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  • "L’école n’est plus un sanctuaire" : l’expulsion en plein cours d’un élève de nationalité indienne fait réagir

    Ce mardi 21 novembre, les gendarmes de #Controis-en-Sologne (Loir-et-Cher) sont venus récupérer un jeune élève de nationalité indienne dans un collège de Blois. Selon un syndicat, il aurait été expulsé avec sa famille dès l’après-midi.

    « L’indignité n’a pas de limite ! » Dans un communiqué de presse, des associations et syndicats s’insurgent contre l’expulsion d’un collégien de nationalité indienne. Selon la Nouvelle République, les gendarmes du Controis-en-Sologne (Loir-et-Cher) accompagnés du père de l’adolescent se sont présentés au collège Blois-Vienne. Alors qu’il était en cours, l’adolescent a dû quitter l’établissement.

    Selon le quotidien régional, les gendarmes n’avaient pas indiqué le motif de leur intervention au principal adjoint de l’établissement. Les #forces_de_l'ordre agissaient dans le cadre de l’application d’une mesure d’#obligation_de_quitter_le_territoire français (#OQTF).

    « C’est extrêmement choquant qu’un gamin en classe, à l’école de la République puisse être interpellé et sorti pour être expulsé. », Benjamin Vetele, adjoint à l’éducation à la mairie de Blois.

    Cette intervention a rapidement fait réagir plusieurs associations et syndicats dont la CGT. « On a été sidérés puis révoltés de voir que l’école n’est plus un sanctuaire », réagit Camille Dumas, cosecrétaire départemental de la CGT éducation et salariée du collège Blois-Vienne.

    « Tous les enfants doivent pouvoir être à l’école en sécurité et préservés de ce genre de choses. Quelle que soit la situation de la famille, c’est un très mauvais signal qui est envoyé. », Camille Dumas, cosecrétaire départemental de la CGT éducation

    Selon la syndicaliste, « la famille a été expulsée le jour même alors que la semaine précédente. Ils n’avaient pas connaissance d’OQTF (mesure d’obligation de quitter le territoire français). Ils ont été convoqués le mardi matin et expulsés le mardi après-midi depuis l’aéroport de Roissy ».

    La préfecture du Loir-et-Cher assure que « la famille concernée, récemment entrée sur le territoire français (mai 2023) avec un visa touristique, a sollicité ensuite une carte de séjour. Ne satisfaisant pas aux critères d’obtention d’un titre de séjour, elle a, par conséquent, fait l’objet d’un arrêté les obligeant de quitter le territoire français (OQTF), avec un délai de départ volontaire de 30 jours ».

    Selon la préfecture, le délai de départ n’aurait pas été respecté. « La famille a ainsi été convoquée à la brigade de gendarmerie de Contres en vue de mettre en application cette obligation de quitter le territoire. Elle a répondu à cette convocation [...] La famille, qui n’a à aucun moment manifesté de contestation a été emmenée à l’aéroport. Tout s’est déroulé sans heurt. »

    Le projet de loi « immigration » dans toutes les têtes

    À partir du 11 décembre, le projet de loi « immigration » porté par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sera examiné à l’Assemblée nationale.

    Pour Benjamin Vétélé, adjoint à l’éducation à la mairie de Blois,"des gens se sentent autorisés à mettre en œuvre des mesures d’OQTF sans discernement. On paie directement le contexte de la loi Darmanin, la course à l’extrême droite semble se poursuivre et des gens en font les frais sous nos yeux". Pour la cosecrétaire de la CGT, ce projet de loi « fait craindre une explosion de ce genre de cas et inquiète profondément ».

    Le collectif d’associations, à l’origine du communiqué, espère désormais échanger avec le préfet et prévoit des actions « dans la rue », à Blois, avant la fin de l’année.

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/loir-cher/blois/l-ecole-n-est-plus-un-sanctuaire-l-expulsion-en-plein-c

    #école #migrations #sanctuaire #France #expulsion #renvoi #enfants #enfance #mineurs

    aussi ici via @olaf :
    https://seenthis.net/messages/1028819

    ping @karine4

  • OQTF : au collège aussi, on prend la porte fissa avec les gendarmes | fRanceInfo | 25.11.23

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/loir-cher/blois/l-ecole-n-est-plus-un-sanctuaire-l-expulsion-en-plein-c

    Ce mardi 21 novembre, les gendarmes de Controis-en-Sologne (Loir-et-Cher) sont venus récupérer un jeune élève de nationalité indienne dans un collège de Blois. Alors qu’il était en cours, l’adolescent a dû quitter l’établissement ; les gendarmes [accompagnés du père de l’élève] n’avaient pas indiqué le motif de leur intervention au principal adjoint de l’établissement.
    [...]
    Selon la syndicaliste, "la famille a été expulsée le jour même alors que la semaine précédente. Ils n’avaient pas connaissance d’OQTF (mesure d’obligation de quitter le territoire français). Ils ont été convoqués le mardi matin et expulsés le mardi après-midi depuis l’aéroport de Roissy".

    Selon la préfecture, [...] « La famille, qui n’a à aucun moment manifesté de contestation a été emmenée à l’aéroport. Tout s’est déroulé sans heurt. [...] La famille, récemment entrée sur le territoire français (mai 2023) avec un visa touristique, a sollicité ensuite une carte de séjour. Ne satisfaisant pas aux critères d’obtention d’un titre de séjour, elle a, par conséquent, fait l’objet d’une OQTF, avec un délai de départ volontaire de 30 jours".

  • Changement climatique : les « survivalistes de l’immobilier » cherchent où habiter en 2050

    Rêver de s’installer à l’année dans cette ville de l’Hérault si plaisante durant les vacances de printemps, entre Méditerranée et garrigue. Entrer son code postal dans la barre de recherche d’une plate-forme de projections climatiques. Lire qu’en 2050 ses habitants sont susceptibles d’y affronter une semaine de chaleur supérieure à 35 °C, 86 nuits à plus de 20 °C, 249 jours sur sol sec, 49 autres sous la menace de feux de végétation, sans compter les risques d’inondation, de submersion marine, de retrait-gonflement des sols argileux… Et remballer ses rêves.
    Dystopie ? Que nenni ! Drias, Drias-Eau, Climadiag Commune, Géorisques, Oùvivre, VivroVert, Auxalentours, Callendar… Ces sites Web qui simulent, à l’horizon 2050 ou 2100, le changement climatique dans une région, un département, une ville, jusqu’à la moindre parcelle urbaine, existent déjà. Ils sont même de plus en plus nombreux et consultés. Soixante mille visites trimestrielles sur la plate-forme de l’assureur MAIF, Auxalentours (« Nous vous aidons à anticiper »), lancée en 2022. Tapez l’adresse du bien convoité pour son apparente garantie pluridécennale de sérénité pavillonnaire. S’afficheront les tourments dont le dérèglement du climat le menace, selon différents horizons temporels (certains ne garantissant nullement l’antériorité de votre trépas) et les scénarios établis par le Groupement d’experts international sur l’évolution du #climat (GIEC) des Nations unies.

    « La prise de conscience née des canicules de 2022 et 2023 » dope les consultations de ces sites, suppute Ronan Désérable, directeur innovation de la MAIF : « En France, notre culture du risque est faible. Dès la visite du bien, grâce à notre site, on est informés. Pas besoin d’attendre le rendez-vous chez le notaire lorsqu’il est difficile de reculer, parce que dans un #achat_immobilier on met beaucoup d’émotion. Le petit ruisseau à sec l’été, on ne l’imagine pas en train de déborder. » En 2019, Callendar, cabinet spécialisé dans les risques climatiques, avait ouvert à tous ses anticipations à l’échelle locale. Bingo ! Tous les ans, 50 000 écoanxieux le consultent en ligne.
    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2023/10/14/canicule-montee-des-eaux-incendies-de-foret-ou-vivre-en-2050_6194282_4497916

    suivi de Comment la Creuse est devenue un éden climatique : « Ici, tous les trois jours, il pleut »
    https://justpaste.it/468ia

    seenthis help, si vous connaissez par ailleurs des sites qui indiquent prix au mètre carré, durée et coûts de transports (trains, TER en priorité !), hostos, cinéma, librairie, même des locataires peuvent être preneurs

    edit y compris façon réfugiés économiques et écologiques sans risque de voir 2050

    #gentrification_climatique #logement #mobilité_résidentielle

    • merci. évidemment on ne doit pas trouver ça avec le prix des locations, et moins encore croisé avec d’autres critères : PNR ou POS « vert » ; transports collectifs (prix et durée), hostos, culture...

      après tant d’autres, un de mes lieux de villégiature préféré est une maison d’amis qu’il m’arrive d’emprunter, à 15 minutes à pied d’une gare (liberté de circulation !), 4 mn à pied de la mer, moins cher et touristique que la ville balnéaire d’à côté où se trouve la gare. on y pêche à pied. en revanche, c’est le désert culturel, et à part de la balnéothérapie je ne sais ce qu’il y a comme services de santé et c’est 60 kms de la sous-préfecture...

      y a plus de retraite mais j’en cherche une. pour envisager un lieu où vivre à l’année en s’écartant de la population dense, avec un extérieur, au voisinage d’un lieu de baignade hors piscine, pas loin d’une ville-gare, d’un CHU, d’un ciné et plus, j’ai l’impression que rien ne remplace un ou des séjours exploratoires

    • S’éloigner de la population dense en restant proche d’un CHU, ça va pas être simple. (tout dépend en fait de la définition personnelle de « dense » et « proche »)
      Expérience perso : plus on s’éloigne de l’urbain plus on se rapproche des nuisances de l’industrie agricole (odeurs nauséabondes, pulvérisations toxiques, nuisances sonores)
      Le séjour exploratoire est indispensable, en hiver (si tu es séduis en février, ça devrait être encore mieux aux beaux jours —sauf zone touristique—, l’inverse est plus rare) . Séjour à faire aussi les jours ouvrés et pas seulement le week-end pour percevoir les nuisances d’activités industrielles

    • oui, pas simple, d’autant que j’aimerais continuer à me passer de voiture, au moins le plus souvent. je devrais commencer par les villes joignables à vélo et avec gares, ça limite grave, d’autant qu’avec la pandémie, des endroits qui paraissaient intéressants pour leur tissu local ont vu ce dernier sombrer dans l’obscurantisme, et que dans d’autres coins l’ampleur du vote faf est dissuasif...

      edit j’ai souvenir d’avoir roulé sur de toutes petites routes en Corbières l’été sans croiser ni touristes, ni habitants. j’étais enthousiaste ! mais très vite, pour peu que l’on ait du dépendre, à l’occasion, des hostos, les interrogations sur l’isolement pointent
      parfois au bord du plan appart en ville/village (mais alors, bonjour les rapports de voisinage à complications...) avec petit lopin pas trop loin... bref, je tergiverse et procrastyne.

