répression violente concertée dans les universités en France. Ils…

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  • « Une ligne rouge a été franchie par l’équipe présidentielle », un membre du Conseil d’Administration de Lyon 2 démissionne
    https://rebellyon.info/Demission-d-un-membre-du-Conseil-d-19075

    Une membre du Conseil d’Administration de l’Université Lyon 2 démissionne pour marquer son opposition à la politique répressive de la présidence de Lyon 2 ainsi qu’à la loi ORE et à Parcoursup. Voici sa lettre de démission.

    #Infos_locales

    / #Salariat_-_précariat, #Éducation_-_partage_des_savoirs, Une

  • Rassemblement de soutien à Tolbiac
    http://grenoble.indymedia.org/2018-04-20-Rassemblement-de-soutien-a-Tolbiac

    Alerte ! La répression et la violence policière s’est abattue sur les étudiant.e.s en lutte de Tolbiac à Paris. Un étudiant est actuellement dans le coma à cause de la police qui a agit sous les ordres du président de l’université en vraie milice politique macronienne ! Alors qu’une Manifestation contre Macron et les violences policières est prévue ce mercredi 25/04 à Grenoble, RDV demain samedi 21/04 à 14h à Notre Dame pour réagir sans attendre, réaffirmer haut et fort que les violences policières, les (...)

    #Agenda

  • Mobilisation contre la réforme du Lycée et la sélection à l’Université - Brice Le Gall

    https://www.bricelegall.com/Reportages/Mobilisation-contre-selection-Universite/i-ZB6cJxP

    Mobilisation contre la réforme du Lycée et la sélection à l’Université
    France, février 2018 - ?

    Les réformes du lycée, du baccalauréat et de l’entrée à l’université, contre lesquelles s’amorce une contestation au début du mois de février 2018, partagent à la fois une même méthode et les mêmes présupposés. Elles auront aussi, on peut en faire le pari, des effets analogues en termes d’accroissement des inégalités sociales et territoriales.

    Élaborées dans la précipitation, sans concertation avec les familles et les professionnels concernés, et sans presque aucune consultation des travaux scientifiques existants, ces réformes révèlent d’abord l’autoritarisme managérial du gouvernement Macron : A l’instar du recours aux ordonnances au moment de la réforme du code du travail ou concernant le statut de la SNCF, Il s’agit pour le gouvernement d’agir vite, de façon spectaculaire, en court-circuitant autant que possible les négociations collectives afin de suggérer aux média ou à « l’opinion » le dynamisme et l’efficacité de son action politique.

    #france #mouvement_étudiant #cartographie

  • Expulsion de Tolbiac ce matin, un occupant dans le coma, rassemblement à 18h ! - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/expulsion-de-tolbiac-ce-matin-9973
    https://paris-luttes.info/home/chroot_ml/ml-paris/ml-paris/public_html/IMG/arton9973.jpg?1524224396

    Un jeune homme entre la vie et la mort suite à l’évacuation de Tolbiac
    D’après des témoignages recueillis sur place un des blessés de ce matin serait dans le coma.
    Vers 5h10, 5h20 alors que les flics étaient déjà à l’intérieur, les CRS restaient en bas dans la fosse mais des membres de la BAC sont montés sur les terrasses (amphis d’été) pour chopper des gens. Un groupe a réussi à sortir en sautant mais au moment où la dernière personne allait sauter, un bacqueux lui a attrapé la jambe. Le mec a perdu l’équilibre et est tombé, la tête la première, par dessus le muret. Il s’est éclaté la tête par terre (chute d’au moins 3m) et ne s’est pas relevé. Il saignait des oreilles.

    Un étudiant a été très gravement blessé lors de l’évacuation très violente de Tolbiac par la police
    https://reporterre.net/Un-etudiant-a-ete-tres-gravement-blesse-lors-de-l-evacuation-tres-violen

    #police #répression #facs_en_lutte #Communelibredetolbiac

  • Malgré les interventions policières et les commandos d’extrême-droite, le mouvement étudiant s’amplifie
    https://www.bastamag.net/Malgre-les-interventions-policieres-et-les-commandos-d-extreme-droite-le

    Il aura fallu un mois pour que les assemblées générales ne soient plus clairsemées et les tentatives d’occupations de campus encore balbutiantes. La contestation de la loi « orientation et réussite des étudiants » et du dispositif Parcoursup, qui instaure un tri des lycéens à l’entrée de l’université, prend une nouvelle dimension. Le basculement s’est opéré début avril, alors que commençait la grève perlée des cheminots, malgré l’intrusion de groupes d’extrême-droite à Montpellier ou Lille et les interventions (...)

