• – La question qu’elle est bonne : Violences à la fac de #Montpellier : qui sont les vrais coupables ?
    – La réponse (TLDR) du Figaro (et, tu t’en doutais un peu en lisant « les vrais coupables ») : le soviet brutal de ceux qui se sont fait démonter la tronche à coups de bâton
    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2018/03/26/31003-20180326ARTFIG00213-violences-a-la-fac-de-montpellier-qui-sont-les-vr

    Manifestations violentes et iniques, les occupations d’amphi et autres blocages de fac devraient valoir à leurs auteurs réprobation et condamnation mais elles sont traitées avec la plus grande bienveillance - et lâcheté - par des autorités - doyens, présidents d’université, préfets - qui n’ont qu’un seul souci, celui d’éviter l’incident. Surtout, pas de vague… On se couche devant la violence de ces réquisitions en faisant en sorte de regarder ailleurs. Le scénario est à chaque fois le même. Une brochette de squatteurs, étrangers pour la plupart à la fac qu’ils investissent, chasse un professeur au milieu de son cours, s’approprie la chaire et monopolise le micro pendant des heures avant d’installer ses pénates au milieu des pupitres pour y passer la nuit. Contrairement à ce que répètent à longueur d’antenne ou d’article des journalistes enamourés, ces actions n’ont rien de pacifique. À les croire, l’heure serait à la discussion, aux stimulants débats, si ce n’est à la franche camaraderie de barricades, mousse et pampre, comme dirait l’autre. Rien n’est plus étranger à la réalité de ces voies de fait dont on ne dénoncera jamais assez la brutalité. Toute personne qui souhaiterait exprimer une opinion dissidente est empêchée de le faire quand ce n’est pas physiquement menacée par les gros bras interlopes qui sévissent dans l’amphi, que les étudiants doivent abandonner, privés du droit d’étudier au motif qu’un soviet brutal a réquisitionné leur salle de cours.

    C’est à lire, d’ailleurs, cette rafraîchissante enfilade de considérations pas du tout originales sur mai 68, ce que serait le droit de grève, la liberté d’expression, l’État et ses commis démissionnaires… (et toujours cette « évidence » que le quadragénaire bedonnant qui maniait si bien le bâton l’autre soir serait un étudiant).