• Le #lol du week-end :
    Mauvaise nouvelle : on est dans la merde. Bonne nouvelle : il y en aura pour tout le monde sauf pour ... les Belges !

    Afin de ne pas se retrouver plongé dans le noir, le continent européen tente de chercher des solutions. En France, les pouvoirs publics préparent d’éventuelles coupures de courant programmées et ciblées cet hiver en cas de surcharge du réseau électrique s’il fait très froid. Qu’en est-il chez nos voisins ? Quasi tous les pays européens font face aux conséquences de l’envolée des prix de l’énergie, tout particulièrement du gaz et ses effets sur la production d’électricité, notamment depuis le début de la guerre et la coupure progressive des approvisionnements en provenance de Russie. 

    Dans toute l’Europe, le risque de black-out est bien réel cet hiver et les consommateurs sont appelés à la sobriété. Si le réseau est saturé malgré les alertes, plusieurs pays ont prévu des plans de secours. A commencer par le Royaume-Uni qui a dévoilé un plan d’urgence énergétique qui prévoit des coupures envisagées pour les ménages et les entreprises en cas de saturation du réseau. L’île est confrontée aux réductions des importations de gaz en provenance du reste de l’Europe et le pire des scénarios serait une panne majeure, dans tout le pays pendant 36 heures. La défaillance pourrait avoir des conséquences graves : feux de route éteints, défaillance des systèmes bancaires... La radio britannique BBC a préparé des messages d’urgence diffusés à la radio. 

    En Allemagne, le mot d’ordre est simple : pédagogie. L’agence gouvernementale pour la protection civile et l’assistance est chargée de former la population en cas de panne de courant. L’idée est d’apprendre à réaliser des exercices de base. Par exemple, les stagiaires doivent préparer un sac d’urgence avec une lampe torche. Autre mission : l’approvisionnement rapide en argent liquide, en réponse à la crainte d’une panne de distributeur automatique de billets. En plus de faire passer le mot à la population, d’autres mesures sont prises comme la baisse de la température des piscines publiques. Au niveau local, la ville de Hanovre propose aux utilisateurs de la salle de sport des douches froides plutôt que chaudes afin de lutter contre les pénuries d’énergie potentielles cet hiver. Un festival annuel de spectacles de lumière à Berlin a eu lieu cette semaine, mais les organisateurs ont déclaré avoir réussi à réduire la consommation d’électricité de 75 % par rapport à l’année dernière. 

    De son côté, l’Italie mise sur l’instauration d’un couvre-feu énergétique. Certains établissements pourraient fermer plus tôt pour limiter la consommation, des magasins pourraient tirer le rideau à 19h et les bars et discothèques à 23h. Les bureaux publics seraient logés à la même enseigne. Du côté des particuliers, des coupures seraient réalisées à certaines heures. Autre mesure : la baisse de deux degrés du chauffage résidentiel et l’éclairage public arrêté dans la rue. L’opération Thermostat de ce printemps a déjà conduit à un certain nombre de mesures d’économies d’énergie, dont l’arrêt des fontaines publiques. 

    Chez le voisin ibérique, les températures dans les bars, magasins et bureaux seront limitées à 19 degrés. Autre disposition : les commerces doivent également éteindre l’éclairage des vitrines à partir de 22 heures et tout local climatisé ou chauffé doit être équipé d’un mécanisme de fermeture automatique des portes pour éviter le gaspillage d’énergie. Dans le même temps, le gouvernement devrait encourager les habitants à prendre des transports en commun, certaines lignes seront disponibles gratuitement jusqu’à la fin de l’année. En octobre, le gouvernement a approuvé un plan global d’économies d’énergie, appelé « Plus de sécurité énergétique ». Il contient 73 mesures visant à réduire la consommation de gaz naturel et à adopter les bons gestes. 

    Plus à l’Est, la Pologne pourrait rafler le prix de la réforme la plus dissuasive. Pour inciter ses habitants à la sobriété énergétique, une loi du parti au pouvoir leur permet d’obtenir des tarifs gelés à condition qu’ils ne dépassent pas une certaine consommation. Sinon, ils paieront le prix fort. En Irlande, l’accent est mis sur l’usage de la voiture dont le pays reste très dépendant. Le gouvernement demande à maintenir la pression des pneus et de conduire en douceur pour économiser la consommation d’énergie. L’exécutif incite également la population à opter pour un trajet par semaine pour la marche, le vélo ou les transports en commun. Dublin a même retardé la mise en marche du chauffage au Dáil, le Parlement de l’île d’Emeraude. 

    Si de nombreux pays européens se préparent au pire, la Hongrie se retrouve déjà pénalisée par la crise énergétique. Selon le site Telex, « la moitié du pays est paralysée », précisant que « les théâtres de Szolnok, d’Eger, de Sopron et de Bekzscsaba resteront porte close tout l’hiver », tout comme le théâtre Erkel de Budapest, « fermé depuis le début de novembre ». Tous les niveaux de la société hongroise sont touchés. Les vacances scolaires de la Toussaint ont été supprimées et les congés de Noël étendus, tout en baissant le chauffage des écoles indique le site. Dans certaines villes, les bains thermaux ne rouvriront pas avant le printemps. Idem pour de nombreux stades. 

    Enfin, il y a un pays qui regarde de loin l’agitation européenne, c’est la Belgique. Bruxelles semble sereine puisqu’elle n’envisage aucune coupure d’électricité. En effet, son parc nucléaire affiche complet et ses stocks de gaz s’avèrent au beau fixe. Cerise sur le gâteau, la consommation d’électricité des Belges affiche une solide baisse de près de 10 % depuis le début de l’année. C’est d’ailleurs avec étonnement qu’ils regardent notre EcoWatt français qui permet de renseigner sur la tension du système électrique. Une journaliste belge dans Le Soir tente même de faire preuve d’optimisme pour son voisin. « Le pire n’est jamais certain, l’hiver peut ne pas être trop froid et les Français peuvent faire preuve d’une remarquable sobriété. » Croisons les doigts.

    C’est dans l’Express mais comme leurs pages pleines de « fenêtres surgissantes » m’insupportent, je vous l’ai mis en « mode lecture ».
    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/risques-de-coupures-d-electricite-ce-que-prevoient-nos-voisins-europeens_21

  • Gaz, armes, céréales, Otan... Les Etats-Unis, grands gagnants de la guerre en Ukraine - L’Express
    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/gaz-armes-cereales-otan-les-etats-unis-grands-gagnants-de-la-guerre-en-ukra

    Que ce soit sur les fronts géostratégique, énergétique ou industriel, l’Amérique de Joe Biden est la grande gagnante du conflit en Ukraine.

    On le disait fatigué, au bout du rouleau, presque sénile. Cette année, Joe Biden a remporté deux batailles. Non seulement le raz de marée républicain aux élections de midterms de début novembre n’a pas eu lieu comme prévu. Mais, le soutien sans faille de Washington à l’Ukraine fait des Etats-Unis le grand gagnant de la séquence au plan mondial sans qu’un seul GI n’ait eu besoin de fouler le sol ukrainien. Des gains géostratégiques, économiques, militaires et politiques indéniables. L’Otan, il n’y a pas si longtemps jugée en état de « mort cérébrale » par Emmanuel Macron, sort renforcée. 

    L’industrie américaine engrange des contrats et le gaz naturel liquéfié « made in US » abreuve une Europe assoiffée, car privée de gaz russe. Comme si l’invasion de l’Ukraine au printemps dernier, puis la retraite récente de l’armée russe avaient permis la consolidation de l’hégémonie américaine sur le monde occidental. Sur fond de protectionnisme et de nationalisme économique décomplexés, l’Amérique de Biden peut désormais se consacrer tout entière à la guerre technologique contre son seul grand rival, la Chine. L’Europe, elle, qui avait réussi à jouer solidaire pendant le Covid, sort affaiblie, divisée, avec un tandem franco-allemand en lambeaux. L’Union européenne a beau parler de souveraineté, elle n’en épouse aucun des attributs. Une vraie défaite.

  • Le Royaume-Uni durcit le confinement à Leicester après une flambée de cas de Covid-19
    https://www.lefigaro.fr/flash-actu/le-royaume-uni-durcit-le-confinement-a-leicester-apres-une-flambee-de-coron

    Les commerces « non essentiels », qui avaient rouvert mi-juin en Angleterre, devront à nouveau fermer à partir de mardi et les écoles dès jeudi, a déclaré le ministre de la Santé, Matt Hancock, à la chambre des Communes. Il a précisé que ces mesures seraient réévaluées dans deux semaines. « Nous devons contrôler ce virus. Nous devons maintenir les gens en sécurité. Ces actions sont aussi profondément dans l’intérêt national », a-t-il indiqué alors que le déconfinement doit connaître une étape majeure samedi en Angleterre avec la réouverture des pubs, restaurants, hôtels et coiffeurs. « Des actions locales comme celles-ci sont un outil important de notre arsenal pour faire face à des épidémies alors que nous remettons le pays sur pied ».

    « Nous ne pouvons pas recommander un assouplissement du confinement le 4 juillet à Leicester », a-t-il insisté, appelant les quelque 340.000 habitants de la ville à rester chez eux « autant que possible ». Près de 3000 cas ont été enregistrés à Leicester depuis le début de l’épidémie en mars, dont 866 au cours des deux dernières semaines, selon les autorités locales. En annonçant la levée progressive du confinement, le gouvernement avait prévenu qu’il pourrait mettre en place des restrictions au niveau local, en fonction de la situation, pour contenir une nouvelle vague incontrôlée de contaminations.

    • Cela dit, je suis rigoureusement persuadé que, d’ici 24 heures, les commentateurs·tatrices des chaînes d’info seront exclusivement occupé·es à dénoncer le problème de l’Islam et du Grand remplacisme en Allemagne.

    • Völkischer Zorn
      https://www.heise.de/tp/features/Voelkischer-Zorn-3374474.html?seite=all

      Les attentats commis par des extrémistes de droite plus ou moins organisés est le résultat de 40 ans de lutte contre les structures solidaires jugés trop couteuses par le capital et ses exécutants politiques.
      L’Homme est capable de commetre des actes inhumains et il le fait systématiquement quand il est placé dans un contexte où il y est encouragé. Ceci est vrai pour les SS dans les camps, pour les maras du Mexique et pour les loups solitaires du type Breivik.

      En Allemage la descente dans l’enfer commence avec la destitution du chancelier socialdémocrate Willy Brand et l’installation de son adversaire SPD de droite Helmut Schmidt. Depuis les Kohl, Schröder et Merkel continuent le démantèlement des structures solidaires et sociales, avec comme résultat la création de plusieurs armées de droite secretes et visibles à la fois dont les commandos continueront à frapper chaque cible sans défenses adéquates.

      On verra plus souvent encore dans l’avenir les vrais responsables verser des larmes de crocodile quand ont déplorera l’énième victime des formations terroristes de droite.

      L’article décrit le mécanisme de la construction de structures terroristes de droute dans le détail.

      25. Juli 2015 von Michael Klarmann

      Ist Deutschland auf dem Weg zu einem neuen rechten Terror? Zumindest brechen zivilisatorische Hemmschwellen, auch angesichts des Treibens im Internet

      Reale und verbale Gewalt gegen Asylsuchende und deren (künftigen) Unterkünfte wächst in Deutschland. Parteien vom rechten Rand wittern Morgenluft und liefern sich untereinander ein Wettrennen um die Gunst der rechten Wutbürger.

      Richtete sich ihre Hetzpropaganda bis vor Monaten noch überwiegend gegen Muslime, so agitieren sie heute schwerpunktmäßig wieder gegen „Asylbetrüger“, „Scheinasylanten“, die „Asylflut“ oder gar einem „Asyl-Tsunami“. Der Konfliktforscher Andreas Zink warnt, Deutschland drohe ein rechter Terror.

      Auf welcher Gratwanderung man sich in Deutschland derzeit befindet, zeigt ein Blick zurück: in den 1990er Jahren waren Asylsuchende und deren Unterkünftig massenhaft Ziel von Anschlägen, es kam zu Toten. Schließlich richtete sich der „Volkszorn“ auch gegen alle in Deutschland lebenden Migranten, etwa bei dem mörderischen Anschlag in Solingen mit fünf toten Türkinnen, darunter drei Kinder. Der braune Mob differenzierte Anfang und Mitte der 1990er Jahre nicht mehr: Alles Fremde musste weg und falls nötig wollte man die Migranten so lange feindselig terrorisieren, bis sie es auch verstanden und das Land freiwillig verlassen würden. Aus jener Ursuppe heraus entstand später der NSU, der nach dem Prinzip „Taten statt Worte“ handelte. Das „Terror-Trio“ hatte offenbar erkannt, dass der alltägliche braune Terror Migranten nicht genug überzeugte, also musste ein anderes Kaliber her.