    • le critère CHU te permet d’éliminer 99.9% des communes
      https://www.reseau-chu.org/32-chru

      À voir la liste des (grandes) villes concernées, j’ai l’impression qu’il ne te reste que Metz-Thionville ou Brest, peut-être Limoges ou Besançon.

      À côté de Brest il y a des communes moins cher. Tu peux demander à @b_b

    • pour tergiverser, j’ai tout ce qu’il faut. le lien que je veux (illusion ?) maintenir avec Paris, une contrainte familiale que je me suis donné, qui a des chances de s’intensifier, limite le choix, commandé par le temps et les frais de déplacement. bref, si je tiens par prudence au plus costaud du sytème hospitalier, cela me fait osciller entre des endroits à 20 ou 30 mn de Tours (Blois ?) ou Orléans, et là il faut chercher le coin le moins agro industrie à paysage aimable (pas la Sologne !), et voir si il est possible de se passer de ouature (petite gare TER). bref, de quoi échouer en zone 5 d’Idf :-)

    • Donc Tarbes a un hôpital, une gare TGV et un aéroport, a de faibles risques d’inondations et on est au pied de la réserve d’eau du sud-ouest. La ville est suffisamment grande pour tout avoir et petite pour être traversée assez aisément à pieds.
      On n’est pas trop loin d’une frontière avec pleins de chemins possibles et discrets pour traverser (petite pensée pour mes ancêtres qui ont fait le chemin en sens inverse).

      L’immobilier vaut que dalle parce que tout le monde veut aller à Pau la bourgeoise.

      Et on a un train de nuit pour Paris. Et un climat plus frais et humide en moyenne que le reste du secteur.

      Y a que les tremblements de terre… et quelques industries bellicistes, qui sont hélas parties pour être très porteuses.

    • Nous on s’est posé dans le sud-est de la Sarthe, dans un endroit paumé (tout petit budget) à mi-chemin entre Le Mans et Vendome (Gares TGV 55’ de Paris) mais la (les) bagnoles sont le premier poste de dépense.
      Un peu plus au nord il y a le village de Connerré sur une ligne de TER qui va d’un coté vers Paris (en TER pas cher) et de l’autre vers Le Mans en 10 minutes (hopital,TGV)
      Dans la campagne Sarthoise il y a des coins vallonnés peu propices à la grande culture.
      Attention à l’arboriculture (Touraine) : beaucoup de traitements, qui se font nécessairement en hauteur donc encore de plus de diffusion dans l’air que les cultures basses.
      Tours et Blois sont respectivement proche de Chinon et St Laurent-des-Eaux, mais là ça rajoute un critère complexe, si tu veux rester en France !

    • de nouveau, merci. j’ai y compris pensé, entre Paris et Manche, à la Mayenne (plus loin, moins cher). ce qui ne va pas c’est que je vous fais travailler sur un cahier des charges opaque. foin de pudeur, je déroule davantage.
      pas de fric (viser un loyer à 400/450 est déjà ambitieux si il faut utiliser une voiture pas chère), envie de plain pied pour changer de mes 5 étages sans ascenseur et au cas où je reste longtemps (j’ai bien assez déménagé dans ma vie, j’apprécie d’être « au jardin », pas envie de recommencer x fois)
      une mère isolée et vieillissante à qui je rends régulièrement visite à Vendôme, jamais en TGV, au mieux 2h30 pour 30€. l’hypothèse serait de réduire au moins ce temps si ce n’est le coût - option voiture inclue - en prévision d’une nécessité accrue. j’aime Le Loir, moins Vendôme chasse et fafs
      un endroit ou des amis eux-aussi fauchés d’Idf trouveraient plaisir à séjourner (j’ai vu d’autres exilés ne plus aller à Paris), d’où l’évocation de la zone 5 IDF, sur la ligne de TER Austerlitz-Vendôme, mais Dourdan (idéal pour maintenir une activité intermittente à Paris) c’est chic ou tess, et, au-delà, les villes à gare TER (Auneau, Voves, Bonneval, Chateaudun, Cloyes-sur-le-Loir, Fréteval-Morée, Cloyes, Pezou), où aux environs sont assez... beauceronnes, d’où le regard, contraint, vers du 20/25 minutes en train ou voiture, de Blois, Tours, Vendôme, Orléans. faute de CHU, un hosto pas trop déglingue (...) devrait faire l’affaire.
      je ne m’imagine pas coupé de toute ville avec du populaire inside, ferais pas comme des camarades qui lors de périodes de mobilisations se levaient quotidiennement à 5h pour covoiturer vers le centre à 45mn de caisse, sachant qu’ayant résidé une petite année à Montoire alors que j’étais jeune ado, et davantage séduis depuis par bien d’autres endroits (en Provence, Ariège, Corbières, Manche, Bretagne, etc, Paris inclus, mais ça c’est très usé) je n’apprécierais, à défaut de « sauvage » que du suffisamment « champêtre » et/ou boisé, à défaut de dimensions plus « cosmiques », mer, montagne, ou Marseille (qui se dé-machise aux marges) que je range ces temps-ci de ce côté, ne serait-ce que parce qu’on peut gratuitement se rincer l’oeil d’un coucher de soleil sur la mer en centre ville et pour pas cher y tourner le dos à la France le soir au Frioul qui va bien lorsque l’on « oublie » suffisamment quant au besoin que l’on contemple un cimetière marin [edit plutôt une fosse commune en fait]
      bref, j’irais ni dans la Meuse ni dans le Limousin pour trouver pas cher. avec tout ce fatras, ça se résoudra pas sans tomber sous le charme d’un lieu et d’une partie de ses entours, où soit envisageable d’avoir à terme partie lié à des formes de commun. voilà comment devenu parisien au fil des décennies et pas encore expulsé je fais l’enclume dans une ville hostile.

      #raconte_pas_ta_vie_bouffon

    • Le raccourci Vendôme chasse et fafs correspond certainement à ton vécu mais date un peu ? Je ne veux pas dévoiler de secrets mais le cirque électrique a pratiquement annexé un village juste à côté de Montoire. Bref, tu peux venir rafraîchir tes images. Après, j’avoue, y a pas la MER.

    • j’y passe vite, pour l’essentiel je converse avec ma mère, fais les courses en centre ville ou grande surface, du jardinage et des bricoles maison et ne fréquente pas plus que ça cette ville dont je sors rarement, sauf, exceptionnellement, au plan d’eau de Villiers. quant au cirque électrique, ils ont accueillis je sais plus quoi de très déplaisant (en matière de pandémie ?) à Paris. j’y vais à la truelle, mais je préfère garder de la distance avec des lieux plutôt remarquables grevés par des ambiguïtés que je ressens comme martyrisantes, sans quoi, j’éprouvrerai moins le besoin de quitter Paris (progressivement devenu pour moi une banlieue de Montreuil).

      edit dire mer ou montagne, c’est évoquer le besoin de lieux qui relativisent physiquement le poids de l’espèce humaine. le tournant pandémique et quelques déconvenues politiques et existentielles ont renforcé un penchant misanthropique qui sera long à corriger, si d’autres conditions de vie le permettaient.

    • avec 4°C de plus d’ici 2100, la Creuse vire définitivement au rouge
      https://www.lamontagne.fr/gueret-23000/actualites/avec-4c-de-plus-d-ici-2100-la-creuse-vire-definitivement-au-rouge_1433677

      .... le climatologue peut prédire, c’est à quoi ressembleront le climat creusois et les conditions dans lesquelles l’agriculture devra se réinventer d’ici là, avec une hausse des températures retenue de + 4 °C, c’est-à-dire « la poursuite de la tendance engagée, sans accélération, si on fait tout ce que l’on a promis ». Une tendance, « plutôt très optimiste » tempère le scientifique, qui observe déjà une accélération indiquant que l’on « est probablement très en dessous de la réalité… »

      La Creuse en 2100 aura ainsi le climat qui est celui, actuellement, du littoral d’Afrique du Nord. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’une #production_agricole méditerranéenne pourra être simplement transposée sur le territoire parce que l’on aura « des dysfonctionnements liés au fait, qu’évidemment, le climat ne sera pas méditerranéen stable, il sera en évolution rapide ».

      Vincent Cailliez entrevoit des « opportunités qui vont s’ouvrir dans les zones de #montagne de la moitié sud de la France pendant quelques dizaines d’années », dont Millevaches, puisque « les blocages thermiques liés aux températures basses l’hiver sont en train de sauter et ces zones sont moins affectées que les plaines par les sécheresses estivales ».

      Quant aux sécheresses, il faudra faire avec. Si la Creuse se tournait vers davantage de cultures, il lui serait de toute façon impossible d’irriguer, « très coûteux, très complexe » à cause d’une géographie inadaptée, il lui faudrait donc bien anticiper la nature de ces cultures. La carte à jouer , ce serait celle du printemps qui s’annonce plus chaud mais aussi de plus en plus précoce

      A contrario, des cultures gourmandes en ensoleillement pourraient se développer. Actuellement, quatre #vignobles ont pris racine dans le nord de la Creuse. « En 2050, il n’y aura plus que les sommets de Millevaches qui seront incompatibles avec la viticulture », projette Vincent Cailliez. Mais en 2100, ces mêmes cépages du nord creusois pourraient péricliter à cause de la chaleur. « Il faudrait alors implanter des cépages qui sont actuellement dans le sud de l’Europe. » Et changer « tous les 20 à 30 ans » pour des cépages de plus en plus résistants.

