News : Breaking stories & updates

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  • Britain is writing the playbook for dictators

    There is a rush to “do something”. But “something” too often involves magical thinking and specious “solutions”. Frequently, technology is painted as both cause and solution. Problems are presented as existing “online” and thus their solution is framed as technological. This almost always involves some combination of expanding surveillance and curbing the fundamental human right to privacy and free expression. The Online Safety Bill is a perfect example. Under the pretext of protecting children, its provisions could lead to the implementation of government-mandated mass surveillance applications on every UK smartphone. These would scan every message you send. The opaque databases and error-prone AI technology that would power this surveillance regime could lead to the mass deplatforming of millions of people based on unreliable algorithmic systems. Such a system would also introduce vulnerabilities and flaws that would inevitably be exploited by hostile states and hackers. While politicians have denied for months that the Bill will break encryption, the Home Office has been quite clear that it believes end-to-end encryption is enabling child abuse on the internet.

    https://www.telegraph.co.uk/news/2023/05/21/britain-is-writing-the-playbook-for-dictators

  • Communiqué du Conseil de l’Ordre | Barreau de Paris
    https://www.avocatparis.org/communique-du-conseil-de-lordre

    A l’occasion de la discussion sur le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de la justice 2023-2027, la Commission pénale du Barreau de Paris a présenté, lors de la séance du Conseil de l’Ordre du 16 mai 2023, un rapport relatif à l’article 3 du projet de loi et de programmation du ministère de la justice 2023/2027 déposé au sénat le 3 mai 2023.

    .... En particulier le Conseil de l’Ordre observe pour le regretter qu’en matière de flagrance criminelle, les perquisitions de nuit sont étendues dans des conditions telles que le principe de leur prohibition devient inexistant ; le Conseil déplore en outre le recours à des moyens de télécommunication pour les interventions fondamentales de l’interprète et du médecin notamment en garde à vue.

    4. Il déplore également que l’intervention de l’avocat en perquisition ne soit toujours pas envisagée.

    5. Surtout, l’article 3 du projet prévoit l’activation à distance de tout appareil électronique dont les téléphones portables en vue d’une captation de son et d’image.

    6. Cette possibilité nouvelle de l’activation à distance de tout appareil électronique dont le téléphone portable de toute personne qui se trouve en tout lieu constitue une atteinte particulièrement grave au respect de la vie privée qui ne saurait être justifiée par la protection de l’ordre public. En outre, le projet n’interdit pas, par leur collecte, l’écoute des conversations dans son cabinet, entre l’avocat et son client, même si leur transcription est prohibée. Il s’agit-là d’une atteinte inadmissible et contraire au secret professionnel et aux droits de la défense.

    #police #surveillance #téléphonie #perquisitions_nocturnes #intimité #droit_de_la_défense #loi_scélérate

  • “ Lockdown files ” : Un cynisme meurtrier Sandrine pour BAM !

    Le Royaume-Uni est sous le choc après la divulgation par The Telegraph des "Lockdown Files" : 100 000 messages WhatsApp échangés entre Boris Johnson, Matt Hancock, ancien secrétaire d’état à la Santé, Simon Case, secrétaire du cabinet, et d’autres fonctionnaires depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2020.
    BAM ! a décodé pour vous le Telegraph.

    C’est grâce à la journaliste indépendante Isabel Oakeshott que ces révélations aussi fracassantes qu’indigestes ont vu le jour. En 2021, elle avait coécrit le livre "Pandemic Diaries" (Journal de la pandémie) avec Matt Hancock, qui avait dû démissionner de son poste de secrétaire à la Santé à la suite d’un scandale extra-conjugal faisant les choux gras des sujets de feu la Reine Elizabeth.


    C’est lors de la rédaction de ce livre que l’ancien secrétaire à la Santé avait partagé avec elle plus de 100 000 messages WhatsApp échangés depuis le début de la crise du Covid-19 en 2020. Malgré une clause de confidentialité, la journaliste, connue pour ses positions anti-confinement et outrée par les exactions intéressées et infondées de la gouvernance sanitaire britannique, a décidé de divulguer ces échanges au Telegraph.


    Depuis fin février 2023, le journal les publie au goutte à goutte sur un site spécialement dédié aux "dossiers du confinement"[1].
Isabel Oakeshott, taxée de “haute trahison” par le principal intéressé ainsi que par une partie du monde journalistique, déclare avoir dévoilé ces messages “dans l’intérêt général” soutenant que l’on ne pouvait attendre plus longtemps pour avoir des réponses[2].

    Ce qui ressort des dossiers

    Le plan de Matt Hancock était “de foutre la trouille à tout le monde" !


    
source Matt Hancock’s plan to ‘frighten the pants off everyone’ about Covid https://www.telegraph.co.uk/news/2023/03/04/project-fear-covid-lockdown-files-matt-hancock-whatsapp
    Instauration de la peur et de la culpabilité pour immobiliser des millions de citoyens britanniques.
On y découvre une instrumentalisation de la science qui a été déviée à des fins d’intérêts purement politiques par la manipulation et l’exagération des données sur le nombre de tests et de décès liés au Covid-19 afin de justifier des mesures de confinement strictes.

    Mais le ministre de la santé de l’époque n’était pas le seul à vouloir effrayer le public pour qu’il se conforme aux mesures. Les messages WhatsApp consultés par le Telegraph montrent que plusieurs membres de l’équipe de M. Hancock se sont engagés dans une sorte de "projet peur", dans lequel ils évoquent la manière d’utiliser "la peur et la culpabilité"[3].


    Les exemples de manipulation psychologique ne manquent pas :
    • “Quand est ce qu’on déploie le nouveau variant ?” Matt Hancock voulait effrayer tout le monde avec le variant anglais quelques jours avant Noël 2021, sacro-sainte période où les mesures strictes de confinement auraient dû être levées pour permettre aux britanniques de se retrouver, comme l’avait promis Boris Johnson.
    • Dans cet échange avec un fonctionnaire, Damon Poole, le conseiller en communication de M. Hancock, a déclaré que ne pas publier les données pourrait "être utile", car cela renforcerait le récit selon lequel "les choses vont vraiment mal"...
    • On peut lire, toujours dans le Telegraph, que "... le secrétaire du Cabinet Simon Case a suggéré en janvier 2021 que le facteur "peurs" serait "vital" pour arrêter la propagation du virus.”
    • Matt Hancock insistait auprès de la presse pour publier l’étude la plus inquiétante parmi les trois qu’il avait reçues concernant la propagation des infections, alors que les deux autres apportaient des nouvelles rassurantes.
    • Il apparaît également que l’ex-secrétaire à la santé aurait envisagé de menacer un député conservateur de bloquer les subventions pour son projet de centre destiné à aider des handicapés s’il s’opposait à une nouvelle loi de restrictions sanitaires[4].
    
Cette politique mise en œuvre par Matt Hancock avait pour objectif de justifier que les mesures liberticides qu’il avait imposées depuis le début de la crise en 2020 étaient pertinentes et qu’il n’avait pas commis d’erreur dans ses décisions.

    Responsabilité des causes de mortalité dans les maison de repos
    D’après le Telegraph, en début de pandémie, la décision de Matt Hancock, allant à l’encontre de l’avis de Chris Whitty, conseiller médical en chef pour le Royaume-Uni, de ne pas effectuer systématiquement des tests sur toutes les admissions en maisons de retraite aurait contribué à une propagation dramatique du Covid parmi les personnes âgées. Cela serait l’une des cause de la hausse rapide de la mortalité en Angleterre[5].

    Obligation du port du masque dans les écoles, juste pour ne pas crisper le gouvernement écossais…
    Alors que le débat suscitait de vives controverses et que Chris Whitty n’avait pas jugé nécessaire d’imposer la mesure dans les collèges et lycées, Boris Johnson a néanmoins décidé de la rendre obligatoire à la rentrée 2020. Ce choix a été fait principalement pour ne pas heurter Nicola Sturgeon, la Première ministre écossaise[6].

    Refus de suivre les conseils scientifiques
    Les dossiers de Lockdown révèlent également que Chris Whitty ne considérait pas le Covid comme suffisamment mortel pour justifier l’accélération des vaccinations, même pour les personnes âgées[7].
    
Toujours d’après le Telegraph, Boris Johnson aurait également suggéré à Chris Whitty de confiner uniquement les personnes âgées de 65 ans et plus, après avoir lu un article à ce sujet dans "The Spectator", un magazine hebdomadaire britannique[8].


    Au fil de ces nombreuses discussions, il ressort que Boris Johnson changeait fréquemment d’avis concernant le confinement, allant jusqu’à le qualifier d’"absurdité" avant de finalement l’instaurer quelques jours plus tard !

    D’après le Telegraph, son ancien conseiller Dominic Cummings l’aurait même surnommé "le caddie" en raison de sa tendance à "osciller d’un côté à l’autre du couloir"[9].

    On ne peut terminer cette liste malheureusement non exhaustive sans dénoncer le cynisme des dirigeants britanniques quand ils se moquent ouvertement des syndicats des enseignants qu’ils taxent de “bande de fainéants” ou encore quand ils trouvent “hilarant“ que les passagers de 1ère classe se retrouvent dans “ des boîtes à chaussures “ lors de leur mise en quarantaine dans les hôtels. [10]

    L’utilisation de la peur pour contrôler les comportements lors de la crise Covid était "totalitaire", admettent les scientifiques
    Les membres du groupe scientifique sur le comportement en cas de pandémie de grippe regrettent les méthodes "contraires à l’éthique"[11].
Les ministres et les fonctionnaires à l’origine des fermetures étaient parfaitement conscients de la possibilité - puis de la réalité - des dommages collatéraux causés à des millions d’êtres humains lorsqu’ils ont poursuivi cette politique controversée. Ce, malgré les avertissements indiquant que les conséquences de cette mesure pourraient être plus graves que le problème qu’elle visait à résoudre[12].

    Concernant le "confinement", dès décembre 2020, l’American Institute for Economic Research (AER) publiait un article intitulé "Les confinements ne contrôlent pas le coronavirus, une évidence". Cet article présentait la synthèse de 35 études internationales réalisée par l’ingénieur en analyse de données, Ivor Cummins.
En voici un extrait : “[…] mais la question est de savoir s’ils ont été efficaces ou non pour contrôler le virus d’une manière scientifiquement vérifiable. Selon diverses études, la réponse est non en raison de mauvaises données, pas de corrélations, pas de démonstration causale, d’exceptions anormales, et plus encore. Il n’y a pas de relation entre les confinements et le contrôle des virus.”[13] 

Relevons encore que très récemment, le ministre allemand de la santé, pourtant pro-confinement Karl Lauterbach, a déclaré ”Nous sommes allés trop loin avec les restrictions liées au covid” et a qualifié de “grosse erreur“, la fermeture des écoles.[14]


    On découvre également dans un article du Blick de ce 16 mars[15] que Daniel Koch, médecin suisse, directeur de 2008 à 2020 de la division « Maladies transmissibles » de l’Office fédéral de la santé publique suisse a dit regretter le confinement des maisons de retraite et la fermeture des frontières. Il estime cependant que le lockdown de 2020 était une décision inévitable à cause de la pression des pays étrangers.

    Il confie également au journal hellénique : "Nous voulions en fait laisser les écoles ouvertes, mais lorsque la France a fermé les siennes, il est vite apparu que nous devions suivre », Les fermetures n’étaient pas absolument nécessaires d’un point de vue épidémiologique, « mais elles permettaient bien sûr d’envoyer un message fort »."

    Quand on connaît les énormes dégâts à court et long terme du confinement sur l’être humain et partant sur toute la société, ces échanges calculés et fallacieux posent question sur la légitimité pour ces décideurs à être aux postes qu’ils occupent.

    On peut imaginer que de telles manipulations ne soient pas uniquement le fait du Royaume-Uni puisque la Belgique ou la France ont imposé les mêmes mesures liberticides (voire pires). Malheureusement ces pays n’ont pas la chance d’avoir une Isabel Oakeshott parmi leurs journalistes…

    Une enquête sur les dysfonctionnements de la gestion britannique de la pandémie est en cours… mais comme l’a très justement écrit Albert Brie : “En politique, s’expliquer c’est mentir mais en beaucoup plus de mots”.

    Gageons que, des plus jeunes aux plus âgés, de ceux qui exercent des métiers considérés comme non essentiels aux victimes de violences conjugales ou sexuelles, des parents d’enfants en soins psychiatriques aux tenanciers de commerces en faillite, tous en liront les résultats avec beaucoup d’attention.

    Source : https://bam.news/politique/europe/lockdown-files-un-cynisme-meurtrier-lockdown-files-un-cynisme-meurtrier
    Les liens sont dans l’article original

    [1] The Lockdown Files.

    [2] I had to release Matt Hancock’s Covid WhatsApp messages to avoid a whitewash
    
[3] State of fear : how ministers ‘used covert tactics’ to keep scared public at home

    [4] Matt Hancock discussed plan to block centre for disabled children if MP opposed lockdown | Politics | News | Express.co.uk

    [5] The Lockdown Files : Matt Hancock rejected expert advice on care home testing, WhatsApp messages reveal

    [6] Face masks introduced in English secondary schools to avoid ‘argument’ with Sturgeon

    [7] Covid not deadly enough to fast-track vaccines, Chris Whitty advised ministers
    
[8] JIM.fr - « Lockdown Files » : ces conversations embarrassantes du gouvernement britannique autour de la pandémie
    
[9] Leak reveals how Boris Johnson veered from lockdown sceptic to zealot
    
[10] The Lockdown Files : 10 things we’ve learned so far

    [11] Use of fear to control behaviour in Covid crisis was ‘totalitarian’, admit scientists
    
[12] How ministers were warned lockdowns could be worse than Covid itself
    
[13] Lockdowns Do Not Control the Coronavirus : The Evidence | AIER
    
[14] We went too far with Covid restrictions, says Germany’s pro-lockdown minister
    
[15] Coronavirus : Daniel Koch regrette la fermeture des maisons de retraite

    #confinement #enfermement #violence #manipulation #covid #sante #coronavirus #santé #pandémie #vaccination #covid #quarantaine

  • Cambridge s’enflamme autour d’une polémique sur la « transexualité » de Jésus Arnaud de La Grange - Le figaro
    https://etudiant.lefigaro.fr/article/cambridge-s-enflamme-autour-d-une-polemique-sur-la-transexualite-d

    Devant une assemblée composée de fidèles anglicans, un jeune chercheur a affirmé que le Christ avait un « corps trans » .

    Après s’être embrasée sur le passé « colonial et raciste » de la Grande-Bretagne, voilà que l’université anglaise remonte bien plus loin dans l’Histoire pour créer de nouvelles polémiques. À Cambridge, les esprits s’enflamment autour d’un sermon, soutenu par le doyen d’un collège prestigieux, suggérant que Jésus ait pu être transgenre. Les propos qui ont mis le feu aux poudres ont été tenus à la chapelle du Trinity College par un jeune chercheur. Joshua Heath a affirmé que le Christ avait un « corps trans », trois peintures médiévales et renaissance de la Crucifixion à l’appui, dont la Pieta de Jean Malouel datant de 1400.


    Des fidèles qui crient à l’hérésie
    Le chercheur, dont le doctorat a été supervisé par l’ancien archevêque de Canterbury Rowan Williams, estime que dans ces représentations, la blessure latérale ressemble à un vagin. À l’assemblée, il a également affirmé que, dans le Livre de prières de Bonne de Luxembourg datant du 14e siècle, la blessure « prend une apparence résolument vaginale ». Évoquant un corps « simultanément masculin et féminin », Heath estime que « si le corps du Christ est comme ces œuvres le suggèrent le corps de tous les corps, alors son corps est aussi un corps trans. »

    Une assemblée anglicane très choquée
    Des fidèles et des membres de la congrégation sont sortis en larmes de l’office. Ils crient aujourd’hui à « l’hérésie » après que le doyen du Trinity College, Michael Banner, a soutenu le sermon, estimant que le point de vue de Heath était « légitime ». Dans une lettre au doyen que s’est procurée le Telegraph https://www.telegraph.co.uk/news/2022/11/26/jesus-could-have-transgender-claims-cambridge-dean , l’un d’eux s’insurge que l’on puisse estimer « qu’une plaie faite dans un homme, par lequel on peut pénétrer son corps, puisse en faire une femme ». Et se désole qu’en chaire, un dimanche à l’heure des Vêpres, ils aient été « invités à contempler le martyre d’un « trans Christ » ». L’assemblée de cet office anglican, auquel participaient des enfants, aurait été « très choquée par ce sermon provocateur ».

    Le Trinity College approuve
    Dans une réponse écrite citée par le Times https://economictimes.indiatimes.com/news/international/uk/cambridge-dean-michael-banner-backs-research-students-christ-had-a-trans-body-claim-sparks-row/articleshow/95810315.cms , Michael Banner estime que l’idée de ce « corps masculin/féminin du Christ fournit des moyens de réfléchir aux questions relatives aux transgenres aujourd’hui ». Un porte-parole du Trinity College a justifié un sermon « explorant la nature de l’art religieux, dans l’esprit d’une enquête académique stimulante, en accord avec le débat ouvert et le dialogue à l’Université de Cambridge ». Cette polémique surréaliste a surtout pour effet de nourrir la « guerre culturelle » qui se livre dans les sphères intellectuelles et politiques britanniques.

    #cambridge #université #transexualité #trans #transgenres #jésus #jésus_christ #corps #sermon #Trinity_College

  • Ukraine : La face cachée des choses (Première partie) Vladimir Caller
    https://www.investigaction.net/fr/ukraine-la-face-cachee-des-choses-premiere-partie

    A la rentrée 2017, le président Macron chargeait son ministre de l’Intérieur Gérard Collomb de lancer un programme de collaboration entre les forces policières françaises et ukrainiennes. C’est ainsi que fut signé, fin novembre, un accord de collaboration entre le ministre français et son homologue ukrainien Arsen Avakov, visant le renforcement de la gendarmerie ukrainienne. Emmanuel Macron a participé pendant trois ans aux réunions autour du dossier ukrainien dans le cadre des accords de Minsk et connaissait donc bien la situation de détresse générale du pays, mais il fit néanmoins le curieux choix de privilégier le domaine sécuritaire de ce pays pour témoigner de l’aide française (1).


    Monsieur Avakov n’était en rien un novice. Plusieurs fois millionnaire, recherché par Interpol pour de grosses affaires de corruption et de violences, il fut arrêté en Italie et a dû sa libération à son élection au parlement ukrainien, habilement combinée par ses affidés. Bien blanchi par la « révolution » de Maïdan, il fut immédiatement nommé ministre de l’intérieur et, à ce titre, il décida d’attribuer aux mouvement néo-nazis Pravy Sektor et Azov la responsabilité de combattre les « ennemis de l’Ukraine », c’est-à-dire les organisations de gauche, syndicales, antifascistes (2). On peut supposer que les autorités françaises, très au courant de la situation ukrainienne, n’ignoraient pas avec qui ils engageaient la gendarmerie nationale et ce, d’autant plus que le quotidien Le Figaro avait publié, bien avant la signature de l’accord, un article intitulé « Un ancien néonazi est nommé à la tête de la police ukrainienne ». Le « nommé » était Vadim Troyan, un ancien commandant du bataillon Azov, dont nous parlerons plus loin. Nommé bien entendu par monsieur le ministre Avakov (3).

    La notoriété des méfaits de ce ministre était telle que Tranparency International avait soulevé son cas et condamné sa désignation à un poste si important ; condamnation à laquelle s’était joint le grand rabbin d’Ukraine Yaakov Bleick, l’antisémitisme de Pravy Sektor et Azov étant bien connus. Tous ces remous ne suffirent pas à dissuader le président Zelensky de le confirmer comme son ministre de l’Intérieur ; Avakov put ainsi rester en charge de la gouvernance du pays pendant 8 ans, jusqu’à juillet 2021 (4).

    Les mots pour le dire
    Vladimir Poutine ne semble pas familier de la notion de nuance. Il parle sans cesse du génocide des populations du Donbass et de la nazification du pays. Ceux qui disent que l’on ne peut pas réduire Zelensky et son administration au format nazi ont raison. Le problème est que ce n’est pas cette administration qui gère le dossier des républiques rebelles, ni le président du pays, mais bien l’armée nationale. Et là, il n’est aucunement exagéré de dire que l’armée ukrainienne est sous la domination du mouvement Azov, ouvertement néonazi.

    Andriy Biletsky, son fondateur, n’est pas un casseur improvisé ; universitaire, historien de formation, il se veut doctrinaire et combattant pour la préservation de la pureté de la race blanche. Il considère les Juifs et les autres minorités raciales ou ethniques comme des sous-hommes et appelle à une croisade chrétienne pour les repousser. Une enquête sur le terrain du quotidien anglais  The Daily Telegraph  rapportait que ses partisans « sont admirateurs d’Hitler et doutent de la réalité de l’Holocauste » et citait une déclaration de Biletsky : « La mission historique de notre nation dans ce moment critique, consiste à conduire les races blanches du monde entier vers la croisade finale pour survivre. Une croisade contre les sémites et les  untermenschen  ». Le journaliste concluait : « ce mouvement a joué un rôle très important en 2014 contre le président élu Ianoukovitch (5). » Inutile de dire que son rôle est encore plus important dans la répression des populations donbassiennes qui n’ont pas voulu se soumettre aux diktats des nostalgiques du IIIème Reich installés au pouvoir à Kiev.

    Et leurs politiques répressives sont si extrêmes et violentes que la chancelière Merkel elle-même a dû s’adresser aux autorités de Kiev en leur demandant de la retenue lorsqu’en juin 2014, le bataillon Azov appuyé par l’aviation et l’artillerie ukrainiennes, a lancé une offensive à Slaviansk, causant environ trois cents morts en vingt-quatre heures, pour la plupart des civils (6). Pourtant, la population sut résister victorieusement, malgré la férocité de l’attaque. Le journal Le Monde a repris les explications du commandant d’Azov : « (…) la trahison de la police et l’opposition de la population (…) (7). »

    De son côté, la BBC ne put que confirmer le constat, ajoutant que les combattants d’Azov portent des symboles SS nazis de la division Waffen SS comme emblèmes (8). Cela dit, les sympathies nazies et l’antisémitisme d’Azov étaient visiblement moins fortes que l’anticommunisme de son financier, le milliardaire ukraino-israélien Ihor Kolomoïsky qui déboursait « 1.500 dollars pour un fusil d’assaut AK-47 ; 10.000 pour la capture d’un pro-russe ; 200.000 pour la reprise d’un bâtiment occupé par les séparatistes et un million de dollars à celui qui assassinerait le candidat à la présidentielle de 2014, Oleg Tsarev, partisan du rapprochement avec la Russie (9). »


    Les délires de cette organisation sont tels qu’en 2015, ils créent des camps d’entraînement militaire pour enfants, dits « Azovets », à partir de l’âge de six ans de sorte qu’une fois adultes, ils puissent s’habituer à l’insupportable (10). Cette fois, c’est Newsweek qui rapporte que « Les volontaires nationalistes ukrainiens perpétuent des crimes de guerre semblables à ceux de l’État islamique », citant des témoignages de décapitations et d’une mère qui aurait reçu à la maison un colis contenant la tête de son fils, combattant du Donbass. Et ce n’est pas le  Drapeau Rouge  mais  Newsweek qui conclut : « Les pro-Russes disent qu’ils combattent contre des nationalistes et des fascistes ; en ce qui concerne Azov et autres bataillons, ces allégations sont fondamentalement vraies (11). » Et la revue Foreign Policy de fermer le ban ironisant sur « ces fascistes ukrainiens qui se battent pour la liberté (12). »

    Cachez cet Azov que je ne saurais voir
    La chose devenait trop grotesque. Même le Human Rights Watch, plus enclin à s’occuper de la Russie, alerte sur les pratiques azoviennes dans son rapport de 2014 intitulé « Roquettes non guidées tuant des civils », en précisant « qu’elles viennent particulièrement des forces du gouvernement. » En effet, si même dans les médias dominants on arrivait à avoir mauvaise presse, il devenait urgent de résoudre le paradoxe. Azov était devenu à la fois indispensable et imprésentable. Sa dimension et sa (mauvaise) réputation croissaient exponentiellement. Comprenant quelques dizaines d’hommes au départ, il en comptait plusieurs milliers lorsque le ministre Avakov trouva la solution, en septembre 2014 : intégrer officiellement Azov dans l’armée régulière avec, vu sa dimension, le statut de régiment. Ce, avec le double avantage de pouvoir couvrir ses agissements et, surtout, diffuser et instiller l’esprit néofasciste dans l’ensemble de l’armée nationale.


    Pour bien réussir ce camouflage lui donnant une façade de respectabilité, le ministre ne trouve rien de mieux que d’associer la diplomatie étasunienne. C’est ainsi que l’administration d’Obama décide l’envoi de 300 consultants militaires pour assurer la formation du, désormais, régiment Azov (13). Ainsi, ces milices pourraient continuer leur sale boulot, pilonner quotidiennement les populations du Donbass plus discrètement, au sein même de l’armée, tout en ayant assuré une pédagogie efficace en dehors, visant l’agression de toute minorité indigne de côtoyer la race blanche. C’est entre autres le cas avec les roms dont, selon L’Obs, les précaires campements sont fréquemment détruits à la hache (14).

    Cherchant la sortie de l’enfer…
    Lorsque les populations russophones commencent à résister par les armes aux agressions de Pravy Sektor et d’Azov et qu’un début de guerre civile s’installe, la diplomatie russe s’emploie à suggérer aux parties d’ouvrir des négociations de paix. Celles-ci commencent par des réunions informelles engageant uniquement les Ukrainiens et incluront ensuite, comme observateurs, des représentants de l’OSCE (Organisation pour la sécurité en Europe) et les diplomaties françaises, allemande et russe. Ces négociations vont aboutir à la signature de deux documents dont il faut saisir la portée pour comprendre la crise en cours : le protocole de Minsk et sa prolongation, l’accord de Minsk II. Il n’y a pas de différence essentielle entre ces deux documents, le deuxième est plus précis, actualisé et contraignant que le premier.

    Tous les deux concernent l’instauration d’un cessez-le-feu, l’échange de prisonniers, la gestion de l’usage des armes lourdes et la protection des populations. L’essentiel se résume à deux clauses : l’intégrité territoriale de l’Ukraine et la reconnaissance et l’attribution d’une large autonomie à la région du Donbass. Cette autonomie devait être garantie par une révision de la Constitution du pays. Les accords furent conclus dans un contexte politique assez troublé en Ukraine, avec un président Porochenko très affaibli suite à des affaires de corruption et la forte dégradation des conditions de vie de la population. C’est ainsi que ni son gouvernement, ni les suivants n’ont jamais respecté ces accords. L’autonomie du Donbass n’a pas été considérée sérieusement, et encore moins la révision de la Constitution. Preuve éclatante de sa mauvaise foi, Porochenko coupa le transfert des pensions aux ayants droit des populations de Lougansk et Donetsk (qui faisaient pourtant explicitement partie de l’accord, au point 8). Il l’avait annoncé, crûment, dans une déclaration remplie de haine et de mépris devant le parlement : «  Nous aurons du travail, eux non ! Nous aurons des retraites, eux non ! Nos enfants iront à l’école, les leurs resteront dans les caves ! C’est comme ça que nous gagnerons cette guerre (15). » Pour conclure en affirmant le lendemain que « l’Ukraine devra rester unie, et rejeter le fédéralisme ». Difficile de ne pas comprendre, qu’avec un gouvernement pareil il ne restait à ces populations que la désobéissance. A noter, détail soigneusement oublié par nos médias, que, dès leur déclaration d’indépendance (avril 2014), les républiques populaires de Lougansk et Donetsk n’ont pas cessé de demander reconnaissance à Poutine et que ce dernier a attendu jusqu’au 21 février de cette année pour accéder à leur demande.

    A noter également que les politiques de non-respect de l’accord de Minsk par Kiev (pourtant validé par le Conseil de sécurité de l’ONU, résolution 2202) ont été soigneusement cautionnées et protégées par ses garants occidentaux, en particulier les Français François Hollande et Emmanuel Macron. Elles furent justifiées à posteriori par le secrétaire général du conseil de la sécurité nationale et de la défense d’Ukraine, Oleksiy Danilov, lorsqu’il a déclaré ce 31 janvier : « L’observance des accords de Minsk II, équivalait à la destruction du pays. Ils furent signés sous un canon de fusil russe (pendant que les Français et les Allemands regardaient) (16). »

    Le procès-verbal du grand piège
    Volodymyr Zelensky, largement élu à la présidence de la République en mai 2019 sur un programme qui était aux antipodes de celui des ultranationalistes héritiers de Maïdan, s’est retrouvé confronté à une responsabilité qui dépassait clairement ses compétences. Oubliant ses promesses, il se lance dans des mesures particulièrement impopulaires, en bénéfice de ses oligarques comme la privatisation des terres agricoles, ce qui se traduit par une chute spectaculaire de sa popularité (élu avec plus de 70 % des voix il se retrouve avec une popularité réduite à 20 %). Plus inquiétant encore, la russophobie déferle aussi, ce qui le conduit à fermer manu militari trois stations de TV. Un peu perdu, il se décide, bien conseillé par les services de renseignement occidentaux, et surprenant tout le monde, à revenir au mantra du nationalisme extrême. Dans cette perspective, l’opération « Sea Breeze », la plus grande opération jamais menée par l’OTAN en mer Noire, avec la participation de trente-deux pays en juillet 2020, ne pouvait pas être plus opportune. Une opération dont la Russie, arguant des raisons de sécurité et de bon voisinage, avait demandé, sans succès l’annulation. Par contre, l’OTAN eut la délicatesse d’annoncer son opération en dénonçant « l’annexion illégale de la Crimée par la Russie en 2014 (17). » Une annonce que le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kuleba rappelle début mars 2021 : « Le signal est clair : nous appelons le monde à nous aider à récupérer la Crimée (18). » Tout le monde, en effet. D’où la convocation d’une initiative « plateforme de Crimée », lancée urbi et orbi, qui reçoit le soutien immédiat de l’Alliance atlantique, de l’UE et de la « communauté internationale ».


