• Et combien pour faire taire les syndicats ?
      –----
      « Paradis pour les uns, pas un radis pour les autres. » lu au dos d’un gilet jaune

    • https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/plans-sociaux/ford-annonce-un-plan-social-apres-avoir-ecarte-l-offre-de-reprise-pour-

      https://npa2009.org/communique/ford-blanquefort-meme-pas-mort

      Mais le scandale c’est sans doute aussi des pouvoirs publics (État, collectivités locales) qui ont déversé des millions d’euros d’argent public à Ford depuis son installation en 1974, sont aujourd’hui dépassés et condamnés à déplorer une décision qui révèle leur impuissance.

      Jour de victoire
      par Sorj Chalandon

      -- Ne fermez pas la fenêtre, s’il vous plaît.

      J’avais dit ça comme ça, doucement, un simple murmure. Mais Svetlana m’a foudroyé. L’infirmière, c’était elle. Elle avait tous les droits sur cette pièce et le malade qui l’occupait. Le nombre d’oreillers, leur position sous sa tête, la couverture en plus, le couvre-lit en moins, c’était elle. Cette chambre d’agonie était devenue la sienne. Elle décidait du jour et de la nuit. Elle qui allumait le plafonnier ou la lampe de chevet. Elle qui s’emparait de la chaleur ou du silence. Elle qui avait confisqué la télécommande de la télévision.

      -- Il y a trop de bruit dans la rue, a protesté Svetlana.

      -- Il n’y en a pas assez, j’ai souri.

      Cela faisait dix ans que la vieille Moldave s’occupait de mon père. Il l’aimait bien, elle le supportait. Elle s’en débrouillait, comme la tante d’un parent arrivé à son crépuscule.

      Elle et moi, c’était autre chose. J’étais le fils en trop. L’écervelé. L’inconscient qui servait un verre de blanc frais au mourant. Celui qui lui tendait une cigarette pour une seule bouffée. J’étais l’empêcheur de mourir tranquille. Qui ouvrait les rideaux quand le soleil le réclamait. Qui remontait l’hiver avec une boule de neige pour qu’il y frotte ses lèvres de vieil enfant. Qui lui parlait de l’usine, encore et encore, même lorsqu’il fermait les yeux.

      -- Vous le fatiguez, Henry !

      -- Je le distrais, Svetlana.

      Depuis le début de soirée, la ville chavirait sous la Coupe du monde de football. Bonheur, joie, liesse. À la radio, à la télé, les journalistes puisaient dans leur dictionnaire pour trouver un mot plus haut que l’autre. De Bordeaux à Lyon, de Paris à Clermont-Ferrand, de Bayonne au plus petit bourg de Mayenne, les familles étaient dans les rues. Les boulevards chantaient, les chemins de campagne, les balcons bourgeois, les cités, les terrasses, les bords de mer, les villages de montagne. Une joie bruyante, insouciante, de klaxons de voitures, de rires de femmes, de cris d’hommes et de hurlements enfantins.

      -- Je veux qu’il écoute ça, j’ai dit.

      Elle a lâché la poignée de la fenêtre. Et puis haussé les épaules avant de quitter la pièce.

      Je me suis assis sur le lit, penché sur mon père. Il fermait les yeux, respirait faiblement.

      -- Tu entends ?

      La ville devenue folle.

      Il a hoché la tête. Son maigre sourire.

      Ce matin, je lui ai dit que l’usine vivrait. Que le gouvernement avait été ferme et que Ford renonçait à quitter le site.

      -- Ferme ? Ferme comment ?, a demandé mon père.

      Je me suis rapproché de son oreille. Il avait les yeux fermés, alors j’ai fermé les miens. Deux aveugles lumineux. Et je lui ai raconté. Ce qu’il voulait croire, ce que j’aurais aimé entendre. Ford avait décidé de lancer la nouvelle boîte de vitesses chez nous, à Blanquefort.

      -- La 8F-MID ?

      Il a souri, les yeux clos.

      Il connaissait. Il ne connaissait que ça. Enfant, il ne me racontait ni les princes ni les chevaliers, mais la mécanique. Son héros s’appelait Henri Depasse, importateur exclusif de Ford en France. C’est lui, en 1913, au 63 de la rue Fondaudège, qui avait ouvert le premier atelier de montage français de la Ford T. Francis, mon grand-père, avait travaillé pour Depasse boulevard Albert-Ier. Avec trois copains d’atelier, ils avaient même fait le chemin de Paris, jusqu’au stand 21 du Salon de l’automobile, pour voir la Ford T, leur « bordelaise », souriant aux bourgeois qui n’osaient approcher le diamant.

