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  • Divorce de Melinda et Bill Gates : un scandale sexuel à l’origine de leur guerre des milliards  ? - Gala
    https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/bill-et-melinda-gates-milliards-et-scandale-sexuel-leur-divorce-prend-une-sale-

    Différents médias américains révèlent que le divorce entre Bill et Melinda Gates serait notamment lié à la relation qu’entretenait le fondateur de Microsoft avec Jeffrey Epstein.

    Le divorce entre Bill et Melinda Gates prend une tournure inattendue. Le couple a officialisé sa séparation ce lundi 3 mai, après 27 ans de mariage. Mais, selon des informations révélées par le Wall Street Journal, et rapportées par Bloomerg ce dimanche 9 mai, Melinda Gates a commencé à travailler avec des avocats spécialisés en divorce dès octobre 2019, affirmant que le mariage était « irrémédiablement rompu ». La raison ? Des préoccupations concernant les relations de son mari avec Jeffrey Epstein, homme d’affaires qui est décédé en prison après avoir été accusé de « trafic sexuel » sur mineures.

    Dès octobre 2019, le New York Times avait rapporté que Bill Gates, fondateur de Microsoft, avait rencontré Jeffrey Epstein à plusieurs reprises et serait même resté une fois assez tardivement dans sa maison de New York de l’Upper East Sidde. À l’époque, le porte-parole de Microsoft avait indiqué que les relations entre les deux milliardaires étaient centrées uniquement sur la philanthropie. Par ailleurs, Bill Gates s’était défendu d’avoir une relation privilégiée avec Epstein : « Je l’ai rencontré, je n’ai pas eu de relation professionnelle ou amicale avec lui. »

    Ce vendredi 7 mai, un article du Daily Beast évoquait également une réunion entre Bill Gates et Jeffrey Epstein, à laquelle Mélinda Gates aurait également assisté, en 2013. Cet échange aurait particulièrement alimenté les tensions au sein du couple Gates. Selon des amis interrogés par le Daily Beast, Melinda Gates serait encore « hantée » par cette entrevue. « C’était un type tout simplement odieux. C’est comme s’il mettait un point d’honneur à mal se comporter, à ne pas prêter attention aux gens aux dîners », a notamment glissé une source au sujet de l’homme d’affaires, retrouvé mort en 2019.

    La fortune du couple Gates, estimée à 146 milliards de dollars, sera au centre du divorce. Ils sont notamment à la tête de la Fondation Bill & Melinda Gates, qui vaudrait 40 milliards de dollars, soit la fondation privée la plus importante au monde. Dès les premiers jours qui ont suivi l’annonce de leur séparation, une société holding créée par Bill Gates a transféré des participations dans quatre sociétés différentes, d’une valeur totale de plus de 2 milliards de dollars, à Melinda Gates, a rapporté Bloomberg. Ce n’est que le début de pourparlers qui doivent aboutir au divorce, prononcé normalement au printemps 2022, mais qui provoque déjà la résurgence de vieux dossiers scabreux...

  • Arrêtez les rotatives : une info incroyable vient de sortir… il semblerait que « Marlène Schiappa a fait une sortie maladroite » et que ça a été filmé.

    VIDEO – Gabriel Attal invité par Pierre-Jean Chalençon : Marlène Schiappa fait une sortie maladroite
    https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/video-gabriel-attal-invite-par-pierre-jean-chalencon-marlene-schiappa-fait-une-

    Quiproquo. Pierre-Jean Chalençon est au coeur de la tourmente. L’antiquaire est accusé par la chaîne M6 d’avoir organisé des dîners clandestins à son domicile parisien, le Palais Vivienne, en présence de plusieurs ministres du gouvernement. L’antiquaire a notamment déclaré qu’il connaissait Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, et qu’il devait venir « dîner prochainement. » Des affirmations démenties par l’interéssé sur le plateau de France 2 ce mardi 6 avril. « Non j’ai découvert cette invitation avec cette vidéo » a-t-il déclaré avant d’ajouter, « je ne crois pas du tout que des membres du gouvernement se rendent dans des dîners clandestins ». Et la journaliste Caroline Roux qui l’interwievait d’insister : « Mais il ne vous connait pas ? » Du tac au tac, le porte-parole du gouvernement a lâché : « non, je ne l’ai jamais rencontré. J’ai été surpris, je pense qu’il s’expliquera ».

    Au même moment, Marlène Schiappa prenait la parole sur France Info à ce sujet. « Pardon, je veux défendre mon collègue Gabriel Attal, parce que je ne veux pas le laisser calomnié. Moi, j’ai regardé la vidéo, et dans cette vidéo ce que dit monsieur Chalençon c’est ’je suis très ami avec Gabriel Attal, et d’ailleurs bientôt, je vais l’inviter’. Il ne dit absolument pas que Gabriel Attal est venu et moi je sais de source sûre et confirmée qu’il y a effectivement bien eu une invitation et que Gabriel Attal l’a refusée ». En souhaitant défendre le porte-parole du gouvernement, la ministre déléguée à la Citoyenneté commet donc une maladresse en affirmant qu’il a bien reçu une invitation alors que son collègue le dément...

  • #Michelin assassin

    Le chef étoilé Marcel Keff s’est suicidé à l’âge de 63 ans - Gala
    https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/le-chef-etoile-marcel-keff-sest-suicide-a-lage-de-63-ans_463739

    En 2017, Marcel Keff avait laissé sa place à son fils Lucien. La crise du Covid-19 a affecté son restaurant comme tous les autres et en 2020, le restaurant familial était en mauvaise posture. Lucien Keff avait perdu son étoile Michelin fin janvier 2020. "La Lorraine ne brille plus parmi les étoiles. "Je suis mauvais", est la première émotion que j’ai ressentie après le coup de fil du Michelin samedi après-midi. 2020 est l’année où l’on nous a retiré l’étoile", avait-il écrit dans un post Facebook émouvant. Cette semaine, il avait annoncé qu’il quittait à son tour le restaurant.

  • « Les musées sont sans doute les lieux où les interactions humaines et les risques de contamination sont les moins avérés »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/01/31/les-musees-sont-sans-doute-les-lieux-ou-les-interactions-humaines-et-les-ris

    Un collectif d’amoureux de la culture, parmi lesquels Florence Belkacem, Carla Bruni-Sarkozy ou Elsa Zylberstein, plaident, dans une tribune au « Monde », en faveur d’une réouverture immédiate des musées pour améliorer la santé mentale des Français.

    Tribune. La pandémie nous oblige à limiter les interactions entre personnes, mais pas celles entre les personnes et les œuvres d’art ! Les musées, les expositions et les monuments historiques sont fermés depuis novembre 2020 et un nouveau confinement risque de prolonger de plusieurs semaines voire de plusieurs mois cette impossibilité de voir une œuvre d’art autrement que sur un écran…

    Nous demandons qu’il soit mis fin à ce statu quo mortifère qui attaque de façon insidieuse notre santé mentale et que les lieux patrimoniaux accueillent de nouveau du public. Et ce, dès le mois de février.

    Oh, une tribune de people, comme c’est chic. (Le Monde se rend-il compte du grotesque de ce genre de tribune, ou bien pense-t-il que ça va plaire aux derniers pingouins qui achètent encore le journal.)

    Bon alors je suis très énervé par ce genre de considérations.

    Commencer par écrire qu’« un nouveau confinement risque de prolonger de plusieurs semaines voire de plusieurs mois… », c’est vraiment l’aveuglement du moment. Comme on voit bien que ça ne baisse pas tout seul tant qu’on ne prend pas de mesure pour diminuer drastiquement la circulation du virus, alors rien ne pourra rouvrir. Cet été, à ce rythme, tout sera encore fermé. Ce n’est pas « un nouveau confinement » qui « risque » de prolonger les fermetures : ce qui « prolonge » l’agonie de la société, ça a été la sortie précipitée du pseudo-confinement de novembre pour « sauver Noël » et le refus systématique depuis de prendre des mesures pour réduiraient efficacement les contaminations.

    C’est le gros problème de ces pressions corporatistes : prétendre qu’on ne se contamine pas « dans ce lieu spécifique », donc ça on doit rouvrir sans attendre, éventuellement en prenant quelques vagues mesures supplémentaires de jauge et de surveillance, et puis zut pour le reste. Ça consiste donc uniquement à transférer la merde sur quelqu’un d’autre, en permettant au gouvernement de ne jamais prendre les mesures efficaces pour sérieusement réduire les contaminations.

    Et en mettant bout à bout toutes ces tribunes, on se rend bien compte qu’il n’y a rigoureusement aucun lieu ou situation où l’on pourrait transmettre cette saloperie de virus. (C’est la magie du Covid.)

    Cette logique de fermer « le moins possible » à court terme, ça revient à faire en permanence des « arbitrages » : si on s’autorise 0.1 de plus de R_effectif avec telle activité, alors il faut récupérer 0.1 ailleurs. On prétend rouvrir les universités un jour par semaine, sans prendre aucune des mesures techniques (capteurs, aération…) réclamées par tout le monde, alors il faut fermer les magasins des centres commerciaux en plein milieu des soldes. On ouvre les « petits » commerces, parce que c’est Noël, alors on interdit le réveillon. On entasse les gens dans les transports en commun pour aller bosser, mais on confine tout le monde à 18 heures. On laisse les enfants aller à l’école et à la cantine, mais on interdit toutes les sorties scolaires. On laisse les entreprises organiser comme elles veulent le télétravail, mais on interdit toutes les activités des enfants et on ferme les salles de sport. Et c’est comme ça ad lib.

    C’est même la principale activité du gouvernement et de ses ministres depuis un an : négocier qui « gagne » un peu de relâchement du R_effectif dans son domaine, au détriment de quel autre ministère qui va devoir restreindre telles activités pour compenser.

    Tant qu’on ne prend pas des mesures sérieuses pour faire beaucoup baisser la circulation du virus (situation qu’on avait quasiment « gagnée » après le premier confinement, ce qui avait permis de retrouver une vie quasiment normale l’été), on restera à ces petits rééquilibrages, mais il sera rigoureusement impossible d’envisager des réouvertures généralisées. Même les investissements dans des capteurs et des aérateurs dans les collèges et universités, ça ne serait viable qu’à la condition de nettement réduire les contaminations en amont. Avec ce petit jeu de rouvrir un truc pour limiter ailleurs pour complaire à tel lobby professionnel ou telle tribune de people dans le journal, tout ce qu’on fait, c’est de maintenir la mortalité à un A340 par jour, et on se condamne à ne pas pouvoir redémarrer la moindre activité impliquant des contacts entre les gens.

    Un effet de la multiplication de ces tribunes sectorielles, c’est qu’elles tendent à rendre totalement illégitime ces arbitrages, en promouvant le « whataboutism » (de façon systématique : pourquoi on restreint cette activité spécifiquement, alors qu’on peut citer plein d’autres activités qui sont tout autant responsables des contaminations) ; alors même que le principe même de ces tribunes est que l’on reste dans une situation collective qui rend ces arbitrages inévitables.

    Alors les musées, oui ça me fait chier que ce soit fermé, parce que ce sont mes principaux clients, et qu’en ce moment, il n’y a plus aucune commande d’écrans tactiles parce qu’il n’y a plus d’expos organisées, ou que les expos prévues, c’est un peu à l’économie parce que personne ne sait si elles auront réellement lieu, ou si ce sera reporté aux calendes grecques… (Pour l’instant, ça va on a du travail sur des sites Web, mais la visibilité pour la suite, hé ben on sait pas.)

