rencontré tellement de jeunes gens qui… ont appris des choses grâce à mon livre »,a regretté M. Spiegelman, pour qui l’Etat du Tennessee est « manifestement devenu fou ». Selon lui, « les choses sont en train de vraiment, vraiment mal tourner là-bas ».

      L’Etat du Tennessee, rappelle CNBC, a, depuis 2000, toujours été remporté par les candidats républicains à la présidence des Etats-Unis. En 2020, Donald Trump avait remporté le comté de McMinn avec près de 80 % des suffrages exprimés.

      D’autres auteurs de bandes dessinées, comme le britannique Neil Gaiman, auteur de la série Sandman, ont vivement réagi sur Twitter. « Il n’y a qu’un seul type de personnes qui voteraient pour interdire Maus, quel que soit le nom qu’elles se donnent ces temps-ci », a-t-il écrit sur le réseau social.

      Le Monde

    • Rat rouge et ligne noire
      https://cqfd-journal.org/Rat-rouge-et-ligne-noire
      http://www.lemondealenvers.lautre.net/livres/redrat.html

      Un dicton dit : « Dieu a créé le monde et les Néerlandais ont créé les Pays-Bas ». Et dans ce pays que l’on imagine bien tranquille, un Néerlandais, lui, a créé un rat !
      Au travers d’instants de vie et de luttes, on découvre les péripéties d’un petit rongeur à la naïveté touchante qui évolue dans un monde qui le dépasse.
      Dans cette #bande_dessinée culte, Johannes van de Weert emploie talentueusement la ligne claire et le zoomorphisme pour nous brosser avec humour une fresque méconnue et haute en couleur de trois décennies d’histoire politique et sociale.
      Voici Les aventures de Red Rat

    • Un article concernant la mise à l’index de livres et les pressions subies par les enseignant·es dans certains états :

      Aux États-Unis, l’effrayante chasse aux livres “woke”

      Dans l’opulente banlieue de Southlake, près de Dallas, une guerre fait rage. Le champ de bataille : les écoles, où des conservateurs cherchent à bannir tout ouvrage faisant référence à l’esclavage ou aux discriminations. Une lutte qui pourrait bien embraser le pays, à l’approche des élections de mi-mandat.

      D’abord, les républicains, au pouvoir au Parlement du Texas, ont adopté une loi, en vigueur depuis septembre dernier : elle stipule que les enseignants de l’État doivent s’efforcer de présenter à leurs élèves des « perspectives contradictoires » sur les débats de société. Puis les autorités scolaires de Southlake ont recommandé aux bibliothécaires et aux instituteurs de proscrire les livres « représentant un discours singulier dominant, qui ne peut être contrebalancé par d’autres contenus ». Et en guise d’exemple, une responsable du district scolaire, l’entité chargée de la gestion des écoles locales, a suggéré que des points de vue alternatifs devaient être offerts quand l’Holocauste était abordé en cours…

      Aussitôt, et de peur de subir les foudres de parents d’élèves majoritairement républicains, les enseignants se sont mis à passer leurs livres en revue. Lesquels étaient donc « acceptables » ou pas ? Parmi ceux subitement devenus problématiques, The Hate U Give, sur l’éveil militant d’une jeune Noire, dont l’ami a été tué par un policier blanc lors d’un contrôle. Ou A Good Kind of Trouble, un roman pour enfants dont le personnage principal rejoint le mouvement Black Lives Matter.

      Certains sont allés jusqu’à couvrir des livres de draps ou à les placer derrière un ruban jaune et noir… utilisé pour délimiter les scènes de crime. « Les autorités se plient aux volontés de parents extrémistes qui veulent contrôler tous les aspects de la vie de leur enfant », commente Aaliya Mithwani, une lycéenne d’origine sud-asiatique, membre de la Southlake Anti-Racism Coalition (Sarc), une association locale de lutte contre le racisme.

      “Pro-libertés” cherchent livres à interdire
      Cette réalité n’est pas propre à Southlake. Dans tout le pays, la chasse aux livres supposés « offensants » est devenue le sport favori des groupes conservateurs. À Katy, dans le sud-est du Texas, les autorités du district scolaire ont banni cinq livres LGBT à la suite de plaintes de parents. Dans le Tennessee, des mères se disant « pro-liberté » ont tenté d’en faire interdire des dizaines d’autres – dont un consacré à la marche de Washington orchestrée par Martin Luther King en 1963 pour l’égalité raciale. En Pennsylvanie, un district scolaire a refusé aux enseignants la possibilité d’utiliser des centaines d’ouvrages, de documentaires et d’articles recommandés par une commission de promotion de la diversité.

      Même Beloved, célèbre roman de Toni Morrison (Prix Pulitzer 1988 et Nobel de littérature 1993) évoquant l’esclavage et contenant un langage violent, a suscité en Virginie un débat quant à l’opportunité de le mettre entre les mains des enfants… Et la polémique a contribué à l’élection du républicain Glenn Youngkin comme gouverneur de cet État, jusqu’ici dirigé par les démocrates.

      Ce combat de la droite conservatrice n’est pas nouveau, mais il monte en puissance depuis la mort de George Floyd, tué par un officier de police blanc en 2020. Alors que les institutions et les entreprises américaines entamaient un examen de conscience sur leur rôle dans la perpétuation du racisme, Donald Trump menait la charge contre les efforts de diversité et d’inclusion dans les écoles – et au-delà. Aux derniers jours de sa présidence, il a créé une commission pour promouvoir « l’éducation patriotique » face au « 1619 Project », une initiative du New York Times visant à faire connaître l’héritage de l’esclavage, et accusée par la droite trumpiste de ternir le passé du pays et de culpabiliser les Blancs.

      À travers les États-Unis, des parents en colère sont à leur tour partis en croisade contre la « théorie critique de la race ». Ce concept universitaire sur le racisme institutionnel est devenu un terme fourre-tout pour dénoncer la moindre initiative de discussion sur la diversité en milieu scolaire, présentée comme source de division de la société sur la base de l’identité. Au Texas, le raidissement s’est traduit par la ratification, en juin, d’un texte encadrant l’enseignement de la race et du genre dans les écoles primaires et secondaires. Approuvée par le gouverneur Greg Abbott – qui cherche le soutien de la droite dure pour se faire réélire en 2022 –, la loi interdit notamment d’inculquer aux enfants qu’ils « devraient ressentir un malaise, une culpabilité, une anxiété ou toute autre forme de détresse psychologique en raison de la race et de leur sexe ». Elle empêche aussi les établissements publics d’intégrer des activités militantes ou politiques à leurs cursus.

      Fin octobre, un parlementaire texan est allé plus loin : il a envoyé une liste de huit cent cinquante ouvrages aux responsables de districts scolaires pour leur demander s’ils étaient en possession de ces livres. Et si oui, combien d’exemplaires ils avaient, et le montant dépensé pour les acquérir. Figurent dans son énumération de seize pages, des titres sur les relations raciales, la communauté LGBT, la sexualité, le féminisme et d’autres ouvrages susceptibles de « créer un malaise » chez les jeunes – la très subjective notion de « malaise » pouvant évidemment être invoquée pour tuer dans l’œuf toute conversation sur l’esclavage ou le droit des minorités.

      « Cette situation crée un climat où les enseignants ont peur d’aborder les sujets qui dérangent, de crainte d’être sanctionnés ou poursuivis en justice. Or, l’Histoire n’est pas toujours agréable à entendre ! » regrette Ovidia Molina, présidente de la Texas State Teachers Association, une association d’enseignants texans. Elle redoute une démotivation des enseignants, déjà mal payés et peu considérés au Texas. « Certains comptent démissionner avant la fin de l’année scolaire. Ils font face à une ambiance de censure. Les bibliothécaires redoutent désormais de répondre à des questions sur des livres, car ils ne savent pas si cela va leur attirer des ennuis. »

      À l’assaut des conseils d’école
      À Southlake, les tensions ont éclaté sur fond de mutation démographique et sociologique : cette ville, essentiellement blanche, a en effet vu arriver ces dernières années des familles noires aisées, attirées par la qualité de vie et les écoles publiques de haut niveau ; et la diffusion publique en 2018 d’une vidéo montrant des élèves scandant une insulte raciste y avait suscité une vive indignation. Le « school board » local (un conseil chargé de superviser la gestion du district scolaire) avait alors proposé un plan de « compétence culturelle » pour promouvoir la diversité et l’inclusion. Il n’en aura pas fallu davantage pour qu’une opposition organisée se mette en place.

      Des parents en colère ont réclamé la mort du projet aux réunions du conseil. Des poursuites judiciaires ont été engagées. Un groupe d’action politique, qui revendique un enracinement « judéo-chrétien », Southlake Families, a levé des dizaines de milliers de dollars pour faire élire des conservateurs au « board », du jamais-vu dans ces élections d’ordinaire apolitiques et ronronnantes. En novembre, le groupe a réussi son pari. « Nous, parents qui croyons aux libertés offertes par la Constitution, ne voulons pas que les écoles s’interposent entre nous et nos enfants », expliquait alors Andrew Yaeger, le nouveau membre du conseil, porté par les voix conservatrices.

      Dans sa ligne de mire notamment : un dispositif censé lutter contre les « micro-agressions », c’est-à-dire l’ensemble des comportements anodins traduisant des préjugés négatifs envers des groupes marginalisés (un Blanc faisant remarquer à une personne de couleur qu’elle « s’exprime bien », par exemple). « Beaucoup de parents m’ont dit qu’ils retireraient leurs enfants de nos établissements si cette trajectoire woke se poursuivait. Or, s’ils partent, nous perdrons des aides publiques et nous devrons faire des coupes budgétaires », poursuit-il.

