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  • Démantèlement d’un réseau de téléphonie cryptée, utilisé par des organisations criminelles
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/07/02/demantelement-d-un-reseau-de-telephonie-cryptee-utilise-par-des-organisation

    EncroChat promettait un anonymat « parfait » à ses utilisateurs liés au crime organisé.

    [...] Non déclarée en France, cette solution de communication chiffrée était notamment mise en œuvre depuis des serveurs installés dans l’Hexagone, au profit d’une clientèle mondiale. Les appareils étaient vendus environ 1 000 euros, avec des abonnements offrant une couverture mondiale et une assistance technique 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, pour un coût de 1 500 euros pour six mois.
    EncroChat promettait un anonymat « parfait » à ses utilisateurs et des conditions d’acquisition intraçables, n’associant ni terminal mobile ni carte SIM à leurs comptes clients. Les téléphones – de type Blackberry ou Android – étaient entièrement « modifiés », la société retirant généralement les micros, caméras, systèmes GPS et ports USB. Ils étaient équipés d’un logiciel de messagerie instantanée cryptée, couplé à une infrastructure sécurisée. Selon les autorités, « de 90 à 100 % » des clients d’EncroChat sont liés au crime organisé. Quelque 50 000 de ces téléphones étaient en circulation en 2020.
    L’enquête conjointe franco-néerlandaise, sous l’égide d’Eurojust, saisie en 2019 par la France et avec le soutien d’Europol, l’agence européenne de police criminelle, a permis ces derniers mois d’intercepter et de déchiffrer en temps réel, à leur insu, « plus de 100 millions de messages » échangés par l’intermédiaire d’EncroChat entre criminels à travers le monde.
    Dès 2017, l’utilisation de ces téléphones cryptés par des criminels a été détectée en France lors d’opérations conduites contre le crime organisé par l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, qui a travaillé depuis sur le fonctionnement de ces communications chiffrées.
    L’enquête a été menée à partir de 2018 par le parquet de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Lille, en raison de la localisation de serveurs assurant le fonctionnement d’EncroChat sur le territoire de son ressort. Une information judiciaire a été ouverte le 28 mai.
    Cette intrusion d’envergure a pris fin le 13 juin, lorsque le réseau s’est rendu compte, d’après un message « d’alerte » adressé à tous ses clients, qu’il avait été « infiltré illégalement » par des « entités gouvernementales » ; il leur a alors conseillé de se débarrasser « immédiatement » de leur téléphone. Mais c’était « trop tard pour eux », car « nous avions déjà eu accès à des millions de messages », s’est félicité M. Kraag.

    • Piratage d’EncroChat : les recours se multiplient contre la justice française
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/03/10/piratage-d-encrochat-les-recours-se-multiplient-contre-la-justice-francaise_

      Des requêtes en nullité dénoncent l’illégalité de la collecte massive de données issues de la messagerie cryptée.

      La justice française aurait-elle péché par précipitation dans l’une des plus importantes affaires de crime organisé de son histoire ? Connue sous le nom d’EncroChat, une messagerie cryptée réputée inviolable, piratée par les gendarmes français, elle a permis jusqu’en juin 2020 à vingt polices européennes de suivre, en direct, les activités occultes du narcotrafic, des marchands d’armes, des réseaux de blanchiment d’argent sale ou de traite d’êtres humains. Mais huit mois après avoir crié victoire, la justice voit se multiplier des requêtes en nullité qui dénoncent l’illégalité des moyens employés. Et la députée européenne Cornelia Ernst a même demandé, fin décembre, des comptes au Parlement sur cette collecte massive de données.

      Tout débute le 7 décembre 2018 avec l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Lille à la demande des gendarmes, qui veulent percer le mystère de cette messagerie cryptée qu’ils trouvent souvent dans les mains des malfaiteurs. Les experts du Centre de lutte contre les criminalités de Pontoise localisent, à Roubaix (Nord), le serveur de la messagerie enregistrée au nom d’Eric Miguel de la société Virtue Imports, domicilié à Vancouver, au Canada, et finissent par arriver à briser le secret de ce réseau payant qui promettait à ses 70 000 clients dans le monde « une sécurité absolue ».

      Intégralité des flux détournée

      La surveillance va s’arrêter dans la nuit du 12 au 13 juin 2020 lorsque EncroChat diffuse un message d’alerte sur « une saisie illégale » de la part « d’entités gouvernementales » des données de ses clients. Depuis, les réseaux tombent dans toute l’Europe. C’est aussi le début de dizaines de procédures judiciaires, en France, selon le lieu de résidence des suspects. Les avocats français découvrent, disent-ils, le fossé abyssal entre le droit et la puissance de la technologie. D’après eux, l’euphorie d’avoir pu casser le cryptage des communications du crime organisé international aurait fait perdre le sens commun à l’institution judiciaire.

      Les premières requêtes en nullité déposées en France, les 27 février et le 4 mars, devant la cour d’appel de Nancy, soulignent « l’illégalité et la dangerosité » de cette procédure. Selon Mes Robin Binsard et Guillaume Martine, auteur de l’un des recours, « c’est par le biais d’une introduction frauduleuse dans un système de traitement automatisé de données que les enquêteurs ont obtenu le contenu des messages ». D’après eux, si la loi autorise la collecte de données par des réquisitions classiques aux opérateurs ou l’utilisation d’« IMSI-catcher », des bornes relais portatives qui interceptent les communications, elle interdit le détournement de 100 % du flux transitant par un serveur.

      Or, c’est bien ce moyen qui a été employé par les enquêteurs français pour capter le trafic d’EncroChat. Les gendarmes n’ont pas visé les communications de suspects, ils ont détourné l’intégralité du flux grâce à de fausses mises à jour, ce qui a permis non seulement d’intercepter près de 70 millions de données venant des téléphones, mais aussi de collecter celles provenant des serveurs de l’infrastructure EncroChat. Il a fallu des mois de recherche pour y parvenir, avec l’aide de la direction technique de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), dont dépend le service technique national de captation judiciaire (SNTJC).

      « Les enquêteurs reconnaissent eux-mêmes avoir procédé à une captation massive et indiscriminée de données informatiques, à tel point que seulement 0,7 % de tous les téléphones touchés semblent être utilisés à des fins illicites », assurent les deux avocats. Pour la seule partie française de l’enquête, seulement 63 % des téléphones seraient rattachables à des faits délictuels ou criminels. La gendarmerie a même émis un avis public « aux utilisateurs de bonne foi qui souhaiteraient obtenir l’effacement de leurs données personnelles de la procédure judiciaire » pour qu’ils se signalent.

      Atteinte aux droits de la défense

      L’autre grief majeur fait à la justice française est l’atteinte grave aux droits de la défense en interdisant l’accès au dossier « souche » de Lille, qui contient tous les détails du dispositif technique de piratage. « Ni l’enquête préliminaire des gendarmes, ni l’information judiciaire de Lille n’ont été intégralement jointes à notre dossier à Nancy, on ne lutte pas contre le crime organisé en commettant des délits », s’insurge Me Thomas Bidnic, auteur d’un recours et dont le cabinet gère quatre dossiers EncroChat.

      Pour le parquet de Lille, la procédure a été validée par le juge de la liberté et de la détention. Par ailleurs, les outils d’interception étant protégés par le secret de la défense nationale, cela limiterait la communication du dossier originel de Lille aux autres juridictions. Dans un procès-verbal du 31 mars 2020, les gendarmes se targuent d’avoir obtenu « un avis favorable » de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (#CNIL) à leur analyse de risque pour les données, ainsi qu’un « avis positif » du délégué ministériel pour la protection des données. Sollicitée par Le Monde, la CNIL a précisé qu’il s’agissait « d’un engagement déclaratif sans que le document transmis ne fasse l’objet d’un nouvel examen ».

      Les recours déposés par les avocats français sont observés de près par leurs confrères étrangers. Haroon Raza, qui défend, à Rotterdam, plusieurs personnes mises en cause dans des dossiers EncroChat, l’a confirmé au Monde. « La justice des Pays-Bas part du principe que les preuves transmises dans le cadre de la coopération judiciaire européenne ont été obtenues légalement. Nos recours ne seront recevables que si nous apportons de nouveaux éléments permettant de soulever un doute solide. »

      #police #surveillance

  • Le Conseil d’Etat interdit les caméras thermiques dans les écoles d’une commune de l’Essonne
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/06/26/le-conseil-d-etat-interdit-les-cameras-thermiques-dans-les-ecoles-d-une-comm

    La plus haute juridiction administrative de France estime que ces installations « portent manifestement atteinte au droit au respect de la vie privée des élèves et du personnel ». Le Conseil d’Etat a ordonné, vendredi 26 juin, à une commune de l’Essonne de cesser d’utiliser des caméras thermiques installées dans les écoles pour lutter contre la propagation du Covid-19. Saisie par la Ligue des droits de l’homme (LDH), la plus haute juridiction administrative en France « ordonne à la commune de Lisses de (...)

    #algorithme #CCTV #température #vidéo-surveillance #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #COVID-19 #enseignement #santé #surveillance #CNIL (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##santé ##LDH-France

  • Brutalités commises par la police dans un Burger King : 4 CRS présentés à un juge d’instruction
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/06/23/brutalites-commises-par-la-police-dans-un-burger-king-4-crs-presentes-a-un-j

    C’était une scène d’une rare violence : le 1er décembre 2018, lors de l’« acte III » des « gilets jaunes », une trentaine de manifestants et quelques journalistes avaient trouvé refuge dans un Burger King des Champs-Elysées au terme d’une journée de mobilisation marquée par de nombreuses violences et des affrontements avec les forces de l’ordre.