    #Résister

    / #Luttes_sociales, #Education, #Services_publics, A la une

  • Ce Mardi 17 Avril 2018, Lille Indomptée : Remise de diplômes pour les « Agitateurs professionnels" à Lille 2

    "En tant que président du jury, je vais remettre des diplômes d’agitateurs professionnels à ces raclures d’assistés" a déclaré le Pap’40, de l’Église de la Très Sainte Consommation.

    https://www.youtube.com/watch?v=gTUxAcfhDZ8

    https://www.facebook.com/lilleindomptee2018/?hc_ref=ARQa1hvuVHSSqIBWQSC7ZjTE9qCuvE0wY83WWXtr7srOGDLndK-GyMhJGrb4CuisoN

    Lille 2 : 300 étudiants devant la fac pour recevoir un diplôme “d’agitateurs professionnels” FR3

    Quelque 300 étudiants ont assisté mardi midi à la faculté de droit à Lille-Moulins à une cérémonie de remise de diplômes "d’agitateurs professionnels", une représentation théâtrale visant à dénoncer ironiquement les propos d’Emmanuel Macron , a constaté un journaliste de l’AFP.

    "Macron, go home you’re drunk" ("Macron, rentre chez toi, tu es ivre"), "La grève, c’est plus fort en chocolat" et d’autres pancartes déroulées sur les escaliers du parvis ont donné le ton de la mi-journée. Le "prêtre de la fac de droit(e)" , le "Pap’40" ou encore "le Cardinal Triple A" ont ensuite joué une représentation pour dénoncer la réforme des universités, sous les applaudissements des centaines d’étudiants présents.

    "Je suis contre la sélection, il faut plus de moyens pour la fac" car "la sélection sociale est déjà là" , a critiqué auprès de l’AFP Amina, 21 ans, qui soutient la mobilisation. "Macron a pris la voie libérale pour adapter les conditions humaines aux conditions financières alors qu’il faudrait l’inverse" , a renchéri Asma, 20 ans. "Il y a ici 1.500 étudiants pour un personnel encadrant la scolarité" , a souligné Thomas Aram, maître de conférences en sciences politiques. "Il nous manque 75 postes d’enseignant-chercheur" . Mais ce qui pour lui a été "la goutte d’eau" , c’est "l’intervention des CRS dans l’université lundi dernier - matraquage, gazage, flashball - ce qui est malheureux pour le respect des droits", a-t-il encore expliqué.
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    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille-metropole/lille-2-300-etudiants-devant-fac-recevoir-diplome-agita

     #Lille #france #manifestation #luttes #occupation #université #universités #artivisme #lutte_sociale #émancipation #politique #culture #humour #activisme

  • #Fachos 2.0 ou comment les idées d’#extrême_droite se répandent jusque chez vous
    https://theconversation.com/fachos-2-0-ou-comment-les-idees-dextreme-droite-se-repandent-jusque

    Trente personnes – militants associatifs LGBTI, défenseurs du droit d’asile, féministes, artistes, chercheurs – auraient été « fichées » en Bretagne par un site d’extrême droite qui révélaient leurs noms et adresses. Ce lundi 9 avril, le responsable de la publication du site a été renvoyé devant le tribunal correctionnel de Rennes pour « incitation à la haine, diffamation, injures publiques et provocation à la commission de crimes et de délits » selon le quotidien Le Télégramme.

    Celle-ci, comme son nom l’indique, s’inspire des thèses du théoricien politique italien Antonio #Gramsci, appliquées à l’univers numérique. Il s’agit d’édulcorer et de banaliser les thèses de l’extrême droite sur Internet afin de les rendre acceptables auprès de l’opinion publique.

  • Forces de l’ordre liées à l’#ultra-droite violente : la #DGSI s’inquiète - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/090418/forces-de-l-ordre-liees-l-ultra-droite-violente-la-dgsi-s-inquiete

    Les #services de renseignement s’inquiètent de la proportion grandissante de membres des forces de sécurité ayant rejoint des #groupuscules_d'autodéfense. Parmi les « objectifs de la DGSI » suivis pour leurs liens avec « l’extrême droite violente », on recense une cinquantaine de policiers, gendarmes et militaires. Les autorités de tutelle ont été alertées à l’automne dernier.

