• Loi Darmanin : le 25 janvier, bloquons le pays ! | Marche des Solidarités
    https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/180124/loi-darmanin-le-25-janvier-bloquons-le-pays

    Les seuls vainqueurs de sa promulgation seront les racistes et les fascistes. Les racistes parce que la loi les conforte. Les fascistes, Marine Le Pen en tête, parce qu’elle dira que le pouvoir est inconséquent et ne va pas jusqu’au bout.
    Les manifestations du 14 janvier ont montré qu’il existait les germes d’une riposte profonde et combative unifiant les Sans-papiers et celles et ceux qui ont des papiers, les Français·e·s et les immigré·e·s. Partout, à l’initiative des Collectifs de Sans-papiers, rejoints par plus de 500 organisations dont beaucoup de structures locales, les manifestations ont montré par leur nombre et la nature de la mobilisation que quelque chose se passait.

    La manifestation parisienne a été emblématique dirigée et animée par les #collectifs de #Sans-papiers avec des cortèges de quartier, des cortèges d’école en lutte contre la loi, des féministes, des cortèges LGBTQI, des activistes du Soulèvement de la terre, d’Extinction rébellion, des clubs de foot et la FSGT (fédération sportive).
    Des lycéens et lycéennes s’organisent, les blocages de lycées reprennent à Paris, Rennes ou Nantes. Les assemblées étudiantes se multiplient dans plusieurs villes. Des Assistantes d’éducation se sont mis en grève à Charenton. Les banderoles contre la loi fleurissent devant des écoles. Des professionnels de la santé commencent à se coordonner.
    Il faut le dire car cela a une importance pour la suite. Les manifestations du 21 janvier ont été organisées sur le dos des collectifs de Sans-Papiers et en concurrence avec les manifestations du 14 janvier. Heureusement ce n’est pas la logique qui domine dans de nombreux endroits. Mais là où il faut construire une unité de lutte, les principales organisations syndicales ont semé les graines de la division avec celles et ceux qui se battent depuis des mois contre cette loi abjecte.
    A Paris, les Collectifs de Sans-papiers se sont sentis humiliés par ce mépris. C’est pourquoi ils ont décidé de ne pas participer à la manifestation parisienne, par dignité et pour dire que la lutte ne peut gagner sans les premiers et premières concerné·e·s.

    #Loi_immigration #syndicats #artistes

  • Changement lieu de départ : lundi 18 décembre à Paris, départ à 17h République | #Marche_des_Solidarités
    https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/171223/changement-lieu-de-depart-lundi-18-decembre-paris-depart-17h-republi

    Suite à l’interdiction de la manifestation du 18 décembre entre Opéra et Concorde, les collectifs de #sans-papiers décident d’appeler à se rassembler ce lundi 18 décembre à 17H place de la République, lieu autorisé par arrêté préfectoral. Informations et explications à relayer ! Toutes et tous dans la rue Contre la loi Darmanin !

    D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, Notre pays s’appelle Solidarité

    Attention ! Changement lieu de départ manifestation #18décembre Paris
    17h00 - Place de la République

    Une réunion des collectifs de sans-papiers s’est tenue ce dimanche 17 décembre pour prendre position suite à l’interdiction de la manifestation parisienne du 18 décembre entre Opéra et Concorde.

    Nous dénonçons les méthodes de la préfecture aux ordres du ministère de l’intérieur qui, non seulement interdit au dernier moment une manifestation annoncée publiquement depuis des semaines mais n’en a informé les organisateurs que hier en fin d’après-midi pour éviter qu’un recours puisse passer au Tribunal administratif avant le jour même de la manifestation

    Ces méthodes sont dans la logique de toutes les dérives inscrites dans le projet de loi porté par le ministre de l’intérieur. Elles signalent par ailleurs de la duplicité d’un gouvernement qui prétend sur cette question s’appuyer sur l’opinion publique mais veut invisibiliser toute possibilité pour celle-ci de s’exprimer.

    Une audience du Tribunal administratif aura lieu ce lundi 18 décembre à 10h. Nous espérons que notre droit de manifester y sera pleinement rétabli.

    Nous appelons toutes les organisations à communiquer publiquement leur exigence de respect du droit de manifester

    Néanmoins, tenant compte
    1- des conséquences potentiellement démobilisatrices des méthodes honteuses utilisées par la préfecture et que, dans le meilleur des cas, l’incertitude actuelle sur l’autorisation ne sera connue qu’en début d’après-midi lundi 18 décembre
    2- de la volonté de montrer une opposition la plus large possible et de permettre pour cela que manifestent aux côtés des sans-papiers toutes les composantes de la société et de nos quartiers sans crainte des entraves policières

    Les collectifs de sans-papiers décident d’appeler à se rassembler ce lundi 18 décembre à 17H place de la République, lieu autorisé par arrêté préfectoral.

    En cas de levée de l’interdiction par le Tribunal administratif la manifestation défilera vers Concorde.
    En cas de maintien de l’interdiction nous exigeons que la manifestation puisse aller jusqu’à la place de l’Opéra (soit sur un parcours non couvert par les interdictions).

  • https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/251023/loi-darmanin-cest-maintenant

    Marche des solidarités

    Darmanin : c’est maintenant !

    Darmanin a prévenu : son projet de loi est « le plus dur et le plus ferme de ces trente dernières années ». Il faut comprendre : le plus raciste, le plus liberticide et le plus anti-social. Le 6 novembre la loi commence à être discutée au Sénat. Ci-dessous l’appel de la Marche des Solidarités à mobilisation sur tout le territoire dans la suite des grèves de Sans-Papiers du 17 octobre.

    Gérald Darmanin l’a annoncé : le projet de loi sur l’immigration qui commencera à être discuté au Sénat le 6 novembre sera « le plus dur et le plus ferme de ces trente dernières années ». Comprenez, « le plus raciste, le plus liberticide, le plus anti-social ».

    Plusieurs ministres ont ajouté que cette loi devra permettre d’expulser les étrangers et étrangères, avec ou sans-papiers, ne se « comportant pas selon les valeurs de la République ». Les valeurs évoquées ne sont certainement pas la liberté et l’égalité. Elles sont celles de la IIIè République célébrée par Emmanuel Macron, la République nationaliste et coloniale, celle de « l’inégalité des races », celle qui écrasa dans le sang les revendications d’égalité sociale et politique de la Commune de Paris.

    Il n’y a rien à négocier dans cette loi et toutes les composantes de la société doivent se lever pour y faire échec.