    Je ne sais pas s’ils suivent l’actualité, chez Le-Monde-avec-AFP. Mais commencer un article décrivant une scène, devenue banale en 2019, de répression des manifestations des Gilets jaunes par la phrase « C’est une scène d’une rare violence », je trouve ça vraiment admirable… (et comme tu sais, c’est rare que j’admire un article du Monde).

    • @biggrizzly Non, si les CRS ont été mis en examen, c’est que la justice s’y intéresse (est obligée de s’y intéresser) depuis déjà un bon moment. Un juge d’instruction a été désigné en mai 2019, et vraisemblablement se bat depuis contre l’enquête de l’IGPN... qui n’avait « pu » identifier aucun policier, alors que l’on distinguait clairement des visages sur les multiples vidéos.

  • Propos racistes dans la police : six policiers de Rouen devant le conseil de discipline, la justice saisie dans une autre affaire
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/06/05/six-policiers-en-conseil-de-discipline-pour-des-propos-racistes-dans-une-con

    Jeudi, Arte Radio et Mediapart ont diffusé les propos de ces policiers, redonnant de l’écho à cette affaire au moment où la police est accusée de violences et de racisme. Le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, a annoncé à l’AFP que « l’enquête disciplinaire [confiée à la direction départementale de la sécurité publique] qui avait été immédiatement engagée venait » de conclure au « renvoi de ces fonctionnaires devant le conseil de discipline ».

    Le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, a par ailleurs saisi vendredi 5 juin la justice dans une autre affaire de messages racistes, homophobes et sexistes, publiés sur Facebook dans un groupe privé réunissant des membres des forces de l’ordre, et révélée par le site d’information StreetPress.

    https://seenthis.net/messages/858571
    https://seenthis.net/messages/858492


    – La police vous protège.
    – Mais qui nous protège de la police ?
    #racisme

  • Une nouvelle expertise exonère les gendarmes dans la mort d’Adama Traoré
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/05/29/une-expertise-medicale-exonere-a-nouveau-les-gendarmes-dans-la-mort-d-adama-

    La famille du jeune homme mort en 2016 à la suite d’une interpellation musclée conteste les conclusions de cette nouvelle pièce du dossier.

    L’article du Monde équilibre avec une partie du point de vue du Comité et des avocats mais ne dit pas que

    Nouvelle expertise raciste où les médecins utilisent les termes « sujets de race noire » bâclée par des médecins incompétents. Cette expertise est contraire à tous les principes de la médecine et nous allons saisir le conseil de l’Ordre pour les dénoncer.

    https://twitter.com/laveritepradama/status/1266440348605255685

    Pour qui serait dans le coin ce mardi : « Le 2 juin à 19h nous serons devant le TGI de Paris (17e) »

    #Adama_Traoré #expertise_médicale #médecin_expert #sujet_de_race_noire #race-noire #animalisation #Icantbreathe #police #Justice #racisme #impunité_policière

  • #Marseille : trois policiers en garde à vue après un contrôle Covid-19 qui a mal tourné
    https://www.laprovence.com/actu/en-direct/5980340/marseille-info-la-provence-trois-policiers-en-garde-a-vue-apres-un-contr

    Trois policiers de la CRS autoroutière 53 de Septèmes-les-Vallons sont en garde à vue, a-t-on appris ce soir de source judiciaire. Alors qu’ils procédaient au contrôle d’un automobiliste hier sur le Vieux-Port, l’intervention aurait dérapé. « Ils lui auraient porté des coups, avant de le faire monter dans la voiture et de le déposer sur le ressort d’Aix-en-Provence », a précisé la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens.

    Les trois hommes devraient être présentés demain en comparution immédiate devant le tribunal judiciaire de Marseille. La procédure à leur encontre a été ouverte pour des faits de « violences en réunion par personnes dépositaires de l’autorité publique et faux ». Les policiers auraient de surcroît rédigé une fausse main courante. La victime a déposé plainte.

    • Ce qui est sidérant, c’est l’art de l’euphémisme dans tous ces articles. Les flics ont frappé le type, l’ont enlevé pour aller lui péter la gueule sur un terrain vague à trente kilomètres de là (lunettes de soleil et flingue laisés dans la boîte à gants, comme dans les films), ont lâché un « rhaaa, ça soulage » après, l’ont abandonné sur le terrain vague, puis ont écrit un faux procès-verbal pour prétendre qu’ils l’avaient simplement déposé à l’Hôtel de police. Et tout le monde titre dans le genre : « flics condamnés pour une arrestation musclée… ». Comme pour justifier par avance les prévisibles manifestations de flics outrés contre ces juges rouges qui les empêchent de faire leur boulot.

      Art de l’euphémisme absolument unanime selon Gougoule :

      – Prison ferme pour des policiers à Marseille après une arrestation illégale et violente (Libération)
      – Prison ferme pour deux policiers de Marseille après une arrestation illégale (La Croix)
      – Marseille : prison ferme pour deux policiers violents (La Provence)
      – Arrestation violente à Marseille : Jusqu’à quatre ans de prison pour les policiers (20 minutes)
      – Après une arrestation illégale et violente à Marseille, des policiers condamnés à de la prison ferme (Le Monde)
      – Arrestation violente : prison ferme pour des policiers à Marseille (Le Figaro)
      – “On a fait une énorme boulette” : prison ferme pour deux policiers après un contrôle violent à Marseille (France 3 PACA)
      – Arrestation illégale : trois policiers ont été jugés hier en comparution immédiate (RMC)
      – Jusqu’à quatre ans de prison pour trois CRS coupables de violences policières à Marseille (Mars Actu)
      – Arrestation illégale et violente à Marseille : les policiers condamnés à de la prison ferme (Sud Ouest)
      – Arrestation violente à Marseille : prison ferme pour deux policiers (Le Point)
      – Marseille : Deux policiers terminent en prison après un contrôle qui dégénère (Actu Penit)
      – Prison ferme pour des policiers à Marseille (Le Matin.ch)
      – Prison ferme pour des policiers à Marseille après une arrestation illégale (Le Télégramme)
      – Des policiers marseillais en prison pour avoir abandonné un homme après son arrestation violente (La Dépêche)
      – Confinement : des peines de prison pour trois policiers violents lors d’un contrôle à Marseille (France Bleu)
      – Arrestation illégale et violente à Marseille : prison ferme pour deux policiers (France 24)

      Ad nauseam

      En fait, je n’ai trouvé qu’un seul titre rapportant les faits en mentionnant les causes des condamnations :
      – Marseille : 2 policiers condamnés et incarcérés pour enlèvement, séquestration et violences (Actu17)

    • Résultat de l’appel :
      https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/07/07/j-ai-eu-peur-de-perdre-ma-vie-prison-ferme-pour-deux-policiers-apres-l-arres

      « Un Orange mécanique en uniforme » selon l’avocat général : deux policiers ont été condamnés mardi 7 juillet, en appel, à des peines d’emprisonnement ferme pour l’arrestation illégale et violente d’un réfugié afghan à Marseille. L’un a été condamné à trois ans de prison, dont deux ans ferme, et l’autre à dix-huit mois de prison, dont un an ferme.

    • Le 12 avril dernier, en plein confinement, Jamshed Shinwari, un réfugié afghan vivant à Marseille, est interpellé, enlevé puis frappé par des policiers, pour être abandonné sur un terrain vague. Après un premier jugement sans précédent condamnant les policiers à la prison ferme, le procès en appel est venu alléger les peines. Pour Guiti News, Jamshed Shinwari revient sur cette agression.
      https://guitinews.fr/cest-leur-histoire/2020/09/02/je-nai-pas-peur-jai-le-droit-de-me-defendre-recit-de-jamshed-shinwari-agre
      Un texte de Leïla Amar / Photos : Sidney Cadot-Sambosi

  • Un fichier de police détourné pour repérer les récidivistes qui violent le confinement
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/04/15/un-fichier-de-police-detourne-pour-reperer-les-recidivistes-qui-violent-le-c

    Un avocat rennais a obtenu la relaxe d’un jeune homme après s’être rendu compte que les forces de l’ordre consultaient illégalement le dossier des contraventions. Le ministère de l’intérieur prépare dans l’urgence un arrêté pour corriger la faille. C’est un peu la panique dans les services juridiques du gouvernement depuis le jeudi 9 avril. Ce jour-là, un jeune avocat, commis d’office auprès d’un récidiviste du non-respect du confinement jugé en comparution immédiate, obtient du tribunal judiciaire de (...)

    #bug #surveillance #santé #police #COVID-19

    ##santé

    • #profiteurs_de_guerre #trafic

      Les policiers demandent au médecin de rappeler son interlocuteur et de le faire descendre de l’immeuble où il est rentré. A l’intérieur du véhicule, ils découvriront 23 060 masques, de type FFP2 et chirurgicaux, censés être réquisitionnés depuis un décret pris en urgence le 3 mars par le premier ministre, Edouard Philippe.

      Interrogé, le parquet de Paris confirme l’ouverture d’une enquête sur les faits. Le 25 mars, l’individu en possession des masques, qui s’est prévalu de mener des « projets commerciaux », a ensuite été présenté à un juge d’instruction et mis en examen pour « pratique commerciale trompeuse », « refus de répondre à une réquisition administrative » et « escroquerie », soit des chefs d’accusation pouvant entraîner des peines comprises entre six mois et cinq ans d’emprisonnement. Dans l’appartement, une « importante somme d’argent » a également été trouvée.

      On sait comment devenir riche, dans le 16e !

