• Porte-voix de la diversité. Des étudiantes en études littéraires créent la #maison_d’édition #Diverses_syllabes.

    Cinq étudiantes du baccalauréat, de la maîtrise et du doctorat en études littéraires viennent de fonder, avec une collègue doctorante en histoire à l’Université de Montréal, Diverses syllabes, une maison d’édition féministe intersectionnelle et queer qui s’est donné pour mission de donner la parole aux personnes racisées et appartenant aux minorités de genre.

    « Ce projet, je le portais en moi depuis un moment déjà, explique Madioula Kébé-Kamara, finissante du bac en études littéraires et directrice générale de Diverses syllabes. Il n’est pas non plus étranger aux réflexions et discussions sur le racisme systémique, déclenchées par la résurgence ces derniers mois du mouvement Black Lives Matter après le meurtre de George Floyd aux États-Unis, et à celles sur les dénonciations d’inconduites sexuelles dans le milieu artistique québécois. »

    Sans aller jusqu’à taxer le milieu littéraire québécois de raciste, l’étudiante s’interroge sur la sous-représentation dans le monde de l’édition d’ouvrages dont les autrices et auteurs appartiennent aux minorités racisées. « Sur les 10 livres dont on a le plus parlé l’an dernier, combien ont été écrits par des femmes racisées, ou par des personnes racisées issues des minorités de genre ? Diverses syllabes leur servira de porte-voix. »

    Créer une nouvelle maison d’édition exige du temps, de l’énergie et, surtout, des moyens financiers. Afin d’assurer son indépendance pour les deux prochaines années, Diverses syllabes a lancé une campagne de sociofinancement. « Nous sommes un organisme sans but lucratif et notre objectif est de recueillir 60 000 dollars, précise Madioula Kébé-Kamara. Cela devrait nous permettre de publier trois titres par année, sachant que Québec accorde des subventions aux maisons d’édition à partir du cinquième livre paru. »

    Les personnes intéressées à souscrire à la campagne de sociofinancement peuvent le faire ici. D’autres liens se retrouvent sur les pages Instagram et Facebook de Diverses syllabes. Un site web sera aussi bientôt créé.
    Un choix éditorial

    Diverses syllabes entend mettre en valeur et faire résonner d’autres voix en publiant essentiellement des ouvrages écrits par des personnes provenant des minorités racisées et de genre. Un choix éditorial, voire politique ? « Éditorial, répond sa directrice. Ces écrivaines ont des expériences et des regards différents. En tant que personnes marginalisées, il leur est souvent difficile de se faire entendre parmi l’ensemble des auteurs et autrices, comme c’est le cas lors des concours littéraires. »

    La nouvelle maison d’édition prévoit publier principalement des œuvres de fiction – romans, poésie –, mais aussi des essais, des bandes dessinées, des livres d’art et des livres jeunesse.

    Madioula Kébé-Kamara ne souhaite pas que Diverses syllabes devienne ce qu’elle appelle une « niche à doléances ». « Plusieurs stéréotypes entourent les ouvrages produits par les autrices et auteurs des minorités racisées, observe-t-elle, comme s’il fallait que leurs œuvres soient sensationnalistes, ou trash, qu’elles racontent des histoires tragiques : j’ai fait de la prostitution, j’ai dû traverser la Méditerranée à la nage, etc. Certes, ces types de récits ont leur raison d’être, mais nous voulons éviter le misérabilisme, mettre en lumière la richesse et la diversité des imaginaires… offrir de la bonne littérature, quoi ! »
    Un espace bienveillant

    Diverses syllabes sera une maison d’édition dite bienveillante, souligne l’étudiante. « Cela signifie que nous voulons offrir un espace d’édition solidaire et sécuritaire, misant sur la transparence, le respect, l’équité et la reconnaissance du travail des autrices et auteurs, lesquels connaissent souvent des conditions précaires. »

    Alors que le revenu annuel moyen des écrivains est de 9 169 dollars, selon des données de l’Union des écrivains et écrivaines du Québec (UNEQ), Dives syllabes s’engage à allouer aux autrices une rémunération de base de 1000 dollars dès la signature d’un contrat et à doubler le pourcentage de droits d’auteurs habituellement accordé.