    Ces derniers jours, des membres de cette mouvance se sont manifestés en commettant des exactions à l’intérieur des facultés, que ce soit à Montpellier (ici et là), à Lille, à Angers, à Strasbourg, ou encore au lycée autogéré de Paris. Mais ce n’est pas cette branche-là de l’ultra-droite qui inquiète le plus les services. D’après nos informations, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a récemment souligné la proportion grandissante de militaires ou de membres des forces de l’ordre ayant intégré des groupuscules d’autodéfense nés dans la foulée des attentats. Comme nous l’ont confirmé plusieurs sources, une cinquantaine d’objectifs de la DGSI sont… des fonctionnaires, membres des services de sécurité, en activité ou à la retraite.

    À telle enseigne que les services de renseignement ont dû sensibiliser à ce sujet plusieurs administrations. Parmi lesquelles les différents corps d’armée, la police, la gendarmerie, les douanes ainsi que l’administration pénitentiaire. Cela afin d’améliorer l’échange d’informations sur les fonctionnaires suspects mais aussi afin de prévenir le recrutement de tout nouveau policier ou militaire déjà recensé comme figurant dans cette mouvance. L’« entrisme » de « l’extrême droite violente » au sein des forces de sécurité préoccupe la DGSI, les Renseignements territoriaux (RT) et la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) de Paris.

    Selon une source, certains membres des forces de l’ordre seraient même sollicités pour accéder aux informations confidentielles que recèlent les fichiers de police et de gendarmerie.

    Au premier rang de ces groupuscules de défense civile, Les Volontaires pour la France (VPF), apparus au lendemain du 13-Novembre et ayant pour objectifs de « défendre l’identité française » et de « combattre l’islamisation du pays ». Sur les quelque 200 militants disséminés en France, les VPF comptent une cinquantaine de militaires et de membres des forces de l’ordre à la retraite. Contacté, le groupuscule revendique « près de 800 membres, parmi lesquels de nombreux militaires en retraite dont un certain nombre d’officiers supérieurs et de généraux ».

    Antoine Martinez, l’un des co-présidents de ce groupe désormais constitué en association, est d’ailleurs un ancien général de l’armée de l’air, « spécialiste du renseignement » autoproclamé, et président du comité de soutien au général à la retraite Christian Piquemal qui avait, en février 2016, défrayé la chronique en s’impliquant dans une manifestation non autorisée contre la politique migratoire. L’ancien parachutiste et ex-commandant de la Légion étrangère avait été relaxé par la justice mais radié des cadres de l’armée.

    Le second co-président des VPF, l’ancien député européen (#FN) Yvan Blot, revendique, lui, dans sa biographie être un « ancien haut fonctionnaire au ministère de l’intérieur en charge des affaires de terrorisme ». Il serait désormais, selon la réponse des VPF adressée à Mediapart, « aujourd’hui conseiller du Club Valdaï, proche du Kremlin ».

    Rencontré, un ponte de la lutte antiterroriste confirme : « L’ultra-droite se structure de façon assez inquiétante. Et c’est vrai que l’on retrouve beaucoup de militaires ou d’anciens militaires. En revanche, au sein des forces de l’ordre, ce n’est pas flagrant », tempère ce haut gradé… des forces de l’ordre. « Les dangers sont en province et non à Paris. Ce sont souvent des militaires de retour de mission en Afghanistan ou en Irak, complète un ancien des services. Ils rentrent traumatisés, il faut les surveiller pour ne pas qu’ils continuent leur combat individuel. Certains créent des groupes sur les réseaux sociaux, ou se radicalisent à travers eux, d’autres peuvent passer à l’action. »

    • Tout à fait caractéristique d’un régime proto-fasciste. Toutes les conditions se mettent en place pour l’affrontement qui s’annonce et Macron est le dirigeant adéquat pour permettre d’arriver au stade supérieur vu l’énième aggravation de la violence des rapports sociaux qu’il facilite.
      @ant1 C’est possible d’avoir un copier coller de l’article en entier ?

    • @ninachani
      es services de renseignement ont alerté à l’automne leurs autorités de tutelle. Atone depuis le démantèlement du groupe skinhead « Troisième Voie », dont des sympathisants avaient tué en 2013 le militant d’extrême gauche Clément Méric, la mouvance dite de l’ultra-droite est de retour et, estiment les services, le risque de la voir passer à l’action violente est « évalué à la hausse pour la période à venir » selon les uns, « demeure élevé » selon les autres.

      Ces derniers jours, des membres de cette mouvance se sont manifestés en commettant des exactions à l’intérieur des facultés, que ce soit à Montpellier (ici et là), à Lille, à Angers, à Strasbourg, ou encore au lycée autogéré de Paris. Mais ce n’est pas cette branche-là de l’ultra-droite qui inquiète le plus les services. D’après nos informations, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a récemment souligné la proportion grandissante de militaires ou de membres des forces de l’ordre ayant intégré des groupuscules d’autodéfense nés dans la foulée des attentats. Comme nous l’ont confirmé plusieurs sources, une cinquantaine d’objectifs de la DGSI sont… des fonctionnaires, membres des services de sécurité, en activité ou à la retraite.