      Wer wissen will, warum Neonazis nicht nur darüber diskutierten, in den Untergrund zu gehen und zu kämpfen, sondern dies seinerzeit auch zu tun bereit waren, der sollte sich durch zahlreiche Rechtsrock-Songs jener Tage hören. Rechtsextreme Musik war damals das wichtigste Propagandainstrument der Szene, braune Schläger, Brandstifter und Mörder sagten etwa vor Gericht aus, jene Musik habe sie aufgeputscht, dann seien sie zur Tat geschritten.

      Es geht in den Songs um den Kampf gegen das System, gegen die Demokratie, gegen Migranten, Schwarze, Juden und Asylbewerber, gegen „Zecken“ und Frauen, die „Rassenschande“ begehen und „Ausländerhuren“ seien. 1992 sangt die Band „Kraftschlag“ über solche: „Raus mit den Ausländerhuren, raus mit der Asylantenflut, weg mit dem Ausländerpack, denn in Deutschland erwacht die weiße Wut“.

      Gewaltbereitschaft ist allgegenwärtig in den Songs aus jenen Jahren, eines der markantesten Beispiel ist ein Lied auf der konspirativ produzierten und später indizierten CD „Live in Teterow - 30. August 1997“. Auf dem Tonträger werden keine Namen der Musiker genannt, lediglich gibt es einen Hinweis darauf, dass die Aufnahmen im „Rahmen eines Parteitages“ getätigt wurden. Noch im selben Jahr, gut ein Jahr bevor der spätere NSU untertauchen musste, wurde die CD veröffentlicht. Angeblich handelt es sich bei einem der Sänger um einen in Szenekreisen auch als „Bonzenjäger“ oder „Endlösung“ bekannten „Liedermacher“. Jener „Liedermacherabend“ soll im Rahmen oder im Umfeld eines NPD-Parteitages in Mecklenburg-Vorpommern stattgefunden haben.

      Im Song „Nehmt die Waffen“ wird in zweieinhalb Minuten skizziert, an welcher Schwelle der NSU damals stand. Es wird gehetzt gegen „Asylbetrüger“, gegen das „Zigeunerpack“, gegen die „Itzigs“ (Juden), „Linken“ und „Pfaffen“. Im Refrain heißt es: „Widerstand, nehmt die Waffen zur Hand, Granaten und Gewehre wie einst Äxte und Speere, jagt das Gesindel aus unserem Land.“ In einer Strophe heißt es: „Parlamente, Quasselbuden, da haben sie agiert, die Knechte der Juden, räuchert sie aus, schlagt sie zu Brei, der Schande ein Ende - Deutschland befreit.“ Das Publikum applaudiert am Ende gut gelaunt.

      Im weitesten Sinne vereint der Liedtext klassische Feindbilder, die wir heute ebenso kennen aus Forendiskussionen, Reden oder Äußerungen „besorgter Bürger“, die sich gegen Asylbewerber richten. Jene Feindbilder sind auch bekannt aus dem Umfeld von Islamfeinden, Ausländerhassern, Pegida, HoGeSa, EnDgAmE ("Engagierte Demokraten gegen die Amerikanisierung Europas"), Rechtspopulisten und Neonazis. Mussten in den 1990er Jahren Neonazikader noch mühselig reisen, um vor Ort den Mob radikalisieren und anstacheln zu können, etwa 1992 bei den tagelangen Ausschreitungen, Pogromen und Anschlägen in Rostock-Lichtenhagen, radikalisiert sich heutzutage der „Volkszorn“ in den sozialen Medien und über Blogs selbst oder wird dort durch geschickt über ihre Computer und Smartphones agierende Kader weiter angefixt.

      Aus dieser Melange entstand einst der Massenmord eines Anders Behring Breivik, der jedoch nicht direkt in den Krieg zog, um Muslime oder Migranten anzugreifen, sondern die „Kulturmarxisten“ in der Regierung und bei der sozialistischen Jugend attackierte. Dylann Roof erschoss anders als Breivik kürzlich in den USA Schwarze in einer Bibelstunde, wollte so einen „Rassenkrieg“ entfachen; der Mörder war offenbar ebenso ein in der Gesellschaft Gescheiterter, der sich via Internet radikalisierte.
      Angriffe und Anschläge nehmen zu, die virtuellen Brandstifter verstärken den Gewaltkontext

      Binnen weniger Monate schienen sich im Zuge von Pegida und HoGeSa teilweise seit langem als Neonazis und Hooligans bekannte Personen einer „Old School Society“ via Web zu radikalisieren, so dass die Behörden die Gruppe hochnahm. Es hieß, dies sei geschehen, weil man Angst habe, dass die Kleingruppe bald völlig durchdreht.

      Attacken und Anschläge nehmen zu, im ersten Halbjahr 2015 erreichten sie schon das Niveau von 2014 und „Spiegel Online“ publiziert nun eine Karte mit den Orten der Schande. Zuvor schon hatten Neonazis eine Karte via Google verbreitet, auf der sie markiert hatten, wo etwa alles Asylbewerberunterkünfte zu finden sind in Deutschland. Egal, wie jene Karte gedacht war, für Menschen, die nach Zielen suchten, um ihrer Wut - wie auch immer - freien Lauf zu lassen, war sie ein nützlicher Wegweiser und machte den prähistorisch über Telefonbücher und später mittels des frühen Internets zusammengetragenen NSU-Zettelkasten überflüssig.

      Auch die Agitation rechter Parteien und Gruppen oder von Vertretern aus dem Pegida-Umfeld in Freital beruhigt keineswegs die Lage, sie stachelt etwaigen „Volkszorn“ nur weiter an. Längst sind diese besorgten Bürger nicht mehr vom Personaltableau eines echten Naziaufmarschs zu unterscheiden. Wer nicht beim Straßenkampf aktiv wird, sitzt am heimischen Rechner und läuft Amok mittels eines Shitstorms.

      Til Schweiger hatte erst kürzlich mit diesem „empathielosen Pack“ seine helle Freude, wobei manche Medien tatsächlich glaubten, der Schauspieler habe seine „Fans beschimpft“ - dabei dürften die meisten, die via Facebook Schweiger den Krieg erklärten, einer virtuellen Reisegruppe rassistischer Schreibtischtäter angehören, die von Profil zu Profil, von Gruppe zu Gruppe jumpen.

      Jener „Schwarm“, der nahezu in Sekundenschnelle mobilisiert werden kann und echte oder vermeintliche Gegner virtuell niederknüppeln will, ist nämlich das, was Zink, der Leiter des Instituts für inderdisziplinäre Konflikt- und Gewaltforschung an der Universität Bielefeld, gegenüber dem WDR beschrieb als Selbstradikalisierung von Menschengruppen via Internet. „Es ist eigentlich so, dass sie meinen, die Volksmeinung zu vollstrecken und ihre Community die Wahrheit gepachtet hat“, umschrieb der Extremismusforscher das Phänomen. In dem Falle fliegen also weder Fäuste noch Brandsätze, hierbei will man gemütlich und irgendwie anonymer als üblich vom heimischen Küchentisch oder dem Schreibtisch im Büro aus verbal jene vernichten, die einem selbst nicht ins Weltbild passen.

      Es sind oft also jene Leute, die behaupten, Medienvertreter seien ständige Lügner, die aber selbst keine Probleme damit haben, zu verbreiten, dass Anschläge wie in Tröglitz ein Versicherungsbetrug gewesen seien und bar jeder Realität verbreiten, „Biodeutsche“ hätten heute in Deutschland keine Rechte mehr und seien eine unterdrückte Minderheit.

      Tatsächlich trifft man in jenen Kreisen auch Frauen an, die in Facebook-Gruppen fast jedes Katzenfoto mit „süß“ kommentieren oder liken, jede Nachricht über ein entlaufenes Tier als sehr schlimm für die Halter und das Tier einstufen - zugleich aber über Asylbewerber im menschenfeindlichen Duktus herziehen und teils befürworten oder sogar dazu aufrufen, dieses „Pack“ zu bekämpfen. Beate Zschäpe in virtuell sozusagen.

      Der Begriff Terror kann vielerlei Bedeutungen haben. Die Serie von Brand- und Mordanschlägen im Deutschland der 1990er Jahre waren streng genommen schon eine Terrorserie. Wörterbücher erklären zum Begriff „terrorisieren“, dieses Handeln sei einerseits das Durchsetzen des eigenen „Willens“ mit Gewalt, das Schaden von anderen durch Gewalt und das Stören von Menschen durch „penetrante Aufdringlichkeit“. So gesehen hat Zink also Recht, längst agieren rechte Parteien und die Internet-SA im Sinne des Terrors.
      Die Feindbilder austauschbar

      Aktuell richtet sich die rechte Propaganda bevorzugt gegen Asylbewerber, was abermals an die 1990er Jahre erinnert. Damals gab es nur sehr selten offen zutage tretende Feindschaft gegenüber Muslimen. Erst nach den Anschlägen in New York 2001 entdeckten auch rechte Ideologen die Islamfeindschaft als etwas, was sich zwecks Agitation einzusetzen lohnte. Die Studie „Die Mitte im Umbruch“ verwies jedoch auf die Austauschbarkeit von Feindbildern bei Menschen, die fremdenfeindliche und rechtsextremistische Ansichten vertreten.

      „Im Jahr 2012 ist ein enormes Potenzial an islamfeindlicher Einstellung zu konstatieren. Es lohnt sich allerdings, immer wieder darauf hinzuweisen, dass die Gruppen, die entsprechende Ressentiments auf sich ziehen, auswechselbar zu sein scheinen. Ende der 1980er- und Anfang der 1990er- Jahre waren ’die Asylbewerber’ öffentlich den größten Anfeindungen ausgesetzt, davor waren es ‚die Gastarbeiter‘“, heißt es in besagter Studie.

      Diesbezüglich gibt es derzeit in Deutschland also einen Rollback - und wann die ersten Asylsuchenden oder von dem rechten Mob als solche eingeordnete Urlauber, Migranten, Gaststudenten und Wirtschaftsreisende hierbei zu Tode kommen, dürfte nur eine Frage der Zeit sein. Denn natürlich gibt es sie wieder, jene Menschen, denen ein Shitstorm oder Aufmarsch nicht genügt oder die sich durch derlei befähigt und legitimiert fühlen, zur Tat zu schreiten. Brandsätze fliegen, Steine auf Helfer ebenso - und vereinzelt wird auch schon scharf geschossen.

      #terrorisme #extrême_droite #Allemagne #politique #histoire #SPD

    • Et Oola hoop, Barbatruc : Dati établit un lien entre la fusillade en Allemagne et la politique migratoire de Merkel
      https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/dati-etablit-un-lien-entre-la-fusillade-en-allemagne-et-la-politique-migrat

      La candidate LR à la mairie de Paris, Rachida Dati, a estimé ce vendredi après les fusillades en Allemagne qu’Angela Merkel « paie au prix fort » l’accueil en 2015 de plus d’un million de migrants, dénonçant à ce sujet le « laxisme » de la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo. 

      La chancelière allemande Angela Merkel « paie aujourd’hui au prix fort cette ouverture massive des frontières », dont elle « n’a pas mesuré les conséquences » et qu’elle a décidé « sans anticipation », a affirmé sur franceinfo l’ancienne ministre sarkozyste, interrogée sur la double fusillade à caractère raciste survenue jeudi à Hanau, qui a fait 9 morts.

  • Irregular migration into EU at lowest level since 2013

    The number of irregular border crossings detected on the European Union’s external borders last year fell to the lowest level since 2013 due to a drop in the number of people reaching European shores via the Central and Western Mediterranean routes.

    Preliminary 2019 data collected by Frontex, the European Border and Coast Guard Agency, showed a 6% fall in illegal border crossings along the EU’s external borders to just over 139 000. This is 92% below the record number set in 2015.

    The number of irregular migrants crossing the Central Mediterranean fell roughly 41% to around 14 000. Nationals of Tunisia and Sudan accounted for the largest share of detections on this route.

    The total number of irregular migrants detected in the Western Mediterranean dropped approximately 58% to around 24 000, with Moroccans and Algerians making up the largest percentage.

    Eeastern Mediterranean and Western Balkans

    Despite the general downward trend, the Eastern Mediterranean saw growing migratory pressure starting in the spring. It peaked in September and then started falling in accordance with the seasonal trend. In all of 2019, there were more than 82 000 irregular migrants detected on this route, roughly 46% more than in the previous year.

    In the second half of 2019, irregular arrivals in the region were at the highest since the implementation of the EU-Turkey Statement in March 2016, although still well below the figures recorded in 2015 and early 2016 with the situation before the Statement.

    Some persons transferred from the Greek islands to the mainland appear to have continued on the Western Balkan migratory route. There has been an increase in detections on the Greek-Albanian border after the start of the Frontex joint operation in May. In the second half of the year, a significant number of detections was reported on the EU borders with Serbia.

    In total, around 14 000 irregular crossings were detected at the EU’s borders on the Western Balkan route last year – more than double the 2018 figure.

    On the Eastern Mediterranean route and the related Western Balkan route, nationals of Afghanistan and Syria accounted for over half of all registered irregular arrivals.

    Top nationality

    Overall, Afghans were the main nationality of newly arrived irregular migrants in 2019, representing almost a quarter of all arrivals. The number of Afghan migrants was nearly three times (+167%) the figure from the previous year. Roughly four out of five were registered on the Eastern Mediterranean route, while nearly all the rest on the Western Balkan route.