  • Coronavirus : le sommet de l’Etat redoute de devoir « rendre des comptes »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/25/coronavirus-le-sommet-de-l-etat-redoute-de-devoir-rendre-des-comptes_6034430

    Par Jean-Baptiste Jacquin, Cédric Pietralunga, Alexandre Lemarié et Olivier Faye

    Accusant l’exécutif d’« impréparation » ou de « manque de réaction » face à la crise, responsables de l’opposition et membres du milieu sanitaire annoncent le lancement d’enquêtes parlementaires ou de procédures pénales.

    C’est un sujet tabou, qui représente pourtant une source d’inquiétude majeure au sommet de l’Etat : la peur d’éventuelles poursuites judiciaires contre des membres du gouvernement suite à la gestion de la crise du coronavirus. Selon nos informations, le premier ministre, Edouard Philippe, a évoqué le sujet pour la première fois, mardi 24 mars, lors du petit déjeuner de la majorité, qui se déroulait en visioconférence.

    Le locataire de Matignon a notamment regretté, selon un participant à la réunion, que les oppositions, Les Républicains (LR) en tête, aient annoncé leur volonté de lancer plusieurs commissions d’enquêtes parlementaires. En parallèle, des médecins et des malades menacent le gouvernement d’éventuelles poursuites pénales. Une véritable épée de Damoclès pour le pouvoir.

    Ces derniers jours, plusieurs responsables de l’opposition et une partie des milieux sanitaires ont ainsi accusé l’exécutif d’« impréparation » face à la crise du coronavirus ou de « manque de réaction », pointant notamment du doigt le déficit de masques, de tests ou de lits dans les services de réanimation. Avec un mot d’ordre : le sommet de l’Etat devra « rendre des comptes ».

    « Pression supplémentaire »
    Le 22 mars, le président des députés LR, Damien Abad, a été le premier à lancer l’offensive, en annonçant au Journal du dimanche (JDD) que son groupe allait créer à l’automne une commission d’enquête parlementaire afin de « tirer toutes les leçons de l’épidémie ». Avec l’objectif « d’identifier les éventuelles défaillances et dysfonctionnements » de la part du gouvernement « pour les corriger et en tirer des leçons ».

    Les sénateurs LR prévoient également une commission d’enquête au Palais du Luxembourg, « quand le moment sera venu », a indiqué le même jour leur chef de file, Bruno Retailleau. Mardi, enfin, le vice-président du groupe socialiste au Sénat, Rachid Temal, a annoncé à son tour « avoir demandé », au nom de son groupe, la création d’une commission d’enquête sur la gestion de la pandémie, « une fois la crise passée ». « La transparence devra être faite car des questions se posent », a-t-il expliqué au JDD.

    Autant de déclarations qui agacent dans les coulisses du pouvoir. « Sous le vernis de l’unité nationale affichée, ces annonces sont ressenties clairement comme des menaces – elles en sont d’ailleurs – et nuisent au bon fonctionnement de l’Etat dans la lutte contre la crise, en mettant aux ministres et aux services une pression supplémentaire en plus de celle, déjà lourde, qu’ils supportent », explique un responsable de la majorité. Avant de souligner : « Les menaces sont évidentes. Une commission d’enquête peut déboucher sur des sanctions pénales. »

    • Coronavirus : le sommet de l’Etat redoute de devoir « rendre des comptes », Jean-Baptiste Jacquin, Cédric Pietralunga, Alexandre Lemarié et Olivier Faye
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/25/coronavirus-le-sommet-de-l-etat-redoute-de-devoir-rendre-des-comptes_6034430

      Accusant l’exécutif d’« impréparation » ou de « manque de réaction » face à la crise, responsables de l’opposition et membres du milieu sanitaire annoncent le lancement d’enquêtes parlementaires ou de procédures pénales.

      C’est un sujet tabou, qui représente pourtant une source d’inquiétude majeure au sommet de l’Etat : la peur d’éventuelles poursuites judiciaires contre des membres du gouvernement suite à la gestion de la crise du #coronavirus. Selon nos informations, le premier ministre, Edouard Philippe, a évoqué le sujet pour la première fois, mardi 24 mars, lors du petit déjeuner de la majorité, qui se déroulait en visioconférence.

      Le locataire de Matignon a notamment regretté, selon un participant à la réunion, que les oppositions, Les Républicains (LR) en tête, aient annoncé leur volonté de lancer plusieurs #commissions_d’enquêtes parlementaires. En parallèle, des médecins et des malades menacent le gouvernement d’éventuelles #poursuites_pénales. Une véritable épée de Damoclès pour le pouvoir.
      Ces derniers jours, plusieurs responsables de l’opposition et une partie des milieux sanitaires ont ainsi accusé l’exécutif d’« impréparation » face à la crise du coronavirus ou de « manque de réaction », pointant notamment du doigt le déficit de #masques, de #tests ou de lits dans les services de #réanimation. Avec un mot d’ordre : le sommet de l’Etat devra « rendre des comptes ».

      « Pression supplémentaire »
      Le 22 mars, le président des députés LR, Damien Abad, a été le premier à lancer l’offensive, en annonçant au Journal du dimanche (JDD) que son groupe allait créer à l’automne une commission d’enquête parlementaire afin de « tirer toutes les leçons de l’épidémie ». Avec l’objectif « d’identifier les éventuelles défaillances et dysfonctionnements » de la part du gouvernement « pour les corriger et en tirer des leçons ».
      Les sénateurs LR prévoient également une commission d’enquête au Palais du Luxembourg, « quand le moment sera venu » , a indiqué le même jour leur chef de file, Bruno Retailleau. Mardi, enfin, le vice-président du groupe socialiste au Sénat, Rachid Temal, a annoncé à son tour « avoir demandé », au nom de son groupe, la création d’une commission d’enquête sur la gestion de la pandémie, « une fois la crise passée » . « La transparence devra être faite car des questions se posent », a-t-il expliqué au JDD.

      Autant de déclarations qui agacent dans les coulisses du pouvoir. « Sous le vernis de l’unité nationale affichée, ces annonces sont ressenties clairement comme des menaces – elles en sont d’ailleurs – et nuisent au bon fonctionnement de l’Etat dans la lutte contre la crise, en mettant aux ministres et aux services une pression supplémentaire en plus de celle, déjà lourde, qu’ils supportent », explique un responsable de la majorité. Avant de souligner : « Les menaces sont évidentes. Une commission d’enquête peut déboucher sur des sanctions pénales. »
      Pour cadrer les différentes enquêtes parlementaires annoncées, l’Assemblée nationale a annoncé, mardi 24 mars, la création d’une #mission_d’information sur la gestion de l’épidémie, qui devrait être présidée par le président de l’institution, Richard Ferrand, proche d’Emmanuel Macron. Cette mission, qui va contrôler chaque semaine les mesures prises par le gouvernement, pourrait se doter des prérogatives d’une commission d’enquête. Ce travail ne se fera pas « dans une optique à charge, ni contre cette majorité ni contre la précédente », a prévenu le patron des députés La République en marche (LRM), Gilles Le Gendre. Une manière de couper l’herbe sous le pied à l’offensive des oppositions.

      Plusieurs plaintes envoyées à la CJR
      Déjà, les premières poursuites se profilent. Mardi 24 mars, un patient atteint du Covid-19 a porté plainte contre X pour « entrave aux mesures d’assistance » devant la #Cour_de_justice_de_la_République (CJR), seule instance habilitée à juger des actes commis par des membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions, a révélé BFM-TV. En cause : la supposée « inaction » du gouvernement à mesure que les avertissements de la communauté scientifique se multipliaient.
      En fin de semaine dernière, un collectif de médecins appelé C19 a également annoncé son intention de porter plainte contre l’ex-ministre de la santé, Agnès Buzyn, et le premier ministre, Edouard Philippe, devant la CJR, estimant que ces derniers « avaient conscience du péril et disposaient des moyens d’action, qu’ils ont toutefois choisi de ne pas exercer » . Leur initiative est appuyée par une pétition en ligne, qui a déjà recueilli près de 200 000 signatures en quatre jours.

      Selon une source judiciaire, la CJR a déjà reçu cinq plaintes – quatre contre Edouard Philippe et Agnès Buzyn, et une contre le premier ministre et l’actuel ministre de la santé, Olivier Véran. Les motifs ? Blessures involontaires, homicides involontaires ou mise en danger de la vie d’autrui. La commission des requêtes de la CJR doit désormais se prononcer sur leur recevabilité.
      Ces différents plaignants s’appuient notamment sur les déclarations d’Agnès Buzyn au Monde, qui a affirmé avoir alerté dès janvier le premier ministre sur la gravité de l’épidémie. Au sein de l’appareil d’Etat, certains voient d’ailleurs dans les confidences de l’ex-ministre de la santé une volonté de se couvrir en amont. « L’interview de Buzyn est une bombe atomique car elle prépare l’étape d’après sur les commissions d’enquête à venir et les éventuels procès », analyse un haut fonctionnaire, au fait de ces sujets.

      « Rendez-vous au procès »
      La présidente du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, a tenté d’instrumentaliser cette polémique en estimant que « Mme Buzyn sera probablement amenée à donner des explications à la Cour de justice ». « Se rend-elle compte qu’elle engage sa responsabilité pénale et celle des autres personnes qu’elle dit avoir prévenues ? », a commenté pour sa part le chef de file des « insoumis », Jean-Luc Mélenchon.

      D’autres plaignants préfèrent se tourner vers le #Conseil_d’Etat, qui a été saisi à plusieurs reprises par des soignants pour obliger l’exécutif à prendre certaines décisions. Lundi, le juge des référés de l’institution a donné 48 heures au gouvernement pour durcir les conditions de confinement, ce qui a poussé Edouard Philippe à annoncer la fermeture des marchés ouverts ou à limiter les sorties à une heure par jour. Jeudi, le Conseil d’Etat devait de nouveau examiner une demande de syndicats d’infirmiers et de médecins sur l’approvisionnement en masques et en matériel pour les soignants, ainsi que la mise en place d’un dépistage massif.