    Ce genre de tribune, à revient à écrire : « Rouvrons notre truc maintenant, ça soulagera la population des autres restrictions, et ça nous évitera de prendre des mesures fortes pour réduire la circulation du virus – mesures efficaces qui sont présentées, d’entrée de jeu et sans voir la contradiction, comme “prolongeant” les fermetures, alors que c’est au contraire l’absence de mesures sérieuses qui prolonge l’agonie de ces secteurs –, et puis si nous on rouvre grâce à notre lobbying, tant pis si tous les autres restent fermés jusqu’en février 2022. »

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    Et toujours ces considérations sanitaires totalement approximatives, sur la base d’une photo d’une salle immense et vide d’un des plus grands musées du monde : le Louvre.

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    Et puis merde, c’est quoi l’impression que ça donne, alors que tout le monde en chie et se prépare à en chier encore plus, de lire dans le Monde une tribune signée par « un collectif d’amoureux de la culture », « Florence Belkacem, Carla Bruni-Sarkozy ou Elsa Zylberstein », pour demander spécifiquement la réouverture des musées « pour améliorer la santé mentale des Français » ?

    • L’ancien commissaire à la carrière exemplaire, médaillé d’honneur de la police nationale, n’avait sans doute jamais imaginé se retrouver là, derrière la barre de la 28e chambre du tribunal correctionnel de Paris, quelques mois à peine après avoir quitté l’institution policière et mis un terme à près de quarante ans d’un investissement sans faille. En longue veste de cuir et costard-cravate sombre, les mains jointes et le teint blafard, il fait face à 61 ans à la présidente du tribunal qui le juge, ce mardi, pour voyeurisme. Tout juste retraité, il a été surpris cet été dans les allées du grand magasin parisien BHV en train de filmer sous les jupes de clientes à l’aide d’une microcaméra fixée sur une de ses chaussures. On n’en saura guère plus sur le dispositif technique employé, mais on sait que ce prévenu féru d’informatique dirigea, dans les années 1990, le novateur service d’enquête sur les fraudes aux technologies de l’information (Sefti) avant de devenir, vingt ans plus tard, numéro deux de la police du Val-de-Marne.

      Quand les vigiles du BHV le repèrent, il « passe son pied » doté d’une caméra micro SD sous les jupes de clientes en vue de tourner des vidéos de quelques minutes. Ce qu’il avait déjà fait, quelques semaines plus tôt, dans une autre grande surface, afin d’apercevoir, selon la présidente, « les parties intimes cachées sous les habits ». « Comment expliquer ce passage à l’acte chez une personne au parcours tout à fait exemplaire ? », lance la procureure qui ne cache pas son incompréhension face à des faits « regrettables » qui auraient pu, « si les victimes en avaient été informées, être vécues comme une atteinte sérieuse à leur personnalité et leur intimité ». D’une voix à peine audible malgré l’exiguïté de la salle, le prévenu, dos voûté, répète ce qu’il a dit, déjà, quand il a été entendu dans la foulée et a reconnu immédiatement les faits.
      « Electrochoc »

      Son masque de protection ne facilitant pas son élocution, l’ancien policier répète le « mal-être » qui l’a envahi quand, à peine retraité en juin dernier, il a quitté la police pour de bon. A cela s’est ajouté un départ de la capitale qui semble l’avoir déstabilisé. Et le passage à l’acte ? « Je ne sais pas comment l’expliquer », dit-il en se courbant un peu plus. « Quand j’ai été interpellé, lors des faits, ça m’a fait comme un électrochoc ». Il cherche ses mots :"« Je n’ai pas compris, je savais parfaitement que des vigiles se trouvaient dans ce magasin, j’étais complètement à côté de la réalité des choses »."

      L’expertise psychiatrique à laquelle il a été soumis n’a révélé ni anomalie mentale ni état dangereux. L’ancien commissaire n’a pas tardé, toutefois, à débuter une thérapie dont il dit avoir « vraiment besoin ». Il fait état d’un épisode dépressif passé lié à des problèmes de santé et une succession de décès de proches, d’une « envie d’en finir » déjà ressentie. « J’ai voulu tenir, ne pas montrer une image de faiblesse », souffle-t-il. Son départ en retraite a réactivé chez lui, avance-t-il, « ce sentiment d’une fin de vie. »

      « Quel lien faites-vous entre cet épisode dépressif et ces faits qui sont presque de nature sexuelle ? », le coupe alors la présidente. « Je ne suis pas psychiatre », répond le prévenu en évoquant pêle-mêle « une pulsion de vie, d’existence, un besoin de trouver quelque chose. » Il ajoute, hésitant : « Je ne sais pas, j’en parle beaucoup avec ma psychothérapeute ».

      La présidente : « Vous êtes-vous mis à la place de ces femmes ? »

      Le prévenu : « C’est inadmissible. »

      La présidente : « Avez-vous pensé à ce qu’elles peuvent ressentir ? »

      Le prévenu : « Je ne sais pas comment le qualifier. Du dégoût ».

      Sa femme, épousée il y a quarante ans, ne le lâche pas des yeux. « Elle m’a beaucoup soutenu, nous en avons beaucoup parlé », dit celui qui dit s’être engagé bénévolement, depuis, auprès d’une association caritative, ce qui l’aide à structurer sa nouvelle vie.
      « Mini-pétage de plombs »

      La procureure rappelle l’existence du délit de voyeurisme, punissable d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende. Puis revient sur le « mal-être profond » du prévenu et ce départ à la retraite qui a pu « créer une sorte d’effondrement, le sentiment d’être inutile ». Tout en maintenant son interrogation sur la relation entre cet état et le délit, elle souligne « une prise en compte des faits et une reconnaissance » et insiste sur l’importance du suivi thérapeutique. Avant de requérir la culpabilité du prévenu et l’ajournement du prononcé de la peine - soit le fait de se prononcer sur la peine dans plusieurs mois - avec mise à l’épreuve ainsi que la garantie de la poursuite des soins. « Il a vécu la fin de sa carrière dans laquelle il s’est extrêmement investi comme une petite mort », a ensuite déclaré l’avocat du prévenu, Thibault de Montbrial. « C’était quasiment voué à l’échec », poursuit celui qui qualifie les faits de « mini pétage de plombs ». Le tribunal déclare finalement son client coupable tout en le dispensant de peine au vu des « mesures » qu’il a lui-même mis en place « susceptibles de permettre qu’il n’y ait pas réitération », ainsi que de sa « situation familiale et professionnelle ». Du bout des lèvres, l’ancien commissaire remercie le tribunal puis quitte la salle à pas feutrés.

      #agression_sexuelle #police #justice #sexisme_d’état #violophilie #misogynie #culture_du_viol

    • Les femmes devraient cesser de payer leurs impôts vu qu’elles ne bénéficient pas de la protection de l’état contrairement aux hommes. Il est évident que les femmes sont de simples défouloir mis à disposition des hommes, blancs, et flics manifestement. Agresser des femmes est un divertissement pour retraités de la police, du bétail pour reprendre gout à la vie quant on peut plus tabasser des prostituées en GAV. Alors pourquoi financé cet etat misogyne qui subventionne les violences sexuelles et leur impunité ?

    • J’étais pas au courrant et j’avais meme jamais entendu le nom de cet artiste. Là je découvre que cet artiste qui allais jusqu’a utiliser des reference à sa pédosexualité dans ses oeuvre etait le représentant du pays à la biennal de venise ... que les institutions le lessaient faire des interventions en ecole primaire et qu’il etait logé à l’hotel dans une seule chambre à lit double quand il se déplacait pour ses expos... Encore un exemple de violophilie institutionnel. Il y a eu des signalement, des plaintes et rien, pas d’enquète mais il est invité et rémunéré à nos frais...

    • La vague #MeToo atteint l’art contemporain. Plusieurs personnes ont, ces derniers mois, confié à Mediapart des accusations de violences sexuelles sur mineurs visant l’artiste Claude Lévêque. Le sculpteur Laurent Faulon en fait partie. Il a, en mars 2019 à Bobigny, puis en juin 2019 à Nevers, déposé plainte contre le célèbre plasticien français pour des faits de « viols sur mineurs de 15 ans et agressions sexuelles sur mineurs de 15 ans », comme l’a révélé Le Monde dimanche 10 janvier.

      Dans sa plainte de dix pages, que Mediapart a pu consulter, Laurent Faulon évoque, outre sa personne, huit autres mineurs, dont ses deux frères, sur quatre décennies, et jusqu’à une période récente, qui auraient eux aussi subi les agissements présumés de Claude Lévêque (voir notre Boîte noire). Il livre aussi les coordonnées de nombreux témoins potentiels, avec des indications précises de lieux et de dates.

      À la suite de sa plainte, une enquête préliminaire a été ouverte en mai 2019 par le parquet de Bobigny, et confiée à la brigade des mineurs de la Sûreté départementale de Seine-Saint-Denis.

      Sollicité à plusieurs reprises par Mediapart, Claude Lévêque, qui est présumé innocent, n’a pas donné suite. Selon plusieurs sources interrogées par Mediapart, il a indiqué avoir eu une histoire « d’amour » avec Laurent Faulon, à rebours de l’époque actuelle « nauséabonde où tout est amalgamé, où l’amour devient méchant et sale ».

      Son avocat, Emmanuel Pierrat, a diffusé un communiqué dimanche 10 janvier en fin de soirée, dans lequel il annonce avoir déposé deux plaintes contre X dès la fin 2020 pour des faits de « diffamation », ainsi que de « dénonciation calomnieuse et chantage ». En 2015, Claude Lévêque avait déjà été la cible de dénonciations anonymes pour des faits similaires, expose son avocat. « La propagation publique de rumeurs, particulièrement graves, à l’encontre d’homme et de femme accablés a des conséquences irréversibles telles que le suicide », avertit enfin Me Pierrat (on peut lire l’intégralité de son communiqué sous l’onglet Prolonger). Sollicité par Mediapart, l’avocat n’a pas donné suite.

      Né en 1953 à Nevers, dans un milieu modeste, Claude Lévêque est devenu une référence de l’art contemporain français. En 2009, il conçoit le pavillon français de la Biennale de Venise. Il est soutenu par d’importants collectionneurs, en particulier français – à l’instar d’Agnès b., qui expose en ce moment trois de ses photographies dans sa fondation inaugurée en février 2020. Il est représenté par des galeries parisiennes influentes – dont celle de Kamel Mennour, depuis 2007. Celui-ci a annoncé, mardi 12 janvier, dans un communiqué, que « Claude Lévêque a décidé de suspendre sa collaboration avec la galerie Kamel Mennour, qui en prend acte ».

      Ses grandes installations ont été exposées dans la plupart des musées et centres d’art contemporain de France, du Musée d’art moderne de la Ville de Paris en 1982 au Frac de Marseille en 2018, mais aussi à l’étranger (New York, Moscou, Tokyo…). Il a bénéficié en France de nombreuses commandes publiques – ainsi récemment les monumentaux pneus dorés ornant l’escalier du palais Garnier (2019), ou la pluie de fleurs ornant le transept de l’église Saint-Joseph du Havre, intitulée La Tendresse des loups (2020).