    Le 17 octobre des centaines de sans-papiers de la Région parisienne, organisés par des syndicats (CNT-SO, CGT) et des collectifs de Sans-papiers, ont déclenché des grèves dont la grève et l’occupation emblématique sur un des plus gros chantiers des JO à Paris (voir ici la vidéo de la sortie de l’occupation). Ce faisant ils et elles ont réduit à néant tout argument sur un pseudo versant « positif » du projet de loi : il n’y a pas besoin d’une nouvelle loi pour régulariser les Sans-Papiers qui travaillent, quel que soit le secteur concerné. Elles et ils ont fait bien plus : elles et ils ont commencé à modifier le terrain dominant tout le champ politique et médiatique. Du terrain raciste et sécuritaire à celui de l’égalité des droits et de la solidarité.

    – La Marche des Solidarités rappelle que "Pas de JO sans papiers" ! Nous exigeons la régularisation de toutes et tous les Sans-Papiers à commencer immédiatement par celles et ceux qui sont en grève depuis deux ans à Chronopost et DPD et depuis des mois à Emmaüs.

    – La Marche des Solidarités appelle tous les cadres de mobilisation existant, locaux, régionaux, nationaux, assemblées, collectifs, associations, syndicats, partis, à rendre visible ces prochaines semaines, dans toute la diversité des formes d’organisation et d’intervention, l’opposition résolue au projet de loi Darmanin

    Actions, rassemblement, grèves, réunions publiques, manifestations culturelles, interpellation des élu·e·s et des médias : tout doit être mis en œuvre pour montrer que ce pays ne se réduit pas aux manœuvres politiciennes entre le gouvernement, la droite et l’extrême-droite fasciste sur la base des discours les plus nauséabonds. Tout doit être mis en œuvre pour que s’organisent nos quartiers et nos lieux de travail sur nos valeurs d’égalité, de liberté et de solidarité.
     
    – La Marche des Solidarités appelle à ce que tous les cadres existants, dans toute leur diversité, préparent dès maintenant une mobilisation massive commune le 18 décembre prochain dans toutes les villes du pays à l’occasion de la Journée Internationale des Migrant·e·s. Contre le projet de loi Darmanin, nationaliste, raciste, liberticide et anti-social.

    #RésistanceAntiraciste
    #SolidaritéAntiraciste
    #ContreDarmaninEtSonMonde

  • « Pas de papiers, pas de Jeux Olympiques » : 800 travailleurs sans papiers en grève - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/10/17/pas-de-papiers-pas-de-jeux-olympiques-800-travailleurs-sans-papiers-

    « Pas de papiers, pas de Jeux Olympiques » : 800 travailleurs sans papiers en grève
    17 octobre 2023Exilés, Luttes sociales, Sport
    Ce mardi 17 octobre, une grève massive et surprise a éclaté sur les chantiers d’Île de France. 150 travailleurs sans-papiers des chantiers des Jeux Olympiques et du Grand Paris et 650 intérimaires de plusieurs grandes entreprises se sont mis en grève dans plus d’une trentaine de lieux de la région parisienne. C’est l’une des plus grandes grèves de sans-papiers de l’histoire, à quelques mois de la plus importante compétition sportive prévue dans la capitale française.

    #sans_papier #JO

  • On a marché - Un film sur la Marche Nationale des Sans Papier 19 septembre – 17 octobre 2020
    https://mnsp2020.clouds.gresille.org/index.php/s/3LD4eHR8b4dHA6k

    On a marché est un film documentaire qui propose de retracer une partie de la Marche Nationale des Sans Papier, une grande marche qui a eu lieu du 19 septembre au 17 octobre 2020 à travers toute la France. Durant cette marche des centaines de personnes ont parcouru villes et villages en direction de l’Élysée, certaines d’entre elles marchant pendant 1 mois pour faire entendre leurs revendications : logement digne pour toutes et tous, fermeture des Centres de Rétention Administrative, régularisation de tou.te.s les sans papier !

    La Marche Nationale intervient après plusieurs mobilisations, c’est l’ « Acte 3 » de la lutte des sans papier en France en 2020 en plein contexte de crise sanitaire et confinement :

    Extrait du blog Mediapart de La Marche des Solidarités – 12 août 2020
    https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/120820/19-septembre-17-octobre-marche-nationale-des-sans-papiers

    On marche vers l’Elysée !
    Acte 1 : Le 30 mai des milliers de Sans-Papiers et de soutiens ont bravé l’interdiction de manifester à Paris
    et dans plusieurs autres villes.
    Dans les jours et les semaines qui ont suivi des dizaines de milliers de personnes ont manifesté contre le racisme et les violences policières.
    Acte 2 : Le 20 juin des dizaines de milliers de Sans-Papiers et soutiens ont manifesté à Paris, Marseille, Lyon, Lille, Rennes, Montpellier, Strasbourg et dans de nombreuses autres villes.
    Mais Macron n’a eu aucun mot pour les « premierEs de corvée », aucun mot pour les Sans-Papiers, exploitéEs dans les pires des conditions ou perdant leur emploi sans chômage partiel, retenuEs dans les CRA, vivant à la rue ou dans des hébergements souvent précaires et insalubres. Aucun mot pour les jeunes migrantEs isoléEs. Il n’a eu aucun mot contre le racisme, aucun mot pour les victimes des violences policières.
    Nous disons qu’une société qui refuse l’égalité des droits aux prétextes de la nationalité, l’origine, la couleur de peau sera de plus en plus gangrénée par le racisme et les violences d’Etat.
    Nous disons qu’une société qui accepte l’inégalité des droits, la surexploitation, la répression, l’enfermement, l’expulsion des Sans-Papiers au nom de la crise, sera désarmée face à toutes les attaques sociales.
    Alors nous organisons l’Acte 3 des Sans-Papiers.

    L’équipe du film

    Nous sommes un groupe de quatre réalisateurs et réalisatrices amateures.
    Dans notre groupe, il y a une personne du CSP 75, une personne du CSP Montreuil et deux soutiens de Grenoble. On a toutes et tous participé à la marche, c’est là qu’on s’est rencontrés. On s’est rencontré autour de l’envie de filmer la marche, pour en garder des souvenirs, des traces, créer des archives de la lutte en cours, sans trop savoir, au début, ce qu’on allait en faire. C’est après qu’on a trouvé que ces images étaient si intéressantes, qu’on devait en réaliser un film pour montrer aux gens, comment les sans papiers vivent et comment ils et elles se sont organisés pour faire cette marche._

    Pourquoi avoir fait un documentaire ?