    Quelques jours plus tard, a lieu l’acte qui précipite de la crise en cours. C’est un fait qui n’a pratiquement jamais été commenté par les médias  mainstream  : le 24 mars 2021, par décret n°117/2021 du Conseil de la sécurité nationale et de la défense, l’Ukraine s’engage à envisager toutes les options, y compris la guerre, pour reprendre la Crimée (19).

    Entretemps, l’initiative « plateforme de Crimée » a remporté un beau succès à son premier sommet, réuni le 23 août 2021, avec la participation de quarante-six pays et de l’Union européenne et de l’OTAN. Prémonitoire, Zelensky y déclara que : « (…) l’Ukraine ne libérerait pas la Crimée toute seule, sans le soutien international ». Par ailleurs, Mircea Geoana, secrétaire général adjoint de l’OTAN, a rappelé qu’au sommet de juin à Bruxelles les membres de l’organisation ont « (…) réaffirmé la décision du sommet de Bucarest que l’Ukraine et la Géorgie deviendraient membres de l’Alliance (20). »

    On dirait que quelque chose se trame. Le journal  Libération , peu connu pour sa russophilie, commente : « (…) Zelensky l’a voulue, la ‘Plateforme de Crimée’ s’est finalement tenue (…) alors que sous Porochenko, cette question avait été mise à l’arrière-plan et se limitait au registre déclaratif et émotionnel (21). » Logique avec lui-même, le président déclare devant le parlement ukrainien, le 24 novembre 2021, que la « libération » de la Crimée était un « objectif » et une « philosophie » nationale. Un message que Le Figaro, très lucide, considère comme étant une « menace directe pour la Russie (22). »

    Il y a trois mois, le plateau portant le piège en direction de Moscou, était servi.
     
    Source : https://www.legrandsoir.info/ukraine-la-face-cachee-des-choses-premiere-partie.html
    Notes :
    1- https://www.ukrinform.fr/rubric-polytics/2348929-la-garde-nationale-ukrainienne-echangera-son-experience-avec-la-ge
    2- https://www.rbc.ua/ukr/dossier/avakov-14092015 Pravy Sektor est un mouvement créé autour de la mémoire du chef de guerre Stépan Bandera qui combattit la résistance au service de l’armée allemande pendant la II Guerre Mondiale ; très actif également dans le massacre des populations juives.
    
3- https://www.lefigaro.fr/international/2016/11/15/01003-20161115 . Il s’agissait de Vadim Troyan, ancien commandant du bataillon Azov, dont nous parlerons plus loin.

    4- « Zelensky, parliament keep Avakov as interior minister, ignore civil society », Kyiv Post (29 August 2019)

    5- https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/ukraine/11025137/Ukraine-crisis-the-neo-Nazi-brigade-fighting-pro-Russian-separatists.ht
    6- https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/07/11/97001-20140711FILWWW00166-ukraine-merkel-appelle-porochenko-a-la-retenue.ph
    
7- https://www.lemonde.fr/europe/article/2014/05/16/en-ukraine-l-offensive-de-kiev-dans-l-est-s-est-revelee-inefficace_4419700_3
    8- Andriy Biletsky, the Azov and Patriot of Ukraine commander. Ukraine underplays role of far right in conflict ; BBC News, Kiev, 13 December 2014
https://www.bbc.com/news/world-europe-30414955
    
9- https://www.lemonde.fr/europe/article/2014/05/21/les-subtils-equilibres-d-igor-kolomoiski-nouvel-homme-fort-du-sud-est-ukrain

    10- https://www.dailymail.co.uk/news/article-3195711/-Ukraine-s-neo-Nazi-military-camp-recruits-young-six-learn-fire-weapons
    11- Ukrainian Nationalist Volunteers Committing « ISIS-Style » War Crimes
https://www.newsweek.com/evidence-war-crimes-committed-ukrainian-nationalist-volunteers-grows-26960 (09-10-2014)

    12- « (…) neo-Nazis, as Andriy Parubiy first national security chief are at the center of regime’s » https://foreignpolicy.com/2014/08/30/preparing-for-war-with-ukraines-fascist-defenders-of-freedom
    13- https://www.huffingtonpost.com/huffwires/20150331/eu-ukraine-us-troops/?utm-hp-r/world
    14- C’est « (…) la quatrième attaque de ce type en moins de deux mois »
https://www.nouvelobs.com/videos/fp6uin3FAJQ.YTB/ukraine-une-milice-d-extreme-droite-detruit-un-camp-de-roms-a-la-hache.ht
    
15- https://www.youtube.com/watch?v=jc9gUCy3Yds&ab_channel=WerLesh

     A regarder sans tarder car YouTube l’efface systématiquement

    16- Associated Press, 31 January 2022. https://apnews.com/article/russia-ukraine-russia-france-germany-europe-d9a2ed365b58d35274bf0c3c18427e81
    
17- https://www.nato.int/cps/en/natohq/news_177384.htm?selectedLocale=fr
    18- https://www.wsws.org/fr/articles/2021/03/22/kule-m22.html
    19- https://theowp.org/ukraine-declares-all-options-possible-even-war-to-retake-crimea-from-russia
    20- https://uacrisis.org/fr/deoccupation-of-crimea-begins-in-kyiv-overview-of-crimea-platform-s-inaugu
    21- https://www.liberation.fr/international/europe/lukraine-cherche-des-cles-pour-recuperer-la-crimee-20210824_KZ2NZFHTOVBZB
    22- https://www.lefigaro.fr/flash-actu/la-volonte-ukrainienne-de-recuperer-la-crimee-constitue-une-menace-directe-

    • La Chine essaye de calmer le jeu en europe, avec le covid
      https://www.rts.ch/info/monde/12941545-face-a-un-regain-de-cas-covid-la-chine-confine-30-millions-de-personnes
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      Au moins 13 villes en quarantaine
      En l’espace de quelques jours, au moins 13 villes ont été placées en quarantaine. Selon un décompte de l’AFP, près de 30 millions d’habitants sont désormais confinés à domicile, notamment dans la métropole technologique de Shenzhen (sud), aux portes de Hong Kong.
      Ces mesures ont entraîné la fermeture de nombreuses usines, notamment celles du géant taïwanais Foxconn , le principal fournisseur d’Apple, dans la mégapole de 17 millions d’habitants.
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      De nouvelles perturbations pour les chaînes d’approvisionnement
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      Ces perturbations économiques, de nature à affecter encore les chaînes d’approvisionnement mondiales, ont fait chuter de près de 6% la Bourse de Hong Kong. Les valeurs technologiques sont les plus pénalisées.

      « Jusqu’à présent, les ports de #Shenzhen et #Shanghai continuent à fonctionner normalement. Mais une mise en quarantaine de ces ports exacerberait les problèmes d’approvisionnement mondiaux , en plus des perturbations déjà provoquées par la guerre Russie-Ukraine », observe l’économiste Tommy Wu, du cabinet Oxford Economics.


      https://www.latribune.fr/depeches/reuters/KCN2LC149/coronavirus-flambee-epidemique-en-chine-la-strategie-zero-covid-mise-a-mal
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      QUELLES CONSÉQUENCES ÉCONOMIQUES ?
      Cette stratégie « zéro COVID », qui s’avère moins efficace face au variant Omicron, génère également un coût croissant pour l’économie chinoise, souligne Yanzhong Huang, analyste spécialiste des politiques de santé du groupe de réflexion américain Council on Foreign Relations (CFR, Conseil des relations internationales).

      « A ce stade deux des plus riches villes chinoises, Shanghaï et Shenzhen, sont confinées : comment cela va-t-il affecter l’économie chinoise ? », s’interroge-t-il.

      Plusieurs entreprises chinoises ont signalé que leur activité était déjà pénalisée par la vague épidémique en cours et s’attendent à des perturbations supplémentaires avec la progression des contaminations, comme par exemple le constructeur automobile BYD ou encore Yum China, opérateur en Chine de la chaîne de restauration rapide KFC.

      A Shanghaï, où on compte seulement 21 cas symptomatiques et 130 asymptomatiques, des immeubles d’habitation sont strictement isolés et leurs habitants testés. Dans le cadre des mesures de prévention, plus d’une centaine de vols internationaux à destination de Shanghaï seront détournés vers d’autres villes entre le 21 mars et le 1er mai.

      A Shenzhen, où le nombre de contaminations s’élève à 39 (avec 21 cas asymptomatiques), les mesures mises en oeuvre pour une semaine pour tenter de contenir la propagation du virus passent notamment par une suspension totale des transports , mais aussi une interdiction des mariages et des funérailles, ou encore une obligation de dépistages quotidiens pour certains habitants.

      La province de Jilin, dans le nord-est du pays, concentre près de 90% des nouveaux cas symptomatiques de contamination. Ses habitants ont interdiction de quitter la province ou de se déplacer dans la région sans avoir prévenu la police.

    • Christine Deviers-Joncour raconte l’obsession de jacques attali : la dépopulation !

      Christine Deviers-Joncour, cette fille d’instituteurs, a côtoyé les grands de ce monde, au point d’en connaître la laideur et toute la haine qu’ils portent contre les petites gens, ces petites fourmis méprisables qu’il faudrait broyer.

      Dans cette interview exclusive accordée à OVALmedia, elle déclare : « Il n’y a absolument aucun respect pour le peuple et je trouve que le dernier président l’a montré. Vous vous rappelez tout ce qu’il a dit sur le peuple français ? Inculte, réfractaires, qu’il n’a rencontré que des ratés sur les halls de gare. Il n’aime pas le peuple. Quand ils arrivent à ces hauteurs de pouvoir, ils méprisent le peuple. La révolution de 1789 a amené ces gens-là en France. »

      Au détour des frégates de Taïwan ou d’Elf Aquitaine, Christine Deviers-Joncour dénonce l’élite et rappelle l’obsession de Jacques Attali de la surpopulation : « D’après les propos d’Attali, il l’annonce clairement et ce que j’entendais parler à l’époque, ça parlait de dépopulation tout le temps. Qu’on était trop nombreux, que le peuple est pollué… je l’ai entendu, j’invente rien. »
      https://www.youtube.com/watch?v=DTFP9ccTXFg

    • Le reconfinement chinois aura plus d’impact sur le conteneur que la guerre lemarin.ouest-france.fr
      https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/shipping/42885-conteneur-le-reconfinement-chinois-aura-plus-dimpact-que-

      La politique zéro covid des autorités chinoises a conduit à un reconfinement de sept jours de plusieurs dizaines de millions de personnes dans onze villes, notamment les grands ports de Shanghai, le premier du monde, et de Shenzhen, le quatrième.

      À ce jour, les terminaux fonctionnent normalement mais tous les acteurs du shipping surveillent les ports chinois comme le lait sur le feu car la congestion aurait bien plus d’effet sur les rotations des navires que la fermeture du marché russe, à l’écart des grandes routes maritimes mondiales. En raison d’un manque de chauffeurs routiers et d’une possible pénurie de travailleurs portuaires, un début de congestion de navires est déjà observable cette mi-mars au large des grands ports chinois, de Shanghai à Qingdao en passant par Ningbo-Zhoushan.

      En juin dernier, la fermeture partielle du grand terminal de Yantian, à Shenzhen, avait désorganisé au moins autant la chaîne logistique mondiale en raison des retards sur les navires que le blocage pendant une semaine du canal de Suez en mars.

  • Is Macron copying Zelensky? French leader displays stubble, jeans and hoodie in ’war room’ pics
    By David Averre For Mailonline
    Published: 16:40 GMT, 14 March 2022| Daily Mail Online
    https://www.dailymail.co.uk/news/article-10611433/Is-Macron-copying-Zelensky-French-leader-displays-stubble-jeans-hoodie-

    Is Macron trying to copy Zelensky? French leader - always seen immaculately turned out in a navy suit - displays stubble, jeans and hoodie in ’war room’ pics, copying Ukraine leader’s style

  • www.telegraph.co.uk : La presse britanique rétablit les faits : La stratégie de division utilisée par macron pour gérer la crise du covid est un échec retentissant. ‘Emmerder les non vaccinés « s’avère aussi inutile que répugnant.

    La stratégie de division Covid de Macron a catégoriquement échoué Naomi Firsht 28 janvier 2022
    https://www.telegraph.co.uk/news/2022/01/28/macrons-divisive-covid-strategy-has-categorically-failed

    Le nombre de cas extrêmement élevé en France prouve que « faire chier les non vaccinés » est aussi inutile que désagréable Mon fils apprend à parler. Et parce que son père est français, son personnel de crèche a eu droit à une leçon de vocabulaire français pour les tout-petits, et par conséquent tous connaissent désormais les mots pour « caca » (caca) et « pet » (animal de compagnie). De même, le monde non francophone a eu droit à une leçon de jurons français lorsque le président Emmanuel Macron a annoncé début janvier qu’il voulait « emmerder » (faire chier) les non vaccinés. C’était son grand plan pour arrêter Covid-19 et sa dernière incarnation, Omicron, dans son élan.

    Alors comment ça se passe ? Pas très bien, étant donné que la France a atteint mardi un taux record de cas de Covid d’un demi-million, ce qui signifie que le pays a l’un des taux de cas les plus élevés d’Europe. Néanmoins, le nouveau laissez-passer pour le vaccin Covid est entré en vigueur lundi, interdisant aux non-vaccinés les bars, les restaurants et certains transports, et créant essentiellement une société à deux vitesses dans un pays autrefois si célèbre pour son amour de la liberté.

    Alors peut-être que la semaine prochaine, nous verrons une chute spectaculaire des taux de cas en France, après une semaine d’interdiction aux sous-classes non vaccinées de se mêler à leurs concitoyens. J’ai des doutes cependant. Plus de 75% de la population adulte française a reçu deux vaccins, ce qui signifie que si les taux de cas sont si élevés, les personnes vaccinées doivent également propager Omicron. De plus, les experts nous disent depuis des mois que la vaccination, si elle est une excellente protection contre les maladies graves du Covid, n’empêche pas de l’attraper et de la transmettre à d’autres.

    Ne pas craindre cependant, car si Macron a clairement échoué dans sa stratégie Covid, il y a de fortes chances qu’il ait réussi sa tentative de "faire chier" nos voisins gaulois - seulement je ne suis pas sûr que ce soit limité aux non vaccinés. La France a utilisé des mesures particulièrement strictes dans ses tentatives de lutte contre le Covid-19. Les masques ont souvent été obligatoires même à l’extérieur et le restent actuellement. Fait intéressant, le mandat de masque extérieur a été abandonné à Paris il y a quelques semaines après que le tribunal administratif de la capitale a jugé que la restriction constituait une atteinte « disproportionnée et excessive » à la « liberté individuelle ».

    Pendant ce temps, les parents français doivent s’arracher les cheveux car la réglementation actuelle de Covid signifie que si un écolier est testé positif pour Covid, toute la classe est renvoyée à la maison et n’est pas autorisée à revenir sans un test négatif. Cela a conduit à des files d’attente à la porte des pharmacies fournissant des tests Covid. Mardi matin, le ministre français de l’Éducation a déclaré que 4% des salles de classe françaises étaient fermées à cause de Covid.

    Les manifestations ont également été une caractéristique clé de la pandémie en France. Plus tôt ce mois-ci, les travailleurs de la santé ont manifesté dans toute la France pour de meilleures conditions de travail et des salaires plus élevés. Et depuis l’introduction du « laissez-passer sanitaire » original l’année dernière, les manifestations contre le laissez-passer sont devenues régulières. Le week-end dernier, 168 manifestations contre le nouveau "pass vaccinal" ont été enregistrées à travers la France.

    Naturellement, toutes les actions de Macron doivent être considérées dans le contexte des élections qui approchent à grands pas - le premier tour de scrutin est dans moins de trois mois. Et le laissez-passer sanitaire initial semblait avoir un certain attrait pour les Français vaccinés soucieux de leurs compatriotes hésitants à la vaccination. Mais les taux de vaccination sont élevés maintenant en France, et cela, couplé au laissez-passer sanitaire, n’a clairement pas empêché Omicron de balayer la République, il est donc difficile d’imaginer que la stratégie anti-non vaccinée en cours de Macron remporte un énorme vote.

    Alors que le dernier sondage électoral place toujours Macron en tête – ce qui en dit probablement plus sur la qualité de ses adversaires qu’autre chose – ses cotes d’approbation racontent une autre histoire. Une enquête Ifop pour le Journal du Dimanche a montré que 60 % des personnes étaient mécontentes de Macron en tant que président, soit une augmentation de 5 %, tandis que celles qui étaient satisfaites de Macron n’étaient que de 37 %.

    Ainsi, même s’il semble que vous ne pouvez pas arrêter une pandémie en faisant chier les gens, vous pouvez quand même réussir à ennuyer la majorité de votre électorat.

    • Article d’origine : Macron’s divisive Covid strategy has categorically failed Naomi Firsht 28 January 2022
      https://www.telegraph.co.uk/news/2022/01/28/macrons-divisive-covid-strategy-has-categorically-failed
      Sky-high case numbers in France prove ’pissing off the unvaccinated’ is as pointless as it is unpleasant

      My son is learning to talk. And because his father is French, his nursery staff have been treated to a lesson in French vocabulary for toddlers, and consequently now all know the words for “poo” (caca) and “fart” (pet). Similarly, the non-French speaking world was gifted a lesson in French swear words when President Emmanuel Macron announced in early January that he wanted to “emmerder” (piss off) the unvaccinated. This was his great plan to halt Covid-19 and its latest incarnation, Omicron, in its tracks.

      So how is it going? Pas très bien, considering on Tuesday France hit a record Covid case rate of half a million, meaning the country has one of the highest case rates in Europe. Nevertheless, the new Covid vaccine pass came into force on Monday, barring the unvaccinated from bars, restaurants and some transport, and essentially creating a two-tier society in a country once so celebrated for its love of freedom.

      So perhaps next week we will see a dramatic fall in France’s case rates, after a week of forbidding the unvaccinated underclass from mixing with their fellow citizens. I have my doubts though. Over 75 per cent of the French adult population have had two vaccines, which means if case rates are so high then vaccinated people must be spreading Omicron too. Moreover, experts have told us for months now that vaccination, while excellent protection against serious illness from Covid, does not prevent you catching it and passing it on to others.

      Not to fear though, for while Macron has clearly failed in his Covid strategy, there is a good chance he has succeeded in his attempt at “pissing off” our Gallic neighbours – only I’m not sure it’s limited to the unvaccinated. France has employed some particularly stringent measures in its attempts to counter Covid-19. Masks have frequently been mandated even outside and remain so currently. Interestingly, the outdoor-mask mandate was dropped in Paris a few weeks ago after the capital’s administrative court ruled that the restriction constituted a “disproportionate and excessive” attack on “individual freedom”.

      Meanwhile, French parents must be tearing their hair out as current Covid regulations mean that if one schoolchild tests positive for Covid, the entire class is sent home and not allowed to return without a negative test. This has led to queues out the door of pharmacies providing Covid testing. On Tuesday morning, the French education minister said that 4 per cent of French classrooms were shut due to Covid.

      Protests have also been a key feature of the pandemic in France. Earlier this month, healthcare workers protested across France for better working conditions and higher salaries. And since the original “pass sanitaire” was introduced last year, demonstrations against the pass have become a regular occurrence. Last weekend, 168 demonstrations against the new “pass vaccinal” were recorded across France.

      Naturally, all of Macron’s actions must be seen in the context of the fast-approaching election - the first round of voting is less than three months away. And the initial health pass did seem to have a certain appeal for vaccinated French people concerned about their vaccine-hesitant compatriots. But vaccination rates are high now in France, and that coupled with the health pass clearly hasn’t prevented Omicron sweeping the Republic, so it’s hard to imagine Macron’s ongoing anti-unvaccinated strategy being a huge vote-winner. 

      While the latest election poll still puts Macron in the lead – something which likely says more about the quality of his opponents, than anything else – his approval ratings tell a different story. An Ifop survey for Journal du Dimanche showed 60 per cent are unhappy with Macron as president, an increase of 5 per cent, while those satisfied with Macron was just 37 per cent.

      So while it looks like you can’t stop a pandemic by pissing people off, you can succeed in annoying the majority of your electorate anyway.

  • SPECTACLE DE LA CRISE ET CRISE DU SPECTACLE

    Cette note mystérieuse nous est parvenue par des voies secrètes. Toute personne en possession de la présente note peut (si elle le juge bon) diffuser les éléments qu’elle contient, à charge seulement d’en indiquer la provenance énigmatique…

    "Le système bourgeois est devenu trop étroit pour contenir les richesses créées dans son sein. - Comment la bourgeoisie surmonte-t-elle ces crises ? D’un côté, en détruisant par la violence une masse de forces productives ; de l’autre, en conquérant de nouveaux marchés et en exploitant plus à fond les anciens. A quoi cela aboutit-il ? A préparer des crises plus générales et plus formidables et à diminuer les moyens de les prévenir. " (Marx et Engels, Manifeste du parti Communiste)

    "Si le système du crédit apparaît comme le levier principal de la surproduction et de la sur-spéculation commerciale, c’est uniquement parce que le processus de reproduction, élastique par nature, est ici poussé jusqu’à l’extrême limite […] En même temps, le crédit accélère les manifestations violentes de cet antagonisme, c’est-à-dire les crises, et, par conséquent, les éléments de dissolution du mode capitaliste de production." (Karl Marx, Le Capital, livre III)

    "Chaque marchandise déterminée lutte pour elle-même, ne peut pas reconnaître les autres, prétend s’imposer partout comme si elle était seule. Le spectacle est alors le chant épique de cet affrontement, que la chute d’aucune illusion ne pourrait conclure. Le spectacle ne chante pas les hommes et leurs armes, mais leurs marchandises et leurs passions. C’est dans cette lutte aveugle que chaque marchandise, en suivant sa passion, réalise en fait dans l’inconscience quelque chose de plus élevé : le devenir-monde de la marchandise, qui est aussi bien le devenir-marchandise du monde. " (Guy Debord, La société du Spectacle)

    "On entend dire que la science est maintenant soumise à des impératifs de rentabilité économique ; cela a toujours été vrai. Ce qui est nouveau, c’est que l’économie en soit venue à faire ouvertement la guerre aux humains ; non plus seulement aux possibilités de leur vie, mais à celles de leur survie. C’est alors que la pensée scientifique a choisi, contre une grande part de son propre passé anti-esclavagiste, de servir la domination spectaculaire." (Guy Debord, Commentaires sur la société du Spectacle)

    "(…) même la plus objective des sciences n’échappe pas à la détermination de classe (…) l’idée d’une Science planant au-dessus de la société est loin de la réalité (…) le développement scientifique découle de nécessités sociales, et, dans la société bourgeoise, de l’inexorable nécessité d’accroître toujours plus le Capital (...) la science orientée par le Capital développe des branches qui ne sont intéressantes que pour le Capital, et néglige des secteurs essentiels pour l’homme (…) la science bourgeoise, loin de planer dans l’éther de la « connaissance pure », est déterminée par le Capital et complètement empêtrée dans les contradictions de la société capitaliste (…) elle est de plus une arme de la conservation bourgeoise." (Programme Communiste, janvier-juin 1969)

    "De gauche ou de droite, "parlementaire" ou "totalitaire", fasciste ou anti-fasciste, la démocratie n’est rien d’autre que la dictature du Capital !" (Le Communiste, décembre 1984)

    "La guerre c’est la paix. La liberté c’est l’esclavage. L’ignorance c’est la force." (George Orwell, 1984)

    "Les plus grands triomphes, en matière de propagande, ont été accomplis, non pas en faisant quelque chose, mais en s’abstenant de faire. Grande est la vérité, mais plus grand encore, du point de vue pratique, est le silence au sujet de la vérité." (Aldous Huxley, Le Meilleur des mondes)

    LE SPECTACLE DE LA CRISE

    Le phénomène social mondial du Coronavirus, actualité paranoïaque instantanée qui paralyse l’économie-monde et le monde de l’économie, est présenté par les réseaux politiques et médiatiques occidentaux comme une pandémie destructrice. Partout en Occident, les populations sont assignées à domicile, les gouvernements sont investis des pleins pouvoirs sans autre fondement légal que « l’urgence sanitaire », les forces de l’ordre patrouillent pour maintenir à domicile des populations hagardes qui peuvent cependant continuer de s’agglutiner dans les supermarchés pour y acheter tout et n’importe quoi. Des normes sécuritaires et sanitaires draconiennes sont prises, des règles de distanciation sociale sont imposées partout par toutes les forces de propagande des gouvernements et des médias. Les populations doivent désormais montrer patte blanche pour sortir de chez elles, sans aucun vote ni consultation. Les États du monde de l’aliénation capitaliste tentent par ailleurs d’endiguer la crise économique due à l’arrêt économique global en organisant des plans d’urgence faramineux dont personne, cependant, dans les hautes sphères de l’économie politique, ne semble pouvoir chiffrer le coût ni estimer les chances de succès.

    Mais cette pandémie s’annonce surtout, pour chacun d’entre nous, comme une narration mondiale obligatoire imposée à l’ensemble des populations spectatrices par la mystification démocratique du Capital. Elle présente le Coronavirus comme une anomalie extérieure, un phénomène imprévisible et naturel dont l’origine serait identique à un phénomène climatique. Un homme, mangeant en Chine un animal, puis une propagation mondiale, puis une crise mondiale…

    Tout l’imaginaire morbide et inculte du spectacle hollywoodien s’y trouve projeté 1. Toute la mystification idéologique du Capital se confond avec cette même narration spectaculaire. Elle est bien sûr validée par l’ensemble des ergoteurs de l’Extrême Gauche à l’Extrême Droite du Capital, qui, comme en 19142, prônent l’union sacrée contre l’ennemi commun. Cette présentation des choses, c’est le spectacle du Coronavirus. Ce spectacle est ainsi produit comme tous les spectacles qui
    éloignent les hommes de la vie réellement vécue : le spectacle climatique, le spectacle terroriste, le spectacle politique, le spectacle publicitaire… Le spectacle pandémique, comme toute la production spectaculaire de l’aliénation marchande dominante, est l’inversion du réel qui substitue à notre regard les vrais rapports pour leur préférer une concentration unitaire d’images illusoires. Ce spectacle, aujourd’hui absolument concentré sur un seul et même objet, fournit un seul et même message aux populations, totalitairement imposé à travers les télécrans orwelliens de la servitude quotidienne. Ce message, hurlé aux masses par toutes les forces coalisées du spectacle des représentations mensongères du Capital peut se résumer en une proposition : « Votre gouvernement a décidé de vous placer en quarantaine pour diminuer le nombre de morts provoqué par un nouveau virus mortel ayant subitement muté depuis une chauve-souris ! »

    En face de cette vérité officielle, une contre-vérité officielle est également instaurée. Une contestation autorisée, une opposition contrôlée qui hurle partout que le gouvernement ne va pas « assez loin », est incohérent et incompétent dans sa lutte contre le virus destructeur, pour des raisons purement économiques… C’est le « complotisme » de Gauche et d’Extrême Gauche, grand recycleur des colères hystériques et contre-révolutionnaires. Cette contre-narration ne remettant, bien sûr, absolument pas en cause le fondement du spectacle, ne désignant jamais le mensonge déterminant et structurel du Capital… L’existence et la mortalité destructrice d’un virus naturel et extérieur au monde existant devient ainsi, comme certaines vérités historiques et versions officielles, un tabou interdit de débat, dont la simple évocation équivaut à l’hérésie, au blasphème, à la qualification de « fascisme », de « complotisme », de « bêtise », de « fake news », etc., diabolisants spectaculaires utilisés par tous les sbires du monde capitaliste et de la fausse conscience idéologique pour réduire au silence toute voix dissidente. Une censure est exercée par tout le champ médiatique pour interdire tout doute cartésien quant à cette narration imposée officiellement par le mensonge démocratique de la marchandise. Mention spéciale est attribuée à la merde gauchiste et antifasciste, déjà coresponsable du pourrissement interne du grand mouvement prolétarien et « gaulois réfractaire » des gilets jaunes, et qui continue de sévir, servant de nervis au pouvoir pour verrouiller la communication du Capital sur cette narration.

    Traquant une forme politique et capitaliste disparue depuis 1945 (« le fascisme »), nos bons imbéciles de la contemporaine Gauche du Capital sont structurellement incapables de comprendre que nous vivons actuellement sous le règne de la domination mystificatrice et démocratique du Capital... Merci à eux, encore une fois, d’être les idiots utiles si vils du pouvoir capitaliste mondial et de ses narrations spectaculaires obligatoires...

