• Au Financial Times, une alerte prévient les journalistes s’ils ne citent que des hommes
    http://www.lefigaro.fr/medias/2018/11/15/20004-20181115ARTFIG00143-au-financial-times-une-alerte-previent-les-journa

    Le quotidien économique a implanté un bot dans son outil rédactionnel pour inciter les rédacteurs à donner la parole aux expertes. Cela participe à une stratégie plus globale pour attirer plus de lectrices et d’abonnées.

    Dans les colonnes du Financial Times, les voix féminines sont rares. Ce problème est partagé par bien des médias. Mais le célèbre quotidien économique a décidé de prendre le problème à bras-le-corps lorsqu’il a découvert que dans l’ensemble de son journal, seules 21% des citations étaient attribuées à des expertes. Le FT vient de lancer le développement d’un petit programme informatique (« bot »), implanté dans son outil rédactionnel, révèle le Guardian. Dès qu’il détectera qu’un article cite beaucoup trop d’hommes - voire, uniquement des hommes -, il enverra un message d’alerte à son auteur.

    Le bot n’empêchera pas la publication de l’article. Mais il vise à inciter les rédacteurs à donner plus la parole à des expertes. D’après les données du journal, les femmes sont plutôt bien représentées dans les articles autour du système de santé britannique, de l’immigration américaine et de la régulation de la tech à Bruxelles. En revanche, elles manquent cruellement dans les contenus sur l’industrie pétrolière, les banques et le commerce.

    Cette décision du Financial Times n’est pas que politique : elle est surtout économique. Le journal a découvert que 80% de ses abonnés sont masculins. S’il veut continuer à grandir et engranger des abonnements numériques, il doit attirer des femmes. Or, selon des études internes, « les lectrices fuient devant nos articles où ne parlent que des hommes ». « Elles nous disent que nos contenus sont utiles pour leur carrière, mais elles se sentent un peu obligées de nous lire. Elles trouvent que notre ton est un peu trop rébarbatif et qu’elles ne s’y reconnaissent pas vraiment », explique au Nieman Lab Renée Kaplan, responsable de l’engagement au Financial Times. Et pour cause : quand on leur demande à quoi ressemblerait ce journal s’il était une personne, « elles nous répondent toutes ‘à un homme’. »
    Une rubrique Opinion plus diversifiée

    Le bot n’est qu’une des mesures mises en place par le Financial Times pour casser son image de journal pour businessmen grisonnants. Un gros travail a été effectué dans la rubrique Opinions. « Notre règle de base désormais, c’est qu’une tribune sur trois ou sur quatre publiées sur notre site doit être signée par une femme », explique au Nieman Lab Brooke Masters, responsable de cette rubrique. Pour attirer plus de tribunes féminines, le département marketing « a envoyé un email à nos abonnées intéressées par les thématiques que nous couvrons dans la rubrique Opinion en leur disant ‘Nous aimerions que vous écriviez pour nous’. J’ai reçu une centaine de réponses, dont certaines se sont transformées en tribunes », poursuit Brooke Masters.

    Le Financial Times a aussi réécrit le texte accompagnant la page de soumission des tribunes pour qu’il soit « plus clair, plus inclusif, moins intimidant et qu’il souligne mieux qu’il n’a pas besoin d’être le plus grand expert sur son domaine pour écrire chez nous », indique Renée Kaplan. En quelques semaines, les soumissions de textes venant de lectrices ont augmenté.

    La rédaction du Financial Times n’est pas paritaire. Mais le quotidien s’est engagé à mettre en valeur ses journalistes féminines. La moitié des rédacteurs du FT qui participent à des tables rondes ou à des conférences sont des femmes. Le journal envoie également 40% de journalistes femmes sur les plateaux de télévision et les studios radio pour commenter l’actualité. Enfin, les salariés du Financial Times ont interdiction de participer à des tables rondes où seuls des hommes sont invités.

  • Pourquoi la RATP a fait modifier la campagne publicitaire des chasseurs
    http://www.lefigaro.fr/medias/2018/09/03/20004-20180903ARTFIG00132-pourquoi-la-ratp-a-fait-modifier-la-campagne-publ

    Fin août, la Fédération nationale des chasseurs a lancé une vaste campagne d’affichage avec ce slogan : « Les chasseurs, premiers écologistes de France ». Mediatransports, la régie publicitaire de la RATP, a fait ajouter un point d’interrogation. Les chasseurs dénoncent un excès de zèle.