      #sécheresse #agriculture

    • on a vu durant 90 ans l’agriculture évoluer en fonction de critères agro-industriels (productivité, travail mort ++, circulation étendue), c’est en train de se compliquer sous une nouvelle détermination avec l’accélération en cours du changement climatique. cette histoire d’adaptation incessante des cultures (des cycles de 20 ans ?) sous le coup d’une autre accélération a aussi des effets sur la production maraichère de subsistance et sur les paysages les plus voisins de certains habitats, les paysages les plus construits (arbustes, fleurs, jardins)
      plus de forêt de hêtres et pas de forêt de l’être. une impermanence qui met en question l’ontologie (et avec elle le nazi Heidegger, dont a vu l’un des surgeons avec le dernier Agamben) pour réouvrir, sous l’égide de la catastrophe, mais pas seulement, aux enjeux du devenir (bien creusé cher Gilou !).

  • Procès en #antisémitisme : les crapules parlent aux saligots ...

    Gérald Darmanin annonce engager la dissolution de l’organisation catholique intégriste Civitas après des propos antisémites
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/08/07/gerald-darmanin-annonce-engager-la-dissolution-de-l-organisation-catholique-

    Gérald Darmanin a annoncé, lundi 7 août, vouloir dissoudre l’organisation catholique intégriste Civitas. « J’ai demandé à mes services d’instruire la dissolution de Civitas », a écrit le ministre de l’intérieur sur X (Twitter), relayant avec son message des propos tenus par Pierre Hillard, essayiste adepte des théories complotistes, le 30 juillet à Pontmain (Mayenne), lors de l’université d’été de l’association.

    Sur Pierre Hillart (celui par qui le scandale arrive) :

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/loiret/orleans/complotiste-aux-relents-antisemites-polemique-sur-la-ve

    https://www.sauvonsleurope.eu/pierre-hillard-itineraire-dun-complotisme

    Et un article sur Notre Dame de Pontmain (département de la Mayenne) où l’on se livre à une interprétation complétement claquée sur les mystérieuses révélations dont des enfants de la région auraient été les dépositaires :

    https://site-catholique.fr/index.php?post/Pontmain-couleurs-d-esperance

    Cent cinquante ans plus tard, le 17 janvier 2020, le Frère Louis-Marie Ariño-Durand nous livre une interprétation nouvelle de cette Apparition de Notre-Dame de Pontmain et nous invite à aborder cet anniversaire sous des angles inattendus. Car l’actualité du Message de Pontmain, dans sa grande simplicité, ne fait plus aucun doute, et sa portée à faire découvrir ou à redécouvrir nous touche au cœur. En effet, le R. P. Louis-Marie Ariño-Durand, avec une certaine audace utilement provocatrice, fait le lien entre cette Apparition et le drame actuel des abus pédocriminels commis par des membres du Clergé. C’est peut-être « absolument cinglé », reconnait le Religieux, mais le Sanctuaire de Pontmain peut avoir une « vocation de guérison des blessures de la pédophilie ». A Pontmain, explique-t-il, « un Fils se laisse toucher pour que tous les fils et filles qui l’ont été se réfugient dans Ses bras ouverts qu’Il étend sur la Croix ». OUI ! Arrêtons de tirer sur l’Ambulance, Notre Église Catholique, qui dénonce ses actes de pédophilie et qui surtout se préoccupe de soigner et guérir les trop nombreuses victimes de la pédophilie, « des études parlent de 10 à 15 % de la population ! », dont les prédateurs sont à 90% « père, grand-père, oncle, cousin, frère, voisin, ami ». Le témoignage bouleversant de Catherine abusée sexuellement de 5 ans à 12 ans par son oncle, cité par le Prêtre Dominicain, nous montre que « malgré l’actualité de l’Église d’aujourd’hui, l’Église peut aussi avoir un tout autre Visage » : « Dieu ne m’a pas lâchée ! Son Cœur de Père infiniment Bon a mis sur ma route, depuis mon enfance, de belles vocations : des Prêtres, des Religieux et des Religieuses », « L’Église me donnait la possibilité de m’exprimer, Elle m’écoutait ».
    OUI ! La guérison est possible et le pardon est donné par le Sacrement de la Confession : « J’ai posé ce jour-là, sans m’en rendre compte, la première pierre sur mon chemin de pardon. Et ce chemin fut long, avant que je puisse, comme aujourd’hui, parler de mon oncle sans que mon ventre se torde et me brûle. C’est ça le pardon. Un jour on pose le désir de finir de haïr, et plusieurs années plus tard, on ne ressent plus de haine en parlant de notre ennemi. La haine nous a quittés, la colère est partie ».

    #droite_extrême_ultra-catholique #intégrisme_religieux #dérives_sectaires #pédophilie #obscurantisme #victim_blaming #abjection

  • «Il n’allait pas tuer du flic» : le pronostic vital d’un manifestant anti-bassines, blessé à Sainte-Soline, n’est plus engagé
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/loir-cher/blois/il-n-allait-pas-tuer-du-flic-le-pronostic-vital-d-un-ma
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/cO_6_mLWAMHdtSfheY3sSuwS-3U/930x620/regions/2023/03/28/6422ff869f646_000-33c39hv.jpg

    Mickaël, 34 ans, est dans le coma depuis les violents affrontements qui ont eu lieu entre forces de l’ordre et manifestants ce samedi 25 mars à Sainte-Soline. Originaire de Loir-et-Cher, il a pu être opéré, et ses jours ne seraient plus en danger.

  • Le Député Richard Ramos obtient l’unanimité à l’Assemblée nationale pour désengrillager les propriétés françaises

    (Source : Richard Ramos)

    Mercredi 28 septembre, Richard Ramos, Député de la 6ème circonscription du Loiret, a fait adopter la proposition de loi visant à limiter l’engrillagement des domaines de chasse, un moment historique ! Un vote unanime de tous les partis politiques qui devrait se confirmer dans l’hémicycle, jeudi 6 octobre.

    Dans certains territoires français, de nombreux domaines privés forestiers sont entourés de clôtures enterrées dans le sol et dont la hauteur peut atteindre jusqu’à 2 mètres. Ce phénomène est particulièrement présent en Sologne où les routes sont bordées de grillages, une situation qui alarme les habitants et créée de nombreux dommages pour la biodiversité́.

    Le Sénateur Jean-Noël Cardoux avait fait examiner sa proposition de loi limitant l’engrillagement au Sénat au début de l’année 2022. Elle a été largement modifiée par le Député Richard Ramos et adoptée à l’unanimité le 28 septembre en commission du développement durable de l’Assemblée nationale, une victoire contre l’installation incontrôlée des clôtures en milieu naturel.

    « C’est une atteinte à la liberté de circulation des animaux sauvages, au respect de l’environnement », déclare le Député Richard Ramos. « En Sologne, le phénomène est si important que l’on parle de Solognisation ! Cela ne pouvait plus durer, nous devions légiférer, aussi la hauteur des clôtures va être règlementée, tout propriétaire ne se conformant pas à la nouvelle législation sera durement sanctionné, cependant la propriété privée sera mieux respectée. »

    La proposition de loi sera à nouveau examinée dans l’hémicycle, au sein de la niche Modem, jeudi 6 octobre. Le Député Richard Ramos compte bien de nouveau la faire adopter à l’unanimité !

  • Aux urgences de l’hôpital d’Orléans, 9 soignants sur 10 en arrêt pour cause d’épuisement selon les syndicats
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/loiret/orleans/aux-urgences-de-l-hopital-d-orleans-9-soignants-sur-10-

    (...)

    Le directeur le sait : cette initiative est transitoire, en attendant que de nouvelles infirmières regonflent les rangs de l’hôpital. Ces dernières pourraient arriver sur le terrain d’ici trois ans , la région ayant décidé d’augmenter les quotas de formation d’infirmiers sur le territoire. Une nouvelle réunion doit réunir la direction, des médecins hospitaliers et l’ARS ce mercredi soir.

    Si tu as un pépin, reviens dans 3 ans s’il te plait.

  • Pesticides toxiques même à très faible dose : on ne peut pas arrêter de manger ni de boire !
    https://ricochets.cc/Pesticides-toxiques-meme-a-tres-faible-dose-on-ne-peut-pas-arreter-de-mang

    Ca fait très longtemps que des écologistes et autres alertent sur la toxicité des nombreux produits fabriqués par l’industrie : plastiques, pesticides, produits chimiques... Mais les Etats, le système industriel et le capitalisme s’en moquent car ils veulent exister quoi qu’il en coûte aux humains et aux autres vivants, alors tout continue, il faut que la Machine tourne sans entrave et que le volume d’argent augmente. Ils se contentent de masquer les problèmes, de les minimiser, d’édicter des normes (...) #Les_Articles

    / #La_civilisation,_la_civilisation_industrielle, #Le_monde_de_L'Economie, Catastrophes climatiques et destructions (...)

    #Catastrophes_climatiques_et_destructions_écologiques
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/indre-loire/tours/tours-des-chercheurs-mettent-en-evidence-la-toxicite-de
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/12/14/alerte-sur-les-substances-toxiques-disseminees-par-les-plastiques_6105930_32

  • France : Xavier Bertrand passe à l’offensive sur le thème de la sécurité
    https://www.rfi.fr/fr/france/20210516-france-xavier-bertrand-passe-%C3%A0-l-offensive-sur-le-th%C3%A8me-de-la

    Dans une campagne des régionales où il est pris entre deux feux, celui du Rassemblement national (RN) et de son candidat Sébastien Chenu et celui de La République en marche (LREM) avec Éric Dupond-Moretti, Xavier Bertrand, qui vise aussi la présidentielle, a choisi d’être offensif sur le sujet sensible de la sécurité.

    en voilà d’une offensive originale, dis-donc

    Alors Xavier Bertrand donne ses solutions pour casser « la spirale de l’impunité » : majorité pénale à 15 ans, bracelet électronique pour les mineurs, centres éducatifs fermés avec encadrement militaire. Il promet également un garde des Sceaux qui ne sera plus « ministre des détenus » comme Éric Dupond-Moretti, l’envoyé spécial d’Emmanuel Macron contre lui aux régionales, mais « ministre des victimes ».

    qui dit mieux ?

    Et surtout, Xavier Bertrand fait une promesse : pas question de faire alliance au second tour avec la majorité. Une façon pour lui de montrer qu’il ne tombera pas dans le « piège » d’un accord aux régionales, ce qui lui ôterait sa crédibilité pour la présidentielle.