      Claude Lévêque à la Biennale de Venise, où il représentait la France, le 4 juin 2009. © Alberto Pizzoli/AFP Claude Lévêque à la Biennale de Venise, où il représentait la France, le 4 juin 2009. © Alberto Pizzoli/AFP
      Mediapart a eu accès à la plainte de Laurent Faulon ainsi qu’à son PV d’audition par les services de police. Le sculpteur nous a également confié son histoire. Depuis février 2020, Mediapart a par ailleurs recueilli plusieurs témoignages détaillés qui font écho au sien.

      Le long récit fait par Laurent Faulon auprès de la justice et de la police est glaçant. Il décrit méthodiquement des mécanismes de séduction et d’emprise qu’aurait mis en œuvre Claude Lévêque sur de jeunes adolescents, dont lui-même, pour obtenir de leur part des relations sexuelles, depuis la fin des années 1970. Laurent Faulon est aujourd’hui âgé de 51ans, et Claude Lévêque de 67 ans.

      Laurent Faulon explique que Claude Lévêque, alors étudiant aux Beaux-Arts de Bourges, et animateur de centre aéré à Varennes-Vauzelles, près de Nevers, se lie d’amitié avec ses parents en 1973. L’apprenti artiste invite souvent chez lui Laurent et ses deux frères. Il passe aussi du temps avec la famille Faulon au complet, comme en attestent des photos d’époque que Mediapart a consultées.

      Premier souvenir marquant, pendant l’hiver 1978-1979, Laurent Faulon, alors âgé de 9 ans, dit avoir assisté chez Claude Lévêque à la projection d’un film, où, selon lui, l’on voyait un garçon de 10 à 12 ans qui se serait masturbé et aurait écarté ses fesses.

      En août 1979, le jour de son dixième anniversaire, alors que ses parents sont au travail, Laurent Faulon est invité chez Lévêque, qui lui aurait alors imposé des caresses sur les cuisses et le ventre, et des baisers dans le cou.

      À l’âge de 13 ans, raconte-t-il, pendant l’hiver 1982-1983, il passe une semaine de vacances dans le nouvel appartement parisien de Claude Lévêque, et aurait subi des attouchements sexuels. À partir des vacances de Pâques 1983, assure le plaignant, il aurait commencé à subir des pénétrations anales.

      De 1983 à 1986, de ses 13 ans à ses 17 ans, Laurent Faulon dit passer la plupart des vacances scolaires chez Lévêque, soit à Paris, soit dans la Nièvre, l’accompagner dans plusieurs expositions à travers la France, et dit avoir subi des pénétrations.

      « Je me suis laissé faire car j’étais tétanisé, sans pouvoir avoir de réaction », explique Laurent Faulon, lors de son audition par un policier de la brigade des mineurs de Seine-Saint-Denis, le 16 janvier 2020. Il dit avoir eu un « sentiment de honte », mais se sentait aussi « flatté » d’avoir été choisi, « d’avoir accédé à une élection ».

      Quant aux rapports sexuels qui auraient suivi pendant plusieurs années, Laurent Faulon a expliqué au policier : « Je n’ai pas exprimé mon refus, je ne me sentais pas autorisé à le faire. Je ne pouvais pas dire non à Lévêque, j’aurais eu le sentiment d’être bête, ringard. J’avais peur qu’il ne s’intéresse pas à moi si je ne me laissais pas faire. »

      Lors de plusieurs expositions, Lévêque le faisait passer pour son assistant, et demandait systématiquement aux organisateurs une chambre d’hôtel et non deux, précise Laurent Faulon lors de son audition. « C’était une autre époque. »

      « Des gens venaient lui rendre visite dans sa maison de campagne, dit Laurent Faulon sur procès-verbal. Il me présentait comme étant le fils d’amis. De mon point de vue, j’avais le sentiment d’être sa petite femme et que tout le monde savait, que ça ne gênait personne. Les gens avaient l’habitude de voir Lévêque entouré de jeunes garçons. »

      À 17 ans, Laurent Faulon a mis un terme à cette relation, explique-t-il. Mais évoluant lui-même dans le milieu de l’art contemporain, il a continué à croiser Claude Lévêque régulièrement.

      Laurent Faulon. © Delphine Reist Laurent Faulon. © Delphine Reist
      Durant de longues années, expose-t-il sur procès-verbal, le sculpteur s’est refusé à mettre des mots sur ce qu’il avait vécu.

      « Pendant longtemps, j’ai pensé que c’était une chance d’avoir rencontré ce type, d’avoir pu changer de classe sociale. Il s’était attaqué à une famille prolétaire, il arrivait avec une promesse de culture, d’évasion […]. À l’époque, je me disais que j’aurais eu une vie de merde si je ne l’avais pas rencontré. »

      C’est progressivement, par étapes, après la mort d’un de ses frères, puis au dixième anniversaire de son fils – âge auquel il assure avoir lui-même été agressé –, et enfin après une dépression, que Laurent Faulon a revisité son passé. Une époque où Claude Lévêque lui faisait lire les textes de Gabriel Matzneff et Tony Duvert.

      « Le processus pour réaliser ce qui m’était arrivé pendant mon enfance a été très long. J’ai pensé m’en sortir pendant longtemps avec la prise de médicaments, avec le fait que l’art était un exutoire », explique-t-il lors de son audition.

      Dans ce qui est devenu son combat depuis deux ans, Laurent Faulon bénéficie de soutiens familiaux. Il est épaulé par sa compagne Delphine Reist, artiste comme lui, par plusieurs personnalités du milieu de l’art contemporain, et par des proches. Dans une attestation destinée aux services de police, dont Mediapart a pris connaissance, sa mère, âgée de 86 ans, exprime ainsi ses remords et son désarroi.

      « Les révélations de Laurent m’ont complètement anéantie. À la suite de cela ma culpabilité est devenue incommensurable. Des mots ont été mis sur mes soupçons, et des mots insupportables à entendre », écrit-elle. « Comment ai-je pu passer à côté de tout cela ? »

      Jusque-là, elle n’avait eu que des doutes sur l’attitude de Claude Lévêque vis-à-vis de ses trois fils. « J’ai eu de nombreuses explications avec lui dès que quelque chose me semblait louche. Toujours il avait de bonnes explications qui balayaient mes doutes et peut-être que dans le fond je voulais peut-être le croire et avoir confiance en lui car j’avais beaucoup d’amitié pour lui », écrit la vieille dame.

      L’un des frères de Laurent Faulon est mort en 1998, à 33 ans, après plusieurs tentatives de suicide. Son autre frère n’a pas donné suite à nos sollicitations.
      Adolescents, Jean et François ont aussi rencontré Claude Lévêque

      Mediapart a pu retrouver la trace de certains des mineurs évoqués dans sa plainte par Laurent Faulon. Parmi eux, Jean et François.

      Jean*, aujourd’hui père de famille, est l’ami d’enfance de Laurent Faulon. « Très vite, c’était en 6e ou en 5e, je crois, Laurent m’a parlé de sa relation avec Claude Lévêque. Je ne connaissais rien au sexe, mais je trouvais ça malsain, raconte-t-il à Mediapart. Laurent n’avait pas l’air d’en souffrir à ce moment-là. Il avait l’air privilégié, Claude Lévêque lui ouvrait un monde merveilleux, la vie d’artiste. Au collège, je me souviens que Laurent faisait des choses bizarres, comme des photos, nu avec Claude Lévêque. »

      Jean affirme aussi qu’il aurait recueilli les confidences verbales du célèbre plasticien quand il l’a, à son tour, rencontré personnellement. « Claude Lévêque se vantait d’avoir réussi à tripoter Laurent presque sous les yeux de ses parents. »

      Jean, qui n’a pas été entendu par les policiers à ce jour, prétend avoir lui-même subi des violences sexuelles de la part de Lévêque, qu’il a rencontré lorsqu’il avait 15 ans. « J’ai été violé par lui plusieurs fois à 17 ans. Je dis viol aujourd’hui, mais à l’époque je me suis laissé faire », poursuit-il. Avec le temps, le regard de Jean sur ces années-là a changé. « J’ai mis 20 ans à me défaire de l’emprise de Lévêque, et plus de 30 ans avant d’en parler », confie-t-il.

      « Claude Lévêque a commencé par me flatter, me complimenter. Si je faisais un petit bricolage, il me disait : “Tu es un artiste, tu es meilleur que moi”, raconte Jean. Il me considérait, il m’écoutait. Lui avait déjà une certaine aura, il commençait à être connu, il avait 30 ans et nous 15. »

      Pour les deux adolescents qu’étaient Laurent et Jean, le morne Nevers des années 1980 est soudain devenu festif. « C’était l’époque du punk, de la provocation. Avec Claude Lévêque, on avait l’impression d’entrer dans un monde privilégié, merveilleux. Il y avait la culture, la musique, les vêtements, il tirait des feux d’artifice la nuit en forêt. J’ai pensé qu’il fallait payer de ma personne, dit Jean. Si on n’était pas comme lui, on était soit facho, soit ringard, soit inculte. Il fallait être à la hauteur. »

      François* explique, quant à lui, sa relation avec Claude Lévêque dans un texte du 25 décembre 2020 remis à Laurent Faulon, et dont Mediapart a pris connaissance. Ce père de famille, qui a lui aussi expressément demandé à rester anonyme, nous en a confirmé le contenu.

      « De l’âge de 15 à 20 ans j’ai été une sorte de faire-valoir de Claude Lévêque.
15 ans c’est l’âge à partir duquel on considère que l’on est capable d’assumer ses choix en matière de sexe. Je ne suis pas homosexuel et je le savais très bien depuis toujours, même si je me suis pris au jeu de le faire croire. Mon histoire est donc difficile à expliquer », écrit François, qui précise que « plusieurs épisodes de cette période ont été complètement effacés de [sa] mémoire ».

      Il y livre sa vision de la personnalité de Claude Lévêque : « Il vous enveloppe dans une chaleur émotionnelle qui, au final, vous emprisonne. À 15 ans, alors que je tentais d’échapper à l’emprise oppressante de ma famille, je suis très facilement tombé sous la sienne. »

      François s’interroge encore aujourd’hui sur sa relation à Claude Lévêque : « Je me suis souvent demandé si je lui en voulais. […]. Je concluais généralement que j’étais l’unique responsable de ma relation avec lui. Je refusais de me voir même comme une demi-victime. Ma souffrance apparente se résume à cette amnésie et au fait que je ne peux parler sereinement de cette période à ma famille. Comment expliquer ma relation pendant cinq ans avec un homme, alors que je ne suis pas homosexuel, et que cet homme était un pédophile… C’est assez difficile à comprendre. […] Cela constitue une sorte de trou noir dans ma vie. »

      En décembre 2018, apprenant que Laurent Faulon se retirait d’une exposition pour ne pas le croiser, Claude Lévêque lui a adressé le courriel suivant, dont Mediapart a pris connaissance : « Ça me désole qu’on soit parvenu à ce point de non retour, tant de temps après une aventure forte à une certaine époque, inavouable aujourd’hui. Les plaisirs se sont transformés en douleur et tristesse. » Puis : « Est-ce un accident de s’être croisé ? D’avoir partagé des moments particuliers et uniques, révélés à ce point haïssables aujourd’hui ? »

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      L’artiste plasticien Jonathan Loppin connaît Claude Lévêque depuis 2004. « C’était un ami proche, et je suis également un ami proche de Laurent Faulon », raconte-t-il à Mediapart. « Début 2019, quand j’ai appris que Laurent avait déposé plainte contre Claude, ça a été un énorme choc. J’ai reconstitué ce à quoi j’avais assisté pendant des années de la part de Claude Lévêque et que je n’avais pas voulu voir. »