      À telle enseigne que les services de renseignement ont dû sensibiliser à ce sujet plusieurs administrations. Parmi lesquelles les différents corps d’armée, la police, la gendarmerie, les douanes ainsi que l’administration pénitentiaire. Cela afin d’améliorer l’échange d’informations sur les fonctionnaires suspects mais aussi afin de prévenir le recrutement de tout nouveau policier ou militaire déjà recensé comme figurant dans cette mouvance. L’« entrisme » de « l’extrême droite violente » au sein des forces de sécurité préoccupe la DGSI, les Renseignements territoriaux (RT) et la Direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) de Paris.

      Capture d’écran du manifeste des réseaux Rémora. © DR
      Capture d’écran du manifeste des réseaux Rémora. © DR
      Depuis 2015 et le début de la vague d’attentats qui ensanglantent la France, plusieurs groupuscules affiliés à l’extrême droite radicale se sont constitués dans le but de lutter contre « le péril islamique » et de se substituer à un État défaillant, en se préparant à recourir à la violence dans la perspective d’une guerre civile. « Même s’ils restent embryonnaires, ils claironnent leur volonté de riposter et nous suivons cela de très près », concède un autre haut gradé des services de renseignement.

      Déjà en mai 2016, Patrick Calvar, le patron d’alors de la DGSI, avait tiré la sonnette d’alarme lors d’une audition devant la commission de la défense nationale et des forces armées à l’Assemblée nationale : « Les extrémismes montent partout et nous sommes, nous, services intérieurs, en train de déplacer des ressources pour nous intéresser à l’ultra-droite qui n’attend que la confrontation […]. Il nous appartient donc d’anticiper et de bloquer tous ces groupes qui voudraient, à un moment ou à un autre, déclencher des affrontements intercommunautaires. » Ce que n’avait alors pas encore perçu son service, c’est l’influence grandissante de certains de leurs propres collègues au sein des groupuscules.

      Car, dans ce contexte de conflit larvé, ces milices qui ne disent pas leur nom draguent les membres de services de sécurité, construisent leurs discours à leur attention, veillent à valoriser chaque nouvelle recrue issue des rangs de la police, de la gendarmerie ou de l’armée. Des professionnels recherchés à la fois pour leur savoir-faire en matière de maintien de l’ordre et d’opérations coups-de-poing ainsi que pour leurs réseaux. Selon une source, certains membres des forces de l’ordre seraient même sollicités pour accéder aux informations confidentielles que recèlent les fichiers de police et de gendarmerie.

      Au premier rang de ces groupuscules de défense civile, Les Volontaires pour la France (VPF), apparus au lendemain du 13-Novembre et ayant pour objectifs de « défendre l’identité française » et de « combattre l’islamisation du pays ». Sur les quelque 200 militants disséminés en France, les VPF comptent une cinquantaine de militaires et de membres des forces de l’ordre à la retraite. Contacté, le groupuscule revendique « près de 800 membres, parmi lesquels de nombreux militaires en retraite dont un certain nombre d’officiers supérieurs et de généraux ».

      Antoine Martinez, l’un des co-présidents de ce groupe désormais constitué en association, est d’ailleurs un ancien général de l’armée de l’air, « spécialiste du renseignement » autoproclamé, et président du comité de soutien au général à la retraite Christian Piquemal qui avait, en février 2016, défrayé la chronique en s’impliquant dans une manifestation non autorisée contre la politique migratoire. L’ancien parachutiste et ex-commandant de la Légion étrangère avait été relaxé par la justice mais radié des cadres de l’armée.

      Le second co-président des VPF, l’ancien député européen (FN) Yvan Blot, revendique, lui, dans sa biographie être un « ancien haut fonctionnaire au ministère de l’intérieur en charge des affaires de terrorisme ». Il serait désormais, selon la réponse des VPF adressée à Mediapart, « aujourd’hui conseiller du Club Valdaï, proche du Kremlin ». Sur le site des VPF, on peut lire que « les Volontaires peuvent se former, s’instruire, s’entraîner grâce à des journées, des week-ends ou des séminaires de formation organisés par les cadres de l’organisation et animés par des spécialistes dans tous les domaines ». Toujours dans le mail à Mediapart, les VPF assurent n’être « en aucun cas une milice », ni être « affiliés ou associés à aucun parti politique ». « Nous sommes des pères et des mères de famille lucides et précautionneux, conscients des dangers et de l’utopie du vivre ensemble avec un islam conquérant, pour les avoir déjà vécus sur des théâtres d’opérations extérieures (Liban, Kosovo...) », conclut l’association dans sa réponse.