    Sa crédibilité avec son programme est toute choisie, en cas d’échec, pour prendre la place de l’homme à la grande casquette. Vu ses propos je crains que la casquette soit trop petite pour sa #grosse_tête .

  • Aires d’accueil isolées, polluées : quelles conditions de vie pour les gens du voyage en Centre-Val de Loire ?
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/aires-d-accueil-isolees-polluees-quelles-conditions-de-

    Pour la première fois, un inventaire critique des aires d’accueil et de grand passage pour les gens du voyage a été publié ce 16 avril. Bien souvent, les caravanes doivent s’installer loin des centre-villes et à proximité de stations d’épuration, de déchetterie ou au bord d’une autoroute.

    une reprise « locale » de la base de William Acker.

  • J’ai une affection particulière pour les titres en « Qui est Untel », avec immédiatement toutes les précisions qui répondent à la question sans avoir besoin de lire l’article. Par exemple :

    Qui est Ghislaine Maxwell, l’ex-compagne de Jeffrey Epstein arrêtée aux Etats-Unis ?
    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/qui-est-ghislaine-maxwell-l-ex-compagne-de-jeffrey-epstein-arretee-aux-etat

    Hé ben tu viens de le dire, patate : c’est l’ex-compagne de Jeffrey Epstein et elle vient d’être arrêtée aux États-Unis. Pourquoi tu veux que je clique ?

    Et donc, depuis dimanche, le marronier obligé dans le genre #titre-de-la-mort-qui-buzze, c’est le titre « Qui est Untel, le nouveau maire de la ville ? ». Auquel à chaque fois dans ma tête ça répond automatiquement : « Hé ben c’est le nouveau maire de la ville, fada !… »

    (Oui, depuis que les bistrots de Montpellier vaporisent abondamment de la chloroquine sur leurs terrasses, je ne sais pas pourquoi, mais je termine toutes mes phrases par « fada ! »).

    Bref…

    Qui est Guy Teissier, le nouveau candidat choisi par LR pour la mairie de Marseille ?
    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/qui-est-guy-teissier-le-candidat-choisi-par-lr-pour-la-mairie-de-marseille_
    (Hé ben voyons, c’est le nouveau candidat choisi par LR pour la mairie de Marseille, peuchère !)

    « Petit poney rose », empathique, bilingue… Qui est Jeanne Barseghian, la nouvelle maire de Strasbourg ?
    https://www.20minutes.fr/municipales/2812231-20200703-petit-poney-rose-empathique-bilingue-jeanne-barseghian-no
    (Hé ben, c’est la nouvelle maire de Strasbourg, elle est empathique et bilingue, le con de manon !)

    Municipales : qui est Sébastien Larcher, le nouveau maire "surprise" de Couzeix ?
    https://www.lepopulaire.fr/limoges-87000/actualites/municipales-qui-est-sebastien-larcher-le-nouveau-maire-surprise-de-couze
    (Hé ben c’est… ok d’accord j’arrête…)

    Municipales 2020. Qui est Théo Pérez, le nouveau maire de Bois-Guillaume ?
    https://www.paris-normandie.fr/actualites/politique/municipales-2020-qui-est-theo-perez-le-nouveau-maire-de-bois-guillau

    Municipales 2020 : qui est Emmanuel Rivery, le nouveau maire du Loroux-Bottereau ?
    https://actu.fr/pays-de-la-loire/loroux-bottereau_44084/municipales-2020-qui-est-emmanuel-rivery-le-nouveau-maire-du-loroux-bottereau_3
    (Loroux-quoi ?)

    Municipales à Saint-Brieuc. Qui est Hervé Guihard, le futur maire de la ville ?
    https://www.ouest-france.fr/elections/municipales/municipales-a-saint-brieuc-qui-est-herve-guihard-le-futur-maire-de-la-v

    PORTRAIT. Lorient lui a enfin cédé. Qui est Fabrice Loher, le futur maire ?
    https://www.ouest-france.fr/bretagne/morbihan/portrait-lorient-lui-a-enfin-cede-qui-est-fabrice-loher-le-futur-maire-

    Municipales : qui est Michaël Delafosse, le nouveau maire de Montpellier ?
    https://www.francebleu.fr/infos/politique/qui-est-michael-delafosse-le-nouveau-maire-de-montpellier-1593377028

    Qui est Ludovic Fagaut, le nouveau chef de file de l’opposition municipale à Besançon ?
    https://www.francebleu.fr/infos/politique/qui-est-ludovic-fagaut-le-nouveau-chef-de-file-de-l-opposition-municipale
    (Ah, ça marche aussi quand on a perdu.)

    Qui est Marie-Lyne Vagner, la nouvelle maire de Bernay ?
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/eure/bernay/qui-est-marie-lyne-vagner-nouvelle-maire-bernay-1848170

    Municipales 2020. Givors : qui est le nouveau maire Mohamed Boudjellaba qui a gagné le second tour
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/rhone/lyon/municipales-2020-givors-qui-est-nouveau-maire-mohamed-b

    Municipales 2020 : qui est Camille Choplin N°2 sur la liste du futur maire écologiste de Bordeaux Pierre Hurmic
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/municipales-2020-qui-est-camille-choplin-ndeg2-liste-du

    Municipales à Poitiers : qui est Léonore Moncond’huy, la nouvelle maire écologiste ?
    https://www.leparisien.fr/politique/municipales-a-poitiers-qui-est-leonore-moncond-huy-la-nouvelle-maire-ecol

    Qui est Emmanuelle Lejeune, la future maire de Saint-Lô ?
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/manche/qui-est-emmanuelle-lejeune-future-maire-saint-lo-184821

    Elections municipales : qui est Michèle Rubirola, potentielle future maire de Marseille ?
    https://www.europe1.fr/politique/elections-municipales-qui-est-michele-rubirola-potentielle-future-maire-de-m

    Qui est Nadine Burgaud, la gagnante des municipales à Rilhac-Rancon ?
    https://www.lepopulaire.fr/limoges-87000/actualites/qui-est-nadine-burgaud-la-gagnante-des-municipales-a-rilhac-rancon_13806

    Municipales 2020 : qui est Mathieu Klein, le nouveau maire de Nancy ?
    https://www.francebleu.fr/infos/politique/municipales-2020-qui-est-mathieu-klein-le-nouveau-maire-de-nancy-15933621

    Municipales 2020 : qui est François Astorg, le nouveau maire écologiste d’Annecy ?
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/haute-savoie/annecy/municipales-2020-qui-est-francois-astorg-nouveau-maire-

    Qui est Xavier Bartoszek, nouveau maire d’Aniche de seulement 33 ans ?
    https://www.lavoixdunord.fr/771336/article/2020-06-30/qui-est-xavier-bartoszek-nouveau-maire-d-aniche-de-seulement-33-ans

    Municipales à Rouen : qui est le nouveau maire Nicolas Mayer-Rossignol ?
    https://www.francebleu.fr/infos/politique/municipales-a-rouen-qui-est-le-nouveau-maire-nicolas-mayer-rossignol-1593

    Qui est Emmanuel Denis, le nouveau maire écolo de Tours ?
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/indre-loire/tours/biographie-qui-est-emmanuel-denis-nouveau-maire-ecolo-t

    Municipales : qui est Kevin Luciano, le nouveau maire de Vallauris Golfe-Juan ?
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-maritimes/cannes/municipales-qui-est-kevin-luciano-nouveau-maire-vallaur

    Municipales 2020 : qui est François Grosdidier, élu nouveau maire de Metz ?
    https://actu.fr/grand-est/metz_57463/municipales-2020-qui-est-francois-grosdidier-elu-nouveau-maire-de-metz_34617166

    Qui est Manuela Mahier, maire de La Hague ?
    https://www.ouest-france.fr/normandie/la-hague-50440/qui-est-manuela-mahier-maire-de-la-hague-6888570

    Municipales 2020 à Langres en Haute-Marne : qui est Anne Cardinal, la nouvelle maire de la commune ?
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/haute-marne/langres/municipales-2020-langres-haute-marne-qui-est-anne-cardi

    Municipales à Sablé. Qui est Nicolas Leudière, le futur nouveau maire ?
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/sable-sur-sarthe-72300/municipales-a-sable-qui-est-nicolas-leudiere-le-futur-nouveau-maire-688

    VIDEO. Métropolitaine à Lyon : qui est l’écologiste Bruno Bernard, le futur président de la métropole de Lyon
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/rhone/lyon/metropolitaine-lyon-qui-est-ecologiste-bruno-bernard-fu

    Lamballe. Qui est Philippe Hercouet, l’héritier qui prend les clés de la mairie ?
    https://www.ouest-france.fr/elections/municipales/portrait-lamballe-qui-est-philippe-hercouet-l-heritier-qui-prend-les-cl

    Bon, j’arrête là, parce que c’est juste invraisemblable. Tu dois pouvoir te faire un atlas géographique du moindre de bled du pays rien qu’avec les titres en « Qui est… »

  • Macron : l’insupportable comédie du 1er Mai - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/010520/macron-l-insupportable-comedie-du-1er-mai

    Emmanuel Macron cajole les travailleurs qu’il n’a cessé de rabrouer jusque-là. Il veut retrouver « les 1er Mai joyeux, chamailleurs parfois », omettant les violences policières des derniers défilés.

    À certains moments, on en viendrait même à se demander si tout cela n’est pas une vaste plaisanterie. C’est le cas lorsqu’Emmanuel Macron apparaît, au matin du vendredi 1er mai, dans une courte vidéo postée sur son compte Twitter, pour saluer « les travailleuses et les travailleurs de notre pays », regretter que ce jour « ne ressemble à aucun autre » et promettre, en insistant par un silence, parce qu’il faut toujours bien scander son propos, que « nous les retrouverons, ces 1er Mai heureux, ensemble, unis ».

    Comme il le fait chaque année, le président de la République a profité de la journée internationale des travailleurs pour adresser « une pensée » à tous ceux qu’il écoute à peine le reste du temps. Les organisations syndicales, d’abord, « qui ne peuvent tenir les traditionnels défilés ». Les soignants, les agriculteurs, les fonctionnaires, les salariés, les indépendants, ensuite. Bref, tous ceux grâce auxquels « la Nation tient », comme le chef de l’État semble en avoir brutalement pris conscience à la lumière de la crise sanitaire.