      Sur les réseaux sociaux, les menaces de poursuites se multiplient également, de la part de particuliers mais pas seulement. « Rendez-vous au procès », a ainsi tweeté le 24 mars Jérôme Marty, président du syndicat de médecins UFML, en exergue d’un article où la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, disait ne pas craindre de rendre des comptes sur l’épidémie. « L’imprévoyance du gouvernement et de l’administration française a été totale » et les autorités « auront des comptes à rendre », avait déclaré deux jours plus tôt Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France (FMF).
      « Il faut s’attendre à une déferlante de #plaintes contre l’Etat », reconnaît un membre du Conseil national des barreaux. « Etant donné les polémiques sur l’absence de protection des personnels soignants et l’impréparation de l’Etat et des hôpitaux, les familles de victime voudront demander des comptes », poursuit-il. De fait, un site Internet proposant des modèles de plainte pour les particuliers a déjà vu le jour. Selon que l’on est personnel soignant, personne malade ou non malade, trois types de plaintes contre X à adresser au procureur de la République peuvent être téléchargées. Il s’agit de plainte pour homicide volontaire, violences volontaires, mise en danger de la vie d’autrui, etc.

      « Prêts à répondre »
      Pour l’heure, aucune plainte de ce type n’est arrivée au parquet de Paris, explique Rémy Heitz, le procureur de la République. Au ministère de la justice, la direction des affaires criminelles et des grâces n’a pas non plus fait remonter d’information sur de telles procédures. Elle en serait immédiatement informée car derrière ces plaintes contre X, ce sont des ministres et des responsables d’administrations qui seraient visés.
      Face à ces menaces, la sérénité est officiellement de mise au sein de l’exécutif. Le gouvernement « a pris ses responsabilités » et ne craint pas de « rendre des comptes » sur sa gestion de la crise du coronavirus devant une commission d’enquête parlementaire, a assuré, le 23 mars, sa porte-parole, Sibeth NDiaye. « Cela ne m’inquiète pas parce que je crois que nous avons, avec beaucoup de professionnalisme, de détermination et de gravité regardé cette crise en face (…) et nous avons pris nos responsabilités », a-t-elle estimé sur CNews. Avant d’ajouter : « C’est normal qu’on puisse rendre des comptes et c’est normal qu’une commission parlementaire interroge le processus de cette crise. » « Nous serons évidemment prêts à y répondre, ça fait partie du jeu démocratique », a poursuivi la secrétaire d’Etat.
      A l’Elysée, on réfute également par avance le procès en inaction. « Le président a été le premier à mobiliser nos partenaires étrangers, il a été le premier dirigeant au monde à appeler à la mobilisation internationale, c’est lui qui a provoqué le sursaut européen, énumère l’entourage d’Emmanuel Macron. Dès janvier, on a rapatrié nos compatriotes. Dès janvier, on a mis en place des instances de suivi de l’épidémie. Les faits et la chronologie sont là, il n’y a pas de polémique à avoir. »

      Sur le fond, l’exécutif appelle néanmoins à une forme d’indulgence, pointant les nombreuses inconnues autour du virus. « Le président n’a jamais dit qu’il avait toutes les solutions, au contraire. Cette crise nous met dans une position de grande humilité », reconnaît un proche du chef de l’Etat. Mais, ajoute cette source, « le président met tout en œuvre pour répondre à la crise. Il est transparent, réactif, sur tous les fronts. L’heure des comptes viendra mais plus tard. Le temps est aujourd’hui à l’action. Certains veulent nous punir alors que nous devons agir. Ce n’est pas responsable. »
      En attendant, pas question de se défiler. Le moment venu, l’exécutif assumera ses choix, dit-on au sommet de l’Etat. « Les décisions ne sont pas prises par le conseil scientifique mais par le gouvernement, qui par nature est responsable », estime un proche d’Edouard Philippe. « Le comité scientifique va être responsable des avis qu’il émet. Ceux qui prennent des décisions, c’est le gouvernement, à la lumière des avis du comité scientifique », abonde la députée LRM Marie Guévenoux, rapporteuse du projet de loi sur les mesures d’urgence.

      Au sein de l’exécutif, on assure d’ailleurs que la perspective de devoir rendre des comptes est présente dans les esprits depuis le départ. « Sang contaminé, amiante : le grand public a reproché le manque de transparence à chaque fois. Nous, nous avons ouvert le capot, vantait une ministre, début mars. Nous donnons à voir comment se passe la gestion d’une crise épidémiologique. » Il y a dix jours, une secrétaire d’Etat soupirait, plus sceptique : « C’est sûr qu’on se fera engueuler sur la gestion de la crise, quoiqu’on fasse. Ça finira par arriver. »

      Rémy Heitz, procureur de Paris, explique au « Monde » avoir relevé en une semaine près de 10 000 infractions au confinement et une quinzaine de trafics de masques.

      Rémy Heitz : « Je réfléchis à des peines de travail d’intérêt général en milieu hospitalier après la fin de l’état d’urgence sanitaire »
      https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/03/25/remy-heitz-je-reflechis-a-des-peines-de-travail-d-interet-general-en-milieu-

      Le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, songe à des alternatives aux amendes pour les personnes, souvent jeunes, qui violent les règles du confinement, notamment des #travaux_d’intérêt_général. Il détaille la politique du parquet pendant l’état d’urgence sanitaire.

      Quelle réponse pénale apportez-vous aux violations des règles du confinement ?
      Mardi 24 mars, nous étions à Paris juste en dessous de 10 000 #infractions constatées depuis le début du confinement. Jusqu’ici, il s’agissait d’une amende forfaitaire de catégorie 4, de 135 euros. Mais depuis la promulgation de la loi d’urgence, les peines sont alourdies en cas de #récidive. Je vais donner des directives pour adapter les mesures pénales, notamment en privilégiant le travail d’intérêt général (#TIG). Ces infractions concernent souvent une population jeune pour qui une amende de 3 750 euros est sans doute trop élevée, et une peine de prison n’est pas vraiment d’actualité [la troisième récidive en trente jours est punissable de six mois de prison et 3 750 euros d’amende]. Une peine de TIG, même si elle ne sera exécutée qu’après la sortie de l’état d’urgence sanitaire, aura plus de sens. Je réfléchis d’ailleurs à la possibilité de les faire exécuter en milieu hospitalier. De même, plutôt qu’une amende de cinquième catégorie [1 500 euros pour la première récidive], je compte privilégier la sanction de travail non rémunéré [qui est aux contraventions ce que le TIG est aux délits].

      Quelle évolution de la délinquance observez-vous dans la capitale en lien avec la crise sanitaire ?
      Nous avons une quinzaine d’affaires de trafics de masques. Souvent, il s’agit de petits trafics, faits par des pharmacies ou parapharmacies qui n’ont pas répondu aux demandes de réquisition de masques par le gouvernement et en vendaient sous le manteau. Il y a quelques trafics plus importants. Au total, nous avons déjà saisi plusieurs dizaines de milliers de masques, que nous faisons porter aux hôpitaux. Par ailleurs, nous commençons à voir des dossiers de violences conjugales ou intrafamiliales. Le fait nouveau est qu’il y a des auteurs primo-itérants, inconnus jusqu’ici. Mais soyons prudents dans l’interprétation de ce phénomène plus visible alors que le reste de la délinquance baisse et que, contrairement à certaines atteintes aux biens dont nous retardons les procédures, les violences conjugales font partie des infractions que nous continuons de traiter en priorité.

      Comment le parquet de Paris est-il organisé pour travailler ?
      Nous sommes en dessous du plan de continuité d’activité, qui prévoit de tourner à près de trente magistrats. Nous sommes à moins de vingt [sur 125 magistrats au parquet de Paris]. L’activité en comparutions immédiates est fortement réduite et tient beaucoup aux conséquences de la grève des avocats du début d’année. Cet après-midi, par exemple, sur les sept dossiers de l’audience des comparutions immédiates où je vais requérir, six sont des renvois qui avaient été demandés lors de la grève, un seul est nouveau. Il s’agit d’une affaire de violences conjugales.
      Jean-Baptiste Jacquin

    • Sous le vernis de l’unité nationale affichée, ces annonces sont ressenties clairement comme des menaces – elles en sont d’ailleurs – et nuisent au bon fonctionnement de l’Etat dans la lutte contre la crise, en mettant aux ministres et aux services une pression supplémentaire en plus de celle, déjà lourde, qu’ils supportent », explique un responsable de la majorité.

      A propos du « vernis de l’unité nationale » que penser de l’attitude d’Édouard Philippe qui est rappelée ici :
      https://seenthis.net/messages/834069

      Le 28 février est publié le rapport crucial de l’OMS sur ce qui a été fait en Chine. Il montre que seule une mobilisation de « tout le gouvernement » (all-of-government) et « toute la société » (all-of-society) permet de vaincre l’épidémie. On se souviendra sans doute longtemps du fait que le lendemain, le samedi 29 février d’une année bissextile, le premier ministre Édouard Philippe a décidé de détourner un conseil des ministres « exceptionnel dédié au Covid-19 » pour annoncer l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution afin d’adopter sans vote la réforme des retraites. Alors que l’OMS démontrait l’urgence de l’action collective et solidaire face à une pandémie bientôt incontrôlable, le gouvernement s’est dit que le plus urgent était de profiter de la dernière fenêtre de tir pour faire passer son projet de loi tant décrié.

      Le « vernis » est abondamment étalé par le gouvernement lui-même.

    • Du vernis sur une belle grosse merde !