    The most recent available data also suggest a higher percentage of women among the newly arrived migrants in 2019. In the first ten months of last year, around 23% of migrants were women compared with 19% in 2018. EU countries counted approximately 14 600 migrant children younger than 14 in the January-October period, almost one thousand more than in all of 2018.

    https://frontex.europa.eu/media-centre/news-release/flash-report-irregular-migration-into-eu-at-lowest-level-since-2013-n

    ......

    Et comme dit Catherine Teule via la mailing-list Migreurop, qui a signalé cette info :

    Bravo Frontex !!!! ( et ses partenaires des pays tiers).
    Enfin, pas tout à fait puisque certaines « routes » ont enregistré des augmentations de flux à la fin de l’année 2019...

    #statistiques #chiffres #asile #migrations #réfugiés #Europe #2019 #frontières_extérieures #Frontex #Méditerranée #Balkans #route_des_Balkans #réfugiés_afghans

    • Parallèlement...
      Migrants : l’Europe va doubler ses opérations d’aide en matière d’asile

      Le bureau européen d’appui en matière d’asile « va voir ses déploiements opérationnels doubler en 2020 » pour atteindre 2000 personnes sur le terrain.

      L’agence européenne de l’asile a annoncé ce mardi le doublement de ses opérations en 2020, en particulier pour renforcer sa présence en #Grèce, à #Chypre et à #Malte, où l’afflux de migrants a explosé en 2019.

      Le #bureau_européen_d'appui_en_matière_d'asile (#EASO) « va voir ses déploiements opérationnels doubler en 2020 » pour atteindre 2000 personnes sur le terrain, fruit d’un #accord signé en décembre avec ces pays ainsi que l’#Italie, a souligné l’agence dans un communiqué.

      « Chypre, la Grèce et Malte verront un doublement du #personnel_EASO tandis que les déploiements en Italie seront réduits à la lumière des changements de besoins de la part des autorités » de ce pays où, à l’inverse, les arrivées par la Méditerranée ont été divisées par deux entre 2018 et 2019.

      Très loin des flux migratoires au plus fort de la crise en 2015, 110 669 migrants et réfugiés ont rallié l’Europe après avoir traversé la mer en 2019 selon les chiffres publiés par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) de l’ONU. Soit dix fois moins que le million de personnes arrivées en 2015.

      L’an dernier, la Grèce a accueilli 62 445 de ces exilés, contre 32 742 l’année précédente. Le petit État insulaire de Malte a vu débarquer 3405 personnes, soit deux fois plus que les 1445 de 2018, tandis que 7647 migrants sont arrivés à Chypre (4307 en 2018).

      Avec quelque 550 agents en Grèce, EASO prévoit donc « trois fois plus d’assistants sociaux » et une aide plus ciblée « pour aider à la réception dans les #hotspots » comme celui de #Lesbos, où plus de 37 000 personnes s’entassent dans des conditions souvent indignes. À Chypre, les 120 personnels européens auront surtout pour mission d’aider les autorités à enregistrer et traiter les demandes d’asile.

      « Le corridor le plus meurtrier »

      La réduction du soutien européen en Italie s’explique par la chute des arrivées dans ce pays (11 471 en 2019, 23 370 en 2018, 181 000 en 2016) qui avait un temps fermé ses ports aux bateaux secourant les migrants en mer en 2019.

      Cette route de Méditerranée centrale entre l’Afrique du Nord et l’Italie « reste le corridor le plus meurtrier », a encore précisé l’OIM, qui a recensé 1283 décès connus en Méditerranée (centrale, orientale et occidentale) l’an dernier, contre près de 2.300 l’année précédente. « Comme pour Malte, EASO restera fortement impliqué dans (le processus de) #débarquement ad hoc » des bateaux portant secours aux migrants sur cette route, a ajouté le bureau européen.

      https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/migrants-l-europe-va-doubler-ses-operations-d-aide-en-matiere-d-asile_21136

  • Un disparu, douze blessés et des milliers d’évacués après l’explosion d’un dépôt de munitions en Sibérie
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/08/06/en-siberie-l-explosion-d-un-depot-de-munitions-fait-sept-blesses-et-des-mill

    Les débris ont volé à plusieurs kilomètres alentour. Une personne est portée disparue, douze ont été blessées et des milliers de personnes évacuées, lundi 5 août, à la suite d’explosions causées par un incendie dans un dépôt de munitions en #Sibérie. D’après des médecins, sept personnes ont été blessées, et deux d’entre elles ont été hospitalisées, a rapporté l’agence publique TASS.

    Provoquée par un feu d’origine inconnue, l’#explosion principale s’est produite vers 17 heures, heure locale. Il a pris dans un dépôt d’obus d’une unité militaire stationnée près du village de #Kamenka, a précisé le communiqué publié sur le site officiel du gouverneur de la région de #Krasnoïarsk. D’après les autorités locales, 9 500 habitants ont été évacués dans un rayon de 15 kilomètres autour de la #catastrophe. L’état d’urgence a été décrété.

    #armement j’espère pas d’#armes nucléaires ???

  • Espagne : la droite offre de ne pas expulser les migrantes si elles font adopter leur bébé

    Cette proposition défendue par le #Parti_populaire espagnol fait scandale en Espagne, alors que les élections législatives se préparent.

    Un projet de loi qui fait scandale en Espagne. Le Parti populaire (conservateur) propose de retarder l’expulsion des #femmes_enceintes migrantes, si ces dernières consentent à abandonner leur bébé, rapporte El Pais.

    Une proposition que le parti espère pouvoir mettre en oeuvre en cas de victoire aux prochaines élections législatives. Selon son leader, Pablo Casado, la mesure viserait à lutter contre « l’hiver démographique » de l’Espagne qui fait face à une chute de sa natalité.

    L’agence EFE explique qu’une telle loi aurait pour but d’éviter aux migrantes souhaitant confier leur enfant à l’adoption d’être expulsées au cours de la procédure. Mais pour le Parti populaire, cette mesure serait loin de pouvoir servir de « bouclier » à toutes les femmes sans papier du pays, dans la mesure où elles seraient toujours expulsables après leur accouchement.

    Polémique sur les réseaux sociaux

    L’annonce de cette proposition a suscité une vive polémique en Espagne. « Sexiste. Raciste. Classiste. Il ne restait plus que ravisseurs d’enfants. Fascistes. Chaque démocrate doit voter à la prochaine élection pour empêcher cette foule de venir au pouvoir », s’est insurgé sur Twitter, à l’image de nombreux internautes, Ada Colau, la maire de Barcelone.

    Pour un autre internaute, cette proposition rappelle la dictature franquiste. « Le PP appelle les mères migrantes sans papiers à éviter temporairement leur expulsion en échange de l’adoption de leur enfant. C’est la version actuelle des fascistes qui, pendant des décennies, ont volé des milliers de bébés lors de la dictature », gronde-t-il.

    Une proposition inconstitutionnelle ?

    Selon Vladimir Núñez, un avocat spécialiste de l’immigration interrogé par El Pais, la proposition du PP pourrait être inconstitutionnelle. Celle-ci serait contraire à l’article 13 de la Constitution espagnole, qui garantit toutes les libertés publiques aux étrangers en Espagne.

    Face à la polémique, le leader du Parti populaire a finalement été contraint de réagir, qualifiant l’information de fake news. « Ce que propose le PP, est que les femmes enceintes qui décident de confier leur enfant à l’adoption se voient garantir la confidentialité et les mêmes droits, qu’elles soient régularisées ou non (...) Lorsque ces femmes décident de confier l’enfant pour adoption, la procédure de dénonciation de cette personne en situation irrégulière n’est pas engagée », a-t-il expliqué ce jeudi, rapporte El Norte de Castilla.

    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/espagne-la-droite-offre-de-ne-pas-expulser-les-migrantes-si-elles-font-adop

    Une sorte de #bébé contre papiers !!!
    ça rappelle de sombres moments de l’#histoire espagnole... #franquisme

    #migrations #asile #adoption #placement #bébés #enfants #maternité #fascisme #régularisation #sans-papiers #bébés_volés #enfants_volés #grossesse

    Loi pensée contre la chute de #natalité
    #démographie #natalisme

    via @Filippo_Furri

    ping @isskein

  • Espagne: Manuel Valls manifestera avec l’extrême droite - L’Express

    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/espagne-manuel-valls-manifestera-avec-l-extreme-droite_2061422.html

    Le titre est totalement génial. Le mec, hier, a été Premier ministre socialiste de la France.

    L’ex-Premier ministre, candidat à la mairie de Barcelone, défilera à Madrid contre le chef du gouvernement espagnol.

  • #Grèce. Victoire pour des cueilleurs de fraises victimes de #traite, contraints au #travail_forcé et visés par des tirs

    Après la victoire remportée à la Cour européenne des droits de l’homme aujourd’hui, jeudi 30 mars, par un groupe d’ouvriers bangladais, employés à la cueillette des fraises, sur lesquels leurs employeurs avaient ouvert le feu parce qu’ils réclamaient le versement de leurs salaires impayés, la directrice adjointe du programme Europe d’Amnesty International, Gauri van Gulik, a déclaré :

    « La décision rendue aujourd’hui est importante pour ces personnes et pour leur famille en ce qu’elle reconnaît la légitimité de leur action. Elle contribuera, nous l’espérons, à prévenir de futures atteintes aux droits fondamentaux. »

    https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2017/03/greece-victory-for-strawberry-pickers-trafficked-into-forced-labour-and-sho

    –-> c’était mars 2017. Signalé par @isskein via la mailing-list Migreurop

    #exploitation #travail #fraises #traite_d'être_humains #esclavage_moderne #migrations #agriculture

    • Sur le même sujet, dans le New York Times...

      Greek Foremen Sought in Attack on Migrant Workers

      The police in the southern Peloponnese region of Greece on Thursday were seeking three supervisors of a strawberry farm accused of firing on a large group of Bangladeshi workers who had demanded unpaid wages, wounding 28.

      http://www.nytimes.com/2013/04/19/world/europe/greek-foremen-sought-in-attack-on-bangladeshi-migrant-workers.html?ref=worl

      Avec la photo d’un ami photographe grec, Giorgos Moutafis :

    • Fraises de saison

      Notre société émiettée, et sur la voie étroite de l’anthropophagie structurelle et structurante, remplira bientôt tous les critères de l’âge nouveau. C’est ainsi qu’à Manolada dans le Péloponnèse, des immigrés travaillant dans la production de la fraise... décidément de saison, qui ont osé réclamer leurs salaires impayés depuis six moins à leur patron néo-esclavagiste, ont été blessés, dont quatre grièvement. Les faits se sont déroulés mercredi 17 avril au soir, lorsque des hommes armés et chargés de superviser le travail des immigrés, ont ouvert le feu sur ces derniers. Les surveillants, ont utilisé des carabines pour disperser les travailleurs immigrés, deux cent personnes environ ainsi rassemblés réclamant leurs soldes. Temps de crise, aussi vécu et pratiqué via ses... authentiques rapports entre le capital et le travail, en passant par le racisme récurent, ce dernier, notons-le, n’aura pas attendu la crise pour agir... comme un grand.

      Car il faut souligner que l’esclavagisme et donc le racisme ordinaire ne sont pas à leurs débuts à Manolada, des faits avérés allant dans ce très mauvais sens, datent déjà de plusieurs années. Depuis jeudi matin, l’affaire de Manolada occupe tous les médias. Il y a eu même des appels, grecs et internationaux, pour enfin boycotter ces “fraises ensanglantées”. D’après le reportage du jour, à travers le quotidien Elefterotypia par exemple, “Des scènes de tentative d’assassinat en masse se sont déroulées mercredi, dans un champ pour esclaves à Manolada, dans la région d’Ilia, lorsque trois surveillants-argousins, pour le compte d’un propriétaire-producteur des fraise de la région, ont ouvert le feu sur des dizaines de travailleurs originaires du Bangladesh, ces derniers, exigeaient le versement de leurs salaires qui n’ont pas été versées depuis de six mois. Au moins 34 travailleurs ont été hospitalisés, tandis que deux hommes ont été arrêtés ce matin dans le village d’Ilia Pineias, pour avoir abrité et ainsi leur fournir une cachette, à deux des gardiens recherchés et auteurs présumés des faits. Sept travailleurs étrangers restent hospitalisés dans les hôpitaux de Pyrgos et de Patras, portant des blessures causées par de coups de feu qui étaient hier, dont un, en état critique mais stable. Trois immigrés légèrement blessés, restent sous observation à l’hôpital universitaire de Patras pour des raisons purement préventives. Ces ouvriers agricoles, n’avaient pas été payés pendant six mois exigé, c’est ainsi qu’ils ont exigé leurs soldes auprès de leur employeur mercredi après-midi, sur le lieu de leur travail, près de la rocade entre Pyrgos et Patras. Mais au lieu d’argent, ils ont essuyé les tirs des fusils de chasse surveillants. Les journalistes de la presse locale ont rapporté que les sommes réclamées par les travailleurs immigrés, iraient de 150.000 à 200.000 euros pour 200 personnes, ou plus exactement, elles correspondent à 750 à 1000 euros par travailleur. Selon un communiqué de la police, le propriétaire de l’exploitation a été arrêté, mais les trois auteurs présumés des coups de feu, lesquels d’après certains témoignages auraient pris la fuite à bord d’un véhicule en direction de Patras, sont toujours recherchés”.