    Depuis le début de l’épidémie, il n’en finit plus de les remercier, usant et abusant d’une mystérieuse ardoise magique censée effacer tout ce qu’il s’est passé durant les trois premières années de son quinquennat. « Il nous faudra nous rappeler aussi que notre pays, aujourd’hui, tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal », lançait-il le 13 avril, comme si de rien n’était. Sur les réseaux sociaux, il retweete régulièrement des particuliers pour applaudir les pompiers, les responsables associatifs, les éboueurs…

    Cette communication sous forme de rédemption politique ne trompe personne. Car depuis trois ans, ce sont les mêmes travailleurs qui défilent dans les rues pour dénoncer les réformes néolibérales qu’on leur impose. Les mêmes qui sont victimes d’un maintien de l’ordre devenu répression. « C’est bien grâce au travail, célébré ce jour, que la Nation tient », se félicite pourtant Emmanuel Macron dans sa courte allocution, oubliant au passage que le 1er Mai, on ne célèbre pas le travail, mais les luttes des travailleurs et des travailleuses.

    Bien qu’il n’ait pas grand-chose à voir avec ce qu’il appelle « l’esprit du 1er Mai », le président de la République tente toutefois de s’y incruster en utilisant le « nous ». « Privés des rituels de cette journée, nous en éprouvons aujourd’hui toute la valeur, tout le sens. Avec cette volonté forte : retrouver dès que possible les 1er Mai joyeux, chamailleurs parfois, qui font notre Nation », dit-il. « Les 1er Mai joyeux, chamailleurs parfois » ? « Chamailleurs » ? Mais de quoi le chef de l’État parle-t-il exactement en employant des mots aussi infantilisants ?

    Du 1er Mai 2018, jour où Alexandre Benalla, alors toujours en poste à l’Élysée, était filmé place de la Contrescarpe à Paris, en train de frapper un jeune homme ? Ou bien du 1er Mai 2019, où des manifestants avaient été contraints de se réfugier au pied des immeubles de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière pour échapper aux lacrymogènes et aux charges policières ? Voilà des années que les 1er Mai ne sont plus « joyeux ». Des années que les organisations syndicales dénoncent un maintien de l’ordre « scandaleux et inadmissible dans notre démocratie ».

    Des années durant lesquelles les libertés publiques, à commencer par celle de manifester, n’ont cessé d’être bafouées par des violences policières dont le pouvoir continue de nier le caractère systémique. « Ne parlez pas de “répression” ou de “violences policières”, ces mots sont inacceptables dans un État de droit », avait tranché Emmanuel Macron, en mars 2019, quand le recours disproportionné de la France au lanceur de balles de défense (LBD) inquiétait déjà sur la scène internationale, de l’ONU au Conseil de l’Europe.

    La communication présidentielle atteint ici les limites du supportable. Entendre le chef de l’État rendre grâce au « dévouement » des personnels soignants, alors qu’il tançait, en avril 2018, une infirmière du CHU de Rouen qui réclamait des moyens supplémentaires, est exaspérant. L’écouter vanter « l’esprit du 1er Mai », un an tout juste après que son ministre de l’intérieur Christophe Castaner a inventé une « attaque » à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, l’est tout autant.

    Depuis le début du confinement, Emmanuel Macron remercie comme des enfants les Françaises et les Français pour « l’effort » qu’il leur « demande » et la « solidarité » dont ils font preuve dans cette crise sanitaire. Dans le même temps, les « témoignages de jeunes hommes disant faire l’objet d’amendes en grand nombre et de manière abusive » se multiplient, comme le notait dans cet entretien Aline Daillère, juriste de formation et spécialiste des droits humains. Des policiers débarquent à domicile pour des banderoles au balcon. D’autres sont même pris en flagrant délit de racisme. Et ce, sans même parler des mensonges répétés de l’exécutif sur les masques qui continuent de manquer cruellement.

    Le récit du pouvoir, qui reste vertical tout en prônant une héroïsation artificielle des travailleurs, se fracasse aujourd’hui sur le réel. Les principaux concernés ne s’en laissent d’ailleurs pas conter : « Arrêtez de nous qualifier de héros. Un héros se sacrifie pour une cause. Je ne veux pas me sacrifier : en tout état de cause, c’est VOUS qui me sacrifiez », écrivait fin mars une infirmière sur sa page Facebook. « Vous pouvez compter sur moi, l’inverse reste à prouver… », lançait également un médecin au président de la République, fin février. Face à une telle défiance, les mots placebos ne suffisent plus. Pire encore : ils aggravent la situation.

    #mépris #1er_mai

  • A peine rouverts, des restaurants McDonald’s pris d’assaut en Ile-de-France
    https://www.20minutes.fr/paris/2765151-20200421-peine-rouverts-restaurants-mcdonald-pris-assaut-ile-franc

    De nombreux automobilistes se sont rués dans les fast-foods, lundi soir, rouverts progressivement en « drive »

    Des scènes peu ragoûtantes en plein confinement ? Les amateurs de Big Mac, nuggets et McFlurry ont pu satisfaire leur appétit lundi soir. Une trentaine des 1.490 établissements de l’enseigne américaine McDonald’s, fermés depuis le 15 mars, ont en effet rouvert en France, en #vente_à_emporter (« #drive »), ainsi qu’en livraison à domicile.

    Et le retour des fast-foods n’est pas passé inaperçu auprès de nombreux Franciliens. Des scènes ahurissantes d’embouteillages et de longues files d’attente ont été partagées par plusieurs internautes. À Moissy-Cramayel en Seine-et-Marne, des automobilistes ont fait la queue pendant plusieurs heures sur des centaines de mètres. Le restaurant a d’ailleurs dû établir un montant maximum pour les commandes (60 euros) en raison de l’afflux de clients, rapportent nos confrères du HuffPost.

    L’appel des burgers était aussi trop fort au McDo Saint-Gratien dans le Val-d’Oise. Au point de désoler cet internaute (« Tout ça pour bouffer chez McDo, c’est pas magnique ça »), qui a immortalisé la queue impressionnante sur le Boulevard du Maréchal-Foch :

    McDonald’s France avait annoncé le 2 avril dernier préparer la réouverture d’une trentaine de ses restaurants, suscitant l’inquiétude de #salariés de certains établissements encore en activité dans la région de Tours. Pour se faire, le géant du hamburger avait déclaré mettre en place « un guide opérationnel » , « validé par un comité scientifique composé d’experts en infectiologie et virologie » , « visant à renforcer significativement les mesures sanitaires » pour les personnels et les clients sur les activités de « drive » et de #livraison_à_domicile.

    A Tours [,Saumur, Chatellerault], les McDonald’s sont les seuls en France à avoir maintenu la vente à emporter au grand dam des salariés, Barbara Gabel, le 10/04/2020
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/indre-loire/tours/coronavirus-tours-region-12-restaurants-mcdonald-s-pour

    Les McDonald’s de la métropole tourangelle sont les seuls en France à avoir maintenu les drive et la vente à emporter depuis l’annonce du confinement dû à la pandémie de #covid_19. Une situation dénoncée par les salariés, pour qui les mesures de sécurité ne sont pas respectées.

    Le Big Mac serait-il devenu un produit de première nécessité ? Il semblerait que oui, pour les habitants de la région de Tours. Alors que partout en France, près de 1 500 McDonald’s ont fermé leurs portes après la mise en place du #confinement, 12 restaurants restent ouverts à Tours, Amboise, et dans des départements alentours, à Saumur ou encore Châtellerault.

    Coronavirus. Le McDonald’s de Châtellerault a-t-il servi de "laboratoire" pendant la crise sanitaire ?

    Ces restaurants, qui appartiennent tous au même gérant, Bernard Simmenauer, font l’objet d’un “test" selon la direction de la chaîne de fast-food, tandis que les salariés dénoncent les #conditions_de_travail, notamment dans une enquête publié par Mediapart le 5 avril.
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050420/des-gens-meurent-et-nous-chez-mcdonald-s-vend-des-nuggets?onglet=full

    De son côté, le franchisé de 22 établissements au total n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet malgré nos demandes. Seule une déclaration* par écrit à l’attention des médias nous a été parvenue :

    La direction des restaurants McDonald’s de Tours tient à rappeler que la sécurité des équipes est sa première priorité (...) et travaille, depuis plus de 15 jours, à développer et tester des mesures de sécurité nouvelles dans une démarche de progrès continue.
    Déclaration écrite de Bernard Simmenauer à l’attention des médias

    Les restaurants de Tours, des "sites pilotes"

    Ce #test, s’il s’avère concluant, doit permettre à l’enseigne d’étendre l’ouverture à d’autres restaurants en France. Trois restaurants supplémentaires ont d’ores et déjà ouverts leurs portes en Île-de-France, considérés comme des “sites pilotes” au même titre que les restaurants de Tours. L’enseigne invoque la mise en place d’un “guide opérationnel” visant à “renforcer significativement les mesures sanitaires" pour les personnels et les clients en drive et en livraison à domicile.


    À Tours, "les mesures de distanciations sont en place avec des zones délimitées par des rubans de balisage pour délimiter les espaces de travail et un marquage au sol a été mis en place", affirme Bernard Simmenauer. / © McDonald’s France

    Pour Quentin, délégué du personnel du McDonald’s des Deux-Lions à Tours, la réalisation de ce guide n’est qu’une excuse : “Si le guide n’est pas encore validé, pourquoi restons-nous ouverts à Tours ?” , questionne le jeune homme de 23 ans. Dès le 25 mars, celui-ci avait donné l’alerte sur son compte Facebook :

    Aujourd’hui, ma compagne part sauver des vies et moi servir des burgers ! Je ne travaille pourtant pas dans un supermarché, je ne fais pas partie du personnel soignant, je ne suis pas un agent d’entretien, je ne suis pas un routier et je ne suis pas toutes les autres personnes indispensables pendant cette crise sanitaire. Je suis employé d’une grande chaîne de fast-food américaine à Tours. Je prends donc le risque de vous contaminer et de contaminer mes collègues ou de l’être pour que des citoyens puissent manger des burgers !
    Post Facebook de Quentin, délégué du personnel McDonald’s

    "Le profit avant la santé"

    Si le jeune homme a décidé de parler publiquement, c’est pour exprimer son “ras-le-bol”. “Je n’ai plus rien à perdre. J’avais donné ma démission avant la mise en place du confinement” , raconte-t-il. “Le fait que McDonald’s se fiche totalement de la santé et de la sécurité de ses salariés me conforte dans mon choix de partir. Aujourd’hui, c’est pour celles et ceux qui restent que je me bats.”

