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  • LCI cherche les images qui « contredisent l’idée d’une famine » à Gaza - Par Pauline Bock | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/lci-cherche-les-images-qui-contredisent-lidee-dune-famine-a-gaza
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/e5e37db4-ef4d-4fcc-b41f-4d101e1d2bbc/action/show?format=thumbnail&t=2024-03-20T17:24:22+01:00

    À propos de la famine à Gaza, "nous avons voulu nous faire… euh, vous permettre de vous faire votre opinion", a bafouillé David Pujadas, dans son émission 24H Pujadas du 18 mars. "Est-ce qu’il est temps de tirer la sonnette d’alarme, parce qu’on est effectivement en situation de famine, ou bien est-ce qu’il y a exagération, ou bien est-ce qu’il y a, notamment dans les images qui sont mises en avant, une forme de manipulation ?" Un journaliste a "mené l’enquête" pour la chronique "Les indispensables" promet le présentateur.

    À l’appui de plusieurs séquences vidéos (montrant notamment des images de nourriture vendue sur un marché), le journaliste - Quentin Bérichel - estime que la situation à Gaza, à certains endroits au moins, "paraît assez éloignée des alertes de famille décrites par les organisations internationales et notamment l’ONU". La chronique est suivie d’un "débat" en plateau sur l’usage du mot "famine" par rapport à la situation sur place. "« Famine » : ce que révèlent vraiment les images", indique le bandeau affiché à l’écran. Sur les réseaux sociaux, la chaîne emploie encore le terme entre guillemets. "Information et désinformation sur la « famine »."

  • Et tu découvres que des vieilles peaux de Seenthis, façon grizzly, dont les publis ne valent ni plus ni moins, mais bon, c’est les réseaux sociaux, tu relaies, t’ont bloqué. Egos boursouflés... :-D :-D :-D

    Aux apatrides du web merdique, reconnaissants...

    Le Web 2.0 est mort, vive le Web de... !

    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/pourquoi-internet-a-cesse-detre-fun/action/show?format=public&t=2024-01-25T17:54:30+01:00

    #média #communication #humour #triste #moraliste #sectaire #France #vérité #nombril #voisins_vigilants #société #seenthis #vangauguin

    https://www.arretsurimages.net/chroniques/clic-gauche/aux-apatrides-du-web-merdique

  • Aux apatrides du web merdique - Par Thibault Prévost | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/clic-gauche/aux-apatrides-du-web-merdique

    Quinze ans après sa naissance, le Web 2.0, celui des réseaux sociaux, des applis et de la disruption, est en train d’agoniser, sans qu’on sache encore réellement ce qui lui succédera. En cause : l’emmerdification, ou la lente dégradation du capitalisme de plateforme.

  • Congé de naissance : enfumage et complaisance médiatique - Par Élodie Safaris | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/calmos/conge-de-naissance-enfumage-et-complaisance-mediatique
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/congeparental/action/show?format=thumbnail&t=2024-01-27T13:14:04+01:00

    Comment l’annonce de la suppression d’un droit qui bénéficie très majoritairement aux femmes a été repeinte en un « progrès majeur » sans que grand monde ne s’en émeuve et comment les médias se contentent de reprendre les éléments de langage du gouvernement sans (trop) réfléchir.

    • Le congé parental

      Le congé parental est ce congé longue durée qu’un parent peut prendre APRÈS son congé maternité / paternité et qui lui permet de suspendre ou réduire son activité professionnelle jusqu’aux trois ans de l’enfant et son entrée à l’école. Il fait l’objet d’une aide financière faible : la prestation partagée d’éducation de l’enfant (Prepare), à hauteur d’environ 429 euros par mois. Et il est très majoritairement pris par les mères puisque 14% d’entre elles en bénéficient, contre moins de 1% des pères (chiffres de l’Observatoire Français des Conjonctures Économiques).

      Le lendemain matin, Aurore Bergé en SAV sur Sud Radio (glissant au passage quelque fake news) précisait que ce nouveau congé de six mois incluait le congé maternité / paternité. S’il est question de six mois par parent, c’est donc six mois EN TOUT, congé maternité (16 semaines, réparties en 6 semaines de congé prénatal et 10 de congé post-natal) et paternité (28 jours soit à peu près 4 semaines) compris. Pour faire simple, l’on est bel est bien en présence d’une régression et d’une perte de droit. Ce droit, c’est celui de pouvoir se mettre en congé avec la garantie de retrouver plus tard son poste puisque les employeurs ont obligation d’accepter les demandes de congé parental de leurs salariés. Ce que la ministre déléguée chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes qualifie de ""progrès formidable"" qui laisserait aux parents ""plus de liberté, plus de choix"" est en réalité un recul des droits qui ne dit pas son nom.

    • Seuls quelques médias mettent en perspective le peu que l’on sait à ce moment-là de ce nouveau congé. Le Figaro présente les annonces ainsi : ""La réforme ne permettra plus aux parents d’être rémunérés au-delà de six mois d’un congé parental incluant congé maternité et congé paternité"". On commence à voir un peu plus clairement ce que l’on perd. France Bleu, qui excelle aussi en maths, pointe la supercherie : ""Ce congé naissance pourra être de seulement deux mois pour les femmes, après leur congé maternité"."

    • Cette annonce est un recul social massif à plusieurs égards. C’est avant tout, une perte de droit substantiel puisque cette mesure supprime la garantie pour les parents qui s’arrêtent de retrouver leur job après le congé. C’est également un effet d’annonce. En réalité, ce n’est pas six mois de congé parental puisque cette durée comprend le congé maternité / paternité comme le relève une internaute : ""6 mois dont 4 mois sont déjà un acquis pour toutes les françaises, cela ne fait que 2 mois de plus !"". Cela revient d’ailleurs plus à une prolongation du congé maternité / paternité et à une suppression pure et simple du congé parental de longue durée. En bref, de la poudre de perlimpinpin.