      Pourtant, et dans la capitale certaines facettes de la vie courante trahissent bien cette normalité apparente, présumée précaire ou alors “définitive” d’après les gouvernants, c’est selon ! On remarque aussi, que par ce beau temps, bien que relativement frisquet de ces derniers jours, nos sans-abri, s’absentent parfois de leurs “demeures”, plus souvent qu’autrefois paraît-il. Ce qui est également le cas des petits vendeurs ou des cireurs de chaussures ambulants, disons-nous qu’au moins ces derniers conservent encore un certain statut social... économiquement reconnaissable aux yeux (fatigués) de tous. Puis, c’était à l’entrée du métro Monastiraki ce midi, qu’un nouveau (?) mendiant âgé faisait fuir tous nos regards visiblement gênés : “Au nom de Dieu, pourquoi vous ne m’aidez pas ?” Sans doute, encore “un riche habitant du Sud de l’Europe” qui scandalise tant les éditorialistes de la presse allemande ces derniers jours. Ce qui ne veut pas dire que “nos” classes aisées n’existent plus, bien au contraire. C’est par exemple récemment, lors d’une... expédition ethnographique en voiture dans les quartiers Nord de l’agglomération d’Athènes, c’est un ami venu en visiteur depuis la France qui avait souhaité redécouvrir les endroits de son enfance, que nous avons pu constater combien certaines tavernes résolument estampillées... de la classe moyenne-haute, ne désemplissent pas. L’ironie de l’histoire économique, c’est que devant ces oasis de l’ostentatoire et bien d’autres pratiques diverses et variées, on dénombre une quantité surreprésentée en ces grosses cylindrées de fabrication allemande. Ce qui a changé n’est pas tant la richesse affichée de cette composante (?) de la population que j’estime à environ 20%, mais surtout le fait que cette dernière devient désormais si visible pour cause d’effondrement de l’essentiel de l’immense ex-classe moyenne, “c’est comme du temps de mon enfance, ou comme dans les vieux films du cinéma grec des années 1960”, a fait remarquer mon ami Pavlos de Paris.

      Sur la Place de la Constitution mercredi après-midi, les passants et les animaux profitèrent du soleil ou de l’ombre, tandis qu’à l’intérieur de la station centrale du métro, deux micro-événements ont attiré un peu l’attention des passants : une vente d’objets hétéroclites ainsi que de sucreries, puis une exposition de photos sous le thème des visages humains à travers la ville. Au même moment, dans toutes les facultés du pays c’était un jour de vote, comme à la faculté d’Économie, pour certains étudiants, ce fut l’occasion de manifester également un certain mécontentement légitime, suite à la fermeture du site d’Athens Indymedia. Au centre-ville, on achète encore de la pacotille de Pâques, car Pâques orthodoxe c’est en début mai, on marchande si possible et surtout on compte partout les sous. Les passants, jettent parfois un regard intrigué, aux slogans révélateurs d’un certain temps présent qui s’éternise alors trop et pour cause : “Fuck the police” mais en caractères grecques, une petite bizarrerie pour cette raison précisément, ou encore ce slogan qui se répète parfois : “Le sex et la grève exigent de la durée”, on peut comprendre mais cela ne fait plus tellement rire grand monde désormais ; nous serions en train de perdre notre sens de l’humour (?), voilà ce qui peut être lourd de conséquences !

      Près des Halles d’Athènes, des affiches incitent à manifester, c’est pour le 19 avril, journée d’action et de mobilisation des retraités du pays, dans une marche de protestation qui se veut nationale.

      Sous l’Acropole et ses touristes, et sous certains regards inévitables, comme les fraises et leur saison décidément.


      http://www.greekcrisis.fr/2013/04/Fr0230.html

    • Immigration en Grèce : les damnés du Péloponnèse

      En Grèce, des immigrés clandestins ont trimé dans des champs durant des mois... sans être payés. Leur grève a fini dans un bain de sang, qui a ému l’opinion. Mais, quelques semaines plus tard, leur situation n’a guère changé.

      La balle s’est logée entre deux côtes, à quelques centimètres du coeur. D’un geste pudique, Abdul Rahaer lève un pan de sa chemise pour montrer la plaie. « Elle est entrée si profondément que le chirurgien n’a pu la retirer », murmure-t-il. Son regard file vers les champs de fraises, là où le drame a eu lieu, il y a plus d’un mois : « Je n’arrive toujours pas à croire qu’ils ont tiré sur nous... »

      Venu du Bangladesh, Abdul est entré illégalement en Grèce, comme tous les autres ouvriers migrants qui travaillent dans cette exploitation, située à Nea Manolada, dans l’ouest du Péloponnèse. Pour survivre, il a accepté ce job éreintant : ramasser des fraises cultivées sous des serres immenses huit heures d’affilée par jour.

      La région compte plus d’une centaine de fermes semblables ; plus de 10 000 hectares de cette terre aride et écrasée de soleil sont couverts de fraisiers. L’essentiel de la production est exporté en Russie et dans les pays Baltes. Pour la cueillette, qui s’étire entre janvier et juin, les producteurs font appel à des immigrés clandestins. « Chacun d’entre nous doit remplir 200 cagettes de 1 kilo, raconte Abdul. La chaleur est épuisante et nous sommes constamment courbés en deux. Lorsque nous arrêtons, à 14 heures, nous avons le dos cassé... » Cette main-d’oeuvre docile et corvéable à merci, la plupart des producteurs la rétribue 22 euros la journée par tête de pipe. Tous, sauf Nikos Vangelatos, l’employeur d’Abdul, qui avait décidé de ne pas payer ses ouvriers.

      Leurs témoignages rappelleraient presque l’esclavage de la Grèce antique : « Lorsque nous avons réclamé nos salaires, il nous a demandé d’être patients, raconte Abdul. Nous ne nous sommes pas méfiés. Partout, ici, les fermiers paient avec retard. Les mois ont passé. Nous avions juste le droit d’aller chercher de la nourriture dans un supermarché, une fois par semaine, où Vangelatos disposait d’un crédit. Et encore, c’était le strict nécessaire. A plusieurs reprises, nous sommes revenus à la charge. En vain. »

      Le 17 avril, les forçats de Nea Manolada votent la grève. « Nous avions besoin de cet argent », intervient Rifat. Né à Sylhet, dans le nord du Bangladesh, ce jeune homme de 32 ans illustre le sort de ces milliers de migrants, partis en Europe pour nourrir leur famille. Son père, invalide, ne pouvait plus subvenir aux besoins de ses six enfants. Il vend le champ familial et confie l’argent à son fils aîné. Parti à la fin de 2008, Rifat met un an pour atteindre la Grèce. Arrêté en Iran, il passe six mois dans une cellule sans fenêtre. Une fois libéré, il parvient en Turquie, qu’il traverse dans une cuve de camion-citerne. A Istanbul, il déjoue la surveillance des gardes-frontières grecs qui patrouillent sur le fleuve Evros, lieu de passage privilégié des clandestins. Pris en charge, à Athènes, par des compatriotes bangladais, il trouve un boulot de ferrailleur. Une chance : rares sont les « illégaux » qui parviennent à gagner leur vie dans la cité dévastée par la crise. Durant trois ans, il envoie 200 euros, tous les mois, à ses parents. Jusqu’à l’été dernier, où des policiers l’arrêtent en pleine rue. L’opération « Zeus hospitalier » bat alors son plein.

      Lancée par le gouvernement (centre droit) d’Antonis Samaras, qui veut mettre fin à des années de laxisme en matière d’immigration, elle vise à « nettoyer » les quartiers chauds de la capitale. Chassés, les migrants cherchent partout dans le pays des emplois de fortune. A Nea Manolada, les Bangladais affluent par milliers, car la nouvelle se répand de bouche à oreille : les exploitants agricoles ont besoin d’ouvriers. Rifat tente sa chance. Le jour de son arrivée, il suit les conseils d’un compatriote : « Va chez Vangelatos, il cherche des bras. » Mais il découvre vite à qui il a affaire. « Les contremaîtres nous insultaient sans cesse, raconte-t-il. Nous n’avions pas le droit de prendre de pause. » Jusqu’à ce fameux 17 avril...
      Coups de feu, trois Bangladais s’effondrent. C’est la panique

      La confrontation aurait dû rester pacifique. Mais les grévistes apprennent qu’une poignée de Bangladais a décidé, contre l’avis des autres, d’aller travailler. Les esprits s’échauffent. Les « jaunes » sont bousculés ; des bâtons, brandis. Les contremaîtres interviennent. « Fige re malaka ! [Barrez-vous !] » crient-ils aux mutins. La suite est confuse. L’un des surveillants, surnommé « Kaskadas » en raison de son amour immodéré pour les voitures de sport, va chercher une carabine. Il la braque sur les frondeurs. Coups de feu, trois Bangladais s’effondrent. Une seconde arme surgit, nouvelles détonations. C’est la panique. Profitant du désordre, les contremaîtres prennent la fuite. « Nous les avons cueillis à Amaliada, chez leur avocat, le lendemain matin », précise un officier de police. Dans le camp, c’est le chaos. 35 blessés gisent au sol. L’un d’eux a reçu plus de 40 projectiles sur le torse. Mohamad Hanief filme la scène avec son téléphone. « Pour avoir des preuves », explique-t-il.

      Postées sur Internet, les vidéos suscitent une vague d’émotion sans précédent. A Athènes, des manifestations de soutien sont organisées, tandis qu’un appel à boycotter les « fraises de sang » (#bloodstrawberries) est lancé sur les réseaux sociaux. Deux jours plus tard, le ministre de l’Ordre public et de la Protection du citoyen, Nikos Dendias, se rend sur place. L’affaire tombe mal : le Conseil de l’Europe vient juste de publier un rapport très critique sur l’augmentation des crimes xénophobes en Grèce. Régulièrement épinglé pour violation des droits des migrants, l’Etat grec peine à montrer sa bonne volonté. Le parti néonazi Aube dorée a nié l’existence des chambres à gaz pendant la Seconde Guerre mondiale, sans être inquiété par la justice. Et le projet de loi contre le racisme s’enlise : le texte en est à sa troisième mouture en quatre ans, tant il suscite de vives polémiques... Dendias doit donner des gages aux Européens. Devant les caméras, il promet que les migrants de Nea Manolada ne seront jamais chassés du pays.
      Leur régularisation ? « C’est extrêmement complexe »...

      De belles déclarations... rapidement balayées par le vent sec du Péloponnèse. Depuis que l’émotion médiatique est retombée, plus personne ne se soucie des grévistes de Nea Manolada. Leur régularisation ? « C’est extrêmement complexe », répond-on, un peu gêné, au siège de la Gauche démocratique, à Athènes. Seuls les 35 Bangladais qui ont eu la « chance » d’être blessés ont, à ce jour, reçu un papier officiel. Il y est reconnu qu’ils ont été « victimes d’esclavage », mais ce document n’a aucune valeur juridique. Quant aux autres... « Rien n’est prévu », avoue-t-on au ministère de l’Ordre public et de la Protection du citoyen.

      Fin d’après-midi, au campement des insurgés, trois tentes rudimentaires constituées de bâches et de bambous. Dans l’une d’elles, une dizaine d’hommes dorment sur des cartons. Des vêtements fatigués sèchent sur un fil. Près de l’entrée, sous un auvent, un Bangladais s’active au-dessus d’un fourneau. Sur le sol, posées sur un plastique, des cuisses de poulet dégèlent lentement. « Ce sont les dernières », s’inquiète Salam, l’un des rares, ici, à parler anglais. Quelques jours après le drame, l’ambassadeur du Bangladesh est venu livrer de la nourriture. Il n’en reste plus rien.