      « Je réfléchis à des peines de travail d’intérêt général en milieu hospitalier après la fin de l’état d’urgence sanitaire »

      Il faudrait confiner ce con fini ! J’espère qu’on va pas attendre 150 ans pour les mettre dans nos indulgentes prisons et sans masques (illes ne savent pas s’en servir de toute façon).

    • Pour cacher les défaillance, à l’instar de Mme Buzyn, l’ensemble du gouvernement a préféré la dissimulation à la planification. Selon les prises de paroles officielles, les masques étaient inutiles, difficiles d’utilisation, ou réservés aux seuls soignants. Tout cela à l’encontre des recommandations du Haut Conseil de la Santé Publique qui recommandait en 2013 des masques pour toutes les professions de contact. Tout a été dit ou presque pour minimiser le virus du Covid-19 et rassurer les Français, pendant que la Chine et la Corée prenaient des mesures drastiques.

      Un guide sur mesure, sans masques, sans confinement

      Le gouvernement a édité dès le 20 janvier 2020 un guide méthodologique Covid-19. Ce plan a été déroulé au mot près par Jérôme Salomon et le gouvernement. Ne figure pas dans ce guide les termes de confinement, de quarantaine et le stade 2 renforcé n’existe pas. Les masques ne sont destinés qu’aux malades et personnels de santé.

      Il a été dit que ce plan était une déclinaison du plan 2011 contre la grippe H1N1

      On peut se demander pourquoi le gouvernement a crée un mini plan COVD 19 plutôt qu’une mise à jour du plan pandémie grippal 2011 est particulièrement complet. Contrairement au guide méthodologique de 2020, le plan pandémie grippale prévoit à chaque phase de l’épidémie l’utilisation des Masque FFP, notamment FFP2, en phase avec la doctrine de 2013 sur la protection des travailleurs.

      D’ailleurs on peut constater la cohérence de tous les acteurs publics concernant la protection de la population en cas de pandémie grippale ainsi par exemple on trouvera nombre d’information sur les port des masques avec les liens suivant :

      https://gouvernement.fr/risques/pandemie-grippale

      https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Que_faire_si_je_pense_avoir_la_grippe_030210.pdf

      https://ansm.sante.fr/Dossiers/Pandemie-grippale/Les-masques-medicaux/(offset)/7

      Les mesures et les explications de port de masques sont donc nombreuses dans la réponse à une pandémie, mais devant la pénurie et l’absence de préparation, le gouvernement a préféré mentir aux populations concernant la réel protection des masques.

      Ceci est d’autant plus grave que le gouvernement a encouragé à la continuité économique du pays, sans organiser ou superviser la protection des salariés, notamment dans les métiers de contacts.

      https://www.lemondemoderne.media/labsence-de-masques-met-en-danger-les-travailleurs

      https://reflets.info/articles/il-faut-une-enquete-penale-sur-la-gestion-de-la-pandemie-covid19

    • Coronavirus : l’impossible communication de crise d’Emmanuel Macron

      « La gestion des masques et des tests , on dirait Coluche qui disait : “dites-moi quel est votre besoin, je vous expliquerai comment vous en passer”_
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/03/29/coronavirus-l-impossible-communication-de-crise-d-emmanuel-macron_6034796_82


      Le président Emmanuel Macron porte un masque lors de sa visite de l’hôpital militaire à Mulhouse (Haut-Rhin), le 25 mars. MATHIEU CUGNOT / AFP

      Pour répondre à la crise sanitaire, le chef de l’Etat doit à la fois rassurer et effrayer. Un paradoxe qu’il tente de résoudre en saturant l’espace et en adoptant un ton martial.

      C’est le cauchemar de tous les conseillers en communication : vivre une crise où chaque événement du jour peut remettre en cause ce que vous aviez décidé la veille.
      C’est pourtant ce qu’affronte Emmanuel Macron depuis l’apparition du SARS-CoV-2, un virus qui oblige l’exécutif à adapter sa #communication tout autant à l’avancée de l’#épidémie qu’à celle des connaissances scientifiques. « Cette crise est inédite, il est normal de tâtonner », estime Gaspard Gantzer, ancien conseiller en communication de François Hollande.

      Pour affronter la #crise_sanitaire, « la plus grave qu’ait connue la France depuis un siècle », comme l’a qualifiée le chef de l’Etat dès le 12 mars, l’exécutif avait au départ fait le pari de placer en première ligne le ministre de la santé, Olivier Véran, fraîchement nommé à ce poste après le départ d’Agnès Buzyn, et le directeur général de la santé, l’infectiologue Jérôme Salomon. « Ils doivent devenir les “François Molins” du coronavirus », entendait-on alors dans les rangs de la majorité, en référence à l’ancien procureur de la République de Paris, qui avait incarné la lutte contre le terrorisme après les attentats de 2015.

      Hyperprésence d’Emmanuel Macron

      Las ! Depuis son premier déplacement lié au Covid-19, le 27 février, à l’hôpital parisien de la Pitié-Salpétrière, le chef de l’Etat s’impose par son hyperprésence.
      Un jour dans une maison de retraite, un autre dans un centre de régulation du SAMU, le suivant dans un laboratoire de l’Institut Pasteur ou dans un hôtel réquisitionné pour les SDF… En un mois, Emmanuel Macron s’est déplacé ou s’est exprimé une dizaine de fois sur le Covid-19. Sans parler de ses trois allocutions solennelles, les 12 et 16 mars depuis l’Elysée et le 25 mars à Mulhouse (Haut-Rhin). Des interventions suivies massivement : le 16 mars, son annonce du confinement a été regardée par 35 millions de Français, du jamais vu.

      « Emmanuel Macron n’a pas le choix. Dans une période comme celle que nous vivons, le président doit se déplacer, aller sur le terrain, comme les généraux vont sur le front , approuve Gaspard Gantzer. Il faut remettre de l’humain, montrer une forme de courage physique, ça fait du bien aux gens. »
      C’est cette ligne qu’avait choisie François Hollande après l’attaque de Charlie Hebdo en janvier 2015 ou les attentats de novembre 2015. « En période de crise, le pouvoir politique doit parler très souvent à son peuple, il doit s’exprimer », abonde Arnaud Dupui-Castérès, directeur général du cabinet Vae Solis et spécialiste de la communication de crise.

      « Prendre de la hauteur »
      « A partir du moment où le pouvoir fait le choix de la pédagogie et de la transparence, il doit prendre la parole quotidiennement. Dans une crise comme celle que nous vivons, il n’y a jamais assez de communication » , confirme Clément Léonarduzzi, président de Publicis Consultants. Pour l’ex-bras droit de Marie-France Lavarini, ancienne communicante de Lionel Jospin à Matignon, le gouvernement devrait d’ailleurs instaurer un point quotidien sur la situation économique du pays, comme il le fait pour la situation sanitaire avec Jérôme Salomon. « Quand il y a des questionnements, il faut y répondre », estime le consultant.

      A l’Elysée, on assume en tout cas cette posture jupitérienne retrouvée du chef de l’Etat, alors qu’Emmanuel Macron avait tenté de la gommer après la crise des « gilets jaunes ». « Le président est transparent, réactif et sur tous les fronts », résume son entourage.
      Au point d’inquiéter certains soutiens, qui le trouvent exagérément exposé. « Macron est trop seul. A part [Olivier] Véran et [Jérôme] Salomon, qui s’occupent du sanitaire, personne n’imprime. Ce devrait être le rôle du premier ministre [Edouard Philippe] ou du [ministre de l’intérieur Christophe] Castaner de gérer l’opérationnel, mais ils n’y arrivent pas, il manque un échelon », estime un communicant réputé proche de l’Elysée.

      « Dans une crise, on est souvent obsédé par la gestion opérationnelle. C’est une erreur. Un président ou un premier ministre doivent prendre de la hauteur et de la distance, pas s’occuper de la fermeture des marchés », abonde Arnaud Dupui-Castérès.
      Sur la forme, l’exécutif a fait le choix d’une communication au ton très martial. « Nous sommes en guerre », a répété à six reprises Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée du 16 mars, évoquant un « ennemi (…) invisible, insaisissable » contre lequel il faut sonner « la mobilisation générale ».

      « Le président s’inspire beaucoup de Clemenceau »
      Le 25 mars, le chef de l’Etat s’est volontairement mis en scène devant l’hôpital de campagne installé par l’armée sur le parking du centre hospitalier de Mulhouse, y annonçant même le lancement d’une opération militaire baptisée « Résilience ». « Le président s’inspire beaucoup de Clemenceau, qui fait partie de son panthéon personnel. Son appel à la mobilisation vient de là » , explique un proche.
      Mais certains s’interrogent sur la durabilité de ce ton martial. S’il a permis de mobiliser les Français et d’obtenir une forme d’union nationale contre le virus, poursuivre sur la même tonalité comporte aussi des risques, estiment les professionnels de la communication.

      « Le vocabulaire guerrier peut s’user très vite , met en garde Gaspard Gantzer. Les gens voient bien qu’il ne s’agit pas d’une guerre au sens classique. » « C’est une sémantique qui met immédiatement dans une position de #chef_de_guerre. Cela provoque un choc utile et nécessaire. Mais comme dans une guerre, il faut ensuite donner une perspective sur les batailles et la victoire à venir », abonde Clément Léonarduzzi.

      D’autres se montrent aussi sceptiques sur le choix de médiatiser les #experts du conseil scientifique ou du comité analyse, recherche et expertise (CARE), deux instances installées ces dernières semaines par l’exécutif pour le conseiller sur la crise sanitaire.

