• SNCF : le gouvernement annonce la fin du statut de cheminot mais préserve les petites lignes
    http://www.lefigaro.fr/societes/2018/02/26/20005-20180226ARTFIG00087-sncf-le-gouvernement-annonce-la-fin-du-statut-de-

    Vétusté du réseau, retards, dette abyssale... Le premier ministre Edouard Philippe a dressé un sombre constat de l’état de la SNCF. « La situation est alarmante pour ne pas dire intenable. Les Français, qu’ils prennent ou non le train, payent de plus en plus cher pour un service public qui marche de moins en moins bien », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse, ce lundi, en préambule de l’annonce de sa réforme de l’entreprise ferroviaire. « Il est temps d’oser mener la réforme que tous les Français savent nécessaire » a-t-il lancé.

    Toujours les mêmes syllogismes : puisque la SNCF a un réseau vétuste (c’est pas RFF le réseau ?), et qu’il y a des retards (c’est pas parce que l’encadrement ou le personnel manque qu’il y a des désorganisations et des retards ?), et qu’il y a de la dette (c’est pas la direction de la SNCF qui décide ou non d’endetter la société ?), on va saccager le statut des salariés qui subissent depuis 20 ans le non-renouvelement des départs à la retraite, le management moderne qui change tout pour ne rien changer, mais surtout pour faire en sorte que ça coûte moins cher, et on va privatiser la société pour pouvoir faire ce qu’on sait ne pas fonctionner (au Royaume Uni et ailleurs), et on va en plus faire tout cela sans demander l’avis de quiconque (j’ai vu le mot concertation, mais juste après, j’ai vu le mot ordonnance).

    Et tout ça va passer sans sourciller.

    #ton_chien_il_est_enragé_faut_le_piquer

    • La dernière fois que j’ai pris un ter, en arrivant à la gare j’ai un peu paniqué, le train que j’avais prévu de prendre après avoir consulté le site de la sncf... n’était pas affiché ! J’ai couru à l’accueil (situé à l’opposé d’où je venais) pour savoir si oui ou non ce train existait. Il existait bien mais ils avaient oublié de l’afficher. Ça l’affiche mal !

    • Pour augmenter la dette, tu t’endettes en construisant pleins de voies et de gares (qui a dit « inutiles » ?).

      Pour faire dire que le réseau est vétuste, tu fais en sorte que RFF, la société qui ne dépend pas de la SNCF, n’entretienne plus le réseau (en supprimant des personnels, en réorganisant les procédures, en faisant en sorte que le boulot ne soit plus fait... tout simplement). C’est comme cela qu’on a des éclisses qui partent de travers et provoquent des accidents (ou des passages à niveau dont la fiabilité est mise en doute).

      Pour les retards et les affichages foireux... tu édictes de nouvelles règles qui disent qu’un train peut partir en avance et qu’en conséquence, les passagers doivent être présents 20 minutes avant le départ, sinon c’est de leur faute s’ils le loupent. Mais tu fais aussi en sorte que le remboursement des retards devienne difficile, que les retards ne soient pas l’exception mais la règle, que régulièrement les mêmes causes produisent exactement les mêmes effets.

      Je ne connais pas toutes les débilités « modernes » que les salariés de la SNCF doivent supporter en guise de plans de sauvetages bi-annuels dont l’objet n’est en définitive que de tout désorganiser pour enfin pouvoir claironner « ça ne marche décidément pas, laissez nous tout arranger (en privatisant) ». Je suis par contre convaincu qu’elles existent, ces débilités post-modernes, et que leur objectif est d’obtenir coûte que coûte l’adhésion du plus grand nombre pour que ça change... dans le sens qui arrange ceux qui décident.

    • SNCF : le gouvernement opte pour la guerre éclair - Le Point
      http://www.lepoint.fr/economie/sncf-le-gouvernement-opte-pour-la-guerre-eclair-26-02-2018-2197972_28.php

      D’abord réformer la SNCF, pour lui redonner de l’efficacité. Cela passe par le rapprochement de ses différentes entités (SNCF réseau et SNCF mobilité). Au passage, la SNCF, qui est actuellement un établissement public, sera transformée en société nationale à capitaux publics, dont les parts dévolues à l’État seraient incessibles. Objectif : « sortir du piège d’une capacité d’endettement sans limite », et responsabiliser ainsi les dirigeants de l’entreprise et l’État. Bref, encourager l’entreprise à bouger.

      Au moins le titre est explicite. Mais dans l’article, c’est toujours aussi alambiqué : « d’abord réformer ». Quand on fait de la magie désormais, c’est plus « abracadabra » qu’il faut dire mais « d’abord réformer ».

      Et on te dit sans rire que fusionner à nouveau RFF et SNCF, c’est LA solution pour l’avenir, non sans avoir dit exactement l’inverse 20 ans avant.

      Je trouve drôle aussi le « sortir du piège de la capacité d’endettement sans limite ». Comme si c’était un piège et que c’était inévitable.

      J’arrête ces lectures niaises. Mais il faut reconnaître un truc, ils sont tout de même très forts... en pédagogie.