  • Images de guerre : l’arme des faibles - Par André Gunthert | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-regard-oblique/images-de-guerre-larme-des-faibles
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/chroniqueandre/action/show?format=thumbnail&t=2023-12-21T14:33:13+01:00

    Par André Gunther

    Précisons les termes du débat. Alors que l’apparition des images générées par IA a relancé la peur des manipulations visuelles, il faut souligner que les affrontements armés situent l’utilité des usages visuels dans le champ documentaire. Non que la guerre exclut les pratiques illustratives ou allégoriques, mais il faut bien reconnaître le rôle limité de ce type de production, qui n’a eu aucun effet sur le conflit.

    Dès lors que l’information s’appuie largement sur les documents visuels, ce qu’on appelle volontiers la « guerre des images » est d’abord alimentée par le désir d’une connaissance précise d’une situation souvent inaccessible. On pourrait imaginer qu’il est facile de leurrer une opinion publique distante à l’aide de photos ou de vidéos falsifiées. Pourtant, les principales manipulations ont eu lieu dans le champ du discours, et malgré l’existence de quelques cas de falsification, ce sont bel et bien les images, soumises à la critique collective, qui ont éclairé les publics et ont transmis les informations les plus fiables sur l’évolution des conflits.

    Face à cette asymétrie d’information et de légitimité, il est d’autant plus remarquable de constater l’insuccès de la communication israélienne, qui devient manifeste à partir du mois de décembre 2023. Comparable au retournement de l’opinion lors du mouvement des Gilets jaunes, cette perception s’explique d’abord par les faiblesses d’un narratif essentiellement basé sur la diabolisation du Hamas, et qui tente contre toute vraisemblance d’effacer la dimension coloniale des objectifs israéliens. En dépit de l’appréciation généralement négative du mouvement islamiste par les opinions occidentales, la souffrance des habitants de Gaza gagne en visibilité à mesure qu’augmentent le nombre de morts civils et l’ampleur des destructions. Les extraits d’interviews sur Al Jazeera ou les captures au smartphone de la douleur gazaouie diffusées sur X (ex-Twitter) suffisent alors pour contredire la voix de plus en plus affaiblie de la communication officielle israélienne.

    La multiplication des images d’enfants sous les décombres, de familles déchirées ou de parents brandissant des corps sans vie atteste que les bombardements de Tsahal ne touchent pas que des combattants du Hamas. Mais le spectacle désolant de la destruction systématique de Gaza n’a pas été le seul facteur de ce retournement. Une caractéristique de la guerre contre le Hamas a été le ciblage systématique des hôpitaux de l’enclave palestinienne, attaqués au nom de la doctrine qui veut que l’organisation armée se cache à l’abri des institutions hospitalières, selon le principe du « bouclier humain » supposé justifier les bombardements. Mais la prolifération d’images d’hôpitaux dévastés ou de blessés privés de soins a repoussé les bornes de l’inhumanité. Inversement, la dignité et le courage des médecins membres d’ONG risquant leur vie pour porter secours aux habitants de Gaza, ainsi que leur témoignage pathétique sur les chaînes d’information internationales ont fortement pesé dans la balance.

    #Palestine #André_Gunther

  • Dominique Bernard, Samuel Paty... et Agnès Lassalle ? - Par Alizée Vincent | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/les-enerve-es/dominique-bernard-samuel-paty-et-agnes-lassalle
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/vignette-lassalle/action/show?format=thumbnail&t=2023-10-16T17:25:03+02:00

    Et si c’était aussi ça, en fait, le sujet ? Si c’est ça, le sujet, alors Agnès Lassalle fait partie de l’équation à résoudre. Une équation qui ne se résume pas au terrorisme, mais qui questionne : comment protéger l’école ? Et pas seulement sur le plan sécuritaire. C’était le souhait des syndicats, au moment de la mort de la professeure : ""Aucun personnel ne devrait être mis en danger pour le simple fait d’enseigner"", écrivaient-ils dans un communiqué. C’est désormais le souhait des collègues d’Agnès Lassalle, d’après Vincent Dewitte. « On sait très bien que le contexte n’est pas le même, résume-t-il, mais c’est quand même la mort d’un enseignant au sein de l’école. L’école est encore frappée. L’école va mal. Et ça, on en parle moins que le terrorisme ».

    • Autant que j’admire l’engagement pour leurs élëves de beaucoup d’enseignants, autant que je respecte leur travail souvent difficle, autant il ne faut pas oublier que l’école est une institution de dressage coercitif au même titre que la police, l’armée et les hôpitaux.

      Les enseignants et soignants font partie des armées de l’état capitaliste. Les enseignants tombés dans le cadre de l’exercice de leur métier sont ses sous-officiers morts dans les tranchées de la guerre contre le peuple.

      Ivan Illich a proposé la déscolarisation de la société. Son approche est malheusement toujours d’actualité. La seule mesure d’auto-défense efficace à long terme pour enseignants et élèves est la révolte contre l’école répressive et la libération du joug capitaliste.

      Un tel mouvement verra des succès étonnants et provoquera en même temps des victimes à cause de la libération de ses chaînes de la bête humaine.

      Face à la menace de mort la #révolution. C’est une histoire qui marche.

      #école #oppression #assassinats

    • Au Poste était dans la fosse
      https://www.auposte.fr/au-poste-braque-la-fete-de-lhuma
      https://video.davduf.net/w/bAaV8xMmwmKrg5QwCcZDN4

      Et que dire de ce moment là. Il est 14h. Edouard Philippe et Fabien Roussel montent sur scène. Le speaker demande un bon accueil. Quand, soudain, surgit Ritchy Thibault : « Édouard Philippe a sévi durant les gilets jaunes, il a fait couler le sang, il n’a rien à faire ici. C’est un éborgneur ! » Au Poste était là.