      « Cela donne un sentiment de fébrilité, que le pouvoir cherche à s’abriter derrière les scientifiques. C’est une ligne Maginot illusoire » , tance un conseiller de l’ombre. Des réserves balayées par l’Elysée. « Le président a mis en place ces conseils pour créer un lien de confiance avec les Français, pas pour se défausser », explique un membre du cabinet de M. Macron. « Le président s’entoure beaucoup mais il n’est pas prisonnier. Il ne veut pas d’un gouvernement d’experts. C’est lui qui prend les décisions et il l’assume », ajoute un autre conseiller.

      Trouver un chemin de crête

      N’empêche, l’exécutif a donné le sentiment de ne pas toujours savoir quelle stratégie tenir, notamment en matière de #masques ou de #tests, ce qui a provoqué le trouble.
      « Ce type de crise nécessite des décisions quotidiennes, mais il faut choisir une ligne et éviter de se dédire. On ne peut pas être sur la face nord et sur la face sud en même temps, sinon plus personne n’y comprend rien », met en garde M. Dupui-Castérès. « La gestion des masques et des tests , on dirait Coluche qui disait : “dites-moi quel est votre besoin, je vous expliquerai comment vous en passer”. Cela va revenir comme un boomerang pour l’exécutif » , craint un communicant ayant ses entrées à l’Elysée.
      « Nous n’avons pas d’autre choix que de nous adapter, les scientifiques eux-mêmes changent d’avis ! Il y a encore quinze jours, l’OMS [l’Organisation mondiale de la santé] disait que généraliser les tests ne servait à rien ! », se défend-on à Matignon.

      Reste à savoir combien de temps Emmanuel Macron pourra tenir ce rythme et maintenir ce ton. Depuis le début de la crise, l’exécutif est confronté à deux écueils, entre lesquels il tente de trouver un chemin de crête : celui d’en faire trop et celui de ne pas en faire assez.
      « La plus grosse difficulté est ce paradoxe à gérer : il faut faire #peur pour que les gens se confinent, mais aussi rassurer pour qu’ils gardent le moral. Cela n’a rien d’évident sur le long terme » , reconnaît M. Gantzer.

      « Montrer le bout du tunnel »

      Pour éviter de tomber de ce fil d’équilibriste, tous les communicants s’accordent à dire que le chef de l’Etat n’a qu’une solution : ouvrir rapidement la séquence de #l’après. « Pour garder la confiance de ses troupes, un chef de guerre doit aussi se projeter dans la victoire , estime Mayada Boulos, directrice générale adjointe de Havas Paris et ancienne conseillère de Marisol Touraine au ministère de la santé. Le temps est aujourd’hui comme suspendu, il faut montrer le bout du tunnel. Expliquer qu’il y aura un stade 4 après le stade 3 de l’épidémie. »

      Un changement de discours qui passe aussi par des symboles, estiment d’autres conseillers. « Pour donner le moral aux Français, on pourrait imaginer que la patrouille de France passe au-dessus de l’Arc de triomphe comme la patrouille italienne est passée au-dessus de la Péninsule au son de Pavarotti. Ou annoncer dès maintenant que des soignants de l’AP-HP [Assistance publique-Hôpitaux de Paris] défileront sur les Champs-Elysées le 14 juillet, propose M. Gantzer, qui avait été de ceux à imaginer le grand défilé parisien après l’attaque contre Charlie Hebdo, qui avait réuni 1,5 million de personnes en janvier 2015. Les Français vivent des moments difficiles, ils ont aussi besoin d’être flattés, d’être considérés, de se sentir comme des résistants… »

      #communication_de_crise

    • L’article du Monde est vraiment mauvais. La vérité, c’est que l’ensemble de nos gouvernants est franchement mauvais, mauvais et incompétents et même pas capables d’une bonne communication.

      La seule bonne option, violemment rejetée par Macron, serait de reconnaitre qu’ils (il…) se sont (s’est) trompé(s) au lieu de ramer derrière les pitoyables justifications sur le manque de masques, de tests, d’organisation a minima de l’outil industriel pour le réorganiser en urgence sur ces manques,…

      Dans leur bulle, ils ne perçoivent pas le discrédit profond qui les atteint, sans parler de l’immense colère qu’ils déclenchent. Pour museler toute critique, Monsieur le Premier ministre, il faudrait commencer par reconnaître qu’il y a eu lacune (grave !) et agir avec détermination et non pas le nez fixé sur la (mauvaise) comm’. Annoncer 15 jours de prolongation du confinement pour, le lendemain, laisser entendre que c’est (très) grave et donc, que ça sera certainement nettement plus, un seul mot, c’est minable.

      Ouvrir la séquence de l’après, non mais c’est quoi ces communicants de m… ! On n’y est pas !
      Pour garder la confiance de ses troupes, un chef de guerre doit être à la hauteur de la situation. On n’y est pas !

    • Même Léa Salamé, relayée par Gala, exprime ses doutes. et suggère de reconnaître l’erreur (voilà où on en est, Léa Salamé est meilleure conseillère que la batterie d’experts en comm’ de crise…)

      VIDEO – Olivier Véran “challengé” par Léa Salamé : tension sur le plateau de France 2 - Gala
      https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/video-olivier-veran-challenge-par-lea-salame-tension-sur-le-plateau-de-france-2

      UN ÉCHANGE TENDU
      Olivier Véran fait partie des ministres en première ligne dans la lutte contre le coronavirus. Alors qu’il multiplie les interventions télévisées depuis des semaines et sa nomination au ministère de la Santé, il était une nouvelle fois présent sur France 2, dans l’émission Vous avez la parole, présentée par Thomas Sotto et Léa Salamé. Lors de sa prise de parole, le ministre de la Santé a évoqué plusieurs sujets, notamment les tests, en s’appuyant sur des chiffres. « Nous étions à 4.000 tests, nous sommes ensuite montés à 5.000 tests, nous sommes aujourd’hui à 10.000 tests. Il y a dix plateformes haut-débit qui sont capables chacune de réaliser 2.000 tests par jour qui sont en train d’arriver en France », a-t-il déclaré en préambule. Avant de se faire interrompre par Thomas Sotto : « Mais l’Allemagne est à 500 000 tests par semaine », a noté le journaliste de _France 2. Un brin agacé, Olivier Véran a alors rétorqué : « Vous voyez, j’essaie de vous donner un certain nombre d’informations et vous êtes déjà en train de me challenger par rapport à la situation de l’Allemagne », a-t-il réagi.

      La passe d’armes ne s’est pas arrêtée là. Le ministre de la Santé a tenté de poursuivre son raisonnement et de conclure : « Ces tests, ils peuvent venir de Corée, d’Europe, de France ou des Etats-Unis, à mesure qu’ils arrivent, nous les achetons et nous les mettons en disponibilité pour les Français. Plus de 2 millions de tests le mois prochain, si vous faites le calcul avec l’Allemagne, vous aurez votre réponse », a-t-il déclaré. Léa Salamé a alors pris à son tour la parole afin de faire une mise au point qu’elle jugeait nécessaire : « Monsieur le ministre, on n’essaie pas de vous challenger, on essaie de comprendre et de vous faire passer les questions des Français », a-t-elle précisé. Et d’ajouter : « Au début de la crise, il y a trois semaines encore, les messages du gouvernement, c’était de dire : ’n’achetez pas forcément des masques, c’est inutile » ou ’les tests, ce n’est pas l’alpha et l’oméga’. Vous nous avez dit ça dans un premier temps (...) Est-ce qu’au fond, il ne fallait pas dire la vérité plus simplement ?", s’est-elle interrogée.

    • A mon avis il n’y a pas d’experts en communication à l’Elysée (à moins que Sibeth puisse etre considéré comme telle !), Jupiter n’écoute que lui, et peut être Brigitte à la limite, mais c’est tout. Les autres sont simplement des exécutant·es minables et viles qui se sont rabaisser au service d’un pur dictateur pour se faire du fric. Et c’est pas un problème de communication, choisir le conseil des ministres spécial coronavirus pour imposer le 49.3 c’est pas un problème de conseillés en marketing. Choisir de contracté 45 millliards d’euros de dettes sur notre dos pour les patrons du cac40 et dire aux soignants « la meilleur prime pour les soignants c’est de respecté les gestes sanitaires » c’est pas non plus une erreur c’est de la provocation. Dire que les soignant·es contractent le virus non sur leur lieu de travail mais dans les transports c’est pas une erreur non plus c’est juste pour que les soignant·es sachent qu’illes vont crevé sans que ca soit considéré comme relavant du code du travail.
      Quelle urgence y a-t il à supprimer le code du travail, les droits des prévenu·es à une défense, les droits à une retraite.... En fait Macron utilise la stratégie du choc, et il se venge sur les soignant·es, avocat·es et toutes celles et ceux qui ne sont rien.
      Il promet une prime aux soignant·es pour après mais il donne de suite une prime au cac40. Pourquoi ne pas donné immédiatement cette prime plutot que de parler d’un après qui n’adviendra pas... Il a peur d’avoir à rendre des comptes mais si on est en guerre comme il dit, alors il doit être arrêté pour haute trahison et fraternité avec le virus.