      Tous, évidemment, ne sont pas de cet avis. Alex Heymann par exemple, jeune militante antiraciste, veut croire que la situation évoluera : « Il y a toujours eu à Southlake des insultes racistes balancées dans les écoles, des profs étrangers moqués à longueur de journée pour leur accent. Beaucoup de parents et d’élèves sont incapables de reconnaître que le racisme et l’homophobie sont une réalité, et qu’eux-mêmes jouent un rôle dans le phénomène. Pour rendre le monde meilleur, il faut commencer par affronter nos propres préjugés. C’est difficile et, oui, cela met mal à l’aise. » Tout laisse supposer en tout cas qu’au Texas comme ailleurs la bataille pour le contrôle des écoles et des programmes scolaires sera un thème majeur des élections de mi-mandat de novembre 2022.

      Un autre sur la censure de « Maus » la BD de Art Spiegelman

      “Maus” censuré dans une école du Tennessee : jusqu’où ira la purge ?

      Aux États-Unis, des groupes conservateurs tentent localement d’expurger les programmes scolaires et bibliothèques des livres et œuvres évoquant le racisme ou les minorités. Le roman graphique d’Art Spiegelman est le dernier à en faire les frais.

      Dérisoires, pitoyables, pathétiques… Les adjectifs sont légion pour qualifier les raisons invoquées par le « school board » du comté de McMinn, dans le Tennessee, de bannir Maus, le roman graphique d’Art Spiegelman, du programme scolaire des collégiens de la région. Elles se résument à huit jurons et une scène de nudité féminine. Et encore, quand on parle de nudité, rappelons qu’il s’agit de celle d’un animal puisque, dans Maus, les Juifs sont représentés par des souris et les Allemands par des chats.

      Spiegelman, qui a reçu en 1992 un prix Pulitzer spécial pour ce livre témoignage d’une incroyable puissance évocatrice de la Shoah, s’est dit « abasourdi » par cette décision. Dans une interview à la chaîne de télévision américaine CNBC, il l’a qualifiée d’« orwellienne ». À juste titre car, derrière la prétendue défense des intérêts des enfants, c’est bien d’une censure dont il s’agit. Un négationnisme qui ne dit pas son nom et participe d’un mouvement de fond de manipulation de l’information et des programmes scolaires à l’œuvre dans certaines régions conservatrices des États-Unis. Et qui conduit à la mise à l’index de certains ouvrages pour les enseignants dès lors qu’il s’agit d’enseigner l’Histoire, la question du racisme ou celle des minorités visibles.

      Une décision prise à l’unanimité

      À McMinn, la décision a été prise à l’unanimité par les parents et les administrateurs, malgré l’intervention de professeurs expliquant la portée de l’œuvre et son importance dans leur programme d’enseignement. Dans le Kansas, des romans LGBT ont été retirés d’une bibliothèque scolaire après l’intervention d’un groupe conservateur. En Pennsylvanie, des élèves ont réussi à renverser la décision du district d’interdire l’étude d’ouvrages sur le racisme, parmi lesquels un livre pour enfants sur Rosa Parks et l’autobiographie de Malala Yousafzai. Au Texas, les Républicains ont fait passer une loi stipulant que les enseignants doivent présenter à leurs élèves des « perspectives contradictoires » sur les débats de société. En guise d’exemple, un responsable du district de Southlake a suggéré que des points de vue alternatifs devaient être offerts quand… l’Holocauste était abordé à l’école.

      Sources :
      https://www.telerama.fr/debats-reportages/aux-etats-unis-les-conservateurs-ouvrent-la-chasse-aux-livres-woke-7008310.
      https://www.telerama.fr/debats-reportages/maus-censure-dans-une-ecole-du-tennessee-jusqu-ou-ira-la-purge-7008468.php

  • Des soldats américains entraînent discrètement l’armée taïwanaise - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/soldats-americains-entrainent-discretement-larmee-taiwanaise

    Des soldats américains entraînent discrètement l’armée taïwanaise « depuis moins d’un an » pour renforcer les défenses de l’île face à la #Chine, a indiqué un responsable américain, confirmant des informations du Wall Street Journal.

    Une vingtaine de militaires des forces spéciales américaines et un contingent de soldats du corps des Marines forment des petites unités de l’armée de terre et de la marine taïwanaises, avait rapporté le quotidien américain, citant des sources officielles américaines anonymes.

    Je découvre par ailleurs que sur France 24 les informations internet apparaissent d’abord en anglais.
    US special ops forces secretly training Taiwan’s military, says Pentagon official
    https://www.france24.com/en/asia-pacific/20211008-us-special-operations-forces-secretly-training-taiwan-s-military-

    #états-unis

  • États-Unis : un an après la mort de George Floyd, la ville d’#Austin « réinvente » sa sécurité publique en réduisant le budget de sa police
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-un-an-apres-la-mort-de-george-floyd-la-ville-d-austin-reinve

    Enclave progressiste dans un Texas conservateur, Austin a mis de côté un tiers des ressources des forces de l’ordre après la mort de George Floyd à Minneapolis. Un an plus tard, franceinfo se penche sur les premiers enseignements de cette réforme.

    […] Jusqu’à l’an dernier, le financement des forces de l’ordre dans la capitale texane représentait 40% de l’enveloppe budgétaire municipale. Le nouveau budget, voté en août 2020, met sur pause une hausse de 50% de ces dépenses sur sept ans, rapporte le Texas Monthly. Les crédits destinés aux policiers sont ramenés de 434,4 millions de dollars à 292,9 millions par an. Cette réduction entraîne la suppression de 180 postes de policiers – dont 150 vacants – sur un total d’environ 1 800 agents. La formation de quatre nouvelles promotions de policiers est retardée, et le budget dédié aux heures supplémentaires réduit.

    #budget #aide_sociale #social #sans_domicile_fixe #logement #maintien_de_l'ordre #violences_familiales #définancement #services_médicaux_d'urgence #police_scientifique #psychiatrie

    • Le mouvement de « définancement » s’imagine que si l’argent alloué à la #police et les #prisons était dédié à d’autres programmes, il pourrait résoudre les problèmes sociaux sous-jacents que la police est censée gérer ou contenir. Or, c’est ignorer le fait que la police et les prisons sont déjà le programme social le moins cher, l’expression même de l’austérité ; et aideront donc peu à la redistribution des richesses[84]. « Abolir » la police, en pratique, veut souvent dire qu’on la remplace par n’importe quelle autre institution (par exemple, les médiateurs professionnels, les travailleurs sociaux ou la sécurité privée) qui exhibera probablement des pathologies similaires ou en lien avec celles de la police[85]. Pourtant, même les visions les plus radicales de l’abolition tendent à buter contre les problèmes sociaux réels que les États capitalistes assignent à la police. En mettant les victimes en position de contrôle sur la punition et la responsabilité, on pourrait reproduire le biais punitif du régime carcéral actuel[86]. Cependant, même si l’appel à une réduction des dommages et à des réparations est entièrement justifié, il doit être clair que la réalisation de celles-ci dépasserait de loin ce qu’une société capitaliste pourrait permettre (sans même parler de leur coût). En effet, cela impliquerait de reconnaître qu’une remise en état n’est pas la même chose qu’une réparation (annuler ses dettes, c’est sortir des relations sociales en rachetant ses parts) et que le capitalisme fait de nous tou·tes des bâtards (même si personne n’est que ça)[87].

      Il n’est peut-être pas si étonnant que le slogan appelant à « définancer la police » ait pris de l’ampleur dans un pays qui possède non seulement des forces de l’ordre particulièrement meurtrières, mais aussi une tradition de se faire justice soi-même[88]. Le terme « d’abandon organisé » devrait nous rendre attentif·ves au fait que lorsque la politique est réduite à la police, l’absence de la police peut être tout aussi politique que sa présence. On peut trouver plusieurs exemples de ce genre de politique, de la présence d’une absence, non seulement dans l’imaginaire américain du Wild West, mais aussi dans nombre de situations de guerre (à la fois civile et non-civile) ainsi que dans certains quartiers appauvris abandonnés par l’État, tels que les favelas brésiliennes largement administrées par des bandes armées. On peut aussi trouver des exemples moins connus des États américains du Sud à l’époque des lois ségrégationnistes de Jim Crow où la police refusait souvent d’entrer dans des quartiers noirs sauf si des Blancs déclaraient avoir été les victimes de crimes commis par un·e Noir·e[89]. Plus récemment, nous en avons eu un aperçu dans des « zones libres de la police » déclarées dans certaines villes américaines, telles que le CHAZ de Seattle[90], lequel, s’il était considéré comme une nation indépendante (comme certain·es des participant·es ont pu le suggérer), aurait le taux d’homicide le plus élevé du monde[91]. Les quartiers sud de Chicago, dont le taux de meurtre a brièvement atteint les niveaux du Brésil cet été, nous donne une vision plus claire de ce à quoi pourrait ressembler le fait d’abolir la police sans abolir le capitalisme. La « police » privée de l’Université de Chicago dans le Hyde Park, un îlot de richesse dans la pauvreté des quartiers sud, est mieux financée que tous les commissariats locaux de la ville réunis. Après tout, la sécurité privée est une solution nettement plus rentable pour les riches. À quoi bon dépenser ses impôts pour financer la police au service de l’ensemble d’une ville quand tout ce dont on a réellement besoin est de protéger ses propres enclaves ?

      https://agitations.net/2021/05/12/barbares-en-avant-endnotes

  • #États-Unis : un #enfant de 6 ans tué par balle dans une dispute d’automobilistes
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/etats-unis-un-enfant-de-6-ans-tue-par-balle-apres-une-dispute-d-automob

    Un enfant de 6 ans a été tué par balle vendredi 21 mai sur une autoroute californienne après une dispute entre sa mère et un autre automobiliste, rapportent le Los Angeles Times et ABC (articles en anglais). […] Les #armes_à_feu sont très répandues aux États-Unis et les enfants, parfois très jeunes, en sont régulièrement victimes. Depuis le début de l’année, 119 enfants de moins de 11 ans ont été tués par balle aux États-Unis, et 274 ont été blessés, selon le site Gun Violence Archive.

