• Rêve labyrinthe
    Transcription difficile
    Notamment de la chronologie

    Nouveau grand magasin disquaire-libraire
    Le magasin a beau être très étendu
    Je n’y trouve presque rien

    Le magasin a beau être très étendu
    Je n’y trouve presque rien
    On se croirait à la Fédération Nationale d’Achats des Cadres

    Dans la partie librairie
    Une exposition et son catalogue
    Retracent l’agonie d’un réfugié

    On a retrouvé son téléphone de poche
    Avec lequel il a documenté
    Son agonie et sa fin

    Levée de boucliers de part et d’autre
    On n’a pas le droit, on a le devoir de
    Cent Commentaires

    C’est dimanche matin dans le monde
    Et je mâche et remâche cette idée d’un récit
    Aux Cent Commentaires

    Petit déjeuner tendu avec Emile
    Qui m’impose un rythme qui n’est pas le mien
    Le mien, le dimanche, c’est café free jazz

    Petit déjeuner avec Emile
    Auquel j’impose une couleur qui n’est pas la sienne
    La sienne, c’est tartines et sortir au plus tôt

    On part au marché
    Froid, humide, désert
    Des kumquats !

    Je déballe mes courses
    Je nettoie mon réfrigérateur
    J’organise les restes d’hier soir

    Je monte tasse de café en main
    Prêt à en découdre avec le rêve de cette nuit
    Qui n’a aucun sens, pour le moment

    J’organise un déjeuner de restes
    Avec, plus ou moins
    Les mêmes personnes que pour le dîner

    Belle conversation
    Avec Clément et Sarah
    L’âge de mûrir

    Je pars au bois de Vincennes avec Émile
    Belle lumière, vent froid, ombres
    Émile de peu de paroles

    Dans l’ancien jardin des colonies
    J’avise un banc que je n’avais jamais vu
    J’entame une conversation avec Émile

    Quand nous reprenons notre promenade
    Nous passons devant le petit pont
    Aux serpents à sept têtes

    Un des petits cours d’eau
    Compte désormais
    Un passage à guet

    Je croise Marc-Antoine
    Un de mes anciens joueurs
    Sa largeur d’épaules m’impressionne

    Tristement j’apprends qu’il a été repéré
    D’où la largeur d’épaules, les gros bras
    Et les grosses cuisses

    Commence la session
    D’entraînement la plus épineuse
    De ma carrière d’entraîneur

    Défaire les mensonges
    Du sport professionnel
    Ses miroirs aux alouettes

    Marco, ne fais pas ça
    Pour l’amour de tout ce que je t’ai appris
    Le rugby c’est un jeu, c’est fait pour s’amuser

    Elle est très longue
    Cette conversation
    Mais j’y tiens. Plus que tout

    Mais Phil c’est toi qui m’as appris
    À jouer, à bien jouer, à aimer le rugby
    Je sais Marco, je sais, je m’en veux

    À la fin on se donne
    Une accolade
    Promets-moi !

    Je finis le tour du lac des Minimes
    Songeur, je dois appeler la mère de Marco
    Comprendra-t-elle ?

    Un thé
    Deux parties d’échecs
    Un peu de lecture

    Satoko
    Dimanche
    Soir

    Ultime razzia de restes
    Accommodés
    Belle diversité dans les assiettes

    Epuisé, je donne une dernière chance
    À la deuxième saison d’Occupied
    Mais quelle déception, quelle promesse non tenue !

    Là où la complexité des situations
    N’était jamais gommée, les personnages
    Evoluant et jamais on ne voyait de soldats

    C’est désormais que des épreuves de forces
    Des personnages engoncés dans leurs certitudes
    Et, un comble, des scènes d’action

    Ce sont les mêmes acteurs
    Mais ce ne sont plus
    Les mêmes personnages !

    #mon_oiseau_bleu