      Voilà deux semaines, un homme aux cheveux blancs et à la voix bourrue leur a rendu visite : Dimitri Vamvakas. « Je suis le nouveau patron, je n’ai rien à voir avec l’an-cienne équipe, leur a-t-il dit. Reprenez le travail, je vous promets que vous serez payés. » Mais Salam se méfie : « Et s’il était pire que l’autre ? Et nos salaires ? Ils nous doivent au total 180 000 euros ! »

      Le voici, justement, au volant de son camion, au milieu des serres. Tandis que nous approchons, un gardien, treillis et coupe militaire, surgit à moto. « Vous n’avez rien à faire ici, partez ! » éructe-t-il. Immédiatement, Vamvakas calme le jeu. Il tente un sourire. « Vous voulez des fraises ? Tenez, prenez tous les cageots que vous voulez ! » Puis : « Cette histoire est terrible, mais c’est un cas isolé, prétend-il. Les migrants sont bien traités, car nous avons besoin d’eux. Les Grecs ne veulent pas faire ce travail, ils n’ont plus le goût de l’effort. Quand je pense que je me suis engagé dans la marine à 12 ans... » Va-t-il payer les arriérés de salaires ? Il élude la question, part précipitamment. Avec toutes ces histoires, les fraises sont en train de pourrir, il faut sauver la récolte. « Vangelatos n’est pas un mauvais bougre, lâche-t-il en démarrant son moteur. Mais quand l’équipage commet des erreurs, c’est le capitaine qui trinque. »

      Nea Manolada, vers 22 heures. Des dizaines de Bangladais arpentent la rue principale, sous l’oeil impavide de vieux Grecs attablés. « Pour l’instant, il n’y a jamais eu de heurts entre habitants et migrants, commente Kostas Panagiotopoulos, en dégustant son café frappé. Mais les illégaux affluent sans cesse. Ils sont plus de 5000, alors qu’il n’y a que 2000 postes dans les plantations. La situation risque de devenir explosive. » Peau tannée et regard métal, Kostas possède une petite exploitation de 5 hectares. Il emploie une quinzaine de Bangladais, qu’il appelle tous par leurs prénoms. Et il n’a pas besoin de contremaître pour les gérer. Vangelatos ? « C’est un opportuniste, tranche-t-il. Il s’est fait un nom en vendant des fruits exotiques sur le marché d’Athènes, alors il a voulu se lancer dans la fraise. Il s’est imaginé qu’il suffirait de deux ou trois hommes de main costauds pour faire tourner l’affaire. Quelle erreur ! Les hommes, il faut les gérer, surtout les Bangladais : il y a des clans, des hiérarchies invisibles, de la violence... Ça peut vite dégénérer. Vangelatos s’est fait déborder. Par sa négligence, il a fait du mal à toute la profession. Le cours de la fraise a chuté et de nombreuses commandes ont été annulées. »

      Il faudra du temps pour que la « fraise du Péloponnèse » retrouve grâce aux yeux des consommateurs. D’autant que ce scandale n’est pas le premier, contrairement à ce qu’affirment les producteurs locaux.

      En 2009, un Egyptien avait été traîné sur plusieurs dizaines de mètres, la tête coincée dans la vitre d’une voiture, parce qu’il avait demandé une augmentation de salaire à son patron. Cette affaire avait déjà suscité une vive émotion, avant de sombrer dans l’oubli.

      Retour au camp. Salam prolonge la discussion sous la nuit étoilée. Il n’en peut plus de cette promiscuité. Sa femme, qu’il n’a pas vue depuis cinq ans, menace de divorcer s’il ne rentre pas au pays. Pourquoi rester en Europe s’il n’envoie plus d’argent ? lui demande-t-elle. Mais, un jour prochain, juré, Salam partira d’ici. Il a compris qu’il n’aurait pas de papiers. Clandestin il restera, à la merci de l’Aube dorée et de tous les Vangelatos qui profitent de cette main-d’oeuvre payée au noir. A Thèbes, la récolte des tomates va commencer. Salam va continuer à vivre au rythme des saisons. Il n’a pas d’autre issue. Le piège grec s’est refermé sur lui.


      https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/immigration-en-grece-les-damnes-du-peloponnese_1255380.html
      #migrants_bangladais

    • Bloodstrawberries in #Manolada

      When immigrant workers from Bangladesh demanded their wages after going unpaid for six months, in Manolada, Greece, their supervisors shot at them. Over 20 were injured and had to be treated in hospital.

      x-pressed reports that police are going into the hospital to arrest and deport them, and journalists are being chased off the farm when trying to cover the story.

      The working conditions on the strawberry farm are compared to modern slavery, and it’s not the first time Manolada made the news with violent attacks against non-Greeks: Last year, a man’s head was jammed in the window of a car and he was dragged along for a kilometer as Ekathermini reports.

      Eleftherotypia English quotes Justice Minister Antonis Roupakiotis: “The barbarous attack … conjures up images of a slavery-based South that have no place in our country,”

      This is not my country tracks the violence back to Golden Dawn and their racist and xenophobic politics and actions:

      We have seen the rising xenophobia and racist rhetoric sweeping the country. It has become so commonplace to hear or read about foreigners being “filth”, “sun-human” “invaders”, “scum” that people are seeing them as such. The rise of Chrysi Avgi (Golden Dawn) has given racism and xenophobia a voice. A legitimacy. We have an “MP” that calls immigrants “sub-human” sitting on the Council of Europe’s Anti-discrimination committee !

      For more on this story, see Asteris Masouras Storify and Bloodstrawberries, a blog set up to cover the story. English content will come soon.

      http://intothefire.org/bloodstrawberries

    • Publication de la brochure “L’agriculture, laboratoire d’exploitation des travailleurs migrants”

      La Confédération Paysanne vient de publier, en supplément à son magazine Campagnes Solidaires, une brochure de 28 pages sur le thème des conditions de travail des saisonnier-e-s migrant-e-s dans l’agriculture industrielle en Europe. Réalisée grâce à l’appui de l’association Échanges & Partenariats par les volontaires partis en 2014 et 2015 auprès d’organisations paysannes dans différents pays d’Europe, elle rassemble nos observations et analyses recueillies auprès de travailleur-se-s, paysan-ne-s, militant-e-s syndicaux et associatifs.

      Ces observations dressent un constat alarmant sur les situations que connaissent les migrant-e-s travaillant dans l’agriculture industrielle, où l’exploitation, les atteintes à la dignité, au droit du travail, aux droits de l’homme sont monnaie courante, et s’intensifient avec la généralisation du recours à des intermédiaires : sous-traitants, agences de recrutement, prestataires de services, détachement international de travailleurs…

      La partie finale évoque enfin des pistes d’action pour enrayer ces dynamiques, en s’appuyant sur 10 années de travail de recherche, d’information, de plaidoyer et de mobilisation mené par les organisations membres de la Coordination Européenne Via Campesina et leurs partenaires.

      http://www.agricultures-migrations.org/publication-de-la-brochure-lagriculture-laboratoire-dexploi

      Pour télécharger la #brochure :
      http://www.agricultures-migrations.org/wp-content/uploads/2015/09/brochure.conf-v3.pdf

  • L’Ukraine annonce avoir mis en scène l’assassinat du journaliste russe Arkadi Babtchenko, qui est bien vivant
    https://www.lemonde.fr/europe/article/2018/05/30/l-ukraine-annonce-avoir-mis-en-scene-l-assassinat-du-journaliste-russe-arkad

    « Grâce à cette opération, nous avons réussi à déjouer une provocation cynique et à documenter les préparatifs de ce crime par les services spéciaux russes », a déclaré Vasily Gritsak, aux côtés du journaliste, précisant que cette « provocation » consistait à assassiner M. Babtchenko.

    Il est mort ? C’est la Russie !
    Finalement, euh... il est pas mort ? C’est la Russie !

    • M. Babtchenko, 41 ans, a également pris la parole pour s’excuser auprès de sa femme et de ses enfants d’avoir dû garder le secret, indiquant avoir appris l’existence d’un projet d’assassinat contre lui il y a un mois.
      […]
      Depuis un an, il animait une émission sur la chaîne de télévision ukrainienne ATR, chaîne historique des Tatars de Crimée désormais installée à Kiev. Il continuait aussi de collaborer à plusieurs journaux et écrivait de façon indépendante sur les réseaux sociaux, notamment sur le conflit toujours en cours dans le Donbass.

      indépendant ? à ce stade, quels que soient ses mérites et son parcours préalable, il semble surtout être une marionette des services secrets…

    • L’incroyable opération Babtchenko - L’Express
      https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/l-incroyable-operation-babtchenko_2013477.html

      Arkady Babtchenko eut un sort plus heureux. Le tueur à gages, un membre de Pravy Sektor (parti d’extrême-droite ukrainien) et ancien combattant dans le Donbass, Alexeï Tsymbaliuk, ayant reçu une avance pour l’assassinat de Babtchenko, a décidé de se rendre au SBU (services de sécurité ukrainiens). Dès lors, il feignait la préparation du meurtre sous contrôle du SBU. Il a dévoilé, bien entendu, le nom du commanditaire : un certain Boris Guerman, directeur exécutif de l’entreprise germano-ukrainienne, Schmeisser, qui produit des armes de haute qualité pour l’armée ukrainienne. Guerman a payé 15 000 dollars à Tsymbaliuk, et il devait lui verser le même montant après l’exécution de la commande confirmée par les médias. 

      Tsymbaliuk savait que Guerman n’avait aucun intérêt personnel dans la liquidation de Babtchenko : il s’agissait d’une commande venant de Russie. Après l’assassinat de Babtchenko, qui devait servir de ballon d’essai, Guerman avait l’intention d’engager Tsymbaliuk pour d’autres meurtres. Dans une conversation enregistrée, il parle d’une liste de 30 personnes à éliminer. Tsymbaliuk était également censé acheter, avec de l’argent qui devait être fourni ultérieurement par ses commanditaires, une quantité importante d’armements : 300 fusils Kalachnikov et quelques centaines de kilos d’explosifs à mettre dans des cachettes à Kiev, pour des troubles futurs... 

      Tout était donc fait pour qu’aucune trace ne mène vers la Russie en cas de capture de Tsymbaliuk et même de Guerman : dans les deux cas, il s’agit de « patriotes » à priori insoupçonnables. Ce que les commanditaires n’ont pas prévu, c’est la « trahison » de Tsymbaliuk qui a permis in fine d’attraper Guerman la main dans la poche : au moment où il payait le solde au tueur.

    • Ach Schmeisser ! c’est pratiquement devenu un nom commun…

      Comme le dit leur site…

      en anglais

      … building [the AR15 guns] ourselves to the very highest Teutonic quality standards, of which Hugo Schmeisser would have been proud of.

      en allemand

      … eine AR15 Made in Germany zu bauen.

    • Ce qu’on sait (ou pas, il y a des doutes) sur le commanditaire B. German.

      Юрист из «Шмайсера». Краткая биография Бориса Германа — предполагаемого организатора покушения на Аркадия Бабченко

      — Meduza
      https://meduza.io/feature/2018/05/31/yurist-iz-shmaysera-chto-izvestno-o-borise-germane-predpolagaemom-organizator
      https://meduza.io/imgly/share/1527802249/feature/2018/05/31/yurist-iz-shmaysera-chto-izvestno-o-borise-germane-predpolagaemom-organizator

      31 мая Шевченковский районный суд Киева назвал имя предполагаемого организатора покушения на журналиста Аркадия Бабченко. «Медуза» рассказывает, что известно о Борисе Львовиче Германе из открытых источников.
      В аккаунте Германа на mail.ru сказано, что ему 50 лет. Его отец — влиятельный украинский бизнесмен Лев Беркович Герман.

      Герман-младший учился в двух украинских вузах (Киевском национальном экономическом университете имени В. Гетьмана и Межрегиональной академии управления персоналом); адвокат мужчины Евгений Солодко называет его «юристом по образованию». В конце 80-х годов Герман служил в армии, — судя по номеру части, на атомной подводной лодке К-21, которая базировалась в Мурманске.

      Есть и другая версия биографии предпринимателя. По данным украинского издания Trust.ua, Борис Львович Герман родился в Новороссийске и окончил Ленинградское высшее военное училище железнодорожных войск. Правда, это издание не дает никаких ссылок на источники информации.

      Герман — совладелец и руководитель нескольких украинских компаний. Был совладельцем российской компании «Старбейс» вместе со своим бизнес-партнером Александром Заецом; в качестве основного вида деятельности фирма указывала оптовую торговлю одеждой и обувью. Компанию учредили в 2015 году, а за два месяца до задержания Германа украинскими спецслужбами она перестала существовать.

      Кроме того, Герман — миноритарный акционер украинско-немецкого совместного предприятия «Шмайсер». По словам адвоката Германа, «Шмайсер» — единственная украинская негосударственная компания, которая занимается производством оружия. В прошлом году украинская полиция, прокуратура и СБУ задержали сотрудников компании за продажу боевого оружия со спиленными номерами.

      Аккаунт Бориса Германа на mail.ru тоже почти полностью посвящен оружию, хотя иногда он высказывался и по поводу актуальных новостей. В некоторых постах в 2014 году Герман критиковал российского президента Владимира Путина и называл его, вслед за многими украинцами, **** (никчемным человеком).

      Герман был помощником двух украинских народных депутатов. Помимо отца, у него есть и другие влиятельные родственники: Герман — шурин Дмитрия Притыки, бывшего председателя Высшего арбитражного суда Украины, который в 2006–2012 годах дважды избирался в Верховную раду от Партии регионов (ее лидером был Виктор Янукович). В 2005 году украинский депутат обвинял Притыку в коррупционных связях с разными влиятельными людьми, среди которых называл Льва Германа и Виктора Медведчука. Медведчук возглавляет пророссийское движение «Украинский выбор» и как спецпредставитель Украины участвует в переговорах с представителями Донецка и Луганска об обмене пленными. По данным СМИ, Владимир Путин — крестный отец его дочери.

