• The Violent Professionals
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/enzo-g-castellari-sergio-martino/article/the-violent-professionals

    Sergio Martino, 1973, IT, 35mm, VT ANG ,104’

    L’occasion de voyager à travers différentes couches de la société milanaise 70’s déviante, en compagnie de Luc Merenda, beau gosse viril, parfaitement taillé pour le rôle. Il interprète ici un flic têtu, sorte de réponse au héros individualiste à la « Dirty Harry », qui devra mener son enquête de manière clandestine, reprenant une logique de malfrat. Ainsi, il va devenir lui même proxénète et faire du grabuge auprès de petites frappes, dans le but de se faire remarquer par les gros bonnets, qu’il pourra dès lors combattre pour venger son chef tué par la pègre. Si le film a du paraître trépidant à l’époque, force est de constater que c’est toujours le cas. En partie grâce à la présence et au dynamisme de Luc Merenda mais aussi par le métier évident de (...)

  • Conference : Italian Genre Cinema
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/enzo-g-castellari-sergio-martino/article/symposium-italian-genre-cinema

    Dans les années 60 et 70, l’industrie cinématographique italienne s’est lancée dans les films d’exploitation, faisant primer la ressemblance à des block busters américains sur la qualité du scénario, ce qui leur donna la réputation de plagiats de piètre qualité. Ceux-ci ont toutefois acquis, au fil du temps, un statut de films cultes. Leur charme réside dans leur caractère extravagant et absurde, mais aussi dans leur photographie d’une étonnante beauté, leur inventivité, et ce malgré de médiocres budgets. Leur nombre est également considérable, avec une productivité record de plus de 250 films par an. Russ Hunter (“Italian Horror Cinema”) présentera un aperçu du cinéma de genre italien et de sa diversité. Alexia Kannas (“Deep Red”) examinera quant à elle les principales caractéristiques du giallo. Ensuite, (...)

  • 2019 : After the Fall of New York
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/enzo-g-castellari-sergio-martino/article/2019-after-the-fall-of-new-york

    Sergio Martino, 1983, IT, 35mm, VT ANG ST FR NL, 96’

    Sergio Martino réalise ici le « Star Crash » du film post-apocalypse. Un grand mélange des succès du genre, puisqu’on repense forcément à un « Mad Max » du pauvre avec des courses de voitures pas très impressionnantes, mais aussi à « Escape from New York » où Kurt Russell serait divisé en deux (un personnage a le bandeau, l’autre le cache œil). New York est en ruine, et un mercenaire, Parsifal (sic), est envoyé en mission par la machiavélique Fédération dans un Manhattan aux mains des sauvages Euraks, devenu ultra dangereux. Il doit y enlever la seule femme fertile survivante... Des motos, des voitures, de la testostérone, de la musique électro cheap post-Carpenter, des effets spéciaux vintage colorés, des décors osés, des (...)

  • Torso
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    Sergio Martino, 1973, IT, HD, VO IT ST FR ANG, 92’

    « Torso » résonne aujourd’hui bien curieusement, puisque tous les hommes y sont lubriques et d’éventuels agresseurs, tandis que les filles sont d’espiègles déesses de l’amour en perpétuelle demande charnelle. Moins psychédélique que d’autres Gialli de Martino, il est superbement photographié et, en whodunnit fort bien mené, apparaît comme précurseur des slashers à l’américaine. Son casting féminin, à tomber par terre, hypnotise personnages (Luc Merenda pas en reste) et spectateurs. Tout ce petit monde évolue dans un premier temps autour de l’université de Perugia (et son squat de zonards hilarants) avant que l’action ne se resserre dans un petit village et une villa, puis autour de la seule survivante, enfermée dans la maison. Après la ruche (...)

  • All the Colors of the Dark
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/enzo-g-castellari-sergio-martino/article/all-the-colors-of-the-dark

    Sergio Martino, 1972, IT, VO ST ANG, 88’

    Fort du succès de « L’ étrange vice de Mrs Ward », Sergio Martino utilise à nouveau son casting de choc : Edwig Fenech, George Hilton et Ivan Rassimov. Cette fois-ci, Edwig Fenech joue le rôle de Jane. Elle vit à Londres et vient de perdre un enfant en gestation lors d’un accident de voiture. Des cauchemards récurrents, remplis de visions étranges, et invoquant un passé lui aussi d’une extrême violence, ne la lâchent plus. Elle se tourne bientôt vers l’analyse puis les messes noires, censées exorciser ses peurs. Dans cet environnement propice, peurs et réels menaces s’intensifient... Dans ce Giallo particulièrement psychédélique, Sergio Martino utilise tout à fond : la photo, les couleurs, l’exploration « camp » des milieux satanistes, le (...)

