• La #médecine m’inquiète : microf(r)ictions (96)
    http://docteurdu16.blogspot.fr/2018/05/la-medecine-minquiete-microfrictions-96.html

    100 % des pratiques homéopathiques sont non validées

    Mais qu’en est-il de l’évaluation des pratiques médicales standardisées et/ou consensuelles non homéopathiques ? Nous envisagerons ici les pratiques « admises » et non les pratiques « innovatrices » non encore complètement évaluées.

    Et en effet il y a plus d’essais dans la littérature qui testent des innovations que d’études qui apprécient des pratiques de soins standardisées.

    Prasad et Cifu (1) ont analysé 2044 articles parus dans le New England Journal of Medicine entre 2001 et 2010.

    Parmi les 1344 articles qui étudiaient une pratique médicale, 363 (27 %) concernaient des pratiques standards.

    138 articles (38 %) confirmaient l’intérêt de ces pratiques.
    146 articles (40,2 %) montraient que ces pratiques n’étaient pas plus efficaces ou pires que les précédentes ou que pas de traitement du tout.
    79 articles (21,8 %) ne pouvaient conclure.
    Les auteurs en concluaient que seules 38 % des thérapies standards étaient efficaces !

  • Quand le Président du Conseil National de l’Ordre des Médecins menace.
    http://docteurdu16.blogspot.fr/2017/11/quand-le-president-du-conseil-national.html

    Le PNCOM nous dit d’abord qu’il faut que les médecins sachent que s’ils n’adoptent pas une attitude conforme aux données de la science ou s’ils mettent en danger les patients ils devront en assumer les responsabilités.

    Diable.
    Nous sommes d’accord !

    Mais.
    J’ignorais que le PCNOM menât un combat sans relâche contre les médecins qui n’adoptaient pas une attitude conforme aux données de la science. Enfin, ça se saurait, on me l’aurait dit.
    Ou alors.
    J’avais certainement piscine quand le PCNOM a entamé des actions disciplinaires contre les gentils médecins qui ont prescrit Mediator pendant des années hors AMM et sans respecter les données de la science ; j’avais aussi piscine quand le PCNOM a poursuivi les gentils médecins qui prescrivaient le procubitus pour les nourrissons (600 morts par an), les gentils médecins qui pratiquent annuellement un frottis du col utérin chez des femmes sans facteurs de risque, les gentils médecins qui nient le sur diagnostic engendré par le dépistage organisé du cancer du sein (et les mutilations féminines qui s’en suivent), les gentils médecins qui accordent des AMM à des molécules anti cancéreuses qui n’ont aucune efficacité clinique significative selon le critère Amélioration de l’espérance de vie et qui mettent en jeu l’intégrité des patients, les gentils médecins qui ont conseillé (et qui continuent de conseiller) le dosage du PSA chez les hommes afin de dépister un cancer de la prostate sans aucun bénéfice sur la mortalité globale et au prix de mutilations masculines, les gentils médecins français qui, contre toute attente, prescrivent beaucoup (trop) d’antibiotiques...

  • Lettre ouverte aux députés contre le projet d’extension de l’obligation de vaccination des nourrissons
    http://docteurdu16.blogspot.fr/2017/10/lettre-ouverte-aux-deputes-contre-le.html

    Dans une perspective de santé publique, il faut savoir qu’il y a en France environ 2700 décès d’enfants de moins de un an, ce qui permet de définir la mortalité infantile, et 4000 décès au total chez les moins de 15 ans. Toutefois, 99% de ces décès ne sont pas évitables par l’extension de la vaccination à huit vaccins supplémentaires. Même dans l’hypothèse irréaliste d’une couverture vaccinale à 100 % et d’une efficacité vaccinale à 100 % stable dans le temps, ce qui signifierait l’éradication de toutes les maladies à prévention vaccinale visées par les recommandations actuelles, les huit vaccins supplémentaires recommandés ne peuvent permettre de prévenir plus de 1% des décès survenant à ces âges. A titre de comparaison, les causes accidentelles représentent 8 à 9% de la mortalité des moins de 15 ans et 25% des décès soit un décès sur quatre entre 1 et 14 ans.
    D’autre part, le modèle de la rougeole, constamment mis en avant, maladie pour laquelle la diminution du nombre de cas est proportionnelle à l’augmentation de la couverture vaccinale, n’est pas généralisable à toutes les maladies et à tous les vaccins et constitue plutôt une exception.

  • Crise #Levothyrox : ce que nous aurions pu apprendre.
    http://docteurdu16.blogspot.fr/2017/10/crise-levothyrox-ce-que-nous-aurions-pu.html

    Le profond mépris des soignants pour les soignées (vous ne m’enlèverez pas l’idée que le fait que l’immense majorité des patients soit des femmes explique en grande partie la façon dont le corps médical a réagi — et l’idéologie médicale est si genrée que les #femmes docteures sont aussi méprisantes que leurs collègues masculins pour les patientes qui se plaignent).
    Ce mépris genré (que l’on retrouve dans des pathologies dites « féminines », les femmes migraineuses, les femmes dépressives, la contraception féminine, et cetera) s’est nourri d’une grande indifférence (ceci expliquant cela) : comment prescrire les hormones thyroïdiennes, à quel moment, les interférences avec le bol alimentaire, les erreurs de dosage de la TSH, les variations inter-individuelles comme intra-individuelles, le rythme circadien, et cetera. Et, ce que les cliniciens avisés et attentifs savent depuis longtemps à condition d’interroger et d’écouter les patientes : la symptomatologie clinique peut être dissociée et/ou différée dans le temps pour chacun des signes cardinaux de l’hyper, de l’eu et de hypothyroïdie chez une même patiente.

    #santé #médecine #crise #sexisme #mépris

    • Je suis d’accord sur ce qui est dénoncé (c’est à dire le sexisme de la profession médical) mais j’ai un soucis avec cet usage du mot genre/genré qui invisibilise des agressions faites spécifiquement aux femmes et rend le propos inopérant. Le fait aussi qu’ille prenne la peine de s’étonner que les femmes médecins soient aussi sexistes que les hommes médecins est assez agaçante.
      #genre #gender #paternalisme #violence_médicale #misogynie

    • Je trouve cette vidéo totalement inconsciente.
      Il pourrait au moins être rappelé ce qu’est un cancer, parce que faire croire qu’un cancer peut réduire tout seul est grave.
      Il pourrait au moins être rappelé la façon de se palper les seins ou de s’autodiagnostiquer.
      Il pourrait au moins être rappelé aux médecins français qu’ils ne se forment jamais après leurs études, surtout à ceux qui ne veulent que des patientes bien portantes, ne savent pas faire de palpation correcte régulière, ne savent pas annoncer un cancer.
      A tous les gynécologues qui ont fait des palpations en disant que la petite boule là, mais non, c’est rien, c’est normal que vos seins vous fassent mal, c’est votre glande mammaire enfin madame !
      Il pourrait au moins être rappelé que ce n’est pas en ignorant son corps qu’on se soigne, merde alors !
      Bref, oui, il y a des excès dans les mammographies, mais ce n’est pas la seule façon de se surveiller. Parce que le cancer du sein touche une femme sur huit, il faudrait arrêter de raconter ce genre de fable dangereuse où le dépistage ne servirait à rien.