      -- Henry ?

      Je me suis rapproché.

      Mon père m’avait donné tout à la fois les prénoms de Ford et de Depasse.

      -- Ils ont trouvé l’argent ?

      Il avait ouvert les yeux. Déjà, son regard était ailleurs.

      -- L’argent pour quoi ?

      -- La comptabilité…

      J’ai souri à mon tour. Il parlait de la compatibilité des chaînes. Passer de la boîte 6F35 à la nouvelle technologie. Des millions d’euros.

      -- Oui, bien sûr. Tout a été réglé.

      Il me regardait.

      -- Je crois même qu’on va pouvoir continuer la 6F15. Les syndicats ont parlé de cent cinquante mille unités pour l’Europe.

      Il a levé une main, à peine. Sa paume détachée du drap. Il me regardait toujours.

      -- Mais c’est sûr ? C’est certain ? L’usine est sauvée ?

      Je me suis levé, j’ai ouvert les fenêtres plus encore.

      -- Tu n’entends pas ?

      La France fêtait le sauvetage de mon usine. C’est ce que je lui avais dit. Et l’honneur de mon grand-père, ouvrier chez Depasse. De mon père, mécanicien auto à l’âge de 17 ans. L’honneur de son fils, entré à Blanquefort en 1974, un an après son inauguration par Jacques Chaban-Delmas et Henry Ford II. L’honneur des huit cent soixante-deux salariés en lutte qui seront bientôt rejoints par deux mille autres, comme dans les années 2000. L’honneur du grand parking qui va être de nouveau plein à craquer. L’honneur de tous les gars au pied de la chaîne de montage, l’honneur des compagnons des zones de production, de montage, du traitement thermique. L’honneur des régleurs, des contrôleurs, du service achat des matières premières. L’honneur de tous ceux qui croient que le travail est le lieu de la dignité. L’honneur de nos aînés, qui montraient leur badge Ford pour rassurer le banquier. L’honneur de ceux qui croyaient l’ovale bleu un talisman à vie, sans savoir que Henry Ford avait dit : « Les hommes travaillent pour deux raisons : le salaire et la peur de perdre leur emploi. »

      L’honneur des femmes et des hommes qui ont refusé le salaire de la peur.

      -- J’entends, a murmuré mon père.

      Il savourait les cris, les chants, les sifflets, les pétards.

      Une corne de brume l’a fait sursauter. Il a chuchoté. Mon front contre le sien.

      -- On en parle à la télé ?

      J’ai allumé le poste. Je redoutais le retour de Svetlana. J’ai mis une chaîne de sport, la première, n’importe laquelle. Les Champs-Élysées étaient embrasés. Des dizaines de milliers, bras levés, sourires victorieux, une France d’avant les tourments.

      Mon père a ouvert les yeux. À peine. J’avais coupé le son. Il a observé l’écran, la liesse, cet enfant en gros plan, sur des épaules adultes. Le visage de papa était douloureux. J’ai éteint la télévision. Il boudait. Je connaissais bien ce visage. Il avait cette même moue, lorsque j’étais enfant et que je n’arrivais pas à répéter les mots savants qu’il m’apprenait.

      -- Trains épicycloïdaux, c’est pas compliqué quand même !

      Comme son père avant lui, il m’avait élevé à la Ford T.

      -- L’ancêtre des boîtes automatiques !

      Son royaume était un monde de leviers, de pédales, de sangles de commande. Ses joyaux s’appelaient Consul, Zodiac, Zephyr, mais aucun d’entre nous n’a jamais pu s’offrir une voiture née de notre travail. « On trime pour les rupins », disait mon père.

      Ni amer, ni triste, ni en colère de rien. Ford était son travail, pas son loisir.

      Il avait refermé les yeux. Il boudait. Ses lèvres mortes retombées.

      -- Ça va, papa ?

      Vague haussement d’épaules. Sa voix, épuisée d’âge et de tabac.

      -- Il n’y a pas de drapeau rouge. Pas de banderoles syndicales. Ils se croient où ? À un match de foot ?

      Je lui ai caressé les cheveux. Ça, c’était Paris. Ils sont comme ça, à Paris. Dommage qu’il ne puisse se lever, venir jusqu’à la fenêtre, parce que chez nous, place Pey-Berland, il n’y avait que ça, des drapeaux rouges. De la joie ouvrière. De la fierté, de la dignité, de la beauté.