    • Et cette mise à jour, B. German a déclaré agir sous le contrôle du contre-espionnage ukrainien…

      À quel étage s’arrête la chaîne des agents doubles (plus, si affinités) : le néo-nazi de #Secteur_Droit, le juriste-entrepreneur russo-ukrainien ou ukraino-russe, fournisseur de flingues haut de gamme à la police ukrainienne, l’officier traitant des « organes » ukrainiens, l’un de ses supérieurs,… ?

      Vertige des #barbouzeries !

      Обновление. На заседании суда 31 мая Борис Герман заявил, что работает на украинскую контрразведку. По его утверждению, он начал делать это после того, как с ним связался его знакомый Вячеслав Пивоварник, отвечающий в «частном фонде Путина» за организацию беспорядков на Украине. Организация покушения на Бабченко, утверждает Герман, проходила под контролем контрразведки — для того, чтобы «получить доверие» заказчиков. Прокуратура заявила, что показания Германа — неправда.

      Évidemment, pour le procureur de Kiev, c’est rien que des mensonges.

    • Premier article du Monde après la révélation du fake. Sans surprise, reprise des « explications » ukrainiennes, aucun autre détail sur l’exécutant et le commanditaire.

      Affaire Babtchenko : Kiev assure avoir découvert une liste de 47 cibles d’assassinat potentielles
      https://www.lemonde.fr/international/article/2018/06/02/affaire-babtchenko-kiev-assure-avoir-decouvert-une-liste-de-47-cibles-d-assa

      Le SBU et le parquet général ont alors révélé que l’annonce de sa mort, confirmée par les plus hautes autorités ukrainiennes, et qui avait suscité une vive émotion au-delà de l’Ukraine et la Russie, était une mise en scène. Le procédé a été présenté comme nécessaire pour déjouer une tentative d’assassinat bien réelle organisée, selon Kiev, par les services secrets russes, visant M. Babtchenko mais aussi d’autres personnes, en remontant de l’exécutant aux commanditaires.

    • Courrier International (même groupe, lien en marge, l’article est de la rédaction à Paris) en donne pourtant de croquignolets…

      Affaire Babtchenko. “Le commanditaire, l’intermédiaire et le tueur” | Courrier international
      https://www.courrierinternational.com/article/affaire-babtchenko-le-commanditaire-lintermediaire-et-le-tueu

      Commençons par l’éxécutant. Selon le site d’information Oukraïnskaïa Pravda, ce dernier a fait lui-même son “coming out”, en rédigeant un petit mot sur le réseau social Facebook. Il s’agit d’Alexeï Tsimbaliouk, un personnage haut en couleur - et connu du public - à cause de son engagement au sein de plusieurs organisations de volontaires ukrainiens dans la guerre du Donbass, dont le sulfureux Secteur droit. Il est aussi diacre au sein de l’Eglise orthodoxe d’Ukraine (Patriarcat de Moscou). Selon la version officielle, il aurait immédiatement alerté le SBU de cette “commande”, en échange de quoi il n’intervient dans l’enquête en cours qu’en sa qualité de “témoin”. La révélation de son rôle dans cette histoire a provoqué, dans un premier temps l’hilarité, de la porte-parole du SBU, la très médiatique Elena Guitlianskaïa. “T’es qui, toi ?”, a-t-elle réagi en publiant sur Twitter une photo du “tueur en soutane” et en qualifiant cette information de “fake”. Pour s’excuser ensuite : ça aussi, c’était dans l’intérêt de l’enquête.

      Marchand d’armes diabétique
      Le “citoyen ukrainien G”, lui, a été arrêté dans la rue lors d’une opération filmée par le SBU (une spécialité de la maison). Il s’agit d’un petit homme replet de 50 ans, qui répond au nom de Boris Guerman. Il est, à ce jour, le seul qui a été présenté à un juge à Kiev, lors d’une audience “particulièrement animée” à laquelle a pu assister la correspondante du célèbre hebdomadaire d’opposition russe, Novaïa Gazeta. Boris Guerman est PDG d’une petite entreprise d’import-export d’armes et de munitions, Schmeisser. Lors de son interrogatoire par le juge, le prévenu a immédiatement précisé qu’il émargeait lui-même au sein du “contre-espionnage ukrainien”, et qu’il aurait joué le jeu pour mieux identifier le commanditaire russe de cet assassinat. Boris Guerman suggère également que, dans cette affaire, le contre-espionnage et le SBU tireraient chacun “la couverture à soi”. Il a mis en garde contre l’existence de nombreuses “taupes” russes au sein du SBU. Quant à “l’assassinat” de Babtchenko, “on savait que c’était pour de faux. On a fait ça dans l’intérêt du pays. On ne veut pas que l’Ukraine devienne comme la Russie”, s’est-il défendu. Son avocat a appelé à sa libération immédiate, arguant du mauvais état de santé de son client qui serait diabétique.

      Le long bras de Moscou ?
      Selon Boris Guerman, il aurait reçu un coup de fil il y a quelque six mois d’une vieille connaissance à lui, un Ukrainien qui vit à Moscou, Viatcheslav Pivovarnik, qu’il désigne comme le commanditaire de l’assassinat. Ce dernier travaillerait pour une organisation mystérieuse, le “fond personnel de Vladimir Poutine chargé d’organiser les troubles en Ukraine”. Plusieurs limiers de la presse russe et ukrainienne ont immédiatement cherché à en savoir plus sur cet homme. Le journal en ligne The Bell de Moscou, spécialisé dans l’information économique, a fouillé les registres de commerce et les réseaux sociaux russes. À cette identité répond un homme de 34 ans, patron de cinq boîtes qui font des affaires entre l’Ukraine et la Russie. Certaines sont spécialisées dans la “sécurité” et sont décrites comme proches des milieux nationalistes russes.

      Le lien entre ces trois personnages - qui sont tous de nationalité ukrainienne - avec la Russie est évident. Mais il ne constitue pas pour autant une preuve devant le tribunal”, précise Oukraïnskaïa Pravda. “On ne peut qu’espérer que le SBU et le Parquet gardent en réserve des arguments beaucoup plus solides sur l’implication des services russes dans cette affaire”, conclut le journal. Vendredi 1er juin, ces deux institutions ont reçu une dizaine de diplomates occidentaux en poste à Kiev pour leur fournir des informations supplémentaires dans cette affaire. Et tenter de les rassurer, eux-aussi. Cette réunion s’est déroulée à huis clos.

      Visiblement, la presse ukrainienne avale un peu moins facilement les bobards du gouvernement que la presse de référence française…

      Et donc, sur fond de #guerre_des_polices ukrainiennes, on a enfin trouvé la preuve de l’existence du #fonds_personnel_de_VVP_pour_la_déstabilisation_de_l'Ukraine ! #rhaaaa !

    • Précision sur Schmeisser Ukraine : l’entreprise ne commercialise que des pistolets pour le maintien de l’ordre et l’autodéfense privée, tirant des balles en caoutchouc, efficaces de 3,5 mètres à 10 mètres (la limite inférieure, c’est parce qu’en dessous, l’emploi n’est pas autorisé).

      Пистолеты, пистолет, средства активной обороны, револьверы, револьвер, производство, продажа, цены, калибр 9мм, упругая пуля
      http://www.schmeisser.com.ua/prod/art_list/name=defence

      Средства активной обороны (пистолеты, револьверы) предназначены для оснащения правоохранительных органов при охране общественного порядка, а также для самообороны лиц, которые имеют право на их применение, ношение и хранение согласно действующего законодательства.
      Средства активной обороны используются для отстрела патронов, снаряженных поражающими элементами несмертельного действия – так называемыми резиновыми пулями.

      Минимально допустимая дальность применения по живой цели – 3,5м, эффективная дистанция применения – (3,5 – 10)м.

    • Point de vue de Garry #Kasparov

      Ukraine has struck a blow at Putin’s assassins. Why aren’t we celebrating? - The Washington Post
      https://www.washingtonpost.com/news/democracy-post/wp/2018/06/02/ukraine-has-struck-a-blow-at-putins-assassins-why-arent-we-celebrati


      Diplomats from Germany, Canada, the United States, France, Britain, Italy and Japan, leave a meeting at Ukraine’s General Prosecutor office on Friday to brief them on Kiev’s decision to stage a contract-style killing of Russian journalist Arkady Babchenko.
      Genya Savilov/AFP/Getty Images

      At a news conference, Babchenko apologized for the pain he had caused his friends. (He hadn’t even told his wife, so his health may still be in danger!) He accepted responsibility and said that he would never have taken such desperate measures if the situation weren’t so dire. Those of us forced into exile by Putin’s crackdown on dissent are in a perpetual state of mourning for our colleagues, and so I cannot be anything but happy that Arkady is alive. I have lost too many friends to bullets and beatings to spend my anger on anyone other than the assassins and the man in Moscow who commands them.

  • Election présidentielle sous contrôle en Azerbaïdjan
    http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2018/04/11/election-presidentielle-sous-controle-en-azerbaidjan_5283874_3216.html

    Les 5,2 millions d’électeurs azerbaïdjanais sont appelés aux urnes, mercredi 11 avril, pour un scrutin présidentiel sans suspense. Le président Ilham Aliev, au pouvoir depuis 2003, sera reconduit pour un nouveau mandat de sept ans. Les opposants, dont certains sont emprisonnés, ont appelé au boycottage du scrutin. Pour faire bonne mesure et entretenir une illusion de pluralisme, le pouvoir a poussé des fidèles à présenter leur candidature.

    Ce vote devait initialement se tenir le 17 octobre 2017, mais le président a décidé en février de l’avancer de six mois. Les autorités assurent que cette décision a pour but d’éviter un chevauchement des prochaines élections présidentielle et législatives, prévues pour 2025. Cette justification a suscité des critiques, notamment auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération européenne (OSCE), qui contrôle les scrutins azerbaïdjanais depuis 1995.

    Les observateurs de l’OSCE ont ainsi pu assister à onze élections, et pas une ne s’est déroulée sans que des malversations soient dénoncées : intimidations et représailles, fonctionnaires forcés de prendre part aux rassemblements en faveur du président en fonction, bourrages d’urnes…

    … et pourtant la mission parlementaire française a toujours émis un rapport encourageant sur l’évolution dans le bon sens de la démocratie azerbaïdjanaise. Cf. Mme N. Goulet (d’après la liste publiée des missions parlementaires https://seenthis.net/messages/632004, 4 voyages là-bas aux frais du parlement azerbaïdjanais (3) ou de la présidence azerbaïdjanaise de 2014 à 2016, en sus des missions d’observations électorales à proprement parler)

    cf. aussi (par exemple) #Diplomatie_du_caviar #Carviargate
    https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/diplomatie-du-caviar-en-azerbaidjan-une-enquete-anti-corruption-en-europe_1

    • A l’Elysée, y savaient pas. Il n’ont pas de profil sur Seenthis.

      https://seenthis.net/messages/136243#message136451
      @souriyam

      https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/trafic-d-organes-au-kosovo-la-controverse-carla-del-ponte_472137.html

      A peine quatre mois après avoir quitté ses fonctions de procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), Carla Ponte publie un livre-témoignage, La chasse, les criminels de guerre et moi, où elle évoque son expérience. Sur les huit années passées à ce poste, un élément surtout a suscité de vives réactions.
      Elle glisse en effet dans son ouvrage des informations sur un trafic d’organes prélevés sur des prisonniers serbes par des Albanais du Kosovo. Trafic présumé dans lequel auraient été impliqués, selon elle, des dirigeants de l’actuel Kosovo indépendant, à la fin des années 1990, dont l’actuel Premier ministre Hashim Thaçi.

      http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/04/29/kosovo-cinq-medecins-condamnes-pour-un-trafic-d-organes-international_316837
      Des peines historiques ont été prononcées à Pristina, lundi 29 avril, contre cinq médecins impliqués dans le plus vaste trafic d’organes jamais mis au jour sur le continent européen. La clinique Medicus, au cœur de ce trafic, était située dans la capitale kosovare. C’est donc là qu’a été initiée l’enquête, confiée à Jonathan Ratel, un magistrat international relevant de la mission civile européenne EULEX, qui contribue à l’établissement d’un État de droit au Kosovo.
      Avec implication de Turcs et d’Israéliens :
      Les enquêteurs ont remonté le réseau jusqu’aux pays sources. Notamment en Allemagne, d’où provenaient les fonds d’origine pour la création de la clinique. Un mandat d’arrêt international a été délivré à l’encontre du chirurgien Yusuf Sonmez, surnommé « Docteur Frankenstein » et déjà interpellé pour des faits similaires en 2005, et de Moshe Harel. Celui-ci a joué un rôle clé dans l’organisation du réseau. Arrêté après le raid contre la clinique, il avait été autorisé à rendre visite à sa mère, prétendument malade en Israël, mais n’est jamais revenu au Kosovo.
Les demandes d’extradition envoyées en Turquie et en Israël pour ces deux hommes n’ont pas été satisfaites, car ces pays ne livrent pas leurs ressortissants. Le médecin turc a cependant été entendu à Istanbul en mars 2011.