      #je_ne_suis_pas_une_statistique
      #médecine_mathématique

    • C’est pourtant bien écrit noir sur blanc que c’est la mammographie systématique qui est critiquée vertement et dont les résultats ne sont pas du tout intéressants, voire sont dangereux sur l’ensemble.

      Donc bah si, à partir du moment où on décide de systématiser une pratique sur un plan national, ça implique qu’il y ait des raisons objectives de le faire et que ce soit démontrer par statistique que ça va améliorer les choses par rapport à si on ne le fait pas.

      Or ce n’est pas le cas, et c’est assez bien démontré. D’où l’argumentation comme quoi ça ne doit plus être une pratique systématique et imposées comme elle l’est de nos jours.

      La science entière est basée sur des choses qui doivent être reproductibles, prouvées, et bah… ça marche avec des statistiques, c’est un peu la base (genre « 95% des fois où on l’a fait, on a bien reproduit l’hypothèse »). Il reste toujours plein de cas différents, mais là on parle spécifiquement de la décision de systématiser une pratique pour toute une population, c’est juste logique de se baser sur des stats pour argumenter pour ou contre ce choix, ça n’aurait aucun sens sinon.

    • Je parle de la vidéo et des idées fausses qu’elle véhicule.
      Où la démonstration ne marche pas, parce que le fait est que le cancer du sein touche une femme sur 8, allo, une femme sur 8 !

    • faire croire qu’un cancer peut réduire tout seul est grave.

      À aucun moment la vidéo ne fait croire ça ! Elle présente plusieurs profils d’évolution qui ont en commun de ne jamais régresser.

      1 sur 8, 1 sur 2 ou 1 sur 25, là n’est pas la question. Il s’agit de savoir si le dépistage par mammographie modifie ou non le devenir des femmes. Ce que dit la vidéo en s’appuyant sur l’étude citée est que la réponse n’est pas évidente. Et donc que d’un point de vue de #santé_publique, l’intérêt du dépistage systématique en population générale n’est pas avéré. Se faire dépister (par mammographie) reste un choix individuel et c’est clairement affirmé.

      Il y avait eu une contribution importante sur le sujet il y a 3 ans qui avait été rapportée ici https://seenthis.net/messages/227181

      Enfin, ta position sur le sujet semble avoir fortement évoluée (radicalisation ? ;-) depuis 4 semaines : https://seenthis.net/messages/627580#message628252

    • @simplicissimus
      je m’étonne que vous ayez cette réaction

      « faire croire qu’un cancer peut réduire tout seul est grave. »

      À aucun moment la vidéo ne fait croire ça ! Elle présente plusieurs profils d’évolution qui ont en commun de ne jamais régresser.

      malheureusement si, à 5:40 dans la vidéo accompagnant l’image d’une tumeur qui se réduit la commentatrice dit « et même certains cancers disparaissent avec le temps »

      Le visionnage de la vidéo que je trouve d’un comique gras assez vulgaire (ça accompagne mon mauvais ressenti ceci dit) renvoie plutot à un surtout ne faites rien, n’allez pas faire de mammo … même si le film se termine sur « c’est votre choix », clairement, t’as plus envie du tout.

      Or, ce n’est pas la mammo qui est dangereuse mais la décision qui est prise après son interprétation et la façon dont les médecins communiquent. Il ne serait donc pas possible de dire à une femme, il y a des cellules cancéreuses à surveiller et la laisser ensuite décider de ce qu’elle souhaite faire ? Malheureusement, c’est toujours l’angoisse du cancer qui est véhiculé avec obligation de traitement, servi par l’ignorance médical à laquelle nous sommes tenu (entendu à Curie comme réponse à depuis combien de temps j’ai ça ? « on sait pas, la médecine n’est pas une science exacte ») c’est la même peur quel que soit le grade ou le type cellulaire. Le diagnostic pourrait être nuancé, et tant mieux, mais non, la médecine ne veut pas prendre de risque, (ça me fait penser à l’épisiotomie systématique), la boucherie qui est faite, ce n’est pas du fait de la mammo mais de ses suites, l’interprétation qui ne peut se faire sans biopsie, puis la chirurgie et les protocoles actuellement en place. Par exemple de ne pas tenter de sauvegarder le sein et le mamelon parce que c’est pas le plus important, et de faire des cicatrices infâmes. Donc, 1 femme sur 8, c’est pourtant très important, ce n’est pas une femme sur 200 comme on semble voir dans le dessin.
      Je trouve que ce n’est pas honnête.

      Enfin, ta position sur le sujet semble avoir fortement évoluée

      Détrompez vous, je considère toujours le dépistage par mammo comme sujet à vif débat, mais je ne mettrais pas la vie de mes sœurs en danger sous prétexte qu’elles pourraient ne rien avoir et donc j’insiste encore sur le fait de l’#autopalpation.

    • faire croire qu’un cancer peut réduire tout seul est grave

      ben non c’est ce qu’il se passe. Je l’ai lu dans d’autres sources. Ça existe aussi pour le VIH d’ailleurs. Moi ça ne m’étonne pas outre mesure. Détrompez moi mais je pense qu’il n’existe aucune maladie qui tue toutes les personnes qui en sont atteintes. Il y a toujours des personnes dont l’organisme est suffisamment performant en terme de défense pour réussir à vaincre l’attaque.
      La représentation avec le tableau et les petits cercles je trouve ça très bien fait et la médecin qui parle est très claire.

      la démonstration ne marche pas, parce que le fait est que le cancer du sein touche une femme sur 8, allo, une femme sur 8 !

      mais ce n’est pas le propos du film. Il ne dit pas il y beaucoup ou pas beaucoup de cancer et combien il y en a, il se positionne sur le dépistage systématique étant donné la situation épidémiologique et le contexte médical en France.