    Car la vérité de cette crise s’inscrit en négation complète de l’apparence spectaculaire de l’actuelle mystification démocratique du Capital.

    D’abord, nous le constatons aujourd’hui, les faits sont indéniables : ce virus, comme celui de 2009, n’est absolument pas la pandémie apocalyptique annoncée, et son taux de létalité est à peine supérieur à celui d’une grippe saisonnière. Nous constatons cependant que les gouvernements occidentaux attribuent à ce virus de nombreuses morts en réalité causées par la vieillesse du sujet et ses maladies préexistantes.

    Par exemple, aux USA, actuellement « l’épicentre de la pandémie », le Docteur Deborah BIRX, Coordinatrice de la « Task force » de la Maison Blanche, a reconnu dans une conférence de presse officielle que toute personne qui décède « porteuse du Covid » est automatiquement comptabilisée comme « morte du virus », ce qui est une aberration et un mensonge au plus haut niveau de l’État américain3.

    En Italie, chronologiquement second « épicentre de la pandémie », dans un entretien donné au journal The Telegraph, le responsable italien de la santé, Walter Riccardelli, précise même que seuls 12% des cas étaient des « morts directement du Covid 19, l’autre, 88%, d’un ensemble de facteurs4 ».

    Autre exemple, définitif, le cas Islandais, qui, avec 10% de sa population testée (soit 37 000 personnes) fournit ce genre de précieuses données complètement occultées lors de l’apogée de la campagne de terreur, et qui aujourd’hui commencent à percer à jour la réalité concrète de cette « pandémie »5. Sur ces 37 000 personnes, qui représentent donc 10% de la population islandaise, 1727 cas d’infection au Covid sont confirmés, soit un porteur sur 212 habitants, soit le plus haut taux mondial… en raison du plus haut taux de test par habitant au monde ! Si l’on appliquait ce taux islandais – posture minimale et irréaliste vu la géographie éclatée et l’absence de métropoles mondiales et de flux commercial international - la France compterait trois fois plus de cas confirmés qu’actuellement annoncé, 147 000 selon les autorités, ce qui aurait pour effet de diminuer par trois un taux de mortalité par ailleurs jamais calculé en France ! Car si l’on suit les chiffres officiels, il y aurait en France, au 15 avril, 147 863 cas pour 17 167 décès, soit un taux de mortalité suggéré aux populations de 11,61% ! Or, selon les statistiques islandaises, sur les 1700 infectés, seuls 34 ont été hospitalisés, 8 sont décédés. Soit un taux de mortalité de 0,4%, à peine supérieur à celui d’une grippe saisonnière sévère (qui se situe autour de 0,1% pour l’influenza6), comme l’annonce depuis le mois de janvier le professeur Raoult au-delà du débat ridicule sur son traitement.

    Ce virus très faiblement létal et insignifiant à l’échelle de l’histoire, apparaît ainsi comme la mauvaise conscience du Capital : il achève ceux qu’il avait déjà détruits. Ce n’est pas le virus qui fauche des vies. C’est la rencontre d’un virus nouveau avec des corps putréfiés, détruits, « zombifiés », affaiblis, portés comme des fardeaux par ces esprits démoralisés que le spectacle de la chosification marchande produit par millions. C’est le monde de la vie fausse et morose, le monde de la réification capitaliste accomplie, le monde de la valeur d’échange en guerre contre l’humanité, le monde de la survie augmentée, le monde de la consommation morbide de masse qui, en rendant les hommes si faibles et si vulnérables, en les rendant passifs et sédentaires, en les rendant si seuls, tue par l’intermédiaire d’un virus dont la seule spécificité est d’être inattendu. Ce qui tue, derrière les apparences spectaculaires de la « crise sanitaire », c’est l’obésité diabétique du sucre mortifère et ses ravages cardiaques et vasculaires ; c’est la destruction pulmonaire dont est responsable l’air vicié et pollué par le Capital, la chimie destructrice et le tabac gouvernemental ; c’est le délire hypocondriaque général au service de Big Pharma. Ce virus ne fait que le révéler. Le Coronavirus, derrière les apparences, révèle ainsi l’immense catastrophe pour les corps et les esprits que notre monstrueux monde capitaliste a historiquement produit . Il révèle la réalité du type d’être humain que ce monstre froid a anthropologiquement engendrée, et il élimine ces humains anonymement. Il choisit même les enfants comme porteurs les plus efficaces, dans une ironie impitoyable qui est le signe qu’envoie l’Histoire pour se rappeler aux hommes. Tous ceux qui dépendent de la production sociale sanitaire pour survivre sont en effet menacés de mort, car le Coronavirus est avant tout une crise de la production sociale sanitaire. Ce n’est pas le virus qui tue, c’est l’économie politique de la santé empoisonnée par la marchandise capitaliste, l’économie politique appliquée au secteur sanitaire, qui a déjà choisi de laisser mourir les inutiles surnuméraires en rentabilisant la santé comme n’importe quel champ de la production sociale. Le Coronavirus apparaît ainsi comme la justification paranoïaque et spectaculaire de ce choix déjà fait parmi les individus entre ceux que le Capital entend soigner, et les autres qu’il choisit de laisser mourir.

    Le spectacle du Coronavirus est ainsi « l’affirmation omniprésente du choix déjà fait dans la production, et sa consommation corollaire. » (Debord, La société du Spectacle)

    Un fait est cependant sans appel : il n’y a pas de modification globale de la mortalité hivernale en France depuis le début de cette « pandémie » de Covid197. Seule une volonté de terroriser les populations par des biais statistiques complètement ahurissants, permet d’expliquer les taux de mortalité de 3%, 5% voire 10% qui ont été donnés au début de cette narration 8. Ces taux, en l’absence de données sur le nombre réel de personnes infectées, ne peuvent être qu’un mensonge destiné à faire accepter la prise de contrôle autoritaire d’un pouvoir sanitaire d’exception, le pouvoir sanitaire du Capital et de la vie humaine marchandisée dont la santé doit être soumise à la valeur d’échange.

    Ensuite, sur l’origine de ce « mystérieux virus », des voix divergentes commencent à s’élever qui affirment qu’une partie de son génome pourrait avoir une origine artificielle (tiens donc !), un ajout d’un morceau de VIH issu de recherches sur le SIDA probablement menées dans le laboratoire P4 de collaboration franco-chinoise en biomédecine, ouvert à la suite du SARS de 20039. Or, celui qui répand aujourd’hui cette découverte, le professeur Luc Montagnier, est co-lauréat du Nobel de médecine en 2008 pour ses recherches sur le VIH avec… personne d’autre que la présidente du conseil scientifique d’Emmanuel Macron : Françoise Barré-Sinoussi… Virulente opposante à l’analyse du professeur Didier Raoult, et de son ancien collègue Luc Montagnier, elle combat depuis le début toutes les thèses divergentes à celle officiellement lancée par le gouvernement du spectacle mondial et l’OMS. Ce virus, possible fruit d’une manipulation génétique, possible accident biomédical, possible virus du Capital relâché d’un laboratoire pour « liquider » les populations excédentaires, dévoile en tout cas aujourd’hui une gigantesque guerre interne à ce monde de la vérité officielle médicale qui se révèle pour ce qu’il est. Un univers mesquin et inculte, complètement arraisonné aux nécessités du Capital, incapable de débat contradictoire véritable, et reproduisant toutes les religions du spectacle marchand. Un univers qui voit sans doute, en raison de ce dévoilement, ses dernières parcelles de crédibilité disparaître à jamais. Bon débarras !

    Mais l’essentiel, c’est que dès janvier 2020, ce « virus mystérieux » devient le support que des fractions capitalistes utilisent pour remplir des objectifs stratégiques dans le cadre d’une guerre concurrentielle mondiale.

    Car le virus n’est pas le sujet réel de la crise que nous traversons ; le virus c’est la forme spectaculaire, irréelle et paranoïaque, la nouvelle forme terroriste et spectaculaire que nous projette de force le Capital à travers ses larbins de la classe capitaliste pour détourner notre regard de l’essentiel. Car le sujet essentiel c’est la crise structurelle du mode de production capitaliste à l’échelle du monde, entraînant un combat à mort au sein des forces concurrentes du Capital , combat à mort que ce virus ne fait que masquer aux populations ahuries derrière une narration mystificatrice omniprésente de réécriture de la réalité...

    C’est pourquoi nous l’affirmons sans enrobage : en négatif des apparences, la vérité sur cette pandémie ce n’est pas que l’État décide de mettre les populations en quarantaine pour diminuer réellement le nombre de morts provoquées par un nouveau virus mortel.

    C’est au contraire (il faut renverser) que le pouvoir mystificateur de la démocratie du Capital grossit spectaculairement le nombre de morts attribué à ce nouveau virus pour mettre et maintenir en quarantaine les populations dans le cadre d’une guerre entre factions capitalistes concurrentes à l’échelle mondiale. C’est ce que l’histoire de ce phénomène permet de comprendre.

    LA CRISE DERRIÈRE LE SPECTACLE

    I – LA GÉOPOLITIQUE DE LA CRISE

    « La pandémie est la continuation, par d’autres moyens, de la lutte entre puissances. » (Jean-Yves Le Drian, 20 avril 2020)

    Il y a un an, les 22 et 23 mars 2019, le président chinois X Jinping se rendait en Italie. De cette visite d’État, 29 accords sectoriels portant de 7 à 20 milliards d’euros l’investissement chinois dans une Italie durement frappée par la crise. Le gouvernement italien ne put cependant aller plus loin dans son rapprochement avec Pékin en raison des « craintes émises par Bruxelles et Washington »10. L’événement fut loin d’être anodin car il marqua une rupture entre Luigi di Maio (promoteur de ce rapprochement) et Matteo Salvini. Notons que cet épisode manifesta aux yeux du monde entier la nature profondément relative de la souveraineté italienne puisque « compte tenu des réticences exprimées à Washington ou à Bruxelles », le gouvernement italien a été contraint de suspendre une vingtaine d’accords commerciaux avec Pékin11. Car l’action du gouvernement chinois ne visait pas seulement les ports de Gênes et de Trieste12, son ambition était plus vaste. Certains ont estimé que la Chine utilisait les Routes de la soie pour « porter un coup sérieux à l’unité européenne »13.

    Cependant, rares sont ceux qui oseraient, parmi ces commentateurs autorisés, souligner que le véritable coup mortel fut porté par les Américains au sortir de la Seconde Guerre Mondiale avec le plan Marshall14. L’offre chinoise peut ainsi être analysée comme une sorte de contre Plan Marshall ; elle fut d’ailleurs perçue comme telle par les Américains et par Bruxelles (émanation du plan Marshall15). Or le Plan Marshall est l’acte fondateur de la mise sous tutelle américaine des économies européennes. Officiellement accordé pour faciliter la reconstruction des pays détruits par le second conflit mondial et éviter ainsi que la misère des populations n’entraîne la subversion communiste, le plan Marshall peut s’analyser comme une « mise sous tutelle » de l’économie européenne et créant de toute pièce un immense marché captif. L’Histoire des soixante-quinze années qui s’écoulent de la fin de la Seconde Guerre Mondiale jusqu’à la crise actuelle du Coronavirus fut donc, pour l’Europe, une longue période de perte de puissance et de soumission aux désidératas des États-Unis d’Amérique. On pourrait croire que l’Histoire est une farceuse car si c’est d’Italie qu’est partie l’action « libératrice » des Américains en Europe (Opération Husky, 10 juillet 1943), c’est aussi d’Italie qu’est parti le premier coup contre l’ordre américain en Europe. Toutefois, de la même manière que l’action américaine n’était pas pleinement désintéressée (loin s’en faut), la poignée de main de Xi Jinping est lourde de sous-entendus.

    Les « nouvelles routes de la soie » sont apparues dans le discours officiel chinois en 2013, année marquée par les premiers signes de ralentissement de la croissance chinoise16. Le but premier est de stabiliser l’excédent commercial chinois en favorisant l’écoulement des immenses capacités de production de la Chine ; le projet de Pékin s’inscrit pleinement dans une perspective mercantile-capitaliste car comme le note Michel de Gandi : « Et elle [la Chine] sait protéger ses intérêts. Les liaisons ferroviaires entre la Chine et l’Europe sont à ce titre riches d’enseignements. Les trains arrivent chargés de toutes sortes de marchandises en Europe, nettement moins dans l’autre sens. Cela pose par ricochet diverses questions, dont celle de l’accès au marché, fortement inégal »17. De la même manière que le Plan Marshall a permis aux Américains d’écouler leur surproduction marchande en Europe, facilitant ainsi la reconversion de l’économie de guerre américaine tout en retardant, dans certaines branches, le redémarrage des économies européennes de manière autonome, les « nouvelles routes de la soie » sont un instrument de guerre économique, pendant à la politique du « collier de perles » qui permet à la Chine de garantir ses principales voies d’approvisionnement maritime18.

    Revenons à notre virus et plus précisément à son lieu d’apparition : Wuhan. Dans une note précédente (voir ici : https://cerclemarx.com/communique-sur-le-coronavirus), nous observions que Wuhan n’est pas une petite capitale provinciale ordinaire. Elle est un centre industriel de première importance et l’une des extrémités des nouvelles routes de la soie déployées par le Capital mondial. Le 21 avril 2016, il y a donc quatre ans, un train parti de Wuhan dix-huit jours plus tôt arrivait en banlieue lyonnaise après un périple de 11.500 kilomètres à travers l’ancien espace soviétique, la Pologne et l’Allemagne. Bien plus, le 23 février 2017, le jour même où Bernard Cazeneuve prononçait un discours pour l’inauguration du laboratoire P419, fruit de la collaboration entre l’INSERM français et les scientifiques chinois, il a également assisté à l’arrivée d’un train en provenance de Lyon débarquant à Wuhan rempli d’une cargaison de bouteilles de Bordeaux et de pièces détachées pour les usines PSA. Le premier ministre y déclara : « Ce train est stratégique parce qu’il en renvoie à […] l’intensification des échanges entre le continent européen et la Chine dans le cadre d’une relation faite de réciprocité, d’équilibre et d’intérêt commun »20. Ainsi, initiée pour contrecarrer l’érosion de sa croissance, la stratégie des « nouvelles routes de la soie », politique mandarinale alliant souplesse et intransigeance, arrive cependant trop tard pour permettre à la Chine d’échapper au ralentissement de l’activité économique mondiale. Il suffit de collationner rapidement l’opinion de la presse capitaliste autorisée pour s’en convaincre : l’imminence d’une crise majeure était connue des acteurs dès la fin de l’année 201821.

    Dans ce contexte général de défiance des acteurs et des commentateurs économiques, l’attitude de la Chine peut surprendre. Les investissements massifs de Pékin et les multiples accords conclus par le gouvernement chinois avec des États tiers indiquent une volonté d’assurer à la Chine ses débouchés commerciaux : le développement du marché intérieur ne parait donc pas une réelle priorité pour Pékin car cela obligerait une reconversion partielle de son appareil industriel et augure également des risques d’instabilités. Les événements de Hong-Kong prouvent amplement que le développement d’une classe capitaliste citadine pourrait fragiliser l’autorité du Parti ; l’appétit libéral des classes aisées pourrait conduire à une occidentalisation du pays et à terme hypothéquer fortement son rôle de puissance émergente. Observons, tout d’abord, que la Chine agit discrètement à l’étranger depuis plusieurs années et prend, peu à peu, la place des vieilles puissances déclinantes. C’est notamment le cas en Afrique22 où la Chine a fait d’importants investissements depuis 2000. En dix ans, les échanges commerciaux entre l’Afrique et la Chine ont été multipliés par dix, passant d’à peine dix milliards de dollars en 2000 à cent milliards en 2010 23 ; les échanges ont continué de s’intensifier pour atteindre 200 milliards en 201324. Notons dès à présent que les investissements chinois n’ont rien à voir avec les perspectives coloniales des anciennes métropoles européennes ; point question de « mission civilisatrice », il n’est question que de commerce. L’intervention chinoise en Afrique a entraîné une explosion de la dette des États africains25 ; ce phénomène n’est pas propre à ce continent et semble trahir la nature même des relations de la Chine avec ses débiteurs26. En outre, les Chinois se révèlent de redoutables colonisateurs. Confrontée à des difficultés de gestion de son surplus de main-d’œuvre, la Chine peut considérer l’Afrique comme une sorte « d’espace vital »27. La Chine subit donc une réelle crise de surproduction industrielle et la politique de l’enfant unique28 ne lui permet pas encore de faire face à l’exode rural conséquent qui continue à opérer, d’autant que les sanctions liées à la politique de contrôle de naissance « ne jouent guère en milieu rural » ; en Chine centrale et en Chine occidentale, en 2009, entre 25 et 40% seulement des ménages respectait la politique de l’enfant unique29. Recherchant des débouchés, la projection extérieure est devenue un enjeu majeur pour la Chine : les routes de la soie s’inscrivent pleinement dans cet objectif. Toutefois, le développement des pays traversés par les routes n’est pas l’ambition de la Chine qui préfère d’ailleurs utiliser sa propre main-d’œuvre plutôt que de faire appel aux populations autochtones ou aux sociétés des pays concernés30.

    L’arrivée de Donald Trump a vraisemblablement perturbé la politique chinoise en tapant du poing sur la table des échanges internationaux du Capital mondial. Conscient des limites de son modèle de développement, les Chinois cherchaient des échappatoires mais ils ne pensaient sans doute pas que les Américains, débiteurs insolvables de la Chine, se rebifferaient. Magnat de l’immobilier, Trump est par nécessité structurelle un « capitaliste national » et ne peut que regarder avec défiance l’effondrement de l’économie américaine31. Imposer des tarifs douaniers à une Chine fragilisée par l’érosion de sa croissance fut donc un acte de guerre dicté par l’état dramatique de la situation industrielle américaine. Dans son rapport au XIXe congrès du Parti Communiste Chinois, Xi Jinping insistait sur la nécessité de « promouvoir une nouvelle conjoncture d’ouverture tous azimuts. L’ouverture amène le progrès ; le repli sur soi conduit à la régression. La porte ouverte de la Chine ne se refermera pas, mais au contraire continuera à s’ouvrir encore davantage. Ayant comme priorité le projet ‘la Ceinture et la Route’, nous devons combiner au mieux les deux volets de la stratégie, à savoir ‘introduire de l’étranger’ et ‘sortir du pays’ ; suivre fidèlement le principe de ‘consultations réciproques, d’engagement commun et de partage des fruits’ ; et renforcer l’ouverture et la coopération en matière de capacités d’innovation, pour créer une situation caractérisée par une ouverture simultanée vers l’Est et l’Ouest aux interactions terre-mer »32.

    Alors qu’une partie des élites capitalistes américaines opère un revirement protectionniste , la Chine se dresse en championne du libre-échange en n’hésitant pas à faire sien le couplet « ouverture/fermeture » en vigueur chez tous les partisans d’une mondialisation inéluctable et nécessairement positive. Cette inversion des rôles se retrouve pleinement dans le rapport du Département américain de la Défense en date du 1er juin 2019 sur la stratégie indo-pacifique. Tout en notant que « l’investissement apporte souvent des avantages pour les pays bénéficiaires, y compris les États-Unis », le rapport souligne les nombreux cas de mise sous tutelle de fait des États bénéficiaires et indique sibyllin : « Les États-Unis ne s’opposent pas aux activités d’investissement de la Chine tant qu’elles respectent la souveraineté et la primauté du droit […]. Les États-Unis sont toutefois très préoccupés par la propension de la Chine à convertir le fardeau de la dette insoutenable de certains pays ou régions en accès stratégique et militaire ainsi que par la prise de possession de biens souverains comme garantie de paiement »33. Les investissements chinois à l’étranger – dont les « nouvelles routes de la soie » sont la manifestation la plus visible – sont donc clairement perçus par les États-Unis comme un danger économique et géopolitique ; ils créent une dépendance des États concernés vis-à-vis de Pékin et constituent une tentative de désencerclement de la Chine en privilégiant un axe terrestre à travers l’Eurasie par rapport aux voies maritimes.

    Comparaison n’est pas raison mais le projet chinois des « nouvelles routes de Soie » présente de curieuses analogies avec les désirs d’expansion de l’Allemagne wilhelmienne et de sa politique « Drang nach Osten ». Comme l’écrit Georges Prévélakis : « Le symbole de cette politique était le projet, élaboré à la fin du siècle, d’une ligne de chemin de fer Berlin-Bagdad qui suscita une grande inquiétude de la part de l’Angleterre et de la France. C’est notamment pour en empêcher la réalisation que les deux rivales de l’Allemagne auraient favorisé le déclenchement des guerres balkaniques (1912) »34 ; et Martin Motte de préciser : « Les Allemands savaient qu’en cas de guerre avec l’Angleterre, la Royal Navy interromprait leur commerce maritime : le Bagdadbahn pallierait les effets de ce blocus en permettant d’importer des vivres de l’Empire Ottoman. Il servirait aussi à envoyer une aide militaire aux Ottomans pour conquérir les gisements pétroliers du golfe Persique, qui approvisionnaient la Royal Navy. Enfin, étant raccordé au réseau ferré de Syrie-Palestine, il pourrait faciliter une offensive contre le canal de Suez, artère principale de l’Empire britannique »35.

    Dans ce contexte général de montée des tensions entre une Chine en crise de surproduction marchande et souhaitant, par nationalisme, contrôler plus étroitement ses voies d’approvisionnement et ses débouchés et une Amérique déclinante, sinistrée économiquement par le libre-échange, la crise spectaculaire du Coronavirus semble n’être qu’un événement sans grande importance ; les circonstances en ont fait une étincelle jetée dans une poudrière.

    Mais cette « pandémie » mystérieuse s’inscrit également dans une autre logique d’affrontement : celle des fractions capitalistes qui se partagent aujourd’hui la puissance américaine. En effet, depuis 2016, Donald Trump tente de renouer avec une politique de développement endogène . Cette perspective paraît dictée par les intérêts de la fraction nationale du capitalisme américain qu’il représente. Or, face à lui, se dresse les immenses puissances mondiales, groupées autour du parti démocrate, que sont les GAFA et la haute technologie américaine. Or, les rapports du président américain avec les GAFA sont très ambivalents, très ambigus (n’oublions méthodologiquement jamais que le secret hiéroglyphique de la valeur d’échange et du fétiche marchand gouverne ce monde structurellement renversé...). Nous connaissons tous son utilisation frénétique des réseaux sociaux, mais Donald Trump confesse lui-même agir ainsi par nécessité : « Je préférerais ne pas avoir à passer par eux, je préférerais avoir des journaux crédibles mais ce n’est pas le cas. […] Sans Twitter, je pense que nous serions perdus, nous ne ferions jamais sortir la vérité »36. Andrew Bosworth, cadre dirigeant de Facebook, dans une note interne divulguée par le New York Times, insistait sur le fait que l’élection de Trump ne résultait pas d’une désinformation russe ou du cabinet Cambridge analytica : « Il a été élu car il a mené la meilleure campagne de publicité sur internet que j’ai jamais vue. Point final »37. En revanche, les observateurs s’accordent à relever que « les GAFA ne sont pas les entreprises préférées du président américain, mais il est prêt à les protéger si elles sont attaquées, surtout quand cela vient de l’extérieur »38. On se souvient de la réaction fulgurante de Donald Trump lorsqu’Emmanuel Macron a soulevé l’opportunité d’une taxe sur les GAFA. Pour Trump, les grands conglomérats technologiques sont des instruments de la puissance américaine à l’extérieur, mais des adversaires internes de son projet de redéploiement industriel américain, ce qui explique la guerre entre Trump et les GAFA39. Cette ambivalence de Trump à l’égard des GAFA – utilisateur obligé, soutien indéfectible en cas d’attaque étrangère et adversaire en interne – trouve son expression paroxystique lorsqu’entrent dans la danse les BATX chinois et autres champions technologiques de l’Empire capitaliste du Milieu.

    Nous nous trouvons donc face à deux guerres sourdes au sein du Capital mondial : la première oppose la Chine aux États-Unis, la seconde oppose les GAFA américains aux entreprises chinoises. L’attitude de Trump en soutien critique des GAFA limite l’opposition frontale car il cherche avant tout à privilégier la réindustrialisation de son pays. Or, depuis quelques mois, les enjeux entourant l’équipement en technologie « 5G » ravivent les tensions entre les monopoles américains et les nouveaux venus chinois. Là encore, le parallèle avec la situation européenne d’avant la guerre de 1914 est éclairante. L’opposition entre l’équipement marchand Huawei et les entreprises américaines (dont Microsoft au premier chef) ressemble à s’y méprendre aux tensions nées de l’opposition entre la firme anglo-américaine Marconi et le consortium Telefunken créé à l’initiative de l’empereur Guillaume II. Nombreuses sont les critiques adressées à Huawei à propos de la collusion de fait qui existe entre cette société et le gouvernement chinois ; ces critiques sont identiques à celles formulées en France lorsque le gouvernement capitaliste français hésitait entre Telefunken et Marconi : « chaque station internationale sera une colonie allemande, une enclave allemande en pays étranger. Chaque station internationale construite aux frais de la France en particulier sera un petit « Gibraltar allemand » en territoire français »40. Remplacez « allemand » par « chinois » et vous verrez que Huawei joue le même rôle que Telefunken dans un monde dominé par Microsoft, comme le monde d’avant la guerre de 1914 était dominé par la Compagnie Marconi. La bataille autour de la 5G renvoie directement aux combats capitalistes féroces pour le contrôle géo-politique des transmissions sans fil entre l’Empire britannique, la puissance américaine montante et l’Empire allemand. Point besoin d’être « complotiste » (le diabolisant à la mode utilisé par le Spectacle pour étouffer toute contestation du règne mensonger de ses « vérités officielles ») et de gloser à l’envie sur les impacts sanitaires ou sur les conséquences liberticides d’une telle technologie : dans le monde actuel du fétiche marchand, l’enjeu stratégique véritable est de savoir qui de Microsoft ou de Huawei remportera la bataille capitaliste pour équiper l’Europe de ses marchandises.

    Ainsi, la crise du Coronavirus recouvre d’un voile mystificateur les tiraillements d’une Europe qui devient un enjeu de puissance entre la Chine et les États-Unis.

    Débouché naturel de la Chine, le continent européen est l’avenir de la Chine qui ne peut pas espérer maintenir son développement sans s’assurer de solides appuis en Europe. La stratégie des « nouvelles routes de la soie » résulte donc d’une volonté d’arrimer l’Europe et la Chine en élaborant des lignes logistiques indépendantes des relais maritimes contrôlés par les États- Unis. Quant à la 5G, elle occupe un rôle prépondérant dans cette stratégie chinoise : équiper l’Europe, la submerger de marchandises Huawei pour la rendre économiquement dépendante de Pékin car dans le monde contemporain du Spectacle de la marchandise, il sera très difficile de se départir d’une couverture numérique optimale. La crise du Coronavirus le révèle chaque jour : « Le confinement a eu pour effet d’augmenter de façon exponentielle les communications Internet et les visio-conférences. Les réseaux sont saturés. Les fournisseurs de contenus ont dû réduire la demande de la bande passante pour leurs contenus. […] le Covid-19, pourrait bien être l’étincelle qui donne une accélération aux projets de déploiements de la 5G »41. La Chine avait pris une avance considérable dans ce domaine et était en mesure de proposer rapidement un équipement peu coûteux. Mais les États-Unis sont encore en position dominante en Europe compte tenu du poids d’inertie de l’alliance atlantique et des nombreuses interactions entre les sociétés européennes et américaines. Deux équipementiers importants européens sont des rivaux directs de Huawei : le suédois Ericsson et le finlandais Nokia. Depuis novembre 2019, Nokia et Microsoft sont liés par un partenariat qui vise notamment à développer la 5G. Cette volonté américaine de contrer la Chine à partir d’entreprises américaines a été publiquement annoncée par Bill Barr, ministre de la justice des États-Unis. Elle procède d’une carence américaine qui ne dispose plus d’équipementier solide et qui du fait de l’externalisation de la production des GAFA vers la Chine est incapable de contrer Huawei en l’état actuel des choses42.
    La crise du Coronavirus montre ainsi l’extrême dépendance des différents acteurs les uns par rapport aux autres. Nul doute que la Chine connaissait ses faiblesses dès 2013 et recherche depuis cette époque à consolider son développement en cherchant à contrôler ses approvisionnements et à maitriser ses débouchés. L’Italie a d’ailleurs rejoint les routes de la soie par un accord conclu en mars 2019 et l’Espagne s’y intéresse grandement ; les deux principaux marchés de Huawei en Europe sont précisément l’Italie et l’Espagne43. Ces deux nations, exsangues en raison de l’arrimage de leur économie à l’euro, sont victimes de l’Europe élaborée après la Seconde Guerre Mondiale. Elles voient dans Pékin, une source de développement alternative aux États-Unis et lorgnent sans doute sur ce qu’elles estiment être un nouveau Plan Marshall . Le fait est que nous ne sommes plus dans le monde d’après la Seconde Guerre Mondiale ; la multipolarité et l’affaiblissement des États-Unis nous inscrivent dans un monde complexe de rivalités capitalistes inter-impérialistes, les mêmes qui présidèrent au déclenchement de la Première Guerre mondiale.