    • Roussel : comme un arrière-goût
      https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/roussel-comme-un-arriere-gout

      Secrétaire national du Parti communiste français, Fabien Roussel est un récidiviste des petites phrases réac’ attrape-clic. Le coco réac’, quel excellent client ! Le week-end dernier, dans son discours à la Fête de l’Humanité, il a évoqué la classe ouvrière, ce que des twittos pro-LFI, ont aussitôt résumé en postant l’extrait suivant.

      "Elle parle français" : entendant cet extrait, qui semble opposer la "belle" classe ouvrière francophone à une autre partie de cette classe qui ne parlerait pas français, j’ai dégainé plus vite que mon ombre le tweet (ou le X) ci-dessous (supprimé depuis).

      Jacques Doriot et Marcel Déat sont deux personnalités politiques de l’entre-deux guerres, venues de la gauche, et qui ont terminé leur carrière dans la collaboration et l’antisémitisme. Dans ce message, je signifie clairement que Fabien Roussel, à mes yeux, est en train de suivre le même parcours.

      N’est pas Lucky Luke qui veut, j’ai réagi trop vite. Les choses sont (un peu) plus compliquées, comme le résume cette enquête de Checknews pour Libération. Ce passage du discours de Roussel suit de peu un autre passage, dans lequel l’orateur accuse le gouvernement (en substance) de ne pas parler le langage du peuple. La ""belle classe ouvrière"" n’est donc pas opposée aux méchants étrangers, mais aux élites cosmopolites, """somewhere "contre "anywhere""". Contrairement cependant à ce qu’écrit Checknews, je ne me suis à aucun moment excusé, et je ne le ferai pas. Je souhaite en revanche comprendre pourquoi j’ai tweeté trop vite.

      Fabien Roussel est un habitué, disais-je, des saillies réac’, semblant l’amener sur le terrain de la droite et de l’extrême droite, et qu’il faut d’urgence ""remettre dans leur contexte"" dans les heures ou les jours suivants, pour bien expliquer qu’il ne fallait surtout pas comprendre ce que certains ont compris. Exercice d’autant plus pervers qu’il rencontre la complicité active de "l’autre gauche", mélencho-écologiste, qui s’empresse de faire buzzer les passages litigieux, soigneusement découpés. En avril dernier, par exemple, il évoque les ""frontières-passoires"". "Nos frontières ne sont pas des passoires, mais surtout les humains qui tentent de les traverser risquent leur vie chaque jour", réplique aussitôt Sandrine Rousseau. A-t-il donc repris le thème zemmouro-lepéniste du "grand remplacement" ? Pas du tout. On l’a mal compris. Il parlait essentiellement des marchandises, accusant les frontières de laisser passer les marchandises, et pas les humains. Aucune xénophobie, rien d’autre que le traditionnel protectionnisme. Citation "dans le contexte" : "Ils ont mis la France sur Le bon coin, ils ont signé des traités de libre-échange, ils ont transformé nos frontières en passoires, ils ont laissé filer nos usines et ils reviennent la bouche en cœur en nous parlant de souveraineté". Et quelques jours plus tard, dans l’explication de texte : ""Quand aujourd’hui, nos frontières ne permettent plus de protéger nos usines, nos emplois, quand nos frontières ne permettent plus d’empêcher l’évasion fiscale, la fraude fiscale et nos richesses de partir dans des paradis fiscaux : eh bien la France devient une passoire"". Circulez !

      D’ailleurs, Fabien Roussel n’est nullement hostile aux étrangers en général, et aux musulmans en particulier. Si en 2019, il refuse de participer à une marche de plusieurs organisations de gauche contre l’islamophobie (il est vrai qu’il n’est pas le seul dans la gauche institutionnelle), c’est parce qu’il trouve le mot ""trop réducteur"". ""Il y a plus globalement", estime-t-il, "une montée du racisme et de l’antisémitisme. Il n’y a jamais eu autant de tags nazis". C’est "un climat malsain et c’est cela dont je préfère parler", précise-t-il. "Je prends une distance, non pas pour m’exprimer contre, mais pour prendre de la hauteur sur le sujet". Le PCF invite néanmoins à participer à la marche.

      De la même manière, si Fabien Roussel ne participera pas à une nouvelle marche, ce 23 septembre, contre les violences policières et le racisme, qu’on n’en déduise pas de sa part une certaine indulgence contre les violences policières. "Je n’y participerai pas d’abord parce que je n’ai pas envie de manifester en entendant autour de moi ce slogan, « tout le monde déteste la police ». Ce n’est pas vrai et je ne partage pas ce slogan-là, et donc je ne souhaite pas m’y associer pour cette raison-là", étaye-t-il sur Franceinfo. Cela dit, reconnait-il, ""les violences policières existent"".

      À ces piques incessantes contre la cause des minorités, contre les politiques de solidarité (son hostilité, parfaitement revendiquée, elle, à la ""gauche des allocs’""), s’ajoutent des provocations contre la lutte contre le dérèglement climatique. On se souvient de l’homérique empoignade contre Sandrine Rousseau (encore), sur le ""bon steak" et le "bon vin"". "Un bon vin, une bonne viande, un bon fromage, pour moi c’est la gastronomie française" : coucou les patriotes ! Mais, ajoute-t-il aussitôt, "pour avoir accès à ce bon, à cette bonne gastronomie, il faut avoir des moyens. Donc le meilleur moyen de défendre le bon vin, la bonne gastronomie, c’est de permettre aux Français d’y avoir accès" : retour à la maison coco. Et de rajouter une ration, dans une interview à "Libération", de la campagne médiatique de la Fête de L’Huma, cru 2023. "J’ai encore mangé une bavette aujourd’hui. Ça va brûler en Afrique ? Sans parler des ris de veau que j’ai mangés à Châlons (...). Ça, ça vaut au moins un tremblement de terre à Haïti."