  • –-#Paradis_fiscaux #Fraude/évasion_fiscale

    "L’évasion fiscale coûte à la France entre 40 et 60 milliards d’euros par an" - Libération
    http://www.liberation.fr/futurs/2015/10/07/l-evasion-fiscale-coute-a-la-france-entre-40-et-60-milliards-d-euros-par-
    "Où va l’argent d’Uber ?"
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/ou-va-l-argent-d-uber-516391.html

    « En 2014, Uber a payé zéro euro d’impôts en France, et guère plus ailleurs. »

    "La France de la tolérance... à la fraude"
    http://www.marianne.net/france-tolerance-fraude-100237452.html

    -"les grands groupes développent, avec l’aide de professionnels du droit et de la comptabilité, des structures leur permettant de brouiller la frontière entre le légal et l’illégal, ou de diluer les responsabilités." ;
    –"Tout comme dans le domaine du droit du travail, les vérificateurs utilisent, pour les décrire, le terme d’« ingénierie » plutôt que celui de « fraude ». Ce champ lexical traduit à la fois l’existence de montages plus complexes et la capacité des spécialistes de la fiscalité à euphémiser leurs pratiques " ;
    –" La pluralité des intervenants - président-directeur général, directeur financier, directeur juridique, etc. - dilue également l’intentionnalité de la fraude." ;
    –"Les entreprises, et notamment les plus grandes, sont considérées, en raison des emplois qu’elles créent ou des produits de consommation qu’elles distribuent, comme ayant une action sociale positive ; il y a là un frein à l’engagement de poursuites" ;
    –" La dimension transnationale des très grandes entreprises les place dans une position singulière vis-à-vis du droit : leur implantation dans plusieurs pays leur permet de relativiser chaque règle nationale en faisant jouer la concurrence entre Etats. "

    –-"L’OCDE promet « la fin de la récréation » fiscale pour les McDo, Google et consorts" - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2015/10/05/l-ocde-promet-la-fin-de-la-recreation-fiscale-pour-les-mcdo-google-et-con

    "OCDE : Comment récupérer les 240 milliards de dollars d’impôts par an qui échappent aux Etats", Europe
    http://www.lesechos.fr/monde/europe/021378823000-ocde-240-milliards-de-dollars-dimpots-par-an-echappent-aux-eta
    http://www.lesechos.fr/medias/2015/10/05/1162358_ocde-comment-recuperer-les-240-milliards-de-dollars-dimpots-par-an-

    -"pour chaque dollar reçu sous forme d’investissement ou d’aide extérieure les pays en développement perdent 2 dollars, à cause de la fraude ou de l’optimisation fiscale. Par le seul levier de l’optimisation fiscale, les pays du Sud perdent 100 milliards par an de revenus…"

    –"Et d’ajouter que ce chiffre se veut prudent. Dans les couloirs de l’organisation, certains, proches du dossier, évoquent volontiers le chiffre astronomique de 500 milliards de dollars."

    L’UE somme Fiat et Starbucks de rembourser des avantages fiscaux illégaux | EurActiv.fr
    http://www.euractiv.fr/sections/euro-finances/lue-somme-fiat-et-starbucks-de-rembourser-des-avantages-fiscaux-illegaux
    http://www.euractiv.fr/sites/default/files/collagedeouf.jpg

    L’UE accuse la Belgique de favoriser les multinationales par un régime fiscal "illégal" | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/depeche/lue-cible-la-belgique-accusee-de-favoriser-les-multinationale
    #UE #Multinationales #Dumping_fiscal #Paradis_fiscaux #Fraude/Evasion_fiscale

    "Luxembourg et Allemagne demeurent des pays propices à la fraude fiscale"
    http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/luxembourg-et-allemagne-demeurent-des-pays-propices-a-la-fraude-fiscale-51

    Hmm, comment mettre ça sur le dos de la Grèce, ou des réfugiés, des étrangers, des musulmans, des chômeurs, des assistés, des fonctionnaires..?

    -"Un rapport coordonné par le Réseau européen sur la dette et le développement (Eurodad) estime que la plupart des 15 pays analysés ne parviennent pas à limiter l’évasion et l’évitement fiscaux, et que les multinationales et riches particuliers y trouvent « de nombreuses occasions » de dissimuler de l’argent.

    « L’Allemagne et le Luxembourg sont toujours en haut de la liste et offrent une série de moyens de dissimuler le propriétaire [d’une entreprise] ou de blanchir de l’argent »" ;

    –"22 des 28 États membres utilisent ce qu’on appelle des décisions anticipées pour conclure des accords fiscaux avec les grandes entreprises internationales, selon le rapport paru le 3 novembre, qui s’intitule « Cinquante nuances d’évitement fiscal ». « Avec des taux d’imposition de moins de 1 % dans certains cas [...] les décisions anticipées sont devenues un outil essentiel de l’évitement fiscal des entreprises », souligne le rapport." ;

    –"À la fin de l’année 2013, il y avait 119 accords de prix préalable au Luxembourg, et 73 au Royaume-Uni, deuxième pays sur la liste. L’Allemagne avait quant à elle négocié 21 accords de ce type, soit deux de plus que la moyenne européenne." ;

    –"Le rapport félicite les initiatives du Danemark et de la Slovénie, qui ont rendu publics les registres de propriété des entreprises. La France et l’Italie ont rejeté cette idée" ;

    –"Berlin s’est opposée à l’élaboration d’un registre central listant les propriétaires bénéficiaires et un accès public à l’information"

    #UE #Fraude/évasion_Fiscale

    Lutte contre l’évasion fiscale : six ans de fausses promesses européennes et françaises, PAR RACHEL KNAEBEL
    http://www.bastamag.net/Les-Etats-du-G20-vont-ils-enfin-prendre-des-mesures-efficaces-contre-l-eva

    -"A la veille du prochain G20 en Turquie, un rapport révèle que les pratiques d’évasion fiscale des entreprises états-uniennes opérant en France font perdre 4,5 milliards d’euros de recettes à l’Etat. Davantage que les coupes budgétaires imposées aux hôpitaux." ;

    –"L’étude des ONG se penche plus particulièrement sur les pertes d’argent public dues à l’évasion fiscale des multinationales états-uniennes. Conclusion : rien que pour l’année 2012 – la dernière année pour laquelle les chiffres sont disponibles... –, entre 500 et 700 milliards de dollars de bénéfices de ces firmes ont échappé aux fiscs des différents pays où elles sont actives." ;

    –"Ces multinationales ont ainsi déclaré 80 milliards de dollars de profits aux Bermudes, où les bénéfices des entreprises sont entièrement exonérés d’impôt. C’est plus que leurs profits cumulés au Japon, en Chine, en Allemagne et en France. On ne savait pas que les Bermudes étaient un marché aussi florissant !" ;

    –"« Les pays les plus pauvres comme le Honduras, l’Équateur ou les Philippines sont touchés beaucoup plus durement », rappelle le rapport. « (...) le budget de l’éducation ou de la santé du Honduras pourrait augmenter de 10 à 15 % en mettant un terme aux pratiques d’évasion fiscale des entreprises multinationales. » Le rapport (...) se concentre sur les entreprises états-uniennes car seuls les États-Unis obligent leurs entreprises à fournir ces informations. Si les multinationales d’autres pays étaient incluses, le montant des pertes fiscales serait faramineux !" ;

    –"L’essentiel des bénéfices transférés par les multinationales des États-Unis dans des territoires connus pour leurs avantages fiscaux se retrouve dans cinq pays, dont trois membres de l’Union européenne : aux côtés des exotiques Bermudes, trônent des pays bien moins lointains mais tout aussi fiscalement avantageux, comme la Suisse, les Pays-Bas, le Luxembourg, et l’Irlande." ;

    –"ces progrès sont contrebalancés par la création de nouvelles niches fiscales. L’Irlande a ainsi instauré de nouveaux avantages fiscaux cette année : des régimes préférentiels d’imposition pour les revenus des dépôts de brevets (les patent box). Le Luxembourg a abandonné son régime préférentiel réservé aux holdings, mais en a introduit un nouveau sur l’innovation. " ;

    –"Cette contrainte de publicité a d’ailleurs déjà été imposée aux banques française par la loi bancaire de 2013.