      Sur le site internet des Volontaires pour la France (VPF).
      Sur le site internet des Volontaires pour la France (VPF).
      À la tête des réseaux Rémora, on retrouve... un ancien inspecteur des renseignements généraux (RG). Âgé de 68 ans, passé par le Bloc identitaire puis le Front national, le militant Luc Sommeyre appelle, sur internet, « la société civile tout entière » à anticiper « la désespérance prévisible de nos Soldats, de nos Gendarmes et de nos Policiers », faute d’être en nombre suffisant pour répondre à des « attentats multiples et coordonnés par Daesh ». Pour ce faire, il invite les « patriotes » à constituer quinze cellules, composées « à l’idéal » de quatre à sept personnes, réparties sur l’ensemble du territoire afin d’« apporter leur connaissance parfaite du terrain et leur soutien aux unités de l’armée, de la gendarmerie et de la police qui pourraient être amenées à intervenir hors de leurs bases naturelles » en cas d’attaques des « islamo-terroristes ».

      Il s’agit de collecter du renseignement opérationnel, comme identifier « l’emplacement des stocks de nourriture et d’eau potable, […] des transformateurs électriques et autres sources d’approvisionnement énergétique » mais aussi localiser « les centres de réunion des individus qui se déclarent ouvertement ennemis de notre Patrie, comme les mosquées salafistes », dénombrer et identifier « les personnes physiques qui manifestent une hostilité ouverte ou larvée à l’encontre de notre Pays et des nôtres ». En clair, procéder à un fichage d’individus et de lieux de culte, autant de procédés qui ne doivent pas tout à fait correspondre avec le « respect absolu de la loi républicaine » affiché en capitales sur le site qui héberge le manifeste fondateur des réseaux Rémora. Une douzaine de cellules seraient néanmoins constituées, remplissant leurs missions « avec sérieux et discrétion ». Luc Sommeyre revendique « plusieurs centaines de femmes et d’hommes répartis sur l’ensemble du territoire national et en Europe ».

      Apparus en Finlande en 2015, les Soldats d’Odin – du nom du roi des dieux dans la mythologie nordique – proposent, eux, des patrouilles de rue afin de lutter contre les migrants et la délinquance que ceux-ci sont supposés occasionner. Un an plus tard, ce mouvement scandinave a le droit à sa déclinaison française avec les « Soldats d’Odin Breizh », basés dans le Finistère. Ils auraient également essaimé à Bordeaux et dans le nord de la France.

      Photo postée sur la page Facebook des Soldats d’Odin avec la légende suivante : « AG 2018 soldats d’Odin officiel France ».
      Photo postée sur la page Facebook des Soldats d’Odin avec la légende suivante : « AG 2018 soldats d’Odin officiel France ».

      « On ignore tout du facho des champs »

      La réédition du livre de Piero San Giorgio.
      La réédition du livre de Piero San Giorgio.
      À l’origine de cette régénérescence : Piero San Giorgio, un officier de réserve suisse dont le best-seller Survivre à l’effondrement économique, réédité en « édition de combat », se revendique « manuel de survie ». L’écrivain, qui a donné des conférences avec Alain Soral, prédit un état de guerre généralisé d’ici à 2025 et propose de développer des zones rurales autosuffisantes pour survivre. Certains militants veulent s’inspirer de son mode d’emploi pour créer des groupes de survie, sorte de « Tarnac de droite ». À Guerlesquin, dans le Finistère, les identitaires avaient déjà créé leur propre lieu, Ty Breizh, qui a depuis été mis en vente.
      Rencontré, un ponte de la lutte antiterroriste confirme : « L’ultra-droite se structure de façon assez inquiétante. Et c’est vrai que l’on retrouve beaucoup de militaires ou d’anciens militaires. En revanche, au sein des forces de l’ordre, ce n’est pas flagrant », tempère ce haut gradé… des forces de l’ordre. « Les dangers sont en province et non à Paris. Ce sont souvent des militaires de retour de mission en Afghanistan ou en Irak, complète un ancien des services. Ils rentrent traumatisés, il faut les surveiller pour ne pas qu’ils continuent leur combat individuel. Certains créent des groupes sur les réseaux sociaux, ou se radicalisent à travers eux, d’autres peuvent passer à l’action. »

      Lors des rassemblements contre le « mariage pour tous » en 2013, certains militaires radicalisés avaient déjà témoigné de leurs velléités. Le collectif Printemps français avait ainsi tenté d’occuper les Champs-Élysées – une idée impulsée par Philippe Darantière, un ancien officier parachutiste reconverti dans l’intelligence économique. Parallèlement, une publication d’extrême droite avait appelé des hauts gradés catholiques – tel Bruno Dary, ancien gouverneur militaire de Paris – à provoquer un coup d’État.