      D’ailleurs le plus grand scandale du cancer, il est du côté des autorités qui refusent de prendre les décisions nécessaires puisque toutes les études sérieuses mettent en avant le rôle de l’environnement dans l’explosion de cette maladie. Mais lutter contre les différents polluants, la bouffe industrielle et tout ce qui pose problème dans notre environnement ça serait le boulot normal de nos élus s’ils n’étaient pas pieds et mains liés aux différents industriels qui nous empoisonnent.

      mais je ne mettrais pas la vie de mes sœurs en danger sous prétexte qu’elles pourraient ne rien avoir

      la proposition n’est pas d’interdire la mammographie mais de donner les éléments indispensables pour que chaque femme puisse prendre sa décision de faire la radio ou pas en toute connaissance de cause. C’est salvateur surtout dans le contexte actuel d’infantilisation permanente des malades.

    • http://www.formindep.org/Regression-spontanee-de-cancers-du.html

      Le formindep est une association de professionel⋅le⋅s de la santé, non financé par l’industrie, et dont l’objet principal est l’amélioration de la médecine par de meilleures preuves scientifiques.

      https://www.cancer-rose.fr/le-sur-diagnostic-par-dr-bernard-duperray

      En effet, la définition purement histologique du cancer du sein est insuffisante pour caractériser la maladie mortelle. Avec un même symptôme, la tumeur épithéliale, le cancer du sein apparaît comme une maladie hétérogène aux modalités évolutives multiples et opposées, allant de la régression à la mort, sans lien avec la précocité du diagnostic.

      Une petite tumeur peut être là depuis 10 ans et stagner voire régresser. Inversement un petit truc récent peut évoluer en quelques semaines et être mortel. Il n’y a aucune linéarité, aucune règle constante. Et donc le dépistage systématique et régulier (tous les deux ans) ne permet pas de détecter ni d’améliorer cela (ce sont les stats officielles de ce que ça a permis de guérir ou pas depuis 1994).

      Le dépistage doit continuer d’exister, mais pas systématique, et suivant le choix de la patiente. En revanche la priorité devrait être donnée à la prévention réelle :
      https://www.cancer-rose.fr/la-vraie-prevention-parent-pauvre-du-plan-de-lutte-contre-le-cancer-du-s

    • @touti c’est juste un commentaire pas un exposé scientifique avec références à l’appui, je n’ai pas le temps pour ça. Mais je répète qu’il est normal qu’il y ait toujours des individus qui arrivent à guérir de toute maladie quelle qu’elle soit. Je ne comprends pas ce qu’il peut y avoir d’étonnant à ça.
      @rastapopoulos très intéressant le lien du formindep

    • c’est juste un commentaire pas un exposé scientifique avec références à l’appui, je n’ai pas le temps pour ça.

      @ninachani c’est irrecevable de dire des choses pareils, il est plus que sain de demander des sources et de les fournir ! bien entendu tu peux dire que tu les trouveras dans un mois mais tu ne peux pas te défausser, pas sur seenthis en tout cas :)

      Coup de bol, @rastapopoulos est là pour voler à ta rescousse ! et tant mieux car c’est très intéressant.

    • @rastapopoulos

      Une petite tumeur peut être là depuis 10 ans et stagner voire régresser. Inversement un petit truc récent peut évoluer en quelques semaines et être mortel. Il n’y a aucune linéarité, aucune règle constante.

      C’est pourquoi je trouve inconsciente et malhonnête cette vidéo, parce que c’est bien plutot dans l’impossibilité du pronostic qu’est la loterie, pas dans la mammo !! et ce n’est pas en retirant aux femmes un outil de dépistage que l’on va faire avancer les connaissances sur cet inconnu.
      Parce que même si je ne suis pas pour le dépistage systématique par mammo, je trouve que c’est se tromper d’ennemi. Ce qu’il faudrait c’est évidemment de la prévention mais surtout arrêter d’instiller la peur et l’urgence, et user du partage de connaissance, va donc demander à un oncologue si ton cancer a une chance de réduire et ce que tu dois faire pour risquer ta vie à pile ou face … c’est de ça qu’il est question et que vous ne semblez pas ressentir.

    • Il y a un voilà de trop, t’es juste tellement imposant dans ta suffisance sous un masque scientifique que tu ne vois rien, n’entends rien que les chiffres et les statistiques.

      Je retire mon vécu qui ne fait qu’alourdir le débat, car il y a des malentendus induits par l’émotion que cela peut susciter et des comportements absolument limites et non bienveillants qui surgissent.

      Je mets à la place ceci, bien plus clair … ce qui m’importe c’est que cessent les sévices faits aux femmes, pas d’avoir ou non raison. Même si le chemin de ma raison est dicté par mon ressenti , qu’importe, supprimons.

      Il faut que les femmes parlent et cessent le silence assourdissant autour du cancer du sein.
      Le vrai scandale que vous ne voulez pas voir, c’est la boucherie à l’heure où un brin d’ADN peut être modifié. Mais non, on s’évertue à trouver tout ce qu’il faut pour faire passer la mammo comme la responsable des mutilations.
      Merde, rendons aux femmes leurs corps, laissons les décider avec des outils de données scientifiques ouvertes de ce qu’il leur est possible si à la mammo on leur découvre des modifications cellulaires malignes.
      Je ne souhaite à personne de se retrouver mutiler, je dis et je continuerai de répéter quel que soit les chiffres, préparez vous au fléau qui vient, en amont, parce que dans l’urgence et la peur, on ne peut rien face aux bouchers.

    • De fait, tu réponds avec ton ressenti avec ton vécu, mais ça ne change rien au nombre de personnes vraiment sauvées de la mort et au nombre de personnes vraiment sauvées d’une mutilation (deux choses différentes évidemment).

      Laisser les femmes décider suivant une vraie information ouverte ET NON forcer à une mammo obligatoire systématique tous les deux ans, c’est JUSTEMENT l’objet unique de Cancer Rose… Je ne comprends pas ce que tu ne veux pas voir. À aucun putain de moment ça dit qu’on doit supprimer la mammo ya pas une seule phrase, une seule parole qui dit ça.

      Quand on parle de politique de santé publique à l’échelle d’un pays entier, bah OUI on doit prouver qu’une solution préconisée fonctionne ou ne fonctionne pas : c’est la base. Tu ne peux pas imposer tel ou tel acte médical à tout un pays sans prouver que le but annoncé est atteint, c’est du grand n’importe quoi. Or justement, on a maintenant les preuves que ça ne fait PAS ce que ça annonce et que ça détruit même plus de vie que ça n’en sauve : le nombre de femmes charcutées comme tu veux justement l’éviter est PLUS important que le nombre de femmes sauvées du charcutage : il a AUGMENTÉ.

      Donc on ne doit pas continuer dans cette voie, et on doit mieux informer les patientes, et on doit utiliser plein d’autres moyens que celui là précisément.