      Loppin évoque par exemple un souvenir datant de 2006, lors d’une expo à Château-Thierry, où Lévêque « était tout le temps avec un adolescent de 15 ans qu’il présentait comme son assistant ». Il s’interroge aussi sur l’étrange omerta qui a longtemps prévalu dans le milieu de l’art, à propos de Faulon. « C’est un petit milieu, tout le monde se connaît. Les gens disaient : “Laurent était l’amant de Claude.” Mais personne ne réfléchissait à l’âge qu’avait Laurent Faulon à l’époque ! Il était adolescent. »

      Le 12 mai 2019, Loppin décide de téléphoner à Claude Lévêque, « pour qu’il s’explique ». La conversation aurait duré trois heures. « Claude, visiblement surpris et pris de court, a craqué et s’est mis à sangloter. Il m’a dit que c’était une autre époque, qu’il avait vécu une vraie histoire d’amour avec Laurent, et demandait pourquoi Laurent voulait détruire une si belle histoire. Il m’a dit que si cette “affaire” devait l’empêcher de travailler, il ne lui resterait qu’à en finir. »

      Jonathan Loppin, qui n’a pas non plus été auditionné par les policiers, affirme aussi que Lévêque trouvait « horrible » que Faulon porte plainte, et « détrui[se] une histoire comme ça ». Pendant la conversation, le plasticien a cependant demandé à son ami de « lui proposer une solution pour “réparer” le mal qu’il avait fait ». « Je lui ai dit : “Raconte tout avant que les autres le fassent à ta place. Ne sois pas lâche. Et ça fera du bien à Laurent” », affirme Loppin.

      Les deux hommes échangent ensuite des messages via Facebook, des mails et des SMS que Mediapart a pu consulter. Dans l’un d’eux, via Facebook, Lévêque écrit : « Il y a l’actualité, les retournements, ce que ça déclenche dans les têtes, il y a l’histoire de Laurent, notre histoire, sa version, ce qu’il t’a relaté de l’époque où nous nous étions aimés. Maintenant c’est une autre époque nauséabonde où tout est amalgamé, ou l’amour devient méchant et sale. […] Aide-nous, au lieu d’alimenter tous les prétendants au lynchage qui aboieront anonymement sans rien n’y comprendre du tout. Bien entendu que les merveilleux échanges en un temps peut-être trop idéalisés, transformés ainsi me tueront. »

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      Jonathan Loppin a reçu cet autre message de Lévêque : « Je n’ai jamais agressé personne, j’ai aimé avec mes sentiments, ma tendresse parfois invasive, aussi parce que mes compagnons m’aimaient comme ça. »

      Jonathan Loppin assure par ailleurs avoir prévenu dès le mois de mai 2020 le galeriste Kamel Mennour de la plainte visant Claude Lévêque. Sollicité par Mediapart, Kamel Mennour n’a pas donné suite.

      David*, acteur du milieu de l’art, a rencontré Claude Lévêque dans les années 2000. « Lors d’une de nos premières rencontres, j’avais 19 ans, il m’a dit sur le ton de la blague : “Tu as de la chance, moi qui aime les jeunes, tu as des poils donc tu ne m’intéresses pas.” » Jean nous a tenu des propos similaires : « À 17 ans, les garçons ne l’intéressaient plus. J’étais l’exception. »

      David affirme aussi que Lévêque lui a dit « qu’il avait été très amoureux de Laurent Faulon. Je ne savais pas que Laurent Faulon était adolescent à l’époque ».

      Il indique également qu’il le voyait « souvent avec un pré-ado de 13 ans lors des vernissages ». Là encore, Claude Lévêque l’aurait présenté « comme son collaborateur ». Avant de confier qu’ils avaient eu « des rapports sexuels ». « Pour lui, c’était un trophée, le fantasme absolu. […] Quand le garçon a mis fin à leur relation, à peu près à l’époque de la Biennale de Venise [en 2009 – ndlr], Claude a fait une dépression, ça l’a anéanti », rapporte David. Contacté, ce jeune homme n’a pas donné suite.

      Julie Faitot, directrice d’un centre d’art et compagne de Jonathan Loppin, se remémore un autre épisode troublant, qu’elle a signalé à la justice.

      « Nous avons invité Claude Lévêque dans notre maison le 31 décembre 2013, il devait dormir chez nous, explique la jeune femme à Mediapart. La veille il a appelé en demandant s’il pouvait venir avec son filleul. Il est venu accompagné d’un adolescent qui devait avoir 12 ou 13 ans, il n’avait pas encore mué, et n’avait ni moustache ni barbe. On voulait préparer deux chambres, mais Claude Lévêque a répondu : “De toute façon il a peur, il va dormir avec moi.” Le gamin n’a rien dit. On a mis un matelas d’appoint dans la chambre, où il y avait un grand lit. Je ne sais pas s’ils ont dormi dans le même lit ou pas. »

      Interrogée par Mediapart, une voisine, venue pour le dîner, se souvient avoir trouvé la relation « bizarre ». Julie Faitot : « Le temps a passé, on n’y a plus pensé. »

      C’est cinq ans plus tard, au début de l’année 2019, que l’épisode lui revient quand elle est alertée par la compagne de Laurent Faulon. « Notre fils avait 8 ans. On s’est mis à réaliser. » Le 24 février, Julie Faitot écrit au parquet de Bobigny et au parquet de Nevers – un « signalement de mineur en situation préoccupante » pour lequel elle n’a jamais eu de réponse, et que Mediapart a consulté.

      Elle y décrit la soirée du 31 décembre 2013, et prétend que « Claude Lévêque avait continué à fréquenter cet adolescent pendant plusieurs années, qu’il passait régulièrement ses vacances scolaires chez lui à Montreuil [Seine-Saint-Denis] et dans la Nièvre ».
      Que savait le milieu de l’art ?

      D’autres figures du milieu de l’art nous ont aussi fait part de leurs souvenirs. Certains n’ont rien remarqué, disent-ils. Ainsi le galeriste Éric Fabre, qui expose Lévêque dans les années 1980. Dans un mail du 2 décembre 2020 à Laurent Faulon, dont Mediapart a pris connaissance et dont il nous a confirmé le contenu, le galeriste se remémore cette période : « Claude te présentait à moi, son galeriste. Tu m’avais alors dit que tu faisais avec tes jouets des sculptures. […] Il m’était impossible d’imaginer le drame du viol continu que tu subissais. »

      D’autres proches de Claude Lévêque que nous avons contactés évoquent, quant à eux, une supposée « pédophilie », mais qui n’était alors pas perçue comme « un fait monstrueux ».

      Laure , artiste, raconte : « J’ai connu Claude Lévêque au début des années 1980 dans le milieu de l’art, j’avais une vingtaine d’années. Sa pédophilie était sue mais on ne la considérait pas comme un fait monstrueux, on ne soupçonnait pas de maltraitance. Il n’y avait pas d’obscénité ou de geste de tendresse entre Claude et Laurent, dont je ne connaissais pas l’âge exact, on ne savait pas s’il y avait des rapports sexuels. Claude apparaissait comme un parrain qui lui facilitait sa vie professionnelle. Je comprends aujourd’hui le mal, je ne le voyais pas à l’époque. »

      Claude Lévêque en voyage avec son filleul, à Los Angeles en 2015. © Facebook Claude Lévêque en voyage avec son filleul, à Los Angeles en 2015. © Facebook
      Marie
      a fait la connaissance de Claude Lévêque aux Beaux-Arts de Bourges en 1972 : « Une petite bande d’amis d’environ 10-12 personnes s’est alors formée. Nous sommes restés les uns les autres plus ou moins proches jusqu’à la fin des années 1980. Je connaissais les relations amoureuses successives de Claude, surtout dans les années 1980, avec de grands adolescents, 14-17 ans environ et plus. […] Je ne me suis jamais mêlée de la vie intime de mes amis, même proches. Et aujourd’hui, je suis horrifiée. » Elle se souvient d’avoir vu Laurent Faulon et ses frères, alors adolescents, avec Claude Lévêque.

      Stagiaire au Magasin, centre d’art de Grenoble, en 1997, Romain *, commissaire d’exposition, y a croisé Claude Lévêque, invité pour une résidence. Soulignant la possibilité d’« une complicité institutionnelle », il se remémore : « Il est venu avec un jeune garçon, de 15 ans maximum, un hypothétique assistant. Il n’y avait qu’une seule chambre et un lit pour les deux. Plusieurs personnes ont été choquées mais on a laissé faire. »

      À l’instar de plusieurs personnes qui revisitent leur passé, plusieurs acteurs de la culture s’interrogent désormais sur le sens de certaines œuvres du plasticien et sur la « disparition » des premières, aussi.

      Sur le site internet de l’artiste, la première œuvre répertoriée est une peinture aux accents orientalistes de 1976, montrant un jeune homme nu s’offrant au regard d’un homme en turban. Puis plus rien jusqu’en 1982. À cette période, Claude Lévêque réalisait des courts métrages. C’est l’un d’entre eux que mentionne Laurent Faulon dans sa plainte.

      Peu d’entre eux sont aujourd’hui visibles. L’œuvre la plus récente, Le Marronnier de la garde, a été tournée en 2007 et montre sur un fond musical mêlant rock et ballades d’Adamo et Françoise Hardy, un montage d’images de paysages ruraux, photos de famille et prises de vue d’un jeune garçon, âgé de 13 ans, se léchant le doigt, torse nu ou fumant la pipe.

      Les jeunes modèles, garçons de 10 à 15 ans, peuplent les œuvres des débuts. Ainsi de l’installation Grand Hôtel (1982), souvent présentée comme son œuvre séminale. Présentée à Créteil en 1982, elle a été peu vue depuis. Selon le commissaire d’exposition Éric Troncy, qui connaît Lévêque depuis son enfance, il « la gardait jalousement, un temps, il avait même prétendu l’avoir égarée », écrit-il dans le catalogue de la Biennale de Venise, en 2009. Sollicité par Mediapart, Éric Troncy n’a pas donné suite.

      À gauche, Laurent Faulon dans « Grand Hôte », une œuvre de Claude Lévêque. © DR À gauche, Laurent Faulon dans « Grand Hôte », une œuvre de Claude Lévêque. © DR
      Sur l’un des cadres posés, sur une table recouverte d’un tissu sombre, on peut reconnaître Laurent Faulon, photographié avec un autre adolescent au buste dénudé et le visage peint d’or. D’autres images montrent des « corps nus d’adolescents », selon un article du critique d’art Michel Nuridsany.

      Celui-ci analyse, dans un texte de 1985 paru dans Artpress, une autre œuvre de Claude Lévêque, Anniversaire III (1984), dont l’image a été retirée du site de l’artiste, mais dont subsiste l’URL et que l’on retrouve sur Pinterest. Cette sculpture ornée d’ampoules montre, vraisemblablement d’après une photographie, un garçon nu, le sexe légèrement dressé, devant un château de sable.

      Au fil du temps, son art se fait moins figuratif. Rares sont les enfants qui apparaissent ensuite dans ses œuvres. Seuls exemples : dans Anniversaire (1983), Lévêque ne retient que quatre noms, écrits au néon, surmontant des masses informes, sortes de paysages miniatures : Claude, Laurent, Régis, David.

