• #États-Unis : depuis le début de l’année, pas plus de deux jours sans victime dans des #fusillades_de_masse
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/02/15/etats-unis-depuis-le-debut-de-l-annee-pas-plus-de-deux-jours-sans-victime-da

    En six semaines et demie, il ne s’est pas passé plus de deux jours aux Etats-Unis sans qu’une fusillade de masse n’ait lieu (on parle de « fusillade de masse » à partir de 4 victimes, morts ou blessés). Pour l’année en cours, le bilan est « déjà » de 82 morts et 139 blessés.

  • Infectious virus in exhaled breath of symptomatic seasonal influenza cases from a college community | Proceedings of the National Academy of Sciences
    http://www.pnas.org/content/115/5/1081

    Estimation de la propagation de la grippe par aérosol dans l’air expiré :
    • il n’est pas nécessaire de tousser ou d’éternuer
    • l’émission de virus augmente avec l’indice de masse corporelle (IMC) et… la répétition de la vaccination anti grippe (pour les aérosols les plus fins et les infections des voies supérieures, à confirmer)

    Significance
    Lack of human data on influenza virus aerosol shedding fuels debate over the importance of airborne transmission. We provide overwhelming evidence that humans generate infectious aerosols and quantitative data to improve mathematical models of transmission and public health interventions. We show that sneezing is rare and not important for—and that coughing is not required for—influenza virus aerosolization. Our findings, that upper and lower airway infection are independent and that fine-particle exhaled aerosols reflect infection in the lung, opened a pathway for a deeper understanding of the human biology of influenza infection and transmission. Our observation of an association between repeated vaccination and increased viral aerosol generation demonstrated the power of our method, but needs confirmation.

    Abstract
    Little is known about the amount and infectiousness of influenza virus shed into exhaled breath. This contributes to uncertainty about the importance of airborne influenza transmission. We screened 355 symptomatic volunteers with acute respiratory illness and report 142 cases with confirmed influenza infection who provided 218 paired nasopharyngeal (NP) and 30-minute breath samples (coarse >5-µm and fine ≤5-µm fractions) on days 1–3 after symptom onset. We assessed viral RNA copy number for all samples and cultured NP swabs and fine aerosols. We recovered infectious virus from 52 (39%) of the fine aerosols and 150 (89%) of the NP swabs with valid cultures. The geometric mean RNA copy numbers were 3.8 × 104/30-minutes fine-, 1.2 × 104/30-minutes coarse-aerosol sample, and 8.2 × 108 per NP swab. Fine- and coarse-aerosol viral RNA were positively associated with body mass index and number of coughs and negatively associated with increasing days since symptom onset in adjusted models. Fine-aerosol viral RNA was also positively associated with having influenza vaccination for both the current and prior season. NP swab viral RNA was positively associated with upper respiratory symptoms and negatively associated with age but was not significantly associated with fine- or coarse-aerosol viral RNA or their predictors. Sneezing was rare, and sneezing and coughing were not necessary for infectious aerosol generation. Our observations suggest that influenza infection in the upper and lower airways are compartmentalized and independent.

    • Tiens, justement, nos amis du #Decodex sont de sortie sur le sujet…

      Les conclusions douteuses d’articles hostiles au vaccin contre la grippe
      http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2018/02/14/les-conclusions-douteuses-d-articles-hostiles-au-vaccin-contre-la-grippe_525

      L’affirmation selon laquelle la vaccination augmenterait la « propagation de la maladie » qu’on retrouve dans certains titres n’est pas plus étayée par les faits.

      Bon, ce n’est qu’un tout petit élément du plaidoyer, mais là où ça devient cocasse, c’est quand on lit l’étude qui est (indirectement) citée pour mentionner le faible taux d’efficacité du vaccin anti grippal pour la saison2016)

      Contemporary H3N2 influenza viruses have a glycosylation site that alters binding of antibodies elicited by egg-adapted vaccine strains | Proceedings of the National Academy of Sciences
      http://www.pnas.org/content/114/47/12578

      Individuals that had been vaccinated in the previous 2 y[ears] exhibited overall lower antibody boosts (Fig. S1), after adjusting for age and prevaccination antibody titers (Table S3).

      (c’est la dernière phrase de l’article avant la Discussion)

    • Sinon, sur le fond du décodage.

      Pourquoi c’est faux

      1. Le vaccin contre la grippe offre bien une protection limitée
      M. Brownstein s’appuie sur des données compilées dans une étude publiée dans la Cochrane Library début février. Cette publication spécialisée confirme une réalité connue de longue date : le vaccin contre la grippe est loin d’offrir une protection comparable à la plupart des autres vaccins.

      Normalement, la conclusion devrait donc être : c’est plutôt vrai (et c’est bien connu, d’ailleurs…

      2. Un taux d’échec à « 99 % » fallacieux
      L’article de M. Brownstein a, en revanche, largement manipulés les chiffres de la Cochrane Library. L’étude en question aboutit, en effet, aux deux estimations suivantes :
      • En moyenne, 2,3 % des adultes en bonne santé non vaccinés seraient touchés par la grippe, contre 0,9 % des vaccinés ;
      • 21,5 % des adultes non vaccinés seraient touchés par des infections proches de la grippe, contre 18,1 % des vaccinés.