    • « Pour donner le moral aux Français, on pourrait imaginer que la patrouille de France passe au-dessus de l’Arc de triomphe comme la patrouille italienne est passée au-dessus de la Péninsule au son de Pavarotti. Ou annoncer dès maintenant que des soignants de l’AP-HP [Assistance publique-Hôpitaux de Paris] défileront sur les Champs-Elysées le 14 juillet, propose M. #Gantzer, qui avait été de ceux à imaginer le grand défilé parisien après l’attaque contre Charlie Hebdo …

      #sérieux ?
      Ben quand tu vois qu’ils en sont là face à une pandémie prévisible où ils sont au mieux des criminels, au pire des criminels, il faut se dépêcher de mettre nos masques, dès aujourd’hui. Et de les recycler pour les manifs qui viendront. Puisque la loi devrait changer maintenant sur les masques auparavant interdits pour cause d’identification biométrique. (je dis ça, je dis rien)

    • Oui, @simplicissimus l’article est mauvais. L’ai publié pour la formule Coluche utilisé par un conseiller (ils savent qu’on sait), et pour mémoire quant aux circonvolutions empapaoutées de L’imMonde, voix de la France. Non @mad_meg il y a évidemment des conseillers en communication ! Et ils sont géniaux. Voir un autre article du Monde avec le même Gantzer (ex PS-CAC40 et Ville de Paris)

      https://seenthis.net/messages/835629#message835632

      « S’il veut garder le soutien de l’opinion, Emmanuel Macron ne pourra pas se contenter d’appeler à la mobilisation générale. Il faut aussi qu’il donne de l’espoir, qu’il montre le bout du tunnel, qu’il réintroduise de la joie de vivre » , estime Gaspard Gantzer, ancien conseiller en communication de François Hollande, qui suggère par exemple d’ « annoncer dès maintenant que des soignants défileront sur les Champs-Elysées le 14 juillet » . Où ils pourront crier : « On l’a eu ! » (fuckin’ sic, ndc)_

    • Brio et inventivité, probité, libre arbitre, efficacité, faut peut-être pas se faire une trop haute idée de ce que sont les communicants ou les journalistes, ou les avocats ou les professeurs, et tous les professionnels de la profession du monde.
      "Plus le mensonge est gros, plus il passe" était le mot d’un #communicant nommé Goebbels, et il a fait école, y compris banalement dans la pub.
      Sibeth Ndiaye assure : « J’assume parfaitement de mentir pour protéger le président ». De là à inventer des mensonges qui soient beaux, fassent envie, donnent confiance, agrège, des mensonges qui fonctionnent vraiment....
      Parce que ce qui structure tout le champ, le souci actuel des militants de l’économie, c’est qu’ils n’ont rigoureusement aucune #perspective à offrir, à part le transhumanisme, mais c’est une promesse de niche qui largue tout le monde, au lieu d’intégrer. Un capitalisme vert ou moralisé ? On rigole (ou bien on est à EELV, Attac et d’autres). C’est ce qui rend difficile l’exercice, au de-là du déni actif. "Il n’y pas de violences policières" nous dit-on depuis 4 ans. "L’épidémie ne passera pas par la France car nous sommes prêts à la combattre efficacement", façon Buzyn en janvier. Certes, on continue à nous dire "enrichissez-vous" et avec le chômage de masse on y a ajouté "intégrez-vous" à la société ("mieux vaut être Uber que cassos", etc), sans avoir rien à proposer qui soit réellement partageable. D’où "la guerre" : nous partageons au moins une chose, un ennemi. Mais est ce que ces ennemis de notre ennemi - ici la mort en masse et dépit du possible - sont bien nos amis ?

      À cette limite, l’absence totale d’horizon impliquée par leur propre position, ils sont bien adaptés. Le regard braqué sur des "perspectives" et indicateurs de profit, d’une part, l’audimat, les sondages, et ce qui reste d’électeurs d’autre part, il sont devenus incapables d’incarner le capitaliste collectif, l’État. Ce dernier étant d’ailleurs devenu nébuleux en prenant une dimension transnationale et globale, entre multinationales, organisations et instances internationales, tou en étant arrimé à des institutions vues comme infra étatiques (villes, régions, syndicats, institutions diverses).
      Ils communiquent sans cesse, mais ils ont perdu la consistance (Hollande n’aime pas la littérature, un autre dira que la sociologie sert d’excuse sans arriver à rien en tirer pour son compte) et l’intelligence nécessaires pour faire une job devenue infaisable. Ça ne veut pas dire que ça va tomber de soi même (façon Lundi matin).

      Si leur communication est en crise au point qu’une communication de crise soit difficile à mettre au point, c’est aussi sur un fond de montée exponentielle du contrôle dans un contexte de crise de la société de contrôle.
      Là dessous, il y le désir, qui reste n’importe quoi, puissant. L’histoire Raoult me semble en témoigner. Porté par divers appuis et le buzz des réseaux sociaux, il s’est imposé à un gouvernement qui n’a rien pour l’instant rien trouvé d’autre pour répondre à une demande, à des affects de masse qui se sont cristallisés sur cette "solution", dans la peur et la méfiance des institutions (ça manière de jouer l’outsider).

      Voilà, je résiste pas à citer pour finir ce que tu risques je le crains de prendre comme un argument d’autorité, pris dans

      Gilles Deleuze : « L’information, c’est la société de contrôle »
      https://iphilo.fr/2018/01/12/gilles-deleuze-linformation-cest-la-societe-de-controle

      Les déclarations de police sont dites, à juste titre, des communiqués. On nous communique de l’information, c’est-à-dire on nous dit ce que nous sommes tenus de croire, ou même pas de croire mais de faire comme si l’on croyait. On ne nous demande pas de croire, on nous demande de nous comporter comme si l’on croyait. C’est cela l’information, la communication – et indépendamment de ces mots d’ordre et de la transmission de ces mots d’ordre, il n’y a pas de communication, il n’y a pas d’information.

      Indulgence pour le vrac, svp. Ça manque de points d’interrogation et de développement. Rien n’est trop clair dans le changement épocal en cours. Avec ces semaines confinées je trouverais peut-être moyen de scriber autrement et ailleurs.

      #horizon

    • Ne t’inquiète pas @colporteur l’autorité de Deleuze ne vaut pas tripette à mes yeux et le vrac ne me dérange pas. J’ai été un peu vite aussi , car il est vrai que je ne sais pas bien distingué les communiquants des politiques. Heureusement qu’à ce niveau d’incompétence illes (les communiquant·es) ne peuvent pas rattraper le coup. Il serait temps qu’on contemple enfin la grosse dégueulasserie capitaliste en face.

  • La ministre de la justice ordonne la fermeture de l’ensemble des tribunaux
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/03/16/la-ministre-de-la-justice-ordonne-la-fermeture-de-l-ensemble-des-tribunaux_6


    Au tribunal de Paris, le 11 mars.
    MICHEL EULER / AP

    Nicole Belloubet a indiqué que « des plans de continuation d’activité sont préparés à chaque niveau afin de permettre la continuité de la justice ».

    Au lendemain des annonces du premier ministre Edouard Philippe contre la propagation du covid-19, la garde des sceaux Nicole Belloubet a annoncé, dimanche 15 mars, la fermeture dès lundi de tous les tribunaux en France à l’exception des « contentieux essentiels ».

    Dans un courriel diffusé aux agents du ministère de la justice, Nicole Belloubet a indiqué ainsi que « les services d’urgences pénales et civiles des juridictions, l’incarcération dans des conditions dignes des détenus ou encore l’accueil des mineurs confiés à la protection judiciaire de la jeunesse (…) doivent pouvoir être maintenus dans un cadre qui prévient la propagation du virus ».
    […]
    Parmi ce que la ministre qualifie de « contentieux essentiels » figurent les audiences correctionnelles pour les mesures de détention provisoire et de contrôle judiciaire, les audiences de comparution immédiate et les présentations devant le juge d’instruction et le juge des libertés et de la détention.

    Cela concerne aussi « les audiences du juge de l’application des peines » ainsi que celles du « tribunal pour enfants et du juge pour enfants » pour « la gestion des urgences », ou encore « les permanences du parquet ».

  • Affaire Carlos #Ghosn : Rachida #Dati et Alain #Bauer visés par une #enquête pour #corruption
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2019/06/04/affaire-carlos-ghosn-rachida-dati-et-alain-bauer-vises-par-une-enquete-du-pa

    Le groupe automobile français #Renault envisage des poursuites contre son ancien patron Carlos Ghosn après avoir indiqué, mardi 4 juin, à l’issue de son conseil d’administration, que ce dernier avait engagé 11 millions d’euros de « dépenses suspectes » au sein d’une filiale commune avec Nissan, établie aux Pays-Bas. Ces dépenses identifiées dans l’audit interne, mené conjointement depuis des mois par Renault et Nissan au sein de leur filiale néerlandaise RNBV, et réalisé par le cabinet Mazars, engagent la responsabilité de Carlos Ghosn, patron déchu, mis en examen au Japon pour de possibles malversations. Ces 11 millions recouvrent des « surcoûts de déplacements de M. Ghosn par avion », qui pourraient être des trajets personnels en jet privé, « certaines dépenses engagées par M. Ghosn » et des « dons ayant bénéficié à des organismes à but non lucratif », ont précisé les administrateurs du constructeur automobile dans un communiqué.

    RNBV va, par ailleurs, faire désormais l’objet d’une enquête du Parquet national financier (PNF), comme l’a révélé Marianne. Après un mois de réflexion, le PNF a décidé, vendredi 31 mai, d’ouvrir une enquête préliminaire pour « corruption » après avoir reçu, à la fin avril, la plainte d’un actionnaire de Renault dénonçant le fonctionnement de la filiale néerlandaise du groupe. C’est l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales qui a été saisi.

  • Le barreau de Paris annonce saisir le CSA après une chronique de LCI sur Yassine Bouzrou
    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/02/20/le-barreau-de-paris-annonce-saisir-le-csa-apres-une-chronique-de-lci-sur-yas


    Yassine Bouzrou au tribunal de grande instance de Paris, le 18 février.
    FRANCOIS GUILLOT / AFP

    L’avocat pénaliste, chargé de la défense de Piotr Pavlenski, a notamment été présenté affublé d’un bonnet d’âne dans l’émission « Le Club Le Chatelier » de la chaîne d’information.