      Il a ouvert les yeux une dernière fois.

      -- Alors on a gagné, mon fils ?

      Je lui ai pris la main.

      -- On a gagné, papa.

      Et puis il s’est rendormi, le sourire aux lèvres.

      Lorsque Svetlana est arrivée, je prenais mon sac. Elle avait les yeux mauvais.

      -- Vous ne me l’avez pas fatigué, j’espère !

      Je l’ai embrassée sur la joue. Un geste comme ça, furtif, inhabituel. Le baiser d’un papillon. Elle a haussé les épaules en faisant du vent avec les mains. Je crois bien qu’elle a ri.

      Je suis sorti dans la foule. Les joues étaient peintes en tricolore, des gamins portaient des maillots aux couleurs de l’équipe de France. La ville dansait et chantait la victoire jusqu’au vertige. Alors voilà, j’ai plongé au milieu de cette joie qui n’était plus la mienne. J’ai marché jusqu’à la cathédrale, j’ai ouvert mon sac et enfilé le maillot blanc des copains de Ford sur ma chemise, « Luttons tous ensemble pour sauver les emplois ».

      Et puis je suis monté sur le socle de la statue de Chaban, poing levé.

      Un enfant m’a imité, sa mère avec lui.

      Puis un homme qui passait.

      Et puis un jeune.

      Et puis un autre…

      Sorj Chalandon
      Journaliste et écrivain. Ce texte est extrait du livre collectif Ford Blanquefort même pas mort !, publié aux éditions Libertalia (Montreuil, 2018) sous la direction de Béatrice Walylo et Philippe Poutou, en soutien à la lutte des ouvriers de l’usine automobile Ford de Blanquefort. Les droits d’auteur seront reversés à l’Association de défense des emplois Ford.

  • « Gilets jaunes » : pourquoi l’augmentation du smic promise par Emmanuel Macron n’en est pas vraiment une
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15357-gilets-jaunes-pourquoi-l-augmentation-du-smic-promise-par-emmanuel-

    MACRON :...pas de SMIC mais enfumage prime d’activité...heure supp/prime pour le CAC40...pas de CSG pour les retraités <2000€

    = et rien pour tous les autres, insignifiant en résumé

    1... Pas de SMIC mais enfumage prime d’activité déjà prévu....rien pour ceux au-dessus du SMIC

    https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/gilets-jaunes/gilets-jaunes-pourquoi-l-augmentation-du-smic-promise-par-macron-n-en-s

    https://npa2009.org/communique/macron-menace-et-enfume-mobilisation-generale

    https://www.rtl.fr/actu/politique/annonces-de-macron-ceux-juste-au-dessus-du-smic-sont-les-grands-absents-77958810

    2... Heures supp/prime pour le CAC40 pour l’essentiel (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • [Rap] Olivier Besancenot - Diviser pour mieux régner (feat. Jo)
    https://www.youtube.com/watch?v=k6yeig34Y38

    Le premier acte de ce nouveau gouvernement, exécuté le jour même du remaniement, est un signal donné à toutes celles et ceux qui lui résistent. À l’évidence, en Macronie, mieux vaut être dans la cour de Jupiter que dans son opposition politique et sociale.

    https://npa2009.org/communique/perquisitions-le-deux-poids-deux-mesures-sauce-macron

    • Les paroles :

      Diviser pour mieux régner (#Olivier_Besancenot et Jo, 2018)
      https://paroles2chansons.lemonde.fr/paroles-olivier-besancenot/paroles-divier-pour-mieux-regner.html

      [Olivier Besancenot]
      Les uns contre les autres ils nous dressent
      Nous stigmatisent nous oppressent
      En victimes ils voudraient que l’on pose
      S’attaquer aux effets jamais on cause
      Pouvoir non partagé
      Richesses non partagées
      8 milliardaires au sommet
      3 milliards et demi se font spolier

      Financiers n’est pas cagoulés
      Sponsors officiels de l’Élysée
      Place les pions sur l’échiquier
      Dans les media beaucoup de chiqué
      Dans vos ??? des manettes de billets
      Dans nos quartiers le mal-être par milliers
      On ne sait même plus à qui se fier
      En vrai pour Macron t’es qu’une planche à billets

      Et tu voudrais qu’on reste tranquille
      Après tout ça
      Qu’on ne mente pas, ne vole pas, ne triche pas
      Après tout ça
      Tu voudrais qu’on reste docile
      Après tout ça , tout ça
      Le carnage de tes lois

      Diviser c’est la technique pour mieux régner
      Diviser

      [Coluche]
      On est vachement balèze, pas tout mais y’a des trucs on est vachement balèze, y’ des trucs.. Ah si ! En politique on est vachement balèze, surtout en politique française. On est parmi les plus balèzes du monde.