      Le chiffre de 99% est tout à fait faux, en effet. Les chiffres fournis à l’appui montre tout de même que la protection est plutôt faible.

      Le rapport des cotes (odds ratio) pour le risque d’attraper la grippe est de 2,6 entre un individu non vacciné et un individu vacciné. Ce nombre tombe à 1,2 pour les infections proches de la grippe.

      Il est également trompeur d’avoir occulté le cas des infections proches de la grippe, bien que l’écart entre les deux groupes reste également limité dans ce cas de figure.

      De fait, il est tout juste significatif. cf. le passage correspondant dans l’étude de référence

      Vaccines for preventing influenza in healthy adults. - PubMed - NCBI
      https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29388196

      MAIN RESULTS:
      […] Inactivated influenza vaccines probably reduce influenza in healthy adults from 2.3% without vaccination to 0.9% (risk ratio (RR) 0.41, 95% confidence interval (CI) 0.36 to 0.47; 71,221 participants; moderate-certainty evidence), and they probably reduce ILI from 21.5% to 18.1% (RR 0.84, 95% CI 0.75 to 0.95; 25,795 participants; moderate-certainty evidence

      (désolé, ils calculent le rapport des cotes dans le sens inverse et la (légère) différence (pour les inverses des valeurs) vient certainement des arrondis (à 1 chiffre après la virgule) des pourcentages).

      3. Les prétendus dangers du vaccin ne sont pas étayés
      […]
      L’affirmation selon laquelle la vaccination augmenterait la « propagation de la maladie » qu’on retrouve dans certains titres n’est pas plus étayée par les faits.

      cf. ci-dessus.

      4. Le vaccin reste considéré comme pertinent pour les publics ciblés
      […]
      Comme toute politique de santé publique, ce choix de recommander la vaccination contre la grippe dans certains cas fait l’objet de débats et de questionnements légitimes. Les affirmations catégoriques véhiculées par certains sites douteux n’en restent pas moins mensongères.

      Ce serait sympa (comme dirait l’autre…) si ces débâts et questionnements légitimes étaient traités autrement que par la « pédagogie » (sic) de l’extension par décret des obligations vaccinales.

    • Pour finir, le bilan de l’efficacité du vaccin pour la saison grippale 2014-15 aux États-Unis.

      Efficacité inférieure à 20% (tous âges confondus et toutes souches confondues) et inexistante pour la tranche d’âge 18-64 ans.

      2014–2015 Influenza Vaccine Effectiveness in the United States by Vaccine Type | Clinical Infectious Diseases | Oxford Academic
      https://academic.oup.com/cid/article/63/12/1564/2282808

      Background
      Circulating A/H3N2 influenza viruses drifted significantly after strain selection for the 2014–2015 vaccines. Also in 2014–2015, the Advisory Committee on Immunization Practices recommended preferential use of live attenuated influenza vaccine (LAIV) over inactivated influenza vaccine (IIV) among children aged 2–8 years.

      Methods
      Vaccine effectiveness (VE) across age groups and vaccine types was examined among outpatients with acute respiratory illness at 5 US sites using a test-negative design, that compared the odds of vaccination among reverse transcription polymerase chain reaction–confirmed influenza positives and negatives.

      Results
      Of 9311 enrollees with complete data, 7078 (76%) were influenza negative, 1840 (19.8%) were positive for influenza A (A/H3N2, n = 1817), and 395 (4.2%) were positive for influenza B (B/Yamagata, n = 340). The overall adjusted VE was 19% (95% confidence interval [CI], 10% to 27%) and was statistically significant in all age strata except those aged 18–64 years. The adjusted VE of 6% (95%CI, −5% to 17%) against A/H3N2-associated illness was not statistically significant, unlike VE for influenza B/Yamagata, which was 55% (95%CI, 43% to 65%). Among those aged 2–8 years, VE against A/H3N2 was 15% (95%CI, −16% to 38%) for IIV and −3% (CI, −50% to 29%) for LAIV; VE against B/Yamagata was 40% (95%CI, −20% to 70%) for IIV and 74% (95%CI, 25% to 91%) for LAIV.

      Conclusions
      The 2014–2015 influenza vaccines offered little protection against the predominant influenza A/H3N2 virus but were effective against influenza B. Preferential use of LAIV among young children was not supported.

      représentation graphique (en haut la souche A, en bas la souche B, la A était environ 5 fois plus fréquente que la B)

    • Pour ce dont je me souviens, et contrairement à d’autres vaccins plutôt efficaces, cette faible efficacité serait essentiellement due à un pari (industriel et sanitaire) difficile à étayer sur ce que vont donner les mutations de virus de la grippe, bien moins stables que d’autres. Une affaire de prédictibilité défaillante puisqu’on élabore les vaccins depuis des souches antérieures.