      Ce sont aussi des hauts gradés que l’on retrouve dans des clubs prônant un « réarmement moral », non violent, comme le cercle Renaissance, parfois comparé à une sorte de « maçonnerie blanche ». En février, le colonel Éric du Réau a ainsi remis leur prix 2018 à un ancien aumônier militaire, Jean-Paul Argouarc’h. Dans les années 2000, du Réau a milité sous les couleurs du Front national, où il a notamment fait du rabattage de parrainages pour Jean-Marie Le Pen auprès d’anciens militaires.

      Les « patrouilles » des Soldats d’Odin. © Page Facebook "Soldats d’Odin Officiels France"
      Les « patrouilles » des Soldats d’Odin. © Page Facebook "Soldats d’Odin Officiels France"
      La multiplicité de ces structures complique la tâche des services. « Dans les grandes villes comme Lyon par exemple, c’est facile, nos clients sont sous nos yeux, considère un analyste. Mais on ignore tout du facho des champs… » Selon un vétéran des services, les groupes violents se montent « là où l’extrême droite est la moins suivie » ou bien où « le maillage gendarmesque est allégé ».
      Dans le Grand Ouest, entre Nantes et Angers, les actions violentes de jeunes d’extrême droite liés aux identitaires ou au GUD ont connu une forte résurgence : « Nez de cochons » pour s’opposer à la construction de la mosquée ; descentes en ville ciblant les personnes noires et arabes aux cris d’« À mort les Arabes, à mort les Noirs », avec une matraque de 25 centimètres, propos suprémacistes et racistes, chasse aux antifascistes, tournée de salons du livre dans l’Ouest pour s’en prendre aux stands des « rouges ». Comme « un faux air d’Orange mécanique » dans le Maine-et-Loire, notaient Le Monde et Ouest-France. À Angers, un bar associatif d’extrême droite est depuis le début de l’année le lieu de réunions de militants et a déjà reçu la visite de la police.

      En Loire-Atlantique, le département voisin, des actes de violence ciblant les migrants, non élucidés, inquiètent aussi : cocktails Molotov contre un squat occupé par des réfugiés ici, coups de feu sur un centre d’accueil là. « À Nantes, cette mouvance est plus visible qu’il y a quelques années », avait réagi le directeur départemental de la police, Jean-Christophe Bertrand.

      Dans le nord de l’Hexagone, à Calais, toute l’ultra-droite semble s’être donné rendez-vous ces dernières années, développant des collectifs et milices en réaction aux camps de migrants. On y a vu, pêle-mêle, le général Piquemal, l’ex-policier Luc Sommeyre, ou encore le groupe « Sauvons Calais » de Kevin Reche, un militant issu du Parti de la France (créé par d’ex-FN) dont le tatouage d’une division SS a fait polémique. En 2016, un épisode avait été très médiatisé : un Calaisien lié à l’extrême droite radicale avait brandi un fusil contre des manifestants lors d’une marche en soutien aux réfugiés.

      À Calais, en janvier 2016, un homme brandit un fusil contre des manifestants lors d’une marche en soutien aux réfugiés.
      À Calais, en janvier 2016, un homme brandit un fusil contre des manifestants lors d’une marche en soutien aux réfugiés.
      À Marseille, le retour des violences de l’ultra-droite est venue des rangs des royalistes de l’Action française (AF), avec des actions coups-de-poing et l’installation en 2014 d’un local dans le fief des antifascistes, suscitant des affrontements. Depuis, l’arrivée de Bastion social, d’inspiration néofasciste, est venue cristalliser les tensions (ce sera l’objet du second volet de notre enquête).

      Ce foisonnement n’est pas sans générer quelques frustrations et tensions. Là où les dirigeants, de peur de poursuites pénales, insistent pour inscrire leur action dans un cadre plus ou moins légal, leurs militants ne l’entendent pas de cette oreille. Ainsi, certains groupes d’autodéfense connaîtraient déjà une hémorragie de leurs effectifs, des membres faisant sécession afin de créer des cellules destinées à mener de réelles opérations clandestines.