      L’installation La Nuit, en 1984, montre les bustes auréolés d’enfants nus entourés de tipis. Sur une photo de 1996, on voit un adolescent de 14 ans, le corps recouvert de confiture (Agnès b. en avait alors fait un sac – interrogée par Mediapart, elle n’a pas donné suite). En 2006, il fait intervenir un garçon de 12 ans, dans une performance à Château-Thierry, pour l’exposition « Friandises intérieures ».

      En 2012, à Paris, dans une école élémentaire, il élabore une installation avec des enfants de 6 à 11 ans, et fait notamment poser deux d’entre eux dans l’appartement de fonction du directeur inoccupé, mis à sa disposition et dont il obscurcit les fenêtres. Il y reçoit des enfants par groupes de cinq et va visiter leurs chambres, chez eux. L’un d’eux écrit les mots « J’ai peur », qui seront transposés en néon rouge accroché au-dessus de la porte d’entrée de l’école.

      Petit à petit, dans la « collaboration » de Claude Lévêque avec des enfants, les écritures et dessins transférés de la page au néon vont remplacer leur image, notamment avec des mots qui, si on les associe aux faits supposés dénoncés, glacent le sang : « Je suis venu ici pour me cacher », « J’ris pas, j’pleure pas, j’dis rien », « Je ne regrette rien ».

      Pour Jonathan Loppin, « les écritures qu’utilise Claude Lévêque sont comme des récompenses pour les enfants, dont les gribouillages finissent en œuvres d’art ». La créativité des enfants alimente ainsi non seulement sa production artistique, mais aussi sa renommée et sa cote sur le marché de l’art – sans que l’on sache si les enfants sont rémunérés.

      Une quarantaine d’écritures ont ainsi été réalisées de 2012 à 2020 par un adolescent, entre ses 11 et 19 ans. Dernier en date : le mot Illumination, sur 12 mètres de largeur, a orné le beffroi de Montrouge cet automne.

      Entretenant le mélange entre réel et fiction, Claude Lévêque a ainsi, pour certains, semé des alertes dans son travail plastique : en plus des œuvres des débuts déjà citées, on retient le motif de l’enfermement et de l’emprise dans les cages qu’il a conçues, mobilier ou jouets d’enfants malmenés.

      L’ours Gros Bleu sur la page Facebook de Claude Lévêque. © Facebook L’ours Gros Bleu sur la page Facebook de Claude Lévêque. © Facebook
      Dans certaines œuvres, il montre des peluches qu’il emportait souvent avec lui. « À propos d’elles, il nous racontait : “On s’était échangé des objets’’, comme s’il avait le même âge que les enfants », selon l’artiste Jonathan Loppin.

      Ainsi le hérisson « Boulette », et surtout l’ours « Gros Bleu », qui ont tous deux appartenu à Laurent Faulon. Gros Bleu apparaît dans plusieurs œuvres, comme l’affiche J’ai rien à perdre, je suis déjà mort (1993), mais aussi sur Facebook, dans des posts où Claude Lévêque le montre l’accompagnant lors de ses nombreux voyages. En juin dernier, il a renvoyé les deux peluches à Laurent Faulon, à sa demande. Le colis est arrivé sans un mot.

      Une fois la plainte déposée, la justice a tardé à réagir. Est-ce parce que les faits concernant Laurent Faulon datent de plus de trente ans et seraient a priori prescrits ? Parce qu’il n’avait pas d’avocat à l’époque de son dépôt de plainte ?

      Les auditions de témoins et de victimes potentielles n’ont démarré qu’au compte-gouttes en septembre 2020. Des délais qui s’expliquent par « la charge très importante de la Sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis, les urgences qu’elle doit traiter, et un certain nombre d’investigations nécessaires avant de procéder aux auditions », explique à Mediapart la procureure de la République de Bobigny.

      Le ministère de la culture, alerté par la direction de l’École supérieure d’art d’Annecy, où enseigne Laurent Faulon, a quant à lui réagi en novembre 2020, par un signalement écrit au parquet de Bobigny, au titre de l’article 40 du Code de procédure pénale. Le ministère de la culture et le parquet de Bobigny le confirment à Mediapart.

      L’avocate Laure Heinich, qui défend Laurent Faulon depuis juin 2020, estime que sa plainte « est la démonstration de la difficulté de survivre aux agressions sexuelles ». « Il lui aura fallu des années pour déposer une plainte qui est aussi une plainte citoyenne pour protéger d’éventuelles autres victimes. Il fait ce que les pouvoirs publics demandent aux citoyens. Comment expliquer dès lors la quasi-absence d’investigations depuis ? Le parquet s’interroge-t-il sur le message transmis à la société qu’il représente ? », demande Me Heinich.

      Laurent Faulon, quant à lui, milite désormais pour que la notion de consentement soit complètement revisitée – notamment l’idée d’un seuil d’âge pour les mineurs en dessous duquel toute relation sexuelle avec une personne plus âgée serait considérée comme un viol. Il plaide aussi pour l’imprescriptibilité des crimes sexuels sur mineurs.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/130121/pedocriminalite-plusieurs-temoins-accablent-l-artiste-claude-leveque?ongle

    • Affaire très similaire à celle de #madzneff
      Un pédo-prédateur sexuel qui agit au grand jour et dont l’oeuvre est construite autour de la sexualisation des mineurs et qui reçoit des aides de l’état. On apprend qu’en 2012 il est invité en résidence 4 mois dans l’école primaire de la goute d’or et qu’il est logé dans l’école et que les gosses pouvaient venir « spontanément » lui rendre visite...

    • CLAUDE LEVÊQUE : MÊME PAS PEUR !
      https://inferno-magazine.com/2012/05/07/claude-leveque-meme-pas-peur

      Claude Lévêque « Seasons in the Abyss » / Du 7 mai au 3 juillet 2012 / Ecole Pierre Budin, Paris XVIIIe.

      Claude Lévêque a été invité en résidence à l’école Pierre Budin dans le quartier de la Goutte d’Or, à Paris. Il a développé, en collaboration avec des enfants âgés de 6 à 11 ans, une installation in situ. Une expérience inédite en France dans une école élémentaire.

      L’appartement de fonction du directeur, actuellement inoccupé, a été mis à la disposition de Claude Lévêque pour qu’il y réalise une exposition qui implique l’ensemble des élèves de l’école. Pierre Perrin, le directeur de l’établissement, est aussi le commissaire de cette exposition. Pour la réaliser, l’artiste a mis en place les conditions d’un dialogue avec les enfants pour l’élaboration du projet, et pour sa réalisation. Les traces lumineuses produites par les phares des voitures au plafond, le soir au moment de s’endormir, Une projection inversée de ce qui se passe en temps réel dans la cour de récréation, sont quelques unes des idées émises qui ont donné à l’exposition sa tonalité. Celle-ci explore l’au-delà du mobilier utilitaire de l’école, en le confrontant à des objets « précieux » prêtés par les enfants ou, plus rarement, choisis par eux dans les dépôts d’Emmaüs où ils se sont rendus avec l’artiste. Des jeux de double et de surfaces réfléchissantes démultiplient ces éléments. L’exposition est intitulée Seasons in the Abyss d’après une chanson des Slayer, un groupe américain de trash métal dont la poésie tourmentée, et les sons puissants, s’écoutent à plein volume. Cette évocation des profondeurs abyssales renvoie aussi à des lieux obscurs dans lesquels les repères spatiaux se brouillent. La bande son de l’exposition, en revanche, ajoute un élément céleste, avec des piaillements superposés d’oiseaux stridents et convulsifs .

      Dans l’appartement aménagé de pupitres et de chaises d’écoliers récupérés à la Mairie de Paris, Claude Lévêque a reçu successivement des petits groupes de cinq enfants, lors de séances préparatoires . Il a simultanément mis en place des ateliers d’écriture pour la réalisation de néons, invitant les enfants à écrire de la « main contraire », soit gauche pour les droitiers, et vice et versa. Durant les quatre mois de sa résidence, il a participé à certains repas collectifs à la cantine, pour le plus grand plaisir des enfants qui pouvaient, par ailleurs, lui rendre visite spontanément à l’appartement, selon des horaires définis avec les enseignants . Pour s’imprégner encore davantage de leurs univers, il a visité des chambres d’enfants . Bien que la Goutte d’Or abrite aussi des personnes particulièrement défavorisées, le quartier est classé Zone Urbaine Sensible (ZUS), ce sont les familles les plus aisées qui l’ont reçu. Par contre, les enfants se sont investis dans le projet indifféremment de leurs conditions sociales. Certains d’entre eux manifestant une aptitude particulière à appréhender le travail de Claude Lévêque, qui leur avait été présenté à la galerie Kamel Mennour, lors de l’exposition Basse Tension, et à travers des DVD, et des catalogues. Ils ont également visité le Musée du Louvre avec l’artiste.

      Le parcours qui résulte de ce processus commence déjà dans la rue Pierre Budin. Les mots J’ai peur , en lettres de néon rouge placés sur la partie supérieure vitrée de la porte d’entrée du bâtiment, accueillent le visiteur. Cette écriture manuscrite d’Amine, un élève de CE2, évoque les punitions scolaires (d’autrefois), une violence ordinaire toujours actuelle, tout en rappelant que les enfants aiment aussi les histoires qui font un peu peur. Elle opère aussi comme une clefs d’entrée à l’espace fictif de l’exposition, en conférant un aspect cinématographique à la rue. Cette porte franchie, un couloir étroit aux murs jaunis conduit à la cours de récréation délimitée par les bâtiments scolaires et plongée, ce jour-là, dans un silence provisoire. Sur la gauche, un escalier mène au 1er étage où se trouve l’appartement traversant du directeur. Il est composé de trois chambres côté rue, d’un salon côté cour, d’un réduit et d’une cuisine (non investie), soit six pièces articulées autour d’un couloir. Dotées d’un plafond haut, de parquet en bois, et de fenêtres barbouillées de traces de peinture noire et mate qui filtrent la lumière du jour, elles sont plongées dans une semi-obscurité. Dans le réduit, un château fort miniature posé au sol, baigne sous un puits de lumière naturelle. Dans le salon attenant, une ampoule suspendue par un long fil électrique éclaire les vestiges d’un jouet en plastique de couleur pastel,un château-nuage Barbie caractéristique de ceux réservés aux filles. Les surfaces nacrées forment, en s’entrelaçant, un cercle qui brillent sous la lumière artificielle comme un nid de serpents, ou de guimauves géantes. La présence des enfants, jusque-là suggérée par des traces discrètes, se manifeste plus ouvertement dans les trois chambres côté rue où des pupitres, des bancs et des chaises sont empilés de manière chaotique, à la limite du déséquilibre.

