Un caveau pour Déon : la droite découvre l’intersectionnalité
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Ne pas croire que la secrétaire perpétuelle de l’Académie, Hélène Carrère d’Encausse, réserve toute son énergie à la lutte contre l’écriture inclusive, et la féminisation des titres, comme nous le relations dans cette émission avec Eliane Viennot. Elle a d’autres combats. Et notamment celui-ci : trouver une place, dans un cimetière parisien, pour l’urne funéraire de Michel Déon, écrivain, académicien, mort en Irlande en décembre 2016, à l’âge de 97 ans.
Son combat contre la mairie de Paris, qui s’y refuse, est relaté en détail dans Le Figaro, repris depuis hier par toute la réacosphère. On a bien le droit d’avoir des combats, au Figaro. Mon confrère Etienne de Montety révèle donc ce combat d’une année contre la « sécheresse administrative » de cette « bureaucratie infranchissable » à laquelle se heurte Carrère d’Encausse, « spécialiste de l’ère soviétique », rappelle pertinemment Le Figaro. La mairie bolchevique, elle, répond qu’elle n’a pas le droit de faire une dérogation funéraire, le défunt ne remplissant pas les conditions -argument qui semble un peu spécieux.
Sans doute Hidalgo-la-Rouge ferait-elle mieux de donner franchement ses vraies raisons : la peur d’émettre un signal politique qui serait immédiatement utilisé contre elle. Car entre autres titres, Déon fut, de 1942 à 1944, secrétaire du polémiste antisémite obsessionnel Charles Maurras, à propos duquel il déclarait en 2016, quelques mois avant sa mort : « j’ai eu beaucoup de moments merveilleux avec lui. »
Tout en concédant : « Il a pu commettre des erreurs, comme son #antisémitisme, qui m’agaçait ». Des erreurs !
Ca fait beaucoup de potes et potesse de Maurras dans cette AF. J’ai pas entendu la Licra ni les asso juives s’exprimer sur ce club Maurrassien sponsorisé par l’état français.