      Différentes sources au sein des services de renseignement et de la lutte anti-terroriste soulignent « la faiblesse » induite par les scissions successives de ces groupuscules et surtout leur « amateurisme ». « D’un point de vue opérationnel, ils sont mauvais. Mais mauvais… », s’amuse le responsable de la lutte antiterroriste précité. « D’ailleurs, lors de leurs manifestations, on ne dénombre pas de représentants de pays voisins. Il n’y a pas de coopération internationale, de convergence des luttes comme on le constate avec les mouvements de l’ultra-gauche. » Un haut gradé des services de renseignement insiste sur le fait que les groupes de l’ultra-droite, au fil de leurs dissensions successives, ont « perdu de leur superbe ».

      En revanche, ces mêmes sources constatent avec une certaine appréhension que différents groupuscules incitent leurs membres à s’armer, par un biais légal, en leur recommandant de pratiquer la chasse ou le tir sportif. En octobre 2017, la sous-direction antiterroriste (SDAT) et la DGSI démantelaient une cellule constituée autour d’un certain Logan Nisin. Selon nos informations, on recense parmi ses complices présumés un fils de gendarme, un fils de policier ainsi qu’un élève de l’école de formation des sous-officiers de l’armée de l’air.

      Cette « organisation d’ultra-droite à visée terroriste, la première depuis plusieurs dizaines d’années en France », comme la qualifiera un rapport de la SDAT, projetait des actions violentes contre des migrants, des trafiquants de drogue puis des assassinats politiques – Jean-Luc Mélenchon, puis Christophe Castaner avaient été envisagés comme cibles – dans les Bouches-du-Rhône. Sur l’une de ses pages Facebook, dédiée au terroriste norvégien Anders Breivik, on pouvait lire : « Rebeus, blacks, dealers, migrants, racailles, jihadistes, si toi aussi tu rêves de tous les tuer, nous en avons fait le vœu, rejoins-nous ! » Comme l’avait révélé Le Monde (ici et là), plusieurs suspects avaient à leur domicile des armes « toujours détenues légalement », nombre d’entre eux étant des pratiquants de tir sportif ou des amateurs d’airsoft (un jeu d’équipes en plein air avec des répliques d’armes à feu).

      Cette volonté de s’armer fait craindre aux services « des passages à l’acte ». Avant Logan Nisin, il y a eu le précédent du sergent de l’armée de l’air Christophe Lavigne (deux missions en Afghanistan à son actif). En 2013, sa mère prévient la police : elle redoute la radicalisation de son fils de 23 ans. L’ancien militaire est neutralisé en 2013 par la DGSI, qui le suspecte de projeter d’attaquer une mosquée à côté de Lyon. Un an plus tôt, l’ancien militaire avait jeté un cocktail Molotov sur la mosquée de Libourne (Gironde), ce qui lui avait valu une condamnation pour « dégradation d’un lieu de culte en relation avec une entreprise terroriste ».

      En garde à vue, il avait notamment indiqué qu’il voulait créer des émeutes semblables à celles de 2005 en banlieue. Pour le procureur, l’ancien militaire s’était « testé » pour voir s’il était capable de mener « un projet de plus grande ampleur ». En février 2016, Christophe Lavigne est à nouveau condamné, pour “détention d’armes” : des armes et 200 kilos de munitions ont été saisis chez lui et chez son père, lors d’une perquisition administrative dans le cadre de l’état d’urgence. D’après Le Monde, le jeune homme ne figurait sur aucun fichier de renseignement, n’était encarté dans aucune organisation, mais ne cachait pas, sur Facebook, sa sympathie pour la mouvance identitaire.
      Désormais, l’apport de vrais professionnels de la sécurité se fait sentir. La mouvance apprend à mieux cloisonner ses réseaux. Les membres des groupuscules sont invités à protéger leurs communications en ayant recours à des messageries cryptées. « Cette précaution élémentaire réduira à néant la nocivité des taupes qui ne manqueront pas de tenter de s’infiltrer », explique le site d’un de ces groupes. « Attention : on ne joue plus… »

      Si vous avez des informations à nous communiquer, vous pouvez nous contacter à l’adresse enquete@mediapart.fr. Si vous souhaitez adresser des documents en passant par une plateforme hautement sécurisée, vous pouvez vous connecter au site frenchleaks.fr.

      Depuis octobre 2017, Mediapart a interrogé des représentants des différents services de renseignement dépendants de la place Beauvau ainsi que des sources à l’intérieur de divers groupuscules afin d’établir un état des lieux de cette mouvance. C’est au cours de cette enquête que nous avons découvert, incidemment, l’influence grandissante des membres de sécurité au sein des groupuscules de l’ultra-droite.