    • Dick Marty sur le trafic d’organes au Kosovo : « Qui sera assez fou pour témoigner ? »
      https://www.les-crises.fr/dick-marty-sur-le-trafic-dorganes-au-kosovo-qui-sera-assez-fou-pour-temoi

      Devant un public nombreux de l’université de Neuchâtel, où l’émotion des guerres de l’ex-Yougoslavie était bien palpable, Dick Marty, l’auteur du rapport explosif de décembre 2010 sur le trafic illicite d’organes au Kosovo, http://assembly.coe.int/nw/xml/News/FeaturesManager-View-FR.asp?ID=964 s’est exprimé mercredi dans le cadre du « Carrefour de Sarajevo ».

      C’était la première fois depuis des années que Dick Marty, (membre par ailleurs du Conseil de la Fondation Hirondelle, propriétaire de JusticeInfo.net) revenait sur son rapport qui met en cause l’actuel président du Kosovo, Hashim Thaçi. Il accusait celui-ci d’être « l’un des plus dangereux parrain de la pègre albanaise ». Le rapport affirmait que le président du Kosovo et ses proches « ont ordonné, et parfois personnellement veillé au bon déroulement d’un certain nombre d’assassinats, de détentions, d’agressions et d’interrogatoires dans diverses régions du Kosovo et notamment à l’occasion d’opérations menées par l’UÇK sur le territoire albanais, entre 1998 et 2000. »

      Mandaté à trois reprises par le Conseil de l’Europe pour enquêter respectivement sur les prisons secrètes de la CIA en Europe, sur les crimes dans le Caucase du Nord, et sur le trafic d’organes au Kosovo en 1999, Dick Marty a goûté de près au cynisme de la Realpolitik et de la raison d’Etat. Mercredi soir, il a avoué avoir été « ébranlé » par la rédaction de ces trois rapports qui, dit-il, « ont détruit bien des illusions, bien des espoirs que j’avais en la justice : J’ai découvert que les gouvernements mentent, que les gouvernements manipulent l’information, que des hommes ont un double langage, ils parlent le dimanche des droits de l’homme et le lundi matin, ils les bafouent ».

      Revenant sur le rapport lié aux assassinats et au trafic d’organes, dont se sont rendus responsables des responsables de l’UCK (l’armée de libération du Kosovo) et notamment de l’actuel président de la république du Kosovo, Dick Marty s’étonne que l’ex-procureure du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), Carla del Ponte, n’en a fait état que dans son livre paru en 2008, « La traque, les criminels de guerre et moi » ; soit quatre ans après l’échec des enquêtes de ses services pour faire la lumière sur les allégations contenues dans le rapport Marty. « Etonnement » redoublé, raconte Dick Marty, lorsque en 2010, il demande à voir les éléments de preuve que les enquêteurs du TPIY ont récolté sur le trafic d’organes, et qu’on lui dit que « ces preuves ont mystérieusement disparu du bureau du procureur »…

      Pour l’ex-procureur tessinois, la justice sur cette affaire est un leurre : « les Américains ont privilégié la stabilité à court terme. Avec les Européens, ils ont fermé les yeux même s’ils savaient tous parfaitement à quoi s’en tenir sur les têtes du crime organisé au Kosovo et sur les crimes qu’ils commettaient ».
      Dans quelques jours, les Chambres spéciales sur le Kosovo vont devenir opérationnelles et auront pour mandat de poursuivre les auteurs du trafic d’organes mis en lumière par Dick Marty. Mais celui-ci n’attend rien du premier Tribunal jamais créé par l’Union européenne : « Qui, dans ces conditions, serait assez fou pour témoigner vingt ans après les faits ? Beaucoup de témoins ont déjà été assassinés ».

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Dick_Marty
      Dick Marty, né le 7 janvier 1945 à Sorengo, est une personnalité politique suisse. Ancien procureur général du canton du Tessin, député au Conseil des États pendant seize ans 2, il a également été membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe pour laquelle il a mené différentes enquêtes qui l’ont fait connaître sur la scène internationale3.

    • http://assembly.coe.int/nw/xml/News/FeaturesManager-View-FR.asp?ID=964
      . . . .
      4. La clinique Medicus
       

      168. Au cours de nos recherches, nous sommes venus à connaissance d’informations qui vont plus loin, par étendue et détails, de ce que nous avons illustré dans ce rapport. Elles semblent indiquer l’existence d’un véritable trafic international criminel d’organes humains, impliquant des complicités dans au moins trois différents pays étrangers (en dehors du Kosovo), pendant plus d’une dizaine d’années. Nous avons notamment récolté des indications crédibles et convergentes qui induisent à conclure que le trafic d’organes qui a eu lieu après la fin du conflit, et que nous avons décrit dans ce rapport est, en fait, étroitement lié à l’affaire contemporaine autour de la clinique « Medicus », avec, du moins en partie, les mêmes acteurs, aussi bien kosovars qu’étrangers. Par respect pour l’enquête et la procédure judiciaire en cours conduite par EULEX et le Bureau du Procureur spécial du Kosovo, nous renonçons, pour le moment, de rendre public les résultats de nos recherches sur cet aspect spécifique. Nous ne pouvons,cependant, que vivement encourager toutes les autorités des pays concernés par l’enquête « Medicus » de collaborer pleinement pour établir la vérité et les responsabilités de ce trafic infâme.

      . . . . .

  • #Medhanie l’Erythréen est-il un redoutable passeur ou un migrant pris dans une erreur judiciaire ?

    « Ce n’est pas juste, je ne peux pas accepter une décision qui est aussi injuste. » La voix frêle de la jeune femme se brise en sanglots. Au téléphone depuis Khartoum, Seghen refuse d’admettre ce qui arrive à son frère cadet. « La vérité est claire, Medhanie est innocent, pourquoi les procureurs s’obstinent-ils ? » Cette question plane sur le tribunal de Palerme, en Sicile, depuis quatre mois. Qui est ce Medhanie aux cheveux crépus et au regard blême, présenté pour la troisième fois devant la justice italienne, mercredi 21 septembre ? Est-il Medhanie Yehdego Mered, le chef érythréen du réseau de passeurs de migrants désigné à ce jour comme le plus important d’Afrique du Nord, ou s’agit-il de Medhanie Tesfamariam Behre, un simple migrant érythréen arrêté par erreur ?

    http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/09/23/medhanie-l-erythreen-est-il-un-redoutable-passeur-ou-un-migrant-pris-dans-un

    #passeurs #asile #migrations #smugglers #réfugiés

    • Kafka in Sicily: New Evidence But No End for Refugee in Smuggler Trial

      After more than a year in jail despite extensive evidence of being a victim of mistaken identity, a man extradited from Sudan appeared before Italian judges for the 22nd time this week. Eric Reidy reveals new evidence showing he is a refugee not a smuggling kingpin.

      https://www.newsdeeply.com/refugees/articles/2017/09/13/kafka-in-sicily-new-evidence-but-no-end-for-refugee-in-smuggler-trial

    • Arrestato in Sudan, processato a Palermo. Scambio di persona o vittima dei servizi ?

      E’ ripreso, giusto il 3 ottobre scorso, in Corte di Assise a Palermo. il processo ad un giovane eritreo #Medhanie_Tesfamariam_Berhe, arrestato il 24 maggio dello scorso anno in Sudan, estradato in Italia il 7 giugno del 2016 e rinviato a giudizio qualche mese dopo con l’accusa di traffico di persone. Secondo la Procura di Palermo si tratterebbe di Medhane Yehdego Mered, ritenuto uno dei più grandi trafficanti di esseri umani sulla cosiddetta “rotta libico-subsahariana” e al centro di indagini condotte dalla stessa procura sui trafficanti coinvolti nella strage di Lampedusa del 2013.

      http://www.a-dif.org/2017/10/08/arrestato-in-sudan-processato-a-palermo-scambio-di-persona-o-vittima-dei-serv

    • Dall’Eritrea a Palermo per difendere il figlio: «In carcere c’è un innocente»

      Batte le mani sul petto e ripete che quell’uomo in carcere è suo figlio, un falegname e non un trafficante di uomini. Meaza Zerai Weldai è una mamma che ha intrapreso un viaggio lungo e faticoso per arrivare a Palermo dall’Eritrea e sottoporsi al test del Dna. Suo figlio, Medhanie Tesfamariam Berhe, è stato arrestato nel 2016 ed è accusato di avere guadagnato sulle traversate della speranza dall’Africa. Per le autorità inglesi e italiane il suo nome è Medhanie Yehdego Mered. “Mio figlio non c’entra nulla con gli sbarchi, nella foto diffusa per le ricerche non lo riconosco. Quello è un altro uomo”. (di Romina Marceca e Giada Lo Porto)

      http://video.repubblica.it/edizione/palermo/dall-eritrea-a-palermo-per-difendere-il-figlio-in-carcere-c-e-un-innocente/287499/288114

    • ’Not my brother’: Italian court told defendant is not Eritrean smuggler

      Relative of human trafficker Medhanie Yehdego Mered does not recognise detainee.

      An Eritrean man says his brother, believed one of the world’s most wanted people smugglers, remains free while another has been arrested in his place. Merhawi Yehdego Mered, 38, has testified before a judge in Palermo, via videolink from the Netherlands, saying the man facing trial in Sicily is not the notorious human trafficker Medhanie Yehdego Mered.

      Merhawi suggested that the suspect, who has now been in prison for two-and-a-half-years, is a victim of mistaken identity. “This is not my brother,” he said when seeing the detainee on camera.

      In June 2016 prosecutors in Palermo announced the capture in Khartoum of a 35-year-old Eritrean whom they alleged was Medhanie Yehdego Mered, AKA “the general”. He was suspected of being one of the most sought after human traffickers in the world, and he was extradited to Italy from Sudan with the help of the UK’s National Crime Agency.

      His arrest, after an investigation that spanned two continents and five countries, was presented to the press as a brilliant coup for the new anti-trafficking strategy.

      But since news of the arrest first broke there have been serious doubts over the man’s identity. Dozens of Mered’s alleged victims claim the wrong man is on trial. The man extradited also looks markedly different to photographs of Mered released by prosecutors before the arrest.

      Close friends and relatives of the detainee have told the authorities that the man arrested is 29-year-old Medhanie Tesfamariam Berhe, a refugee.

      Merhawi is the latest person to insist that the authorities have apprehended the wrong man. Last week, Lidya Tesfu, reportedly the trafficker’s wife, told the judge that the man in prison was not her husband. “I know you have placed my husband under investigation,” she said. “But the man on trial is not Mered.”

      Among the many factors that point to the innocence of the arrested man, including two DNA tests (one of them carried on the smuggler’s son) is a documentary by the Swedish broadcaster SVT in collaboration with the Guardian, which said Mered was living it up in Uganda while Berhe faced up to 15 years in jail.

      In July 2017 the New Yorker published an investigation based in part on a three-hour telephone interview with Mered. He told the magazine he was still at large and that he was in prison in a different country at the time of the Berhe’s arrest.

      Last week a lawyer requested that Berhe be released on bail and placed under house arrest. The judge rejected that request, fearing that Berhe could flee the country before the verdict.

      The NCA and Italian prosecutors declined to comment “until the conclusion of the court case’’.

      The growing impression is that the prosecutors are no longer concerned whether the man in custody is Mered, but are intent on demonstrating that they have apprehended a man involved in smuggling. “It now appears obvious that Berhe is neither a trafficker nor an intermediary,” Berhe’s lawyer, Michele Calantropo, told the Guardian.

      Berhe’s sister, Seghen Tesfamariam, said: “The trial is going unfairly. No matter what evidence the lawyer presents, they don’t want to accept it. The only way to sentence my brother for being Mered would be to fabricate the evidence.”

      According to Fulvio Vassallo, an expert on migration and asylum law, from the University of Palermo, this case is more than a story of mistaken identity. “This endless trial, carried out on the basis of contradictory evidence, is the proof that the entire strategy pursued by EU governments of hunting down smugglers through criminal proceedings as a way to keep immigration numbers down is failing.”


      https://www.theguardian.com/world/2018/dec/19/not-my-brother-italian-court-told-defendant-is-not-eritrean-smuggler

    • Asilo politico per Medhanie Tesfamariam Behre

      L’eritreo, rimasto in carcere per tre anni perché scambiato per il più spietato trafficante di uomini, il generale Medhanie Yedhego Mered, adesso è un rifugiato politico

      https://www.rainews.it/tgr/sicilia/articoli/2019/08/sic-asilo-politico-medhanie-tesfamariam-behre-b110d947-30bc-4657-be00-3bc9d0

      Medhanie a reçu l’asile, il est donc un homme libre et le besoin de protection de protection a été reconnu, pourquoi donc encore et toujours utiliser cette #photographie dans les nouvelles annonçant qu’il a obtenu l’asile ?


      Pourquoi encore une image d’un homme menotté et assimilé à un criminel ?
      #médias #journalisme #couverture #image #presse #criminalisation

    • À Palerme, un jury reconnaît une erreur d’identité sur le « boss » des passeurs

      Un Érythréen était accusé d’avoir dirigé un vaste réseau de trafiquants de migrants. Les enquêteurs l’ont en réalité confondu avec le véritable suspect.

