• Cumul allocations chômage et emploi : des effets pervers limités
    https://www.lesechos.fr/economie-france/social/030462447151-cumul-allocations-chomage-et-emploi-des-effets-pervers-limites

    Le dispositif étant accusé désormais de favoriser l’utilisation des contrats courts par les entreprises et le sous-emploi pour les chômeurs, au détriment des finances de l’assurance-chômage. Un document d’étude que vient de mettre en ligne la direction de la recherche du ministère du Travail (Dares) montre que la réalité est plus complexe. Son originalité par rapport aux nombreux travaux antérieurs est de s’appuyer sur l’examen de la situation de 10.000 demandeurs d’emploi en activité réduite entre 2012 et 2014.

    Les trois quarts d’entre eux ont eu faiblement recours à l’activité réduite sur la période, constatent les auteurs de ces travaux, Pauline Gonthier et Klara Vinceneux. Ils appartiennent à trois groupes distincts : des personnes retrouvant rapidement un emploi ou n’ayant droit qu’à une faible durée d’indemnisation ; d’autres qui alternent emploi et chômage ; et, enfin, des chômeurs inscrits depuis longtemps, parmi lesquels les personnes de plus de 40 ans et celles peu ou pas diplômées sont surreprésentées.

    Le dernier quart de l’échantillon, qui a, lui, fréquemment voire intensivement recouru à l’activité réduite, concentre trois autres types de profils. Il y a les personnes exerçant un petit temps partiel, avec une surreprésentation des intermittents du spectacle, des assistantes maternelles et des intérimaires, pour qui l’allocation est un complément durable. A l’inverse, le document d’étude pointe les personnes au chômage depuis un certain temps à la recherche d’un complément de revenu. Enfin, il y a les personnes qui occupent un emploi trop payé pour cumuler avec leur allocation, mais pas forcément satisfaisant et qui restent inscrites pour « bénéficier de mesures d’accompagnement », rester éligibles à certaines aides et voir certaines démarches administratives facilitées.

    Un coût certain pour l’assurance-chômage

    Le résultat est un coût certain pour l’assurance-chômage, montré du doigt, compte tenu de son déficit record. Mais il doit être relativisé, car le dispositif d’activité réduite diminue aussi d’autres dépenses sociales. « 60 % du surcroît de dépenses d’assurance-chômage lié au cumul allocation/salaire [est] contrebalancé par une diminution des prestations sociales de solidarité », notent les chercheuses.

    Des demandeurs d’emploi qui travaillent ? Les 7 visages de l’activité réduite
    http://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/de-212-sept-visages-activite-reduite.pdf

    • L’activité à temps réduit des chômeurs, une ligne de front décisive des #restructurations capitalistes

      Outre la réforme Unedic - orientée par la dernière Loi de finances P.S et partie intégrante - pour qui veut bien le voir- de la Loi travail 1 et 2- qui se prépare pour la rentrée, un décret et des circulaires récentes stipulent que dès le 1/9/2017, les chômeurs en activité réduite ne pourront percevoir l’#ASS que durant 3 mois...
      https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F12484

      La création de la prime d’activité ne cesse de produire ses effets, dont une baisse des montants de RSA perçus, et des évictions de ce même minimum, ce qui fait bien moins de bruit que les 5 € piquées sur l’alloc logement (avant une contre réforme générale de ces droits-là aussi, à moins que ça branle dans le manche - comme dit la chanson-, que cela cause trop de soucis au bailleurs).
      https://twitter.com/clprtr/status/898354377362206720

      D’autre part, la réduction drastique du nombre d’emplois aidés (mais quel « #emploi » n’est pas "aidé ?) va faire augmenter le nombre de demandeurs de salaires, pendant que le service civiques (P.S) à 600€ va drainer les moins de 25 ans (tj interdits de RSA, sauf à la marge : enfants, conjoint RSAste).

      #prime_d'activité #RSA #atroce #austérité #revenu

    • Chômage : l’activité réduite
      http://www.ies-salariat.org/wp-content/uploads/2018/02/Notes_IES_42.pdf

      L’activité réduite est un dispositif d’indemnisation du chômage qui reconnaît le droit d’exercer une activité professionnelle et d’être indemnisé au cours d’un même mois (Vivés, 2018).
      D’après les chiffres de l’Unédic, Alors qu’entre 2003 et 2017, le nombre d’allocataires indemnisés sans activité est stable (1,8 million) celui des allocataires en activité réduite augmente massivement (de 800 000 à 1,6 millions). Depuis 2006, un allocataire indemnisable sur deux environ est en activité réduite.
      Les chômeurs en activité réduite sont enregistrés comme demandeurs d’emploi dans les catégories B (ayant exercé une activité réduite courte i.e. moins de 78 heures par mois) et C (ayant exercé une activité réduite longue i.e. plus de 78 heures par mois). Ils peuvent percevoir différents types d’allocation : l’ARE (assurance chômage), l’ASS (dispositif de solidarité) ou le RSA.
      En matière d’indemnisation, le principe consiste à verser à l’allocataire un pourcentage de l’allocation qu’il percevrait s’il n’avait pas repris d’emploi. Ce pourcentage est calculé en fonction de trois seuils : un seuil horaire, un seuil en rémunération et un seuil de durée. Quand un ou plusieurs seuils sont dépassés, l’allocataire peut rester inscrit mais il ne peut être indemnisé. Pour renforcer les incitations à reprendre une activité en augmentant les possibilités de cumul, ces seuils ont été dans l’ensemble rehaussé.

      https://seenthis.net/messages/620176
      https://seenthis.net/messages/613989