    Enfin, la maison d’édition envisage de former une équipe composée essentiellement de #femmes, issues notamment des #minorités_de_genre. « C’est important quand on sait que les femmes qui occupent des postes de cadre ou de direction dans le milieu du livre constituent encore une minorité, tient à rappeler Madioula Kébé-Kamara. Nous voulons offrir des possibilités d’#emploi au sein de notre équipe, que ce soit à titre d’éditrice, de correctrice ou de communicatrice. Le plafond de verre pour les femmes existe dans tous les milieux. Mais ce plafond est encore plus difficile à briser pour celles qui sont minorisées. Diverses syllabes existe pour bâtir du nouveau. »

    https://www.actualites.uqam.ca/2020/diverses-syllabes-porte-voix-diversite
    #féminisme #intersectionnalité #livres #édition #minorités

  • Fonte sans précédent de la calotte glaciaire
    Claude Gauvreau, Actualités UQAM, le 1er octobre 2020
    https://www.actualites.uqam.ca/2020/groenland-fonte-sans-precedent-calotte-glaciaire

    « Un tel scénario conduirait à une hausse de près d’un centimètre du niveau de la mer chaque année, ce qui entraînerait des répercussions dévastatrices pour les zones côtières de la planète », souligne la professeure du Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère Anne de Vernal, qui fait partie de l’équipe de recherche. Celle-ci regroupe quelque 20 spécialistes dans les domaines de la modélisation climatique, de la géomorphologie, de la télédétection et de la paléoclimatologie, provenant principalement d’universités américaines.

    L’an dernier, la calotte glaciaire a perdu plus de 500 milliards de tonnes, un record, contribuant pour 40 % à la montée du niveau de la mer en 2019.

    Article original :

    Rate of mass loss from the Greenland Ice Sheet will exceed Holocene values this century
    Jason P. Briner, Joshua K. Cuzzone, Jessica A. Badgeley, Nicolás E. Young, Eric J. Steig, Mathieu Morlighem, Nicole-Jeanne Schlegel, Gregory J. Hakim, Joerg M. Schaefer, Jesse V. Johnson, Alia J. Lesnek, Elizabeth K. Thomas, Estelle Allan, Ole Bennike, Allison A. Cluett, Beata Csatho, Anne de Vernal, Jacob Downs, Eric Larour & Sophie Nowicki. Nature 586:70–74 (2020)
    https://www.nature.com/articles/s41586-020-2742-6

    On l’ajoutera à la quatrième compilation :
    https://seenthis.net/messages/818991

    #effondrement #collapsologie #catastrophe #fin_du_monde #it_has_begun #Anthropocène #capitalocène

  • Solidaire, similaire ou fier d’être un animal?
    Marie-Claude Bourdon, Actualités UQAM, le 18 septembre 2019
    https://www.actualites.uqam.ca/2019/solidaire-similaire-ou-fier-etre-un-animal

    Divers énoncés ont été soumis aux répondants, qui devaient se prononcer sur leur degré d’accord ou de désaccord avec ces énoncés : « Je ressens un lien avec les animaux », « Être un animal est une partie importante de mon identité », « J’éprouve du respect envers les autres animaux », etc.

    Dans le contexte actuel, avec la montée des revendications pour les droits des animaux et la préoccupation croissante à l’égard des conséquences environnementales de la consommation de viande animale, la thématique des liens entre humains et animaux suscite de plus en plus d’intérêt dans la communauté scientifique. Avec ses collègues, Catherine Amiot fait partie des précurseurs de ce nouveau champ de recherche.