    En ce sens, si l’on déploie la sentence de Jean-Yves Le Drian :
    La pandémie est la forme supérieure de la lutte entre puissances, pour l’arraisonnement capitaliste peut-être « terminal » du marché européen. Une forme bioterroriste et spectaculaire qu’incarne parfaitement son principal laboratoire : l’OMS.

    II – LA PROCÉDURE DE LA CRISE : L’OMS, STRUCTURE MÉDICALE DU CAPITAL MONDIAL

    Pour comprendre, maintenant, la forme nouvelle que prend cette crise terroriste pandémique, il faut définir ce qu’est l’OMS au regard des structures capitalistes en crise, en scrutant le cadre économique, légal et politique dans lequel se situe son action.

    Le cadre de la lutte contre les pandémies s’inscrit, depuis 2005 et à la suite des errements attribués à la Chine lors du SARS de 2003, dans le cadre d’un Règlement Sanitaire International de 2005, entré en vigueur en 2007, qui place l’Organisation Mondiale de la Santé, filiale médicale de l’ONU, au centre de toute réaction internationale en cas de « pandémie ». En cas de pandémie mondiale, donc, c’est l’OMS qui est censée, depuis 2005, « chapoter » la procédure à échelle internationale, comme dans le cadre du règlement des différends classiques. Ainsi, l’article 2 du Règlement, signé par l’ensemble des pays du monde, énonce que : « L’objet et la portée du présent règlement consistent à prévenir la propagation internationale des maladies,
    à s’en protéger, à la maîtriser et à y réagir par une action de santé publique proportionnée et limitée aux risques qu’elle présente pour la santé publique, en évitant de créer des entraves inutiles au trafic et au commerce internationaux ».

    Deux obligations internationales donc. La première est de préparer les nations du Capital à d’éventuelles pandémies, tout en maintenant le cadre du commerce et du trafic international.

    Pour ce faire, deux types d’actions sont, en 2005, réclamés aux États-membres par l’OMS : d’un côté « acquérir, renforcer et maintenir », au plus tard dans les cinq ans la « capacité de réagir rapidement et efficacement en cas de risque pour la santé publique de portée internationale »44. Traduire : modifier sa législation pour « internationaliser » sa gestion de crise. La seconde est, en cas de problème sanitaire d’ampleur, de suivre la procédure et les recommandations de l’OMS. La procédure, exposée à l’article 6, est claire :

    « Chaque État partie évalue les événements qui surviennent sur son territoire au moyen de l’instrument de décision présenté à l’annexe 2. Chaque État partie notifie à l’OMS, par les moyens de communication les plus efficaces dont il dispose, par l’intermédiaire du point focal national RSI et dans les 24 heures suivant l’évaluation des informations de santé publique, tout événement survenu sur son territoire pouvant constituer une urgence de santé publique de portée internationale au regard de l’instrument de décision, ainsi que toute mesure sanitaire prise pour faire face à ces événements. »

    Une fois l’alerte donnée, l’OMS fournit alors ses recommandations, qui peuvent, selon l’article 18, inclure les conseils suivants quant aux personnes :
    Aucune mesure sanitaire spécifique n’est préconisée. Examiner les antécédents de voyages dans des zones affectées.
    Examiner la preuve qu’un examen médical et des analyses en laboratoire ont été effectués. Exiger des examens médicaux.
    Examiner la preuve des vaccinations ou autres mesures prophylactiques.
    Exiger une vaccination ou une mesure prophylactique.
    Placer les personnes suspectes en observation à des fins de santé publique.
    Placer en quarantaine les personnes suspectes ou leur appliquer d’autres mesures sanitaires. Isoler ou traiter si nécessaire les personnes affectées.
    Rechercher les contacts des personnes suspectes ou affectées. Refuser l’entrée des personnes suspectes et affectées.
    Refuser l’entrée de personnes non affectées dans des zones affectées ; et soumettre à un dépistage les personnes en provenance de zones affectées et/ou leur appliquer des restrictions de sortie.

    Si l’article 43 permet aux États du Capital de prendre des mesures plus sévères que les recommandations, il requiert pour toute entrave à la circulation des biens et des marchandises que ces mesures ne soient « pas être plus restrictives pour le trafic international ni plus intrusives ou invasives pour les personnes que les autres mesures raisonnablement applicables qui permettraient d’assurer le niveau approprié de protection de la santé ». Le règlement impose donc aux États de la domination marchande, au moment donc, de fermer les frontières, de « fournir à l’OMS les raisons de sante publique et les informations scientifiques qui la justifient ». L’OMS communique alors « ces informations à d’autres États Parties et communique les informations concernant les mesures sanitaires appliquées ». Puis, « après avoir évalué les informations fournies en application des paragraphes 3 et 5 du présent article et les autres informations pertinentes, l’OMS peut demander à l’État Partie concerne de reexaminer l’opportunité d’appliquer les mesures ». Nous le voyons, au sein même de ce Règlement Sanitaire international, l’OMS prétend coordonner la lutte contre les pandémies et risques sanitaires mondiaux en articulant la gestion sanitaire mondiale et la gestion des flux marchands mondiaux.

    Le règlement de l’OMS se présente ainsi comme le règlement sanitaire des flux capitalistes mondiaux, et l’OMS comme le contrôleur sanitaire du commerce international, comme la structure médicale du capitalisme mondial, comme la structure médicale du totalitarisme marchand.

    Cette structure, en cas de crise, agit par l’intermédiaire d’un Comité d’Urgence nommé par le président de l’organisation sur notification d’un risque sanitaire par un État-membre. Ce Comité d’Urgence, qui s’est réuni à partir du 21 janvier 2020 pour le Coronavirus, doit se prononcer sur trois points :

    – Le fait de qualifier un événement d’urgence de santé publique internationale
    – Le fait de déterminer combien de temps dure la crise sanitaire
    – Le fait d’émettre des recommandations aux États-membres

    Ainsi, l’OMS, organisation internationale du totalitarisme du Capital, s’est vue confiée par ce règlement international la capacité juridique et politique de qualifier, définir, et établir la narration d’un événement sanitaire, et ce à échelle internationale. La figure de l’expert mandaté par la marchandise, du sachant de la valeur d’échange, de l’incontestable scientifique voulu par le Capital, du fétiche médical du Capital, prend ici désormais une forme universelle ; l’OMS, c’est la vérité médicale officielle qui impose au monde une narration conforme à son rôle de structure de domination capitaliste, c’est le capitalisme mondial qui réussit à disposer d’un organe politique de domination internationale par l’imposition spectaculaire d’une narration médicale universelle. Avec l’OMS, la valeur d’échange autonomisée accomplit ainsi sa domination politique universelle sur la vie humaine chosifiée, structurellement assujettie à la médecine empoisonneuse du Capital. Dans le monde de la réalité renversée, l’OMS, présentée officiellement comme « l’organisation mondiale de la santé » est ainsi en vérité « l’organisation mondiale de l’empoisonnement capitaliste de la santé et de la narration obligatoire qui l’accompagne ».

    Pourtant, une première expérience de pandémie mondiale a eu lieu, démontrant la réalité structurelle profonde de l’OMS : c’est l’extraordinaire affaire de la grippe H1N1, aujourd’hui semble-t-il rapidement oubliée et pardonnée par l’organisation sociale du silence… Or, cette « pandémie » H1N1 fut un véritable fiasco médiatique de l’OMS ayant entraîné une profonde grogne sociale, avec scandale financier sur les vaccinations et soupçons avérés de manipulation pharmaceutique. En effet, le 11 juin 2009, en pleine crise financière, l’état de pandémie est déclaré par l’OMS. Devant la menace d’une nouvelle grippe, les scénarios les plus fous sont déjà avancés, pour finalement une grippe au taux de létalité d’à peine 0,2/1000, soit moins qu’une grippe saisonnière… Tout cela n’a cependant pas empêché l’OMS, structure de domination capitaliste, de lancer une campagne spectaculaire de terreur mondiale et de vaccination obligatoire (une campagne spectaculaire-mensongère de terreur capitaliste-médicale dont Roselyne Bachelot a été en France l’agent politique avec les stocks de Tamiflu) . Rapidement dénoncée, l’OMS, le 26 janvier 2010, a dû s’expliquer devant le Conseil d’Europe, accusée « d’avoir exagéré la menace de la grippe sous la pression des laboratoires »45, lien étayé par de nombreuses enquêtes depuis46.

    Des accusations auxquelles répondra immédiatement Hollywood, par la sortie d’un film – probablement commandé - franchement mauvais mais au casting curieusement impressionnant pour un tel navet (Matt Damon, Marion Cotillard, Kate Winslet, Gwyneth Paltrow, Laurence Fishburn, Jude Law)… Un film où le monde du spectacle capitaliste – le même qui hurle en ce moment même de rester chez nous et qui donne à Bill Gates toute latitude pour lancer une campagne de vaccination – anticipe une pandémie grippale mondiale au taux de létalité de 25%, et qui dépeint tous les éléments de la narration actuellement imposée par le mensonge spectaculaire de la démocratie du Capital. Même la contre-narration anti-OMS y est dépeinte sous les traits d’un Jude LAW grimé et enlaidi pour jouer un « complotiste » délirant, et le film ira jusqu’à attribuer un prix Nobel à l’équipe de l’OMS qui découvre le vaccin miracle… Rarement Hollywood a été si gras et si visible dans son entreprise inconsciente de falsification spectaculaire de la réalité, moins d’un an après le scandale de la grippe H1N1.

    Cependant, rien ne semble avoir remis en cause la légitimité mondiale de l’OMS – ce qui prouve sa nature intrinsèquement géopolitique et capitaliste - puisque dans le cadre d’une « réponse internationale » contre les menaces pandémiques grippales, la « communauté internationale » parvient en 2011 à établir un « plan mondial de préparation à une épidémie de grippe » sous l’égide de l’OMS47. Un plan mondial qui, en 2011, est relayé en France par l’adoption d’un « plan national de prévention et de lutte contre la « pandémie grippale »48.

    Ainsi, depuis l’entrée de la Chine dans l’OMC en 2001, et à travers le SRAS de 2003, le RSI de 2005, malgré le fiasco de 2009 et par la contre-offensive médiatico-politique de 2011, l’OMS a capté et mis en place le cadre politique et juridique mondial de contrôle de la réaction internationale en cas de pandémie grippale. Comment l’expliquer ? Un coup d’œil jeté aux mécènes de cette organisation suffit à en comprendre les soubassements occultes.

    Car le financement de l’OMS est un sujet en soi. C’est une instance capitaliste à part entière. Le premier donateur est l’État américain, avec 400 millions de dollars, et les autres pays développés, ainsi que des entités comme la Commission européenne (80 millions annuels) et la Banque mondiale (145 millions). Cependant, cette instance internationale est financée à 80% par des financements privés, comme le montre le dernier rapport de financement annuel de l’organisation49. Ainsi, la fondation Bill and Melinda Gates, à elle-seule, a donné 324 millions de dollars à l’OMS, l’alliance GAVI pour la vaccination 133 millions de dollars, elle-même financée par la fondation Gates à hauteur de 22%50, tandis que le Rotary international, lui aussi largement financé par la fondation Gates, donne annuellement à l’organisation 62 millions de dollars51. On pourrait passer des heures à éplucher la très longue liste des généreux donateurs capitalistes de la philanthropie marchande de l’OMS…

    L’OMS, ainsi, apparaît comme une instance internationale médicale financée et contrôlée par la fraction « atlantique » du Capital mondial, aujourd’hui incarnée en la personne de Bill Gates et des structures « impérialistes-démocrates » américaines.

    Ainsi, à travers l’OMS, le capitalisme atlantique mondial a fondé et accéléré dans les années 2000, la mise en place d’une structure mondialisée de construction de réponse capitaliste à une « menace pandémique ». Derrière cette entité, les intérêts capitalistes et étatiques atlantiques sont mêlés à de la géopolitique de très haut niveau, qui instrumentalise médecins et experts mandatés de la marchandise mensongère… Tout cela implique une conclusion logique : l’OMS, c’est la structure médicale de cette fraction atlantique du Capital mondial qui s’est attribuée, malgré le fiasco de 2009, le pouvoir géopolitique de qualifier et créer le spectacle autour des virus en circulation dans l’espace économique mondial, afin de les articuler avec les intérêts capitalistes atlantiques qui la dirigent.

    L’articulation en trois temps : 1. crise financière/ 2. Spectacle pandémique/ 3. Programme de vaccination mondiale, véritable mode de production de l’économie pandémique atlantique en 2008-2009, apparaît ainsi comme une narration mondiale déjà présente dans les tuyaux structurels du monde du spectacle du fétichisme de la marchandise, comme le modèle imposé de gestion d’un virus circulant dans la sphère économique mondiale. Il n’est donc pas surprenant de la retrouver une décennie plus tard dans une forme bien supérieure, lorsque la crise ressurgit de manière cataclysmique et que les structures capitalistes atlantiques sont menacées de toute part…

    III – LA RÉALITÉ DE LA CRISE : UNE CONSTRUCTION SPECTACULAIRE DE PANDÉMIE TERRORISTE MONDIALE

    Le 17 novembre 2019, selon la narration officielle du mensonge capitaliste, est la date du premier cas vérifié de Coronavirus. Un premier homme de 55 ans infecté, en provenance de la province de Hubei, pour environ 300 cas recensés à la fin de l’année 2019. Ainsi commence le récit officiel de la naissance de l’épidémie de Coronavirus : de mystérieuses pneumonies à l’origine non- identifiées, qui font penser à une infection virale52. A ce stade, cela ne semble pas ébranler grand monde. C’est en Angleterre que commence la grande narration de la pandémie, par un article de la BBC, en date du 3 janvier 202053. Tout un univers mental anxiogène y est posé. On y parle d’une « mystérieuse infection virale » ayant infecté des dizaines de personnes à Wuhan, peut-être liée au SARS, avec un ratio étonnant de victimes par rapport aux infectés : « 44 cas ont été confirmés », affirme le journal, et « 11 ont été considérés sévères » ; début d’une ambiguïté sur la dangerosité du phénomène qui ne cessera plus... Mais aucun décès n’est recensé pour le moment. L’article évoque déjà la censure du gouvernement chinois, la sous-estimation du nombre de cas. Une véritable narration hollywoodienne, propre au médiatisme spectaculaire habituel. Rapidement écartée, la thèse d’un retour du SARS laisse la place à celle d’une « toute nouvelle pneumonie virale », comme l’explique alors un professeur de Hong Kong à la télévision américaine 54. De nombreux « journalistes citoyens », la plupart du temps liés aux protestations anti PCC de Hong-Kong, commencent à répandre la panique dans la population de Wuhan autour de ce mystérieux virus , que le Parti communiste chinois tente à tout prix d’éteindre en interne, par la censure et des arrestations55, notamment celle du docteur Li Wenliang, devenu une icône en Occident pour son rôle de « lanceur d’alerte » de la dangerosité du virus en décembre 201956. Un autre personnage « libéral » et anti PCC , juriste dissident bien connu, a été arrêté par le régime pour avoir critiqué le manque d’efficacité de la réaction de Xi Jinping57. On le voit, un certain nombre de « lanceurs d’alerte » relayés par les médias occidentaux, dont on sait leur soumission aux intérêts capitalistes atlantistes, notamment en France, relaient les alertes de dissidents politiques chinois sur la dangerosité du virus à Wuhan, menaçant de créer une panique sociale dans une région stratégique et de déstabiliser le pouvoir central.

    Pendant ce temps, l’OMS, le 5 janvier 2020, indique à ce stade qu’aucune preuve de la transmission entre humains n’existe alors. La narration mondiale commence quelques jours plus tard. Or selon le très officiel South China Morning Post58, le 5 janvier, c’est le jour où l’équipe du professeur Zhang Yongzhen, exerçant au sein du centre de recherche du « Shanghai Public Health Clinical Centre », réussit à séquencer le génome du mystérieux virus. C’est un « nouveau type de Coronavirus », ni un SARS, ni un Coronavirus oriental. Cette équipe transmet ce séquençage aux instances médicales chinoises, réclamant « des mesures de contrôle et de prévention dans les espaces publics » en raison de « symptômes sévères » affectant le patient sur lequel aurait été collecté l’échantillon. Réalisée sur les seuls patients malades, sans information sur le rapport essentiel : nombre de porteurs/nombre de personnes présentant des symptômes, cette alerte n’a pas ému les autorités chinoises qui semblent alors avoir décidé de ne pas suivre les recommandations de cet institut, et donc de « n’avoir pris aucune initiative pour prévenir le public au sujet de ce coronavirus ». C’est pourquoi les scientifiques de ce centre vont, le 11 janvier, contre l’avis des autorités chinoises, rendre publiques et accessibles aux autorités médicales du monde entier leur travail sur ce virus, à partir d’une plateforme internet ouverte, et ce indépendamment des autorités chinoises. Ce laboratoire habilité biosécurité de niveau 3, sera d’ailleurs fermé le lendemain, sans doute en raison de cette désobéissance, avant d’être rouvert durant le courant de janvier.

    Sur la base de ce rapport, l’OMS, dès le lendemain, 12 janvier, l’OMS produit un communiqué particulièrement rassurant59. Estimant certaine la « qualité des enquêtes en cours et des mesures de riposte appliquées dans la ville de Wuhan », elle dresse un bilan épidémiologique détendu : « aucune infection à déplorer parmi les agents de santé », « pas de preuve de transmission interhumaine », un seul décès sur 41 cas confirmés, mais un patient qui « présentait des affections sous-jacentes graves ». Les signes et symptômes cliniques rapportés sont : « la fièvre », des « infiltrats pulmonaires invasifs bilatéraux visibles sur les clichés radiographiques ». Quant à l’origine et le mode de transmission du virus, c’est depuis « un marché aux poissons de Huanan » qu’il semble que le virus soit parti. Suit l’évaluation du risque par l’organisation mondiale : « Wuhan est un grand centre de transport national et international. Aucun cas n’a été notifié à ce jour en dehors de cette ville » ; si bien que l’OMS « ne recommande aucune mesure sanitaire spécifique pour les voyageurs », tandis qu’en « cas de symptômes évocateurs d’une affection respiratoire pendant ou après un voyage, les voyageurs sont invités à consulter un médecin, à qui ils donneront toutes les informations relatives à leur voyage ». Ainsi, l’Organisation « déconseille toute restrictions des voyages et du commerce avec la Chine »60.

    Les choses s’accélèrent lorsque le 13 janvier, un premier cas hors de Chine, une pneumonie légère en Thaïlande, est attribuée au Coronavirus l’OMS elle-même61. Le 15 janvier, les autorités chinoises annoncent la possibilité d’une transmission entre humains. Mais c’est le 22 janvier qu’un nouveau tournant s’accomplit.
    Le 22 janvier, après 555 cas déclarés et 17 morts, la Chine place Wuhan en quarantaine62. « Plus aucun train ou avion ne doit en principe quitter la cité de 11 millions d’habitants, située en plein centre de la Chine ». La ville est coupée du monde, ses habitants empêchés de sortir sans une justification, et une prise de température. Première mesure du genre, elle constituera la norme moins de deux mois plus tard sur plus de la moitié du globe, alors qu’à ce moment, seules 17 personnes sont officiellement décédées en raison de ce virus… Le 24 janvier 2020, le président chinois, XI Jinping, s’exprime et impose le port du masque en public ; le même jour la transmission entre humains est officialisée par l’OMS63. Pourtant, l’organisation, déjà informée des nombreux cas un peu partout dans le monde, ne préconise aucune restriction de voyages, simplement des dépistages dans les aéroports. En France, trois premiers cas sont enregistrés le 24 janvier64, tandis que l’INSERM table sur une faible probabilité de contamination du territoire 65… Le 28 janvier, la Chine montre au monde entier la construction en un temps record d’un nouvel hôpital, que le gouvernement chinois a mis en scène de manière mondiale, diffusant l’intégralité de son établissement en temps réel66 pour montrer sa force de réaction à l’attaque.

    Avant même cette mise en scène chinoise de fin janvier, nous le savons aujourd’hui, le virus était déjà répandu sur l’ensemble de la planète67. En raison des préconisations libérales de l’OMS, du caractère international de la ville de Wuhan, de la grande viralité de ce Covid et de l’absence de mesures nationales, ce virus s’est largement répandu à travers le monde, si bien qu’une étude anglaise d’Oxford peut affirmer que la moitié de la population anglaise avait été infectée en mars68, tandis que les remontées de terrain indiquaient qu’en France le virus avait déjà atteint plusieurs centaines de milliers de personnes dès le mois de février69. Aucune mortalité particulière n’avait alors été détectée, en l’absence de tests massifs et de focalisation sanitaire particulière sur le virus. Les populations européennes ne se préoccupaient pas de ce virus, qui circulait en réalité déjà parmi elles depuis plusieurs semaines, se confondant avec les grippes et les pneumonies hivernales sans modifier la courbe de mortalité ni le fonctionnement, déjà chaotique depuis longtemps, des systèmes hospitaliers (le service public ayant été bien mis à mal par la politique Macron). L’explication de ce brusque retournement chinois peut sembler floue à celui qui ne regarde que ce qu’on lui montre70. Mais un mouvement social de panique commençait à agiter cette province stratégique, largement provoquée par des « lanceurs d’alerte » dissidents anti-PCC relayés par la presse étrangère71. Une panique sociale provoquée qui a poussé le gouvernement central à prendre des mesures spectaculaires pour reprendre le contrôle politique et social de la situation – un phénomène que l’on retrouvera un peu partout dans le monde, et contre lequel les gouvernements répliquent avec vigueur et répression 72. Car la panique sociale émergente en Chine, alimentée par le souvenir des ratés de la gestion du SRAS entretenu par l’OMS, menaçait de s’étendre et de menacer le pouvoir chinois affaibli par sa crise de surproduction73. Ainsi, en mettant en scène une quarantaine spectaculaire de Wuhan, la Chine montre sa force à sa population en prétendant limiter la propagation du virus à cette seule province, tout en montrant au monde le spectacle de sa puissance. Cette quarantaine autoritaire, est donc d’abord un message que le gouvernement central chinois envoie à sa province stratégique, dont le maire devra publiquement s’excuser de sa gestion de la crise, signe de la reprise en main de la narration par le gouvernement central chinois74. Cette gestion spectaculaire de la crise, ne remontera le long de la « nouvelle route de la soie » eurasiatique qui constitue son principal débouché que sous l’impulsion de l’OMS, parce que cet axe constitue une menace pour la frange concentrée du capitalisme atlantique…

    Le spectacle du Coronavirus, ce faisant, s’annonce immédiatement comme la justification hystérique d’une quarantaine capitaliste-dictatoriale nécessaire à la gestion d’une panique sociale. Il ne frappe, fin janvier, que Wuhan. Mais il s’apprête à débarquer en Europe, par l’action d’un des piliers du capitalisme atlantique : l’OMS.

    Il faut maintenant expliquer le brusque retournement de l’OMS qui, le 31 janvier, déclare l’état d’urgence sanitaire à échelle mondiale, et commence à susciter une agitation universelle. En effet, pendant tout ce temps, du 21 au 30 janvier, les comités de l’OMS hésitent sur l’orientation à donner à leur politique sanitaire. Le virus est déjà présent sur l’ensemble de la planète, et les courbes de mortalité n’ont pas été modifiées, les systèmes hospitaliers ne sont pas plus saturés que d’habitude : sans la création de l’objet spectaculaire coronavirus, la crise n’existe qu’en Chine intérieure. L’OMS, qui étudie ce phénomène depuis le début du mois de janvier, sait tout cela. Elle va cependant, après de longues semaines d’attentisme et de préconisations libérales, contribuer, comme en 2009, à partir de la fin de ce mois de janvier, à construire un objet spectaculaire universel : la pandémie du coronavirus. La Chine, déjà touchée en 2003 par le SRAS, d’une létalité bien plus forte mais moins contagieuse, a ainsi réagi avec toute la force qu’on lui connaît, mettant en scène une fausse politique d’endiguement d’un virus déjà présent dans le monde.

    Les conséquences de cette réponse chinoise, énormes, gigantesques, démesurées, le sont ainsi surtout en raison de l’importance symbolique, historique, et sociale de cette ville-monde de l’industrie et du transport chinois75. Wuhan, c’est la ville centrale de la « réforme économique chinoise »76 des années 1980 et de son ouverture au marché mondial. Mais c’est surtout une ville maîtresse dans le projet chinois de « nouvelle route de la soie » de liaison ferroviaire et routière entre la Chine et l’Europe à travers les pays d’Asie centrale77.

    Signe de la guerre capitaliste mondiale qui est l’objet profond cette pandémie , les trois pays européens aujourd’hui « ravagés » par le spectacle pandémique sont ceux qui s’étaient le plus avancés dans l’arraisonnement chinois, et qui représentent un enjeu imminent dans le cadre de la guerre économique entre les géants américains et chinois pour le contrôle des débouchés européens : l’Italie, l’Espagne, la France… L’Italie et l’Espagne ayant accepté l’implantation de Huawei en décembre 2019, la France s’étant positionnée favorablement en mars 2020, et l’Italie étant entrée dans le projet de routes de la soie en mars 2019…

    C’est ainsi dans un cadre stratégique du contrôle des flux internationaux, au cœur de la guerre pour les nouvelles routes de la soie entre une puissance atlantique déclinante et Eurasiatique potentielle, que survient cette pandémie, gérée de manière spectaculaire à laquelle le gouvernement chinois a répondu en tentant de montrer sa force. Comme en 2009, dans un cadre et dans une forme supérieure, l’apparition d’un virus nouveau épousa l’atmosphère concurrentielle d’un monde capitaliste déjà entré en récession, touché au cœur de sa production, de sa géopolitique et de sa production. Wuhan, en Chine, allait devenir la poudrière du monde capitaliste qui bascule dans sa crise mondiale. En 1914, l’assassinat du Duc François Ferdinand par un nationaliste serbe, événement mineur pris isolément, déclencha l’engrenage général de la guerre mondiale hystérique qui germait dans l’affrontement planétaire des Empires allemands et britanniques. En 2020, ce nouveau Coronavirus, grippe d’origine mystérieuse légèrement plus tenace qu’une grippe saisonnière, déclenche un immense cataclysme en chaîne qui révèle les contradictions internes du capitalisme mondial : sa crise structurelle et sa conflictualité stratégique.

    Ce que nous vivons, ce que l’apparition d’un probable artefact viral à Wuhan a déclenché, ce n’est rien de moins que la guerre mondiale nécessaire au Capital en crise universelle de restructuration… Une guerre cependant impossible en raison de l’interconnexion de l’ensemble des puissances. Une guerre qui, comme « tout ce qui était directement vécu » s’est éloignée « dans une représentation » d’un spectacle pandémique terroriste-capitaliste international.

    Ainsi, l’OMS, représentante de la fraction atlantique, pharmaceutique et impériale des GAFA et du complexe militaro-industriel américain, parfaitement servi à la tête des États-Unis par les dynasties Clinton, Bush puis Obama, lance son alerte mondiale le 31 janvier 2020 à travers son « Comité d’urgence » composé des représentants mondiaux du capitalisme médical. L’organisation, pour créer le spectacle hystérique de la pandémie, s’empresse de féliciter la Chine pour sa gestion autoritaire - la quarantaine générale - de la crise sanitaire. Elle fait enfler artificiellement ses prévisions, et en répandant des modèles délirants reprenant tous les biais statistiques évoqués plus haut. Celle de Neil Ferguson, de l’Imperial College – le nom est révélateur - va jusqu’à évoquer le chiffre ahurissant de 550 000 morts en Grande Bretagne et 1,2 millions aux États-Unis78…

    Ces chiffres, alarmistes, sont répandus partout et adressés comme des semonces aux gouvernements de France et d’Italie. Ces gouvernements, incapables politiquement, coincés entre les impératifs productifs, la guerre économique mondiale qui se joue autour de la liaison Chine- Europe, et des populations remuantes, finissent par céder aux injonctions terroristes. L’Italie, puis la France, plient devant les prédictions complètement fausses, mensongères et catastrophistes de l’Imperial Collège et de Neil Ferguson, et devant les recommandations de l’OMS qui, le 11 mars 2020, qualifie mondialement ce virus de « pandémie »…

    Ainsi, cette pandémie se présente comme une gigantesque opération terroriste mondiale, car elle repose sur la mise en place d’un spectacle de terreur mondiale qui devient le champ de bataille d’une immense guerre spectaculaire entre puissances capitalistes concurrentes. La sphère économique européenne de petites et moyennes entreprises désormais ravagée, en France, en Italie, en Espagne, peut dès lors, au moment où advient la grande crise du capitalisme mondialisé,
    être avalée par des géants transnationaux mondialistes, américains ou chinois, selon l’issue des combats. C’est ainsi tout le secteur de l’agro-alimentaire, du petit commerce, des loisirs et des services, qui s’apprête à être arraisonné de force aux intérêts des géants de ces secteurs, qui seuls survivront à ce cataclysme et entendent même en bénéficier.

    D’un côté, donc, cette pandémie se présente comme un bombardement stratégique et massif de l’ensemble des partenaires de cette « nouvelle route de la soie » et comme un arraisonnement terminal de leur tissu productif et commercial aux géants transnationaux du capitalisme mondial. Après la Chine industrielle, c’est donc l’Italie, puis la France qui sont donc, sur pression hystérique de l’OMS, mises en quarantaine pour répondre à cette pandémie soudainement dangereuse pour la survie de l’humanité… Mais recoupant également les conflits internes à la puissance américaine en implosion, la pandémie se présente en parallèle comme une attaque terroriste coordonnée en Amérique du Nord pour tenter de déstabiliser Trump en arrêtant l’économie américaine l’année de son élection. Entreprise à laquelle ce dernier tente en ce moment même de résister, en appelant les citoyens à se libérer des mesures de quarantaine imposées par les États fédérés79.