    C’est pourtant la version allégée de l’obligation de transparence que les députés français s’apprêtent à voter définitivement vendredi à l’Assemblée nationale. " ;

    –" pourquoi tant d’empressement du gouvernement français à vouloir adopter une mesure bien moins ambitieuse que celle défendue à Bruxelles ? », s’interroge aussi la députée européenne écologiste Eva Joly"

    « Bonne année la fraude fiscale ! » Par Chloé Dubois - Politis
    http://www.politis.fr/Les-voeux-des-finances-publiques-a,33555.html

    « Alors que la fraude fiscale coûte chaque année entre 60 et 80 milliards d’euros, Solidaires Finances Publiques, force syndicale de la Direction générale des finances publiques (DGFiP), évalue dans un communiqué à 3.173 le nombre de suppressions d’emplois au sein des différents services de contrôle de la DGFIP en cinq ans. » ;
    –"Le syndicat rappelle les différentes mesures qui, depuis 2002, ont conduit à la suppression de plus de 32.000 postes au sein de la DGFIP"

    La grande évasion : Le vrai scandale des paradis fiscaux - Babelio
    http://www.babelio.com/livres/Harel-La-grande-evasion--Le-vrai-scandale-des-paradis-f/363929

    Evasion fiscale | ARTE
    http://www.arte.tv/guide/fr/047158-000/evasion-fiscale
    Le jeu des fraudeurs - Évasion fiscale, le hold-up du siècle
    http://www.arte.tv/sites/fr/evasion-fiscale

    Le Prix à payer - film 2014 - AlloCiné
    http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=232221.html


    #Fraude/évasion_fiscale #Documentaires

    Chefs d’Etat, sportifs, milliardaires : premières révélations des « Panama papers » sur le système offshore mondial
    http://www.lemonde.fr/panama-papers/article/2016/04/03/chefs-d-etat-sportifs-milliardaires-premieres-revelations-des-panama-papers-

    -"Les milliers d’échanges internes entre les employés de Mossack Fonseca passés au crible par Le Monde et ses partenaires confirment que les artisans de l’offshore parviennent toujours à conserver un coup d’avance sur les tentatives de régulation mondiales.

    Ainsi quand, en 2011, les îles Vierges britanniques sont contraintes, sous la pression internationale, d’abandonner le système des actions au porteur anonymes, un mouvement de balancier s’opère au profit du Panama ou des Seychelles, où de telles pratiques sont encore autorisées.

    C’est par ces rebonds d’un paradis fiscal à l’autre, et en exploitant les failles de la régulation par des montages toujours plus complexes, que Mossack Fonseca et ses intermédiaires tiennent en respect les autorités de contrôle." ;
    –"Ce ne sont pas les lois contre le blanchiment qui manquent, mais le contrôle de leur application qui doit être renforcé, partout dans le monde.
    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/panama-papers/article/2016/04/03/chefs-d-etat-sportifs-milliardaires-premieres-revelations-des-panama-papers-"

    http://zinc.mondediplo.net/messages/22677

    Tout comprendre à l’affaire des « Panama Papers » | AlterEco+ Alterecoplus
    http://www.alterecoplus.fr/finance/tout-comprendre-a-laffaire-des-panama-papers-201604051725-00003286.html

    #Panama #Leaks #Fraude/évasion_fiscale #Panama_papers

    #Fraude/évasion_fiscale_dons #Fraude/évasion_fiscale_fondations
    #Dette_publique #Finances_publiques #Public/privé
    Votre percepteur est coté en Bourse, par Christian de Brie (Le Monde diplomatique, mai 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/05/BRIE/55466

    "Les « Panama papers » font suite à une série de scandales récents : UBS en 2008, LuxLeaks en 2014, SwissLeaks en 2015... Ils ont contribué à soulever un peu plus un coin du lourd tapis sous lequel se dissimulent évasion fiscale et criminalité financière."

    " Rien d’étonnant à ce que les centaines de milliers de tonnes de bananes consommées en Europe soient importées de… Jersey, mieux connue pour héberger fictivement des bénéfices en franchise d’impôts que pour sa production de fruits tropicaux. Ou à ce que la plupart des multinationales actives en France y paient moins de 10 % d’impôts sur les bénéfices, bénéfices que minorent déjà outrageusement des règles et pratiques comptables certifiées par les quatre principales sociétés d’audit internationales. Mais si la fraude, en France, représente 60 à 80 milliards d’euros— près de deux fois le montant de l’impôt sur les sociétés"

    "elles ont effectué sur vous un prélèvement pécuniaire, par voie d’autorité, à titre définitif et sans contrepartie directe, ce qui est la définition même de l’impôt. Il en est ainsi, entre autres, de toutes les dépenses de publicité — en France, près de 30 milliards d’euros, soit les trois quarts du produit de l’impôt sur les bénéfices —, intégrées dans le prix des biens et des services"

    "Mieux : vous payez deux fois. Car les coûts de la régate font partie des charges déductibles minorant d’autant le bénéfice imposable, réduisant l’impôt correspondant, donc les recettes de l’Etat, qui, pour les maintenir au même niveau, se rattrapera sur vous. Si les entreprises sont astucieuses — et elles le sont —, elles placeront l’événement sous le signe de quelque cause humanitaire à laquelle elles reverseront une partie des recettes, ce qui leur permettra de déduire du montant de leur impôt jusqu’à 60 % du don effectué."

    "En définitive, tout se passe comme si les pouvoirs publics, censés représenter en démocratie la volonté des citoyens, abandonnaient au secteur privé les moyens de financer les politiques culturelles, sportives, environnementales et autres, en lui transférant indirectement une partie des recettes fiscales et le pouvoir de lever l’impôt, au prétexte que l’Etat… n’a plus d’argent !"

    "Cette évolution s’inscrit dans un mouvement plus global de privatisation des moyens d’action des Etats au profit de ceux que Susan George appelle les « usurpateurs (3) »."

    "Tel un millefeuille, le code des impôts est truffé de dispositions pudiquement appelées « niches fiscales » "

    "Tous ces privilèges n’ont pas de quoi émouvoir la grande presse ; sans doute parce qu’elle en croque"

    Pour en finir avec l’impunité fiscale, par Eva Joly (Le Monde diplomatique, juin 2016)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/06/JOLY/55770

    " Loin d’être fatale, celle-ci résulte de choix politiques. En particulier en France, où le verrou du ministère des finances sur les enquêtes, la baisse des effectifs et la culture de la conciliation favorisent la triche. "

    "Que peuvent-ils penser au Royaume-Uni, où la Royal Bank of Scotland a bénéficié de 45 milliards de livres (58 milliards d’euros) d’aides publiques pour son renflouement, alors que l’on vient d’apprendre que cet établissement aidait ses riches clients à se dérober à leurs obligations fiscales ?"

    "tolérer ainsi l’impunité fiscale, c’est faire le choix de la concentration des richesses plutôt que celui des services publics ou de la préservation de l’environnement… Car la question n’est pas que morale. Son coût pour les finances publiques atteint 60 à 80 milliards d’euros chaque année en France, soit l’équivalent du déficit budgétaire."

    " Ces entreprises implantées dans plusieurs pays ont la possibilité de jouer sur les différences de législation de l’un à l’autre. Certains membres de l’Union européenne ont fait de l’évasion, ou plutôt de l’« optimisation », une industrie. Les faveurs qu’ils accordent de manière discrétionnaire aux grandes compagnies finissent par mettre l’ensemble des nations en concurrence"

    "Cela conduit en définitive les ministères des finances à négocier pour ne pas voir les sièges sociaux s’envoler ailleurs"

    "Il faut parler de justice de classe lorsque les pouvoirs publics font le choix délibéré de la conciliation avec les fraudeurs. En 2009 par exemple, le ministère des finances obtenait grâce à M. Hervé Falciani des listes de détenteurs de comptes non déclarés en Suisse. La fraude était simple à établir. Pourtant, sur 2 846 individus et 86 sociétés concernés, à peine une centaine ont été poursuivis devant un juge, dont l’héritière de Nina Ricci. Le ministre des finances Éric Woerth a préféré mettre sur pied une cellule dite de « dégrisement » permettant aux contribuables fautifs de rapatrier leurs avoirs dissimulés en payant de simples pénalités, alors qu’une condamnation pénale aurait pu leur valoir de lourdes amendes, voire des peines d’emprisonnement."

    "Le choix de ne pas aller en justice, et plus généralement de ne pas s’attaquer aux grands fraudeurs, peut se mesurer à travers la baisse des effectifs."

    "Tolérance zéro" ?
    #UMP #Austérité

    « Le nombre d’enquêteurs spécialisés a aussi baissé. Cette tendance s’observe dans la plupart des pays européens. Selon la Fédération syndicale européenne des services publics, les politiques d’austérité ont conduit à la perte de 56 000 postes d’agent du fisc en Europe entre 2008 et 2012 (4). Des pays comme la Grèce ou le Royaume-Uni ont vu les effectifs de leurs administrations fiscales réduits de plus d’un cinquième durant cette période. En France, la direction générale des finances publiques a perdu 8,8 % de ses effectifs, c’est-à-dire plus de 11 000 agents, dont nombre d’enquêteurs fiscaux. Les présidences de MM. Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy ont particulièrement affaibli la capacité de notre pays à combattre la fraude. »

    Coup double pour les ploutocrates ! (voire triple en fonction des catégories : sauvetages bancaires/privatisations bradées/TINA-laisser-faire)

    « Il faut voir dans cette justice de classe une victoire culturelle des possédants. En alimentant les discours anti-impôts et en dénonçant une pression fiscale présentée comme insoutenable, ils ont tenté de légitimer la fraude. Pourtant, diverses études internationales ont montré qu’il n’y a pas de corrélation entre le niveau moyen d’imposition et l’étendue de la triche ; le civisme fiscal tient davantage à une perception positive des institutions et des services publics »

    #Médias

    "L’anticipation des contraintes liées à l’action pénale et une certaine politique du chiffre ont fait de la conciliation la norme.

    Pourtant, l’impunité fiscale n’est pas une fatalité. J’en veux pour preuve le sursaut du peuple islandais au lendemain de l’effondrement bancaire de 2008. Les citoyens de ce petit pays ont refusé par référendum de payer la dette laissée par les dérives d’une banque, et une enquête d’ampleur a été lancée pour rechercher les coupables de cette fuite en avant dans la financiarisation de l’économie insulaire."