      Bref, Fabien Roussel est en mouvement, dans un trompe-l’oeil savamment construit, vers l’édification d’une gauche d’extrême droite, parfaitement philippo-compatible, du reste. Où ce mouvement s’arrêtera-t-il ? À partir de quand un trompe-l’oeil devient-il réalité ? Jusqu’où son auteur peut-il maitriser sa glissade ? J’ai mon intuition. Elle est peut-être excessivement pessimiste, je le souhaite. Mais, puisqu’on parle gastronomie, que l’on ne me reproche pas d’avoir le palais sensible à une sorte d’arrière-goût.

    • Fabien Roussel, Don Quichotte d’un communisme introuvable
      https://www.contretemps.eu/roussel-pcf-communisme-elections-strategie-melenchon-gauche

      Un double mystère entoure la campagne de Fabien Roussel, le candidat du Parti communiste français pour la prochaine élection présidentielle. Comment un candidat qui recueille invariablement entre 1 et 3% dans les sondages d’opinion peut-il être autant invité dans les « grands » médias ? Comment le candidat d’un parti communiste peut-il recevoir à ce point les louanges de politicien·nes de droite voire de journalistes et d’idéologues réactionnaires ?

      C’est à dissiper ce double mystère que s’attache ici Paul Elek, ancien militant du PCF. Il montre en particulier que la campagne de Fabien Roussel, loin de permettre la relance d’un projet de rupture avec le capitalisme, a essentiellement pour objectif de faire exister l’organisation par une stratégie de distinction vis-à-vis du candidat de gauche qui avait frôlé le 2nd tour en 2017, à savoir Jean-Luc Mélenchon.

      Cela amène Fabien Roussel à prendre régulièrement pour cible ce dernier, et à alimenter les poncifs réactionnaires que ne cessent de marteler les médias dominants à l’encontre de la gauche dans son ensemble (sur la laïcité, la sécurité, le terrorisme, l’écologie, etc.). En outre, alors même que Roussel prétend reconquérir les classes populaires, il se situe dans la plupart des sondages à 4-5% dans les catégories intermédiaires et supérieures, contre 1-2% dans les catégories populaires.

      Ce texte est une contribution au débat tactique et stratégique à gauche. Elle ne reflète pas la diversité des points de vue au sein de la rédaction de Contretemps mais elle nous a semblé importante et en appelle d’autres.

      *

      « Le social-chauvinisme, c’est l’opportunisme sous sa forme la plus achevée. Il est mûr pour une alliance ouverte, souvent vulgaire, avec la bourgeoisie et les états-majors » (Lénine, « L’opportunisme et la faillite de la 2e internationale », Vorbote, 1, 1916 ).

      #social-chauvinisme

    • On y aura eu droit jusqu’à la question du service public pendant l’intervention du chef de l’État. Doriot par ci Doriot par là. Toute la bonne société médiatique s’est donc attelée à surjouer l’indignation contre le partage d’un article du journaliste Daniel Schneidermann. On a les amis que l’on mérite. Ces hypocrites n’avaient pourtant rien dit quand le pseudo-philosophe Raphaël Enthoven avait traité François Ruffin et Jean-Luc Mélenchon de Doriot. Ni quand le député du Rassemblement National Antoine Villedieu avait dit de Jean-Luc Mélenchon qu’il était un nazi.

      Comédie ! En vérité, s’est déroulé sous nos yeux un mauvais coup très calculé. D’abord, la direction du PCF a cherché une querelle ridicule à François Ruffin qui avait dit en plaisantant que les militants communistes de la fête de l’Humanité avaient préparé « des punchs davantage que la prise du palais d’hiver ». Puis il y a eu pendant deux ou trois jours cette opération consistant à faire croire que la France insoumise aurait insulté Fabien Roussel en le comparant à un collabo. C’est évidemment absolument faux. D’ailleurs, l’expression utilisée par le tweet de Schneidermann (« quelque chose de ») est assez claire pour qu’on le comprenne en première lecture si l’on est de bonne foi. Cette expression résume le malaise ressenti de tous côtés au lendemain des discours de Fabien Roussel à la fête de l’Humanité ou sur sa façon de couvrir de louanges les talents de « dialogue » d’Edouard Philippe, premier ministre en exercice lors de la répression des gilets jaunes. Cette fête fut un désastre pour Fabien Roussel interpellé par le public à chacune de ses interventions. Il fallait donc allumer un contre-feu.

      On aurait pu laisser passer cette campagne ridicule sans y attacher d’importance. L’arc de force des signataires d’une « tribune de soutien » regroupant les secteurs les plus hostiles à la NUPES et les larmes de crocodile des macronistes signaient assez largement l’intention réelle. Mais voir qu’elle est dorénavant utilisée comme un argument par ceux qui veulent tourner la page de la NUPES nécessite d’en dire quelques mots. Car c’est là en vérité qu’est l’objectif principal de cette opération : faire accepter par les communistes la décision de Fabien Roussel de rompre avec la NUPES. C’est donc sur ce point qu’il est important de revenir.

      L’an dernier, nous avons fait le choix du regroupement autour de la NUPES. Les agressions permanentes contre les insoumis des candidats à la présidentielle du PS, d’EELV et du PCF ne faisaient pas de cette démarche un choix naturel. Le maintien de la candidature de Fabien Roussel à l’encontre des engagements qu’il avait pris devant nous de se retirer si nous étions en capacité de nous qualifier au second tour la rendait même difficile à accepter. Mais la rancune n’est pas une ligne politique efficace. Nous avons donc œuvré à ce rassemblement, autour d’un « programme partagé » de 640 propositions dument approuvée par les représentants de chaque composante de la NUPES. Cet accord nous a permis de gagner le premier tour de l’élection législative et de multiplier par 3 le nombre de députés de gauche à l’Assemblée Nationale.