    Article original:
    Amiot, C. E., Sukhanova, K., & Bastian, B. (2020). Social identification with animals: Unpacking our psychological connection with other animals. Journal of Personality and Social Psychology, 118(5), 991–1017
    https://psycnet.apa.org/record/2019-35073-001

    #Catherine_Amiot #humains #animaux #psychologie

  • Insatisfaisantes, les interactions virtuelles?
    Marie-Claude Bourdon, Actualités UQAM, le 25 août 2020
    https://www.actualites.uqam.ca/2020/pourquoi-les-interactions-virtuelles-sont-elles-si-peu-satisfaisante

    Un autre élément qui contribue à la fatigue des réunions virtuelles, selon lui, c’est le fait que la caméra soit braquée sur les visages en permanence. « Dans une situation professionnelle, on est rarement à moins d’un mètre du visage d’une autre personne, dit-il. On ne fixe jamais quelqu’un aussi longtemps, car c’est très exigeant sur le plan de l’attention. »

    Par politesse, on se sent souvent obligé de regarder son interlocuteur dans les yeux lors d’un échange virtuel. Pour ménager son cerveau, on devrait pourtant s’accorder des pauses et, à certains moments, éteindre son écran, croit le chercheur.

    Le fait de se voir soi-même dans un petit cadre de l’écran est aussi totalement artificiel, souligne Dave St-Amour. « C’est une importante source de distraction et de fatigue que d’avoir à s’auto-analyser en plus d’analyser les réactions de l’autre ! » Selon lui, ce cadre devrait disparaître des applications de communication.

    #coronavirus #réunions_virtuelles #écrans

  • Des données chinoises trafiquées ?
    Marie-Claude Bourdon, Actualités UQAM, le 19 Mai 2020
    https://www.actualites.uqam.ca/2020/covid-19-donnees-chinoises-trafiquees

    Plus intéressant qu’il n’y parait :

    Prenez n’importe quelle série de nombres, par exemple le prix des produits dans votre épicerie, le nombre d’habitants des villes canadiennes, le nombre de votes obtenus par différents candidats dans différentes circonscriptions, et regardez les premiers chiffres de ces nombres (1 pour 18, 2 pour 26 000, 3 pour 3372, etc.). Il y a de fortes chances que le chiffre 1 soit le plus fréquent, suivi du 2, et ainsi de suite. Il s’agit d’un phénomène contre-intuitif puisque l’on s’attendrait à observer autant de 1 que de 9, par exemple. Ce phénomène, bien connu des statisticiens, peut être expliqué par la loi de Benford. Cette loi mathématique de probabilité permet d’examiner des séries de nombres pour déceler des anomalies et ainsi détecter de possibles fraudes et autres falsifications. Le professeur du Département de mathématiques Jean-François Cœurjolly l’a testée avec les données sur la pandémie de COVID-19 fournies par la Chine, le Canada, les États-Unis et la France.

    Dans un article publié en 1972, l’économiste Hal Varian a été le premier à proposer l’idée d’utiliser la loi de Benford pour détecter une fraude fiscale. Il a montré que dans les données falsifiées, les premiers chiffres significatifs 5 et 6 prédominaient : 40% pour le 5 (au lieu de 7.9%) et plus de 20% pour le 6 (au lieu de 6,7%).

    En 1993, un employé du Trésor de l’Arizona a été reconnu coupable d’une tentative de fraude de deux millions de dollars. Une série de chèques qu’il avait émis ne suivait pas la loi de Benford !

    « La loi de Benford a été utilisée dans de nombreuses autres circonstances, indique Jean-François Cœurjolly : pour détecter des fraudes électorales, pour illustrer des abus sur les prix lorsque la monnaie française est passée à l’euro en 2000, pour détecter des fraudes dans les publications scientifiques, etc. »

    les données chinoises ne s’écartent pas davantage du modèle que celles des trois autres pays considérés.