    "L’Islande est le seul pays s’étant vraiment attaqué à la responsabilité personnelle des « banksters », alors qu’elle n’avait pas l’expérience des affaires financières ou bancaires, et pas d’équipes expérimentées pour engager des poursuites. Aux États-Unis, au Royaume-Uni et ailleurs, les gouvernements ont consacré l’essentiel de leur capacité d’action à sauver les banques et surtout à empêcher la mise en cause des dirigeants. Si l’Islande a pu mener ces enquêtes, tous les pays auraient pu le faire."

    "L’exemple de ce pays montre que la lutte contre la criminalité financière peut s’avérer efficace, surtout quand on dispose, comme en France, de compétences exceptionnelles dans l’administration fiscale. Ne pas rechercher les responsables de cette crise monumentale, qui a coûté plus de 2 000 milliards d’euros aux pays européens, sans compter les années de récession et de chômage, résulte bien d’un choix politique."

    "Si l’absence d’harmonisation des règles en Europe et dans le monde favorise l’exode et la fraude, il est possible d’agir dès maintenant en France."

    "Tout cela implique un renforcement des moyens humains et financiers. Mais n’oublions pas que les enquêteurs, policiers, juges d’instruction ont en commun de rapporter plus au budget de la nation qu’ils ne lui coûtent. Seule manque la volonté politique de leur donner le pouvoir d’agir."

    #Islande #Finance #Fraude/évasion_fiscal #Crise_financière2007/2008

    Cash investigation - "Panama Papers" Paradis fiscaux : le casse du siècle / intégrale - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=L3ZIO-mBxfE

    « Sans domicile fisc » : le livre choc sur les paradis fiscaux (1/2) | Public Sénat
    http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/sans-domicile-fisc-livre-choc-paradis-fiscaux-12-1473463
    #Conflits_d'intérêts

    "Le rappel des scandales successifs, HSBC, UBS, Luxleaks, le cas Mc Donald’s et bien sûr les « Panama papers », donnent froid dans le dos. Le rôle des Etats est tout aussi troublant : les parlementaires pointent l’hypocrisie, voire le double jeu qui règne en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis ou même en France."

    "Le pantouflage des fonctionnaires vers le secteur privé et l’embauche de conseiller issus du monde bancaire et de la finance – Emmanuel Macron en est l’exemple – illustre cette proximité, voire cette connivence entre politiques et banquiers. Dès lors, comment changer le système de l’intérieur si le système est vérolé ?"

    "L’échange automatique de données fiscales entre Etats, qui se généralise petit à petit, y compris avec certains paradis fiscaux, est encourageant. Il sera appliqué en 2017. Trop mou, trop lent, selon les frères Bocquet : « Aujourd’hui, on tire avec un pistolet à eau (...)"

    "« Les évaluations des ONG sont édifiantes : cette situation génère chaque année un manque de recettes de 60 à 80 milliards d’euros pour le budget de la République française, dont le montant total des recettes est de 300 milliards pour 2016. Une perte à comparer avec la trentaine de milliards d’euros de recettes de l’impôt sur les sociétés, ou encore les 73 milliards du déficit budgétaire annoncé pour 2016. Le sujet devrait s’imposer comme la priorité des priorités. La chasse aux économies cible tous les domaines, des crédits de la recherche aux aides destinées aux handicapés, alors que des ressources existent mais échappent à la nation. Le calcul est simple ! Ne soyons pas naïfs, cela ne peut se régler d’un coup de baguette magique, mais le rapprochement est spectaculaire. Il désigne un but ; voilà le mobile de la lutte. Sans évasion fiscale, pas de déficit, plus de dette. Le logiciel budgétaire peut être reconfiguré, ainsi que toute la logique des politiques menées en France, en Europe, dans le monde. On change les cartes : tout devient possible »."

    "Le crime organisé aussi s’est branché sur le tuyau. C’est une simple nécessité : le crime est présent dans le jeu des commissions et des rétrocommissions. Le blanchisseur de même. Toutes ces masses d’argent se retrouvent dans les places offshore connues, Bahamas, Caïmans, Chypre mais aussi à la City, à Vienne ou au Delaware… "

    "« Il est plus facile de créer une société écran aux États-Unis que dans n’importe quel autre pays du monde, à l’exception du Kenya », ont conclu trois chercheurs américains après avoir testé toutes les formules à travers le monde, et celle de l’offshore en particulier. Parmi les clients du Delaware ont figuré des profils peu recommandables, comme l’ancien officier soviétique russe et trafiquant d’armes Viktor Bout, ou El Chapo, le baron de la drogue mexicain. Hillary Clinton et Donald Trump y ont pignon sur rue ! L’ancienne secrétaire d’État de Barack Obama s’y fait payer ses conférences dans le monde, et le milliardaire et magnat de l’immobilier y gère son patrimoine."

    "« Autre particularité de notre cher Hexagone, les conditions fiscales tout à fait particulières dont y jouit le Qatar. À l’initiative de Nicolas Sarkozy a été voté en 2008 un avenant à la convention fiscale liant les deux pays. Résultat : un bouquet de faveurs tout à fait exceptionnelles dont l’exonération totale des plus-values immobilières réalisées par l’émirat, la suppression de la retenue à la source sur les dividendes perçus par des sociétés qataries, l’exonération d’impôt sur la fortune pendant cinq ans. Le coup a porté : la France est désormais la deuxième destination des dollars venus de l’émirat après le Royaume-Uni. Parmi ces investissements, le rachat du Paris Saint-Germain (...)"

    "Ce type d’accord à géométrie variable se retrouve dans l’exonération attribuée à l’UEFA (Union des associations européennes de football), à la tête du dernier Championnat d’Europe de football. L’Union dont le siège est à Nyon, en Suisse, a engagé, via la société en charge de l’organisation basée à Paris, environ 600 millions d’euros de dépenses pour mettre sur pied cet Euro 2016 et elle en attendait 1,9 milliard de recettes. Résultat attendu, et sans tir au but, de 1,3 milliard de bénéfices. Rien ne reviendra au budget national puisque la société a été exonérée de l’impôt sur le revenu, de la taxe sur les salaires ! "
    #Paradis_fiscaux
    "« Exemple avec la présence en Belgique d’EDF, de Sanofi, de Total et de Danone, qui placent leur trésorerie dans des filiales faisant office de banques au service des autres entités. Les intérêts des prêts sont déduits des bases imposables des sociétés emprunteuses, tandis qu’en Belgique les intérêts perçus sont très faiblement taxés. Les groupes bénéficient de ce concept financier et fiscal purement belge dit « des intérêts notionnels ». (...) Au total, ces ruses feraient perdre au fisc national de l’ordre de 15 à 20 milliards d’euros selon les estimations du Syndicat national unifié des impôts »."

    "Dans la catégorie des fortunes les plus élevées, supérieures à 5 milliards de francs suisses, soit environ 4,6 milliards d’euros, figurent ainsi la famille Wertheimer (Chanel), les Castel (boissons et eaux minérales) et Patrick Drahi (Numéricable-SFR) »"

    « Sans domicile fisc » : le livre choc sur les paradis fiscaux (2/2) | Public Sénat
    http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/sans-domicile-fisc-livre-choc-paradis-fiscaux-22-1473849
    http://www.publicsenat.fr/sites/default/files/c6153be928af22b53d725abfcbaf9b8b.jpg

    "en France les meilleurs lobbyistes des grands banquiers, ce sont finalement le Trésor et Bercy. Cela paraît stupéfiant : l’administration publique est le grand défenseur de ces intérêts privés. Et pourquoi ? Simplement parce que la plupart des hauts fonctionnaires vont un jour passer de l’autre côté. [...] On pense vivre dans un système démocratique, or, en fait, il dérive à grands pas vers la #ploutocratie. Le pouvoir de l’argent et cette consanguinité dans l’autoreproduction des élites. Nous avons le droit de vote, mais dans les faits tout est verrouillé aux étages supérieurs »"

    "« Les Américains ont fait plier les banques et les autorités avec une arme absolue entrée en action en janvier 2014 : la loi FATCA est une disposition fédérale destinée à vérifier la conformité fiscale des actifs de tous les citoyens américains déposés sur des comptes aux quatre coins du monde. Elle oblige toutes les institutions financières opérant aux États-Unis mais disposant d’établissements à l’étranger à communiquer aux services fiscaux les données personnelles, le montant des avoirs au-delà de 50 000 dollars et le détail des transactions de leurs clients, citoyens des États-Unis ou étrangers résidant sur le sol américain. Le risque du retrait de l’autorisation d’opérer sur le sol des États-Unis en cas de refus de coopérer a fini par convaincre les réseaux récalcitrants. Effet collatéral : environ 9 000 contribuables américains auraient décidé de renoncer à leur nationalité pour tenter de garder au secret leurs avoirs ! Et parmi eux, la chanteuse Tina Turner, installée en Suisse, ou Eduardo Saverin, cofondateur de Facebook"

    "Le baron de la drogue Mexicain adepte des sociétés écrans"

    "Sanofi, Danone, Vivendi, Axa, LVMH, Schneider, France Telecom, Vinci et Saint-Gobain sont dans les paradis. La présence de filiales de ces fleurons de l’économie française s’explique sans doute par le développement d’activités à l’international, mais surtout par la recherche des meilleures places du hard discountfiscal. Engie (ex-GDF Suez), Sanofi, Danone, LVMH et Société générale auraient économisé en 2012 plus de 300 millions d’euros d’impôts chacun en moyenne"

    "le club britannique d’Arsenal est géré par un trust basé à Jersey. Et la FIFA et l’UEFA se retrouvent dans les dossiers troubles des « Panama Papers » comme des présidents de clubs professionnels français »"

    "le garde des Sceaux, qui souhaitait faire exercer des poursuites pénales, avait demandé à son collègue chargé du Budget de déposer une plainte dans le dossier portant sur la dissimulation de sommes importantes distribuées aux joueurs du club de football de Saint-Étienne. Ce ministre fit savoir qu’il ne serait pas “le fossoyeur du football français” ! »"

    "Comment justifier la nomination de François Villeroy de Galhau comme gouverneur de la Banque de France alors qu’il s’agit de l’ancien directeur général délégué de BNP Paribas, dont le bilan est de l’ordre de 2 000 milliards d’euros ? Évidemment, c’est une personnalité indépendante, un expert, fin connaisseur de la monnaie. Il m’a répondu lors de son audition au Sénat : « Je veux continuer de servir mon pays comme je le faisais à BNP Paribas. Les deux tiers de ma carrière, je les ai faits dans le service public. J’ai le service public au fond de moi. » Comment Pierre Moscovici, alors ministre du Budget, peut-il proposer de nommer à la Commission des sanctions de l’Autorité des marchés financiers Françoise Bonfante, qui vient de la banque UBS ? » demandent les deux frères, qui précisent que face à la polémique, Françoise Bonfante a finalement renoncé."