    Peu importe, une fois ces quarantaines gigantesques opérées, que ces études premières qui prédisaient l’apocalypse soient révisées dans le sens d’une sérieuse grippe saisonnière 80 par les mêmes qui promettaient la fin du monde. Neil Ferguson peut même tranquillement avouer que 2/3 des personnes qui mourront du Covid19 seraient mortes cette année de toute manière 81, l’essentiel n’est plus là...

    La crise mondiale du COVID 19, avec ses milliards d’êtres humains en quarantaine, et la catastrophe économique et sociale mondiale qui en est la conséquence, c’est l’action sanitaire terroriste de la fraction atlantiste du capitalisme mondial dans le cadre d’une guerre économique pour l’arraisonnement marchand de l’Europe occidentale, dont les marchés visés sont l’Italie, l’Espagne et la France...

    L’autre partie de l’opération, évidemment, réside dans la sortie de crise ; la fraction atlantique de l’impérialisme américain de la marchandise cosmopolite tente donc aujourd’hui d’imposer ses conditions, dans un hold-up d’ampleur universelle et inédite.

    Cette fraction capitaliste atlantique, sous le visage de la FED et de la banque centrale européenne pour l’aspect économique, et sous celui de Bill Gates pour l’aspect sanitaire, se présente maintenant aux populations pour apporter le plan Marshall obligatoire de l’après crise… : un vaccin mondial couplé à un plan de relance mondial. Soit, un ré-arraisonnement de l’Europe au capitalisme transnational américain…

    Emmanuel Macron, larbin du Capital, l’a bien signalé : « Nous sommes en guerre ». Cependant, cette guerre, n’est pas celle du monde contre un virus. Sur la plan national, c’est la guerre capitaliste contre la contestation prolétarienne des gilets jaunes, sur le plan international, c’est la guerre d’une fraction épuisée du capitalisme mondial – l’impérialisme atlantique – contre les potentialités de restructurations eurasiatiques du capitalisme mondial, à travers une entreprise de terrorisme spectaculaire-mondial.

    Cette histoire se présente ainsi comme un vaste complot mondial, un vaste complot que tous les chiens de garde capitalistes de la diabolisation « anticomplotiste » fallacieuse du discours officiel de la réalité renversée ne pourront jamais comprendre. Il y a, il est vrai, un complot. Mais ce n’est pas ce complot qui fait l’Histoire, c’est l’Histoire de la domination capitaliste mondiale qui produit la nécessité structurelle et la réalité substantielle de ce complot. Mais sur le terrain d’une crise capitaliste mondiale, cette entité impérialiste a créé un monstre, golem gigantesque et irréel d’une crise sanitaire mondiale, qui commence à lui échapper, et qui risque de tout détruire sur son passage. En répandant partout la peur et l’hystérie pandémique comme en 2009, mais sur le terrain une crise mondiale d’une ampleur universelle, cette fraction capitaliste mondiale a répandu dans le monde entier les germes d’une révolte globale… Les « comploteurs », les « élites » (agents inconscients du Capital et personnifications involontaires du rapport social de la valeur d’échange) se trouvent face à un monstre qu’ils ont eux-mêmes créé, et qu’ils voient revenir vers eux sous la forme d’une « grande peur » irrationnelle à l’échelle du monde.

    Le Coronavirus, en ce sens, est un 11 septembre en train d’échouer…

    Nous subissons pour le moment cette quarantaine hystérique qui est la guerre capitaliste dans sa forme contemporaine-spectaculaire. Mais cette stupéfaction mystifiante des foules, aujourd’hui intense et paroxystique, ne fait qu’annoncer un grand retournement social... La colère prolétarienne des gilets jaunes des premiers temps et d’avant la falsification gauchiste et syndicaliste du Capital est là, et elle gronde...

    LA CRISE DU SPECTACLE

    La conséquence sociale du Spectacle de l’OMS et de la marchandise médicale mondiale – la pandémie du coronavirus – s’annonce partout comme une gigantesque crise du Spectacle. Elle se caractérise par une brusque montée des tensions, par une hystérie sociale gigantesque qui traverse tout le champ social. Inclus de force par l’OMS dans un conflit mondial pour le contrôle des flux internationaux, les gouvernements italiens, français, puis de l’immense majorité des pays développés ont été forcés d’agir pour endiguer cette « pandémie mondiale ». Le pouvoir français, pour prendre l’exemple politique que nous connaissons le mieux, s’est trouvé contraint par la puissance de l’opération mondiale de l’OMS de prendre des mesures drastiques contre « la pandémie ». Mais n’ayant aucun autre moyen matériel réel de lutter contre cette menace « invisible et permanente » déjà présente depuis presque deux mois sur son sol en raison de l’attitude de l’OMS. Le pouvoir ne pouvait qu’agir spectaculairement. Il se contenta d’appliquer bêtement l’une des recommandations de l’article 43 du RSI, copiant en cela les mesures prises par la Chine à Wuhan : « placer en quarantaine les personnes suspectes ou leur appliquer d’autres mesures sanitaires ». L’ensemble de la population étant traversée par ce virus depuis des semaines, c’est ainsi l’ensemble de la population qui se trouva « suspecte » et mise « en quarantaine ». Depuis lors, chacun d’entre nous est traité en « suspect », en « criminel potentiel », interdit de sortir de chez de soi sous peine d’une amende.
    En l’absence de ces moyens et face à un virus déjà présent sur tout le territoire, ce pouvoir ne pouvait finalement que symboliser ce combat par des MESURES SPECTACULAIRES – discours guerrier et quarantaine complète – INUTILES ET CRIMINELLES. Comme en Italie, pays dont les velléités de souveraineté sont anéanties depuis des décennies par l’ordre germano-américain de l’Euro, par l’OTAN et la CIA, le gouvernement français a donc été forcé de prendre une mesure à la fois inefficace et dangereuse contre un virus grippal, une mesure également ravageuse pour l’économie nationale. Or une fois prise, cette décision est politiquement irrévocable. Elle implique une fuite en avant d’abrutissement collectif, de mensonges d’État et de répressions collectives impossibles à arrêter… Sans doute décidée après de longues et intenses négociations internes, sur fond de prévisions catastrophistes de l’OMS et de rapports prévisionnels mensongers ayant aboli toute résistance rationnelle, les gouvernements de l’Italie puis de la France ont, par cette mise en quarantaine, signé leur arrêt de mort.

    Car cette crise vient révéler et faire franchir un saut qualitatif décisif à la montée des tensions dans l’ensemble du monde occidental entre les populations et les pouvoirs. Elle parachève et manifeste de manière inédite la guerre sociale que couvent nos sociétés depuis maintenant trop longtemps. Une guerre sociale qui s’est accentuée depuis l’entrée du monde, en 2001, dans l’ère du terrorisme global. Une séquence qui s’inaugura, en France, par les votes « Front national » de 2002 et anti- européen de 2005, votes auxquels les larbins politiques du Capital mondial répondirent par le coup d’État de Lisbonne en 2007. Une montée des tensions qui s’affirma par la crise financière de 2008 et la tournure autoritaire qu’elle fit prendre à l’économie politique mondiale, qui entraîna en Europe l’émergence d’une dissidence sociale et culturelle organisée de plus en plus lourdement réprimée. Un durcissement étatique général auquel répondirent partout les « populismes » politiques. Une montée des tensions qui s’incarna dans le coup d’État Macron de 2017, auquel répondit l’intrépide « gaulois réfractaire » par l’insurrection des gilets jaunes jusqu’aux portes de l’Élysée. Le Coronavirus n’apparaît ainsi que comme le phénomène révélateur qui vient déclencher concrètement, comme l’attentat de Sarajevo a déclenché la guerre de 1914, ce qui couvait depuis de nombreuses années : la guerre sociale ouverte et déclarée entre les pouvoirs de la domination capitalistes et les populations exploitées et aliénées.

    D’un côté, le pouvoir se radicalise en une puissance dictatoriale orwellienne qui interdit toute contestation et tout mouvement, et se dévoile ainsi, en négatif des apparences démocratiques du faux progrès de la marchandise libérale, comme une structure de domination totalitaire. Et en face, pour le moment, les populations se radicalisent en une masse hystérique potentiellement incontrôlable. Stupéfiées par le spectacle pandémique, les populations, par leur croyance religieuse dans la mortalité du virus, expriment en réalité leur terreur profonde de l’inconnu qui adviendra à la fin de cette quarantaine. L’hystérie collective que nous vivons, c’est la masse encore en état de choc qui compense pour le moment cette terreur par une surenchère hystérique, allant jusqu’à réclamer un enfermement plus dur pour ne jamais se réveiller. Dans La société du Spectacle, Debord définissait le Spectacle comme le « gardien du sommeil » de la société moderne qui ne veut jamais se réveiller, ce gardien est peut-être aujourd’hui en train de s’inquiéter du potentiel réveil subversif de cette même société...

    Ainsi, c’est désormais une situation inédite qui se présente aux pays européens. Désormais certains de l’absence de pandémie mortelle, les chiens de garde occidentaux du Capital mondial tentent partout de renvoyer les populations au travail. Mais c’est en France que la situation demeure la plus explosive... La sortie de quarantaine s’y heurte à cette hystérie maintenue qui refuse le déconfinement. C’est la grande grève de la peur qui menace la reprise du travail. En face, il y a un pouvoir qui comprend désormais que cette quarantaine nationale est le signe de sa chute si les activités ne reprennent pas. C’est la grande peur de la grève qui interdit le retour aux libertés civiles. Voilà donc le pouvoir français coincé, entre d’un côté un retour à la normale rendu impossible par l’hystérie collective qu’il a lui-même contribué à créer, et de l’autre, un aveu impossible de la réalité de cette crise, une vérité que le spectacle du pouvoir et de l’économie ne peut révéler sans peut-être s’abolir lui-même… Le système du mensonge spectaculaire est ainsi pris dans une superbe contradiction...

    Mais cette hystérie sociale et ce blocage politique ne sont peut-être que le prélude à un retournement radical de l’hystérie collective et de la colère insurrectionnelle. L’hystérie sociale n’est qu’un passage obligé, un sas de décompression qui amène lentement les populations à regarder le pouvoir comme leur ennemi, et le pouvoir à surveiller encore plus durement les populations en chemin d’insurrection… C’est la dialectique d’engendrement et de négation réciproque entre prolétariat et Capital, entre travail vivant et travail mort... Ce retournement dialectique a déjà commencé... Camarades ! Le temps joue désormais pour nous ! Chaque jour les mensonges officiels du Spectacle du capitalisme mondial s’effritent, et menacent déjà de s’effondrer sous le poids de leur énormité de plus en plus insoutenable... Ce qui s’annonce peut-être déjà camarades, c’est la crise structurelle du spectacle totalitaire de la marchandise et du fétichisme des catégories de la domination capitaliste par l’effondrement total de sa base matérielle, et l’émergence possible de la conscience vraie dans l’esprit des masses prolétariennes. Une crise générale de l’économie politique spectaculaire mondiale, déclenchée par la quarantaine mondiale, qui commence tout juste à atteindre les populations, mais qui déjà secoue partout les grandes tripes prolétariennes réfractaires...

    La négation de la négation visible de la vie devenue visible est peut-être en train de dialectiquement s’opérer camarades ! Nous sentons peut-être arriver l’effondrement ultime du mode de production capitaliste et de la puante société du Spectacle de la marchandise mensongère ! A moins que le Capital ne trouve encore une nouvelle manière de se restructurer de façon plus forte et plus oppressante encore ? Espérons que le Capital ne soit pas immortel (ce qui est impossible à déterminer objectivement a priori avec une absolue nécessité et une absolue certitude) et espérons qu’il ne puisse pas se restructurer encore trop longtemps... Nous ne pouvons hélas qu’anticiper dialectiquement la marche de l’Histoire, la baisse tendancielle du taux de profit supposée conduire à l’auto-invalidation du Capital n’est ni un dogme ni une vérité révélée, elle n’est pas non plus une connaissance objective a priori, seule l’Histoire future et les expériences imprévisibles à venir pourront infirmer ou confirmer que Marx avait raison jusqu’au bout lorsqu’il prophétisait l’auto-invalidation du Capital et sa mortalité structurelle... Il y a une domination capitaliste et une crise généralisée, c’est certain... Mais qui peut prétendre savoir dans l’absolu qu’il y aura une crise terminale ?

    L’auto-invalidation du Capital par la baisse tendancielle du taux de profit est une thèse de Marx à laquelle nous voulons tous croire, mais il faut avoir l’honnêteté de le reconnaître : c’est une thèse qui ne pourra devenir une connaissance objective qu’à partir des expériences historiques révolutionnaires futures, c’est une position qui ne pourra acquérir de validité objective que sur la base de l’Histoire à venir. Seule l’Histoire future nous dira si Marx et Rosa Luxembourg avaient vraiment raison (et on peut supposer que c’est effectivement probable car une croissance illimitée dans un monde où les ressources sont limitées apparaît comme une impossibilité structurelle pour le Capital, sauf que « probabilité » ne signifie pas « connaissance certaine »), mais l’Histoire future qui s’annonce de façon imprévisible, personne, absolument personne (à moins de se prendre pour Dieu ou un prophète omniscient) ne peut prétendre la connaître a priori avec une absolue certitude et avec une absolue nécessité. Prétendre connaître avec certitude a priori le futur de l’Histoire et du Capital est une impossibilité structurelle de métaphysicien qui ne comprend pas qu’une telle question est par principe impossible à trancher a priori... Sur le plan de la connaissance objective, il est impossible de déterminer a priori que la baisse tendancielle du taux de profit soit bien une loi déterminant la nécessité structurelle de l’auto-abolition du Capital, tout cela reste, en dernière instance, en attente de validation par l’expérience à venir et dont on ne peut rien savoir par avance... L’absolu n’est peut-être pas un objet de connaissance possible... Il n’y a peut-être pas de science exacte a priori de l’Histoire... Il faut peut-être faire le deuil de certaines exigences de vérité... La finitude est peut-être ontologiquement le seul horizon réellement indépassable... Le point de vue de la totalité est peut-être inaccessible (contrairement à ce que pensent Hegel et Lukács)... Certes, sans la méthode dialectique l’intelligibilité de l’Histoire semble être perdue, mais l’idée d’une totalisation aboutie apparaît comme une tâche à toujours mettre en pratique, et non comme un point de vue qu’on pourrait achever... Le point de vue de la totalité n’est peut-être méthodologiquement qu’un horizon vers lequel on peut essayer de tendre sans jamais pouvoir structurellement l’atteindre définitivement... Comme nous le donne peut-être à penser un certain Emmanuel Kant, la totalité des expériences possibles n’est elle-même pas un objet d’expérience, or en dehors de notre expérience possible il n’y a peut-être pas d’objets, et ainsi peut-être pas de vérité possible :

    « La raison ne peut toutefois penser cette unité systématique autrement qu’en donnant à son Idée un objet, tel toutefois qu’il ne puisse être procuré par aucune expérience ; car l’expérience ne donne jamais un exemple d’une unité systématique parfaite. » (Emmanuel Kant, Critique de la raison pure, dialectique transcendantale)

    Le système comme Tout achevé est une Idée de la Raison pure, la dialectique ne peut être ainsi qu’une méthode de critique et d’anticipation de l’Histoire, mais elle ne peut pas déboucher sur une connaissance totalement achevée de l’Histoire et de l’Être... Postuler que le déséquilibre et les contradictions internes observables du système économique capitaliste doivent mener nécessairement à son abolition et à un autre mode de production appelé « Communisme » c’est faire un pari de projection métaphysique, un pari que l’imprévisibilité de l’Histoire ne peut pas nous permettre de valider dans l’immédiat. Marx a beau génialement méthodologiquement déconstruire la métaphysique de l’économie-politique à travers l’historicisation des catégories du Capital et la critique du fétichisme, lui-même fait de la métaphysique lorsqu’il se projette dans le futur en présentant ses conclusions comme des nécessités scientifiques, et l’un des problèmes majeurs de l’œuvre de Marx est d’ailleurs là : dans la prétention de Marx à théoriser scientifiquement le devenir de l’Histoire... Interroger le statut du discours marxien dans sa prétention à la vérité de façon critique est méthodologiquement essentiel... Critiquer n’est d’ailleurs pas « jeter à la poubelle », critiquer c’est « tester la validité » de quelque chose, voir ce qui résiste à l’examen... C’est cela la démarche réellement anti-dogmatique : c’est interroger les positions depuis lesquelles on prétend parler et tenter de les justifier en montrant qu’elles résistent à la critique... Cette démarche est appelée par Marx lui-même :

    "À part ce qui regarde la forme de la valeur, la lecture de ce livre ne présentera pas de difficultés. Je suppose naturellement des lecteurs qui veulent apprendre quelque chose de neuf et par conséquent aussi penser par eux-mêmes. (…) Tout jugement inspiré par une critique vraiment scientifique est pour moi le bienvenu." (Marx, Préface de la première édition du Capital)

    Il y a vraisemblablement et logiquement (au moins) trois possibilités ouvertes. Soit l’Histoire future donne raison à Marx et Rosa Luxembourg (ce que nous souhaitons bien évidemment), le Capital s’invalide en raison de la baisse tendancielle du taux de profit et atteint la « crise terminale » pour laisser la place au Communisme universel (la meilleure perspective). Soit l’Histoire ne leur donne pas raison (il faut aussi l’envisager hélas) et le Capital réussit (par exemple) à s’immortaliser en paralysant définitivement l’Histoire et en mettant à mal la thèse marxienne de la baisse tendancielle du taux de profit tout en dépassant la contradiction travail vivant/travail mort, hypothèse que certains jugeront impossible de façon dogmatique mais qu’il est précisément impossible de trancher a priori, hypothèse évoquée et combattue par Rosa Luxembourg dans son ouvrage intitulé « L’accumulation du Capital » :

    « Il est clair que si l’on admet l’accumulation sans limite du Capital , on a aussi prouvé sa viabilité sans limites... Si le mode de production capitaliste est en état d’assurer sans limites l’accroissement des forces de production, le progrès économique, alors il est invincible. » (Rosa Luxembourg, L’Accumulation du Capital)

    Autre possibilité : Marx et Rosa Luxembourg ont partiellement raison, le Capital s’invalide mais pour une raison autre que celle de la baisse tendancielle du taux de profit parce que certaines variables de la complexité de la réalité leur ont échappé... Il convient ainsi d’être méthodologiquement prudent, de faire preuve de « pondération méthodologique » (la pondération c’est la prudence dans le jugement), parce que ce que certains appellent « la crise terminale du Capital » pourrait bien se révéler n’être au final qu’une manière pour le Capital de se restructurer, et peut-être même de se restructurer ultimement vers sa propre immortalisation (et le Capital a toujours jusqu’ici montré qu’il était très fort pour réussir à se sortir de situations difficiles afin de repartir). La domination réalisée du Capital sera peut-être (hélas) sa restructuration ultime vers sa propre immortalisation et vers la paralysie accomplie de l’Histoire...

    Espérons cependant qu’il n’en soit rien et que le prolétariat puisse enfin porter un coup de pieux décisif au cœur de ce « vampire » qu’est le Capital afin de le tuer définitivement... Espérons que le prolétariat puisse déployer une réelle praxis révolutionnaire mondiale, conscientisée et coordonnée afin d’en finir avec ce « vampire » qu’est le Capital, un vampire qui n’a pas cessé de martyriser l’humanité par la tyrannie de la valeur et la domination de ses catégories fétichisées... Au fond, que Dracula (le Capital) soit mortel ou immortel (ce que seule l’Histoire décidera et qu’on ne peut pas trancher de façon certaine a priori), il importe dans tous les cas de tenter le vaincre, c’est cela le plus essentiel... Il importe fondamentalement ne jamais renoncer à la lutte contre le Capital et l’ordre social existant du mensonge marchand, car comme nous le donne à penser le vieil Héraclite dans ses Fragments : « Le combat est le père de toutes choses. »

    Le renversement universel du Spectacle de la crise en crise du Spectacle annonce en tout cas des affrontements sociaux d’une ampleur historique encore inconnue, des affrontements porteurs d’un espoir révolutionnaire jusqu’ici inédit, des affrontements sociaux enfin situés sur le terrain de la conscience libérée de l’aliénation, des affrontements sociaux peut-être libérés du mensonge du pouvoir de l’économique politique en raison de sa crise universelle, les hommes verront bientôt peut-être s’ouvrir la fenêtre historique annoncée depuis deux siècles : celle qui conduira peut-être à leur émancipation des chaînes du Capital, ce vampire insupportable qui s’est depuis trop longtemps nourri du sang des hommes exploités et déshumanisés... Notre horizon nécessaire doit être celui du combat révolutionnaire contre le Capital, bien que l’issue ultime d’un tel horizon soit incertaine...

    Gauche du Capital, Droite du Capital, Extrême Gauche du Capital, Extrême droite du Capital, journalistes, racailles, syndicalistes, politiques, économistes, experts, etc., tous ces agents inconscients du mensonge universel du Capital et de la marchandise fétiche se sont ligués en une Sainte Alliance pour étouffer la révolte prolétarienne qui gronde partout...

    Mais la Vieille Taupe est là, elle creuse et creuse encore... Intelligente, la Vieille Taupe rit joyeusement de la grande dissolution généralisée qui arrive et qui est porteuse d’espoir…

    Prolétaires de tous les pays, unissons-nous contre le Capital et sa société du Spectacle !

    "Il serait évidemment fort commode de faire l’histoire si l’on ne devait engager la lutte qu’« avec des chances infailliblement favorables »." (Marx à Kugelmann, 17 avril 1871)

    Le 22 avril 2020
    www.cerclemarx.com

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    1 Le film hollywoodien « Contagion », sorti en 2011, fournira une bonne partie des ressorts scénaristiques à cette crise, dont l’essentiel de la narration y est déjà contenu.

    2 La période qui permet une comparaison de la crise que nous vivons est vraiment celle qui précède la guerre de 1914. On retrouve même le mythe du « Péril Jaune » : « Le péril jaune est signalé de toutes parts. Les Chinois sont quatre cents millions. Théoriquement, ils peuvent mettre trente millions d’hommes sur pied de guerre. Un beau matin, ils devraient envahir l’Europe, massacrer ses habitants et mettre fin à la civilisation occidentale. Cela paraissait un dogme inattaquable. Mais, on s’est aperçu dans ces derniers temps que les Chinois éprouvent une horreur insurmontable contre le service militaire. Depuis qu’ils se sont laissés battre par les Japonais, dix fois moins nombreux, les pessimistes ont fait volte-face. Le péril jaune n’est plus à craindre sous une forme militaire, du moins pour une période qui peut entrer dans nos préoccupations, le péril jaune vient surtout de l’ouvrier chinois qui se contente de cinq sous » (Jacques Novicow, Le péril jaune, Éditions V.Giard & E.Brière, Paris, 1897, p. 1.).

    3 https://www.realclearpolitics.com/video/2020/04/08/dr_birx_unlike_some_countries_if_someone_dies_with_covid- 19_we_are_counting_that_as_a_covid-19_death.html

    4 Plus précisément, voici cette déclaration du ministre italien à un journal étranger : « On re-evaluation by the National Institute of Health, only 12 per cent of death certificates have shown a direct causality from coronavirus, while 88 per cent of patients who have die at least one pre-morbidity – many had two or three »
    https://www.telegraph.co.uk/global- health/science-and-disease/have-many-coronavirus-patients-died-italy/

    5 https://www.covid.is/data

    6 https://optmq.org/wp-content/uploads/2012/10/sommaire_oct_2009.pdf

    7 Ainsi, le premier trimestre 2020, avec ses 157 371 décès, est le trimestre le moins meurtrier depuis 2014, puisqu’en 2015, de janvier à mars, 172 983 sont décédées. Au 1er trimestre 2016, 159 792. Au 1er trimestre 2017, 173 197. Au 1er trimestre 2018, 174 678. Au premier trimestre 2019, 171 918. Tous ces chiffres sont consultables dans le fichier des décès de l’INSEE, et permettent de remettre les chiffres martelés du coronavirus en perspective de la réalité de la mortalité hivernale habituelle : https://www.insee.fr/fr/information/4190491

    8 https://www.lequotidiendumedecin.fr/actus-medicales/recherche-science/un-taux-de-mortalite-lie-au-covid-19-plus- eleve-en-italie-pas-si-sur ;
    https://fr.statista.com/statistiques/1101676/mortalite-maladies-virus-bacteries

    9 https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-enquete-sur-le-p4-de-wuhan-ce-laboratoire-en- partie-finance-par-la-france-ou-a-ete-identifie-le-virus_3920783.html

    10 « L’Italie signe 29 accords avec la Chine et s’engage sur la route de la soie » (RFI, 23 mars 2019) : http://www.rfi.fr/fr/europe/20190323-italie-accords-chine-route-soie-jinping

    11 « L’Italie rejoint les ‘nouvelles routes de la soie’ de la Chine » (Le Monde, 23 mars 2019) :
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/03/23/malgre-l-inquietude-de-bruxelles-l-italie-rejoint-les-nouvelles- routes-de-la-soie-de-pekin_5440367_3234.html

    12 « Trieste, porte d’entrée de la Chine » (Le Point, 8 avril 2019) : https://www.lepoint.fr/editos-du-point/sebastien-le- fol/trieste-porte-d-entree-de-la-chine-08-04-2019-2306347_1913.php

    13 « La Chine utilise les Routes de la Soie pour affaiblir l’Europe » (Les Échos, 7 mars 2019, en ligne).

    14 Sur ce point capital : Gérard Bossuat, Les aides américaines économiques et militaires de la France (1938-1960), Institut de la gestion publique et du développement économique, 2011 et notamment les chapitres VI, VIII et X. Les américains opérèrent un contrôle brutal du gouvernement français comme l’indique ce mémorandum du 31 août 1948 : « Si l’administration française ne peut pas fournir un projet satisfaisant sur sa politique fiscale et budgétaire et ne peut pas nous présenter des plans destinés à réussir cette politique, nous devrions refuser de donner notre accord au déblocage de la contre- valeur » (chap. VI). Si la « contre-valeur du Plan Marshall nous a rapporté 645 milliards en trois ans » (Le Monde, 27 février
    1951), elle a placé la politique française dans un état de complète dépendance vis-à-vis du bailleur de fonds américain.

    15 « Personne ne peut contester que l’aide américaine a renforcé, sinon créé, le mouvement vers l’unité européenne : dans son discours du 5 juin, Marshall mettait, comme condition de l’aide, l’unité de l’Europe » (Gérard Bossuat, « Les grands commencements de l’Europe : Plan Marshall (1947) et aide à l’est européen (1990) », in : Vingtième Siècle – Revue d’Histoire, 1991, t. XXXI, p. 37).

    16 « L’économie chinoise en panne d’exportations » (Le Monde, 10 juin 2013) :
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2013/06/10/l-economie-chinoise-en-panne-d- exportations_3427045_3234.html
    « La croissance chinoise se stabilise à 7,7% en 2013 » (Le Figaro, 20 janvier 2014) :
    https://www.lefigaro.fr/conjoncture/2014/01/20/20002-20140120ARTFIG00312-la-croissance-chinoise-se-stabilise-a-77- en-2013.php

    17 « Nouvelles routes de la soie : le vrai plan de Xi Jinping » (Les Échos, 6 février 2018) : https://www.lesechos.fr/2018/02/nouvelles-routes-de-la-soie-le-vrai-plan-de-xi-jinping-983666

    18 « La stratégie des ‘nouvelles routes de la soie’ a été annoncée en 2013, bien après la mise en place de la stratégie du collier de perle en 2003, et le premier (sic) n’aurait jamais pu être mis en place sans le second » (Opinion - Les routes de la soie : à quelles difficultés la Chine va-t-elle devoir faire face ? Les Échos, 21 septembre 2018) : https://www.lesechos.fr/idees- debats/cercle/opinion-les-routes-de-la-soie-a-quelles-difficultes-la-chine-va-t-elle-devoir-faire-face-139679

    19 Cf. « Communiqué sur le Coronavirus » publié sur le site du Cercle Marx (www.cerclemarx.com) le 26 mars 2020.

    20 « Cazeneuve accueille en Chine un train de fret parti de Lyon » (La Croix, 23 février 2017) : https://www.la- croix.com/Monde/Cazeneuve-accueille-Chine-train-fret-parti-Lyon-2017-02-23-1300826945

    21 « La Crise de 2019, celle qui ridiculisera toutes les autres ? » (Capital, 29 novembre 2018) :
    https://www.capital.fr/entreprises-marches/la-crise-de-2019-celle-qui-ridiculisera-toutes-les-autres-1317882
    « Autre source d’inquiétude des investisseurs : la Chine, qui montre plusieurs signes d’affaiblissement ces derniers temps. Le PIB de la deuxième économie mondiale n’a progressé ‘que’ de 6,5% au troisième trimestre 2018, soit son plus bas niveau depuis 2019, rappellent Les Échos. Apple a donc dû réviser à la baisse ses prévisions de résultats pour le 4 e trimestre 2018, à cause notamment de l’activité chinoise moins dynamique. » (« Faut-il s’inquiéter d’une crise économique en 2019 ? », France Info, 12 janvier 2019) :
    https://www.francetvinfo.fr/economie/croissance/faut-il-s-inquieter-d-une-crise-economique-majeure-en-
    « Pourquoi l’Europe sera l’épicentre de la prochaine crise » (Le Figaro Vox, 14 février 2019).
    https://www.lefigaro.fr/vox/economie/2019/02/14/31007-20190214ARTFIG00207-pourquoi-l-europe-sera-l-epicentre- de-la-prochaine-crise.php
    « Dr Doom, l’économiste qui prédit un krach en 2020 » (L’Expansion, 5 octobre 2018) :
    https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/qui-est-cet-economiste-qui-predit-un-crash-economique-en-2020_20
    « ‘2019, la fin d’un monde ?’ : la crise est-elle inévitable ? » (Le Monde, 21 mars 2019) : https://www.lemonde.fr/economie/video/2019/03/21/2019-la-fin-d-un-monde-la-crise-est-elle- inevitable_5439436_3234.html

    22 « Volume des échanges Chine-Afrique multiplié par 13 en 15 ans ! » (Journal du Sénégal, 25 septembre 2019) :
    https://www.journaldusenegal.com/volume-des-echanges-chine-afrique-multiplie-par-13-en-15-ans-offic

    23 François Bart, « Chine et Afrique, une longue histoire, une nouvelle donne géographique », in : Les Cahiers d’Outre-Mer, 253-254, 2018, pp. 193-208.

