The Big Shave (1967), de Martin Scorsese

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  • Moment de grande solitude devant le rayon rasoirs et lames de rasoirs du supermarché…

    (1) Tu peux acheter (ce que j’ai fait – connement – la semaine dernière) des recharges de lames « génériques », compatibles Gillette G2, et Wilkinson Pivot (de mémoire). C’est pas cher, c’est pratique : tu as 10 lames pour la moitié du prix de 3 lames d’un modèle à la mode. Sauf que dans le même rayon, il est impossible de trouver un rasoir compatible. Ça, du Gillette et du Wilkinson, y’en a des caisses et, ne regardant pas le journal de 20h, je n’ai rigoureusement aucune idée de pourquoi l’un plutôt que l’autre, mais ce qui est désormais certain : il n’y a aucun manche de rasoir pour aller avec les lames pas chères. Même dans la marque générique du supermarché, ils n’ont pas de manche qui va avec leurs lames génériques de même marque… (J’ai essayé l’autre supermarché du coin, même topo.)

    (2) Alors faut choisir autre chose. Sauf que bon, dans ma jeunesse j’ai assez bien appris que « la première lame tire le poil, et la seconde le coupe avant qu’il ne se rétracte ». Mais alors les quatre autres lames du rasoir à 6 lames, elles servent à quoi ? Je n’ai pas encore réussi à trouver l’explication de pourquoi 3, 4, 5 ou 6 lames. C’est quoi, le critère, pour choisir un rasoir ? Le prix ? (Je crois que c’est le prix.)

    C’est pas bien difficile de trouver plein de gens capables de t’expliquer longuement pourquoi Android 8 est mieux qu’Android 7, mais alors pour me dire pourquoi 6 lames c’est mieux que 2, hein, y’a plus personne. (Tu t’en fous, hein, c’est ça !?!?)

    (3) Il y avait une grosse offre sur les rasoirs jetables féminins (2 euros les quatre). Moi ça va, j’aime le rose, et il y a 4 lames – ce qui me semble un bon compromis. Mais est-ce qu’on peut se raser le menton avec, ou bien est-ce que c’est une qualité de poil très différente des poils du cul, et donc il faut un modèle pas rose ? Si le rasoir est défectueux et que je m’égorge avec, est-ce que ma famille pourra poursuivre le fabricant, ou bien est-ce qu’ils diront qu’évidemment c’était pas fait pour la gorge ?

    Je comprends pas que les emballages ne soient pas plus explicatifs sur toutes ces questions (fondamentales si tu veux mon avis).

    • la dernière fois que je me suis hasardé à essayer des lames génériques pour ce type de rasoirs, j’ai dû percer avec une aiguille chauffée chaque lame pour qu’elle s’adapte aux pivots d’un des trois rasoirs échoués chez moi (évidemment, ils ne figuraient visiblement pas au générique de ces lames). Depuis (ça fait 20 ans), je suis passé aux moins chères et aux plus efficaces de toutes : la bonne vieille lame solo, dite « bleue », l’étape juste après le coupe-chou. Elles sont belles, l’encoche ponctuée de ses étranges variations géométriques, sa souplesse entre les doigts, sa finesse palpable, c’est tout un imaginaire du rasage qui se remet en place chaque matin. C’est LA lame de rasoir, la seule possible. Un blaireau, un savon à barbe cheap ou un savon de marseille quand y’a pas. Ces petites rotations sous l’eau chaude qui font mousser le bol, c’est épiphanique.

    • cette scène aussi mythique que douteuse a été prise au sérieux par d’innocents débutants dans leur cuisine, qui s’imaginaient réellement qu’on ne pouvait émincer d’ail aussi fin qu’avec la bonne vieille Gillette Blue. Il a fallu dessiller ces gaillards avec un couteau et cette nouvelle décevante : c’est le cuisinier qui fait l’émincé, pas le matériel (air connu). D’où diable Scorsese tenait-il cette foutue anecdote ?