    "« De même, comment peut-on nommer au Haut Conseil des finances publiques Mathilde Lemoine, de la banque HSBC, Marguerite Bérard-Andrieu, de la banque BPCE, ou encore Valérie Plagnol, qui vient du Crédit suisse, banque privée ? Je ne mets pas en cause la qualité de ces personnes. Mais ces choix posent question ! La Banque centrale européenne est dirigée par Mario Draghi ; Mario Monti a été aux affaires en Italie et Loukás Papadímos, gouverneur de la Banque de Grèce. Or, tous ont travaillé chez Goldman Sachs » rappelle Eric et Alain Bocquet, qui finisse par le cas de « l’ancien président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, qui a accepté en juillet 2016 d’être recruté par la sulfureuse banque d’affaires Goldman Sachs »."

    " les fraudeurs ne sont pas forcément ceux qu’on nous désigne. Les fraudeurs au RSA, aux allocations existent, et ce n’est évidemment ni justifiable ni négligeable. Mais cela ne représente rien, tout juste le trait du crayon à côté des chiffres de l’évasion fiscale, de la fraude, qui se mesurent en milliers de milliards ! Le second objectif est de contester l’idée selon laquelle il n’y aurait plus de ressources pour les budgets publics. Le travail de la commission sénatoriale dont j’étais rapporteur a permis de montrer en 2013 que ces deux idées étaient tout à fait infondées. C’est une réalité de notre société : les fraudeurs, les vrais, sont des gens en costume trois-pièces avec jolie cravate et tous les signes de l’insolence du luxe ! L’argent dont on nous dit qu’il manque déborde de partout mais échappe à la puissance publique »."

    #Discours_orthodoxes

    Un calcul qui sera à coup sûr autant commenté sur les plateaux que celui concernant la dette grecque...
    L’évasion fiscale nous coûte à chacun 136.24 € par mois - Chronique Mediapart #3 - Osons Causer
    http://osonscauser.com/levasion-fiscale-coute-a-chacun-136-24-e-mois-chronique-mediapart-3

    Comment les géants de l’audit ont pris le pouvoir - Basta !
    http://www.bastamag.net/Comment-les-geants-de-l-audit-ont

    "La multiplication des « réformes structurelles » libérales dans les pays du Sud, sous l’impulsion du FMI ou de la Banque mondiale, a ouvert un marché prometteur aux Big Four. Les pays africains, notamment, mandatent les géants de l’audit pour les conseiller lors de la privatisation de leurs secteurs publics."

    #Réformes_structurelles
    #Conflits_d'intérêts #Multinationales_audit #Lobbying #UE

    Evasion fiscale : Juncker, ce loup dans la bergerie | ARTE Info
    http://info.arte.tv/fr/evasion-fiscale-juncker-ce-loup-dans-la-bergerie

    « Des millions d’Européens ont souffert des politiques d’austérité qui ont créé la division sociale. Ils ont désormais le parrain du dumping fiscal à la tête de la commission de l’Union européenne »

    « Des grandes multinationales comme Apple, Amazon, Pepsi ou encore Ikea ont bénéficié d’accords avantageux avec le fisc luxembourgeois. Très avantageux même : ces dernières ont pu profiter d’un taux d’imposition sur les bénéfices d’1%, bien en dessous du taux officiel de 29% »

    Paradise Papers : Au coeur d’un scandale mondiale - Cash investigation (intégrale) - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=GHuMcxLtghY

    "Dubaï Papers" : révélations sur un réseau international de fraude fiscale et de blanchiment. Par Caroline Michel-Aguirre Publié le 05 septembre 2018
    https://www.nouvelobs.com/justice/dubai-papers/20180905.OBS1818/dubai-papers-revelations-sur-un-reseau-international-de-fraude-fiscale-et

    Les conditions de l’amende de 300 millions d’euros payée par HSBC rendues publiques - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/11/27/les-conditions-de-l-amende-de-300-millions-d-euros-payee-par-hsbc-rendues

    « Une exigence inscrite dans la loi Sapin II qui autorise les transactions financières entre les entreprises et la justice, afin de raccourcir les délais de procédure et les voies de recours. »


    INFO FRANCEINFO. Les entreprises du CAC 40 ont fait plus de bénéfices mais ont payé moins d’impôts entre 2010 et 2017
    https://www.francetvinfo.fr/economie/impots/paradis-fiscaux/info-franceinfo-les-entreprises-du-cac40-ont-fait-plus-de-benefices-mai
    #Multinationales #Finance #Fraude/évasion_fiscale #Paradis_fiscaux #Environnement

    "Dans ce rapport, Attac a passé au peigne fin les rapports annuels de ces 40 entreprises françaises depuis 2010, selon trois critères : social, climatique et fiscal et le bilan est sans appel. Selon l’association, les impôts versés par les entreprises ont baissé de 6,4% en valeur absolue entre 2010 et 2017, alors que leurs bénéfices cumulés ont augmenté de près de 10%. Quant aux dividendes versés aux actionnaires, ils sont en hausse de 44% en valeur absolue également sur la même période. En revanche, leurs effectifs en France ont baissé de 20%.

    En 2017, les entreprises du CAC 40 ont déclaré un peu plus de 16 000 filiales, dont 15% dans des territoires identifiés comme des « paradis fiscaux et judiciaires », soit près de 2 500. La présence de l’État français dans le capital des entreprises « n’a malheureusement pas d’effet sur leur comportement. »

    Amazon : 44 milliards de chiffre d’affaires en Europe... sans payer d’impôts
    https://fr.euronews.com/2021/05/06/amazon-44-milliards-de-chiffre-d-affaires-en-europe-sans-payer-d-impots
    https://www.capital.fr/entreprises-marches/44-milliards-deuros-de-ventes-0-impot-sur-les-societes-amazon-roi-de-loptimi

  • « Il faut le faire pour l’Histoire » : un représentant américain, témoin des violences au Capitole, défend la procédure de destitution visant Donald Trump
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/il-faut-le-faire-pour-l-histoire-un-representant-americain-temoin-des-v

    Franceinfo : Pouvez-vous nous décrire ce que vous avez vu dans l’enceinte du Capitole mercredi, lors de cette violente intrusion ?

    Hank Johnson : J ’ai vu un échec en matière de sécurité, ce qui laisse à penser qu’il y a eu une forme de collusion entre de hauts responsables des forces de l’ordre et l’administration Trump. Ce n’était pas de la négligence, c’était un délit. Et par conséquent, des membres du Congrès ont été mis en danger. Ils ont failli être blessés ou tués.

    Avec 30 ou 40 de mes collègues, nous étions au troisième étage de la Chambre des représentants, dans la galerie qui est habituellement ouverte au public. Du fait de la pandémie de Covid-19, les membres du Congrès l’utilisent pour maintenir une certaine distanciation physique entre nous. Je me trouvais là quand cette émeute est arrivée aux portes de la Chambre.

    « J’ai vu tout le monde s’allonger par terre sur ordre de la police quand il y a eu le tir d’un policier. Nous ne savions pas s’il y aurait d’autres coups de feu. »
    Hank Johnson, représentant démocrate de Géorgie

    à franceinfo

    Ce tir d’un policier courageux a permis de retenir les émeutiers et nous a permis de fuir. Sinon, ils nous auraient encerclés et, je le crains, certains d’entre nous auraient été blessés. Nous nous sommes empressés de fuir la galerie une fois que nous avons pu ouvrir une porte. A ce moment-là, nous avons vu des émeutiers allongés par terre, les bras et les jambes écartés, sous surveillance de la police.

    J’ai vu beaucoup d’agitation dans la Chambre des représentants. L’évacuation précipitée de la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi, pour qu’elle soit placée en sécurité. Des actions héroïques de la part des policiers qui étaient avec nous, et des sergents d’armes qui auraient donné leurs vies pour nous sauver. J’ai également vu des actions héroïques de la part de certains de mes collègues ayant l’expérience de l’armée ou des forces de l’ordre. Ils nous ont aidés à garder notre calme et à rester hors de danger.

    Ces émeutiers ont endommagé des biens. Je pense qu’ils étaient nombreux à avoir des intentions violentes. Ils étaient aux commandes et pouvaient faire ce qu’ils souhaitaient. Ils auraient capturé, blessé et tué des membres du Congrès s’ils avaient pu le faire. Ils souhaitaient trouver Nancy Pelosi et le vice-président des Etats-Unis, Mike Pence. Je ne pense pas qu’ils les auraient bien traités s’ils les avaient trouvés.

    Comment avez-vous réagi à cette attaque ?