    24 « Chine-Afrique : plus de 200 accords de coopération négociés à Pékin après le Focac » (Jeune Afrique, 25 juin 2019) : www.jeuneafrique.com/793953/economie/chine-afrique-plus-de-200-accords-de-cooperation-negocies-a-pekin-apres- le-focac/

    25 « Il n’empêche que les craintes de voir la Chine présenter la note un jour ou l’autre sont bien présentes. La dette publique en Afrique subsaharienne représentait 45% du PIB fin 2017, soit une hausse de 40% en trois ans. Sur ce total, l’Empire du Milieu apparaît comme le premier créancier. Et les exemples se multiplient en Afrique qui montre à quel point la Chine crée des dépendances » (« Chine – Afrique : la dette s’envole, c’est grave, docteur ? », Le Point, 4 janvier 2019) : https://www.lepoint.fr/economie/chine-afrique-la-dette-s-envole-c-est-grave-docteur-04-01-2019-2283323_28.ph

    26 « Pourtant, le phénomène est endémique : selon le centre de réflexion Center for Global Development, les Routes de la Soie accroissent ‘significativement’ les risques de dévissage de huit pays très endettés : Laos, Maldives, Monténégro, Pakistan, Djibouti, Tadjikistan et Kirghizistan. Le Pakistan, qui accueille un projet de liaison titanesque de 54 milliards de dollars entre la Chine et le port de Gwadar, est au bord de l’insolvabilité, renforçant l’éventualité d’une aide imminente du FMI » (« Nouvelles routes de la soie : le piège chinois de la dette pourrait se refermer sur de nombreux pays », in : Capital, 1er septembre 2018) : https://www.capital.fr/economie-politique/routes-de-la-soie-le-piege-de-la-dette-guette-les-amis-de-la-chine-1305177

    27 Sur ce point d’importance capitale : Michel Beuret et Serge Michel, « La Chine a-t-elle un plan pour l’Afrique ? », in : Afrique contemporaine, 2008, n°4, p. 57 sq.

    28 Le nouveau code civil chinois, applicable à compter de l’année 2020, est revenu sur le contrôle des naissances, sans doute pour faire face au vieillissement accéléré de la population chinoise.

    29 Yves Boquet, « La démographie chinoise en mutation », in : Espace, populations, sociétés, 2009, n°3, p. 551-568.

    30« Enfin, rien n’indique à ce stade que les étrangers pourront aisément participer aux projets développés par la Chine. Le corridor économique que Pékin construit au Pakistan pour quelque 50 milliards de dollars ressemble fort à une aide au développement liée. Aucune firme pakistanaise ne peut planter un coup de pioce dans ce qui est devenu une zone réservée aux entreprises chinoises. » (« Nouvelles routes de la soie : le vrai plan de Xi Jinping », loc. cit.).

    31 « En matière d’emploi, l’Administration Obama souhaitait un retour des emplois aux États-Unis, la nouvelle administration Trump veut aller beaucoup plus loin, il s’agit désormais ni plus ni moins que de restructurer l’ensemble des chaînes de production des grandes firmes internationales américaines hors de Chine, les décisions tarifaires vont dans ce sens » (Laurent Estachy,
    « Nouvelles routes de la soie et endiguement économique et financier de la Chine par les États-Unis », in : L’Europe en formation, 2019, n°1, p. 204-205).

    32 Xi Jinping, Rapport au XIXe congrès du PCC (18 octobre 2017), §V, n°6.

    33 The Department of Defense – Indo-Pacific strategy report : Preparedness, partnerships and promoting a networked region, 1er juin 2019, p. 9-10.

    34 Georges Prévélakis, Géopolitique de la Grèce, p. 13.

    35 Martin Motte, La Mesure de la force – Traité de stratégie de l’École de Guerre.

    36 Propos rapporté : « Trump : ’Vous êtes le n°1 sur Facebook’ a félicité Zuckerberg » (La Presse, 6 janvier 2020) : https://www.lapresse.ca/affaires/techno/202001/06/01-5255845-trump-vous-etes-le-n-1-sur-facebook-a-felicite- zuckerberg.php

    37 « La stratégie de Trump sur Facebook a contribué à son élection, selon un responsable du réseau social » (L’Union, 8 janvier 2020) :
    https://www.lunion.fr/id121514/article/2020-01-08/la-strategie-de-trump-sur-facebook-contribue-son-election-selon- un-responsable
    « Lord of the Rings, 2020 and Stuffed Oreos : Read the Andrew Bosworth Memo » (The New York Times, 7 janvier 2020) :
    https://www.nytimes.com/2020/01/07/technology/facebook-andrew-bosworth-memo.html

    38 « Donald Trump, utilisateur captif et critique des GAFA » (Les Échos, 18 janvier 2020) :
    https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/donald-trump-utilisateur-captif-et-critique-des-gafa-1164087

    39 « L’Amérique de Trump en guerre contre les GAFA » (Le Point, 17 juillet 2019) :
    https://www.lepoint.fr/high-tech-internet/l-amerique-de-trump-en-guerre-contre-les-gafa-17-07-2019-2325078_47.php

    40 Note Gautier « Avantage résultant pour l’Allemagne des résolutions de la conférence de Berlin » (ap. le 18 décembre 1906), cité par Léonard Laborie, L’Europe mise en réseaux : la France et la coopération internationale dans les postes et les télécommunications, p. 177.

    41 « Téléphonie : la 5G joue son avenir en pleine pandémie du Covid-19 » (Le Monde, 19 avril 2020, en ligne) :
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2020/04/19/telephonie-la-5g-joue-son-avenir-en-pleine-pandemie-de-covid-19_6037093_3234

    42 « 5G : pourquoi Washington s’intéresse à Nokia et Ercisson » (La Tribune, 7 février 2020) :
    https://www.latribune.fr/technos-medias/telecoms/5g-pourquoi-washington-s-interesse-a-nokia-et-ericsson-839164.html

    43 « L’Espagne et la Chine, des relations encore à construire » (Revue Conflits, 29 février 2020) :
    https://www.revueconflits.com/chine-espagne-nouvelles-routes-de-la-soie-affaire-huawei-nicolas-klei

    44 Article 13 du RSI 2005.

    45 https://www.lemonde.fr/epidemie-grippe-a/article/2010/01/27/l-oms-sommee-de-s-expliquer-sur-la-grippe- a_1297307_1225408.html#ens_id=1185166

    46 http://www.leparisien.fr/archives/grippe-a-des-experts-sous-l-influence-des-laboratoires-26-01-2010-791648.

    47 https://www.who.int/influenza/fr

    48 https://www.gouvernement.fr/risques/plan-pandemie-grippale

    49 https://apps.who.int/gb/ebwha/pdf_files/WHA71/A71_INF2-fr.pdf

    50 https://www.gavi.org/fr/investissez-dans-gavi/financement/vue-densemble

    51 https://www.rts.ch/info/economie/8660012-les-genereux-donateurs-de-l-oms-orientent-ils-sa-politique-.html

    52 Voici un exemple d’article synthétique de magazine scientifique grand public sur la chronologie de l’apparition de ce mystérieux virus :
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/coronavirus-comment-rumeurs-et-theories-du-complot-se-sont-mises-en en-chine-une-chronologie-des-evenements_142502

    53 https://www.bbc.com/news/world-asia-china-50984025

    54 https://edition.cnn.com/2020/01/06/health/china-pneumonia-intl-hnk/index.html

    55 https://www.liberation.fr/planete/2020/01/27/la-presse-nationale-en-parlait-seul-wuhan-n-etait-pas-au- courant_1775633

    56 https://www.liberation.fr/planete/2020/01/27/la-presse-nationale-en-parlait-seul-wuhan-n-etait-pas-au-
    courant_1775633

    57 https://www.liberation.fr/planete/2020/01/27/la-presse-nationale-en-parlait-seul-wuhan-n-etait-pas-au- courant_1775633

    58 https://www.scmp.com/news/china/society/article/3052966/chinese-laboratory-first-shared-coronavirus-genome- world-ordered

    59 https://www.who.int/csr/don/12-january-2020-novel-coronavirus-china/fr

    60 https://www.who.int/csr/don/12-january-2020-novel-coronavirus-china/fr

    61 https://www.sciencesetavenir.fr/sante/nouveau-virus-chinois-un-premier-cas-importe-en-thailande_140419

    62 https://www.sciencesetavenir.fr/sante/la-chine-met-en-quarantaine-wuhan-au-coeur-de-la-mysterieuse- epidemie_140755

    63 https://www.who.int/news-room/articles-detail/updated-who-advice-for-international-traffic-in-relation-to-the- outbreak-of-the-novel-coronavirus-2019-ncov-24-jan

    64 https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/trois-cas-d-infection-par-le- coronavirus-2019-ncov-en-france-429100

    65 https://www.sciencesetavenir.fr/sante/coronavirus-des-chercheurs-estiment-le-risque-d-importation-de-l-ep en-europe_140850

    66 https://www.sciencesetavenir.fr/sante/virus-contre-la-montre-a-wuhan-pour-batir-un-hopital-en-10-jours_14

    67 https://www.liberation.fr/evenements-libe/2020/01/30/l-inquietude-decolle_1776342

    68 https://www.ft.com/content/5ff6469a-6dd8-11ea-89df-41bea055720b

    69 https://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/loire-atlantique/nantes/coronavirus-on-devrait-etre-confine- semaine-coup-gueule-medecin-nantaise-1799980.html

    70 https://www.rtl.fr/actu/international/coronavirus-en-chine-que-s-est-il-passe-entre-le-14-et-le-20-janvier-six-jours- cles-7800409895

    71 Différents articles de la presse française faisaient écho, grâce à des contacts à Wuhan, de l’intense censure exercée par l’appareil d’État sur ce virus, pendant les semaines de décembre et janvier. L’une des raisons, c’est que les lanceurs d’alerte se trouvaient être des militants politiques anti-PCC et proches des mouvements libéraux pro Hong- Kong : https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-18-fevrier-2020 https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-28-janvier-2020 https://www.liberation.fr/planete/2020/01/27/la-presse-nationale-en-parlait-seul-wuhan-n-etait-pas-au- courant_1775633

    72 https://www.franceculture.fr/societe/covid-19-ces-lanceurs-dalerte-menaces-pour-avoir-dit-la-verite-sur-la- pandemie

    73 https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/ceci-pourrait-etre-mon-dernier-texte-pendant-l-epidemie- de-covid-19-les-lanceurs-d-alerte-disparaissent-les-uns-apresles-autres_3833885.html

    74 https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-28-janvier-2020

    75 http://www.slate.fr/story/187995/chine-wuhan-ville-coronavirus-histoire-soulevement-wuchang-guerre-resistance- seconde-liberation-musique-punk-cuisine-reganmian

    76 https://www.lefigaro.fr/international/2018/12/18/01003-20181218ARTFIG00252-chine-40-ans-de-changements- economiques-en-5-dates-cles.php

    77 https://www.leconomiste.eu/decryptage-economie/693-la-nouvelle-route-de-la-soie.html

    78 https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200409.OBS27280/10-choses-a-savoir-sur-neil-ferguson-l- epidemiologiste-que-tout-le-monde-ecoute-face-au-covid-19.html

    79 https://www.huffingtonpost.fr/entry/face-au-confinement-trump-appelle-les-habitants-a-liberer-leur- etat_fr_5e99e584c5b63639081e116a

    80 https://dailycaller.com/2020/03/26/neil-ferguson-coronavirus-imperial-college-doomsday

    81 https://www.telegraph.co.uk/news/2020/03/25/two-thirds-patients-die-coronavirus-would-have-died-year-anyway

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  • Des traces de coronavirus détectées dans les eaux usées de 5 pays avant l’annonce des premiers cas en Chine (Espagne, Italie, Brésil,…)

    Coronavirus : cómo el hallazgo de rastros de covid en aguas residuales de 5 países (antes del brote en China) aumenta el misterio sobre su origen
    https://www.elnacional.com/bbc-news-mundo/coronavirus-como-el-hallazgo-de-rastros-de-covid-en-aguas-residuales-de-

    Investigadores de al menos cinco países, incluyendo Brasil, detectaron la presencia del nuevo coronavirus en muestras de aguas residuales recolectadas semanas o meses antes del primer caso registrado oficialmente en la ciudad china de Wuhan, considerado como el origen de la actual pandemia

    Es un hallazgo que genera muchas preguntas y que podría modificar sustancialmente lo que se conoce hasta ahora sobre el virus causante del covid-19.

    Investigadores de al menos cinco países, incluyendo Brasil, detectaron la presencia del nuevo coronavirus en muestras de aguas residuales recolectadas semanas o meses antes del primer caso registrado oficialmente en la ciudad china de Wuhan, considerado como el origen de la actual pandemia.

    Pero, ¿cómo afectan estos descubrimientos de virus en las heces lo que sabemos sobre el virus SARS-CoV-2?

    Los científicos señalan tres ejes principales:
    • Monitoreo: la detección en aguas residuales puede servir como una herramienta amplia y económica para monitorear el progreso de covid-19. Hay al menos 15 países donde esta estrategia ha sido adoptada o está siendo estudiada.
    • Posible riesgo para la salud: la presencia del material genético del virus en las heces indica que las aguas residuales pueden ser una vía de contagio.
    • Origen de la pandemia: el virus puede haber circulado mucho antes de lo indicado en la cronología oficial.

    En relación con el tercer punto, el estudio que llamó más la atención fue dirigido por investigadores de la Universidad de Barcelona.
    Según ellos, hubo presencia del nuevo coronavirus en muestras congeladas, recolectadas en España, desde el 15 de enero de 2020 (41 días antes de la primera notificación oficial de un contagio en el país) y desde el 12 de marzo de 2019 (nueve meses antes del primer caso reportado en China).

    Pero, ¿cómo un virus con potencial de causar una pandemia podría haber circulado sin llamar la atención o crear una explosión de casos, como sucedió en Wuhan?

    Los expertos citan al menos cinco hipótesis.

    Una es que los pacientes pueden haber recibido diagnósticos incorrectos o incompletos de enfermedades respiratorias, algo que habría contribuido a la propagación inicial de la enfermedad.

    Otra es que el virus no se había propagado con suficiente fuerza como para causar un brote.

    También hay dos posibilidades de problemas en el análisis: una posible contaminación de la muestra o un resultado falso positivo, debido a la similitud genética con otros virus respiratorios o a fallas en el kit de prueba.

    Finalmente, hay quienes hablan de un virus que espera a ser activado.

    Tom Jefferson, un epidemiólogo vinculado al Centro de Medicina Basada en la Evidencia de la Universidad de Oxford, dijo al diario británico The Telegraph que hay un creciente cuerpo de evidencia de que el SARS-CoV-2 estaba muy extendido antes de que surgiera en Asia.

    Tal vez estamos viendo un virus latente que ha sido activado por las condiciones ambientales”, señaló.

    Para Fernando Spilki, presidente de la Sociedad Brasileña de Virología, es necesario esperar más estudios sobre el tema antes de sacar conclusiones sobre la incidencia del virus meses antes del origen conocido de la pandemia, en diciembre.

    Todos estos resultados deben evaluarse con precaución. La característica del SARS-CoV-2 de generar casos de alta gravedad y con una letalidad relativamente alta en la población hace que sea poco probable que este virus circule en una región sin evidencia de casos clínicos“.

    Los hallazgos en Brasil
    En Brasil, un equipo dirigido por investigadores de la Universidad Federal de Santa Catarina (UFSC) analizó seis muestras de 200 ml de aguas residuales crudas congeladas, recolectadas en Florianópolis del 30 de octubre de 2019 al 4 de marzo de 2020.

    El resultado de la investigación se plasmó en un artículo, que aún no ha sido sometido a la revisión de otros académicos, en el que señalan que la presencia del virus se detectó a partir del 27 de noviembre.

    En esa muestra, según ellos, había 100.000 copias del genoma del virus por litro de aguas residuales, una décima parte de la identificada en la muestra del 4 de marzo. Santa Catarina registró oficialmente los dos primeros casos el 12 de marzo, en Florianópolis.

    Según los investigadores, el virus se identificó en las muestras de aguas residuales utilizando la prueba RT-PCR, capaz de detectar la presencia de SARS-CoV-2 a partir de las 24 horas después de la contaminación del paciente. Esta prueba básicamente convierte el ARN del virus (material genético) en ADN para identificar su presencia o no en la muestra examinada.

    Esto demuestra que el SARS-CoV-2 circulaba en la comunidad meses antes de que se denunciara el primer caso” en el continente americano, escriben los autores del artículo.

    La bióloga Gislaine Fongaro, líder de investigación y profesora del departamento de microbiología, inmunología y parasitología de la UFSC, dijo que los primeros resultados despertaron escepticismo en el equipo.

    Por esta razón, se pusieron en contacto con otros departamentos de la universidad para recopilar y repetir todas las pruebas con varios marcadores virales (lo que sirve para para evitar que otros virus similares confundan la detección).

    Según ella, la presencia del virus meses antes del registro oficial puede explicarse, por ejemplo, por el hecho de que las personas pueden o no haberse enfermado o atribuido los síntomas a otras enfermedades.

    Pero, de acuerdo con Fongaro, solo los estudios futuros pueden explicar cómo el virus terminó en la alcantarilla de Florianópolis en noviembre.

    Una secuenciación genética del virus que se encuentra en las aguas residuales podría, por ejemplo, compararse con otras pruebas similares realizadas en todo el mundo para estimar la fecha precisa de origen del SARS-CoV-2.

  • Exclusive : Government scientist Neil Ferguson resigns after breaking lockdown rules to meet his married lover
    https://www.telegraph.co.uk/news/2020/05/05/exclusive-government-scientist-neil-ferguson-resigns-breaking

    The scientist whose advice prompted Boris Johnson to lock down Britain resigned from his Government advisory position on Tuesday night as The Telegraph can reveal he broke social distancing rules to meet his married lover.

    Professor Neil Ferguson allowed the woman to visit him at home during the lockdown while lecturing the public on the need for strict social distancing in order to reduce the spread of coronavirus. The woman lives with her husband and their children in another house.

    The epidemiologist leads the team at Imperial College London that produced the computer-modelled research that led to the national lockdown, which claimed that more than 500,000 Britons would die without the measures.

    Prof Ferguson has frequently appeared in the media to support the lockdown and praised the “very intensive social distancing” measures.

    The revelation of the “illegal” trysts will infuriate millions of couples living apart and banned by the Government from meeting up during the lockdown, which is now in its seventh week.

    Je pense qu’avec ça on bat tous les records de #moraline.

  • Indonesian president admits he suppressed data on coronavirus spread
    https://www.telegraph.co.uk/news/2020/03/16/indonesian-president-admits-suppressed-data-coronavirus-spread

    Indonesia’s president admitted over the weekend that he deliberately held back information about the spread of the coronavirus to prevent the public from panicking.

    The revelation came as infections spiked to 117 and President Joko Widodo and his cabinet took precautionary Covid-19 tests after the transport minister was diagnosed with the disease.

    COVID-19: Indonesia records highest death toll in Southeast Asia at 19 - National - The Jakarta Post
    https://www.thejakartapost.com/news/2020/03/18/covid-19-indonesia-records-highest-death-toll-in-southeast-asia-at-1

    Indonesia’s death toll from the novel coronavirus disease COVID-19 jumped to 19 on Wednesday, the highest in Southeast Asia to date, as the government announced that the number of infected people had reached 227.

  • France to become first EU country to use nationwide facial recognition ID app
    https://www.telegraph.co.uk/news/2019/10/03/france-become-first-eu-country-use-nationwide-facial-recognition/amp

    France is set to become the first European country to use facial recognition technology to give citizens a secure digital identity in a move critics say is premature given the privacy stakes.

    President Emmanuel Macron’s government is due to roll out an ID program, dubbed Alicem, in November, earlier than an initial Christmas target, after an experimental six-month test phase.

  • Transgender woman in male prison ‘nightmare’ on hunger strike | Society | The Guardian
    https://www.theguardian.com/society/2018/jan/27/marie-dean-trans-prisoner-male-prison-hunger-strike
    https://i.guim.co.uk/img/media/a74ed7d831a2c364cd8b3174d1630eb718e55e1a/0_100_3000_1800/master/3000.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Dean has been diagnosed with gender dysphoria and serving an indeterminate sentence for public protection (IPP) after being convicted of more than 30 offences including repeated burglary and voyeurism. Her crimes included breaking into several homes and filming herself wearing underwear belonging to teenage girls. The judge at her trial said she engaged in “behaviour that anyone is bound to find chilling”.

    The Marie Dean story shows there’s no simple answer to how we treat transgender prisoners
    https://www.newstatesman.com/politics/feminism/2018/01/marie-dean-story-shows-there-s-no-simple-answer-how-we-treat-transgend
    https://www.newstatesman.com/sites/default/files/styles/homesection_image/public/blogs_2018/01/gettyimages-2011793.jpg?itok=tzEXX-QQ

    It was presented, at first, as a simple case of injustice in the prison system. The Observer ran the story with the headline “Transgender woman in male prison ‘nightmare’ on hunger strike”. The facts given were these: Marie Dean, 50, is refusing food in protest at being held in HMP Preston on an indeterminate sentence for burglary without access to “hair straighteners, epilator or any makeup”. The report linked to a Change.org petition demanding that Dean be “moved into the female estate as quickly as possible”. Some detail, though, seemed to be missing.

    That’s why the crimes came with an indeterminate sentence: because Dean was a sexual offender with an escalating pattern of behaviour against women. After complaints, The Observer updated its report with details of Dean’s crimes, but the fundamental outline of the story remains as it was, while the Pink News version still only mentions burglary. Alarmingly, it was only possible to learn this because Dean had made a relatively minor name change. One unhappy consequence of the well-intentioned taboo against “deadnaming” (using a trans individual’s pre-transition name) is that past actions are able to slip from the record.

    At this point, I think it’s OK to ask where women figure in all this. This is someone who presents a manifest danger to women, someone whose victims live in the long shadow of violation in their own homes; yet media outlets have given an uncritical platform to demands for Dean’s transfer into the female estate.

    BBC NEWS | UK | England | Lancashire | Cross-dressing burglar is jailed
    http://news.bbc.co.uk/2/hi/uk_news/england/lancashire/8064491.stm

    Marie was convicted of 24 offences at his trial including burglary, aggravated burglary, six counts of voyeurism and 10 counts of possessing indecent photographs of children.

    Cross-dressing Burnley burglar jailed indefinitely | Lancashire Telegraph
    https://www.lancashiretelegraph.co.uk/news/4390490.cross-dressing-burnley-burglar-jailed-indefinitely

    Meanwhile, images were found on the mobile phone and camera of Marie in bedrooms, dressed again in women’s underwear and performing sex acts on himself.

    Detectives charged Marie with assault and going equipped and launched an investigation, involving newspaper coverage, to trace the bedrooms where the footage was filmed.

    One house in the images was found to be the home of a woman and her 15-year-old daughter, whose bedroom Marie had filmed himself in.

    Je résume : une personne fait effraction chez des femmes, porte les sous-vêtements des filles, se masturbe et se filme, possède du matériel pédopornographique. Et demande à être placée dans une prison pour femmes puisqu’elle s’identifie comme telle. Il faut arbitrer ensuite entre ses droits et celles des femmes qui devront partager leurs espaces avec une personne coupable de crimes sexuels contre d’autres femmes.

  • #Migrerrance... de camp en camp en #Grèce...
    Des personnes traitées comme des #paquets de la poste

    Greece moves 1400 asylum-seekers from crowded Lesbos camp as migrant numbers climb

    Greek officials and aid workers on Monday began an emergency operation to evacuate 1,400 migrants from a dangerously overcrowded camp on Lesbos as numbers of arrivals on the island continue to climb.

    Six hundred and forty people were bussed away from Moria camp, which has become notorious for violence and poor hygiene, with 800 more following.

    “I hope to get out of this hell quickly,” 21-year-old Mohamed Akberi, who arrived at the camp five days earlier, told Agence-France Presse.

    Lesbos has been hit hard by the migrant crisis, with authorities deadlocked over what to do with new arrivals. Some 11,000 have been put in Moria camp, an old army barracks in a remote part of the island which has a capacity of around 3,000.

    The camp has been criticised sharply by human rights organisations for its squalid living conditions and poor security. Last month, a 14-year-old Afghan boy was killed in a fight and women in the camp are targets for sexual violence.

    The migrants removed from Moria on Monday will be taken by ferry to Thessaloniki, where they will be transported to Nea Kavala, a small camp in northern Greece near the border with North Macedonia.

    Lesbos saw 3,000 new arrivals in August, with around 650 arriving in just one day last week, and another 400 over the weekend.

    The emergency transfer from Moria was agreed by the government at an emergency meeting on Saturday, with unaccompanied minors and other vulnerable people given priority.

    The Greek government agreed to do away with the appeal procedures for asylum seekers to facilitate their swift return to Turkey.

    Greece will also step up border patrols with the help of the EU border control agency Frontex.

    Nearly 1,900 migrants have been forcibly returned to Turkey under a deal brokered by the European Union in 2016, and 17,000 migrants have voluntarily left Greece for their home countries over the last three years.

    Aid workers have questioned whether the emergency move provides a meaningful solution to Greece’s migrant problem.

    “While the situation in Moria is certainly diabolical, the government’s response to move people doesn’t solve the problem of overcrowding and is more of a PR exercise without addressing the issues that will be exacerbated by the move,” one aid worker with Nea Kavala, who wished to remain anonymous, told the Telegraph. “It’s very much an out-of-the-frying-pan-into- the-fire situation.”

    Stella Nanou, a spokesperson at the UNHCR in Greece, told the Daily Telegraph: “The situation is an urgent one in Moria and requires urgent relief. It is obvious more needs to be done in the short term. In the long term, solutions need to be provided to decongest and relieve the situation on the islands. We stand ready to help.”

    https://www.telegraph.co.uk/news/2019/09/02/greece-moves-1400-asylum-seekers-crowded-lesbos-camp-migrant
    #Moria #Lesbos #Lesvos #camps_de_réfugiés #Grèce_du_Nord #déplacement #asile #migrations #réfugiés
    #paquets_postaux
    ping @isskein

    • Grèce : Plus de 1 000 migrants transférés de l’île de Lesbos vers le continent

      Un premier groupe de 600 migrants ont été transférés lundi matin du camp de Moria, à Lesbos, vers le continent. Un deuxième contingent de 700 personnes devraient aussi être acheminé vers le continent grec dans l’après-midi. Ce week-end, le gouvernement avait annoncé une série de mesure pour faire face à l’afflux de migrants, notamment le transfert rapide des mineurs non accompagnés et des personnes les plus vulnérables des îles vers le continent.

      Les premières évacuations de l’île grecque de Lesbos vers le continent ont débuté lundi 2 septembre. Un premier contingent de 600 migrants installés dans le camp saturé de Moria ont été évacués lundi matin.

      Six cent trente-cinq Afghans, transportant des bagages encombrants, se sont précipités pour monter dans les bus de la police, sous la supervision du Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (#HCR).

      Dans la cohue générale, ils ont ensuite embarqué sur le navire « Caldera Vista » vers le port de Thessalonique, où ils doivent être acheminés vers le camp de réfugiés de Nea Kavala, dans la ville de Kilkis situé dans le nord de la Grèce.

      Un autre groupe de 700 migrants devaient également être transférés dans l’après-midi vers le même lieu, dans le cadre de la décision du gouvernement grec de désengorger le camp de Moria.

      « 3 000 arrivées rien qu’au mois d’août »

      Samedi 31 août, le gouvernement grec a annoncé une série de mesure pour faire face à l’afflux de migrants, notamment le transfert rapide des mineurs non accompagnés et des personnes les plus vulnérables des îles vers le continent mais aussi la suppression des procédure d’appels aux demandes d’asile pour faciliter les retours des réfugiés en Turquie.