    Car Quentin l’assure, ses collègues vont au travail avec la peur au ventre. À l’instar de ce manager de l’enseigne américaine installée dans le centre-ville de Tours contacté par France 3 et qui souhaite garder l’anonymat. Après l’annonce du Gouvernement de fermer cafés et restaurants, le jeune homme affirme avoir eu une discussion avec le président de la franchise : “Il m’a regardé dans les yeux et m’a dit : “Le profit avant la santé” .


    Aux Deux-Lions, Quentin assure que les salariés ont continué à travailler sans masque jusqu’en avril. / © Photo fournie par l’association React

    Les salariés du restaurant ont continué à travailler “sans aucune protection, seulement avec des cache-barbes jusqu’au 2 avril” affirme de son côté Quentin, du restaurant des Deux-Lions. Depuis quelques jours, le port du masque chirurgical a été appliqué. Une situation que le manager anonyme juge “indécente” .

    On arrive à se fournir en masques alors que des hôpitaux en manquent… À quel moment McDonald’s est-il plus utile qu’un hôpital ?”
    Un manager de McDonald’s souhaitant garder l’anonymat

    "On se marche dessus"

    Le problème majeur dans le restaurant situé dans le centre-ville de Tours est la difficulté à respecter la distanciation sociale entre collègues. “La cuisine est toute petite par rapport à un restaurant en zone commerciale. On se marche dessus” , affirme le manager. Dans sa déclaration*, Bernard Simmenaue indique pourtant que “des zones délimitées par des rubans de balisage (...) et un marquage au sol a été mis en place. Chaque personne est ainsi éloignée de plus d’un mètre de son collègue" .

    De plus, un certain nombre d’employés utilisent les transports en commun pour venir au restaurant. "Ils s’exposent à un risque de contamination" , remonte Irvin Violette, membre de l’association React (Réseau pour l’action collective transnationale) qui défend notamment les droits des travailleurs de McDonald’s et compile les témoignages des salariés de Tours.

    Les personnes qui font de l’asthme ou ont des maladies chroniques n’ont pas d’autres choix que de prendre des congés maladies ou de ne pas venir, et donc de ne pas être payés. D’autres s’occupent de parent et de grands-parents dépendants, mais la direction ne veut rien savoir.
    Irvin Violette de l’association React, qui défend les salariés de McDonald’s

    Autre problème : la localisation du restaurant en centre-ville de Tours qui favorise le rassemblement des #livreurs UberEats ou Deliveroo, et semble également inciter les clients à venir se restaurer plus facilement qu’ailleurs. “Les gens se baladent sur la place et viennent nous commander des glaces comme si le confinement et la maladie n’existaient pas” , se désole le jeune manager qui aimerait faire comprendre aux Tourangelles et Tourangeaux que “McDonald’s, ce n’est pas vital.”

    –----------------

    *La déclaration de Bernard Simmenauer
    "La direction des restaurants McDonald’s de Tours tient à rappeler que la sécurité des équipes est sa première priorité.

    Accompagnés par les ingénieurs qualité de l’enseigne, et en lien avec la #préfecture d’Indre-et-Loire, la direction des #restaurants de Tours travaille, depuis plus de 15 jours, à développer et tester des mesures de sécurité nouvelles dans une démarche de progrès continue.

    Nous nous sommes améliorés tous les jours avec rigueur et détermination avec la volonté d’être mieux disant que les recommandations sanitaires. Aujourd’hui, un guide de nouveaux process très robustes de préparation, de prise de commande ou de délivrance des sacs est en place pour aller au-delà de l’ensemble des mesures barrières recommandées. Ce guide a fait l’objet d’une validation de plusieurs médecins spécialistes.

    Les échanges sont naturellement constants pour les amender et les renforcer avec les salariés.

    Ces nouvelles procédures ont été présentées, quotidiennement, aux représentants du personnel et à l’ensemble des équipes.

    L’ensemble des salariés mobilisés pour continuer à servir les clients le sont dans le respect le plus strict de la loi, des arrêtés, des décrets, ordonnances ainsi qu’évidement du code du travail.

    Parmi les mesures prises pour assurer la sécurité des équipes qui poursuivent le service des clients, nous avons mis en place :

    Les salariés doivent tous porter un masque (disponible en restaurant- pas un cache-barbe) dès la prise de poste et jusqu’à leur fin de service alors que les recommandations sanitaires ne l’intègrent pas.
    L’ensemble des salariés doivent se laver les mains, un par un, toutes les 30min avec un savon bactéricide. L’ensemble des équipes a la possibilité de porter des gants à usage unique mis à disposition.
    Pas plus d’un équipier à la fois dans les vestiaires, les horaires ont été décalés pour des arrivées et des départs séquencés.
    Les mesures de distanciations sont en place avec des zones délimitées par des rubans de balisage pour délimiter les espaces de travail et un marquage au sol a été mis en place. Chaque personne est ainsi éloignée de plus de 1 mètre de son collègue. Selon les restaurants, les fenêtres de « prise de commande » du drive ont toutes été équipées d’un plexiglas fixe ou d’un système limitant l’ouverture au seul passage du terminal de paiement. La seconde fenêtre, pour la remise des commandes est équipée d’un tourniquet de sécurité pour remettre les commandes sans contact entre les salariés et les clients ou de fenêtres avec une ouverture limitée au seul passage d’un sac.
    Les paiements en espèce ont été proscrits au profit du paiement sans contact."

    Coronavirus : McDonald’s ouvre au compte-gouttes ses restaurants
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/21/coronavirus-mcdonald-s-ouvre-au-compte-gouttes-ses-restaurants_6037305_3234.

    Le numéro un mondial de la #restauration_rapide tente de relancer en partie son activité sans attendre le 11 mai.

    McDonald’s République, à Paris, a rouvert boutique. Pas question toutefois, pour les clients de venir s’attabler dans le fast-food. Ce restaurant propose pour l’instant la livraison à domicile de son Big Mac et de son cheeseburger. Un exemple des quelques points de vente de l’enseigne américaine de nouveau en activité. En effet, McDonald’s souhaiterait relancer son business en France et ouvre au compte-gouttes ses restaurants.

    Lorsque le couperet du confinement est tombé pour les bars-restaurants, obligés de fermer leurs portes, samedi 14 mars à minuit, pour enrayer la propagation du coronavirus, la situation a été fluctuante du côté du leader mondial du burger. Alors que son grand rival américain, Burger King, annonçait la fermeture de tous ses établissements en France, rien de tel n’était déclaré du côté de McDonald’s.

    Il est vrai que dans la négociation, le gouvernement a autorisé les restaurants à proposer un service de plats à emporter ou à livrer au domicile du client. Une soupape dont l’entreprise à l’arche dorée souhaitait bénéficier. D’autant que sur les 1 490 points de vente de l’enseigne, 850 sont à même de proposer la vente à emporter.

    Droit de retrait

    Mais les salariés n’ont guère été enclins à venir travailler sans être sûrs que toutes les mesures sanitaires soient prises face à la crise du Covid-19. Certains ont fait jouer leur #droit_de_retrait. Finalement, après un premier temps d’ouverture de certains points de vente, seuls une douzaine d’établissements gérés par un même #franchisé à Tours et dans sa région ont poursuivi leur activité.

    Pour autant, le géant américain ne perdait pas de vue son objectif. Un guide opérationnel destiné à renforcer les conditions de sécurité sanitaires a été élaboré par l’enseigne et, à partir de la deuxième semaine d’avril, McDonald’s a fait des tests dans trois de ses propres restaurants en région parisienne. Avec l’objectif annoncé d’en ouvrir ensuite près d’une trentaine à l’enseigne.

    Aujourd’hui, une dizaine sont opérationnels, à Paris, donc, mais aussi dans l’Essonne, dans les Yvelines, dans le Val-d’Oise, la Seine-Saint-Denis [dont celui de Montreuil, des nouvelles à suivre, ndc] et la Seine-et-Marne. Certains syndicats ne voient pas d’un bon œil ce projet. « Nous avons donné un avis négatif dans trois des quatre filiales de McDonald’s en Ile-de-France. Nous pensons que ces ouvertures sont prématurées et qu’il faut attendre le 11 mai » , affirme Lyes Abdi, délégué central FO, McDonald’s Ile-de-France.

    Deliveroo ou Uber Eats au régime sec

    McDonald’s n’est pas la seule enseigne de fast-food à vouloir relancer la machine. La chaîne américaine #KFC a décidé d’ouvrir certains de ses magasins pour de la vente à emporter ou de la livraison. Des initiatives qui ont de quoi satisfaire les sociétés de livraison de repas à domicile, comme #Deliveroo ou #Uber_Eats.

    Depuis l’annonce de la fermeture des restaurants, ils sont au régime sec. Leur offre s’est retrouvée soudainement limitée, même s’ils ont mis en place des procédures spéciales pour poursuivre leur activité. Sur leur site, le client a, actuellement, le choix entre des restaurants de quartier habitués à la vente à emporter ou qui se sont adaptés à cette nouvelle donne. Et quelques franchisés de chaînes de restauration rapide, à l’exemple de Big Fernand, Factory & Co, Sushi Shop, #O’Tacos ou #Pizza_Hut.

    Pour élargir l’éventail, en ces temps de crise, Deliveroo et Uber Eats ont d’ailleurs choisi de passer des accords avec des enseignes de #grande_distribution, comme Carrefour, Casino, Franprix ou Monoprix. Ils livrent désormais les courses à domicile à des clients plus enclins à se mettre derrière les fourneaux en ces temps de confinement.

    #McDonald’s #travail #santé #crise_sanitaire #rubalise #services_à_la_personne #capitalisme_de_plate_forme

    • « Des gens meurent et nous, chez McDonald’s, on vend des nuggets » 5 AVRIL 2020 PAR KHEDIDJA ZEROUALI
      https://www.mediapart.fr/journal/france/050420/des-gens-meurent-et-nous-chez-mcdonald-s-vend-des-nuggets?onglet=full

      Le 14 mars, le premier ministre a annoncé la fermeture des commerces non essentiels. Les restaurants sont les premiers concernés, mais la vente à emporter et la livraison restent autorisées. Une brèche dans laquelle une poignée de McDonald’s se sont engouffrés, mettant en danger clients et salariés.