    • #l'arbre_qui_cache_la_forêt
      #le_debat_mammo_cache_la_boucherie
      #dialogue_de_sourds

      Les chirs, suivant les tailles de tumeurs, ne font pas vraiment la même mutilation ! donc une tumeur de petite taille ne va pas, en principe, engendrer une mastectomie totale.
      Il y a plusieurs grades dans la chirurgie du cancer du sein, d’où l’importance que cela soit détecté plus tôt
      – tumorectomie (retire les cellules qui merdoient)
      – mastectomie partielle (retire le mamelon)
      – mastectomie totale (retire le sein)
      Ajouter à cette panoplie, il y a aussi l’opération (avec cicatrice supplémentaire) pour les ganglions sentinelles, puis deuxième opération pour le curage axillaire, accompagné par le risque d’œdème lymphatique.

      Bon, et pour tes sœurs, tes copines ou tes filles, j’espère que ce sera plus que seulement 30% de leur corps qui se fera mamographié. Car disqualifier le processus c’est condamner les femmes à ne plus y retourner et la sécu à ne plus les rembourser !

      merci @simplicissimus très intéressant

    • Le problème n’est-il pas que le médecin consulté n’ait pas fait de palpation ? Ou encore, que Octobre Rose se focalise presque exclusivement sur la mammographie ? Et que peu de choses sont mises en œuvre pour développer la pratique régulière de l"#autopalpation.

      Recommandée ici par Doctissimo (article de 2002…)
      Cancer du sein : L’auto-examen des seins en images - Doctissimo
      http://www.doctissimo.fr/html/sante/mag_2002/sem02/mag1004/dossier/sa_5967_sein_autopalpation.htm

      Depuis de nombreuses années, les médecins encouragent l’autopalpation mensuelle des seins dès l’âge de 20 ans. Récemment, l’utilité de cet examen a été l’objet d’un débat passionné. En France, il n’existe pas de recommandations officielles, mais cette pratique est conseillée entre deux examens de dépistage.

      Ou, La Dépêche, juste avant ce mois d’octobre

      Cancer du sein : l’auto-palpation, un geste qui peut sauver - 17/09/2017 - ladepeche.fr
      http://www.ladepeche.fr/article/2017/09/17/2647137-cancer-sein-auto-palpation-geste-peut-sauver.html

      A quelques jours d’Octobre rose, mois consacré au dépistage du cancer du sein, les gynécologues souhaitent sensibiliser les femmes aux gestes de l’auto-palpation, pratique peu répandue en France. Le docteur Nasrine Callet, gynécologue à l’Institut Curie, décrit les étapes clés de cet auto-examen à faire tous les 3 mois après les règles. 

      Dans les pays scandinaves, les jeunes femmes sont éduquées dès la puberté à l’auto-palpation de leur poitrine, des gestes du quotidien qui permettent aux femmes de devenir actrices de leur santé, ce qui expliquerait en partie le taux de dépistage des cancers du sein précoces beaucoup plus élevé dans ces pays nordiques.

      En France, la technique est traditionnellement pratiquée en consultation gynécologique par le spécialiste, mais « rares sont celles à qui l’on apprend comment reproduire ces gestes » qui peuvent sauver au quotidien, déplore le docteur Nasrine Callet, gynécologue à l’Institut Curie, qui animera des ateliers d’auto-palpation dans le cadre d’Octobre Rose, mois de sensibilisation au dépistage du cancer du sein.

    • Oui @simplicissimus, que ce soit Octobre Rose ou les médias, le débat se focalise sur la mammo.

      NB je vais éviter mon histoire perso (suppression de tout rapport au-dessus) bien qu’elle me permette de continuer à me battre parce qu’elle me fait découvrir l’ampleur des tabous et des non-dits.

      Il me semble que le discours contre le surdiagnostic a fini par engluer la prise de décision, ces débats stériles amha cachent les mutilations faites aux femmes au nom de leur survie.
      Même l’autopalpation est considérée aujourd’hui comme sujette à ce risque de surdiagnostic.
      Et qu’importe que la HAS recommande la palpation annuelle aux médecins quand ils se persuadent qu’il est plus confortable de ne rien faire ?
      Et il y a même des gynécos en france qui ne savent pas faire de palpation !!!

      #autonomie_médicale

    • @vraiment : j’ai légèrement modifié les images (faute d’orthographe dans le nom de l’opération !) et j’en ai profité pour en modifier aussi l’emplacement (dans un sous-répertoire différent). De ce fait les liens que tu as mis vers les graphiques ne sont plus valides, ce dont tu risques de ne pas t’apercevoir car les images sont mises en cache par SeenThis. Je te prie de m’excuser du désagrément.

    • Quand je relis ce fil, j’ai la colère qui monte mais je me remercie d’avoir survécu aux mauvais traitements (puisque personne ne le fait) qui m’ont été infligé ici, ou certaines personnes se sont permis d’écrire en majuscules comme si j’étais mal comprenante. C’est toute cette humiliation à laquelle j’ai résisté, bravo poulette !

      Et pour me souvenir de ma solitude à défendre la mammographie

      Cancer du sein : « Les détracteurs du dépistage sont irresponsables » - Le Parisien

      En France, moins d’une femme sur deux participe au dépistage organisé. Ce chiffre est-il satisfaisant ?

      PROFESSEUR NORBERT IFRAH. Non, d’autant moins satisfaisant que l’on a perdu 2 % de participation en deux ans et que nous sommes loin des recommandations européennes qui en préconisent 70 %. Qu’un débat scientifique existe sur les limites du dépistage, c’est sain. Mais on assiste en France à une campagne de dénigrement surréaliste, notamment sur les réseaux sociaux. Ses détracteurs, peu nombreux mais très actifs, sont irresponsables. N’oublions pas que 59 000 nouveaux cancers du sein sont détectés chaque année et que 12 000 femmes en meurent.

      Le dépistage est notamment accusé de surdiagnostic. En clair, de détecter des lésions qui n’auraient pas forcément évolué en cancer…

      Aujourd’hui, un certain nombre de cancers localisés n’évoluent pas, sans que l’on sache pourquoi. C’est un sujet majeur de recherche. Mais 80 % vont évoluer, d’où la nécessité d’un suivi régulier. Je ne dis pas qu’il y a zéro opération inutile, mais elles sont très peu nombreuses. En revanche, on sait qu’avec le dépistage organisé, on épargne à près de 12 % des femmes une chirurgie lourde et qu’un tiers « seulement » auront une chimiothérapie contre plus de la moitié hors dépistage. Pour les concernées, ce n’est pas rien !

      https://seenthis.net/messages/733908

  • Il faut bousculer l’ordre établi
    http://www.inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=2215

    La première condition pour réduire les inégalités économiques et sociales réside dans la transformation de la classe politique puisque ce sont les députés et les sénateurs qui écrivent les lois. Or, les assemblées parlementaires « brillent » aujourd’hui par l’absence quasi totale des ouvriers et des employés qui constituent 52 % de la population active. Interdire le cumul des mandats et la professionnalisation en politique, créer un statut d’élu, permettraient à la politique de redevenir le bien commun de l’ensemble des citoyens. Rendre le vote obligatoire et comptabiliser les votes blancs dans les suffrages exprimés encourageraient les populations isolées à manifester explicitement leurs choix dans les urnes et, du même coup, relèveraient l’exigence des candidats à lutter concrètement en faveur de plus d’égalité.