    Nous avons fait cette marche, pour la lutte des sans papier, pour nos droits. Mais les journalistes n’ont pas partager cette lutte, n’ont pas fait entendre et voir ce qu’on a fait. Ce que les journalistes ne voulaient pas faire, on le fera nous-même ! Il ne faut pas que cette marche soit oubliée, alors nous nous sommes organisés ensemble pour trouver des solutions et des moyens pour la rendre publique, visible. On ne nous a pas vu à la télé, et à partir de ce constat, on s’est dit qu’on ne pouvait pas rester comme ça, les bras croisés, sans rien faire. Alors on a eu cette idée de réaliser un film nous-mêmes sur cette marche. On a voulu faire ce film pour que la marche reste dans l’histoire, pour en garder la mémoire, pour qu’elle s’inscrive dans la continuité des luttes des sans papiers pour leurs droits.
    Pour que l’histoire des immigrés reste toujours vivante.
    On a marché, on a filmé, et ça c’est une histoire de #sans_papiers.

    • Comment le film est-il construit ?

    Les images ont été tournées dans le but de faire des archives de la lutte. Il n’y avait pas l’idée de faire un film à la base. Alors c’est après qu’on a essayé de mettre les images les unes avec les autres pour leur faire raconter cette marche.
    Le film est organisé par thématiques et n’est donc pas une chronologie exacte de la marche de son organisation à la grande manifestation du 17 octobre.

    Nous l’avons découpé en 5 chapitres :
    Chapitre 1 : sur l’organisation de la marche
    Chapitre 2 : sur la marche en elle-même, différents moments de celles-ci, les rencontres, la solidarité entre camarades.
    Chapitre 3 : sur les moments plus difficiles de la marche mais aussi et surtout sur la repression et les difficultés rencontrées au quotidien
    Chapitre 4 : sur la manifestation du 17 octobre 2020 à Paris
    Chapitre 5 : mini chapitre sur les luttes d’après

    • Limites

    Ce film est imparfait. Les images que l’on y voit on été tournées sur l’axe Grenoble-Paris. Nous avons bien conscience que de ce fait il a de nombreux manques : nous ne voyons pas tous les collectifs, n’avons pas pu recueillir la diversité des paroles formulées durant cette lutte ni retranscrire l’ambiance réelle de cette marche. Nous n’avons pas eu la chance de rencontrer des personnes de chaque villes de départ, alors certaines peut-être pourraient se sentir invisibilisées, nous en sommes sincèrement navré.es. Idem pour le chapitre sur les « luttes d’après » la marche qui fait un focus sur Grenoble où il nous était plus facile de filmer à ce moment là. Nous n’avons également pas réussi à récupérer les noms de chaque personnes que l’on entend et avons fait de notre mieux pour en retrouver un maximum (n’hésitez pas si vous en avez qui manquent et qu’on pourrait rajouter).
    Nous avons choisi comme langue de diffusion le français, ce qui est un choix discutable nous en avons conscience.
    Ce film est artisanal, amateur et fait avec les moyens du bord, nous espérons malgré ses défauts qu’il saura vous apporter un souvenir ou un aperçu de ce qu’a été la marche nationale des sans papier de l’automne 2020 !

    #luttes #marche #archives #film #documentaire

  • Le 26 août, reprendre le chemin de St Bernard | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/010823/le-26-aout-reprendre-le-chemin-de-st-bernard

    Ci-dessous l’appel des Collectifs de Sans-Papiers à manifester le samedi 26 août et la liste des 100 organisations signataires. Darmanin ne fera pas sa loi ! Contre le racisme et le fascisme et en souvenir de St Bernard.

    Marche des Solidarités

    D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, Notre pays s’appelle Solidarité

    DARMANIN NE FERA PAS SA LOI

    Contre le racisme et contre le fascisme
    Et en souvenir de St Bernard !

    MANIFESTATIONS Samedi 26 août
    Paris : 15H00 – Place de la République jusqu’à l’église St-Bernard
    Lille : 14h00 - Place de la République jusqu’à Emmaüs St-André

    De février à août 1996, à Paris, des centaines d’étranger·e·s « clandestins » sortent en pleine lumière, occupent des églises, des gymnases, un entrepôt de la SNCF pour obtenir leurs papiers.

    Ils et elles seront expulsé·e·s violemment de l’église St Bernard par la police le 23 août 1996 mais celles et ceux qui se sont renommé·e·s « Sans-papiers » sont sortis de l’ombre sur tout le territoire soutenus par des centaines de milliers de personnes.
    [...]
    Avoir des Sans-papiers en France, c’est « délocaliser sur place », à savoir ne pas avoir à respecter les lois concernant le travail et pouvoir ainsi payer moins cher les personnes, parfois même ne pas les payer du tout... Et le gouvernement est complice !

    Et nous voilà, 27 ans après, avec Macron et Darmanin qui ne cessent la surenchère raciste et sécuritaire et préparent une nouvelle loi contre tous et toutes les immigré.e.s : « Etrangers délinquants », « double peine », pour donner de la « chair à Patrons » aux sociétés qui ne peuvent délocaliser. Mais à ce jeu, Darmanin et Macron construisent un boulevard à l’arrivée de Rassemblement national au pouvoir.

    Face à cela il faut reprendre le chemin de St Bernard, le chemin de la lutte pour l’égalité et pour la liberté !

    Non à la loi Darmanin !

    Papiers, liberté, égalité, fraternité et justice pour toutes et tous !
    [...]

  • Nahel : Sans Justice Pas de Paix | Marche des Solidarités
    https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/050723/nahel-sans-justice-pas-de-paix

    Sans justice, pas de paix. En mémoire de #Nahel, en solidarité avec ses proches, contre le racisme et les violences policières, la Marche des Solidarités appelle à participer aux initiatives des 8 et 15 juillet. Nous appelons aussi à un défilé internationaliste le 14 juillet contre le projet de Loi Darmanin et contre le racisme. Mais nous ne signons pas l’appel unitaire qui circule actuellement.

    D’où que l’on vienne, où que l’on soit né·e, Notre pays s’appelle Solidarité

    Voici le texte du mail envoyé par les deux représentants de la Marche des Solidarités aux réunions qui se sont tenues avec des syndicats, des associations, collectifs et organisations politiques :

    A toutes et tous,
    Face au #racisme et aux #violences_policières, pour exiger justice pour Nahel, comme pour les autres victimes de crimes policiers, pour exprimer la solidarité avec la jeunesse révoltée de nos quartiers, il y a besoin de la riposte la plus large possible.
    La Marche des Solidarités appellera donc à toutes les initiatives qui iront dans ce sens et souhaite continuer à participer au cadre permettant de les discuter et de les organiser.
    La Marche des Solidarités s’associe donc à l’appel aux dates du 8 juillet comme elle fera pour le 15 juillet.
    Par ailleurs nous invitons toutes les organisations, signataires ou non, à participer le 14 juillet prochain au défilé internationaliste et antiraciste qui sera ouvert par les tirailleurs et tirailleuses d’hier et d’aujourd’hui et les collectifs de sans-papiers. (Nation 14H00)

    Mais la Marche des Solidarités ne signe pas le texte unitaire actuel pour les raisons suivantes :
    – Nous refusons la phrase « l’escalade des violences est une impasse et doit cesser » qui met dos à dos la violence d’Etat et la révolte des quartiers. Ce qui doit cesser c’est la #violence_d’Etat.