      Depuis le début du confinement, 12 restaurants sur les 1 490 que compte McDonald’s France sont restés ouverts, en drive-in et pour la livraison à domicile. Ils sont tous situés dans la région de Tours et sont détenus par Bernard Simmenauer, l’un des plus gros franchisés du pays, à la tête de plus de 22 établissements.

      Jeudi soir, la chaîne américaine affirmait que trois nouveaux restaurants allaient très bientôt ouvrir en région parisienne et qu’elle préparait la réouverture d’une trentaine d’autres. En réalité, la décision qu’a prise, seul, Bernard Simmenauer, au détriment de la protection de ses salariés, a été transformée a posteriori en « test » par le mastodonte du fast-food.

      « Au début de l’épidémie, l’enseigne n’a donné aucune consigne claire, raconte Henry*, salarié du siège depuis une dizaine d’années. Certains ont continué à ouvrir, puis ils ont eu peur de contaminer tout le monde quand ils ont appris que certains de leurs équipiers étaient atteints du coronavirus. D’autres, comme Bernard Simmenauer, sont restés ouverts malgré tout. Burger King, lui, a décidé de tout fermer, c’était clair. » McDonald’s Belgique a fermé ses 87 magasins, y compris ses 23 franchises. Au Royaume-Uni et en Espagne, la décision a été la même.

      Lucie travaille 24 heures par semaine dans l’un des McDonald’s de Tours, en parallèle à ses études d’histoire. Depuis février 2018, la jeune femme de 21 ans sert des burgers et des frites pour payer ses études, son loyer, son permis. « Je ne suis pas boursière et c’est grâce à ce travail que je suis devenue autonome financièrement » , rapporte-t-elle fièrement.

      Le samedi 14 mars à 20 heures, alors que premier ministre fait ses annonces, Lucie travaille. Sa manager pose son téléphone sur le comptoir et, tout en préparant les commandes, les salariés tendent l’oreille. Édouard Philippe annonce la fermeture des restaurants en ces termes explicites : « En lien avec le président de la République, j’ai donc décidé jusqu’à nouvel ordre la fermeture à compter de ce soir minuit de tous les lieux accueillant du public non indispensables à la vie du pays, il s’agit notamment des restaurants, cafés, cinémas, discothèques. » Tout de suite, sa manager objecte : « Le discours du gouvernement ne vaut rien tant qu’on n’a pas d’informations du franchisé. »

      Au McDo des Deux-Lions à Tours, le « franchisé », c’est le patron, Bernard Simmenauer, qui règne sur un empire de 22 restaurants et semble avoir plus de poids que le chef du gouvernement. « En attendant, vous venez travailler » , conclut la manager.

      Elle avait raison, puisque le gouvernement a finalement décidé que les drive-in et la livraison à domicile étaient exemptés de fermeture. Et ce malgré les risques que cela pouvait faire courir aux salariés, aux livreurs et aux clients. Si l’on excepte une fermeture les 15 et 16 mars, 12 des 22 restaurants du franchisé sont donc restés ouverts.

      Dans les jours qui suivent l’annonce du premier ministre, aucune protection n’est mise en place dans le restaurant de Tours, affirme Lucie. « La salle était fermée mais le drive et les commandes en livraison continuaient, sans aucune protection, raconte-t-elle. Pas de gants, pas de gel, pas de masque, rien. »

      « Bernard Simmenauer fait toujours ce qu’il veut. Il est considéré comme un précurseur : c’est lui qui a inventé le service à table, sans demander la permission, et McDo France l’a généralisé ensuite. Même chose sur l’ameublement, il fait ce qu’il veut, sans toujours respecter le cahier des charges » , indique Quentin, un autre salarié du restaurant. Le jeune homme de 23 ans a été élu délégué du personnel il y a deux ans, au moment où il a obtenu son CDI. « Pendant longtemps, je ne servais pas à grand-chose, je ne savais pas comment faire et ça arrangeait bien ma direction. Mais depuis le début de l’épidémie, mon rôle est enfin concret » , se réjouit-il.

      À Tours, avant même l’annonce du premier ministre, des mesures avaient pourtant été prises. « On nous demandait de nettoyer plusieurs fois et de manière très visible les bornes de commande, juste pour rassurer les clients » , se souvient Quentin. Des mesures en trompe-l’œil : même si le jeune homme, contrairement à tous ses autres collègues de l’équipe de jour, a été mis au chômage partiel dès le 15 mars, il écoute chaque jour ses collègues qui lui chroniquent les petites humiliations, les pressions, l’angoisse et, invariablement, le manque de protection.

      Alors, le 25 mars, Quentin publie un message sur sa page Facebook pour dire son désarroi : « Aujourd’hui, ma compagne part sauver des vies et moi servir des burgers ! Je ne travaille pourtant pas dans un supermarché, je ne fais pas partie du personnel soignant, je ne suis pas un agent d’entretien, je ne suis pas un routier et je ne suis pas toutes les autres personnes indispensables pendant cette crise sanitaire. Je suis employé d’une grande chaîne de fast-food américaine à Tours, je prends donc le risque de vous contaminer et de contaminer mes collègues ou de l’être pour que des citoyens puissent manger des burgers ! »

      Le McDonald’s Vendôme est l’un des 12 restaurants que Bernard Simmenauer a décidé de laisser ouverts. Sur Facebook, des clients et des citoyens se mobilisent pour la fermeture.

      Quentin espère ainsi toucher ceux qui continuent à commander chez McDonald’s en ces temps d’épidémie. Pour Loïc Roldan, représentant de la CGT au sein de l’enseigne, cela ne suffira pas : « Il y a toujours le mythe du consommateur acteur mais le consommateur est égoïste. À la télé, il critique la situation des salariés, des livreurs. Une heure après, il se commande une pizza ou un burger avec Uber Eats. »

      Pour Manon Aubry, députée européenne de La France insoumise mobilisée sur la question, « la question qui va se poser est : est-ce qu’un Big Mac est indispensable en temps de confinement, quand des milliers de gens meurent d’un virus qui est hypercontagieux ? » .

      Des protections insuffisantes et des mesures inapplicables

      Les salariés du McDonald’s Les Deux-Lions à Tours ne sont pas les seuls à pâtir de cette situation. Dans un autre restaurant du Centre-Val de Loire, également détenu par Bernard Simmenauer, Nora* marche sur des œufs, tiraillée entre sa colère et la peur de perdre son emploi : « Ma patronne a vu que je répondais sur un groupe Facebook qui regroupe des équipiers de McDonald’s, et j’ai écrit qu’on travaillait toujours et qu’à l’époque, les seuls masques que l’on avait étaient faits avec du Sopalin. J’ai eu des remontrances de ma patronne et elle m’a laissé le choix : soit je viens et j’arrête de me plaindre, soit je m’en vais et je suis licenciée pour abandon de poste. »

      Nora le concède, depuis le début de l’épidémie, quelques mesures ont été prises : des masques, qui selon elle « ne servent à rien » , et « des distances de sécurité, qui ne peuvent pas toujours être mises en place, par exemple dans les vestiaires ou à la plonge » . Face à la légèreté des protections, Nora s’astreint à la plus grande des prudences : « Je suis toujours au drive et à chaque client, je désinfecte le terminal de paiement ou mon poste. Mais je me fais engueuler quand le temps d’attente est trop long. »

      La jeune femme ne se sent pas en sécurité et le dit à ses responsables. Mais face à ses plaintes, la seule réponse est, invariablement, la menace de licenciement : « Je suis inquiète car j’ai besoin de mon salaire, mais j’estime que ma vie et celle de mes proches est en danger. »


      "Des zones délimitées par des rubans de balisage pour délimiter les espaces de travail et un marquage au sol a été mis en place", annonce le franchisé. Exemple au McDonald’s Les Deux-Lions à Tours.

      Il y a quelques jours, des mesures de distanciation ont été annoncées. « Des zones délimitées par des rubans de balisage pour délimiter les espaces de travail et un marquage au sol a été mis en place. Chaque personne est ainsi éloignée de plus d’un mètre de son collègue » , précise Bernard Simmenauer à Mediapart (la totalité de ses réponses ainsi que celles de McDonald’s France sont à lire sous l’onglet Prolonger).

      La photo ci-dessus est une illustration de ce que le franchisé entend par « des rubans de balisage » . En réalité, la distanciation sociale est impraticable dans les restaurants. Sans compter les salariés qui estiment que « ça ne sert à rien » et qu’ « on se prend les pieds dedans » .

      Au début de l’épidémie, les salariés du restaurant des Deux-Lions étaient moqués par leurs supérieurs quand ils demandaient des masques. Ceux qui ont été assez courageux pour en exiger ont finalement obtenus des « cache-barbe », utilisés toute l’année pour ne pas retrouver un poil dans un burger.

      « Les salariés doivent tous porter un masque, disponible en restaurant, et pas un cache-barbe, dès la prise de poste et jusqu’à leur fin de service, alors que les recommandations sanitaires ne l’intègrent pas » , déclare Bernard Simmenauer. Une affirmation contredite par les témoignages de salariés que nous avons interrogés.

      L’une des autres mesures récemment mises en place dans les restaurants encore ouverts concerne le paiement. « Les paiements en espèces ont été proscrits au profit du paiement sans contact » , affirme Bernard Simmenauer. Là encore, pour les salariés, cela ne suffit pas : les tickets-restaurant, toujours acceptés, passent de main en main.