      Depuis cette date, ce qui pose problème, c’est bien comment tout cela est méthodiquement déconstruit. Dans la forme et sur le fond. Dans cette destruction et ce reniement de la parole donnée, Fabien Roussel a été continuellement en première ligne. Il a le premier a déclaré que « le programme partagé » n’était rien et que l’accord était purement électoral, au mépris de sa propre signature. Nous n’avons rien dit pour ne pas handicaper l’union dans un moment où les difficultés sociales frappent durement le pays. Puis Fabien Roussel a annoncé le premier une liste séparée aux européennes. Donc, après l’accord sur le programme, l’accord électoral disparaissait à son tour. Nous n’avons toujours rien dit. Puis, Fabien Roussel a annoncé sa nouvelle candidature pour 2027. Sans discussion, sans compromis et sans préavis, en reprenant la méthode qui peut de nouveau rendre le deuxième tour hors de portée. Nous n’avons encore rien dit. Et je passe sur les attaques si blessantes contre la France insoumise « en dehors de la République » ou qui ne s’adresserait qu’aux « secteurs radicalisés des quartiers populaires ». Tout cela intervient au fond comme autant de confirmations d’une stratégie d’ensemble.

      A tout cela s’est donc ajouté ces dernières semaines le refus de participer à la marche du 23 septembre pour la justice sociale et contre les violences policières. C’est bien sûr le droit du PCF de refuser de s’y associer. Mais c’est étonnant quand on sait que cette initiative était soutenue par plus de 150 organisations, dont les syndicats CGT, FSU et Solidaires. Et cela devient intolérable quand, pour justifier ce refus, Fabien Roussel sera allé jusqu’à reprendre les pires caricatures pour faire croire que cette initiative était « contre la police » ou « en soutien aux abayas ». D’ailleurs, l’extrême-droite et les syndicats factieux y auront puisé des arguments pour demander l’interdiction de la manifestation tandis que l’appareil médiatique en profitait pour préparer sa campagne de dénigrement contre les manifestants.

      Cette volonté de détruire la NUPES s’est concrétisée pour les élections sénatoriales. Depuis le début de l’année, venant arriver cette échéance, nous avons proposé que la NUPES présente des listes communes dans tous les départements. C’était pour nous à la fois un enjeu de cohérence (nous avons porté ensemble un programme pour l’Assemblée Nationale, nous devons donc porter ensemble un programme pour le Sénat) et un enjeu d’efficacité. Mais notre proposition s’est heurtée au sectarisme et à la division. Des réunions ont eu lieu au niveau national entre le PCF, EELV et le PS. Elles ont abouti sur l’exclusion pur et simple des insoumis des listes sur tout le territoire. Et sur l’incapacité de ces 3 forces politiques à construire des listes d’union. Résultat : ce sont plus de 10 sénatrices et sénateurs de gauche en moins en raison de ce choix. Il suffit pour cela de regarder les résultats dans l’Isère, en Loire Atlantique, en Moselle, dans le Nord, dans le Pas de Calais, dans les Pyrénées-Orientales, à Paris, en Essonne, dans les Hauts de Seine, en Seine Saint Denis ou chez les Français de l’étranger.

      Voilà la réalité de ce que nous avons sous les yeux. Bien sûr, on peut toujours penser qu’il ne faut rien dire, maintenir des liens avec des secteurs réputés critiques du PCF et attendre que ça finisse tout seul en comptant sur une révolution de palais. Mais, en politique, le mieux est de dire les choses pour permettre une prise de conscience et aider à dépasser le problème. Le résultat du congrès de PCF a entériné une ligne isolationniste, clairement inverse au vote des insoumis qui se sont massivement exprimés pour l’union. Fabien Roussel ne reviendra pas sur sa décision. Autant l’espoir peut demeurer de voir EELV et le PS changer d’attitude pour les européennes, autant il n’y en a aucun du côté de Fabien Roussel. Bien-sûr, il faut garder toujours une porte ouverte au cas où le réalisme et le sens des responsabilités l’emporteraient. Mais on ne peut espérer voir cette option se réaliser mécaniquement.

      Nos adversaires politiques ont un intérêt à détruire la NUPES. Fabien Roussel leur est à ce titre très utile. C’est seulement comme cela que l’on peut comprendre le gout que prend la classe médiatique à faire de Fabien Roussel son candidat préféré. L’objectif est de séparer les bases communistes et les bases insoumises qui ont de nombreuses choses en commun. Elles mènent des luttes ensemble et militent souvent dans les mêmes syndicats ou associations. Les groupes parlementaires auxquels appartiennent nos députés respectifs votent de manière concertée dans la plupart des cas. Car nous partageons de nombreux points communs sur le fond. Nous avons d’ailleurs partagé un même programme national pour plusieurs élections présidentielles et législatives depuis 15 ans. A la suite des insoumis, le PCF a adopté la thèse de la « Révolution citoyenne » il y a deux congrès de cela. Il défend désormais la construction d’un « Front populaire » que les insoumis avaient remis à l’ordre du jour il y a deux ans.

      Bien sûr, nous ne sommes pas dupes de l’absence de mise en œuvre de ces concepts. Mais il n’empêche : le sentiment a prévalu que l’avenir restait ouvert pour reprendre ensemble le chemin entamé ensemble en 2008. Même après 2022 et la colère de millions d’électeurs face au maintien de la candidature Roussel. Mais à présent ? Fabien Roussel a fixé une stratégie d’isolement et un calendrier jusqu’à 2027. Il ne sert à rien de l’ignorer. Il faut en rendre le peuple juge et le mettre en échec, en partant du réel et sans cacher nos désaccords. Car dans les milieux populaires, personne ne comprendrait que nous soyons prêts à accepter les ambigüités de Fabien Roussel. Il faut dire la vérité et la pratiquer comme méthode de construction de l’union populaire. Car celle-ci ne se confond pas avec le poison de la désunion politique que Fabien Roussel a introduit dans la NUPES.

      https://manuelbompard.fr/2023/09/comment-faire-dun-tweet-un-pretexte-de-plus-contre-la-nupes

    • Le point de vue de Rob Grams ( Rédac-chef adjoint Frustation) :
      La Nupes, une catastrophe Stratégique pour la FI

      Aux présidentielles 2022, la FI avait réussi à détruire la frange sociale-libérale de la gauche (PCF, EELV, PS), un vrai succès de ce point de vue.