    La régie craindrait-elle un surcroit de vandalisme face à cette sordide provocation ? :-))

  • Pourquoi la directive européenne sur le droit d’auteur alarme tant ?
    https://www.numerama.com/politique/387412-pourquoi-la-directive-europeenne-sur-le-droit-dauteur-alarme-tant.h

    La réforme du droit d’auteur, proposée par Bruxelles, fait l’objet de discussions au Parlement européen. Deux dispositions en particulier sont très critiquées, parce qu’elles mettent en péril l’organisation du web. L’Union européenne est à un tournant : c’est ce mercredi 20 juin qu’elle doit arrêter sa position sur la très controversée proposition de directive sur le droit d’auteur dans le marché unique numérique, lors d’un vote du Parlement. Or, en souhaitant créer de nouvelles obligations pour renforcer la (...)

    #ContentID #bot #Robocopyright #filtrage #copyright #WikimediaFoundation #LaQuadratureduNet #Wikipedia (...)

    ##Wikimedia

    • Je viens de lire cet article daté d’hier (05/07/2018)
      https://www.tomsguide.fr/actualite/wikipedia-ferme-sites-europeens,63460.html
      où il est dit que plusieurs plateformes européennes de Wikipedia dont l’Italie ont bloqué l’accès aux articles en signe de protestation contre cette réforme du "droit d’auteur"et affichaient cette page d’explications :

      Chère lectrice, cher lecteur,

      le 5 juillet 2018, le Parlement européen décidera s’il convient d’accélérer l’adoption de la directive sur le droit d’auteur. Si cette directive est promulguée, elle limitera considérablement la liberté d’Internet. Plutôt que de mettre à jour les lois sur le droit d’auteur en Europe et de promouvoir ainsi la participation de tous dans la société de l’information, cette directive menace la liberté des internautes et instaure des barrières à l’accès au Net en imposant de nouveaux obstacles, de nouveaux filtres et des restrictions. Si la proposition est approuvée, il sera peut-être impossible de partager un article de journal sur les réseaux sociaux ou de le trouver sur un moteur de recherche. Wikipedia elle-même risquerait de fermer.

      La proposition a déjà rencontré la forte désapprobation de plus de 70 informaticiens de renom, dont le créateur du Web, Tim Berners-Lee [1], de 169 professeurs universitaires [2], de 145 organismes opérant dans les domaines des droits de l’homme, de la liberté de la presse, de la recherche scientifique et de l’industrie informatique [3] et enfin, de la Wikimedia Foundation [4].

      Pour ces raisons, la communauté de la Wikipedia italienne a décidé de masquer toutes les pages de l’encyclopédie. Nous voulons continuer à offrir une encyclopédie libre, ouverte et collaborative avec des contenus vérifiables. Nous demandons donc à tous les membres du Parlement européen de rejeter le texte actuel de la directive et de ouvrir à nouveau la discussion, en tenant compte des nombreuses propositions des chapitres Wikimedia, à partir de l’abolition des articles 11 et 13, à l’extension de la liberté de panorama à l’ensemble des pays de l’UE et à la protection des œuvres dans le domaine public.

      https://meta.wikimedia.org/wiki/SaveYourInternet

      La communauté italienne de Wikipedia

      Info reprise ici : https://www.francetvinfo.fr/internet/google/filtrage-automatique-des-contenus-remuneration-des-medias-pourquoi-la-d

      Mais il semblerait que les eurodéputés aient voté majoritairement contre cette proposition de directive d’après le Monde et le Figaro :
      https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/07/05/le-parlement-europeen-ecarte-la-directive-controversee-sur-le-droit-d-auteur
      http://www.lefigaro.fr/medias/2018/07/05/20004-20180705ARTFIG00350-l-europe-rejette-la-directive-sur-les-droits-d-au

      Par contre aucun des deux quotidiens ne semblent s’intéresser aux réseaux alternatifs d’informations qui ne monétisent pas leurs contenus que ce soient par les abonnements, la publicité ou la marchandisation des données. Ces deux médias préfèrent entretenir l’illusion qu’il s’agit d’un combat pour le respect du travail des « auteurs » en opposant deux camps : les gentils « auteurs » (bien de chez nous) contre les méchants #GAFA (d’outre-Atlantique).
      Donc (à mon humble avis), les jours sont comptés pour le Web que l’on a connu jusqu’à maintenant.