    Je me suis dit que c’était à moi de trouver des issues de secours et de me mettre hors de danger. J’ai commencé à chercher des sorties différentes, tous les chemins qui me permettraient de quitter la Chambre. Et en même temps, vous suivez les instructions de la police et des sergents d’armes qui sont avec vous, et qui vous disent quoi faire.

    Vous pensez aussi à vos collègues, à ceux qui présentent des handicaps ou à vos collègues femmes plus âgées. Je me suis demandé ce que je pouvais faire pour leur venir en aide. Beaucoup de pensées m’ont traversé l’esprit. Je savais que nous étions dans une situation d’urgence, et jamais je n’aurais imaginé que cela puisse arriver.

    Au moment où cela se produit, vous pensez surtout à survivre et à faire ce qui est adéquat. Vous essayez de garder la tête sur les épaules et de vous préparer à d’éventuelles actions qui peuvent être décisives.

    Quelle est selon vous la responsabilité de Donald Trump dans ces violences ?

    Donald Trump est entièrement responsable de ces événements. Ces actes ne représentent pas l’Amérique que nous connaissons. C’est une aberration causée par un président incontrôlable. Un président qui, dès le jour de son arrivée au pouvoir, a été déséquilibré, a violé toutes les normes en matière de décence, de tradition, de respect de la loi et de la Constitution.

    "Le président a appelé ces personnes à venir manifester à Washington. Et lors de ce rassemblement, il leur a donné des instructions claires sur ce qu’il fallait faire. Ensuite, il a observé ce qu’il leur avait dit de faire.
    Hank Johnson

    à franceinfo

    La Chambre des représentants a lancé une procédure de destitution à son encontre il y a un an, mais le Sénat l’a acquitté. Le président s’est alors senti autorisé à faire ce qu’il souhaitait. Et tout ce qui a mené aux événements de mercredi a été consenti et permis par les complices de Donald Trump, au sein de la Chambre des représentants et du Sénat, mais également au sein de l’exécutif. Ces personnes ont promis de soutenir un seul homme, alors qu’elles avaient prêté serment pour protéger et défendre la Constitution des Etats-Unis. Elles ont échoué dans cette promesse et doivent faire amende honorable.

    Il faut aussi noter que Donald Trump n’a été élu que grâce au système archaïque du collège électoral. Il a perdu le vote populaire avec un écart de deux millions de voix. Le collège électoral est un vestige du passé raciste de l’Amérique, où des hommes blancs mettaient en place ce type d’institutions pour maintenir leur contrôle sur le peuple. Mais cette fois-ci, en 2020, le collège électoral a bien fonctionné, car il a reflété la volonté de la majorité.

    Mercredi dernier, ce sont ces mêmes hommes blancs qui ont attaqué le collège électoral pour maintenir leurs privilèges.

    Il faut s’assurer que les personnes qui sont derrière ces violences, derrière cette insurrection soient tenues pour responsables et paient pour ce qu’elles ont provoqué.

    Pourquoi est-ce important pour vous de lancer cette nouvelle procédure de destitution à l’encontre de Donald Trump ? N’est-il pas trop tard pour cela ?

    Il faut le faire pour l’Histoire. Les événements de cette semaine doivent être consignés, et il faut consigner que le Congrès a agi pour y répondre, et ce, de la manière la plus sérieuse possible. Le recours de la Chambre des représentants est celui de la destitution.

    Certes, Donald Trump n’a plus que quelques jours de mandat. Mais l’Histoire se souviendra de lui comme du premier président à avoir fait l’objet non pas d’une, mais de deux procédures de destitution.

  • VIDEO. « Avoir une fille ne rend pas un homme convenable » : aux Etats-Unis, la jeune star démocrate Alexandria Ocasio-Cortez recadre un élu républicain
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/video-avoir-une-fille-ne-rend-pas-un-homme-convenable-aux-etats-unis-la

    « Avoir une fille ne rend pas un homme convenable » : aux Etats-Unis, la jeune star démocrate Alexandria Ocasio-Cortez recadre un élu républicain

    L’élu de la Chambre des représentants Ted Yoho l’avait insultée avec le terme « fucking bitch », selon un journaliste témoin de la scène.

    https://twitter.com/brutofficiel/status/1286385964932358145

  • Mark Zuckerberg désavoué par des salariés de Facebook après avoir refusé de signaler des messages polémiques de Donald Trump
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/le-fondateur-de-facebook-mark-zuckerberg-desavoue-par-des-salaries-apre

    Son concurrent Twitter a signalé ou masqué plusieurs messages dans lesquels le président américain partageait de fausses informations ou tenait des propos violents. Le clash entre Twitter et Donald Trump autour de la diffusion de fausses informations éclabousse Facebook. Depuis qu’il a refusé de sanctionner des propos polémiques du président américain fin mai, comme l’a fait Twitter, le patron de Facebook, Mark Zuckerberg, est désavoué publiquement par des employés – un phénomène rare dans la Silicon (...)

    #harcèlement #censure #modération #élections #racisme #manipulation #Twitter #Facebook

  • Mort de George Floyd : à Minneapolis, le caractère multiracial des émeutes ébranle les certitudes des autorités, Laurent Borredon
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/05/31/mort-de-george-floyd-a-minneapolis-le-caractere-multiracial-des-emeutes-ebra

    Des responsables de la communauté noire à la Maison Blanche, tout le monde a voulu voir, samedi, la main des militants « antifas » derrière les destructions. La réalité est bien plus complexe.

    « C’est notre ville » , explique, tout simplement, l’un des volontaires. Samedi 30 mai, Minneapolis (Minnesota) est à peine réveillée d’une nuit d’émeutes, qu’une nuée d’habitants équipés de pelles et de balais est déjà à l’œuvre pour nettoyer les décombres fumants, tout juste éteints par les pompiers à l’aube.

    A Midtown, sur Lake Street, et tout particulièrement à l’intersection avec Chicago Avenue, les stigmates sont sévères. Cinq jours après la mort de George Floyd – un Afro-Américain – lors de son interpellation par un policier blanc, Derek Chauvin, à South Minneapolis, et quelques heures seulement après l’annonce de l’inculpation de ce dernier pour meurtre, les destructions n’ont pas connu de répit.

    En l’absence de la police et de la Garde nationale, occupées, à l’est de la ville, à sécuriser les ruines du commissariat du troisième district, incendié la veille, et, à l’ouest, à bloquer l’accès au poste du cinquième district, encore debout, les casseurs ont eu toute la nuit pour passer leur rage sur les commerces de la rue, qui ont brûlé jusqu’aux dernières heures de la nuit. Ce n’est que vers 5 heures que les pompiers, accompagnés de membres de la Garde nationale, ont fait leur apparition. Les bâtiments ne sont déjà plus qu’un souvenir.

    Qui est le responsable de ce désastre ? Avec une belle unanimité, tout le monde a désigné les « antifas » , militants d’extrême gauche. Des groupes de casseurs qui seraient venus d’autres Etats. Un épouvantail bien commode.

    Emballement

    Pour les représentants traditionnels des Afro-Américains – l’un d’eux, lors d’une conférence de presse avec le gouverneur de l’Etat, a clairement pointé du doigt « les Blancs » –, cela permet de détourner l’attention de leur communauté, mais aussi de leur propre décalage avec une jeunesse en colère qui ne veut plus se satisfaire de prières et de citations de Martin Luther King. Les autorités locales, elles, diluent la responsabilité de leur échec patent et tentent de mettre un coin dans une mobilisation dont elles ne comprennent pas les ressorts. Quant au président Donald Trump, lui, qui a affirmé sans preuve que « 80 % des émeutiers venaient de l’extérieur de l’Etat » , il reste dans son registre habituel.

    L’emballement a atteint les chaînes d’information en continu, samedi. On a ainsi vu apparaître sur MSNBC un retraité de l’antiterrorisme expliquer doctement, confiné dans son bureau à des centaines de kilomètres du Minnesota, que de nombreux manifestants portaient des « signes distinctifs » des antifas. Et un bruit s’est même répandu comme une traînée de poudre dans la ville traumatisée : ce serait en fait des militants d’extrême droite qui seraient venus jeter de l’huile sur un feu déjà bien vif.

    En fin de journée, la réalité a rattrapé le fantasme. Le maire de Saint Paul, la ville sœur de Minneapolis, affirmait que « 100 % » des personnes arrêtées venaient de l’extérieur ? Elles n’étaient en fait que 4 sur 18, ont prouvé les registres de la prison du comté. L’édile a dû reconnaître, en fin de journée, son erreur. Au total, 83 % des interpellés vendredi dans l’agglomération venaient de l’Etat – l’exact inverse du chiffre cité par Donald Trump – et 56 % de Minneapolis-Saint Paul.

    A tous les niveaux, les officiels semblent avoir des difficultés à appréhender la réalité d’une rébellion multiraciale, qui rassemble la jeunesse afro-américaine, les immigrants d’origine somalienne, les Latinos et enfin les habitants, majoritairement blancs, des banlieues résidentielles. Entre le chômage et la fermeture des universités liés au confinement dû à l’épidémie de coronavirus, tous sont disponibles, simultanément, de manière inédite. Dans l’Etat voisin du Michigan, à Detroit, pas moins des deux tiers des personnes interpellées viennent ainsi des « suburbs ».

    Merci « d’être avec nous aujourd’hui »

    Cette réalité, samedi après-midi, les participants à la manifestation pacifique devant le commissariat du cinquième district n’avaient pas de problèmes à l’accepter. La majorité de l’assistance est blanche, et une intervenante n’hésite pas à remercier ces « alliés blancs » dans la lutte contre les violences policières subies par les minorités aux Etats-Unis.