      Cela a créé une panique totale du côté des bureaucrates du PS, EELV, PCF qui ont vu qu’ils risquaient d’être ruinés et de perdre leurs postes d’élus, seule raison pour laquelle ces gens « font de la politique ».

      Leur intérêt était donc de faire alliance, pour les législatives, avec la force dominante à gauche à ce moment là, FI. FI de son côté voulait aussi sa part, avoir le max d’élus sans aucun pouvoir, quitte à saboter son petit avantage temporaire.

      PCF, PS, EELV eux étaient prêts à signer à peu près n’importe quoi qu’on leur tendrait (sauf sur les « violences policières » évidemment) si ça permettait de reconduire leurs petits notables. Ça a donné le programme de la Nupes.

      Dans ce beau monde personne n’a jamais imaginé, ni souhaité, que Mélenchon soit Premier Ministre. C’était juste une manière d’utiliser ses 22% pour tenter de les reconduire vers le PS/EELV/PCF.
      A part chez ses militants les plus zélés, la France Insoumise le savait aussi.

      Le programme n’avait donc absolument aucune valeur : pur produit d’appel pour faire voter des gens en leur faisant croire que ça pouvait changer quoi que ce soit. Tout le monde savait que :
      1- il n’y aurait pas de majo alternative donc pas d’application du pgm
      2- qu’il serait abandonné.
      C’est comme ça qu’ils ont pu faire en 3 jours ce qu’ils avaient pas réussi à faire en 5 ans "d’opposition" à Macron.

      Pour PS/EELV/PCF ça impliquait juste de prendre sur eux et de se la fermer pendant 15 jours, en croisant les doigts et attendant que ça passe. « Oui oui bien sûr Mélenchon 1er Ministre youhou »

      Une fois les mandats - et les très gros salaires qui les accompagnent - récupérés il serait bien temps de recréer la gauche néolibérale et de recommencer le pilonnage de FI qu’ils menaient depuis des années.
      ça n’a pas loupé, ils ont commencé à s’y atteler quasiment immédiatement après l’élection législative.

      Ce qui donne depuis ce spectacle ridicule de la part des insoumis de tout le temps être surpris du manque de loyauté de ceux qui leur crachent dessus depuis plus de dix ans.
      Ils ont oublié que si la gauche était désunie en 2022 c’était pour des raisons tout à fait politiques : parce que les options politiques sont très très différentes, opposées.

      Et une option politique se résume pas au programme, c’est aussi la stratégie, les actes politiques… Dans le cas Roussel par exemple, le programme du PCF n’est pas l’enjeu principal, il s’en cogne royalement, il sait qu’il ne sera jamais élu, qu’il ne l’appliquera jamais…

      Ses prises de positions publiques, les manifestations auxquelles il va (celle des flics avec Zemmour et Le Pen par exemple) et celles auxquelles il refuse d’aller (celle contre le racisme et la brutalité policière par exemple)...sa volonté d’alliance avec Cazeneuve.... bref, ce qu’il porte réellement dans le débat publict est beaucoup plus signifiant.

      Grace à la Nupes, et donc grâce à FI, le monstre à trois têtes du PS/EELV/PCF arrive à patiemment à se reconstituer pour nous préparer la prochaine version du hollandisme, et à utiliser tout ce que lui a donné FI pour marginaliser cette dernière.

      C’est le problème de l’obsession électorale : vouloir à tous prix distribuer un max postes bien payés aux copains, sans aucune chance de victoire, a renforcé le pire de la gauche. C’est une erreur historique.

      https://twitter.com/GramsRob/status/1706110769685839937

  • Marion Maréchal en (publi)reportage à Lampedusa pour BFMTV - Par Pauline Bock | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/sur-le-grill/marion-marechal-en-publi-reportage-a-lampedusa-pour-bfmtv
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/marion-marechal-en-tenue-de-tintin-reporter-a-lampedusa/action/show?format=public&t=2023-09-15T18:03:39+02:00

    « Rendez-vous sur BFMTV où je suis en duplex depuis Lampedusa. » Ce n’est pas une reporter de la chaîne d’info qui tweete ce message (supprimé quelques heures plus tard sans explication, ndlr). Mais Marion Maréchal, personnalité politique d’extrême droite, vice-présidente du parti Reconquête d’Éric Zemmour, dont elle est tête de liste pour les élections européennes. La nièce de Marine Le Pen pose en photo : on la voit se tenir debout, face à une caméra, dans le port de #Lampedusa, habillée d’un pantalon beige et d’une chemise blanche. Si l’on ne connaît pas son visage, on la croirait journaliste en reportage, envoyée spéciale sur place par la chaîne de télévision : elle tient un micro à la bonnette bleue estampillée BFMTV et regarde droit vers l’objectif.

    #BFNTV #sans_vergogne

  • Cartes des migrants : simplifier pour ne pas voir - Par Ocomarri | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/des-medias-et-des-cartes/cartes-des-migrants-simplifier-pour-ne-pas-voir
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/cnews_fleches_rouge/action/show?format=thumbnail&t=2023-08-04T11:55:36+02:00

    Comment représenter les migrations ? Comment symboliser ces gens qui meurent aux frontières de l’Europe, de soif dans le désert, de noyade dans la Méditerranée ? Il est temps de changer nos représentations et nos cartes, pour comprendre que ce qui se joue, c’est notre politique d’accueil.

    Cette chronique s’appuie sur les travaux remarquables et continus de géographes et cartographes sur la cartographie des migrations à la fois par des publications scientifiques et des articles de vulgarisation : Françoise Bahoken, David Lagarde, Nicolas Lambert, Philippe Rekacewicz @reka (ainsi que l’article « The migration map trap. On the invasion arrows in the cartography of migration »), que ce soit par des articles ou par le biais des sites Néocarto, Visionscarto, ou Géoconfluences.