    • Et à l’autre bout du spectre :

      DE LA MEDECINE GENERALE, seulement de la médecine générale : Un enfant médicalisé. Histoire de consultation 197.
      http://docteurdu16.blogspot.fr/2017/03/un-enfant-medicalise-histoire-de.html

      La maman : « Pourquoi avez-vous levé les yeux au ciel quand j’ai parlé de l’orthophoniste et du neurologue ? »
      Elle a raison : mon non verbal est dramatique.
      Moi : « Parce que je trouve qu’il est petit et qu’il faut prendre son temps. »
      La maman : « Il est intenable en classe. - Que fait-il ? - La maîtresse dit qu’il ne participe pas. Je vais vous donner un exemple, quand elle lit une histoire devant la classe il se lève, se promène et cela dérange tout le monde. »
      Hum.
      Moi : « Et à la maison ? Il écoute quand vous lui lisez une histoire ? - Oui. Le soir, et il s’endort après. Mais il est dur. Il nous épuise. - Est-ce qu’il était comme cela à la crèche ? - Non, il était sage, il ne bougeait pas (3). - Vous expliquez cela comment ? »
      La maman me regarde comme si j’étais un idiot absolu. Elle continue : « A la crèche les enfants jouent alors qu’à l’école on leur fait faire des exercices... Eh bien, B perturbe les exercices et surtout il ne les fait pas... »
      Je pense en moi-même : faire des exercices en petite section de maternelle n’est pas choquant mais cette formulation me choque quand même.
      Je pose une question sotte : « Il y a combien d’élèves dans la classe ? - Ils sont 32. » Cette fois je lève les yeux au ciel.
      (Je rappelle que cet enfant est scolarisé au Val Fourré, l’ex plus grande ZUP d’Europe (je ne sais qui l’a détrônée), en ZEP, et que 32 élèves de trois ans dans une petite section, c’est intenable. Ici, environ un tiers des enfants proviennent de familles où le français n’est pas la langue maternelle des parents et où le français ne leur a même pas été appris à la maison !). (4)

    • « Rendre le vote obligatoire » ! ? Donc, sous prétexte d’égalité, on casse la liberté individuelle ?
      Ce que j’aime dans toutes ces « nouvelles » propositions c’est qu’on a toujours le bâton, quel qu’il soit, d’où qu’il vienne, jamais il n’y a la possibilité de laisser les choses se faire, comme dans le logiciel libre, ou Nuit Debout.
      Les théoriciens sont toujours du même côté, seuls changent leurs carottes et leurs bâtons.
      Il faut lutter contre ça aussi, donc.
      Ca s’appelle du populisme, rien de plus.

    • Perline il faut voir le bon côté des choses : rendre le vote « obligatoire » généralisera la désobéissance civile :p

    • Abolir les privilèges

      Le savoir étant le véritable pilier du pouvoir, son accès doit être démocratisé dans une lutte acharnée contre l’échec scolaire. La connaissance de la société, notamment dans cette phase du système capitaliste particulièrement violente, est indispensable.

      L’école peut et doit donner à comprendre les processus sociaux qui conduisent aux inégalités d’autant plus que les membres de la classe dominante cherchent à tout prix à masquer les racines de leurs privilèges et de leurs rémunérations exorbitantes. Compte tenu du rôle essentiel des grandes écoles dans la reproduction des élites, leur suppression serait un acte symbolique de la plus haute importance car elle casserait un peu de leur entre-soi. Car l’impunité, et donc la récidive, dans la prédation des richesses et des pouvoirs à leur seul profit se construisent dans les cercles fermés de l’aristocratie de l’argent.

      Des mesures efficaces contre la ségrégation urbaine mettraient à mal un autre entre-soi, celui des beaux quartiers. La représentation systématique des salariés dans les conseils d’administration des grandes entreprises industrielles et bancaires malmènerait les petits arrangements entre camarades de classe. Pour tricher heureux, il faut en effet tricher cachés. L’abolition des secrets dont s’entourent les puissants, les secrets bancaire, fiscal ou des affaires est la condition pour maîtriser l’évasion fiscale qui prive l’État de près de 80 milliards d’euros chaque année, soit l’équivalent du déficit public de la France.

      Les inégalités creusent non seulement un fossé entre les membres de la classe dominante et ceux des classes populaires mais elles constituent, en plus, une arme pour l’asservissement de ces dernières. Le refus des plus riches de payer des impôts à la hauteur de leur fortune construit une dette que les salariés sont sommés de rembourser. C’est donc bien par des mesures concrètes prises simultanément dans les différents secteurs de l’activité économique et sociale qu’une classe politique profondément réformée pourra diminuer les inégalités en prenant en compte les relations qu’elles entretiennent les unes avec les autres. Des réformes à potentialité révolutionnaire.

      Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot

    • @marielle Le populisme n’est ni de gauche ni de droite ! C’est une manière de faire, Evita Perron c’est OK ? Pepe grillo OK ? Le CID Unati, pas OK ?
      C’est comme si tu préférais le fascisme de gauche, en fustigeant le fascisme de droite, ou que tu soutenais les dictateurs de gauche, en fustigeant les dictateurs de droite.
      Ah ? Oups....

    • Alors que la campagne présidentielle entre dans la dernière ligne droite mais toujours sur fond d’affaires, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, appelle à se saisir du vote Mélenchon pour exiger un changement radical. Selon lui, rien n’est joué pour ce premier tour et il invite les électeurs à ne pas se laisser voler leur vote et à ne pas tomber dans le « piège » Macron face au réel danger FN.

      Pour des millions de Français, la peur de Le Pen fait du vote Macron un vote utile. Que leur dire ?