      [Ous-D-Ous]
      On vit au quartier avec toutes les communautés.
      Mais être stigmatisés, c’est c’qu’on m’a écopé (?)
      Dans leur François t’es Charlie ou t’es dans l’néant

      [Ous-D-Ous]
      2017 on prend les mêmes et on r’commence
      2017 politiciens dans l’opulence
      2017 on fera entendre nos voix
      Le pouvoir au peuple il sera temps d’virer ces rois
      2017 on prend les mêmes et on r’commence
      Le pouvoir au peuple on fera respecter nos droits

      [Ous-D-Ous]

      Si on traficotte c’est pour faire le plein d’blé
      Mener la grande vie squatter dans les soirées huppées
      A l’instar des flambeurs sur la Côte d’Azur
       ??? dans l’rouge car on a grandi à la dur
      Déboires, c’est là d’ssus qu’on a battu
      Pour nos mère la haute couture s’arrête aux rayons de Tati
      Archi d’accord qu’on doit monter en grade
      Mais j’s’rai pas c’porc de service de service qui pousse ses frères à la noyade
      Le panorama c’est pas l’Panama ou Singap’

      Et c’est pas des lingots d’or que cache le fond du sac
      Des mômes dans un système qui tourne pas rond
      Aucune loyauté c’est normal que le peuple soir marron
      Les manuels de l’ENA vous apprennent les bonnes moeurs
      Donneurs de l’çons pour les magouilles vous êtes les first
      Hé p’tit choisis bien tes amis dans la cour
      Squatte le premier rang et tu seras une Betancourt

      [Ous-D-Ous]
      2017 on prend les mêmes et on r’commence
      2017 politiciens dans l’opulence
      2017 on fera entendre nos voix
      Le pouvoir au peuple il sera temps d’virer ces rois

      2017 on prend les mêmes et on r’commence
      2017 politiciens dans l’opulence
      2017 on fera entendre nos voix
      Le pouvoir au peuple on fera respecter nos droits

      On vous enverrait tous au trou
      Dans nos rêves les plus fous
      C’est du matraquage fiscal, pas d’phobie qu’on crève nous
      Tôt l’matin on souffre pour l’économie
      Alors bafouer nos droits pour certains c’est une belle connerie
      Ni larme ni compassion on a la tête sous l’eau
      Et c’est pas un discours bobo qui nous fera sortir du flot
      C’est si facile de jacter dans sa villa cozy
      Vous détestez les pauvres, aimez qu’les riches, les stars aussi
      Ni taulards ni cancres on veut voir nos gosses finir en haut
      Enfants du monde, pas d’histoire de race pour nos marmots
      Radine parfois est la vie, c’est pas Disnyland
      Laissez tomber si vous êtes mous comme un fromage d’Hollande
      En froid avec le peuple arrive bientôt le tourbillon
      Même si faire tout beau tout neuf à priori c’est l’bon filon
      En soit racistes au fond d’leur âme alors ils veulent qu’on s’casse
      Les Roms, les musulmans c’est bizarre toujours la même valse

      2017 on prend les mêmes et on r’commence
      2017 politiciens dans l’opulence
      2017 on fera entendre nos voix
      Le pouvoir au peuple il sera temps d’virer ces rois

      2017 on prend les mêmes et on r’commence
      2017 politiciens dans l’opulence
      2017 on fera entendre nos voix
      Le pouvoir au peuple on fera respecter nos droits

      [Olivier Besancenot]
      Hé ouais 2017 on prend les mêmes et on r’commence
      Ecoute les parler tu verras l’visage de la finance
      Il est grand temps qu’on prenne nos propres affaires en main
      Qu’on se laisse plus représenter par ces politiciens
      Qui parlent en notre nom alors qu’ils ne connaissent pas nos vies
      Leurs promesses sont bidon et l’atmosphère devient pourrie
      Ils ne doutent de rien pourtant rien n’se passera comme prévu
      Car le système nous saigne pour des rebuts et corrompus
      C’est pas vraiment d’chef ou d’leader dont on est orphelin
      Simplement d’la conscience qu’on peut écrire notre destin