  • Darmanin ne fera pas sa loi !

    « Il y aura bien une loi immigration ». Mais elle ne sera pas discutée au Sénat la semaine prochaine. Macron veut seulement gagner du temps. Il espère que nous quittions la rue et la grève. Pas de marche arrière face à ce pouvoir ! Face aux racistes et aux fascistes, on peut gagner et c’est dans la rue et les grèves que ça se passe dès le 23 et le 25 mars : https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/220323/darmanin-ne-fera-pas-sa-loi

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/03/17/loi-sur-lasile-et-limmigration-stoppons-ce-projet-repressif-et-stigmatisant/#comment-56209

    #migration

  • Arrestation en gare de Montpellier de manifestants sans papiers : Sommet Afrique-France : lettre ouverte de Anzoumane Sissoko à Achille Mbembe
    https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/081021/sommet-afrique-france-lettre-ouverte-de-anzoumane-sissoko-achille-mb

    N’étant pas invités à ce sommet, nous avons décidé de participer au contre-sommet Afrique/France afin que notre parole et nos attentes soient entendues. Nous avions, comme à chacune de nos actions, déclaré notre participation à ce sommet alternatif, auprès du Ministère de l’Intérieur, de la préfecture de Paris et de la préfecture de Montpellier. Nous avions également déclaré une manifestation dont le lieu a été modifié par la Préfecture. Nous avions accepté ce changement sans discussion. Mais, à peine débarqués du train, 8 personnes de notre groupe ont été arrêtées, soi disant de façon aléatoire mais sur ordre du préfet : 2 sont actuellement en CRA et 5 personnes ont été relâchées après plusieurs heures mais avec chacune une OQTF (obligation de quitter le territoire français) et une ITRF (Interdiction temporaire de retour sur le territoire français).

    edit quand Mbembe se vend au régime https://seenthis.net/messages/932235 l’adresse parait bien naïve.

  • Pour la liberté des migrants et contre le racisme institutionnel : appel transnational du 18 décembre
    https://leparia.fr/pour-la-liberte-des-migrants-et-contre-le-racisme-institutionnel-appel-trans

    Appel à manifestation pour la journée internationale des migrants

     

    Coordinamento Migranti

     

    Le 18 décembre 2020, journée internationale des migrants, les migrants, réfugiés, demandeurs d’asile, demandeurs de papiers et deuxièmes générations se mobiliseront contre le racisme institutionnel, l’exploitation et le patriarcat. Nous nous mobiliserons le 18 décembre, même si nous savons déjà que nous ne nous arrêterons pas là, car notre lutte est dirigée contre toutes les formes d’exploitation et d’oppression. Alors que nous sommes tous confrontés au #racisme_institutionnel et à la violence aux frontières, les femmes migrantes doivent également lutter contre la violence patriarcale dans les maisons, les espaces publics et les lieux de travail. Si notre travail a été reconnu comme « essentiel » pendant la pandémie, cela a permis d’intensifier notre exploitation, en nous imposant des horaires plus longs et en nous obligeant à travailler dans des conditions dangereuses. Pourtant, nos manifestations, marches, piquets et assemblées se sont multipliées, montrant que nous ne pouvons pas être réduits au silence. Des grèves ont été organisées contre l’exploitation, le racisme et le patriarcat, de la France à l’Italie, de l’Espagne à la Pologne, de la Bulgarie à la Turquie et à la Géorgie, montrant que nos luttes sont “essentielles” et non les profits des patrons.

    Le 18 décembre, des marches et des manifestations seront organisées dans toute l’Europe et au-delà. Alors que les institutions nationales et l’Union européenne célébreront formellement les droits des #migrants, nous appelons à la fin du régime juridique raciste et d’exploitation basé sur le lien entre les papiers et le contrat de travail. Nous rejetons la logique patriarcale qui lie les documents des femmes à leur mari et à leur famille. Nous refusons la façon dont les enfants des migrants sont considérés comme des étrangers dans le lieu où ils sont élevés. Nous rejetons toutes les divisions basées sur les décisions institutionnelles arbitraires sur qui a droit à l’#asile ou non.

  • « Nuit de la honte » à Paris : des centaines d’exilés violemment évacués et pourchassés
    https://www.bastamag.net/nuit-de-la-honte-Paris-exiles-place-de-la-Republique-campement-violences-p

    Ce 23 novembre, des centaines de personnes exilées qui errent depuis des semaines dans le nord de Paris, sans solution, ont installé un campement provisoire place de la République à Paris. Il a été violemment démantelé sur ordre de la préfecture. Plusieurs scènes de brutalités policières ont été constatées. Récit en photos. « Les mots nous manquent pour décrire cette soirée. La police qui soulève des tentes pour en jeter leurs occupants au sol, niant une fois de plus toute humanité aux personnes exilées. Les (...)

    #migration #police #violence

    • L’émotion suscitée est grande. C’est « la #nuit_de_la_honte » commentent de nombreux observateurs. Plusieurs organisations, dont Amnesty, le Secours catholique, Médecins sans frontières, Médecins du monde et la Cimade demandent la création d’une commission d’enquête parlementaire « sur les violations des droits des personnes migrantes et réfugiées », qui se généralisent depuis plusieurs années, de la frontière franco-italienne à Calais, en passant par Paris. L’association Utopia 56 exige la démission du Préfet et du ministre de l’Intérieur. La Défenseuse des droits, Claire Hédon, a annoncé se saisir « des conditions d’évacuation des exilés hier soir, lundi 23 novembre, place de la République ». Le ministère de l’Intérieur a, lui, demandé à l’IGPN, « la police des polices », de lui remettre d’ici deux jours ses conclusions sur les conditions de l’intervention policière. Un premier rassemblement est appelé ce mardi 24 novembre à 18h, à République. Une marche des libertés, contre les lois liberticides, est également prévue le samedi 28 novembre à 14h, toujours à République.