      Contacté, Luc Sommeyre, le dirigeant des Réseaux Rémora, n’a pas répondu. Sollicité par l’intermédiaire de son avocat Xavier Nogueras, Christophe Lavigne n’a pas souhaité faire de commentaires. Nous avons cité de longs passages du mail de réponse de l’association des Volontaires pour la France (VPF).

  • Le prof de droit mis en examen à #montpellier a son portrait dans la Gazette : « catho tradi », signataire en 2013 d’un appel aux sénateurs à faire échouer le projet de loi sur le mariage pour tous. Désormais connu pour sa photo à une manif de la Ligue du Midi :
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/fac-de-droit-de-montpellier-jean-luc-coronel-de-boissezon-s-explique-1522

    L’enseignant de la fac de droit est également mis en cause sur les réseaux sociaux pour ses liens présumés avec la Ligue du Midi, une organisation radicale. Une photo (voir plus bas) le montrant assistant à un rassemblement de cette organisation devant la préfecture de l’Hérault, en 2016, fait le tour des réseaux sociaux depuis plusieurs jours.

    Il prétend qu’il ne faisait que traverser l’endroit. La Gazette indique qu’il a donné sa première longue interview à L’Incorrect, « un journal proche de l’extrême droite ».

    Et pour rappel, au lendemain de l’attaque contre les étudiants de la fac de droit, la Ligue du Midi paradait dans le centre ville de Montpellier (arguant rendre hommage au gendarme de Carcassonne). Les manifestants en faveur des étudiants les avaient heureusement confrontés :
    https://seenthis.net/messages/679721

  • Une #milice d’#extrême_droite attaque l’#université bloquée de Paris I
    http://www.lemonde.fr/campus/article/2018/04/07/une-milice-d-extreme-droite-attaque-l-universite-bloquee-de-paris-i_5281967_

    Les tensions sont montées d’un cran à l’université de Paris I, vendredi 6 avril au soir. Une milice d’extrême droite, composée d’une dizaine de personnes, a attaqué vers 23 heures les étudiants qui occupent la faculté, leur jetant des fumigènes, barres de fer et casques.

    La « Commune Libre de Tolbiac », ainsi que se nomment les étudiants qui mènent le blocage, a expliqué sur Twitter les avoir repoussés. « À notre connaissance, seule 1 étudiante a été blessée à la main suite à un jet de projectile », assure le groupe. Rapidement après, le président de Paris 1, George Haddad, a assuré qu’il n’y aurait aucune intervention sur la faculté de Tolbiac.

  • Occupation du Grand Amphi de Lyon 2 : Communiqué et RDV du Mercredi 4 avril
    https://rebellyon.info/Occupation-du-Grand-Amphi-de-Lyon-2-18940

    Nous, étudiant.es des universités de Lyon, mobilisé.es contre les réformes du gouvernement et réuni.es à près de 300 ce-jour en Assemblée Générale, avons voté l’occupation du Grand Amphi de l’Université Lyon 2 - sur le campus des quais (...)

    #Brèves

    / Une, #Syndicalisme-mouvement_ouvrier

  • Université de Nantes : vers un blocus illimité
    Bertrand Guillot - mardi 3 avril 2018 à 21h20
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/universite-de-nantes-vers-un-blocus-illimite-5670773
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/532af54dda06e56ca08f9ee9bcb195d6-universite-de-nantes-vers-un-blo

    Mardi, dans un amphi archi-bondé et une ambiance tendue, les opposants à la loi d’Orientation et réussite des étudiants (Ore) ont finalement voté la mise en place d’un blocus à durée illimitée.

    « Je n’avais encore jamais vu autant de monde ici ! » Mardi, au milieu des grappes d’étudiants assis ou debout, la doyenne de la faculté de droit lance un regard panoramique, depuis l’estrade.

    Face à Antoinette Hastings-Marchandier, près de 800 places assises, toutes occupées. Au milieu des travées, devant, derrière sur les côtés, au moins 300 personnes. D’autres groupes se tiennent à l’extérieur, faute de places.

    Les organisateurs avaient, cette fois, demandé l’autorisation de tenir leur assemblée générale au sein de cet amphithéâtre, le plus grand du campus.

    Demande accordée par la doyenne. Mardi 27 mars, les étudiants « en lutte », très à l’étroit dans le petit amphi de la fac de lettres, avaient dû improviser un déménagement express au sein de cet amphi E, quitte à déloger un cours en plein déroulement.