      #Musique #Musique_et_politique #Rap #France

  • Pénicaud autorise le licenciement de notre camarade Gaël Quirante. Permis de licencier : un message clair envoyé par le gouvernement !
    https://npa2009.org/communique/penicaud-autorise-le-licenciement-de-notre-camarade-gael-quirante-permis-de
    https://www.youtube.com/watch?v=QuQBNA2dktk

    Par un courrier recommandé en date du 20 mars, la Ministre du Travail autorise La Poste à licencier Gaël Quirante, secrétaire départemental de SUD Poste 92 et membre de la direction du NPA.

    Rien, dans le dossier qui s’est retrouvé sur le bureau de Pénicaud, ne justifie une telle prise de position. L’Inspection du Travail avait de nouveau refusé le licenciement (après un premier refus en 2010), et clairement établi que Gaël était visé en raison de son engagement syndical. Même conclusion dans le rapport de contre-enquête, rédigé dans le cadre du recours de La Poste vis-à-vis de la Ministre.

    Pénicaud a pris une décision politique : se faire le complice actif de la répression anti-syndicale à La Poste (ce que même Xavier Bertrand, alors Ministre du Travail, avait refusé en 2011).

    Rien d’étonnant. Le gouvernement envoie un message non seulement à touTEs les militantEs qui mettent toute leur énergie à construire les résistances collectives, mais à toutes celles et tous ceux qui refusent de courber l’échine. C’est le même raisonnement qui le conduit, en s’attaquant aux cheminotEs, à vouloir faire la peau à un des secteurs les plus combatifs de la classe ouvrière.
    Or le bras de fer voulu par Macron ne s’est pas aussi bien engagé qu’il l’aurait souhaité. L’offensive idéologique et médiatique visant à isoler des cheminotEs « accrochéEs à leurs privilèges » du reste du monde du travail n’a pour l’instant pas le succès escompté. Confronté à la réussite de la mobilisation du 22 mars, avec partout en France des cortèges massifs de la fonction publique, et aussi la présence de salariéEs du privé, le pouvoir montre encore plus les dents. Ce d’autant plus que certains secteurs (SNCF, finances publiques, La Poste…) tentent de bousculer les calendriers des appareils syndicaux, avec le 3 avril qui commence, de fait, à émerger comme date de convergence.

    Le combat contre la régression sociale et la défense des militantEs qui contribuent à l’organiser sont en réalité indissociables.

  • Le ministère du travail permet le licenciement d’un responsable syndical de La Poste
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/03/26/le-ministere-du-travail-permet-le-licenciement-d-un-responsable-syndical-de-

    Dans un communiqué, SUD fait valoir que cette autorisation de licenciement va à l’encontre d’un « avis de l’inspection du travail » et des conclusions de la « contre-enquête » réalisée par la Direccte (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) préalablement à la décision du ministère. Tous deux établissaient « un lien » entre la demande de licenciement et « les mandats exercés » par M. Quirante et se prononçaient contre son renvoi.

    « A aucun moment la décision de la ministre ne revient sur le caractère discriminatoire », a pour sa part déclaré Gaël Quirante, pour qui cette décision « politique » est destinée à « bâillonner une partie du personnel ».

    C’est normal qu’une décision de licenciement vienne de la ministre #Muriel_Pénicaud ??

  • Université. Peste brune à la fac de Montpellier
    https://www.humanite.fr/universite-peste-brune-la-fac-de-montpellier-652581

    L’influence de la droite nationaliste et raciste pourrait s’être développée au sein de l’université montpelliéraine de façon plus inquiétante encore. « On sait que des groupes identitaires agissent en sous-marins au sein de l’UNI ou de la Fage, explique José-Louis Torres, secrétaire départemental de l’union locale Solidaires. Ils ont à plusieurs reprises proféré des menaces contre des étudiants étrangers ou syndiqués. Cet événement révèle la complaisance des responsables de la fac de droit à leur égard en leur concédant, de surcroît, un pouvoir de cogestion. Le doyen a clairement participé à cette droitisation de l’UFR en nommant certains professeurs appartenant à cette mouvance à des postes clés. » Vendredi, des mails ont d’ailleurs été envoyés par les directions de la plupart des centres de recherche de l’UFR de droit à l’attention de tous les thésards, afin de les enjoindre à ne plus faire de déclaration publique.