    Le Conseil national des barreaux et le barreau de Paris ont annoncé, mercredi 20 février, entamer une démarche de signalement auprès du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) après la diffusion sur LCI, mercredi, d’une chronique sur la carrière de l’avocat Yassine Bouzrou. Le pénaliste est chargé depuis mardi de la défense de Piotr Pavlenski, mis en examen pour son implication dans la diffusion des vidéos intimes de Benjamin Griveaux.

    Qualifiée de « dégradante » par la présidente du Conseil national des barreaux, Christiane Féral-Schuhl, la séquence de deux minutes retrace le parcours du conseil, notamment, de familles dans le dossier Lactalis, de parties civiles du crash du vol Rio-Paris et de la famille d’Adama Traoré.

    Relayée plusieurs milliers de fois sur Twitter, la première partie de la chronique est consacrée à la jeunesse de l’avocat, décrit comme ayant eu un parcours « assez atypique ». « Né d’une famille marocaine extrêmement modeste », Yassine Bouzrou aurait « enchaîné les déboires scolaires » en changeant par trois fois d’établissements entre le collège et le lycée. Le portrait est illustré par une animation montrant un personnage au visage de Me Bouzrou affublé d’un bonnet d’âne.

  • « Le Monde est le seul organe de presse a avoir développé une véritable méthodologie d’analyse et de narration journalistique à partir des vidéos de violences policières. »
    https://www.lemonde.fr/police-justice/video/2020/01/10/video-le-tir-de-lbd-a-bout-portant-d-un-policier-pendant-la-manifestation-du

    vidéo « Le Monde » a pu vérifier les données et la géolocalisation d’une vidéo montrant un policier faisant feu à moins de deux mètres d’un manifestant jeudi 9 janvier. Le parquet a ouvert une enquête pour « violences volontaires ».

    Le déclenchement d’un type d’arme tel que le LBD, à moins de deux mètres de la cible, est pourtant proscrit hors cas extrême de légitime défense.

  • L’interview choc de Gabriel Matzneff confronté en 1993 à ses pratiques pédophiles par la RTBF
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_l-interview-choc-de-gabriel-matzneff-confronte-en-1993-a-ses-pratiques-p

    C’était en 1993 à une époque où le milieu littéraire français avait encore bien du mal à dénoncer les activités pédophiles de Gabriel Matzneff, décrites en détail dans plusieurs de ses ouvrages. Dans le cadre d’une vaste enquête sur la pédophilie, une équipe de l’émission « Au nom de la loi » de la RTBF décidait de se rendre à Paris pour confronter l’auteur à ses agissements.

    Les amitiés particulières de Gabriel Matzneff avec l’extrême droite – Politique | L’Opinion
    https://www.lopinion.fr/edition/politique/amities-particulieres-gabriel-matzneff-l-extreme-droite-207230

    « Mais il est faux de réduire la pédophilie militante à un mouvement gauchiste ; elle se caractérise par une transversalité politique allant jusqu’aux anti-68 les plus durs », souligne le sociologue Pierre Verdrager. L’extrême gauche pro-pédophilie gommait l’écart d’âge au nom du libre arbitre et de la maturité sexuelle des enfants ; l’extrême droite pédophile, au contraire, exalte leur inégalité, la relation d’autorité et de domination, sur fond de références culturelles grecques ou celtes.

    Matzneff baigne dans cet univers. Son proche ami Alain de Benoist, figure de proue de la Nouvelle Droite, déplorait dans sa revue Eléments que la préférence pour « le commerce charnel des très jeunes personnes » suffise à faire passer Matzneff pour « le Diable dans le Landerneau parisien ». Il loue sa « passion des fesses fraîches » qu’il juge bien plus bénéfique aux enfants que « leur vie familiale et scolaire ». D’autres figures de l’extrême droite défendront Matzneff, comme Alain Soral, idéologue star des complotistes antisémites, expliquant avoir fréquenté une femme qui a été « la maîtresse » de l’écrivain lorsqu’elle avait 14-15 ans.

    • Le véritable tournant s’opère dans les années 1990. La France découvre le vrai visage de la pédophilie avec l’affaire Marc Dutroux dans la Belgique voisine. « Avec Matzneff et compagnie, on a une sorte de ’glamourisation’ du câlin enfantin, des amours enfantines. C’est chic, c’est joli, c’est la nymphette, les égéries d’Hamilton… On est dans une esthétique qui existe dans la société », affirme Virginie Girod. L’affaire Dutroux dévoile une toute autre facette de la pédophilie : « On a pour la première fois une affaire de mœurs épouvantable, d’un homme qui kidnappe les petites filles, les séquestre, les viole et les assassine. »

      C’est la fin de l’illusion d’un hypothétique consentement, on se rend compte qu’autour de la pédophilie, il y a tous les actes de la criminalité.
      Virginie Girod, docteure en histoire, spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité

      Désormais, il devient impensable pour la société de défendre la pédophilie. Le terme « pédophile » est employé dans le langage courant et aujourd’hui, il est peu à peu remplacé par celui de « pédocriminel », « on rajoute à la charge morale du crime pour bien signifier qu’on ne laisse plus passer ces pratiques socialement », conclut Virginie Girod.

      https://seenthis.net/messages/817814#message818752
      https://www.franceculture.fr/societe/quand-des-intellectuels-francais-defendaient-la-pedophilie

    • Le parquet de Paris ouvre une enquête pour viols sur mineur contre Gabriel Matzneff
      https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2020/01/03/le-parquet-de-paris-ouvre-une-enquete-pour-viols-sur-mineur-contre-gabriel-m

      Si les faits sont prescrits, le parquet de Paris a décidé de se saisir de l’affaire dans le cadre d’une « enquête d’initiative ». La politique du parquet de Paris, mise en place il y a quelques années quand François Molins en était le procureur, est de systématiquement ouvrir une enquête sur des faits de viol ou d’agression sexuelle sur mineur, même si les infractions sont prescrites.

  • La victoire ! - Mille Babords
    http://www.millebabords.org/spip.php?article33980

    Le collectif contre le #PPP des #écoles de #Marseille se félicite de l’arrêt de la cour administrative d’appel du 27 décembre 2019 annulant définitivement la délibération du conseil municipal du 16 octobre 2017 décidant d’un recours au partenariat public/privé pour la destruction/reconstruction des écoles GEEP.

    https://www.lemonde.fr/police-justice/article/2019/12/31/la-justice-met-un-coup-d-arret-aux-partenariats-public-prive-des-ecoles-mars

  • Notre enquête vidéo : comment la police a grièvement blessé un « gilet jaune » le 16 novembre sur la place d’Italie à Paris
    https://www.lemonde.fr/police-justice/video/2019/12/11/notre-enquete-video-comment-la-police-a-grievement-blesse-un-gilet-jaune-le-

    Le 16 novembre, à Paris, le manifestant « gilet jaune » Manuel Coisne est touché au visage par une grenade lacrymogène. Un projectile qui lui ouvre le globe oculaire gauche, et lui fait perdre définitivement l’usage de son œil.

    Grâce à la collecte et à l’analyse de plusieurs heures de vidéos, diffusées en direct ou publiées après la manifestation, et réalisées par des amateurs et des journalistes professionnels, l’enquête vidéo du Monde permet de reconstruire précisément la séquence qui a mené à la grave blessure de Manuel Coisne.

    À la violence des échauffourées qui opposent manifestants et CRS à 14 h 40 succèdent au moins deux tirs de grenades lacrymogènes qui posent question. L’enquête du Monde révèle que l’un de ces tirs, effectué avec un angle de 15° et un dispositif de propulsion de 100 m, est très probablement celui qui a touché Manuel Coisne, situé 55 m plus loin.

    Dans cette affaire, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris pour « violences volontaires par une personne dépositaire de l’autorité publique suivies de mutilation ou infirmité permanente ».

  • Remarquable enquête du Monde qui se spécialise dans le genre (après Bordeaux, très bien) qui sera très utile aux ânes et aux perroquets de l’IGPN. Dommage que ce soit les journalistes qui doivent faire le boulot des flics (bien qu’on les payent très chers)

    https://www.lemonde.fr/police-justice/video/2019/12/11/notre-enquete-video-comment-la-police-a-grievement-blesse-un-gilet-jaune-le-

    #violence_policière #principe_de_précaution_baffoué

  • Notre #enquête #vidéo : comment la police a #éborgné un « #gilet_jaune » le 16 novembre sur la #place_d’Italie à Paris
    https://www.lemonde.fr/police-justice/video/2019/12/11/notre-enquete-video-comment-la-police-a-grievement-blesse-un-gilet-jaune-le-

    "Le 16 novembre, à Paris, le manifestant « gilet jaune » Manuel Coisne est touché au visage par une grenade lacrymogène. Un projectile qui lui ouvre le globe oculaire gauche, et lui fait perdre définitivement l’usage de son œil.

    Grâce à la collecte et à l’analyse de plusieurs heures de vidéos, diffusées en direct ou publiées après la manifestation, et réalisées par des amateurs et des journalistes professionnels, l’enquête vidéo du Monde permet de reconstruire précisément la séquence qui a mené à grave blessure de Manuel Coisne.

    À la violence des échauffourées qui opposent manifestants et CRS à 14 h 40 succèdent au moins deux tirs de grenades lacrymogènes qui posent question. L’enquête du Monde révèle que l’un de ces tirs, effectué avec un angle de 15° et un dispositif de propulsion de 100 m, est très probablement celui qui a touché Manuel Coisne, situé 55 m plus loin.

    Dans cette affaire, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris pour « violences volontaires par une personne dépositaire de l’autorité publique suivies de mutilation ou infirmité permanente »."