    #coronavirus #Chine #mathématiques #fraude #falsification #Loi_de_Benford #Simon_Newcomb #Frank_Benford

    • résumé du papier original
      le pdf est disponible

      [2005.05009] Digit analysis for Covid-19 reported data
      https://arxiv.org/abs/2005.05009v1

      The coronavirus which appeared in December 2019 in Wuhan has spread out worldwide and caused the death of more than 280,000 people (as of May, 11 2020). Since February 2020, doubts were raised about the numbers of confirmed cases and deaths reported by the Chinese government. In this paper, we examine data available from China at the city and provincial levels and we compare them with Canadian provincial data, US state data and French regional data. We consider cumulative and daily numbers of confirmed cases and deaths and examine these numbers through the lens of their first two digits and in particular we measure departures of these first two digits to the Newcomb-Benford distribution, often used to detect frauds. Our finding is that there is no evidence that cumulative and daily numbers of confirmed cases and deaths for all these countries have different first or second digit distributions. We also show that the Newcomb-Benford distribution cannot be rejected for these data.

      les données, le code R et le fichier markdown pour réaliser les graphiques sont disponibles sur le site de l’auteur (avec des données mises à jour au 18 mai…)
      https://sites.google.com/site/homepagejfc/publications

  • Les ravages du mercure à Grassy Narrows
    Actualités UQAM, le 30 avril 2020
    https://www.actualites.uqam.ca/2020/reduction-esperance-vie-communaute-autochtone-grassy-narrows

    Les données de cette étude, qui sont depuis longtemps à la disposition du gouvernement, n’ont jamais été analysées pour vérifier l’hypothèse d’une mort précoce. Au contraire, le gouvernement a répété pendant des décennies qu’il n’existait aucune preuve des effets du mercure sur la santé des habitants de Grassy Narrows. Une note d’information du gouvernement du Canada datant de 2017 indique qu’« il n’existe aucune donnée à l’heure actuelle permettant de confirmer si le taux d’invalidité ou de problèmes de santé importants est plus élevé que dans les autres Premières Nations ».

    Article original :
    Mercury exposure and premature mortality in the Grassy Narrows First Nation community : a retrospective longitudinal study
    Aline Philibert, Myriam Fillion, Donna Mergler, The Lancet Planetary Health, 4:e141-e148 (2020)
    https://www.thelancet.com/journals/lanplh/article/PIIS2542-5196(20)30057-7/fulltext

    Voir aussi à ce sujet :
    https://seenthis.net/messages/662297
    https://seenthis.net/messages/698352
    https://seenthis.net/messages/735476

    #Grassy_Narrows #Ontario #Donna_Mergler #pollution #mercure #autochtones #Canada #eau #poissons

  • Clit-moi, le jeu sans tabou
    Actualités UQAM, le 4 mars 2019
    https://www.actualites.uqam.ca/2019/clit-moi-jeu-interactif-concu-par-des-etudiants

    L’Office national du film du Canada (ONF), en collaboration avec l’UQAM, lance Clit-moi, un jeu interactif sur téléphone intelligent qui permet d’en apprendre davantage sur le plaisir féminin. À la fois ludique et éducative, l’application mobile permet aux utilisateurs de découvrir ce qui fait plaisir à leur avatar-clitoris (!) en testant différents mouvements. Le lancement du jeu coïncide avec la tenue de la Journée internationale des femmes le 8 mars prochain.

    Le projet a été réalisé par la deuxième cohorte de l’école interactive Jeunes pousses qui est formée des étudiants Léa Martin et Maude Fraser, du baccalauréat en communication/journalisme, Laurence Gélinas et Vincent Paradis, du baccalauréat en communication/médias interactifs, Audrey Malo et Catherine Sabourin, du baccalauréat en design graphique, Noémie Beaulac, du baccalauréat en communication/télévision, et Stéphanie Dupuis, de la maîtrise en communication (études médiatiques).

    Avec une direction artistique colorée, Clit-moi propose une véritable expérience tactile sur téléphone mobile. Une vidéo d’introduction, réalisée en animation image par image de pâte à modeler, présente l’anatomie du clitoris. Après avoir personnalisé son avatar, le joueur doit apprendre à satisfaire le clitoris dans le but d’atteindre les cinq paliers (et l’orgasme !) pour ainsi déverrouiller du contenu et des statistiques afin d’en apprendre davantage sur la satisfaction sexuelle féminine.