      Pierre Laurent. Cela fait un an que l’on construit un piège politique pour empêcher les Français de choisir une véritable politique de gauche. Le choix se réduirait à Mme Le Pen ou une version ou une autre des mêmes politiques libérales – soit la version ultraréactionnaire de Fillon, soit une version prétendument modernisée avec Macron. Mais nous avons déjà vu Macron à l’œuvre. Il a été l’inspirateur de la politique économique de François Hollande. Et aujourd’hui il veut poursuivre avec 60 milliards de dépenses publiques et 120 000 fonctionnaires en moins… Sa première visite internationale a été pour Angela Merkel pour l’assurer que la France, avec lui, poursuivrait dans la même voie. L’idée qu’on sera en meilleure position pour battre Mme Le Pen si le vote Macron est très élevé, quitte à faire descendre les votes de gauche, est une idée extrêmement dangereuse. Ne nous trompons pas d’adversaire. Pour porter le plus haut possible le vote Mélenchon, le danger, c’est le vote Macron, pas le vote pour Benoît Hamon, qui est d’ailleurs combattu par les tenants de la ligne sociale-libérale. Nous aurons demain à reconstruire avec tous les électeurs de gauche.

      Alors, comment contrer le danger FN ?

      Pierre Laurent. D’abord en combattant ses idées. J’ai publié un livre pour démonter l’imposture de son programme car j’en ai assez de la complaisance qui entoure le discours du FN. J’ai conscience que, pour combattre cette banalisation, il faut le faire avec des arguments précis, en démontant un discours qui s’emploie à maquiller ses véritables intentions. Prenons l’idée centrale du FN : il prétend qu’il créera un bouclier protecteur pour les travailleurs en constitutionnalisant la préférence nationale. Si cela arrivait, ce serait en vérité la fin du principe central d’égalité dans notre République, et son remplacement par un principe officiel de discrimination. Ce ne serait donc pas une protection mais une attaque contre tous les principes fondamentaux d’égalité. C’est l’ensemble des droits des travailleurs qui serait fragilisé. En créant des catégories de salariés sans droits, sans accès à la protection sociale, le FN institutionnaliserait sur le sol national le dumping social entre salariés aux droits différents. En vérité, Mme Le Pen passe son temps à diviser les Français en exonérant de toutes responsabilités la concentration des richesses financières dans les mains de quelques-uns.

      Humanité Dimanche Vendredi, 31 Mars, 2017

    • Mais bien sûr que oui qu’il existe un populisme de gauche et c’est celui que construit Jean-luc Mélenchon pour pouvoir faire face à l’ultra libéralisme, à l’imposteur Macron et au nationalisme de Lepen. @perline
      Je fais partie de ce peuple et j’en suis fière et j’appelle au dégagisme de la classe politique corrompue, à la création d’une constituante et de la VIème république.

      « Par et pour le peuple c’est ça la révolution citoyenne »

      Pour finir, je propose un tableau qui résume la situation. On peut dire que trois pôles se disputent l’hégémonie idéologique sur notre société. Le premier : « ma tribu d’abord, périssent les autres ! » C’est la règle brune. C’est l’extrême droite de Madame Le Pen qui domine ce bloc où l’on trouve aussi Dupont-Aignan et Asselineau. Le second c’est : « chacun pour soi, le marché pour tous ». C’est la règle d’or. Ici domine à cette heure la candidature d’Emmanuel Macron. Le troisième c’est le « tous ensemble ». C’est ce que fédère en majeure partie ma candidature. Entre ces blocs, d’inégale importance, les candidatures qui essaient de se positionner entre deux de ces pôles entrent dans une tension ingérable. Ainsi quand Fillon tâchait d’unir le tribalisme réactionnaire et le libéralisme économique ou bien quand le PS a voulu établir un pont entre le « chacun pour soi » libéral et le « tous ensemble ». On ne sait pas de quoi demain sera fait, mais on sait à cette heure ce qui se produit : une profonde et ample redistribution des adhésions entre ces trois groupes. Elle devient l’enjeu de l’élection. Elle fournit la base de trois programmes bien distincts. Et chaque jour qui passe, en dépit des remuements de l’écume des choses, le grand nombre se positionne progressivement à l’un ou l’autre de ces trois pôles.

      Jean-luc Mélenchon

      « La perception de la nature profondément antidémocratique des institutions françaises et européennes gagne les esprits. Mais la traduction en termes électoraux de cette conscience nouvelle risque d’être dévoyée par le piège d’un « vote utile » qui choisirait comme opposant à l’extrême droite un adorateur de la mondialisation. »

      Serge Halimi

    • Pour diminuer les inégalités et bousculer l’ordre établi : la sécurité sociale à 100% et la fusion avec les complémentaires santé

      L’idée n’est pas totalement nouvelle. En 2012, M. André Grimaldi, chef du service de diabétologie à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, Frédéric Pierru, sociologue et politiste à Sciences Po, et M. Laurent Sédel, chirurgien hospitalier, expliquaient dans Le Monde diplomatique : « On peut, à terme, envisager la suppression complète des assurances-maladie complémentaires, avec un taux de prise en charge publique de 100 % . » Depuis, les difficultés se sont tellement accumulées que tous reconnaissent l’urgence de changer de braquet. Deux candidats préconisent cette solution : M. Jean-Luc Mélenchon, de la France insoumise — avec des nuances dans la mise en œuvre —, et M. Philippe Poutou, du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)

      Martine Bulard

      https://www.monde-diplomatique.fr/2017/04/BULARD/57417

    • Bien sûr qu’il existe un populisme de gauche ! Et il est aussi pourri que le populisme de droite.
      Je croyais que tu avais compris mais il semble que non.
      D’ailleurs, quel que soit l’adjonction qu’on lui fasse, un xxx isme est toujours un xxxisme, et droite ou gauche n’y change rien.
      Et d’ailleurs, je ne comprends pas du tout ce que vient faire là le texte que tu ajoutes.
      Je pense que tu es en grande confusion d’argument. Et que tu sautes sur tout ce que tu penses argumenter de ta croyance.
      On peut faire aussi bien pareil avec n’importe quel argument du FN, si on veut défendre le FN, sortir un texte sympathique, qui dit que le FN fait la proposition et hop le tour est joué !
      On comprend mieux pourquoi il n’y a aucune logique politique sensée dans la majorité de la population.

    • « Les tensions de notre société naissent dans le refus de voir la situation de domination des catégories aisées »
      http://www.slate.fr/story/141983/declassement-diplomes-inegalites

      Les diplômés ont-ils pris en otage le discours sur les inégalités au détriment des classes populaires ? C’est ce qu’explique Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

      « Le diplôme est devenu une des protections majeures, qui sépare le monde des “stables” et celui des “flexibles”. »

      « Le discours sur la soi-disant précarisation en masse et les “intellos précaires”, est un discours de réassurance des diplômés. C’est une manière de s’approprier la crise, de se placer parmi ses victimes et d’occulter la valeur du diplôme. »

      « Les femmes touchent 10% de moins que les hommes à poste équivalent, tout le monde connaît ce chiffre. Mais les femmes ouvrières gagnent trois fois moins que les femmes cadres, cela ne pose aucun problème »

      Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des Inégalités

    • Bien sûr qu’il existe un populisme de gauche ! Et il est aussi pourri que le populisme de droite.

