• Crowdfunding : le PDG d’une start-up mis en examen pour le détournement de 4 millions d’euros Le Figaro - Pauline Verge - 15 Mars 2018
    http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2018/03/15/32001-20180315ARTFIG00382-crowdfunding-le-pdg-d-une-start-up-mis-en-examen-

    Pour financer le lancement de ses produits, la start-up Rifft a eu recours à une campagne de #crowdfunding. Son PDG Lucas Goreta promettait à ses investisseurs de leur reverser 15% des recettes issues des ventes, cependant les produits annoncés n’ont jamais été mis sur le marché.

    D’entrepreneur audacieux à #escroc présumé, il n’y a parfois qu’un pas. Selon les informations de Nice-Matin, le patron d’une #start-up spécialisée dans les objets connectés est soupçonné d’avoir détourné quatre millions d’euros via une campagne de crowdfunding. Il a été mis mercredi en examen pour escroquerie par le tribunal d’Annecy.

    Il y a encore quelques mois, Lucas Goreta était décrit par Nice-Matin comme un entrepreneur tourné vers l’avenir, prêt à « conquérir le monde ». Sa #start-up #Rifft (Research & #Innovation For Future Technologies) a même été sélectionnée pour représenter la #French_Tech au Consumer Electronics Show qui a eu lieu à Las Vegas début janvier, et où elle avait même remporté deux prix.

    Créé en 2015 et basé à #Sophia-Antipolis (Côte d’Azur), Rifft est à l’origine de plusieurs projets innovants. Sur son site, la start-up affirme vouloir « remettre en question les certitudes, bouleverser les habitudes tout en enrichissant nos expériences ». Parmi les produits proposés, un #bracelet_connecté qui se fixe au cadran d’une montre classique, un robot éducatif destiné aux enfants ou encore une station de rechargement par induction. Pour les financer, Lucas Goreti lance une campagne de crowdfunding sous la forme de précommandes. Il promet à ses investisseurs de leur reverser 15% des recettes issues des ventes, sous la forme de « royalties ». Problème : la mise sur le marché des produits en question a sans cesse été repoussée.

    Chaîne de Ponzi
    Lucas Goreta n’en était pas à son coup d’essai, toujours selon Nice-Matin, qui rappelle qu’en 2007 il avait déjà été condamné à 18 mois de prison avec sursis et à cinq ans d’interdiction de diriger une entreprise. Le « business » de Goreta consistait à l’époque en un fonds de pension spécialisé dans les diamants. Le stratagème auquel il avait eu recours s’apparentait à celui de la « chaîne de Ponzi », déjà utilisé par Bernard Madoff, condamné en 2009 à 150 ans de prison. Pour attirer les investisseurs, le piège consiste à faire espérer à ces derniers des rendements très importants en contrepartie d’une faible prise de risque. Dans un second temps, l’argent des nouveaux investisseurs sert à rembourser les investisseurs précédents, et ainsi de suite. Cette dimension pyramidale n’avait cependant été que partiellement mise en place dans l’escroquerie de Lucas Goreta, puisque personne n’avait été remboursé...