• Les étudiants de santé devront faire un service sanitaire dans les écoles, Camille Stromboni, Le Monde
    http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/02/26/un-service-sanitaire-obligatoire-pour-les-etudiants-de-sante_5262713_4401467

    Dès la rentrée 2018, les futurs praticiens mèneront des actions de prévention, notamment sur l’alcool ou le tabac, dans les établissements scolaires.

    Alcool, tabac, cannabis, activités sexuelles à risque… Les étudiants en santé vont devoir explorer de plus près des thématiques inhabituelles durant leur cursus. La ministre de la santé, Agnès Buzyn, et son homologue de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal, l’ont annoncé lors d’un déplacement à l’université d’Angers, lundi 26 février : dès la rentrée 2018, quelque 47 000 jeunes inscrits dans les filières de médecine, pharmacie, odontologie, maïeutique, ainsi qu’en études de soins infirmiers et de masseur-kinésithérapeute, devront effectuer un « service sanitaire » obligatoire.

    Il s’agira pour ces étudiants de franchir la porte des collèges, des lycées, ou encore des universités, pour mener des actions de prévention, avec quatre thématiques privilégiées : l’alimentation, l’activité physique, les addictions et la santé sexuelle et affective.

    Les modalités de mise en œuvre de cette mesure, qui figure parmi les engagements de campagne d’Emmanuel Macron, ont fait l’objet d’un rapport du professeur de médecine Loïc Vaillant, (...).

    #santé #prévention #travail_gratuit

  • Actifs ou étudiants, les jeunes cohabitent plus longtemps avec leurs parents, Soazig Le Nevé, Le Monde
    http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/02/14/actifs-ou-etudiants-les-jeunes-cohabitent-plus-longtemps-avec-leurs-parents_

    Près d’un jeune adulte de 18 à 29 ans sur deux habite chez ses parents tout ou partie de l’année, selon l’Insee. Une tendance qui ne concerne pas seulement les étudiants.

    Depuis 2000, la part des 18-29 ans habitant chez leurs parents augmente à nouveau : en 2013, près d’un jeune adulte de 18 à 29 ans sur deux (46 %) est dans ce cas de figure, signale une note de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee), parue le 31 janvier.

    Cette hausse de 1,4 point depuis les années 2000 résulte principalement d’un « effet de structure » lié à l’accroissement de la part des #chômeurs (+ 3,7 points, notamment après la crise de 2008) et des #étudiants (+ 3,1 points) chez les jeunes adultes. Précédemment, le taux de cohabitation des jeunes adultes de 18 à 29 ans avait aussi connu un soubresaut, entre 1984 et 1996, du fait de l’accès massif d’une génération à l’enseignement supérieur. Mais « au cours de cette période, la hausse de la cohabitation a, cependant, été freinée, à partir du début des années 1990, par l’extension des aides personnelles au #logement qui ont facilité la décohabitation des étudiants », précise l’auteur de l’étude, Erwan Pouliquen.

    Parmi ceux qui habitent avec leurs parents, les plus jeunes sont majoritairement étudiants, tandis que les 25-29 ans sont majoritairement actifs. Ces cohabitants sont plus souvent #ouvriers et moins fréquemment cadres ou professions intermédiaires que les adultes actifs du même âge qui occupent un logement indépendant. « Plus du quart des jeunes adultes de 25 à 29 ans qui vivent chez leurs parents sont au chômage », souligne l’Insee. Ils reçoivent ainsi une aide en nature de leurs parents.

    L’aide financière, parfois, des parents

    L’autonomie résidentielle peut s’acquérir de façon progressive : 15 % des 18-24 ans qui habitent chez leurs parents résident aussi en partie ailleurs. Une autonomie relative, qui est souvent associée à une aide financière régulière des parents, surtout pour les plus jeunes. Le soutien financier des parents diminue vite avec l’âge : 68,6 % des 18-19 ans vivant en logement indépendant reçoivent une aide régulière, contre 9,7 % des 24-25 ans et 3,4 % des 28-29 ans.

    Parmi les 25-29 ans, un jeune sur cinq est parti puis revenu, et un sur quatre après 30 ans. A tous les âges, les raisons invoquées pour expliquer ce retour sont fréquemment associées à des accidents de la vie, comme la perte d’un emploi ou une rupture conjugale. Sont aussi évoqués, pour les plus âgés, la nécessité de revenir s’occuper d’un parent ou encore le fait d’avoir soi-même des problèmes de santé, décrit l’étude.

    « Les velléités de départ diminuent avec l’âge », note Erwan Pouliquen. Par réalisme financier, mais aussi à cause de contraintes supplémentaires, telles que leur propre état de santé ou celui de leurs parents. Ainsi, même s’ils avaient les moyens financiers pour partir, près des trois cinquièmes des #jeunes qui cohabitent resteraient chez leurs parents.