    • liberté, égalité, papiers !
      https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/181120/acte-4-des-sans-papiers-liberte-egalite-papiers

      Le pouvoir fait partie du problème des crises de ce pays et les amplifie, semant la misère, le désespoir, le racisme et la haine là où il faut plus de solidarité, de liberté et d’égalité. Lors de la Marche nationale des Sans-Papiers nous avons montré que nous étions la solution. Appel à l’Acte 4 et à des manifestations sur tout le territoire le 18 décembre.

  • La peur est réelle. La menace sur les libertés aussi !

    Nouvelle loi liberticide : « Le gouvernement aura la possibilité de « limiter ou d’interdire les rassemblements sur la voie publique ainsi que les réunions de toute nature », pour une durée de quatre mois à l’issue de l’état d’urgence sanitaire »

    Coronavirus : fin prochaine de l’état d’urgence sanitaire en France, sauf pour certaines mesures #paywall
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/06/10/covid-19-l-executif-met-fin-a-l-etat-d-urgence-sanitaire-mais-prolonge-plusi

    Selon nos informations, le gouvernement a décidé de ne pas prolonger au-delà du 10 juillet l’état d’urgence sanitaire. Mais il prépare un projet de loi reprenant certaines de ses dispositions, qui lui permettra de restreindre les libertés au-delà de cette date.

    Les macronistes y verront une nouvelle démonstration du « en même temps » de leur champion. L’opposition une nouvelle atteinte aux libertés d’un exécutif aux abois. Selon nos informations, le gouvernement a décidé de ne pas prolonger au-delà du 10 juillet l’état d’urgence sanitaire, mis en place le 23 mars pour lutter contre l’épidémie de Covid-19 et prolongé le 11 mai pour une durée de deux mois. Mais un nouveau projet de loi reprenant un certain nombre de ses dispositions sera présenté en conseil des ministres, mercredi 10 juin, avant d’être examiné à partir du 17 juin à l’Assemblée nationale, puis au Sénat.

    « Compte tenu de l’évolution, à ce stade, positive de la situation sanitaire, le gouvernement souhaite mettre un terme à l’état d’urgence sanitaire, qui doit demeurer un régime d’exception. Pour autant, cette sortie (…) doit être organisée rigoureusement et progressivement, afin de continuer à protéger les Français face à un virus qui circule encore en France, et peut justifier dans les semaines ou mois prochains la poursuite voire, si nécessaire, le renforcement de certaines mesures actuellement en vigueur », explique-t-on à Matignon.
    Restreindre les libertés jusqu’au 10 novembre

    Concrètement, ce nouveau projet de loi, qui était encore examiné au Conseil d’Etat mardi, permettra au premier ministre, Edouard Philippe, de restreindre les libertés au-delà du 10 juillet, et ce durant une période de quatre mois. Selon les éléments transmis par Matignon, l’exécutif pourra notamment, s’il l’estime nécessaire, « réglementer ou interdire la circulation des personnes et des véhicules », ainsi que « l’accès aux moyens de transport et les conditions de leur usage ». L’obligation de port du masque dans les transports publics, actuellement en vigueur, pourrait notamment être prolongée.

    De la même façon, ce texte donnera au premier ministre « la possibilité d’ordonner la fermeture provisoire et de réglementer l’ouverture, y compris les conditions d’accès et de présence, d’une ou plusieurs catégories d’établissements recevant du public ainsi que des lieux de réunion avec une jauge maximale », indique-t-on à Matignon. Cette mesure pourrait notamment s’appliquer aux salles de spectacle, aux restaurants, aux cinémas, aux centres de congrès, aux centres commerciaux, etc. « L’accès des personnes aux biens et services de première nécessité » devra néanmoins être garanti, indique le texte.

  • 30 mai : par milliers les sans-papiers imposent le droit de manifester ! | 30 mai 2020 - Par Marche des Solidarités Blog : Le blog de Marche des Solidarités
    https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/300520/30-mai-par-milliers-les-sans-papiers-imposent-le-droit-de-manifester

    Des milliers de sans-papiers ont bravé l’interdiction de la Préfecture de police de Paris et ont réussi à manifester entre 14h30 et 17h de Madeleine et Opéra vers la Place de la République, pendant qu’un cortège d’un millier de personnes parti de Montreuil a été empêché de les rejoindre.

    La police a arrêté une cinquantaine de personnes au moment des premières arrivées à Madeleine et Opéra puis a chargé les cortèges cherchant à accéder sur les deux places en faisant un usage intensif de gaz lacrymogènes. Mais elle a dû abandonner face au nombre et à la détermination des Sans-Papiers. Le pouvoir s’est trompé en pensant qu’il pouvait tout autoriser sauf les manifestations de sans-papiers.

    Ce sont 10 000 manifestant-es sans-papiers et soutiens nombreux, en comptant celles et ceux de Montreuil, qui sont venues de toute l’Ile de France. Des personnes de très nombreuses nationalités étaient présentes et ont montré qu’elles pouvaient défiler avec enthousiasme et détermination et en portant des masques. (...)

  • Contre la bombe sanitaire, un appel des Sans-Papiers | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/260420/contre-la-bombe-sanitaire-un-appel-des-sans-papiers

    https://www.youtube.com/watch?v=13ze559nfTc

    Ce samedi des Sans-Papiers avaient décidé de sortir. Pour dire leur désespoir et leur colère. Pour simplement faire savoir et lire leurs revendications. Mais la police est venue. Communiqué et vidéo ci-dessous.

  • 18 décembre : #colère noire ! | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/051218/18-decembre-colere-noire

    A l’#appel de Collectifs de #Sans_Papiers, de multiples collectifs de solidarité partout en France, des syndicats, de la Marche des Solidarités, des Etats Généraux des Migrations, du #Comité_Adama et du #Collectif_Rosa_Parks, des associations….

    Parce que c’est l’équivalent d’une ville entière comme Marseille qui a perdu un proche, une proche depuis dix ans sur les routes de la migration ! Par la faute des gouvernements qui se sont succédé. C’est par leur faute que l’hécatombe continue alors qu’elle pourrait s’arrêter demain.

    Parce que ces gouvernements voudraient que l’on se divise. En 20 ans la France a produit près de deux fois plus de richesses. Y-a-t-il deux fois moins de pauvres ? Le SMIC a-t-il été multiplié par deux ? Y-a-t-il deux fois moins de mal-logés ? Non bien sûr ! Mais dans le même temps la fortune des 500 plus riches en France a été multipliée par 7 !

    L’appel le dit : « C’est la précarisation générale, la remise en cause des acquis sociaux par les politiques d’austérité menées par nos gouvernants qui nourrissent les sentiments de mal-être et de repli sur soi dans la population. C’est en luttant ensemble que nous pourrons nous battre efficacement pour une société meilleure et égalitaire. »

    Alors le 18/12/18, partout, avec ou sans gilets, avec ou sans-papiers, partout, ensemble, rdv à 18H !