      @perline

      Mais pas du tout, le peuple de Mélenchon est différent de celui de Lepen nationaliste et xénophobe.

      « Un populisme de gauche doit conduire à une démocratie radicale »

      Est ce que vous considérez que nous vivons dans une véritable démocratie. Moi je ne le pense pas et je n’ai aucun mépris pour le suffixe isme de populisme de gauche car je vous ferai remarquer qu’il existe aussi un souverainisme de gauche et pour cela je vous renvoie aux articles de Frédérique Lordon référencés sur Seenthis.

      Mais vous êtes libre de mépriser les gens du peuple [comme la majorité des personnes qui lisent et citent le Figaro ; ah ! oups !] dont je fais partie et de faire l’éloge de Macron l’homme du capital défenseur de l’individualisme et adorateur de la mondialisation.

      On comprend mieux pourquoi il n’y a aucune logique politique sensée dans la majorité de la population.

      Mais détrompez vous la majorité de la population a très bien compris les enjeux de la politique actuelle de la mondialisation heureuse et du capitalisme financier qui nous conduisent à un déni de démocratie et à la misère des peuples.

    • Judith Butler : « Un populisme de gauche doit conduire à une démocratie radicale »

      Lorsque nous réfléchissons au trumpisme, le problème n’est pas celui de l’identité, mais de l’économie, de l’héritage persistant du racisme, du déchaînement contre les élites culturelles, du fossé béant entre ceux qui ont fait des études et les autres. Trump a libéré des rancœurs et des haines qui couvaient depuis longtemps. Si c’est un populisme de droite, c’est un populisme qui semble aujourd’hui conduire au fascisme. A mon avis, un populisme de gauche doit conduire à une démocratie radicale. En fait, le terme « populisme » revêt une signification très différente en France et qui n’est pas partagée par tous. Je comprends que, pour la majorité des gens, c’est un terme méprisable. Il est perçu comme l’expression politique d’une vague de sentiments irrationnels. Je ne pense pas qu’il soit considéré ainsi en Argentine, par exemple, où il incarne une manière d’exprimer la volonté du peuple.

      La plupart des théoriciens de la démocratie conviennent que la « volonté populaire » est une question complexe, mais les descriptions les plus intelligentes du populisme, telle que celle proposée par Ernesto Laclau, cherchent à comprendre comment des factions, des identités et des intérêts particuliers divers peuvent se lier les uns aux autres sans perdre leur spécificité.

      Pour Laclau, cet effort d’« articulation », d’une série de connexions entre diverses identités est l’objectif du populisme. Il ne s’agit pas d’une convergence fasciste vers une « volonté unique », ni de l’émergence d’un leader charismatique qui semble unifier le peuple. Bien sûr, il existe un populisme de droite et un populisme de gauche, et le populisme en lui-même ne constitue pas une posture politique complète. Les solidarités auxquelles il est possible de parvenir par le biais de divers modes de communication et de mobilisation doivent produire une majorité de gauche susceptible d’élire un gouvernement qui cherche à asseoir la démocratie tant dans sa forme que dans son contenu.

      http://archive.wikiwix.com/cache/?url=http%3A%2F%2Fwww.liberation.fr%2Fdebats%2F2017%2F01%2F20%2Fjud

      L’appel à manifester de Judith Butler
      http://www.regards.fr/web/article/l-appel-a-manifester-de-judith-butler

      Rassemblement et volonté populaire

      Tout ceci nous oblige donc à reconsidérer ce que nous voulons dire par « peuple », ce à quoi nous pensons lorsque nous parlons de souveraineté populaire, de vote populaire, de mobilisations populaires. S’il est vrai qu’il existe une tension entre la forme politique de la démocratie et le principe de souveraineté populaire comme le montrent ces manifestations, il faut donc s’interroger sur la manière dont des expressions de la volonté populaire peuvent, et même doivent contester la forme existante, officielle de la démocratie – non pas, justement, au nom d’une forme réduite de la démocratie, mais pour, au contraire, la radicaliser, l’élargir.

      Le dernier livre de Judith Butler est ainsi pleinement politique. Son propos s’inscrit d’ailleurs d’emblée dans la perspective d’Ernesto Laclau et Chantal Mouffe. Il prend en effet en compte ce que Chantal Mouffe a appelé le « moment populiste ». Et donc, aussi, l’idée d’un populisme de gauche, ou progressiste, qui voit dans les manifestations populaires une possibilité de radicaliser la démocratie en la réinscrivant dans le sens d’une demande d’égalité et de justice sociale. C’est d’ailleurs à cette dimension de l’expression de la volonté populaire que s’attache en fait le livre de Judith Butler. Que se passe-t-il quand des corps s’assemblent, se rassemblent ? Qu’expriment-ils, que manifestent-t-ils ?

      #résistance #démocratie #La_force_du_peuple

    • @marielle Je ne réponds pas à ce genre de procès d’intention par quelqu’un qui se la pète, et qui se permet de décider d’où vient l’autre, ce qu’il pense et ce qu’il vote.
      Quelqu’un de méprisant et d’inculte, sans aucun respect pour l’autre.
      Minable.
      Très Mélenchon, très macho, très coq, très prétentieux.
      BYE

