• Mon inconscient
    Serait-il en grève
    Un matin sur deux ?

    Mon inconscient
    Serait-il
    Suspicieux ?

    Mon inconscient
    Flaire-t-il chez moi
    Le plagiaire éhonté ?

    Un café et ses trois tartines
    Mon prochain grille-pain
    Aura trois fentes

    http://desordre.net/bloc/ursula/2014/sons/bowie.mp3

    Un peu de Lester Bowie
    Un petit tour sur seenthis
    Et hop au travail !

    Dans Frôlé par un V1
    J’ai le sentiment de fluidité
    Quand soudain, une digression possible

    La liste des auteurs
    Dont je ne connais pas du tout
    Le visage, et pourtant

    Frôlé par un V1
    Je me demande si ce n’est pas
    Ma tentative d’approcher l’invisible

    Décrire l’invisible
    L’immensément grand
    Ce qui existe sans exister, la vie

    De temps en temps
    La guitare électrique donne un répit
    Au jeune auteur en manque d’inspiration

    Tentative infructueuse
    De s’y remettre
    Sortir aller flâner

    Chez un bouquiniste
    Chance insigne
    Une monographie de Velázquez

    A Beaubourg en quête d’un renseignement
    L’exposition de photogrammes
    De Klein, Ifert, Zamecznik

    On peut étudier la photographie
    Et découvrir à 53 ans le travail de Gérard Ifert
    Et le replonger dans l’oubli en sortant de l’expo

    On peut étudier le graphisme
    Et comprendre à 53 ans que Wojciech Zamecznik
    Travaillait son graphisme en photographie !

    On peut connaître le travail de William Klein
    Et avoir, à 53 ans, encore des occasions
    De s’émerveiller de sa prétention

    Et je finis par rejoindre
    La Maison de la Poésie
    Soirée du souvenir pour Phil

    Sébastien en chef d’orchestre
    À l’immense justesse
    Fil du rasoir, les émotions jamais loin

    Assis entre Sereine et Jean Richard
    Je me laisse aller en confiance
    Aux larmes quand elles viennent

    Ma cassette fait (un peu) rire
    C’est déjà ça. Je n’aurais pas voulu
    Que tout soit pleurs à propos de Phil

    La très grande réussite de cette soirée
    Rendre l’absence de Phil impossible
    Jusqu’à l’absurde. Dans tes dents la mort !

    Au foyer, vidés de nos émotions
    Nous buvons un verre
    Nos verres s’entrechoquent sans cesse : à Phil !

    Je croise Lucie
    « J’ai tellement aimé ton poème »
    Sa modestie, elle paraît surprise

    Le restaurant corse
    N’a pas de table assez grande
    Pour tous nous accueillir

    Tête à tête avec Fred
    Depuis le temps
    Et la conversation reprend

    On parle de Godard
    Avec Sébastien
    On a vaincu rien moins que la mort

    Je raccompagne
    J. et Tanya
    Rires et rire encore

    La Mort, mets-toi ça dans la caboche
    Tu ne nous as pas pris Phil
    Il nous suffit de dire son nom et il est là

    #mon_oiseau_bleu