    • « Nous déplacerons ces blocs, nous les graverons, nous les taillerons, nous les sculpterons et nous reviendrons si cela est nécessaire car la pierre, la petite et les autres, a valeur d’éternité et de symbole. Et nous ne voulons pas que ce symbole soit celui de la lâcheté », est-il écrit dans un message daté de mercredi. « Nous sommes tailleurs de pierres, alors c’est un matériau qui nous parle », a expliqué à l’AFP l’un des organisateurs, Richard.

    • À Paris, les tailleurs de pierre aux côtés des exilés

      Un reportage photographique de #Célia_Bonnin aux abords du centre de la porte de la Chapelle. Le camp dit « humanitaire » est saturé et participe des dysfonctionnements orchestrés par la préfecture de police et le ministère de l’intérieur. Un collectif de tailleurs de pierres s’est rendu sur place pour déplacer et inscrire des messages de solidarité avec les personnes exilées contraintes de survivre entre ces blocs.



      http://www.lacimade.org/a-paris-les-tailleurs-de-pierre-aux-cotes-des-exiles

    • Publié sur FB par Chowra Makaremi, le 10.03.2018 :

      Karim, 1988-2008.
      Today, a gathering in the North of Paris porte de la Chapelle commemorated the death of a soudanese man, last week among these stones, at the gates of Paris’ humanitarian centre, where hundreds of people queue and wait for a shelter.
      Instead of increasing housing capacities, the city council put these stones in order to “deter” migrants from waiting there (in the trend of anti-homeless urban furniture and situational prevention strategies).
      In resistance, the stones have been carved by activists stone masons (@coeurs de pierre et solidaires) with the words “Welcome” and “Freedom”.
      Today, these stones are literally becoming grave stones. And mirroring the horror.


      https://www.facebook.com/chowra.makaremi/posts/10156254094452363

    • J’ai trouvé cela, @sinehebdo

      « Je suis ici à la mémoire de #Karim, mort de l’incurie de l’Etat français »

      Pour honorer sa mémoire, Clarisse Bouthier a lu un texte, traduit en plusieurs langues : « La #mort est partout ici porte de #la_Chapelle. Dans les souvenirs du pays, de la route, de ceux qui ont disparu en mer, dans la vallée de la Roya, ou porte de la Chapelle. Mais Karim, tu sais que la vie est aussi partout. Difficile mais riche, elle est dans la solidarité de tous envers tous. » Avant d’encourager chacun à se saisir d’une bougie ou d’une fleur blanche, jaune ou violette, et de la déposer sur l’une des pierres disposées par la mairie, en février 2017, sous l’un des ponts voisins de la Bulle, officiellement pour « éviter de constituer des camps de migrants à l’endroit où des travaux [étaient] prévus » selon le communiqué de l’Hôtel de Ville.

      Quand les pierres ont été installées, cela a révolté #Yan_Noblet, un habitant de Montreuil (Seine-Saint-Denis) qui traverse le quartier pour aller jouer au football en salle au Five, à quelques rues de là. Avec son collectif #Cœur_de_pierre, un regroupement d’artistes tailleurs de pierre et de compagnons, il est venu en faire des sculptures. Les mots « liberté » ou encore « Salut à toi le Soudanais » ont été gravés sur les blocs. « On aimerait savoir dans quel cerveau malade cette idée a germé… Ça me fout hors de moi, je vois des bâtiments entiers qui sont chauffés et restent vides. En bas, il y a des gens qui crèvent de froid », juge-t-il.


      http://www.liberation.fr/france/2018/03/11/je-suis-ici-a-la-memoire-de-karim-mort-de-l-incurie-de-l-etat-francais_16

    • Et un deuxième article aujourd’hui. Je met les deux in extenso ici pour éviter d’aller sur le site de Libération qui limite à 4 articles gratuits par jour :

      Je suis ici à la mémoire de Karim, mort de l’incurie de l’Etat français
      Kim Hullot-Guiot et Edouard Caupeil, Libération, le 11 mars 2018
      http://www.liberation.fr/france/2018/03/11/je-suis-ici-a-la-memoire-de-karim-mort-de-l-incurie-de-l-etat-francais_16

      Une centaine de personnes se sont réunies à Paris ce dimanche pour honorer la mémoire d’un trentenaire soudanais, mort jeudi 8 mars dans la rue, en face du centre de premier accueil de la porte de la Chapelle, dans le XVIIIe arrondissement.

      Pendant une minute, ce dimanche, le silence a régné sur un bout de trottoir de la porte de la Chapelle (Paris XVIIIe). Une centaine de riverains et d’exilés s’y étaient réunis en début d’après-midi pour rendre hommage à Karim Ibrahim, un trentenaire soudanais mort, jeudi 8 mars, à deux pas de « la Bulle », le centre de premier accueil et d’hébergement pour migrants installé en novembre 2016 par la mairie de Paris et géré par Emmaüs. Les circonstances de son décès sont pour l’heure incertaines : est-il mort de froid ? De maladie ? D’épuisement ? Pour Clarisse Bouthier, membre du collectif Solidarité migrants Wilson, Karim Ibrahim est surtout mort « de désespoir ».

      « Il est mort sur la bouche d’aération, 3 m2 où il y a un tout petit peu de chaleur », explique cette habitante de la Plaine-Saint-Denis, de l’autre côté du boulevard périphérique. Avec son collectif, fondé au moment de l’ouverture du centre, « c’est la débrouille tous les jours. Pour les nourrir, pour les faire soigner… Des milliers de gens à Paris et en banlieue se relaient pour donner des repas, des vêtements, des serviettes hygiéniques… Ça devient mission impossible. [Les migrants] ne sont pris en charge que par les citoyens ! », s’insurge-t-elle.

      Ces 3m2, c’est aussi la « maison » d’Ali, arrivé de Libye il y a un mois, de Kaba et Alpha Diallo, venus de Guinée, et de Vidal, débarqué il y a deux mois du Cameroun, au même moment que Karim Ibrahim. Lequel était « comme un frère », disent-ils. Ils décrivent un personnage avenant, qui « donnait le sourire. Depuis qu’il est mort, le coin est mort. Il se débrouillait en français et en arabe donc il parlait à tout le monde », explique Vidal.