    • Je me demande, du coup, ce que ça leur fait, à la droite néo-réac et à l’extrême-droite xénophobe qui n’a pas de mots assez doux pour ce « peuple populiste », ce peuple qui dirait toujours la vérité contre les élites, ce peuple qui élit Trump, ce peuple qui brexite, ce peuple qui aimerait Le Pen, qui se vautrerait dans la panique identitaire, de se prendre un Poutou comme on se prend un missile tactique ?
      Un Poutou populiste, pour le coup, comme eux, mais un populiste cauchemardesque, un populiste avec une conscience de classe, une vraie conscience de classe velue et blindée, un Poutou qui capte le discours du tous pourris avec une légitimité en béton, un Poutou qui rappelle qu’il est le seul à être ouvrier et qui renvoie Fillon et Le Pen à ce qu’ils n’ont jamais cessé d’être : des aventuriers moyennement honnêtes, des bourgeois qui n’arrivent plus trop, tout à coup, à amuser le tapis avec le totalitarisme islamique ou ces salauds de bobos (même si les seconds sont les victimes du premier) et se retrouvent bien obligés de faire profil bas contre ce partageux qui met sous leurs yeux d’une part la contradiction entre leurs vertus publiques et leurs vices privés et d’autre part la vraie vie de ceux qui sont du mauvais côté des inégalités.
      Quand on joue avec les allumettes, un mauvais retour de vent, et c’est vous qui brûlez. C’est ce qui est arrivé à Fillon et Le Pen hier soir.
      Ils peuvent toujours appeler au secours Bouvet ou Zemmour, ou d’autres chiens de garde qui aiment les pauvres tant que les pauvres s’en prennent à l’Arabe, au pédé, aux avortées, (et surtout pas aux patrons), ils peuvent continuer de mal lire Orwell ou Pasolini. C’est pourtant eux, à la fin, qui se sont retrouvés tout seuls dans le noir et personne ne les a entendus crier.
      On ne votera probablement pas pour Poutou mais on lui doit, dans cette campagne, un pur moment de rock’and roll dialectique. Qu’il en soit remercié. Au nom du peuple, justement.

      http://feusurlequartiergeneral.blogspot.fr/2017/04/un-pur-moment-de-rock-and-roll.html
      https://seenthis.net/messages/586269 via davidzentao

    • Poutou (c’est mignon comme patronyme) s’est comporté comme le « fou du roi » à qui on autorise quelques libertés de paroles parce qu’il est « fou » donc « excusable ». Ça ne change rien au fond du problème. La cour a pu s’offusquer de son irrévérence. Sa candidature n’aura que l’effet de conforter le pouvoir dans son attitude de mépris de ses plus humbles sujets auxquels on aura fait remarquer en passant qu’ils ont bien de la chance de vivre « en démocratie » et de se divertir grâce aux spectacles qui leur sont offerts par les médias.

  • Directives anticipées
    http://docteurdu16.blogspot.fr/2016/03/directives-anticipees.html

    L’article 8 de la proposition de loi "créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie" prévoit que toute personne majeure peut rédiger des directives anticipées pour le cas où elle serait un jour hors d’état d’exprimer sa volonté et que ces directives sont conservées sur un registre national ».

    #médecine #mort

  • DE LA MEDECINE GENERALE, seulement de la médecine générale : Je consulte le vendredi 13 novembre 2015 et je suis contre la Loi santé.
    http://docteurdu16.blogspot.fr/2015/11/je-consulte-le-vendredi-13-novembre.html

    Elle ne met pas fin aux franchises médicales qui pénalisent les plus pauvres et les plus malades.

    Elle ouvre des espaces aux mutuelles complémentaires (dont les tarifs ne sont pas proportionnels aux revenus).

    Elle autorise désormais des contrats mutualistes fondés sur votre état de santé (les plus malades ou les plus à risque payant plus).

  • DE LA MEDECINE GENERALE, seulement de la médecine générale : Le gardasil a gagné. Circulez y a rien à voir.
    http://docteurdu16.blogspot.fr/2015/09/le-gardasil-gagne-circulez-y-rien-voir.html

    Un article de Libération (ICI) au titre provocateur « la vaccination contre le papillomavirus est indispensable », une étude (entre parenthèses) que l’on n’a pas encore lue, des commentaires appropriés du Directeur général de la Santé, Benoît Vallet, un billet de blog de Jean-Yves Nau (LA), un commentaire d’Agnès Buzyn, la directrice de l’INCa, celle qui ne sait pas ce qu’est un sur diagnostic lors du dépistage du cancer du sein par mammographie, des arguments de tolérance alakhon, des non réponses à des questions qui se posent et des réponses à des questions que l’on ne se pose pas, et passez muscade.
    Sans compter la stigmatisation des dubitatifs, la culpabilisation des familles et pas un mot, pas un mot sur le frottis.
    Nous vivons une époque formidable.

  • DE LA MEDECINE GENERALE, seulement de la #médecine générale : Fluorette, on aime ta médecine générale.
    http://docteurdu16.blogspot.fr/2015/09/fluorette-on-aime-ta-medecine-generale.html

    Les malades nous disent souvent « Mais comment faites-vous pour vous rappeler les noms et les posologies de tous les médicaments ?... » mais s’ils savaient que cette « performance » est sans commune mesure avec le reste, c’est à dire écouter, construire, analyser, synthétiser, prendre en compte, non seulement les symptômes et éventuellement les maladies mais surtout ces bon dieux de citoyens immergés dans une société où tout est fait, toutes choses égales par ailleurs quand on examine l’augmentation continuelle de l’espérance de vie, pour que l’hygiène de vie soit mauvaise.

    Fluorette fend le coeur parce que son constat n’est pas seulement celui de quelqu’une qui regrette qu’on lui mette des bâtons dans les roues mais surtout celui d’une jeune femme qui sait quel type de mèdecine elle veut exercer, dans quelles conditions, dans quel environnement et avec quels collègues qui seraient non seulement gentils mais gentils. Fluorette a lu, entendu, pratiqué, discuté, remis en questions, douté, et pourtant elle sait ce qu’elle veut. Pas d’un machin hyperbolique ou rêvé mais d’un endroit proche où elle serait en mesure de faire de la médecine générale, de la simple médecine générale.

    Parce que mon boulot c’est la médecine générale, c’est m’occuper de gens entiers, pas juste des bouts de gens et la fois d’après l’autre bout..

  • DE LA MEDECINE GENERALE, seulement de la médecine générale : Une patiente dont je suis le médecin traitant et dont l’ordonnance est critiquable. Histoire de consultation 125.
    http://docteurdu16.blogspot.fr/2012/07/une-patiente-dont-je-suis-le-medecin.html

    Moi qui suis le premier à dénoncer les ordonnances de merdre, à prôner la déprescription et autres trucs à la mode, je me retrouve dans la position du médecin que je n’aime pas, le renouveleur automatique d’ordonnances qui ne se pose pas de questions, qui renouvelle, qui renouvelle, qui remet à plus tard ce qu’il pourrait faire aujourd’hui, qui se dit que changer les traitements va être source d’ennui et d’effets indésirables encore plus embêtants que les effets indésirables que la patient n’a pas encore eus et qui bien entendu ne sont que potentiels, non obligatoires, et qu’il ne faut pas exagérer, cela se saurait si c’était si dangereux que cela... Donc le confrère qui me téléphone et qui a lu le bref mot que j’ai écrit (à la main et sur un coin de table, après tout ce n’est pas moi qui ai décidé des soins de suite) doit me prendre pour une buse, pour un médecin généraliste de rien du tout qui ne connaît même pas le dossier de sa patiente, un khon en quelque sorte.