  • The Bronx Warriors
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/enzo-g-castellari-sergio-martino/article/the-bronx-warriors

    Enzo G. Castellari, 1982, IT, 35mm, VT ANG ST FR NL, 92’

    Le titre nous aide à déceler quel est ici le sujet de démarquage. Soit un mix entre « The Warriors », « Mad Max », et « Escape from New York ». C’est un « classique » post-apocalyptique italien (on les reconnaît à la présence obligatoire de Fred Williamson et/ou George Eastman), où Castellari s’amuse à soigner ses extérieurs et à styliser les scènes. Ici l’une des toutes premières, où l’on découvre le gang et les rivages du Bronx, Manhattan et ses ponts en arrières plans, au rythme d’un batteur d’époque, avec un découpage « cool ». Encore une fois, Joshua Sainclair, Massimo Vanni, Angelo Ragusa jouent les utilités avec brio, autour d’un Mark Gregory à la dégaine adéquate. Stephanie Geronami Goodwin, réalisatrice (...)

  • Keoma
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/enzo-g-castellari-sergio-martino/article/keoma

    Enzo G. Castellari, 1976, IT, HD, VO ANG ,105’

    A son retour de la guerre de Sécession, Keoma (Franco Nero), enfant indien, retrouve le village adoptif de son enfance ravagé par la peste et sous la domination d’une milice à la solde d’un riche propriétaire. Ce dernier a recruté les trois fils de son père de substitution, qui le haïssent. Chant du cygne du Western spaghetti à l’ambiance crépusculaire, « Keoma » ("Django rides again" en anglais) rappelle parfois le film de Corbuci. Et s’il débute lui aussi par une irritante chanson, il s’épanouit grâce aux effets parfois 70’s ludiques : ralentis, zooms éhontés, caméra à l’épaule, éclairage et traitement sonore. Castellari s’amuse aussi avec des scènes à gimmick, comme celle de la séance de tir avec le père retrouvé, ou la célèbre (...)

  • The Last Shark
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/enzo-g-castellari-sergio-martino/article/the-last-shark

    Enzo G. Castellari, 1981, IT, 35mm, VO ST ANG, 88’

    Forcément, à force de succédanés, de jouer avec les lignes, on finit par en franchir une. « La Mort au large », copie éhontée des « Dents de la Mer » I et II, fut interdite pour plagiat aux États-Unis. Tant pis pour le public américain, ainsi privé d’un spectacle effarant et jouissif. Les personnages, du loup de mer bourru au politicien véreux (interprété par Joshua Sinclair en grande forme) refusant de fermer la plage, sont vraiment la copie conforme de l’illustre film de Spielberg. Et que dire de cet étrange plan aux contours flous où un jeune homme sérénade une jeune fille sur la plage avant un dézoom d’anthologie qui passe par les trous d’un barbecue, saucisses en amorce, s’achevant dans un mouvement de grue ascendant, découvrant la (...)

  • Street Law
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/enzo-g-castellari-sergio-martino/article/street-law

    Enzo G. Castellari, 1974, IT, 35mm, VT ANG ,105’

    Franco Nero donne ici une véritable épaisseur à ce film, pour le coup vraiment réac, typique du genre justicier 70/80’s. Il sort la même année que le premier « Death Wish » avec Charles Bronson, et trois ans après « Les Chiens de paille ». Un citoyen sans histoire se retrouve au milieu d’un holp up, devient otage lors de la fuite des malfrats, est malmené puis abandonné. Traumatisé, il est enragé par la prise en main assez molle de la police. Bien que consolé par sa petite amie (Barbara Bach !) qui lui conseille de s’en tenir là, il décide de mener peu à peu l’enquête. Mais ne sachant pas comment s’y prendre, sa gaucherie le conduit bientôt à prendre d’autres coups... L’originalité tient ici à la froideur, voire même à une tendance (...)

  • High Crime
    http://www.nova-cinema.org/prog/2018/165-offscreen/enzo-g-castellari-sergio-martino/article/high-crime

    Enzo G. Castellari, 1973, IT, 35mm, VT ANG ST FR NL, 100’

    L’un des poliziottesci de Castellari les plus réputés, pourtant rarement visible en salle et en pellicule. Le film est inspiré de « Bullit », ce qui explique le titre français « Un témoin à abattre », et par « French Connection » ce qui donne son titre anglais « The Marseille Connection ». La mise en scène est plus nerveuse que celle de Peter Yates, mais on retrouve bien Fernando Rey, comme dans le film de Friedkin. Franco Nero y campe un policier tenace, tentant de démasquer un Fernando Rey repeint en paisible jardinier, bien que gangster notoire. Lorsque sa fille est assassinée, Nero radicalise sérieusement ses méthodes. La violence et le style de Castellari permirent au film un succès certain qui lança (...)