    • Non non, je connais le Big Shave . Mais éplucher un type, c’est pas du tout pareil qu’émincer de l’ail ! La lame est trop souple pour obtenir un profil assuré et régulier : et non seulement il est plus qu’hasardeux d’avoir la même épaisseur sytématique en haut et en bas de la lamelle, mais la souplesse interdit une bonne prise en main (pour l’émincé, il est faux de croire qu’il faut de petits couteaux : plus la lame est haute, grande, plus le geste est sûr, rapide, et moins on risque de s’entailler les doigts). L’épaisseur de la lame ne fait pas obstacle à la finesse de la coupe.

    • http://lagueuleouverte.info/Tribulations-d-un-chariot-4-170

      Foutu matos

      Je déteste les rasoirs. Ils brûlent la peau et j’ai depuis longtemps abandonné cette torture quotidienne. De temps en temps, un bon coup de tondeuse fait illusion. Ce matin donc, je saisis ma tondeuse pour débroussailler et, comble de malchance, le moteur décline en quelques secondes. L’outil ne tient plus la charge. Pour couronner le tout, cette rutilante tondeuse ne fonctionne pas lorsqu’elle est branchée sur le secteur : c’est fromage ou dessert, charge ou coupe de barbe.

      Je prends le parti d’ouvrir la coque de la tondeuse et de voir quel type de batterie s’y niche. L’idée semble bonne. C’est sans compter sur l’ingéniosité du fabriquant qui n’a pas utilisé de vis. Même pas ces vis improbables faites pour enquiquiner le quidam : rien du tout, nichts, nada, niente, nothing. Emboîtée, sertie la bête. Mon tournevis s’enfonce pour tenter d’ouvrir le ventre et… crac ! Enfin ouverte en des morceaux pas très nets, mais je peux accéder dans l’antre mécanique. Et paf, une chose compliquée s’accompagnant d’une autre qui l’est tout autant, la batterie est soudée. Avant de traverser la ville pour emprunter du matériel, j’essaie de remonter la carcasse. Re-paf, la mécanique n’est plus correctement maintenue, si bien que la faible charge produit désormais un grincement arthritique plus inquiétant qu’esthétique. Ces foutus ingénieurs ont tout prévu. Mon démontage sauvage aura eu raison de la #maudite_tondeuse. Direction, le recyclage.

      Je suis chagriné. Non que mon budget ne me permette pas d’en acheter une nouvelle, mais de ne pouvoir remplacer un élément, c’est rageant. Imaginez devoir changer votre voiture chaque fois que la batterie est morte. Ça ferait désordre non ? Alors, sous prétexte que la chose est bon marché, elle devient jetable. Pire, tout est fait pour la rendre irréparable. Sûr qu’on préfère vendre encore plutôt que de fournir des pièces détachées. Tout est jetable. L’homme est le seul animal au monde à se servir de son intelligence à ses dépens.

    • Et pour tous ceux qui ont du temps : la recette du savon à barbe à l’ancienne !


      – 100 g de savon d’Alep ou de restes de savons
      – 100 ml d’huile d’argousier
      – 3 gouttes d’HE désinfectante (ici lavandin)
      – 3 gouttes d’HE parfumeuse (ici eucalyptus + vétyver, 3 gouttes de chaque)
      https://cuivreetcuminpetitefa.wordpress.com/2011/08/28/savon-a-barbe-a-lancienne
      #zero_déchets

    • Alors ça y est, cet après-midi je suis passé chez un barbier du centre-ville, et j’ai acheté un magnifique rasoir de sûreté R41 de Mühle.

      L’objet est très beau, le poids est vraiment agréable et, bon dieu de bon dieu, qu’est-ce que ça coupe bien. J’avais une barbe de cinq jours, et tout est parti sans que j’ai même besoin de la raccourcir à la tondeuse.

      Ma petite, qui déteste me faire des bisous parce que je pique, est aux anges. Ça fait longtemps que j’ai pas été aussi glabre…

      Par contre, je viens de le googler, et ça fait un peu peur…
      https://groomingessentialsblog.com/muhle-r41-review
      C’est « le rasoir allemand le plus agressif du marché », « on ne l’appelle pas “la bête” pour rien », « il est beaucoup trop agressif pour un débutant ».

      Aïe donc.