Stalkers, explorateurs des médias (Merlanfrit)
►http://merlanfrit.net/Stalkers-explorateurs-des-medias
Stalker, du roman au jeu vidéo, en passant par le film... Trois médias, trois œuvres singulières pour une même Zone. Chaque oeuvre voit donc la Zone d’une façon différente, via — et à cause de — la forme de chaque médium. La souplesse du roman permet de varier les protagonistes principaux, couvrir une dizaine d’années, et sauter du je subjectif au narrateur extérieur entre les chapitres. Moins visuel que les autres, il se déroule principalement en-dehors de la Zone, pour se concentrer sur les conversations de ceux qui vivent d’elle. Le film, dont la forme est plus rigide, ne considère qu’un chemin dans la Zone — même s’il fait parfois des boucles, et incorpore une pause onirique, faisant douter du sens même du film. L’interactivité du jeu fait opter pour un univers ouvert, et le Stalker n’est plus guide mais explorateur. Pour autant, la caméra reste très subjective, puisque les développeurs ont choisi d’implémenter un FPS « développé » (muni d’un inventaire, de besoin de nourriture, conversation et quêtes) plutôt qu’un véritable RPG (à la Fallout, par exemple). Ce choix habile force un jeu lié au ressenti instantané plus qu’à la réflexion, en adéquation avec l’atmosphère des autres oeuvres. (...) Source : (...)