      Le camp de Moria, centre d’enregistrement et d’identification de Lesbos, héberge déjà près de 11 000 personnes, soit quatre fois la capacité évaluée par le HCR.

      Le nombre de migrants n’a cessé de grossir cet été. L’agence onusienne parle de « plus de 3 000 arrivées rien qu’au mois d’août ». Jeudi soir, 13 bateaux sont arrivés à Lesbos avec plus de 540 personnes dont 240 enfants, une hausse sans précédent qui inquiète le gouvernement conservateur arrivé au pouvoir le 7 juillet dernier.

      Ce week-end, 280 autres migrants sont arrivés en Grèce, souvent interceptés en pleine mer par les garde-côtes de l’Union européenne et de la Grèce.

      Sur la côte nord de l’île où les canots pneumatiques chargés de migrants débarquent le plus souvent, la surveillance a été renforcée dimanche. Une équipe de l’AFP a pu constater les allers et venues des patrouilleurs en mer, et la vigilance accrue des policiers sur les rives grecques.
      Depuis l’accord UE-Turquie signé en mars 2016, le contrôle aux frontières a été renforcé, rendant l’accès à l’île depuis la Turquie de plus en plus difficile. Mais, ces derniers mois près de 100 personnes en moyenne parviennent chaque jour à effectuer cette traversée.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/19227/grece-plus-de-1-000-migrants-transferes-de-l-ile-de-lesbos-vers-le-con

    • Message de Vicky Skoumbi reçu via la mailing-list de Migreurop, 03.09.2019:

      Des scènes qui rappellent l’été 2015 se passent actuellement à Lesbos.

      Le nombre particulièrement élevé d’arrivées récentes à Lesbos (Grèce) – plus que 3.600 pour le seul mois d’août- a obligé le nouveau gouvernement de transférer 1.300 personnes vulnérables vers le continent et notamment vers la commune Nouvelle Kavalla à Kilkis, au nord-ouest du pays. Il s’agit juste d’un tiers de réfugiés reconnus comme vulnérables qui restent bloqués dans l’île, malgré la levée de leur confinement géographique. Jusqu’à ce jour le gouvernement Mitsotakis avait bloqué tout transfert vers le continent, même au moment où la population de Moria avait dépassé les 10.000 dont 4.000 étaient obligés de vivre en dehors du camp, dans des abris de fortune sur les champs d’alentours. Le service médical à Moria y est désormais quasi-inexistant, dans la mesure où des 40 médecins qui y travaillaient, il ne reste actuellement que deux qui ne peuvent s’occuper que des urgences – et encore-, tandis qu’il n’y a plus aucune ambulance disponible sur place. Ceci a comme résultant que les personnes qui arrivent ne passent plus de contrôle médical avec tous les risques sanitaires que cela puisse créer dans un camp si surpeuplé.

      Le nouveau président de la Région de l’Egée du Nord, M. Costas Moutzouris, de droite sans affiliation, avait déclaré que toutes les régions de la Grèce doivent partager le ‘fardeau’, car « les îles ne doivent pas subir une déformation, une altération raciale, religieuse, et ethnique ».

      Source (en grec) Efimerida tôn Syntaktôn (https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/209204_sti-moria-kai-sti-sykamnia-i-lesbos-anastenazei)

      C’est sans doute l’arrivée de 13 bateaux avec 550 personnes à Sykamia (Lesbos) samedi dernier, qui a obligé le gouvernement de céder et d’organiser un convoi vers le continent. Mais l’endroit choisi pour l’installation de personnes transférées est un campement déjà surchargé – pour une capacité d’accueil de 700 personnes, 924 y sont installés dans de containers et 450 dans des tentes. Avec l’arrivée de 1.300 de plus ni le réseau d’eau potable, ni les deux générateurs électriques ne sauraient tenir. La situation risque de devenir totalement chaotique, d’autant plus que le centre d’accueil en question est géré sans aucune structure administrative par une ONG, le Conseil danois pour les Réfugiés. En même temps, l’endroit est exposé aux vents et les tentes qui y sont montés pour les nouveaux arrivants risquent de s’envoler à la première rafale. D’après le quotidien grec Efimerida tôn Syntktôn (https://www.efsyn.gr/ellada/dikaiomata/209222_giati-i-boreia-ellada-kathistatai-afiloxeni-sto-neo-kyma-prosfygon) toutes les structures du Nord de la Grèce ont déjà dépassé la limite de leurs capacités d’accueil.

    • Greece to increase border patrols and deportations to curb migrant influx

      Greece is to step up border patrols, move asylum-seekers from its islands to the mainland and speed up deportations in an effort to deal with a resurgence in migrant flows from neighboring Turkey.

      The government’s Council for Foreign Affairs and Defence convened on Saturday for an emergency session after the arrival on Thursday of more than a dozen migrant boats carrying around 600 people, the first simultaneous arrival of its kind in three years.

      The increase in arrivals has piled additional pressure on Greece’s overcrowded island camps, all of which are operating at least twice their capacity.

      Arrivals - mostly of Afghan families - have picked up over the summer, and August saw the highest number of monthly landings in three years.

      Greece’s Moria camp on the island of Lesbos - a sprawling facility where conditions have been described by aid organizations as inhumane - is also holding the largest number of people since the deal was agreed.

      On Saturday, the government said it would move asylum-seekers to mainland facilities, increase border surveillance together with the European Union’s border patrol agency Frontex and NATO, and boost police patrols across Greece to identify rejected asylum seekers who have remained in the country.

      It also plans to cut back a lengthy asylum process, which can take several months to conclude, by abolishing the second stage of appeals when an application is rejected, and deporting the applicant either to Turkey or to their country of origin.

      “The asylum process in our country was the longest, the most time consuming and, in the end, the most ineffective in Europe,” Greece’s deputy citizen protection minister responsible for migration policy, Giorgos Koumoutsakos, told state television.

      Responding to criticism from the opposition that the move was unfair and unlawful, Koumoutsakos said:

      “Asylum must move quickly so that those who are entitled to international protection are vindicated ... and for us to know who should not stay in Greece.”

      The government was “determined to push ahead with a robust returns policy because that is what the law and the country’s best interest impose, in accordance with human rights,” he said.

      Greece was the main gateway to northern Europe in 2015 for nearly a million migrants and refugees from war-torn and poverty-stricken countries in the Middle East and Africa.

      A deal between the EU and Turkey in March 2016 reduced the influx to a trickle, but closures of borders across the Balkans resulted in tens of thousands of people stranded in Greece.

      Humanitarian organizations have criticized Greece for not doing enough to improve living conditions at its camps, which they have described as “shameful”.

      https://www.reuters.com/article/us-europe-migrants-greece/greece-to-increase-border-patrols-and-deportations-to-curb-migrant-influx-i

    • Grèce : les migrants de Lesbos désemparés dans leur nouveau camp

      « Nous avons quitté Moria en espérant quelque chose de mieux et finalement, c’est pire » : Sazan, un Afghan de 20 ans, vient d’être transféré, avec mille compatriotes, de l’île grecque de Lesbos saturée, dans le camp de #Nea_Kavala, dans le nord de la Grèce.

      Après six mois dans « l’enfer » de Moria sur l’île de Lesbos, Sazan se sent désemparé à son arrivée à Nea Kavala, où il constate « la difficulté d’accès à l’eau courante et à l’électricité ».

      A côté de lui, Mohamed Nour, 28 ans, entouré de ses trois enfants, creuse la terre devant sa tente de fortune pour fabriquer une rigole « pour protéger la famille en cas de pluie ».

      Mille réfugiés et migrants sont installés dans 200 tentes, les autres seront transférés « dans d’autres camps dans le nord du pays », a indiqué une source du ministère de la Protection du citoyen, sans plus de détails.

      L’arrivée massive de centaines de migrants et réfugiés la semaine dernière à Lesbos, principale porte d’entrée migratoire en Europe, a pris de court les autorités grecques, qui ont décidé leur transfert sur des camps du continent.

      Car le camp de Moria, le principal de Lesbos, l’un des plus importants et insalubres d’Europe, a dépassé de quatre fois sa capacité ces derniers mois.

      En juillet seulement, plus de 5.520 personnes ont débarqué à Lesbos - un record depuis le début de l’année - auxquelles se sont ajoutés 3.250 migrants au cours de quinze premiers jours d’août, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

      – Tensions à Moria -

      Quelque 300 mineurs non accompagnés ont protesté mercredi contre leurs conditions de vie dans le camp de Moria et demandé leur transfert immédiat à Athènes. De jeunes réfugiés ont mis le feu à des poubelles et la police a dispersé la foule avec des gaz lacrymogènes, a rapporté l’agence de presse grecque ANA.

      « Nous pensions que Moria était la pire chose qui pourrait nous arriver », explique Mohamed, qui s’efforce d’installer sa famille sous une tente de Nea Kavala.

      « On nous a dit que notre séjour serait temporaire mais nous y sommes déjà depuis deux jours et les conditions ne sont pas bonnes, j’espère partir d’ici très vite », assène-t-il.

      Des équipes du camp œuvrent depuis lundi à installer des tentes supplémentaires, mais les toilettes et les infrastructures d’hygiène ne suffisent pas.

      Le ministère a promis qu’avant la fin du mois, les migrants seraient transférés dans d’autres camps.

      Mais Tamim, 15 ans, séjourne à Nea Kavala depuis trois mois : « On nous a dit la même chose (que nous serions transférés) quand nous sommes arrivés (...). A Moria, c’était mieux, au moins on avait des cours d’anglais, ici on ne fait rien », confie-t-il à l’AFP.

      Pour Angelos, 35 ans, employé du camp, « il faut plus de médecins et des infrastructures pour répondre aux besoins de centaines d’enfants ».

      – « Garder espoir » -

      Plus de 70.000 migrants et réfugiés sont actuellement bloqués en Grèce depuis la fermeture des frontières en Europe après la déclaration UE-Turquie de mars 2016 destinée à freiner la route migratoire vers les îles grecques.

      Le Premier ministre de droite Kyriakos Mitsotakis, élu début juillet, a supprimé le ministère de la Politique migratoire, créé lors de la crise migratoire de 2015, et ce dossier est désormais confié au ministère de la Protection du citoyen.

      Face à la recrudescence des arrivées en Grèce via les frontières terrestre et maritime gréco-turques depuis janvier 2019, le gouvernement a annoncé samedi un train de mesures allant du renforcement du contrôle des frontières et des sans-papiers à la suppression du droit d’appel pour les demandes d’asile rejetées en première instance.

      Des ONG de défense des réfugiés ont critiqué ces mesures, dénonçant « le durcissement » de la politique migratoire.

      La majorité des migrants arrivés en Grèce espère, comme destination « finale », un pays d’Europe centrale ou occidentale.

      « Je suis avec ma famille ici, nous souhaitons aller vivre en Autriche », confirme Korban, 19 ans, arrivé mardi à Nea Kavala.

      « A Moria, les rixes et la bousculade étaient quotidiennes, c’était l’enfer. La seule chose qui nous reste maintenant, c’est d’être patients et de garder espoir », confie-t-il.

      https://www.la-croix.com/Monde/Migrants-transferes-Grece-Ici-pire-Lesbos-2019-09-04-1301045157

  • Matteo #Salvini veut construire un mur à la frontière entre la Slovénie et l’Italie

    Voilà une semaine que des #patrouilles slovéno-italiennes parcourent la frontière entre les deux pays pour empêcher les passages illégaux de réfugiés. Présentée comme une intensification de la coopération entre Rome et Ljubljana, la mesure ne satisfait pas le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, qui a évoqué l’idée d’un mur à la frontière Est de la Botte.

    L’image, digne d’un spot de campagne proeuropéen, a fait le tour des médias slovènes : tous sourires, deux gardes-frontières slovène et italien se serrent solennellement la main, encouragés par un concert de bons mots sur la coopération policière entre Rome et Ljubljana. La mise en place d’une patrouille frontalière binationale, proposée par le ministre slovène des Affaires étrangères Miro Cerar et approuvée par son homologue italien, vise à empêcher plus efficacement les franchissements illégaux. « Nous nous attendons à des résultats positifs », a déclaré à la télévision slovène 24UR Vincenzo Avallone, chef de secteur de la police frontalière basée à Udine. « Cette coopération contribuera à un meilleur partage d’informations, crucial pour continuer notre travail. »

    Jusqu’au 30 septembre, quatre patrouilles de police se succèderont chaque semaine, trois côté slovène et une côté italien. Formées à Trieste, les équipes pourront entrer jusqu’à dix kilomètres dans le territoire des deux pays, avec pour mission de surveiller les points de passage les plus sensibles. « Nous avons travaillé sur cette initiative durant des mois », s’est félicité le gouverneur de la région de Frioul-Vénétie julienne, Massimiliano Fedriga, cité par l’agence italienne ANSA. « La pression politico-diplomatique sur la Slovénie et les pays des Balkans s’est accentuée », précise-t-il, tout en présentant la mesure comme « un commencement, pas une solution ».
    « Rendre la frontière infranchissable »

    La semaine dernière, Matteo Salvini, vice-Premier ministre italien en charge de l’Intérieur, a affirmé que si ces patrouilles ne suffisaient pas, il ferait installer des « obstacles physiques » à la frontière, à commencer par une barrière de fils barbelés. Avant d’évoquer l’idée de sceller la frontière orientale : « Nous allons rendre la frontière avec la Slovénie infranchissable, et ce par tous les moyens disponibles ».

    Le 5 juin, 500 personnes s’étaient rassemblées en signe de protestation dans la commune frontalière de #Nova_Gorica - #Gorizia, et 300 autres à Trieste lors d’une visite de Matteo Salvini à Trieste pour la signature d’un contrat d’investissement avec la Hongrie. « Chez nous, le dernier mur est tombé en 2004 [date de l’entrée de la Slovénie dans l’UE]. L’érection d’un nouveau mur éveillerait le passé, ce qui serait non seulement douloureux mais également contreproductif », explique le maire de Gorizia, Rudi Ziberna, à La Repubblica. Au premier semestre 2019, 5306 migrants auraient franchi la frontière slovéno-croate, une hausse de près de 50% par rapport à 2018 (3612 passages). 146 auraient été renvoyés en Slovénie, contre 158 l’année précédente.

    https://www.courrierdesbalkans.fr/refugies-Salvini-mur-frontiere-Slovenie-Italie
    #frontières #frontière_sud-alpine #murs #barrières_frontalières #Italie #Slovénie #asile #migrations #réfugiés #coopération_bilatérale #gardes-frontière #militarisation_des_frontières #patrouilles_mixtes

    • Il muro anti-migranti tra Italia e Slovenia proposto dalla Lega costerebbe 2 miliardi di euro

      Il governatore del Friuli Venezia Giulia, Massimiliano Fedriga, ha parlato dell’ipotesi di costruire un muro di 243 chilometri al confine orientale dell’Italia, tra Friuli e la Slovenia.

      In un’intervista rilasciata al Fatto Quotidiano domenica 30 giugno, ha dichiarato che sta valutando l’ipotesi di realizzare il piano insieme al Viminale. La sua realizzazione risponderebbe infatti alla necessità di “fermare l’ondata migratoria che avanza”.

      “Se l’Europa non tutela i suoi confini noi saremo costretti a fermare l’ondata migratoria che avanza attraverso altri altri Paesi dell’Ue con tutti i mezzi. Non possiamo mettere poliziotti a ogni metro”, ha detto il leghista.
      Muro anti migranti Friuli | Costo

      Ma quanto costerebbe realizzare un vero e proprio muro anti migranti tra Friuli Venezia Giulia e Slovenia?

      Il coordinatore nazionale dei Verdi, Angelo Bonelli, ha calcolato che la sua costruzione costerebbe circa 2 miliardi di euro alle casse dello stato.

      “Per 100chilometri di reticolato al confine tra Usa e Messico il congresso americano ha autorizzato a Trump la spesa di 1,3 miliardi di dollari. E quindi per 243 chilometri di reticolato in Italia, il costo sarà di circa 2 miliardi di euro”, ha detto Bonelli.

      Un’infrastruttura del genere sarebbe, per questo, non solo discutibile dal punto di vista politico e morale, ma anche dal punto di vista pratico.

      Le spese per la costruzione del muro ricadrebbero su molti di quei cittadini italiani che, di questi tempi, probabilmente accoglierebbero con favore il piano.
      Muro anti migranti Friuli | Le critiche

      Le critiche all’idea del progetto non sono tardate ad arrivare anche da parte di altri personaggi pubblici, che si sono concentrati sull’aspetto politico del piano, ritenuto da alcuni anacronistico.

      Lo scrittore e saggista Claudio Magris ha scritto sul Corriere della Sera che un progetto simile sarebbe anti-storico, e rievocherebbe l’epoca della cortina di ferro, costruita alla fine della seconda guerra mondiale tra Trieste e la ex Jugoslavia di Tito.

      Anche diversi membri del Movimento 5 stelle hanno criticato il piano, tra cui il deputato e giornalista Emilio Carelli, che ha detto: “Spero che l’idea del governatore Massimiliano Fedriga non venga raccolta da nessuna forza politica. Non è alzando i muri che si governano i problemi delle migrazioni”.

      Giuseppe Brescia, presidente della Commissione Affari costituzionali della Camera ed esponente del M5S, ha invece affermato: “Questa iniziativa non ha né capo né coda, non se ne dovrebbe nemmeno parlare. Non è in agenda né nel contratto di governo, quelli della Lega non possono spararla sempre più grossa”.

      https://www.tpi.it/2019/07/01/muro-anti-migranti-friuli-fedriga-costo/

    • PM Says Fence Not Needed on Slovene-Italian Border

      Prime Minister Marjan Šarec has dismissed ideas by senior Italian officials that a fence should be erected on the Slovenian-Italian border, telling the National Assembly that such proposals had to be interpreted “in the domestic policy context”.

      “In talks with the Italian government we will state that there are no reasons for the border, this is clear from the numbers ... Italy is not threatened by Slovenia’s inactivity, and we will substantiate that,” he said.

      Šarec made the comment when he was quizzed by opposition MPs in parliament on Tuesday about the recent launch of mixed police patrols on the border, their implication being that the beefed up controls are the result of Slovenia’s failure to properly protect the Schengen border.

      Stressing that the number of persons Italy returned to Slovenia had dropped by 17% in the first half of 2019 compared to the same period last year, Šarec said Slovenian police were doing all they could to protect the Schengen border and curb illegal migrations.

      Border patrols are “not a measure that would squeeze Slovenia out of the Schengen zone,” as Democrat (SDS) MP Branko Grims claimed, as Italy has such cooperation with all of its neighbours and Slovenia also had such mixed patrols on its other borders, according to Šarec.

      New Slovenia (NSi) deputy Jernej Vrtovec wondered why Slovenia had proposed mixed patrols, labelling it an admission of its inability to control the Schengen border. But Šarec stressed that it was not the government that had proposed joint patrols, this was the result of an agreement at the level of both police forces.

      For Šarec, the key thing to dam migrations is for Frontex, the EU’s border agency, to be deployed on Croatia’s borders with Bosnia-Herzegovina and Serbia.

      Overall, border control is “a serious issue that the new EU Commission will have to tackle with all seriousness... Migrations will be with us for years to come ... the EU is not active in tackling these issues,” he said, adding: “Schengen is de facto not working anymore.”

      Italian Interior Minister Matteo Salvini recently suggested Italy might erect a fence on its border with Slovenia if joint police patrols do not suffice to stop migrations, raising fears of a return to border checks that would severely disrupt life along the border.

      While the right has taken the announcement as evidence of Slovenia’s failings, politicians on the left have started urging the government to take action to prevent such a scenario from unfolding.

      Social Democrat (SD) deputy Matjaž Nemec thus urged Šarec today to take the initiative and invite the prime ministers of all countries on the Western Balkan migration route, including Italy and Austria, to jointly tackle the issue.

      But others think Italy will do as it likes regardless of what Slovenia does.

      Robert Polnar, an MP for the Pensioners’ Party (DeSUS), said Italy’s measures would probably be harsher than the measures Slovenia is adopting.

      And Luka Mesec, the leader of the Left, said Salvini was “playing his game” in order to win the election in Italy.

      "What the Slovenian right is doing, and partially the government by starting to announce drones and fencing ... is acquiescing to this game... Our politicians are dancing to Sallvini’s tune, Mesec said on the margins of the plenary today.

      https://www.total-slovenia-news.com/politics/4072-pm-says-fence-not-needed-on-slovene-italian-border

    • Misure rafforzate contro l’immigrazione irregolare e per difendere i porti

      Nell’occasione è stato espresso apprezzamento anche per la decisione della Slovenia, che confermando le intenzioni anticipate al governo italiano ha annunciato il via ai pattugliamenti congiunti con la polizia croata.

      www.interno.gov.it/it/notizie/misure-rafforzate-contro-limmigrazione-irregolare-e-difendere-i-porti

      Commentaire Sara Prestianni, reçu via email:

      « l’Italie, qui avait annoncé il y a quelque semaine de vouloir construire un mur avec la Slovenie puis dementis puisque ont été relancé les patrouilles conjointes Italie/Slovenie, se felicite de l’annonce de la Slovenie de proceder à des patrouilles conjointe avec la Croatie »

    • Reçu via la newsletter Inicijativa Dobrodosli, le 29.07.2019 :

      Slovenia deployed 35 soldiers at the border to Italy to prevent migration and confirmed its “commitment” (www.h-alter.org/vijesti/slovenija-od-danas-s-vojskom-na-granici-kod-kopra) in helping Croatia with combating illegal migration, and proposed the potential sending of #Frontex to the EU’s external borders, H-alter writes (www.h-alter.org/vijesti/slovenija-od-danas-s-vojskom-na-granici-kod-kopra).

      Slovenija od danas s vojskom na granici kod Kopra

      Slovenski mediji objavili su jučer kako će se od danas “u zaštitu granice s Italijom od ilegalnih migracija” uključiti dodatnih 35 vojnika, koji su poslani kao ispomoć policiji kod Kopra, gdje je prošli tjedan uhićeno 122 osoba u tranzitu. Vojnici će koristiti sredstva koje vojska ima u redovitoj upotrebi, od sredstava za promatranje do oklopnih vozila.

      Pojačani angažman Slovenije na sprečavanju migracija na granici s Italijom počeo je početkom ovog mjeseca kada su uvedene zajedničke ophodnje slovenske i talijanske policije.

      Slovenski ministar unutarnjih poslova Boštjan Poklukar i njegov talijanski kolega Matteo Salvini sastali su se prošlog tjedna i potvrdili svoju “predanost” pomoći Hrvatskoj “u borbi protiv nezakonite migracije”, te su predložili potencijalno slanje Frontexa na vanjske granice Europske unije.

      http://www.h-alter.org/vijesti/slovenija-od-danas-s-vojskom-na-granici-kod-kopra
      #armée #armée_slovène

    • Reçu via la newsletter Inicijativa Dobrodosli, le 02.08.2019 :

      Also, after last week’s news on the Slovenian army at the border with Italy and the proposal to send Frontex to the border with Croatia, this week we learn (https://www.tportal.hr/vijesti/clanak/slovenci-navukli-uniforme-i-sami-stite-granicu-s-hrvatskom-od-migranata-vice) that a group of Slovenian locals in the Metlika and Črnomelj area dress in camouflage uniforms and patrol the border area. Non-sanctioning of such patrols, especially fueled by anti-immigrant attitudes, may further jeopardize access to international protection and the safety of persons on the move.

      –----

      Slovenci navukli uniforme i sami štite granicu s Hrvatskom od migranata : ’Vičemo im : Ovo je moja zemlja, odmah lezite’, a oni bježe’

      Neobična priča dolazi iz pograničnog područja uz Kupu sa slovenske strane granice s Hrvatskom. Razočarani odnosom službene Ljubljane, koja bi po njima trebala činiti više da zaštiti granicu od migrantskog vala, dio mještana tog kraja organizirao se u ’seoske straže’. Iako nisu naoružani, tvrde da im je cilj povećati osjećaj sigurnosti uz granicu

      Kako izvještava slovenski portal Siol.net, straža se sastoji od desetak mještana koji u maskirnim uniformama patroliraju pograničnim područjem u okolici Metlike i Črnomelja. Jedino oružje koje koriste u svom ’nadzoru granice’ njihov je glas.

      ’Vičemo im: ’Ovo je moja zemlja, ovo je Slovenija, odmah lezite!’ No oni ne slušaju naša naređenja, okrenu se i bježe’, svjedoči Blaž Zidar, jedan od mještana koji svakodnevno patrolira.

      https://www.tportal.hr/vijesti/clanak/slovenci-navukli-uniforme-i-sami-stite-granicu-s-hrvatskom-od-migranata-vice ?

      Les photos publiées avec l’article :

      ... dont une qui montre le nom du village : #Gibina (#Gibanje_Omejeno), à la frontière entre la #Slovénie et la #Croatie, et non pas avec l’Italie —> donc sur la route vers l’#Autriche :

      #barrières_frontalières #barbelés

    • Reçu via la newsletter Inicijativa Dobrodosli, le 12.08.2019:

      The Slovenian government (http://hr.n1info.com/Regija/a425162/Slovenija-mobilizirala-pomocnu-policiju-zbog-migranata-i-sigurnosti-u-pro) has mobilized an increased number of reserve police forces, arguing that the Slovenian border is threatened by ’’an increased influx of migrants’’. The Border Police of Bosnia and Herzegovina (https://m.vecernji.hr/vijesti/eurozastupnik-podupire-bih-sram-me-je-hrvatska-granicna-policija-se-ne-sm) said it expects border surveillance equipment from the Czech Republic, stating that they "urgently need sophisticated sensor and radar systems to monitor day and night conditions and detect illegal crossings, special cameras, drones, vehicles for monitoring and surveillance, mobile equipment for direct access to databases as well as border control equipment intended for the detection of people in hidden spaces.’’

    • Italy/Slovenia enact joint patrols along their shared border

      This month saw the introduction of joint Slovenian and Italian police patrols on their mutual border, raising concerns about the retrenchment of national boundaries contra the Schengen Agreement. The collaboration between authorities, due to be implemented until the end of September, mobilises four joint operations per week, with respective police forces able to enter 10km (https://www.infomigrants.net/en/post/17916/italy-slovenia-start-joint-border-patrols) into the territory of their neighboring state in order to apprehend migrants. Mixed operations by member states signifies a growing trend towards the securitization of the EU’s internal borders, and in this case a tightening of controls on the departure point from the West Balkan route. The patrols aim at stemming the transit of migrants from the western Slovenian regions of Goriška and Obalno-kraška, into the eastern region of Friuli Venezia Giulia, Italy. Given the extensive pushback apparatus being employed by Slovenian and Croatian officials, arrival in Italy has often been the first place where persons-in-transit can apply for international protection without the threat of summary removal. However, these developments in cross border patrols highlight a growing effort on the part of the Italian government to prevent people seeking sanctuary on its territory. The Telegraph reported (https://www.telegraph.co.uk/news/2019/07/08/anti-migrant-patrols-italy-slovenia-border-raise-spectre-post) that the operations had already generated “the arrest of 97 migrants in just 48 hours”, and were being carried out on both local roads and motorways across the breadth of the 120 mile land border. But the newspaper also expressed its concerns around the reintroduction of border controls, suggesting the joint operations were “conjuring up memories of the barbed wire and fences which made peoples’ lives miserable after World War Two”. The article cited the rise in local tensions in the town of Novi Gorica, as the functions of a more formalised border came back into place. Split in the aftermath of WW2, #Gorizia came to form half the town on the Italian side while the other half, #Novi_Gorica, was under Yugoslavian control. The local experience of separation within the community has informed a growing unease regarding these new border procedures, as seen in demonstrations on the Slovenian side by locals opposing a hard border. But it would seem the patrols are likely to become a regular function within the bilateral work of the Slovenian and Italian police given the rising anti-migrant rhetoric being mobilized by Italian Interior Minister, Matteo Salvini. The Interior Minister has already made calls for a border fence between the countries, should these joint patrols not bring transit into Italy under control. The knock on effect has been felt in Slovenia, where conservative opposition party NSi have made subsequent calls for the further protection of its border with Croatia. Concerned by what Balkan Insight termed a “Hungarian-style border fence” in Italy, the Slovenian parliamentary right are seeking assurances that Slovenia will not become a bottleneck for migrants whose passage to Italy is blocked. To this end, Slovenian Prime Minister Marjan Šarec made a visit to the southern border and, according to Croatian media (https://www.total-croatia-news.com/politics/37027-slovenia), pledged further police to the efforts, along with military assistance and drones. Here once again, the courtship rituals of these respective member states continues to dance ever closer to the reestablishment of fixed borders and further from a reappraisal of their obligations to international asylum law.

      (pp.16-18)

      Source: https://www.borderviolence.eu/wp-content/uploads/July-2019-Final-Report.pdf

    • Italy, Slovenia start joint border patrols

      A joint border patrol mission between Italy and Slovenia started Monday. The aim is to stem the flow of migrants reaching the north-eastern Italian region of Friuli Venezia Giulia from the eastern border.

      A joint Italian-Slovenian border patrol officially began Monday. The main aim of the cross-border collaboration between the police forces is to stem the flow of migrants who cross into Italian territory from the eastern border, authorities said.