    Les Uqamiens ont eu l’idée de concevoir Clit-moi après avoir pris connaissance du « fossé orgasmique » (orgasm gap) entre les hommes et les femmes. Selon une étude parue en 2014 dans The Journal of Sexual Medicine, 85 % des hommes hétérosexuels parviennent à l’orgasme lors d’une première relation sexuelle entre de nouveaux partenaires, contre seulement 62% des femmes. Chez les femmes lesbiennes, le pourcentage s’élève à 75 %. Contrairement au pénis, dont tout le monde ou presque connaît l’anatomie, le clitoris demeure un organe méconnu – ce n’est qu’en 2015 que la première modélisation 3D d’un clitoris a vu le jour.

    D’une durée de neuf semaines, l’école interactive ONF x UQAM permet à huit étudiants, provenant de différents programmes offerts à l’Université, de travailler ensemble pour développer une nouvelle création au Studio des productions interactives de l’ONF, sous la direction du producteur exécutif Hugues Sweeney (M.A. communication/multimédia interactif, 2005) et de la chargée d’édition du Studio Valérie Darveau (B.A. communication/ journalisme, 2014). Chaque participant reçoit une bourse de 1000 dollars pour travailler au projet.

    Une troisième cohorte de l’école interactive Jeunes pousses réalisera cet été une expérience interactive sur le thème des changements climatiques et de l’adaptation d’une ville comme Montréal à cette réalité.

    Le jeu :
    https://clitmoi.onf.ca

    Cette experience est uniquement supportee sur mobiles.

    Ajouter à la compilation d’article sur la #sexualité animale et humaine :
    https://seenthis.net/messages/686795

    #Jeu #Téléphone #clitoris #femmes #sexualité #plaisir

  • Une confiance minée
    Une première étude documente le parcours de femmes victimes de violence au sein du système judiciaire.
    https://www.actualites.uqam.ca/2018/premiere-etude-parcours-femmes-victimes-violence-systeme-judiciaire

    Les femmes ayant vécu des formes de violence – conjugale, sexuelle, exploitation sexuelle – réclament des changements en profondeur au sein du système judiciaire, notamment de meilleures relations avec ses acteurs, en particulier les forces policières et les procureurs. C’est l’une des principales conclusions de l’étude « Femmes victimes de violences et système de justice criminelle : expériences, obstacles et pistes de solutions ». Cette recherche exploratoire, la première du genre au Québec, porte sur le parcours de femmes ayant subi de la violence à toutes les étapes du processus judiciaire.

    Les dénonciations engendrées par le mouvement #MoiAussi ont remis à l’avant-plan la confiance minée des femmes victimes de violence envers le système de justice. « Plusieurs femmes hésitent à porter plainte de crainte de ne pas être prises au sérieux », souligne la professeure du Département des sciences juridiques Rachel Chagnon, qui a participé à l’étude avec sa collègue Myriam Dubé, de l’École de travail social. « Pour aller au-delà des anecdotes et des accidents de parcours, nous avons documenté le parcours de femmes victimes de violence, ce qui n’avait pas été fait jusqu’à maintenant », note la directrice de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF).

    Des entrevues individuelles et de groupe ont été réalisées avec 52 femmes âgées de 18 ans et plus, vivant dans 10 régions du Québec et provenant de différents milieux socio-économiques. Toutes avaient vécu au moins une forme de violence, physique ou sexuelle. Parmi ces femmes, 14 n’avaient pas porté plainte, 19 avaient vu leur plainte rejetée et 19 avaient cheminé dans le système judiciaire au moins jusqu’à l’enquête préliminaire. « Nous avons recueilli un éventail diversifié de témoignages, de la mère de famille à la travailleuse du sexe », note Rachel Chagnon.