• http://www.desordre.net/raffut/index.htm

    Je me dis que je devais être drôlement fâché contre la technique, l’html en général et la totalité de l’internet pour avoir pareillement bâclé la page de Raffut dans Désordre laquelle est pourtant donnée en lien à la fin du livre, une sorte de service minimum ni fait ni à faire, une mauvaise fois pour toutes.

    J’ai repris cette page et je l’ai étoffée de toutes sortes de liens et de ressources en rapport avec le récit de Raffut

    Par correction j’en avertis mon fidèle lectorat seenthissien : @reka @jsene @touti @kassem @biggrizzly @rastapopoulos @simplicissimus @aude_v @ericw @sombre @liminaire @marielle @odilon @vanderling @intempestive @james @colporteur @l_l_de_mars @clementb @corinne2

    #raffut et oui, je n’y coupe pas #shameless_autopromo

  • Je dors peu
    Je bâcle mes rêves
    Et mon petit déjeuner

    Je file en hâte
    Au marché
    Légumes d’hiver et grisaille

    Je lance immédiatement
    Un clafoutis de clémentines
    Pour Maryam ce midi

    http://www.desordre.net/musique/zappa.mp3

    Et ensuite je range
    Mes légumes et mes fruits
    Un peu de musique : Zappa !

    Ruban périphérique
    Broken hearts are for assholes
    Maintenant ça me fait rire, il était temps

    Chaque fois que je vais chez mes amis
    Je passe devant cette maison
    Dans laquelle une drôle d’aventure, il y a trente ans

    Julien me proposerait presque de soigner
    Le mal par le mal et donc
    Un martini Dry façon Churchill, why not ?

    Somossas de Maryam
    Chili sine carne
    Clafoutis pas foutaclis !

    Maryam part pour un rendez-vous important
    Le soleil hivernal subreptice cède sa place au déluge
    Combien de fois ce temps sur ce paysage si familier ?

    Julien a téléchargé Douze homme en colère
    Pour ma grand Sarah qui doit l’étudier
    J’en profite pour copier moult films !

    Café qui traîne un peu en longueur
    Echanges toujours ironiques avec Julien
    Rattrapé tout d’un coup par la fatigue de cette nuit

    Chemin du retour
    Quel con, je n’ai pas pris mon appareil
    Je photographie le tunnel végétal de Raffut au téléphone

    http://www.desordre.net/bloc/ursula/2014/sons/rem.mp3

    Je me faufile
    Dans une circulation épaississante
    En écoutant un vieux disque de REM

    Je tente de m’intéresser vainement
    Au match de rugby France-Ecosse
    Le chauvinisme de la télévision contredit : yes !

    Le rugby professionnel
    Est devenu ce puissant labour
    Sans étincelles (in Raffut)

    Je vais redescendre m’intéresser
    A l’épineuse question
    Du repas de retour des enfants

    Adaptation du principe de galette coréenne
    Que des légumes et des oignons
    Le tout en quatre petits tas dans un plat à paella

    Succès d’estime
    Auprès de mes enfants
    Presque aussi fort que conversation avec Mathieu hier !

    Quelques parties d’échecs avec Émile
    Festival d’ouvertures nouvelles
    Certaines plus jouées depuis des lustres !

    Ah celle-là, je la reconnais
    L’ouverture berlinoise, une rareté
    Tu sais papa je ne connais pas les noms

    Non c’est vrai mon fils
    Tu ne les connais par leurs noms
    Mais tu as bien compris leurs principes !

    C’est avec la berlinoise déterrée
    Que Kramnik a détrôné Kasparov
    Je ne sais pas qui c’est Papa

    Quand il était petit on demandait à Emile
    Quel était son joueur de rugby préféré
    – Augustin ! (un de ses camarades du club)

    Ben disons que Kasparov
    C’est un peu le Chabal
    Des échecs, l’Ogre de Bakou

    Depuis mon lit
    Je cours aux toilettes
    Lecture de « papa travaille », O. Cadiot

    Tentative de citation
    En trois lignes
    D’Histoire de la littérature récente

    On écrit très peu
    On passe son temps à relire
    Comme on remange son dîner froid le lendemain

    Voilà votre destin
    Si vous voulez devenir écrivain
    Ou écrivaine à tout prix

    Vous allez découvrir
    Que vous ne ferez pratiquement que ça :
    Vous lire et vous relire

    Très peu d’écriture
    Au sens où on l’entend d’habitude :
    Une marée de mots qui sortent de votre corps

    Ce n’était pas prévu
    Ce n’est pas tellement de relire qu’il s’agit
    C’est plutôt de trouver sans cesse à redire

    Vous devenez votre premier lecteur mécontent
    Un cobaye enfermé dans son bureau obligé
    De corriger en gémissant la même rédaction idiote

    Pendant des années
    On inflige aux portes de réfrigérateurs
    Le même torture test en les claquant des milliers de fois

    Pour tromper l’ennui
    Vous pouvez ouvrir ou fermer la porte
    Chaque matin avec une humeur différente

    Vous pouvez aussi lire les mêmes lignes
    à la lumière d’un nouvel événement
    Ca vous changera

    Et ça donnera au même texte une couleur spéciale
    Il va s’apaissir, prendre du volume
    Au point que certains chapitres ressembleraont à des espaces

    Dans lequel vous, ou votre narrateur
    Vous déplacerez aisément
    Et des mouvements de vie apparaîtront

    Et on dort
    Très bien
    Après pareille lecture

    #mon_oiseau_bleu