      Des boules à facettes, placées par paires à la hauteur des yeux des adultes, et à celle des enfants, projettent sur les murs, en tournant sur elles-mêmes, des particules de lumière. Des miroirs sans teint réfléchissent, en les démultipliant, d’innombrables petits objets du quotidien confronté au matériel scolaire anonyme. Une étoile de Noël éteinte au sol, un petit piano noir, des coupes de vainqueur, un doudou vert, l’image d’un clown dans un cadre, une voiture jaune posée sur un pied de table jaune, deux wagons de train miniatures, une mappemonde, une minuscule chaise rose à côté d’une grande lampe de chevet, un nounours à la mer, une voiture clignotante… Nichés dans chaque recoin, comme dispersés suite à une douce tempête , ces objets forment des micro fictions, pareilles à celles que l’on trouve dans les chambres d’enfant. Des espaces sensibles et sophistiqués, dans lesquels le vocabulaire enfantin qui fusionne avec celui de Claude Lévêque, aurait pu inspirer à Charles Baudelaire cette phrase : « Le génie, c’est l’enfance retrouvée à volonté »

      Josiane Guilloud-Cavat

      Seasons in the Abyss / Du 7 mai au 3 juillet 2012 / Ecole Pierre Budin 5, rue Pierre Budin 75018 Paris / M° Château Rouge – ligne 4 ou Marcadet Poissonniers

  • Couvre-feu élargi ou confinements locaux… le gouvernement devra durcir les restrictions face à l’ampleur de la pandémie
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/10/27/covid-19-l-executif-contraint-d-accelerer-sa-replique-face-au-niveau-critiqu

    La deuxième vague de Covid-19 ne circule plus à bas bruit, comme lors de la rentrée, mais dans un vacarme que l’exécutif ne peut plus ignorer. Un conseil de défense sanitaire aura lieu mardi « pour poser un diagnostic sur la situation », selon l’Elysée, et les mesures seront arbitrées, mercredi.

    L’heure des choix sonne à nouveau pour Emmanuel Macron. L’épidémie due au coronavirus ne circule plus à bas bruit, comme lors de la rentrée, mais dans un vacarme que l’exécutif ne peut se permettre d’ignorer. Lundi 26 octobre, plus de 26 000 nouveaux cas de Covid-19 ont été officiellement diagnostiqués en vingt-quatre heures.

    En réalité, l’augmentation quotidienne du nombre de contaminations se situerait « autour de 100 000 par jour », selon le président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy. « On est dans une situation difficile, voire critique, a alerté l’infectiologue, lundi matin, sur RTL. On avait prévu qu’il y aurait cette deuxième vague, mais nous sommes nous-mêmes surpris par la brutalité de ce qui est en train de se passer depuis dix jours. » Et qui implique une possible embolie des services de réanimation dans les hôpitaux. L’écueil que le gouvernement cherche à tout prix à éviter.

    « Les mesures prises jusqu’à présent ne sont pas suffisantes », juge un dirigeant de la majorité. Il va donc falloir sévir, estime-t-on au sommet de l’Etat, et tenter de faire accepter à la population de nouvelles restrictions sur ses libertés. Pour réussir la manœuvre, Emmanuel Macron veut procéder en deux temps. Un conseil de défense sanitaire devait se réunir à l’Elysée, mardi matin, « pour poser un diagnostic sur la situation », selon l’entourage du président de la République. Un point est notamment prévu sur l’efficacité des mesures de couvre-feu instaurées depuis le 17 octobre, qui concernent aujourd’hui près de deux tiers des Français.

    Le premier ministre, Jean Castex, a ensuite convié dans l’après-midi les dirigeants de partis politiques et de groupes parlementaires de tous bords à venir échanger avec lui à Matignon. Un rendez-vous similaire est prévu dans la foulée avec les partenaires sociaux. Une manière de « recueillir les retours » éventuels des uns et des autres, explique-t-on au sein du gouvernement, et de préparer l’atterrissage des mesures qui seront arbitrées, mercredi matin, lors d’un nouveau conseil de défense sanitaire.

    #paywall

    • Pour Delfraissy, j’ai signalé là :
      https://seenthis.net/messages/882989#message883008
      que son hypothèse la plus contraignante est encore celle d’un confinement « light », « qui permette à la fois le travail » et « qui permettrait probablement de conserver une activité scolaire et qui permettrait aussi de conserver un certain nombre d’activités économiques, qui pourrait être de plus courte de durée ».

      Le gars fait de la politique, pas du conseil scientifique.

    • Il ne faut pas désespérer le Medef !
      Ai signalé qu’hier hier, sur le perron de Matignon, c’est pas Castex et pas Borne mais le patron du Medef qui a annoncé le report de janvier à avril du dernier volet de la réforme de l’assurance chômage.
      Defraissy s’est fait recadrer plusieurs fois par la clique élyséenne. Déjà, sur le maintien des municipales, Macron avait prétendu s’appuyer sur l’avis du conseil scientifique qui ne disait rien de tel, une bonne manière d’intimer le silence. Idem, la demande de ce conseil que lui soit adjoint des participants plus « sciences humaines », philo et premiers concernés (associations, « personnalités qualifiées ») a été ignorée, alors qu’au départ on leur avait collé Raoult. Ses alertes de juillet et de septembre n’ont été suivie d’une prise en compte sérieuse, mais réprimandées par le Père de la Nation, comme tu le notais.
      Ils ont vaguement dit qu’ils voulaient arrêter le conseil, mais n’ont pas démissionné, espérant diminuer les retards et ratages successifs d’un gouvernement qui malgré le mythe rêve de transformer cette crise comme le reste en or, mais réduit tout ce qu’il touche en merde.

    • Pourquoi emprunter ces chemins de traverse avant d’arriver à destination ? « Pour améliorer l’acceptabilité » , résume un macroniste. Car le tour de vis promet d’être sévère.

      « Le confinement, c’est toujours ce que l’on veut éviter »

      Jean-François Delfraissy, encore lui, a posé sur la table « deux hypothèses » afin de parvenir à freiner la diffusion du virus. La première consisterait à « aller vers un couvre-feu plus massif » , étendu à l’ensemble du territoire national, sur une plage horaire élargie, « et qui puisse également être mis en place le week-end » . C’est notamment ce qui avait été décidé en Guyane cet été, où le couvre-feu démarrait tous les jours à 17 heures, et courait pendant le week-end du samedi après-midi au lundi matin. « En serrant la vis sur l’heure du couvre-feu, peut-être que ça passera » , veut croire un conseiller de l’exécutif.

      Reste à voir comment une telle décision pourrait s’appliquer en fonction des territoires. « L’organisation de la vie sociale, professionnelle, n’est pas la même en Guyane qu’à Paris, dans la Creuse ou en Corrèze » , rappelle-t-on dans l’entourage du ministre de la santé, Olivier Véran. Pour autant, cette solution apparaîtrait comme un moindre mal. « Le confinement vingt-quatre heures sur vingt-quatre, c’est toujours ce que l’on veut éviter » , rappelle un ministre. C’est pourtant cette deuxième hypothèse que Jean-François Delfraissy a évoquée.

      Le scientifique, en effet, a aussi suggéré le recours à un confinement « moins dur que celui du mois de mars » , « de plus courte durée » , qui permettrait aux parents de continuer à travailler et aux enfants d’aller à l’école. « Je vois mal comment on peut y échapper » , souffle un proche d’Emmanuel Macron, qui souhaiterait voir ce confinement ciblé sur les personnes vulnérables. Le même reconnaît néanmoins : « Ma ligne est minoritaire, car plus risquée. Les personnes âgées, ce sont elles qui ont le pouvoir, politique, économique, et qui votent le plus. » « Généraliser le confinement n’est pas indispensable. On peut avoir des résultats similaires avec d’autres mesures » , tempère-t-on au ministère de la santé.

      « Sauver Noël »

      Quid d’un confinement localisé, qui concernerait seulement les foyers épidémiques les plus touchés ? « Il est trop tôt aujourd’hui pour dire si on va vers des reconfinements locaux ou plus larges », évacuait Emmanuel Macron, vendredi 23 octobre, lors d’un déplacement au centre hospitalier René-Dubos de Pontoise (Val-d’Oise).

      L’exécutif n’exclut pas, en revanche, de modifier la règle, appliquée depuis la rentrée, d’une stratégie différenciée en fonction des territoires. « Rien n’est arrêté, rien n’est décidé » , élude un cadre de la majorité.
      En tout état de cause, un consensus émerge autour du fait que le nombre de contaminations en milieu scolaire reste relativement faible. « Fermer les écoles, ce n’est pas quelque chose qui serait de nature à freiner l’épidémie » , défend un proche d’#Olivier_Véran. Ce dernier a reporté son audition prévue au Sénat, mardi, sur la nouvelle déclaration d’état d’urgence sanitaire.

      De son côté, Emmanuel Macron a renvoyé à une date ultérieure le déplacement qu’il devait effectuer le même jour, au Creusot (Saône-et-Loire), sur le thème du nucléaire. Au sein de l’exécutif, l’enjeu des semaines à venir est clair : casser la courbe de l’épidémie afin de « sauver Noël » . « Je ne sais pas comment le pays vivrait un Noël confiné, s’inquiète un conseiller. Et en même temps, ces fêtes peuvent être une déflagration épidémique, un cluster géant ! » « Le mois de novembre sera éprouvant » , a prévenu Jean Castex. Et il n’a pas encore commencé.

    • Dire que Véran s’est refait il y a peu une beauté avec tout le brio qu’a pu lui conférer une formation militante de jeunesse lors de précédents mouvements de défense de l’hosto, des soignants et des patients en taclant Wonner (la dingo à la mini visière) à l’assemblée, prétendant avoir averti tout l’été
      https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/olivier-veran-enerve-et-agace-par-une-deputee-il-lui-fait-savoir_456954
      et que de nombreux toubibs, chercheurs et connaisseurs ont relayé sur les RS le bobino avec des louanges...

      #Crise_sanitaire #science #conseil_scientifique

    • Covid-19 : l’exécutif privilégie l’option du confinement national
      https://www.franceinter.fr/politique/covid-19-l-executif-privilegie-l-option-du-confinement-national

      Quelque peu édulcoré cependant...

      En clair, les écoles et les collèges devraient rester ouverts. Le sort des lycées est encore en suspens et dans les universités, tous les cours se feraient par visioconférence. La liste des professions autorisées à poursuivre leurs activités pourrait aussi être plus large qu’au printemps.

      Et même comme ça seulement après autorisation du MEDEF semble-t-il,

      [Jean Castex] doit recevoir à partir de 19H30 les partenaires sociaux à Matignon pour les « consulter » sur « les durcissements envisagés » et espérer dégager un consensus.

  • « Ce n’est pas Melania  ! » : Donald Trump a-t-il utilisé une doublure de sa femme  ?
    https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/ce-nest-pas-melania-donald-trump-a-t-il-utilise-une-doublure-de-sa-femme-twitte

    Alors que l’épouse du dirigeant américain ne s’est pas toujours montrée tendre en public avec son mari, certains ironisent sur le sourire inhabituel qu’elle arbore sur les photos prises le 22 octobre dernier. Certains n’hésitent pas à affirmer sur Twitter que ce ne serait pas elle. Sur le réseau social, le hashtag « Fake Melania », est parmi les plus utilisés. « C’est assez incroyable. La Melania dans l’hélicoptère n’est pas Melania. C’est une doublure. Ce n’est pas étrange ? C’est très étrange », écrit un internaute. « Bonne chance pour trouver des photos de Melania Trump souriant comme ça », s’amuse un autre.

    Que pourrait-on encore comprendre au monde si on n’avait pas Gala pour vous informer ?

  • « Les Thénardier » : Emmanuel Macron déclenche un audit après des burn out à la cellule diplomatique de l’Elysée - Gala
    https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/les-thenardier-emmanuel-macron-declenche-un-audit-apres-des-burn-out-a-la-cellu

    À l’Élysée, d’autres conseillers et employés ont, comme elle, jeté l’éponge. Particulièrement au sein de la cellule diplomatique. Ces derniers mois, les démissions, les burn-out et les arrêts maladie s’enchaînent. Au point que le chef de l’État lui-même a demandé un audit pour comprendre ce qu’il se passait.