      Par ailleurs, les terminaux de paiement sur lesquels les clients posent leur carte pour le paiement sans contact doivent être placés au bout d’un manche. « Chez nous, on nous a conseillé de scotcher le terminal à un ustensile de cuisine qui sert à racler les grils, c’est le système D » , rapporte Lucie. Mais manche ou pas, nombreux sont les clients à prendre en main le terminal de paiement, juste après les salariés.
      « La sécurité de nos équipiers et de nos clients est notre priorité numéro 1 » , assure de son côté la chaîne de restauration américaine, qui précise : « C’est dans ce cadre que nous testons actuellement [dans] 12 restaurants dans l’ouest de la France et très bientôt dans 3 restaurants en région parisienne un guide opérationnel visant à renforcer significativement les mesures sanitaires pour nos personnels et nos clients sur le canal du drive et sur le canal de la livraison à domicile. »

      « Les autres franchisés attendent ce guide et d’autres non, visiblement , s’agace Henry, le salarié du siège. Ça n’est pas cohérent, cela veut dire qu’en attendant, tous les salariés et clients des restaurants de Bernard Simmenaeur ont été mis en danger. »

      Le guide en question a été, selon McDo France, « préalablement développé par les équipes opérationnelles de l’enseigne et des franchisés au cours d’un processus interactif de plus de quinze jours, et les représentants du personnel ont été dûment informés » . Mais en fin de semaine, il était toujours en cours de construction, alors que les salariés que nous avons interrogés travaillent déjà depuis trois semaines sans règles claires.

      La direction continue son argumentaire en expliquant qu’un comité scientifique « composé d’experts en infectiologie et virologie » , mais dont la composition exacte reste un mystère malgré nos questions, a ensuite « formellement » validé ce guide. « Il est maintenant testé en grandeur réelle avec des équipes en restaurant et un encadrement composé de volontaires qui seront amenés à se prononcer sur la poursuite du test toutes les 48 heures. »

      Là encore, un positionnement à des années-lumière de la réalité décrite par les salariés du groupe. « Il y a les salariés et les salariés McDo. On est la troisième classe du salariat, au même titre que les livreurs à vélo ou les éboueurs… » , souffle Loïc Roldan, de la CGT.

      Ni Quentin, ni Nora*, ni Lucie ne se sont portés volontaires. Et quand certains d’entre eux ont tenté d’exercer leur droit de retrait, ils ont été la cible de méthodes « humiliantes » . Le 17 mars, quand ont rouvert les restaurants de Bernard Simmenauer, sept équipiers sur les 70 du restaurant des Deux-Lions ont déposé leurs droit de retrait. Mais quinze en ont été dissuadés par la direction.

      « Une manager nous a dit qu’elle risquait sa place à nous dire ça mais qu’on avait la possibilité de faire valoir notre droit de retrait. Elle nous a bien spécifié que les consignes de la directrice du restaurant étaient de nous l’accorder seulement si on connaissait vraiment bien nos droits, et qu’on insistait » , assure Lucie.

      « Au restaurant de Châtellerault , aussi exploité par Bernard Simmenauer, les salariés se sont également vu rétorquer que “le droit de retrait n’existait pas dans leur entreprise” , rapporte de son côté l’association React, qui a tiré la sonnette d’alarme et lancé une campagne de sensibilisation. _Un message a d’ailleurs été envoyé par la directrice du McDonald’s de Châtellerault à quelques salariés, dans lequel elle prévient que “toute absence sera considérée comme absence injustifiée”. »

      « Aux autres, la direction répondait que le droit de retrait n’existait pas »

      Quand, le 17 mars, Lucie et deux de ses collègues entrent dans leur restaurant, ils portent des masques. Selon leur récit, le manager les accueille alors avec ironie : « Vous avez oublié votre combinaison intégrale. Vous êtes au courant que vous êtes ridicules ? Vous êtes au courant que ce n’est qu’une grippe ? On boit un thé, une soupe chaude, on prend une douche chaude et on n’a plus le coronavirus, vous ne le saviez pas ? »

      Puis le gérant leur indique qu’il ne signera pas leur droit de retrait. Sourire en coin, il leur demande si le stylo est désinfecté. Les salariés ont dû insister un quart d’heure avant d’obtenir une signature. L’une des trois salariés, apeurée par la véhémence du cadre, a finalement décidé de retourner travailler. « Ensuite, aucun appel, aucun mail, pas de réponse jusqu’au 24 mars et une lettre de Bernard Simmenauer » , décrit Lucie. Dans cette lettre, le franchisé répond qu’il ne comprend pas la motivation de ce droit de retrait et que toutes les mesures ont été prises.


      Finalement, le droit de retrait de Lucie a été payé.

      Les jours d’absence au titre du droit de retrait ont finalement été payés aux salariés. Quentin, de son côté, craint pour la suite. Sa mobilisation récente lui a valu une attention soutenue de son patron. Le 31 mars, après sa journée de travail, le délégué du personnel a été convoqué par Bernard Simmenauer pour faire le point sur les mesures mises en place : « Il m’a aussi expliqué qu’il s’inquiétait pour mon avenir, en disant que puisque des élus de La France insoumise avaient pris mon parti, ça serait compliqué pour retrouver un emploi après. Il est habile, il a ajouté qu’il ne se permettrait pas de dire que mes choix politiques n’étaient pas les bons. »

      Quentin a démissionné, fatigué d’une direction qu’il juge trop « paternaliste » . Mais à deux semaines de son départ, il continue de se battre pour que ses collègues, s’ils sont obligés de travailler, le fassent au moins dans de bonnes conditions.

      Mais Bernard Simmenaeur n’est pas l’unique responsable de la situation. Ses restaurants sont sous la responsabilité directe de McDonald’s France, qui en est l’actionnaire majoritaire, souligne Irvin Violette, de l’ONG React : « McDonald’s France détient 51 % des parts des restaurants exploités par Bernard Simmenauer. Il s’agit donc de restaurants “intégrés”, par opposition aux restaurants 100 % franchisés ou aux joint-ventures exploités à 50/50. »


      Campagne de sensibilisation lancée sur les réseaux sociaux par React, association qui lutte contre les abus des multinationales envers les salariés.

      Sur les près de 1 490 McDo hexagonaux, l’immense majorité, 84 %, appartiennent à des franchisés. Pour la députée européenne Manon Aubry, ce fonctionnement permet avant tout de diluer les responsabilités : « Franchisé et maison-mère se renvoient la balle en profitant du fait que juridiquement, les entreprises sont séparées, et du coup, plus personne n’est responsable. »

      Dans une lettre cosignée avec sa collègue Leïla Chaibi, adressée le 3 avril à la direction de McDonald’s et à Bernard Simmenauer, elle alerte sur les conditions de travail des salariés de ces 12 restaurants : « Face à la catastrophe sanitaire, respecter le droit est la condition première de la solidarité. Des millions de Français acceptent ainsi la dure épreuve du confinement dans un effort collectif. Votre mépris des règles mine cette solidarité et met en danger des vies humaines pour votre seul profit. Celles de vos employés, […] des livreurs Uber Eats, essentiels au maintien de vos livraisons et dont vous savez combien ils manquent de protections sanitaires et sociales. Celles de vos clients, qui vous font confiance et attendent de vous la plus grande rigueur quand il s’agit de leur santé et de celles de leurs proches. »

      Dans une vidéo adressée samedi 28 mars aux salariés du siège de McDonald’s, le PDG Nawfal Trabelsi se veut rassurant. Il détaille les mesures qui seront mises en place dès que « la version 1 du “guide opérationnel” et des “procédures sanitaires renforcées” » sera complète. Il conclut par un bel appel à la solidarité, à base de café : « Les trois restos tests offriront du café à volonté aux forces de l’ordre et aux soignants durant les trois mois à venir. Ce lien aux Français et à la France est notre marque de fabrique. Il est indispensable de continuer à le nourrir en toute circonstance à notre échelle et avec nos moyens. Continuons à échanger, à travailler et à rester solidaires et unis. Soyons forts, soyons aux côtés des nôtres, de l’ensemble des parties prenantes. » Dans ses réponses à Mediapart, Bernard Simmenauer ajoute : « Les échanges sont naturellement constants pour amender [les mesures de sécurité] et les renforcer avec les salariés. »

      Malgré les grandes inquiétudes de sa mère, infirmière à l’hôpital, Lucie est retournée au travail. À son retour, dit-elle, Bernard Simmenauer était présent. Selon la jeune femme, il est venu au comptoir, a mimé une révérence et lui a lancé : « Je vous félicite, vous devez être fière de vous, mais attention, vous allez être citée dans un article. Vous aurez votre notoriété dans la région, après, je ne sais pas si c’est celle que vous attendiez. »

  • Loir-et-Cher : le retour des chevaux dans la vigne pour soulager les sols - France 3 Centre-Val de Loire
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/centre-val-de-loire/loir-cher/loir-cher-retour-chevaux-vigne-soulager-sols-1786063.ht

    A Sassay, pour un peu moins de 250 euros, Urbanie va travailler une demi-journée pour venir à bout des 38 ares de gamay. « Au tracteur, j’aurais mis deux fois moins de temps. Financièrement, je ne peux pas me permettre de le faire partout », confie Isabelle Pangault. Le cher cheval ne peut donc intervenir que sur des productions de qualité, dont le prix intègre aussi le coût de l’animal.
    Si le cheval n’est pas près de supplanter le tracteur, le mouton, lui, est une solution peu coûteuse de désherbage. Et sans grand inconvénient... à condition de ne pas y avoir recours au moment de l’apparition des très tendres feuilles de vigne.
    « Dès que les vendanges sont finies, il y a six mois dans l’année où on peut les mettre », explique Olivier Humbrecht. « Si l’enherbement est relativement maîtrisé, le mouton fait un très beau travail. Cela entretient très bien et ses crottes amènent de la matière organique dans la vigne. »

  • Dunkerque : le bus gratuit séduit les automobilistes

    https://www.urbislemag.fr/dunkerque-le-bus-gratuit-seduit-les-automobilistes-billet-545-urbis-le-ma

    Les chercheurs ont voulu savoir, en interrogeant spécifiquement les nouveaux usagers (la moitié des répondants pour rappel), quel mode de transport le bus gratuit venait-il remplacer : 48 % ont répondu « la voiture ou un deux-roues motorisé ».

    « Rapporté au total des usagers interrogés, 24 % réalisent en bus des trajets qu’ils effectuaient auparavant en voiture », explique Claire-Marine Javary, chargée de mission VIGS.

    Ça n’indique pas la part modale du bus par rapport à la voiture puisque seuls les usagers du bus ont été interrogés : à quelle proportion totale d’automobilistes ça correspond, est-ce significatif ?…

    suite à https://seenthis.net/messages/771578 et commentaires