      Un coup dur pour les enquêteurs. La cour d’assises de Palerme a reconnu vendredi une erreur d’identité dans l’affaire d’un Erythréen accusé d’avoir dirigé un vaste réseau de trafiquants de migrants. La cour a ordonné la libération immédiate de l’homme jugé, tout en assortissant sa décision d’une condamnation pour aide à l’immigration clandestine. Cette peine est couverte par ses plus de trois ans de détention préventive.

      Mais le jeune homme a en fait été conduit dans la soirée vers le centre de rétention de Caltanissetta, dans le centre de la Sicile, en vue d’une éventuelle expulsion, a annoncé son avocat, Me Michele Calantropo, qui a déposé une demande d’asile en son nom maintenant que son identité est établie.
      Des années d’enquête

      En juin 2016, les autorités italiennes avaient fièrement annoncé l’arrestation au Soudan et l’extradition en Italie de Medhanie Yehdego Mered, après des années d’enquête sur ces réseaux qui ont envoyé des centaines de milliers de migrants en Europe, et des milliers à la mort. Premier chef de réseau jugé en Italie, Mered est soupçonné en particulier d’avoir affrété le bateau dont le naufrage avait fait plus de 366 morts le 3 octobre 2013 devant l’île de Lampedusa.

      Mais, très vite, les témoignages ont afflué pour dire que l’homme arrêté n’était pas Mered mais Medhanie Tesfamariam Berhe, un réfugié érythréen échoué à Khartoum et n’ayant en commun avec l’homme recherché qu’un prénom relativement courant en Erythrée. Plusieurs enquêtes menées par des journalistes italien, américain et suédois ont établi que Behre avait été repéré au printemps 2016 par les enquêteurs parce qu’il avait flirté avec la femme de Mered sur Facebook et appelé un passeur en Libye pour avoir des nouvelles d’un cousin parti pour l’Europe.

      À cette époque, les enquêteurs avaient perdu la trace de Mered, arrêté fin 2015 à Dubaï pour détention de faux passeport. Libéré huit mois plus tard, il vit désormais en Ouganda, selon ces journalistes. Outre de multiples témoignages, la défense a fourni des photos de Mered n’ayant aucune ressemblance avec l’accusé ou encore une analyse ADN liant l’homme arrêté à la mère de Behre.
      Un réquisitoire aux airs d’aveu d’échec

      Mais l’accusation a maintenu le cap, assurant en particulier que les conversations enregistrées avec le passeur en Libye n’avaient rien d’innocent. Même si la cour n’a pas encore publié ses attendus, ce sont probablement ces conversations qui lui ont valu sa condamnation.

      Le 17 juin, le procureur Calogero Ferrara avait requis 14 ans de réclusion et 50 000 euros d’amende contre l’accusé, insistant sur le « mépris absolu » des passeurs pour la vie humaine. Mais ce réquisitoire léger était déjà un aveu d’échec : par comparaison, le Tunisien Khaled Bensalem, simple passeur ayant survécu au naufrage de Lampedusa, a pour sa part été condamné à 27 ans de prison, allégés à 18 ans parce qu’il avait accepté une procédure accélérée.

      Comme lui, les dizaines de « #scafisti » (passeurs des mers) détenus en Libye sont pour l’essentiel des petites mains. Les enquêteurs disposent pourtant d’un vaste arsenal juridique mis en place au cours des dernières décennies dans le cadre de la lutte antimafia : écoutes téléphoniques y compris à l’étranger, témoignages de repentis... Ils peuvent aussi s’appuyer sur le renseignement recueilli par les agences et polices d’Europe.

      https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/a-palerme-un-jury-reconnait-une-erreur-d-identite-sur-le-boss-des-passeurs_

  • Immigration en Grèce : les damnés du Péloponnèse - L’EXPRESS
    http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/immigration-en-grece-les-damnes-du-peloponnese_1255380.html

    Entretien avec les ramasseurs de fraises de Nea Manolada. En avril, des contremaîtres leur avaient tiré dessus quand ils avaient réclamé des mois de salaires impayés. Ils n’ont toujours pas été régularisés, ni payés...

    On voit comment la phraséologie et les rafles anti-migrants opérées à Athènes sert moins à les expulser, qu’à fournir en main d’œuvre l’agriculture intensive dans le Péloponnèse.

    Né à Sylhet, dans le nord du Bangladesh, ce jeune homme de 32 ans illustre le sort de ces milliers de migrants, partis en Europe pour nourrir leur famille. Son père, invalide, ne pouvait plus subvenir aux besoins de ses six enfants. Il vend le champ familial et confie l’argent à son fils aîné. Parti à la fin de 2008, Rifat met un an pour atteindre la Grèce. Arrêté en Iran, il passe six mois dans une cellule sans fenêtre. Une fois libéré, il parvient en Turquie, qu’il traverse dans une cuve de camion-citerne. A Istanbul, il déjoue la surveillance des gardes-frontières grecs qui patrouillent sur le fleuve Evros, lieu de passage privilégié des clandestins. Pris en charge, à Athènes, par des compatriotes bangladais, il trouve un boulot de ferrailleur. Une chance : rares sont les « illégaux » qui parviennent à gagner leur vie dans la cité dévastée par la crise. Durant trois ans, il envoie 200 euros, tous les mois, à ses parents. Jusqu’à l’été dernier, où des policiers l’arrêtent en pleine rue. L’opération « Zeus hospitalier » bat alors son plein.

    Lancée par le gouvernement (centre droit) d’Antonis Samaras, qui veut mettre fin à des années de laxisme en matière d’immigration, elle vise à « nettoyer » les quartiers chauds de la capitale. Chassés, les migrants cherchent partout dans le pays des emplois de fortune. A Nea Manolada, les Bangladais affluent par milliers, car la nouvelle se répand de bouche à oreille : les exploitants agricoles ont besoin d’ouvriers. Rifat tente sa chance. Le jour de son arrivée, il suit les conseils d’un compatriote : « Va chez Vangelatos, il cherche des bras. »

    #Grèce #Zeus_Xenios #migrants #agriculture #fraises #Péloponnèse

  • Si ce sont les rebelles qui utilisent des armes chimiques, est-ce que c’est « game changing » ?
    http://news.yahoo.com/u-n-testimony-syrian-rebels-used-sarin-gas-043557114.html

    U.N. human rights investigators have gathered testimony from casualties of Syria’s civil war and medical staff indicating that rebel forces have used the nerve agent sarin, one of the lead investigators said on Sunday.

    The United Nations independent commission of inquiry on Syria has not yet seen evidence of government forces having used chemical weapons, which are banned under international law, said commission member Carla Del Ponte.

    “Our investigators have been in neighboring countries interviewing victims, doctors and field hospitals and, according to their report of last week which I have seen, there are strong, concrete suspicions but not yet incontrovertible proof of the use of sarin gas, from the way the victims were treated,” Del Ponte said in an interview with Swiss-Italian television.

    “This was use on the part of the opposition, the rebels, not by the government authorities,” she added, speaking in Italian.

    Admirer la présence d’esprit de la personne qui a installé une vidéo accompagnant cet article : l’article dit, très clairement, que pour l’instant l’ONU dispose d’éléments forts et concrets permettant de penser que ce sont les rebelles qui ont utilisé l’arme chimique, et que l’ONU ne dispose d’aucune indication, pour l’instant, de l’utilisation de telles armes par le régime ; la vidéo, elle, titre « Syria denies using chemical weapons », et ce titre est nettement plus visible que le texte qui dit exactement le contraire. Là je dis : bravo.

    • Conflit : Les rebelles syriens auraient utilisé du gaz sarin
      http://www.lematin.ch/monde/Les-rebelles-syriens-auraient-utilise-du-gaz-sarin/story/28020096

      « Nous disposons de témoignages sur l’utilisation d’armes chimiques en particulier le gaz sarin. Pas de la part du gouvernement, mais des opposants », a affirmé l’ex-procureure générale du Tribunal pénal international pour les crimes commis en ex-Yougoslavie. Elle a néanmoins précisé que les recherches de la Commission étaient loin d’être terminées.

    • Elle est contredite par une autre instance de l’ONU

      La Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie, mandatée par l’ONU, a affirmé, lundi 6 mai, qu’elle n’a pas obtenu « de résultats permettant de conclure que des armes chimiques ont été utilisées par les parties au conflit ». Son communiqué, dans lequel la Commission refuse de « commenter davantage ces allégations », apparaît comme un désaveu des déclarations d’une de ses membres, la procureure suisse Carla del Ponte, qui avait parlé d’usage de gaz sarin par les rebelles.

      http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/05/06/l-onu-dement-l-utilisation-de-gaz-sarin-en-syrie_3171823_3218.html
      et ici
      http://fr.news.yahoo.com/les-rebelles-syriens-ont-utilis%C3%A9-du-sarin-selon-071208248.html

    • Syria: US says it has no evidence rebel forces used sarin gas | World news | guardian.co.uk
      http://www.guardian.co.uk/world/2013/may/06/syria-us-no-evidence-rebels-sarin

      ... the state department official said on Monday: “Our understanding has been that the armed opposition does not have such weapons,” adding that it took the claims seriously and “we’ll have to recheck our facts”.

      The UN’s Syria investigators also appeared to row back on Del Ponte’s remarks. They said there was thus far “no conclusive proof” that either side in the Syria conflict had used chemical weapons.

    • DisplayNews
      http://www.ohchr.org/en/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=13298

      Press release from the Commission of Inquiry on Syria (chemical weapons)

      Geneva, 6 May 2013 — The Independent International Commission of Inquiry on the Syrian Arab Republic wishes to clarify that it has not reached conclusive findings as to the use of chemical weapons in Syria by any parties to the conflict. As a result, the Commission is not in a position to further comment on the allegations at this time.

      The Chair of the Commission of Inquiry, Paulo Sergio Pinheiro, reminds all parties to the conflict that the use of chemical weapons is prohibited in all circumstances under customary international humanitarian law.

      In line with its mandate, the Commission is currently investigating all allegations of violations of international law in the Syrian Arab Republic and will issue its findings to the Human Rights Council on 3 June 2013 , as mandated by resolution 22/24.

    • Le désaveu de Carla del Ponte qu’évoque rumor me rappelle celui qu’elle avait subi peu après qu’elle avait quitté ses fonctions de procureur au TPIY qund elle avait accusé de haut dignitaires kosovars de l’UCK (dont Thaci, actuel 1er ministre) d’avoir organisé un réseau de trafic d’organes. Elle avait alors vertement critiquée par son ancienne porte-parole Florence Hartmann qui avait démenti ses propos :
      http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/trafic-d-organes-au-kosovo-la-controverse-carla-del-ponte_472137.html

      A peine quatre mois après avoir quitté ses fonctions de procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), Carla Ponte publie un livre-témoignage, La chasse, les criminels de guerre et moi, où elle évoque son expérience. Sur les huit années passées à ce poste, un élément surtout a suscité de vives réactions.
      Elle glisse en effet dans son ouvrage des informations sur un trafic d’organes prélevés sur des prisonniers serbes par des Albanais du Kosovo. Trafic présumé dans lequel auraient été impliqués, selon elle, des dirigeants de l’actuel Kosovo indépendant, à la fin des années 1990, dont l’actuel Premier ministre Hashim Thaçi.

      Or depuis, la nouvelle confirmant en partie les accusation de Del Ponte est tombée la semaine dernière :
      http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/04/29/kosovo-cinq-medecins-condamnes-pour-un-trafic-d-organes-international_316837

      Des peines historiques ont été prononcées à Pristina, lundi 29 avril, contre cinq médecins impliqués dans le plus vaste trafic d’organes jamais mis au jour sur le continent européen. La clinique Medicus, au cœur de ce trafic, était située dans la capitale kosovare. C’est donc là qu’a été initiée l’enquête, confiée à Jonathan Ratel, un magistrat international relevant de la mission civile européenne EULEX, qui contribue à l’établissement d’un État de droit au Kosovo.

      Avec implication de Turcs et d’Israéliens :

      Les enquêteurs ont remonté le réseau jusqu’aux pays sources. Notamment en Allemagne, d’où provenaient les fonds d’origine pour la création de la clinique. Un mandat d’arrêt international a été délivré à l’encontre du chirurgien Yusuf Sonmez, surnommé « Docteur Frankenstein » et déjà interpellé pour des faits similaires en 2005, et de Moshe Harel. Celui-ci a joué un rôle clé dans l’organisation du réseau. Arrêté après le raid contre la clinique, il avait été autorisé à rendre visite à sa mère, prétendument malade en Israël, mais n’est jamais revenu au Kosovo.
      Les demandes d’extradition envoyées en Turquie et en Israël pour ces deux hommes n’ont pas été satisfaites, car ces pays ne livrent pas leurs ressortissants. Le médecin turc a cependant été entendu à Istanbul en mars 2011.

      Comparaison n’est pas raison mais le parallèle est tout de même étonnant !