      To start, four joint patrols have been planned per week with two Italian border police officers and two Slovenian colleagues who can be deployed in an area of up to 10 kilometers within their respective territories.

      Massimiliano Fedriga, governor of the Friuli Venezia Giulia region, said ’’we have been working for months on the initiative’’ because ’’Italy’s political-diplomatic pressure on Slovenia, as well as on Balkan countries, has increased." He added that the measure is “a start, not a solution.”

      Italy is ready ’’to adopt other’’ measures, the governor also said, including the suspension of Schengen rules, ’’as already done by Austria with Slovenia’’, or erecting a border barrier in northeastern Italy, The barrier, the governor added, would not be erected along the entire border, as previously reported, “but potentially on some of the most critical points,” citing the woods in the Karst region, in order to “channel undocumented (migrants) along routes that are easy to control.” Deputy Premier and Interior Minister Matteo Salvini has repeatedly spoken over the past few days of “sealing the eastern border.”

      Slovenia says no emergency at the border with Italy

      Speaking at a press conference at the former Lipica border crossing to mark the start of the joint patrols, Slovenian authorities said there “is no emergency at the border with Italy.” Since the start of the year, said the director general of Slovenian police, Marian Stubljar, ’’the readmissions of illegal (migrants) from Italy to Slovenia were 146 against 158 last year." The most critical situation in terms of migrant arrivals today is at the border with Croatia, the Slovenian official said.

      As of June 29, Slovenian police at the border with Croatia registered 5,306 illegal crossings, compared to 3,612 in 2018, noted Stubljar. Most of them were ’’Afghan, Algerian and Pakistani citizens." Therefore the situation remains critical outside the Schengen area ’’at the border with Bosnia," said the official.

      Patrols to prevent migrants from crossing into Italy

      Although readmissions have not increased compared to last year, Italian authorities explained, the aim of the joint border patrols is to prevent migrants from entering national territory. Once they have crossed into Italy, they cannot be sent back if they apply for asylum, the officials said. Vincenzo Avallone, the official in charge of the so-called Fourth zone of the Udine border police, said authorities ’’expect good results’’ from the operation.

      Further developments in immigration policies could follow the visit of Deputy Premier Salvini who is expected on Friday to travel to Trieste, the main city of Friuli Venezia Giulia.

      https://www.infomigrants.net/en/post/17916/italy-slovenia-start-joint-border-patrols

    • Migranti: fine pattugliamento congiunto Italia-Slovenia

      Il pattugliamento congiunto del confine fra Italia e Slovenia, una iniziativa avviata a luglio scorso e programmata fino alla fine di settembre, è formalmente terminato, ma la collaborazione transfrontaliera delle forze di polizia in alcune aree prosegue. Lo scrive l’agenzia di stampa STA, che riporta una dichiarazione della polizia distrettuale di Capodistria, dove la collaborazione prosegue. A Nova Gorica invece le pattuglie congiunte sono state sospese. Durante il pattugliamento congiunto nell’area del capodistriano sono state condotte 46 operazioni di pattugliamento congiunto, 36 in Slovenia e 10 in Italia. Fino al 30 settembre di quest’anno sono stati poco meno di quattromila (3.922) gli stranieri intercettati lungo la zona di frontiera, un numero leggermente in crescita rispetto allo stesso periodo dello scorso anno, quando furono fermati 3.272 migranti.

      http://www.ansamed.info/ansamed/it/notizie/rubriche/cronaca/2019/10/02/migranti-fine-pattugliamento-congiunto-italia-slovenia_c0eb4322-dde5-4141-

    • La frontiera invisibile che passa da Trieste

      “Quando sono entrato in Italia ho ringraziato dio e poi mi sono messo a ballare in mezzo alla strada”, racconta Tariq Abbas, un ragazzo pachistano di 26 anni, mentre mostra il punto esatto in cui è sceso dall’auto del passeur che qualche mese fa lo ha portato dalla Bosnia all’Italia, davanti a un bar sull’autostrada che dalla Slovenia conduce a Trieste. Aveva provato ad attraversare la frontiera tra Bosnia e Croazia quindici volte, senza riuscirci. Alla fine ha deciso di pagare un trafficante per essere portato in auto a destinazione, in Italia, insieme ad altre dieci persone. Si trovava da mesi nel campo governativo di Bira, un’ex fabbrica di Bihać, in Bosnia, dove è stato allestito un campo ufficiale dall’Organizzazione internazionale delle migrazioni (Oim).

      A Bira mancava tutto, racconta Abbas. L’acqua, i servizi, la fiducia negli altri. Risse e furti erano all’ordine del giorno in una situazione sempre più difficile. “Ero partito dal Pakistan un anno e mezzo prima e mi trovavo bloccato in Bosnia da mesi”. Così l’unica strada è stata quella di affidarsi a uno dei tanti passeur che frequentano il campo. “È pieno di persone che offrono di facilitare il viaggio, all’interno degli stessi campi in Bosnia”, racconta. Ha speso una cifra altissima: 3.500 euro per farsi portare prima a piedi e poi in auto dove voleva arrivare. Mentre percorre il sentiero che costeggia l’autostrada, Abbas mostra gli oggetti che altre persone hanno lasciato lungo la strada: zaini, sacchi a pelo, indumenti. Sono le tracce di un passaggio costante e silenzioso.

      Una rotta di cui non si parla
      L’8 novembre un ragazzo siriano di vent’anni è stato ritrovato senza vita nei boschi della Slovenia. Come tanti prima di lui, come tanti dopo di lui, provava ad attraversare la frontiera, percorrendo una rotta che non è mai stata chiusa, nonostante l’accordo con il presidente turco Recep Tayyip Erdoğan costato all’Unione europea sei miliardi di euro nel 2016 e malgrado la costruzione del muro tra Ungheria e Serbia voluto dal premier ungherese Viktor Orbán nel 2015. Il ragazzo siriano aveva vent’anni e voleva raggiungere i suoi due fratelli, emigrati anni prima in Germania. Si è perso nei boschi, in autunno, per sfuggire ai controlli della polizia slovena e croata lungo i sentieri che attraversano il confine.

      Lo stesso giorno trentacinque persone sono state fermate nella stessa zona, tra Croazia e Bosnia, e rimandate indietro in quella che si è trasformata nella frontiera orientale dell’Europa, proprio nelle stesse ore in cui in tutti i paesi del vecchio mondo si celebrava il trentesimo anniversario della caduta del muro di Berlino. “Non si è trattato di una fatalità”, afferma Gianfranco Schiavone del Consorzio italiano di solidarietà (Ics) di Trieste, membro dell’Associazione studi giuridici sull’immigrazione (Asgi). “Ma è la manifestazione di una situazione drammatica che riguarda migliaia di profughi lungo la rotta dei Balcani. Quella morte si aggiunge ad altre avvenute negli ultimi anni lungo questa rotta”, continua Schiavone, secondo cui gli arrivi in Italia dalla rotta dei Balcani sono bassi, ma costanti.

      “Stiamo parlando di una ventina di persone al giorno che arrivano a Trieste dai Balcani”, continua. Eppure, secondo l’esperto, “c’è molto silenzio su quello che succede lungo la frontiera orientale, perché è come se non si volesse riconoscere che pesanti violazioni dei diritti umani stanno avvenendo in territorio europeo: in Croazia, in Slovenia”. Sono numerosi i report che denunciano le violenze della polizia croata che picchia, deruba e respinge indietro migranti e profughi, violando una serie di norme internazionali. Ma, secondo gli esperti, su questo aspetto è sceso un silenzio preoccupante.

      Il muro e i cani
      Invece c’è molta enfasi sulle misure di contrasto all’ingresso degli immigrati sul territorio italiano: qualche giorno fa i consiglieri di Fratelli d’Italia nel comune di Trieste hanno proposto di dotare la polizia di frontiera di cani poliziotto per rincorrere i migranti che provano a entrare nel paese. L’estate scorsa aveva fatto discutere la proposta del governatore del Friuli-Venezia Giulia, Massimiliano Fredriga, di costruire un muro al confine con la Slovenia. Per monsignor Carlo Roberto Maria Redaelli, presidente della Caritas e arcivescovo di Gorizia, “nessuno vorrebbe la costruzione di un muro in Friuli-Venezia Giulia, c’è stata troppa sofferenza legata alla frontiera”. Il ricordo del muro è ancora molto presente: “Appena fuori Gorizia c’è un paesino che ha un cimitero dalla parte slovena: sono passati in mezzo alle tombe per segnare il confine e quando la frontiera era in piedi gli abitanti di quel paese non potevano andare neppure a mettere un fiore su quelle tombe”, racconta Redaelli.

      Per gli esperti l’idea di costruire un muro è irrealistica e contraria alla legge. “La frontiera è lunga trecento chilometri, di cui la maggior parte in montagna”, spiega Schiavone. “Inoltre nessuna barriera fisica può essere innalzata tra due paesi che fanno parte dello spazio Schengen, quello che è possibile è ripristinare in maniera temporanea i controlli di frontiera. Ma il ripristino deve essere giustificato da un motivo preciso”, commenta il presidente di Ics, che aggiunge: “La discussione pubblica rimane dominata dall’ossessione dei respingimenti, ciò porta spesso le persone a nascondersi, a fare percorsi pericolosi e ad affidarsi alle reti criminali, che così alzano il prezzo dei loro servizi”.

      L’Asgi – di cui Schiavone fa parte – ha lanciato un progetto di monitoraggio transnazionale delle violazioni dei diritti umani che stanno avvenendo lungo la rotta dei Balcani. Per Schiavone l’ultima misura adottata delle pattuglie miste italo-slovene per intercettare i migranti prima che entrino in Italia è un ulteriore spreco di risorse pubbliche, potrebbe aver violato alcune norme internazionali che impongono di non respingere dei potenziali richiedenti asilo o dei minorenni e produce come unico effetto l’apertura di percorsi ancora più pericolosi, che mettono a serio rischio la vita delle persone, specialmente con l’arrivo dell’inverno.

      Anche per il prefetto di Trieste Valerio Valenti le pattuglie italoslovene, sperimentate tra luglio e settembre 2019, sono state poco efficaci. Sono state intercettate quaranta persone in tutto e rimandate in Slovenia. Le riammissioni totali dall’Italia alla Slovenia nel 2019 sono state 118 a fronte di circa cinquemila ingressi. “Le pattuglie miste sono formate da tre agenti: due sloveni e un italiano e operano alla frontiera per sei ore, quattro giorni alla settimana, per intercettare i migranti prima che arrivino sul territorio italiano. In termini di numeri l’esperienza non è stata particolarmente produttiva. Ma la collaborazione tra polizie di stati confinanti è sempre una buona cosa, spero che la collaborazione (ora conclusa, ndr), possa continuare”, afferma il prefetto. Ma il problema a Trieste, come in tutto il paese, sembra essere più legato ai tagli economici al sistema di accoglienza che non all’aumento degli arrivi di migranti.

      “Abbiamo avviato un programma di alleggerimento e ridistribuzione delle persone dal Friuli-Venezia Giulia all’intero paese, nell’idea che il flusso di migranti è costante in Friuli e per garantire che i centri non fossero mai sovraffollati. Da luglio a settembre abbiamo spostato 1.160 persone in altri centri italiani e le persone presenti in accoglienza nella regione al momento sono circa 2.600”, spiega Valenti. Inoltre “i bandi per i centri di accoglienza sono andati deserti, perché le organizzazioni che si occupano di accoglienza hanno ritenuto che i tagli previsti siano troppo alti (dai 35 euro a persona ai 27 euro a persona) e non consentirebbero di offrire i servizi di base”, continua il prefetto.

      Schiavone di Ics è molto critico: “Il sistema del Friuli-Venezia Giulia è stato destrutturato dal cosiddetto decreto sicurezza, soprattutto a Udine e Gorizia. Nel caso di Trieste è rimasto uguale, perché Ics e Caritas si sono rifiutati di accettare gli standard dei capitolati, anche se c’è un’atmosfera molto precaria. Si voleva trasformare il sistema di accoglienza in una specie di dormitorio, inoltre si rischiava di perdere posti di lavoro. Tuttavia, anche con il nuovo governo, la vicenda non è ancora chiusa. Ci troviamo ancora nella stessa precarietà”. Anche Oliviero Forti della Caritas è dello stesso parere: “I nuovi capitolati d’appalto hanno ribassato gli importi destinati all’accoglienza nei centri di accoglienza straordinaria (Cas), ma non solo. A fronte di un minor costo, sono stati anche previsti minori servizi, trasformando le accoglienze da percorsi di integrazione a meri servizi di albergaggio. Questa situazione ha portato moltissimi enti del terzo settore a scegliere di non partecipare ai bandi sia come scelta dettata dalla non accettazione di un simile modello di accoglienza, sia​ per la non sostenibilità economica di questo sistema”.

      https://www.internazionale.it/reportage/annalisa-camilli/2019/11/12/trieste-frontiera-muro

    • Réfugiés en Slovénie : de plus en plus de passages, de plus en plus d’arrestations

      Depuis le début du mois de juillet, des #patrouilles_mixtes italo-slovènes contrôlent la frontière entre les deux pays, comptant sur les dénonciations de la population locale pour arrêter les exilés, toujours plus nombreux à tenter de rejoindre l’Italie.


      Depuis le printemps 2019, la police slovène constate une hausse constante des passages depuis la Croatie. Selon InfoMigrants (https://www.infomigrants.net/fr/post/20830/slovenie-des-patrouilles-de-police-quotidiennes-pour-intercepter-les-m, les autorités slovènes ont relevé 14’000 traversées illégales sur leur sol entre le 1er janvier et le 30 octobre 2019, contre 8200 à la même période en 2018. « Entre le 4 et le 10 novembre, 124 migrants ont été arrêtés par les patrouilleurs, dont une majorité de Syriens, de Pakistanais et de Marocains », rapporte la journaliste Charlotte Boitiaux. La police explique compter sur les signalements de la population civile, invitée à dénoncer les mouvements « suspects ».

      Parmi les nationalités enregistrées, la police slovène note une hausse du nombre des Marocains et des Algériens (https://www.infomigrants.net/fr/post/20911/de-plus-en-plus-d-algeriens-et-de-marocains-passent-par-la-route-des-b), qui empruntent la route des Balkans depuis la Turquie, où leurs passeports bénéficient d’un régime de visa favorable. Surtout, le passage par les Balkans coûte moins cher et est moins risqué qu’un transport à travers la mer Méditerranée.

      Ceux qui sont arrêtés font une demande d’asile en Slovénie pour éviter d’être expulsés vers la Croatie. « Ici, quand on demande l’asile, on a le droit à un toit, on peut dormir au chaud, et pas dans la forêt. Ça nous change de la Bosnie », explique Mohamed à InfoMigrants. Le seul centre du pays pour les demandeurs d’asile se trouve à Vič, près de Ljubljana, et peut héberger 200 personnes. Il est rarement plein. La grande majorité des résidents n’y restent que quelques jours, avant de « disparaître dans la nature » et de reprendre leur route vers l’Ouest.

      L’objectif reste de passer en Italie. « Ce n’est pas si dur que ça », explique Amir, interrogé par InfoMigrants. « Je me suis arrêté à Ljubljana, le temps de m’acheter des bonnes chaussures de marche, de trouver un manteau plus chaud et je vais repartir bientôt. » Amir veut rejoindre la France et la région de Bordeaux où il a de la famille. « On va passer par la forêt avec un ami, pas besoin de passeurs, on se repère et on se déplace avec nos GSM ». Entre la Slovénie et l’Italie, il n’y a pas de barbelés. Le passage est plus facile, affirment les migrants. « Le pire, c’est de passer la Croatie, les barbelés, les policiers violents, après ça va », affirme Amir.

      https://www.courrierdesbalkans.fr/Slovenie-chaque-semaine-des-dizaines-de-migrants-arretes-a-la-fro
      #délation

    • Slovénie : des patrouilles de police quotidiennes pour intercepter les migrants à la frontière italienne (3/3)

      Depuis le mois de juillet, des patrouilles binationales de policiers italiens et slovènes ont été mises sur pied pour tenter d’enrayer le flux grandissant de migrants tentant de passer dans le pays transalpin. InfoMigrants a pu rencontrer la police slovène dans la ville de Koper, non loin de la ville italienne de Trieste, où chaque semaine, des dizaines de migrants sont arrêtés.

      Il est midi quand la patrouille commence à rebrousser chemin. La pluie tombe depuis plusieurs heures et le brouillard est omniprésent. Les deux policiers slovènes et la policière italienne rentrent sans « avoir vu personne ». La faute aux intempéries sûrement. « Tenter une traversée par ce temps, c’est plus compliqué, mais ça existe, évidemment », explique la policière italienne qui a commencé à patrouiller à 7h du matin – et qui prend la direction du commissariat de Koper, dernière ville slovène avant l’Italie, pour faire son rapport.

      La surveillance du jour a eu lieu dans les montagnes de Kastelec et de Socerb, à une dizaine de kilomètres au nord de Koper, du haut desquelles on aperçoit la petite commune italienne de San Dorligo. Cette fois-ci, donc, aucun migrant n’a été intercepté.

      Depuis le mois de juillet, des patrouilles binationales, italiennes et slovènes, ont fait leur début le long de leur frontière commune. Elles dureront au moins jusqu’à la fin septembre. Objectif affiché des deux pays : freiner l’immigration clandestine sur la route des Balkans, en direction de l’Italie et de l’ouest de l’Europe.

      Si, au plus fort de la crise migratoire, en 2015, des dizaines de milliers de migrants et réfugiés en provenance de Syrie, d’Irak ou encore d’Afghanistan, avaient emprunté cet itinéraire, le flux s’était tari ces trois dernières années. Mais depuis le printemps 2019, la Slovénie a vu le nombre des arrivées en provenance de la Croatie augmenter de nouveau.

      « Plus de 22% de hausse de tentatives de traversées de l’Italie dans la région par rapport à l’année dernière », précise Vicjem Toskan, l’un des chefs de la police de la ville de Koper. Et plus de 70 % sur l’ensemble du territoire. Les autorités ont en effet recensé 14 000 traversées illégales sur leur sol du 1er janvier au 30 octobre 2019, contre 8 200 à la même période en 2018.

      De plus en plus de Marocains et d’Algériens

      Parmi les personnes interceptées par la police, de nombreux Marocains et Algériens qui empruntent de plus en plus cette route des Balkans après avoir rallié la Turquie – qu’ils rejoignent grâce à des facilités de visa. « J’aurais pu passer par la mer pour aller du Maroc en Espagne, mais c’était trop cher. Le passeur me demandait plus de 5 000 euros », explique Amir* un migrant marocain croisé à Ljubljana. « Passer par les Balkans, ça me coûte presque rien ».

      Un autre, traumatisé par la mer Méditerranée, n’a pas voulu tenter la traversée maritime. « Mon frère est mort en essayant d’aller en Espagne dans un canot. Passer par la Turquie et les Balkans, c’est plus long, mais c’est moins dangereux », explique ce migrant, lui aussi marocain.

      Selon les chiffres des autorités slovènes, les migrants maghrébins font partie des nationalités les plus arrêtés – avec les Pakistanais et les Afghans. Face à cette réalité, la police dit « surveiller de près l’évolution de la situation et adapter ses activités en conséquence ».

      « Pas besoin de passeurs »

      Est-ce facile de rallier l’Italie ? « Ce n’est pas si dur que ça », répond Amir. « Je me suis arrêté à Ljubljana, le temps de me racheter des bonnes chaussures de marche, de trouver un manteau plus chaud et je vais repartir bientôt. » Amir veut rejoindre la France et la région de Bordeaux où il a de la famille. « On va passer par la forêt avec un ami, pas besoin de passeurs, on se repère et on se déplace avec nos GSM ».

      De ce côté-ci du pays, pas de barbelés. Le passage est plus facile, affirment les migrants. « Le pire, c’est de passer la Croatie, les barbelés, les policiers violents, après ça va », affirme Amir. Le gouvernement slovène a écarté la possibilité d’installer une clôture à sa frontière ouest, comme l’avaient suggéré récemment plusieurs responsables politiques italiens. Mais les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens déployés à la frontière italienne pour empêcher les migrants de passer. Des vidéos surveillances et des drones sont utilisés pour aider les forces de l’ordre.


      https://twitter.com/chaboite/status/1194641459384913920

      Dans la forêt qui recouvre une large partie de la frontière sloveno-italienne, les policiers s’appuient aussi sur les signalements des civils. « On reçoit parfois des coups de fils des habitants de la région. Ils nous disent quand ils croient apercevoir quelque chose d’inhabituel dans la montagne à tel ou tel endroit ».

      Les « techniques » de passage varient selon les saisons. « L’été, on remarque que les migrants marchent davantage. L’hiver, ils tentent de passer la frontière dans des voitures, des vans, des camionnettes. Il y a des passages parfois la nuit. Le plus souvent, ils marchent une dizaine de jours pour rallier Velika Kledusha, en Bosnie, à Trieste, en Italie ».

      124 personnes arrêtées en une semaine

      En fonction de tous ces paramètres, les patrouilles changent souvent de lieux et d’horaires. « Evidemment, on ne vous dira rien à ce sujet », sourit le commandant de police.

      Amir ne connaissait pas l’existence de patrouilles binationales. Mais il n’a pas l’air stressé par leur existence. « Il y a toujours des contrôles à une frontière, c’est comme ça ».

      La police slovène se dit, elle, satisfaite de ce dispositif. « Hier [le 12 novembre], nous avons intercepté 12 migrants qui tentaient de passer en Italie, ils étaient répartis dans trois voitures de passeurs », précise Vicjem Toskan, le commandant de police de Koper. « Et dans la semaine du 4 au 10 novembre, nous avons arrêté 124 personnes. Nos patrouilles ne font pas de miracles, mais, pour l’heure, force est de constater qu’elles ont fait leur preuve et qu’elles sont efficaces ».

      https://www.infomigrants.net/fr/post/20830/slovenie-des-patrouilles-de-police-quotidiennes-pour-intercepter-les-m

    • Slovénie : des patrouilles de police quotidiennes pour intercepter les migrants à la frontière italienne (3/3)

      Depuis le mois de juillet, des patrouilles binationales de

      policiers italiens et slovènes ont été mises sur pied pour tenter d’enrayer le flux grandissant de migrants tentant de passer dans le pays transalpin. InfoMigrants a pu rencontrer la police slovène dans la ville de Koper, non loin de la ville italienne de Trieste, où chaque semaine, des dizaines de migrants sont arrêtés.

      Il est midi quand la patrouille commence à rebrousser chemin. La pluie tombe depuis plusieurs heures et le brouillard est omniprésent. Les deux policiers slovènes et la policière italienne rentrent sans « avoir vu personne ». La faute aux intempéries sûrement. « Tenter une traversée par ce temps, c’est plus compliqué, mais ça existe, évidemment », explique la policière italienne qui a commencé à patrouiller à 7h du matin – et qui prend la direction du commissariat de Koper, dernière ville slovène avant l’Italie, pour faire son rapport.

      La surveillance du jour a eu lieu dans les montagnes de Kastelec et de Socerb, à une dizaine de kilomètres au nord de Koper, du haut desquelles on aperçoit la petite commune italienne de San Dorligo. Cette fois-ci, donc, aucun migrant n’a été intercepté.

      Depuis le mois de juillet, des patrouilles binationales, italiennes et slovènes, ont fait leur début le long de leur frontière commune. Elles dureront au moins jusqu’à la fin septembre. Objectif affiché des deux pays : freiner l’immigration clandestine sur la route des Balkans, en direction de l’Italie et de l’ouest de l’Europe.

      Si, au plus fort de la crise migratoire, en 2015, des dizaines de milliers de migrants et réfugiés en provenance de Syrie, d’Irak ou encore d’Afghanistan, avaient emprunté cet itinéraire, le flux s’était tari ces trois dernières années. Mais depuis le printemps 2019, la Slovénie a vu le nombre des arrivées en provenance de la Croatie augmenter de nouveau.

      « Plus de 22% de hausse de tentatives de traversées de l’Italie dans la région par rapport à l’année dernière », précise Vicjem Toskan, l’un des chefs de la police de la ville de Koper. Et plus de 70 % sur l’ensemble du territoire. Les autorités ont en effet recensé 14 000 traversées illégales sur leur sol du 1er janvier au 30 octobre 2019, contre 8 200 à la même période en 2018.

      De plus en plus de Marocains et d’Algériens

      Parmi les personnes interceptées par la police, de nombreux Marocains et Algériens qui empruntent de plus en plus cette route des Balkans après avoir rallié la Turquie – qu’ils rejoignent grâce à des facilités de visa. « J’aurais pu passer par la mer pour aller du Maroc en Espagne, mais c’était trop cher. Le passeur me demandait plus de 5 000 euros », explique Amir* un migrant marocain croisé à Ljubljana. « Passer par les Balkans, ça me coûte presque rien ».

      Un autre, traumatisé par la mer Méditerranée, n’a pas voulu tenter la traversée maritime. « Mon frère est mort en essayant d’aller en Espagne dans un canot. Passer par la Turquie et les Balkans, c’est plus long, mais c’est moins dangereux », explique ce migrant, lui aussi marocain.

      Selon les chiffres des autorités slovènes, les migrants maghrébins font partie des nationalités les plus arrêtés – avec les Pakistanais et les Afghans. Face à cette réalité, la police dit « surveiller de près l’évolution de la situation et adapter ses activités en conséquence ».

      « Pas besoin de passeurs »

      Est-ce facile de rallier l’Italie ? « Ce n’est pas si dur que ça », répond Amir. « Je me suis arrêté à Ljubljana, le temps de me racheter des bonnes chaussures de marche, de trouver un manteau plus chaud et je vais repartir bientôt. » Amir veut rejoindre la France et la région de Bordeaux où il a de la famille. « On va passer par la forêt avec un ami, pas besoin de passeurs, on se repère et on se déplace avec nos GSM ».

      De ce côté-ci du pays, pas de barbelés. Le passage est plus facile, affirment les migrants. « Le pire, c’est de passer la Croatie, les barbelés, les policiers violents, après ça va », affirme Amir. Le gouvernement slovène a écarté la possibilité d’installer une clôture à sa frontière ouest, comme l’avaient suggéré récemment plusieurs responsables politiques italiens. Mais les autorités n’ont pas lésiné sur les moyens déployés à la frontière italienne pour empêcher les migrants de passer. Des vidéos surveillances et des drones sont utilisés pour aider les forces de l’ordre.

      Dans la forêt qui recouvre une large partie de la frontière sloveno-italienne, les policiers s’appuient aussi sur les signalements des civils. « On reçoit parfois des coups de fils des habitants de la région. Ils nous disent quand ils croient apercevoir quelque chose d’inhabituel dans la montagne à tel ou tel endroit ».

      Les « techniques » de passage varient selon les saisons. « L’été, on remarque que les migrants marchent davantage. L’hiver, ils tentent de passer la frontière dans des voitures, des vans, des camionnettes. Il y a des passages parfois la nuit. Le plus souvent, ils marchent une dizaine de jours pour rallier Velika Kledusha, en Bosnie, à Trieste, en Italie ».

      124 personnes arrêtées en une semaine

      En fonction de tous ces paramètres, les patrouilles changent souvent de lieux et d’horaires. « Evidemment, on ne vous dira rien à ce sujet », sourit le commandant de police.

      Amir ne connaissait pas l’existence de patrouilles binationales. Mais il n’a pas l’air stressé par leur existence. « Il y a toujours des contrôles à une frontière, c’est comme ça ».

      La police slovène se dit, elle, satisfaite de ce dispositif. « Hier [le 12 novembre], nous avons intercepté 12 migrants qui tentaient de passer en Italie, ils étaient répartis dans trois voitures de passeurs », précise Vicjem Toskan, le commandant de police de Koper. « Et dans la semaine du 4 au 10 novembre, nous avons arrêté 124 personnes. Nos patrouilles ne font pas de miracles, mais, pour l’heure, force est de constater qu’elles ont fait leur preuve et qu’elles sont efficaces ».

      https://www.infomigrants.net/en/post/20830/slovenie--des-patrouilles-de-police-quotidiennes-pour-intercepter-les-

  • Soldier charged after ’going rogue’ during computer game on virtual battlefield
    https://www.telegraph.co.uk/news/2019/03/24/soldier-charged-going-rogue-computer-game-virtual-battlefield

    The Edinburgh-based Army rifleman is believed to be the first soldier to be punished under UK military law for offences in a virtual scenario rather than in real life.

    He is said to have been fed-up with being stuck at a computer rather than training outside.

    A source from 3rd Battalion, the Rifles told the Mail on Sunday: “We’d spent two weeks sitting in front of laptops pretending we were in a really hostile urban environment - I’d challenge anyone to take it seriously for that long.

    “All this was taking place in an office at our headquarters, when we’d rather be doing real-life soldiering outside in the fresh air. But there’s less of that sort of exercise these days because the Army has committed to Unit-based Virtual Training.

    “We were supposed to imagine we were travelling in armoured vehicles through a really hostile built-up area. One of the lads just lost his rag and ‘opened fire’ as it were, killing the soldier next to him.

    “He then drove down the street deliberately smashing into cars. It’s safe to say the officers in our battalion did not find it as funny as we did.”

    The unidentified Rifleman was reprimanded after the exercise and later formally charged with disobeying orders.

    #armée #jeux_vidéos #boring