« J’avais 16 ans et lui 52 » : l’actrice Sarah Grappin raconte l’emprise du réalisateur Alain Corneau
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Faudrait qu’on se fasse un petit « wall of shame ».
« L’indication de jeu, c’était de lui bouffer ses amygdales, nous dit la comédienne Sarah Grappin, dans un café à Montreuil. Et c’est exactement ce qu’il venait de me faire. »
Il, c’est le grand cinéaste Alain Corneau. Trente ans plus tard, Sarah Grappin nous parle de lui, dans ce café, parce que Judith Godrèche vient de dénoncer publiquement la relation qu’
elle a vécue avec Benoît Jacquot, elle, 14 ans, lui, 39 ans. Depuis deux semaines, l’actrice entend et lit des phrases qui auraient pu être les siennes, à la virgule près. Elle aussi a été la muse-enfant d’un réalisateur né dans les années 1940. Comme Benoît Jacquot ou Jacques Doillon, Corneau était un cinéaste respecté. En 1992, son film « Tous les matins du monde » a remporté le césar du meilleur film. Sa mort en 2010 a réduit Sarah Grappin au silence, mais Judith Godrèche, en parlant, a ouvert des trappes pour les mots des autres. Pour justifier leur relation, Alain Corneau disait à Sarah Grappin : « Tu n’es pas la seule à vivre ça, c’est arrivé à Judith Godrèche. »