    #cartographie #migration #représentation

  • Survivalisme et permaculture : comment (sur)vivre après l’effondrement ? - Par Pauline Bock | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/emissions/arret-sur-images/survivalisme-et-permaculture-comment-sur-vivre-apres-leffondrement

    Comment vivra-t-on après la fin du monde, ou, en tout cas, de notre monde ? Comment s’y préparer ? Depuis la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine, la succession d’étés caniculaires et l’inflation qui explose, le spectre de l’effondrement de notre société – qu’il soit climatique, social, politique, ou tout à la fois ne semble plus un lointain horizon, mais une possibilité bien réelle.

    Après notre série d’été sur l’effondrement en 2018, cette année, « Arrêt sur images » a choisi de revenir sur le sujet. Dans cette émission, on se demande si, depuis cinq ans, les médias et la société ont changé de point de vue sur les survivalistes, les preppers, les gens qui stockent des denrées dans leur cave, rejoignent un collectif de permaculture ou qui participent à des stages de survie. Comment repenser nos modes de vie et tendre vers davantage d’autonomie et de résilience ?

    En plateau, la journaliste d’"ASI" Pauline Bock accueille Corinne Morel Darleux, autrice de l’essai sur l’effondrement « Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce »(Libertalia, 2019), qui tient une chronique mensuelle pour « Reporterre » et a dirigé le hors-série « Socialter » autour du sujet ""Comment nous pourrions vivre" " ; Eléonore Lluna, ancienne infirmière devenue coach en survie, qui propose des stages d’autonomie en pleine nature. En visio, le journaliste Alexandre Pierrin, qui réalisé la série « Survivre » sur les survivalistes en France pour France TV Slash ; et la chercheuse au CNRS Madeleine Sallustio, qui a étudié les collectifs néo-paysans et leur rapport à l’avenir dans l’ouvrage « À la recherche de l’écologie temporelle : Vivre des temps libérés dans les collectifs néo-paysans autogérés : une analyse anthropologique ».

    #survie #effondrement #survivalisme #médias #journalisme #paywall

  • En Bretagne, un journaliste fiché par une asso de l’agroindustrie - Par Loris Guémart | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/en-bretagne-un-journaliste-fiche-par-une-asso-de-lagroindustrie

    Il n’a pas vraiment apprécié de découvrir une « note d’analyse » le concernant. Correspondant du « Monde » en Bretagne, Nicolas Legendre avait récemment publié une enquête approfondie sur l’impact de l’industrie agroalimentaire dans la région. Mais pour les Z’homnivores, association de défense de l’agroindustrie bretonne, c’est un « travail pseudo journalistique », un « récit militant » relevant du « système Léraud ». Les journalistes évoqué·es dans ce document n’ont pas vraiment apprécié ce fichage. L’association confirme son existence mais minimise les critiques.

    #journalisme #agroindustrie #agriculture #Bretagne

  • Tintin chez les Sages, un nouvel épisode de manifs sur BFMTV et CNews - Par Sherlock Com’ | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/plateau-tele/tintin-chez-les-sages-un-nouvel-episode-de-manifs-sur-bfmtv-et-cnews
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/vlcsnap-2023-04-14-16h38m34s706/action/show?format=thumbnail&t=2023-04-15T12:17:03+02:00

    Encore un trimestre. On ne sait pas quand on prendra notre retraite de chroniqueurs, mais celui-là est bien validé : ça fait trois mois qu’on regarde (presque) en continu BFMTV et CNews en train de maltraiter l’actualité et le mouvement social contre la réforme des retraites. Et ce n’est pas fini. Rien que ce vendredi 14 avril, en marge du faux suspense sur la validation de la réforme par le Conseil constitutionnel, les chaînes d’info ont persisté à réhabiliter les gentils riches, les bisounours de la Brav, les CRS pacifiques, grâce aux Tintins, leurs reporters maisons. Non sans ironiser sur ces manifestants qui feraient mieux de prendre des cours de droit public plutôt que de tout casser. Oui, on a encore regardé un épisode de manifs sur BFMTV et CNews. Comme des millions de téléspectateurs chaque jour.

    #TV #Information #EMI

  • La SNCF chasse toujours plus les journalistes des gares - Par Loris Guémart | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/la-sncf-chasse-toujours-plus-les-journalistes-des-gares
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/ouestfrancerennes/action/show?format=thumbnail&t=2022-12-23T17:56:28+01:00

    Depuis fort longtemps, la SNCF exige des autorisations préalables pour laisser les journalistes prendre des photos, filmer ou enregistrer dans ses gares. Mais en ce mois de décembre 2022, pour la première fois, des journalistes se sont fait expulser manu militari alors qu’ils n’avaient qu’un carnet de notes.

  • L’épargne « verte » finance des pollueurs, les médias regardent ailleurs - Par Loris Guémart | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/lepargne-verte-finance-des-pollueurs-les-medias-regardent-ailleurs-1
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/n-a-15980/action/show?format=thumbnail&t=2022-12-08T11:20:12+01:00

    Comment expliquer qu’une enquête collaborative européenne sur des milliers de milliards d’investissement dans la finance "verte", dévoilant qu’une bonne partie des produits d’épargne (par exemple en assurance-vie) censés être durables finançaient en réalité aussi des activités très polluantes telles que les secteurs miniers et pétroliers, ait pu connaître un si faible retentissement médiatique ? Le Monde avait pourtant choisi un titre accrocheur, "La grande tromperie des fonds d’investissement « verts »", et a aussi publié un article d’accompagnement, un chat avec ses abonné·es ainsi qu’un podcast pour compléter et promouvoir cette enquête, qui a nécessité la mobilisation à plein temps du journaliste Adrien Sénécat pendant plusieurs semaines. Ce dernier confirme à Arrêt sur images le désintérêt des médias en France, quasiment aucun n’ayant relayé ce travail de grande ampleur, mais signale qu’il a entraîné de nombreuses discussions parmi les acteurs de la "finance durable" sur leur réseau social de prédilection, LinkedIn. Il formule aussi l’hypothèse que la complexité du sujet, ainsi que le choix de n’examiner que les fonds "super verts", théoriquement les plus exigeants, a pu entraîner cette frilosité journalistique. Cette vidéo est issue de notre émission hebdomadaire diffusée en direct sur Twitch, Proxy.