  • Procès « de Tarnac » : les témoins de la défense entendus
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/03/27/01016-20180327LIVWWW00056-en-direct-proces-de-tarnac-les-temoins-de-la-defe

    Il a fallu attendre l’arrivée de David Dufresne, ancien journaliste qui a écrit un livre d’enquête sur l’affaire, pour réveiller la journée. L’enquête menée par la police a été mise à mal pendant son passage à la barre. Il a estimé qu’il existait une énorme pression politique, à l’époque, sur les enquêteurs pour qu’ils apportent des résultats suite aux sabotages. Il a rappelé les nombreux doutes qui pèsent sur la procédure. La défense a pris en main l’audience et a pu longuement exposer ses thèses tout en portant de nombreux coups à l’accusation.

    #Tarnac

  • Procès du « groupe de Tarnac » : le tribunal décortique la nuit des sabotages
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/03/16/01016-20180316LIVWWW00141-en-direct-proces-tarnac-coupat-jour-4.php

    Ce qu’il faut retenir de la première partie de l’audience :

    Elle a été intégralement consacrée au PV D104, pièce importante puisqu’elle relate la surveillance de Julien Coupat et sa compagne de l’époque, Yildune Lévy, le soir des sabotages de lignes TGV. Ce PV est contesté par la défense, qui estime qu’il comporte de nombreuses incohérences.

    Yildune Lévy et Julien Coupat ont répété ce qu’ils avaient déjà pu dire aux enquêteurs, à savoir qu’ils tentaient d’échapper un peu à la surveillance policière dont ils étaient l’objet à Paris en passant un weekend à la campagne. Qu’ils ont constaté qu’ils étaient toujours suivis et ont donc fini par renoncer à leur weekend.

    Le procureur, de son côté, estiment qu’ils ont effectué, avant la soirée, des repérages préalables aux sabotages.

    Sur les incohérences, chaque camp reste campé sur ses positions.

  • Revivez la deuxième journée du procès du « groupe de Tarnac » via @julienlicourt
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/03/14/01016-20180314LIVWWW00115-proces-direct-groupe-tarnac-sabotage-coupat-jour-

    Voici les points importants qui ont été abordés en cette deuxième journée de procès.

    L’après-midi a commencé par l’acquisition de la ferme du Goutailloux, à #Tarnac. La présidente cherchant à savoir les motivations de cet achat, les prévenus ont globalement refusé de répondre, expliquant simplement vouloir vivre ensemble, et rejetant toute qualification de « base arrière ».

    C’est ensuite le voyage au Canada et aux États-Unis de Yildune Levy et Julien Coupat qui a été évoqué. Les enquêteurs affirment qu’ils s’y sont rendus pour assister à une réunion internationale d’anarchistes. Eux évoquent un « voyage en amoureux ». L’instruction mentionne également une liste retrouvée, par les douaniers canadiens, dans les affaires du couple. Les enquêteurs y voient un document préparatoire de sabotage. Julien Coupat a tourné l’argument en dérision.

    La surveillance de Julien Coupat a été détaillée. Ce dernier a affirmé avoir repéré les nombreux policiers qui le suivaient. Le procureur a assuré qu’il n’en était rien.

    La présidente est ensuite longuement revenue sur la manifestation qui s’est déroulée à Vichy, en novembre 2008, afin de protester contre un sommet européen sur l’immigration et au cours de laquelle des affrontements avec la police ont eu lieu. C’est une manifestation importante pour l’accusation car elle permet de poursuivre plusieurs prévenus pour association de malfaiteurs. Les prévenus concernés ont expliqué ne pas comprendre en quoi la préparation d’une manifestation pouvait être considérée comme un délit et ont minimisé les violences qui ont pu avoir lieu.

    Merci à tous de nous avoir suivis et à demain. Le tribunal doit commencer à examiner jeudi les sabotages de lignes SNCF.

  • Revivez la première journée du procès du « groupe de Tarnac » via @julienlicourt -
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2018/03/13/01016-20180313LIVWWW00106-proces-en-direct-groupe-de-tarnac-tgv-sabotages-c

    Initialement mises en examen pour des faits de terrorisme, huit personnes présentées en 2008 comme de dangereux terroristes d’ultragauche comparaissent depuis ce mardi, soit dix ans plus tard, pour la dégradation d’une ligne ferroviaire. Elles réfutent ces accusations, dénonçant un procès politique.

    #Tarnac