      « Il disait "moi je suis français" »

      « Il disait "moi je suis français". Il faisait rire, il ambiançait le coin. C’est lui qui balayait [il montre les détritus sur le trottoir, ndlr]. Pour encourager les gens à ramasser leurs déchets, il leur donnait de l’argent », raconte Kaba. Avant son décès, Karim Ibrahim « était malade, il était gris. Il faisait froid. Il a dormi longtemps, longtemps, ce n’était pas normal. La police a essayé de le réanimer, mais je pense qu’il s’est étouffé » sous les couvertures lestées d’eau de pluie, raconte encore Vidal. Et d’ajouter, dépité : « S’ils avaient trouvé une maison pour lui, il ne serait pas mort, il ne serait pas mort. »

      Pour honorer sa mémoire, Clarisse Bouthier a lu un texte, traduit en plusieurs langues : « La mort est partout ici porte de la Chapelle. Dans les souvenirs du pays, de la route, de ceux qui ont disparu en mer, dans la vallée de la Roya, ou porte de la Chapelle. Mais Karim, tu sais que la vie est aussi partout. Difficile mais riche, elle est dans la solidarité de tous envers tous. » Avant d’encourager chacun à se saisir d’une bougie ou d’une fleur blanche, jaune ou violette, et de la déposer sur l’une des pierres disposées par la mairie, en février 2017, sous l’un des ponts voisins de la Bulle, officiellement pour « éviter de constituer des camps de migrants à l’endroit où des travaux [étaient] prévus » selon le communiqué de l’Hôtel de Ville.

      Quand les pierres ont été installées, cela a révolté Yan Noblet, un habitant de Montreuil (Seine-Saint-Denis) qui traverse le quartier pour aller jouer au football en salle au Five, à quelques rues de là. Avec son collectif Cœur de pierre, un regroupement d’artistes tailleurs de pierre et de compagnons, il est venu en faire des sculptures. Les mots « liberté » ou encore « Salut à toi le Soudanais » ont été gravés sur les blocs. « On aimerait savoir dans quel cerveau malade cette idée a germé… Ça me fout hors de moi, je vois des bâtiments entiers qui sont chauffés et restent vides. En bas, il y a des gens qui crèvent de froid », juge-t-il.

      « La France n’est pas à la hauteur »

      Une dame d’environ 65 ans, rose blanche à la main, porte un panneau autour du cou : « Je suis ici à la mémoire de Karim, mort de l’incurie de l’Etat français ». Sur un trottoir, les mots « Sorry Karim » ont été peints à la bombe de peinture jaune. Le chanteur Francis Lalanne est là aussi. Depuis Sangatte, au début des années 2000, il est engagé contre « la situation inacceptable des demandeurs d’asile en France. Les dirigeants politiques surfent sur la peur des étrangers pour mettre en place des mesures liberticides, qui trouvent leur paroxysme dans le projet de loi de Collomb. Gérard Collomb, il transforme Marine Le Pen en modérée ! » L’artiste, qui a été candidat aux dernières législatives, milite désormais, via le lancement d’une pétition, pour sortir des accords du Touquet, qui font selon lui des policiers français les « mercenaires de l’Angleterre, ce qui n’a aucun sens depuis que l’Angleterre a quitté l’Europe ».

      Traverser la mer, arriver porte de la Chapelle, et y mourir : le destin de Karim révolte, au-delà de la tristesse, Vidal, Kaba, Ali et Alpha Dialo. « La France n’est pas à la hauteur. Elle a perdu, juge Vidal. Ce n’est pas seulement les immigrés : j’ai vu un Français qui avait travaillé toute sa vie aller aux Restos du cœur… Macron, il est parti en Afrique dire qu’il allait investir, pour le développement, pour aider les gens, mais nous on est là et on meurt ! »

      Vidal reprend : « C’est eux [les dirigeants européens, ndlr] qui disent que nos présidents sont des dictateurs. On fuit. Et voilà comment on est accueillis. Liberté, égalité, fraternité, mais c’est quoi ça ? La liberté de dormir dehors ? L’égalité de dormir dans le froid ? Macron donne des leçons mais chez lui c’est pourri. » Kaba ajoute, de plus en plus énervé : « La France nous a colonisés. On nous a dit : "Ici, il y a les droits de l’homme, il y a l’humanité, il y a la dignité." On est venus et on n’a pas trouvé ça ici. En Afrique, quand il n’y a pas la guerre, il n’y a pas d’homme qui meurt dans la rue. Même les animaux ne meurent pas comme ça. »

      Tous les quatre s’inquiètent de ce que va devenir le corps de leur ami. Sera-t-il enterré ? Sera-t-il « brûlé », comme ils disent ? Sous le pont, à côté du terminus de la ligne de tramway T3b, Karim Ibrahim aura au moins un ersatz de pierre tombale. Comme personne ne connaît son âge exact, on y lit : « Karim, 198...-2018 ».
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      Réfugié mort à Paris : « Karim a vu des choses atroces, il était livré à lui-même »
      Kim Hullot-Guiot, Liberation, le 12 mars 2018
      http://www.liberation.fr/france/2018/03/12/refugie-mort-a-paris-karim-a-vu-des-choses-atroces-il-etait-livre-a-lui-m

      Jeudi, un trentenaire soudanais et érythréen a été retrouvé mort porte de la Chapelle, à Paris, un an après avoir obtenu l’asile. S’il disposait bien d’un logement, l’absence de suivi psychiatrique lui a été fatale, selon des associations.

      Au mois de mars l’année dernière, la France a accordé sa protection à Karim Ibrahim, un migrant d’origine soudanaise et érythréenne, en le reconnaissant comme réfugié. Un an plus tard, le 8 mars, Karim Ibrahim est mort dans une rue du XVIIIe arrondissement de Paris. Que s’est-il passé durant cette année pour que ce trentenaire perde la vie sur une bouche d’aération ? La France a-t-elle failli à sa mission d’accueillir et protéger ? Dimanche, lors du rassemblement citoyen en sa mémoire, c’est le sentiment qui dominait parmi la centaine de personnes présentes. Ce lundi, de nouvelles informations viennent éclairer la funeste trajectoire de Karim Ibrahim.

      S’il vivait ces derniers temps porte de la Chapelle, il semble que Karim Ibrahim n’était en fait pas « réellement » à la rue. Il y a environ un an, Yannick Martin, le vice-président de l’association Rallumeurs d’étoiles qui propose des activités sportives et culturelles au centre d’accueil et d’orientation (CAO) de Laval (Mayenne), a fait sa connaissance. Il décrit un homme traumatisé par son passé, dont la famille avait quitté son Erythrée natale pour le Darfour : « Il a vu des choses atroces, sa famille a été massacrée devant lui. Il s’est réfugié dans l’alcool. Et puis Karim n’avait pas de but. La demande d’asile c’est une procédure longue, qui génère de l’ennui. Laquelle est la mère de tous les vices… Il était livré à lui-même. » « Il avait un vrai problème d’addiction tout à fait identifié », confirme Pierre Henry, le directeur général de France Terre d’asile, association qui intervient aussi au CAO de Laval.