  • Bâillons : la troublante offensive du « ferme ta gueule » - Par Daniel Schneidermann | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/chroniques/le-matinaute/baillons-la-troublante-offensive-du-ferme-ta-gueule
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/ds-reporterre/action/show?format=thumbnail&t=2022-12-06T09:06:08+01:00

    Dans tous les cas, notera l’observateur perspicace, ce sont des sites indépendants qui sont poursuivis. Les étouffeurs ne s’attaquent pas à trop gros. Peut-être parce que les médias institutionnels ne les chatouillent pas trop non plus. Si de nombreuses sociétés de journalistes ont soutenu « Reporterre »"", le seul journaliste « institutionnel » présent hier soir ès-qualité en soutien au site indépendant était Tristan Waleckx, rédacteur en chef de « Complément d’enquête »(France 2), qui a dû lui-même dans le passé affronter les procédures-bâillon de Bolloré. Sans doute l’offensive automnale du ""ferme ta gueule"" répond-elle à la montée en puissance en France d’une presse en ligne indépendante, venue depuis quinze ans troubler le jeu des rapports codifiés entre presse et pouvoirs, questionner des règles implicites, bousculer des habitudes. Et, aiguillonnée par l’urgence climatique, explorer un rapport plus impliqué aux actions de désobéissance civile.

    À la petite guerre du ""ferme ta gueule"", chacun y perd, le bâillonneur et le bâillonné. Même s’ils gagnent généralement à la fin, les médias poursuivis y investissent leur précieuse énergie, et des honoraires d’avocats au montant non négligeable dans leurs budgets précaires. Les étouffeurs voient l’impact des informations indésirables immanquablement décuplé par l’effet Streisand. Alors pourquoi ? La réponse appartient aux bâillonneurs. Si les agents économiques agissaient toujours conformément à leurs intérêts profonds, ça se saurait. Reste que l’on ne peut être, dans cette guerre, que du côté des bâillonnés.

  • Suite au rachat de sa maison-mère par Reworld Media, l’ensemble de la rédaction du site de jeux vidéo Gamekult quitte le site de presse vidéoludique.

    Gamekult sur Twitter : « Votre attention s’il vous plaît, La rédaction de Gamekult quitte Gamekult. https://t.co/hp4PkGHAXX » / Twitter
    https://twitter.com/Gamekult/status/1593296680794968070

    Votre attention s’il vous plaît,
    La rédaction de Gamekult quitte Gamekult.

    La rédaction quittera Gamekult le 7 décembre - Actu - Gamekult
    https://www.gamekult.com/actualite/la-redaction-quittera-gamekult-le-7-decembre-3050854217.html

    La rédaction quittera Gamekult le 7 décembre
    Et elle vous remercie pour votre soutien

    Comme vous l’avez peut-être appris durant le numéro d’Appelez-moi le directeur de ce jeudi 17 novembre, la rédaction interne de Gamekult quittera ses fonctions le 7 décembre prochain, à l’instar de la quasi-totalité de la rédaction étendue, en activant sa clause de cession. La fin d’une ère, le début d’une autre.

    Pour en savoir plus sur Reworld Media, et comprendre la décision de cette rédaction, on peut se référer à l’article d’Arrêt sur Images (ASI) :

    Reworld, ou le cauchemar de l’avenir du journalisme - Par Justine Brabant | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/reworld-ou-le-cauchemar-de-lavenir-du-journalisme
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/une-site-reworld/action/show?format=thumbnail&t=2019-08-09T17:28:57+02:00

    En finalisant son rachat de Mondadori France ("Grazia", « Closer », « Science & Vie »…), le groupe Reworld Media est devenu, le 31 juillet, le premier groupe de presse magazine français en nombre de journaux détenus. Mais alors que Reworld se présente souvent comme un modèle d’innovation, ses coulisses ressemblent surtout à un cauchemar où rédacteurs délocalisés, robots et « autoentrepreneurs » exploités produisent à la chaîne de la « junk news », emballée dans un sabir de start-up nation.

    #jeux_vidéo #jeu_vidéo #gamekult #reworld_media #rachat #acquisition #finance #cession #démission #départ #rédaction #journalisme #presse

  • Le prix Nobel de physique (français) ignoré par les JT - Par Loris Guémart | Arrêt sur images
    https://www.arretsurimages.net/articles/le-prix-nobel-de-physique-francais-ignore-par-les-jt
    https://api.arretsurimages.net/api/public/media/vlcsnap-2022-10-12-15h10m00s963/action/show?format=thumbnail&t=2022-10-12T15:37:17+02:00

    Comment est-il possible que le 4 octobre, les journaux télévisés de TF1 et de France 2 n’aient consacré que quelques secondes au prix Nobel de physique coattribué au chercheur français Alain Aspect ? Le journaliste scientifique de Radio France Mathieu Vidard , qui anime La Terre au carré sur France Inter, s’est ému concernant ce traitement journalistique insuffisant. Pourtant, pointe-t-il auprès d’ASI, quel meilleur moment que celui-là pour rappeler que la recherche fondamentale, maltraitée par les responsables politiques, mène à des découvertes primordiales ? Le physicien Julien Bobroff, auteur de Bienvenue dans la nouvelle révolution quantique (Flammarion, 2022), lui aussi outré par le manque d’intérêt des journaux télévisés, rappelle en effet à ASI que les expériences d’Aspect et des deux autres Nobel ont donné tort à Einstein, qui lui-même ne croyait pas à l’intrication quantique.

    #EMI #Physique #Nobel #Médias #Journaltélévisé #Sciences