    Selon le magazine Elle, la présidence a en effet déclenché une enquête en interne au mois d’août enfin d’éclaircir la situation, et de comprendre d’où viennent toutes ces tensions et ce climat de terreur qui règne derrière les portes du 2 rue de l’Élysée. Emmanuel Bonne, le chef de la cellule diplomatique, et son adjointe, Alice Rufo, surnommés « les Thénardier » ou « les Ceaucescu » en interne pour leur management « brutal » et « infernal », sont au cœur de cet audit mené par un cabinet privé.

  • عندما يتحدّث ملك سعودي لأوّل مرّة في خطابٍ عن مواجهة « حزب الله » بالاسم ونزع سلاحه.. يعتذر رئيس الحكومة المكلّف في لبنان وتدخل البلاد أزمةً تبدو طويلةً.. هل استعانت أمريكا بالسعوديّة لوقف المبادرة الفرنسيّة؟.. اللبنانيون ينتظرون كلمة ماكرون اليوم وأحداث أمنيّة في الشمال - رأي اليوم
    https://www.raialyoum.com/index.php/%d8%b9%d9%86%d8%af%d9%85%d8%a7-%d9%8a%d8%aa%d8%ad%d8%af%d8%ab-%d9%85%d9%8

    A l’image du précédent signalement : une analyse qui considère l’absence de progrès au Liban comme le résultat des efforts US pour contrer, via l’Arabie saoudite, l’initiative française (macronienne).

    لم يُهاجم ملوك السعودية “حزب الله” اللبناني أو أيًّا من حركات المقاومة بالاسم في خطاباتهم سابقا بينما كانت المهمة تقع على وزارة الخارجية عبر البيانات أو التصريحات وقد أوكلت المهمة بشكل أساسي لوسائل الإعلام التابعة للسعودية للهجوم على “حزب الله” واتّهامه بالإرهاب والتدخل في شؤون الدول العربية.
    بينما خرج ملك السعودية سلمان بن عبد العزيز في خطابه أمام الجمعية العامة للأمم المتحدة عن المعتاد وهاجم “حزب الله” بالاسم محملا إياه المسؤولية عن انفجار مرفأ بيروت مطالبا بنزع سلاحه، واصفا الحزب بالإرهابي.
    إشارة العاهل السعودي حسب أوساط لبنانية وصلت إلى بيروت ما أدى اختيار زعيم تيار المستقبل سعد الحريري ومعه ما بات يُعرف بنادي رؤساء الحكومات السابقين الإشارة السعودية على المبادرة الفرنسية وهو ما دفع رئيس الحكومة المكلف الذي يقع في كنف الحريري ومن معه إلى الاعتذار عن التكليف ما أجهض المبادرة الفرنسية، وهو ما يكشف وجود رغبة أمريكية في تعطيل المبادرة الفرنسية عبر السعودية.
    وبذلك يتأكد أن الإدارة الأمريكية ما زالت مصرّة على استمرار التصعيد ضد الحزب وبالتالي لا يلوح في الأفق حل لأزمة لبنان وإنما مزيد من التأجيل والتأزيم وفتح الباب أمام الإدارة الأمريكية لفرض المزيد من العقوبات وتحميل حزب الله مسؤولية تدهور الوضع الاقتصادي وانسداد الافق السياسي، فيما تتوقّع أوساط سياسية لبنانية إدارج الولايات المتحدة المزيد من الشخصيات والمسؤولين اللبنانيين على لائحة العقوبات خلال الأيام القليلة المقبلة.
    وكرّر اليوم زعيم تيار المستقبل سعد الحريري رفضه تولّي مسؤولية تشكيل الحكومة عبر بيان لمكتبه الإعلامي قال فيه إنه ملتزم بدعم المبادرة الفرنسية وإنجاحها.
    وينتظر اللبنانيون الكلمة التي أعلن عنها قصر الإليزيه للرئيس إيمانويل ماكرون مع تأكيد الأوساط المقربة من فرنسا في لبنان على إصرار باريس في إكمال مهمّتها وإعادة المحاولة لتفعيل المبادرة مع تحميل حول لبنان مع واشنطن والسعودية.
    وزاد المشهد اللبناني قتامةً الأحداث الأمنية في شمال لبنان فجر اليوم حيث أقدمت خلية إرهابية تتبع لتنظيم الدولة الإسلاميّة “داعش” كان أفرادها يستقلون سيارة على إطلاق النار باتجاه عناصر للجيش اللبناني متواجدين في مركزهم في منطقة عرمان المنيه ما أسفر عن مقتل عسكريين اثنين ومقتل أحد عناصر الخلية الإرهابية، وقال الجيش اللبناني في بيان أن العنصر الإرهابي يرتدي حزاما ناسفا وكان ينوي دخول مركز الجيش لتفجير نفسه.

    • ouh la ! il rajeunit pas Salmane ben Abdelaziz !

      du coup, je regarde un peu sur la toile et il semblerait que d’autres s’en soient aperçus… V’la-t-y pas qu’on (qui ça peut bien être ?) découvre tout d’un coup de nouveaux corrompus dans la famille royale. (merci Gala, source bien connue et recommandée par @arno)
      (article du 1/09/2020)

      Arabie Saoudite : Deux membres de la famille royale écartés pour des soupçons de corruption - Gala
      https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/arabie-saoudite-deux-membres-de-la-famille-royale-ecartes-pour-des-soupcons-de-

      Le roi Salmane d’Arabie saoudite fait un grand ménage au sein de la famille royale comme le révèle un décret publié et relayé par la presse locale ce mardi 1er septembre. Ainsi, le prince Fahd bin Turki bin Abdulaziz Al Saud va être démis de ses fonctions de commandant des forces conjointes de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite combattant au Yémen, tandis que le prince Abdulaziz bin Fahd, qui n’est autre que son fils, va devoir quitter son poste de vice-gouverneur de la région d’al-Jouf.
      […]
      Comme relayé par News-24, le prince Fahd bin Turki bin Abdulaziz Al Saud va été remplacé par le lieutenant général Mutlaq bin Salem bin Mutlaq Al-Azima à la tête des forces conjointes de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite combattant au Yémen. Cette décision a été prise par le prince héritier Mohammed ben Salmane qui envoie là un signal fort.

      si je ne perds pas dans la descendance d’Ibn Saoud, Fahd est le neveu de Salmane, donc cousin germain de MBS…

    • Remarque que question soutien aux violeurs, à la mairie de Paris Christophe Girard a été reconduit à son poste à la #culture_du_viol

      A ce stade du pouvoir, c’est pratiquement une secte d’abuseurs et de violeurs, ils se reconnaissent entre eux et se congratulent. Et quand ce n’est pas le cas, ils cèdent au chantage car il y a beaucoup d’argent et de pouvoir derrière les violeurs. Une réputation et de l’argent, quoi d’autre que la politique aujourd’hui ?
      Girard était au service de Pierre Bergé, proxénète d’enfants et de Yves Saint Laurent pour servir leur protégé le violeur Matzneff.

      #la_gerbe_d'horreur

    • Gérald Darmanin accusé : “C’est vrai, j’ai eu une vie de jeune homme » - Gala
      https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/gerald-darmanin-accuse-cest-vrai-jai-eu-une-vie-de-jeune-homme_451914

      Après deux classements sans suite et un non-lieu, la situation serait difficile à vivre pour le ministre de l’Intérieur. « Je ne veux pas faire pleurer dans les chaumières. Mais il faut quand même mesurer ce que c’est que d’être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu’il s’est passé parce que, c’est vrai, j’ai eu une vie de jeune homme. »

      Le mec normalise complètement le fait d’avoir des relations sexuelles sous contrainte : tous les hommes sont comme ça, à l’entendre : c’est comme ça que font les jeunes hommes, essayer de niquer par chantage, contrainte, surprise, violence, tout est bon.

      Gérald Darmanin, 37 ans, est accusé par Sophie Patterson-Spatz de l’avoir violée en 2009. A l’époque, elle s’était adressée à l’élu, qui était alors chargé de mission au service des affaires juridiques de l’UMP, pour tenter de faire annuler une condamnation de 2004 pour chantage et appels malveillants contre un ex-compagnon. Selon elle, M. Darmanin lui aurait fait miroiter son appui auprès de la Chancellerie, en échange de faveurs sexuelles.

      Une deuxième accusatrice, une habitante de Tourcoing (Nord), ville dont le ministre fut maire de 2014 à 2017, avait porté plainte pour « abus de faiblesse », affirmant, là encore, que l’élu lui avait demandé des faveurs sexuelles en échange d’un logement. Cette procédure a également été classée sans suite par le parquet de Paris au printemps 2018.

      Dingue comment la culture du viol met une couche d’acceptabilité sur un acte de corruption. Mettons que le mec ait encaissé du fric pour attribuer un logement social ou demander à faire effacer un casier. Il ne fait pas (dans le premier cas, le second on ne sait pas) et il encaisse le fric. Ça reste de la corruption, non ? Mais à partir du moment où l’intégrité du corps d’une femme est en jeu, ce que ça dit de la disponibilité sexuelle organisée des femmes aux hommes recouvre cet acte criminel d’une couche dorée. Ça devient acceptable.

  • Quelques nouvelles des « glands » de ce monde (humour) :

    Ce conseil révolutionnaire de Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron pour 2022 - Gala
    https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/ce-conseil-choc-de-nicolas-sarkozy-a-emmanuel-macron-pour-2022_449950

    Le dernier conseil en date serait quasiment révolutionnaire, à en croire Le Point : « Nicolas Sarkozy a récemment conseillé à Emmanuel Macron de faire de la suppression du poste de premier ministre l’une des promesses choc de sa campagne en 2022 ». Cette solution aurait l’avantage de laisser à Emmanuel Macron les mains entièrement libres, sans se soucier des prérogatives d’un Premier ministre potentiellement gênant ou devenu, comme Edouard Philippe, un sérieux rival dans les enquêtes d’opinion.

    #hyperprésident #disruption

  • L’article de Gala de la matinée : « Tue le » : ce conseil d’un proche d’Emmanuel Macron sur Édouard Philippe
    https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/tue-le-ce-conseil-dun-proche-demmanuel-macron-sur-edouard-philippe_449400

    « Depuis lors, dans le bureau du président se succèdent de plus en plus de conseillers élyséens et visiteurs du soir qui soulignent qu’on ne demandait à Édouard Philippe que de gouverner, qui lui murmurent que la trahison est imminente, en tout cas la tentation d’une épopée », ont souligné nos confrères dans un article consacré à l’actuel Premier ministre, paru ce mardi 2 juin. « Tue-le, il sera candidat contre toi en 2022 », aurait même soufflé l’un d’entre eux. Ambiance...

  • Isabelle et Patrick Balkany : rien ne va plus avec leurs enfants
    https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/isabelle-et-patrick-balkany-rien-ne-va-plus-avec-leurs-enfants_449216

    Si Patrick et Isabelle Balkany jouissent toujours d’un immense soutien du côté des habitants de Levallois-Perret comme en atteste un cliché pris ce dimanche 24 mai lors d’un pot improvisé dans la commune, le couple s’est mis à dos leurs enfants, Alexandre et Vanessa. À l’approche du second tour des municipales prévu le 28 juin prochain, parents et enfants ne soutiennent plus le même candidat. 