      « On pressentait qu’un drame allait arriver »

      Après avoir obtenu son statut de réfugié, en appel auprès de la Cour nationale du droit d’asile, Karim Ibrahim s’est vu proposer un logement dans une résidence sociale en Mayenne. Il y disposait de sa propre chambre mais partageait la cuisine avec d’autres hommes. « Karim avait du mal à rester tout seul, explique Yannick Martin. Il revenait régulièrement au CAO. Parfois il se montrait difficile, enfantin. Il était aussi assez malin. Son problème, c’était qu’il avait besoin de se raccrocher à des gens. » Seul, Karim Ibrahim n’arrivait pas à prendre soin de lui. Pour Pierre Henry, « on retombe sur la question du système de soins disponibles pour les personnes malades, alcooliques, sur la misère de la psychiatrie. Ce secteur est sinistré ».

      Les deux responsables associatifs s’accordent à dire que si l’Etat n’a pas failli en proposant bien à Karim Ibrahim une solution d’hébergement, l’absence de prise en charge psychiatrique et sociale lui a été fatale. Pour Yannick Martin, « l’accueil c’est une bonne chose mais l’intégration c’est une autre paire de manches. Ce garçon n’a pas eu le suivi psychiatrique ou psychologique qu’il aurait dû avoir. Je ne jette la pierre à personne, les assistantes sociales ont déjà beaucoup de dossiers à traiter. Mais on pressentait qu’un drame allait arriver, il était retombé dans ses démons ».

      Même discours chez Pierre Henry : au-delà du cas de Karim Ibrahim, c’est toute la prise en charge psychiatrique des personnes réfugiées ou exilées, dont certaines sont par leur parcours et leur histoire particulièrement fragiles, qui est défaillante. « On a de plus en plus souvent ce type de pathologie, il y a un phénomène de décompensation lourde et on est très, très mal outillés pour y faire face, juge-t-il. Les centres d’accueil pour demandeurs d’asile ne sont absolument pas équipés pour traiter ces sujets. Sans accompagnement, les gens ne s’en sortent pas. On est démunis. »

    • Et autre décès à Paris. Le décès de #Nour.

      Un mineur isolé pris en charge par l’ASE de Paris meurt faute d’un suivi adapté

      Il se prénommait #Malik_Nurulain mais préférait qu’on l’appelle Nour. Nour est mort le 14 février 2018, retrouvé noyé dans la Seine à Paris. Il avait 17 ans. Victime de tortures, il avait fui le Pakistan à l’âge de 15 ans.

      En France depuis un an, sous la responsabilité de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) de Paris, il bénéficiait depuis peu de la protection subsidiaire accordée par l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides).

      Depuis cinq mois, il était pourtant logé seul à l’hôtel sans encadrement adéquat et en grande détresse psychique. Il avait déjà été pris en charge à deux reprises en hôpital psychiatrique avant que l’ASE ne décide de le mettre à l’hôtel faute de place adaptée en foyer.

      Quelques mois après son placement à l’hôtel, il est sauvé d’une première tentative de suicide dans la Seine et pris en charge pour la troisième fois en hôpital psychiatrique. À sa sortie, il est à nouveau relogé à l’hôtel, seul face à ses traumatismes. Son corps inerte est repêché sept jours après sa sortie de l’hôpital.

      Seule responsable légale de ce mineur non accompagné, l’ASE l’a maintenu à l’hôtel, dans un environnement manifestement inadapté pour assurer sa protection et ce malgré les risques avérés de suicide et les signalements répétés de l’entourage (amis, associations, administrateur ad hoc). En conséquence, nous dénonçons l’inaction de l’ASE de Paris qui, selon nous, relève d’une situation manifeste de non assistance à personne en danger.

      Interrogée par l’entourage de Nour cinq jours après sa sortie de l’hôpital, l’ASE affirmait n’avoir aucune nouvelle de lui. Le signalement de la disparition à la Brigade des mineurs ne sera fait que douze jours après sa sortie de l’hôpital. Au moment du signalement de sa disparition par l’ASE, il était déjà mort depuis cinq jours. Sans la mobilisation d’associations et d’individus qui ont croisé le chemin de ce garçon, la mort de Nour serait probablement passée sous silence.

      Le système actuel de la prise en charge de ces jeunes est totalement inadapté. Il est inadmissible qu’un mineur, qui relève de la protection de l’enfance, reste seul dans un hôtel sans l’accompagnement régulier de professionnels, alors qu’on connaît, de surcroît, sa vulnérabilité puisqu’il sort d’un séjour en hôpital psychiatrique. L’ASE a failli à son obligation de protection.

      Comme de nombreux autres exilés, Nour avait risqué sa vie pour venir chercher la protection de la France. Ce n’est pas l’exil qui l’a tué, mais la défaillance du système de prise en charge des mineurs non accompagnés à Paris.
      Le 15 mars 2018

      http://www.gisti.org/spip.php?article5880

    • Idem à #Calais :

      Calais : la France doit fournir de l’eau potable et des services d’assainissement aux migrants (experts de l’ONU)
      ONU info le 16 octobre 2017
      https://seenthis.net/messages/705052

      Et à #Nice :

      Dans sa place forte de Nice le Duc d’Estropier installait mille camera et chassait par mille moyens les pauvres au nom de La Défense des valeurs chrétiennes qui édictait d’aimer son prochain comme soi même. Il avait déduit que ses prochains étaient les riches qu’il fréquentait
      Duc de Saint-Frippon, Twitter, le 13 juillet 2018
      https://seenthis.net/messages/708067

      #eau

    • Paris : Un dispositif anti-SDF retiré d’une banque après un tollé sur les réseaux sociaux
      J.-L. D., 20 Minutes, le 28 juillet 2019
      https://seenthis.net/messages/794770

      Quels sont les pires dispositifs anti-SDF « primés » par la Fondation Abbé-Pierre
      Delphine Bancaud, 20 Minutes, le 13 février 2019
      https://seenthis.net/messages/794770

      Site web de la Fondation Abbé-Pierre consacré à ces dispositifs anti-SDF en France, et qui organise la cérémonie des « Pics d’or » :
      https://soyonshumains.fr
      https://seenthis.net/messages/650079

      #Pics #dispositif_anti-SDF #Fondation_Abbé-Pierre #Soyons_Humains #anti-SDF #SDF #pauvreté #Pics_d’or