- Ble hengt opp i armene etter kjetting - nyheter

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  • Une histoire révoltante : Un demandeur d’asile kurde syrien livré à la police syrienne par la police norvégienne

    Source : Dagbladet dans son édition du 4 juillet 2012
    http://www.dagbladet.no/2012/07/04/nyheter/utenriks/syria/22366435

    Le quotidien norvégien Dagbladet relate dans son édition du 4 juillet 2012 l’histoire d’Abdulkarim Hossain, kurde syrien réfugié en Norvège et dont la demande d’asile avait été refusée. Abdulkarim Hossain a été littéralement "remis en main propre" par la police norvégienne à la police syrienne. Ce n’est pas la première fois qu’une telle situation se produit, il y a quelques mois, c’était un demandeur d’asile débouté iranien qui fût expulsé et escorté jusqu’à Téhéran où il a été immédiatement arrêté.

    En août 2010, il est arrêté par la police dans la rue, à Tønsberg [sud de la Norvège], et enfermé en attendant d’être expulsé vers la Syrie. Ce sont deux policiers norvégiens qui l’escortent jusqu’à l’aéroport de Damas. Dès son arrivée, il est arrêté, emprisonné et sera torturé pendant plusieurs jours. Ce n’est pas faute d’avoir été prévenu : plusieurs ONG défendant les droits humains avaient mis en garde la police norvégienne.

    Aujourd’hui, Abdulkarim Hossain est de retour en Norvège et s’est confié aux journalistes de Dagbladet pour raconter les conditions très brutales de son incarcération.

    - J’ai été arrêté dans l’aéroport, dit Abdulkarim Hossain. Les policiers norvégiens étaient à côté. Je leur ai dit : « Vous voyez bien ! maintenant que je suis entre les mains de la police syrienne, vous devez intervenir ! ». J’ai été menotté et emmené sous leurs yeux.

    Dans les locaux de la police, il est torturé pendant cinq jours.

    - J’étais enfermé dans un sous-sol sans lumière, je ne savais pas si c’était la nuit ou le jour. Seule la relève des employés me permettait de me repérer dans le temps.

    Abdulkarim Hossain dit avoir été battu sous les pieds avec un bout de bois, battu à répétition toujours au même endroit et subit des sévices sexuels. Il raconte aussi avoir été suspendu au plafond par les bras, attaché avec une sorte de chaine sans que ses pieds puissent toucher le sol pendant environ trois jours.

    Au cours de ces cinq jours, il a reçu la visite d’un officier supérieur qui voulait savoir quel rôle il avait joué dans l’association des Kurdes de Syrie en Norvège (KKSN)

    - Il me soupçonnais d’entretenir des contacts avec les israéliens et que l’association était soutenue par des pays étrangers hostiles. Puisque je niais ces accusations, ils m’ont mis sur une chaise et ont attaché un fil électrique à ma langue. l’officier a dit qu’il comptait jusqu’à trois, et que si je n’avouais pas, il mettrait le contact électrique. J’ai entendu le commutateur tomber ! mais il n’y avait pas d’électricité. Ils voulaient me terroriser. L’officier m’a retiré mon bandeau et m’a dit que j’avais l’air de dire la vérité. Il a demandé à tout le monde de sortir et m’a dit, un fois que nous étions seuls, que je pourrai être libéré contre la somme de 35 000 dollars.

    Parallèlement, les autorités norvégiennes enfin alertées (bien que ce soit ces mêmes autorités norvégiennes qui aient livré Abdulkarim Hossain pieds et points liés à la police syrienne), en coopération avec Amnesty international et d’autres organisations de défense des droits humains multipliaient les pressions pour obtenir sa libération. Sa famille a finalement payé, et il a été libéré non sans recevoir une convocation pour se présenter au commissariat de police trois jours plus tard.

    Une fois libéré, Abdulkarim Hossain a fuit vers la Turquie ou le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) l’a reconnu comme réfugié et lui en a donné le statut. Il a cherché à être transféré à nouveau en Norvège.

    - Ce cas montre à quel point la manière dont sont traitées les demandes d’asile en Norvège est complètement défaillant, explique, Ann-Magrit Austenå, secrétaire générale de l’association norvégienne pour la défense des demandeurs d’asile (NOAS). Bien qu’il ait été emprisonné auparavant, l’UDI [le service qui décide d’accepter ou rejeter les demandes d’asile) a jugé fort peu probable qu’il puisse à nouveau être arrêté... [sur quel critères ? personne ne le sait]. Et en l’expulsant de force, il a été envoyé de facto directement dans les geôles syriennes.

    Abdulkarim Hossain est revenu en Norvège à la fin de l’année 2011, a à nouveau déposé une demande d’asile qui à ce jour n’a pas encore été traitée. Les autorités Norvégiennes refusent de commenter cette affaire pour le moment, tant que la décision n’est pas prise.

    Il semble que les autorités norvégiennes responsables des questions d’asile n’ait pas reçu - ou ont ignoré - les informations alarmantes qui leurs avaient été transmises par NOAS (torture et traitements inhumains). Il y avait pourtant dans ces informations des rapports d’un médecin turc membre d’une association soutenu par le ministère des affaires étrangères norvégien lui-même !

    - Sur quelle bases l’UDI décide de renvoyer un demandeur d’Asile en Syrie compte tenu de la situation, cela reste pour moi un mystère ,conclut Ann-Magrit Austenå.

    • Comment to this case

      I am surprised that the writer seems to have been surprised that the Norwegian police handed this Syrian over to the authorities on arrival. Is this not standard for all deported failed asylum seekers?

      This is why somone to meet them is so vital who ideally would have the capacity to negotiate their release from the authorities.

      This is also why we need so much help with http://frlan.org/content/deportation-failed-asylum-seekers-0

      Dr. Barbara E. Harrell-Bond, DirectorRe
      Fahamu Refugee Programme
      298 Banbury Road, Flat 2
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      www.frlan.org
      www.fahamu.org
      http://frlan.tumblr.com