    Isabelle et Patrick Balkany - mariés depuis 44 ans - boudent leur ancienne pouliche Agnès Pottier-Dumas car elle aurait « refusé de promettre un emploi fictif de complaisance et un salaire assorti à ses anciens mentors » comme l’indique le Canard Enchaîné. Maintenant, le duo soutient à fond leur ancien ennemi juré, le divers-droite Arnaud de Courson. Leurs enfants continuent à apporter leur soutien à Agnès Pottier-Dumas, qui a fini en tête au premier tour.

    Ah mais vraiment, si tu ne lis pas Gala, je ne sais pas comment tu peux être courant des vraies choses importantes.

  • « Un sacré cluster d’irresponsables » : le coup de gueule d’Olivier Véran
    https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/un-sacre-cluster-dirresponsables-le-coup-de-gueule-dolivier-veran_449212

    Car, si Didier Raoult est en première ligne pour défendre la chloroquine, Florian Philippot, Nicolas Dupont-Aignant ou encore Philippe Douste-Blazy sont juste derrière lui. Pour Olivier Véran, c’en est trop. D’après Le Canard Enchaîné du 27 mai, le ministre des Solidarités et de la Santé a laissé exploser sa colère, face à des journalistes. « J’hallucine totalement face aux réactions de ces hommes politiques », a déploré le compagnon de Coralie Dubost, « les mêmes qui hurlaient au scandale d’État parce que l’on avait laissé une trop grande liberté de prescription au Médiator demanderaient ma tête dans deux mois devant la commission d’enquête si on ne parlait plus de la chloroquine que sous l’angle du nombre de morts par complications cardiaques. » Dans la foulée, le ministre a applaudi « ceux qui ont découvert la prudence » comme Ségolène Royal, elle qui avait supprimé des Tweets vantant la réussite du traitement plébiscité par Didier Raoult. Les autres, cependant, ont eu droit à un avertissement de la part d’Olivier Véran. « Devant la commission d’enquête, je me ferai un plaisir de rappeler à leurs auteurs leurs paroles du passé qui ont bien contribué au bordel ambiant », a-t-il ainsi prévenu. Et de conclure : « il y a quand même (...) un sacré cluster d’irresponsables politiques. »

    Je sais, Seenthis, tu ne me remercieras jamais assez de lire Gala tous les jours. C’est pour toi. C’est cadeau.

  • Et dire que ça m’avait échappé (3 avril). Mais enfin, Seenthis, qu’est-ce que tu fais, tu loupes des infos aussi vitales pour le futur de l’hôpital public ? En pleine crise sanitaire ? Je vais te dire : tu ne lis pas assez la presse sérieuse…

    Nabilla très fière de recevoir un appel de Brigitte Macron : cette vidéo qui va faire le buzz
    https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/brigitte-macron-une-femme-exceptionnelle-son-appel-surrealiste-a-nabilla-en-vid

    En légende de cette vidéo, Nabilla précise qu’elle a échangé très longtemps avec l’épouse d’Emmanuel Macron - déprimée par confinement - au sujet de la fondation des Hôpitaux de Paris- Hôpitaux de France 🇫🇷 que les deux femmes défendent. Brigitte Macron en est la présidente. « Aujourd’hui est un grand jour pour moi car j’ai eu l’immense honneur et le privilège de recevoir un appel de Madame Brigitte Macron, qui est une personne que j’admire beaucoup, une femme exceptionnelle, touchante, pleine d’énergie, sensible et forte à la fois, un exemple pour beaucoup d’entre nous », écrit-elle.

    Le « Ségur de la Santé » on s’en fout : Nabila et Brigitte ont déjà sauvé l’hôpital. (Et maintenant Jean-Marie Bigard va sauver l’économie.)

  • Édouard Philippe, une sortie « avec les honneurs » : un proche d’Emmanuel Macron évente la date
    https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/edouard-philippe-une-sortie-avec-les-honneurs-un-proche-demmanuel-macron-evente

    Un départ « avec les honneurs ». C’est ce que présage un proche de l’Élysée en ce qui concerne l’actuel Premier ministre. Alors que la rumeur du départ d’Edouard Philippe n’en finit plus d’enfler, les langues se délient dans les rangs macronistes. On n’hésite plus à donner des dates : certains affirment que ce sera acté avant le 14 juillet, pour que la Fête nationale se fasse en présence du nouveau résident de Matignon. Challenges relaie les propos d’un « baron de la Macronie » sur une démission après le second tour des municipales : « Maintenant qu’il a amélioré son image à l’épreuve de l’épidémie, Edouard Philippe devrait l’emporter. Et il pourra présenter sa démission avec les honneurs. »

    Au premier tour des municipales, Edouard Philippe avait déjà remporté 43,6% des suffrages à la mairie du Havre. La victoire lui semble acquise mais un départ prématuré pourrait l’affaiblir dangereusement alors que le second tour aura bien lieu le dimanche 28 juin, une date qui avait les faveurs du Conseil scientifique et que le Premier ministre lui-même a confirmé ce vendredi 22 mai. Dans la cour de Matignon, il a toutefois refusé d’évoquer sa campagne. « Je ne voudrais pas qu’on dise que j’ai utilisé les moyens de l’État pour parler du Havre. Le moment venu, je m’adresserai aux Havrais », a lancé le chef du gouvernement devant les journalistes.

    Et je ne voudrais pas qu’on dise que j’ai décidé du deuxième tour des élections-que-je-vais-gagner fin juin pour ne pas me retrouver au chômage le 14 juillet, ou à devoir gérer ma campagne électorale une fois que les plaintes pénales pour la gestion de l’épidémie commenceront à être un sujet médiatique, avec des juges et des commissions d’enquête en train de regarder sous le tapis.

  • Le Medef et le gouvernement veulent que les Français travaillent plus après le confinement
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/le-medef-et-le-gouvernement-veulent-que-les-francais-travaillent-plus-a

    La secrétaire d’Etat à l’Economie, Agnès Pannier-Runacher, a également prévenu qu’"il faudra probablement travailler plus que nous ne l’avons fait avant" pour « rattraper » la perte d’activité induite par le confinement. « L’enjeu est de reprendre le travail plein pot », a-t-elle insisté sur franceinfo. Pour soutenir les entreprises face à l’impact de la pandémie sur l’économie, le gouvernement a mis en place un plan d’urgence à hauteur de 100 milliards d’euros. « Cela ne veut pas dire que dans la durée on peut vivre à crédit lorsque la situation économique est normale », a-t-elle souligné. « L’enjeu est de donner de l’oxygène aux entreprises pour qu’elles survivent et passent le cap, mais derrière, il faudra mettre les bouchées doubles pour créer de la richesse collective. »

    Ah, on en est déjà à ressortir l’argument « l’État ne peut pas vivre à crédit ».

    Mais ils n’ont pas des conseillers en communication, tous ces cons de la REM, pour leur dire de fermer un peu leur gueule, là maintenant tout de suite, s’ils ne veulent pas être pendus aux lampadaires dès que les gens seront déconfinés ? Genre « vous ferez comme vous voudrez après, mais là, ça serait bien de pas trop la ramener… faites comme Le Gendre, dites que “vous ouvrez la voie à une suppression de la réforme”, vous voyez, ça ça mange pas de pain et ça évite de trop énerver les gens. Parce que c’est un peu chaud les marrons, pour vos fesses, en ce moment. »

    Je pense qu’on a rarement atteint un tel mélange d’incompétence et d’idéologie. Avec les bandes précédentes, c’était déjà pas glorieux, mais ceux-là, pfiou…

  • Non mais en vrai, il est dans quel état, leur Boris ? Parce que s’il fait « de très grands progrès », c’est bien qu’il allait vraiment « très très mal ». Sinon je vois pas de quels progrès on parle.
    https://www.lefigaro.fr/sciences/2020/04/11/01008-20200411LIVWWW00001-coronavirus-chine-confinement-france-coree-iran-m

    « Le Premier ministre continue de faire de très grands progrès », a affirmé samedi un porte-parole.

    C’est pas loin de la Pravda, la communication anglaise sur ce sujet. Le matin il entre à l’hôpital « pour des tests supplémentaires » (ah, rien de grave alors ?), l’après-midi il passe en soins intensifs « sur les conseils de l’équipe médicale » (ah, c’est juste une précaution alors ?), le lendemain on lui a donné de l’oxygène « mais sans machine pour l’aider » (comment ça, de l’oxygène ?), le lendemain « il a pu marcher un peu tout seul » (ah, parce qu’il pouvait plus marcher ?), et maintenant il fait « de très grands progrès » (mais c’est quoi « de très grands progrès » par rapport à « il a pu marcher tout seul » ?).

    C’est quoi l’annonce de demain ? Que – youpi – il a bougé une paupière quand on lui a pincé la main ? Que désormais il a l’air de reconnaître sa femme ? Ou bien qu’on le garde comme ça au frais dans le congélateur de la morgue, juste le temps qu’il se repose un peu ?

    • Boris Johnson est passé tout près de la mort, selon ses proches
      https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/boris-johnson-est-passe-tout-pres-de-la-mort-selon-ses-proches_446510

      « Le NHS (National Health Service, services de santé en Angleterre) m’a sauvé la vie ». Ce sont en ces termes que Boris Johnson a tenu à remercier les soignants après sa sortie de soins intensifs ce jeudi 9 avril, d’après La Press Association. « Je ne les remercierai jamais assez », a-t-il par ailleurs fait savoir, évoquant des soins « exemplaires ». Ses proches ont eu très peur pour Boris Johnson, qui serait passé très près de la mort selon eux, d’après Le Mail on Sunday. La publication rapporte que l’état de santé du futur papa était si grave que les ministres ont longuement prié pour lui.

      Oui, c’est vraiment triste : ce sont les tabloïds qui font le job.

    • Le Messie est vivant ! Oui en vérité il est vivant. (Mais c’est demain.)

      En fait, ce qui m’intéresse ici, c’est le fait que chaque jour on a donné les informations après coup. Mais chaque jour, en gros, c’était pas si grave. Pour en arriver à ce qu’aujourd’hui, on nous apprenne qu’« il est passé très près de la mort. »

      C’est cet aspect Pravda qui me choque (sans pour autant m’étonner).

    • C’est un peu le principe de « Tout va très bien », sauf que là où la chanson annonçait une mésaventure après l’autre en commençant par les plus légères, ici on te donne l’état du bonhomme à condition qu’il aille mieux dans le futur donc a posteriori. À ressortir quand il est question de communisme, de dictature et de #propagande.

    • Jean-Marc Sylvestre, Une petite douleur à l’épaule gauche
      https://www.amazon.fr/Une-petite-douleur-l%C3%A9paule-gauche/dp/2841146693

      Eté 2002. Tout commence par une petite douleur à l’épaule gauche. Le lendemain Jean-Marc Sylvestre est hospitalisé. Atteint d’une infection d’origine nosocomiale, due à un staphylocoque à tête dorée, il doit en outre subir une opération à cœœur ouvert. Trois mois de galère aux frontières de la mort. Quand ça arrive aux autres, on compatit. Quand ça vous arrive, on regarde la planète d’une façon différente. Jean-Marc Sylvestre fait le récit de cette épreuve, qui l’a changé profondément. Il a vécu l’hôpital de l’intérieur, il a découvert la compétence et le dévouement des personnels de santé - médecins, infirmières et aides-soignants