    Elle balaye d’une phrase les condamnations des destructions de la nuit : « Je m’en fiche de Target [grand magasin incendié jeudi], de Wells Fargo [une banque dont les ruines fument encore derrière l’assemblée d’un petit millier de personnes]. Parce que vous savez qui n’ira jamais chez Target, chez Wells Fargo ? » « George Floyd », crie, de concert, la foule.

    Quelques minutes plus tard, une autre jeune femme noire issue du quartier remercie les mêmes « d’être avec nous aujourd’hui » et les exhorte à éduquer leurs enfants : « Vos enfants sont les policiers, les procureurs, les juges de demain. Ayez cette conversation [sur les discriminations raciales] à la table du dîner ce soir. » Face à elle, les manifestants opinent.

    Ce que les autorités ont bien compris, néanmoins, c’est l’échec de leur stratégie de maintien de l’ordre. Samedi soir, dès la tombée du couvre-feu, la police de Minneapolis, assistée de la police d’Etat, a dispersé violemment un groupe de manifestants qui quittait, pourtant, les lieux de la manifestation de l’après-midi. A la surprise générale, vu sa passivité des jours précédents. De New York à Los Angeles, en passant par Minneapolis, les autorités ont décidé, samedi, d’éteindre l’incendie à coups de matraques et de gaz lacrymogènes.

    #George_Floyd #Black_lives_matter #émeutes #riots

  • #Etats-Unis : ce que l’on sait de Derek Chauvin, le policier mis en examen après la mort de George Floyd
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/mort-de-george-floyd/etats-unis-ce-que-l-on-sait-de-derek-chauvin-le-policier-mis-en-examen-

    L’acte d’accusation cite également les résultats préliminaires de l’autopsie de George Floyd, qui conclut que sa mort est "probablement" le résultat d’"une combinaison" de facteurs, dont le fait qu’il ait été retenu par la police, mais aussi ses "pathologies sous-jacentes" (le document affirme qu’il souffrait d’hypertension et d’une maladie des artères coronaires) et la "potentielle" présence de stupéfiants dans son organisme. Le médecin légiste affirme qu’aucune constatation physique ne soutient l’hypothèse d’une mort par étranglement ou asphyxie traumatique.

    Il a été licencié puis arrêté

    Mardi, le chef de la police de Minneapolis avait annoncé le licenciement des quatre policiers présents lors de la mort de George Floyd. Leur identité n’avait alors pas encore été révélée. Les autorités locales et fédérales ont ouvert des enquêtes.

    #racisme #criminel #crimes

    • Ce classique pour les noirs : ils sont vivant jusqu’à ce qu’ils croisent un policier, mais ce n’est pas la police qui les a tués :

      mais aussi ses « pathologies sous-jacentes » (le document affirme qu’il souffrait d’hypertension et d’une maladie des artères coronaires) et la « potentielle » présence de stupéfiants dans son organisme.

      Accessoirement, c’est beau comme du J.-D. Michel :
      https://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2020/03/18/covid-19-fin-de-partie-305096.html

      Il faut oser le dire : ce n’est pas le virus qui tue, ce sont les pathologies chroniques qui rendent une infection au SARS-CoV-2 potentiellement fatale à certains patients déjà lourdement touchés par ces maladies de société, alors qu’il est il est bénin pour les personnes en bonne santé.

    • La notion d’« immunité qualifiée ». Décentralisation, difficultés à poursuivre les agents en justice, héritage culturel… Selon le chercheur Jesse Jannetta, les raisons qui ont mené à la mort de George Floyd lors de son interpellation sont multiples, Stéphanie Le Bars
      https://www.lemonde.fr/international/article/2020/05/31/aux-etats-unis-la-police-est-a-l-aise-avec-l-usage-de-la-force_6041325_3210.

      Jesse Jannetta est chercheur, spécialiste des questions de justice et de police pour le think tank Urban Institute de Washington, DC. Il a participé à l’évaluation de l’initiative nationale lancée à partir de 2015 dans six villes américaines pour améliorer les relations entre les forces de l’ordre et la population. Minneapolis (Minnesota), où la mort de George Floyd à la suite d’une arrestation violente suscite depuis plusieurs jours des protestations à travers le pays, en faisait partie.

      L’arrestation puis la mort de George Floyd, un Afro-Américain plaqué au sol par un policier blanc de Minneapolis, qui a appuyé durant de longues minutes sur son cou avec son genou sous le regard de ses collègues, a relancé le débat sur les violences policières aux Etats-Unis. Comment expliquez-vous ce type de comportements de la part de policiers ?

      Les raisons sont complexes, mais il faut relever en premier lieu la latitude des policiers à user de la force, d’un point de vue juridique, avec notamment la notion d’ « immunité qualifiée » [qui empêche les officiers de police d’être poursuivis pour des actions discrétionnaires dans l’exercice de leurs fonctions] . On a vu dans de nombreux cas la difficulté de la justice à poursuivre des officiers de police qui avaient tué des citoyens, même lorsque les preuves de leurs comportements inappropriés étaient évidentes. Les conventions collectives sont aussi la plupart du temps protectrices et ne facilitent pas les procédures pour que les policiers soient tenus responsables de leurs actes. Selon les termes de ces contrats, il arrive ainsi que des fonctionnaires suspendus ou licenciés soient réintégrés.

      Par ailleurs, l’organisation des forces de l’ordre est complètement décentralisée aux Etats-Unis et il existe des milliers d’agences avec des règles différentes. Les standards peuvent donc varier d’une ville à l’autre car la police est en grande partie organisée et gérée par les autorités locales élues. En outre, faute d’un fichier national, un policier renvoyé d’un service de police pour fautes peut être réembauché dans un autre département.

      La formation des officiers de police est-elle en cause dans l’utilisation de la force de manière disproportionnée ?

      C’est un aspect du problème, mais ce n’est pas le seul. Dans le cas de Minneapolis, par exemple, le sujet n’est pas la formation de ce policier : ce qu’il a fait [mettre le genou sur la nuque d’un homme ne présentant pas de danger immédiat] ne répond à aucune règle et rien ne lui permettait de faire ce geste [Si ce n’est que cette technique d’immobilisation est enseigné aux policiers, pratiquée, Bien que l’on puisse douter que le record d’obstination de 9 minutes soit fréquent, ndc] . Il s’agit davantage d’un problème culturel : que les policiers comprennent ce que doit être leur travail, qu’ils soient conscients qu’ils doivent répondre de leurs actes et que les conséquences peuvent être graves [le policier en question a été inculpé pour meurtre] . Le fait que ses trois collègues présents n’aient pas réagi démontre aussi un échec dans la compréhension de ce qui est permis et de ce qui ne l’est pas. Et montre que la police aux Etats-Unis est à l’aise avec l’usage de la force. C’est cette culture qu’il faut changer, mais il s’agit d’une tâche de longue haleine.

      Il faut aussi avoir en tête une spécificité du contexte américain : le fait que le pays soit lourdement armé affecte le comportement des policiers. Face à des citoyens potentiellement armés, le policier veille à sa propre sécurité. Et, s’il est vrai que certaines des personnes tuées par la police ne sont pas armées, beaucoup le sont.

      En 2019, quelque mille personnes ont été tuées par la police, parmi lesquelles la part d’Afro-Américains est disproportionnée (23 %, alors que cette communauté représente 12 % de la population totale, selon un décompte du « Washington Post »). Pourquoi ce déséquilibre persistant ?

      La police américaine s’est développée dans un contexte historique compliqué et racialisé. Les services de police trouvent une partie de leurs origines dans la #chasse_aux_esclaves et la mise en application des lois sur la #ségrégation_raciale, notamment dans les Etats du Sud, mais aussi ailleurs dans le pays. Les biais que l’on constate aujourd’hui par rapport à la population noire viennent en partie de cette longue histoire et du fait que les policiers, comme le reste de la population, ont tendance à percevoir les hommes noirs plus menaçants que n’importe qui d’autre.

      Le travail qui a été fait à Minneapolis et dans cinq autres villes pour aborder ce problème et tenter de rebâtir la confiance entre la police et les communautés afro-américaines a permis quelques améliorations, mais elles sont insuffisantes. Elles demandent beaucoup de temps et d’énergie ; on constate aujourd’hui qu’elles n’ont pas empêché des comportements comme ceux qui ont entraîné la mort de George Floyd. Or, dans le cadre de ce programme, tous les policiers de la ville avaient suivi trois jours de formation au cours desquels avaient été abordés les biais raciaux implicites, l’histoire…

      Comment expliquez-vous la flambée de protestation à travers le pays, à la suite de ce nouveau drame ?

      Après chaque drame de ce type, on se rend compte que, si les cas précis sont différents, les problèmes sous-jacents sont les mêmes. Et les gens dans les autres villes se disent : « Ça pourrait être nous, cela pourrait se produire chez nous. » Il faut donc continuer à chercher les moyens pour que ces événements arrivent de moins en moins souvent.

      #immunité_qualifiée #impunité_pollicière

  • Donald Trump déclare l’état d’urgence, les réserves de pétrole américaines vont êtres remplies à leur maximum
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/presidentielle/donald-trump/donald-trump-declare-l-etat-d-urgence-les-reserves-de-petrole-americain

    Les réserves stratégiques de pétrole des Etats-Unis vont être portées à leur maximum, a ajouté le président américain lors de cette conférence de presse. Il a affirmé avoir demandé au secrétaire à l’Energie « d’acheter à très bon prix de grandes quantités de pétrole brut pour le stockage aux Etats-Unis ». Une telle action devrait théoriquement avoir pour effet de faire monter les prix sur le marché du pétrole.

    Incidemment, au milieu de l’état d’urgence pour le coronavirus, on te dit que la montée des prix du pétrole est un truc important pour les américains. Sans t’expliquer pourquoi.