Assistantes auprès d’élèves handicapés, elles demandent un vrai statut

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  • Bordeaux : Assistantes auprès d’élèves handicapés, elles demandent un vrai statut
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    Ces auxiliaires, très majoritairement des femmes, ont des contrats avec de faibles quotas horaires, 20 heures pour la plupart, et une rémunération très basse, de l’ordre de 600 euros par mois. Elles peuvent prétendre à un passage en CDI au bout de six ans de travail en continu. « Je travaille comme AVS à Libourne depuis huit ans et je suis passée en CDI il y a un an, raconte Lydie, 46 ans. Il me manquait 15 jours sur les six années en continu exigées et il a fallu une bataille administrative de deux ans pour que je sois titularisée. Sans le comité, cela aurait été très compliqué ». Si elle fait partie de celles qui ont la chance d’être en CDI, avec un volume horaire d’environ 20 heures, elle a fait une demande pour travailler dix heures de plus, pour gagner un peu mieux sa vie.

    Depuis huit ans, Lydie s’occupe d’« un enfant autiste très particulier qui a besoin d’un accompagnement total » et dont elle suit les progrès. « Ses parents m’ont soutenu pour que j’obtienne mon CDI », sourit-elle, glissant qu’elle est vraiment « passionnée par ce qu’elle fait ». Dina, 43 ans, qui exerce depuis huit ans, s’occupe, elle aussi, d’un enfant autiste, scolarisé à Ambarès en classe de maternelle : « je lui propose des supports pédagogiques adaptés, je l’accompagne pendant les repas et je l’aide à devenir plus autonome, notamment pour sociabiliser. » Cette mère qui élève seule son enfant attend une réponse à sa demande de titularisation. « Je croise les doigts », livre-t-elle. Elle aussi souhaite augmenter son volume horaire de travail pour avoir un peu plus de stabilité.

    Le collectif a attiré l’attention du rectorat sur des cas emblématiques d’AVS présentant 9 à 14 ans d’ancienneté, sans être titularisées, tout en défendant une amélioration du statut pour les 4.000 AVS de l’académie. « Il y a une gestion qui se fait au coup par coup et qui aboutit au maintien d’un pool de précarité, lance Franck Dole, secrétaire CGT éducation. Et aussi beaucoup de mépris vis-à-vis de ces personnels ».

    #sexisme #discrimination #validisme #précarité #misogynie #pauvreté
    Voici comment l’éducation nationale organise la misère et la dépendance des femmes. Au passage je me demande quel est le ratio garçon-filles qui bénéficie de ces AVS et de scolarisation, j’ai comme l’impression qu’il y a surtout des garçons qui ont le droit à des AVS.

    ici on indique en 2007 - 2/3 de garçons scolarisé en disant que ca correspond à la répartition des handicaps, mais sans dire que la détection des handicaps est elle-même très discriminante contre les filles (cf - autisme et sexisme médical, sexisme psychiatrique, misogynie de la psychanalyse...)
    http://www.cndp.fr/bienlire/04-media/documents/etudesetresultats.pdf