https://media.ouest-france.fr

  • Pour sauver la planète, il faudrait passer à la semaine de 6 heures - Edition du soir Ouest-France - 23/05/2019
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2019-05-23/pour-sauver-la-planete-il-faudrait-passer-a-la-semaine-de-6-heures-c204

    D’après le groupe de réflexion Autonomy, les pays signataires de la COP21 devraient réduire drastiquement le temps de travail, afin de diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre et limiter le réchauffement climatique. Un de ses chercheurs a calculé le nombre idéal d’heures de travail hebdomadaire pour trois pays.

    Et si la réduction du temps de travail permettait de lutter contre le dérèglement climatique ? Dans une étude récente, le groupe Autonomy, dont les travaux de réflexion portent sur l’organisation du travail, démontre qu’en travaillant moins nous pourrions réduire considérablement nos émissions de gaz à effet de serre.

    Un de ses chercheurs affiliés, Philippe Frey, doctorant à l’Institut de Technologie de Karlsruhe (Allemagne), s’est concentré sur trois exemples : le Royaume-Uni, la Suède et l’Allemagne. Ces trois pays ont signé l’accord de Paris sur le climat.

    Pour rappel, en 2015, les pays signataires se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement climatique à 2 °C maximum d’ici 2100.

    Une semaine à 6 heures en Allemagne

    D’après les calculs de Philippe Frey, les Suédois devraient travailler 12 heures par semaine, les Britanniques 9 heures et les Allemands 6 heures afin de tenir leur promesse. À l’échelle mondiale, les pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), dont la France fait partie, devraient limiter leur temps de travail à 5 heures et demie par semaine au lieu des 40,5 heures hebdomadaires actuelles. Toutefois, ce chiffre n’est pas très parlant, car il existe de fortes disparités entre les différents pays de l’OCDE.

    Pour en arriver à ce résultat, Philippe Frey a utilisé les chiffres de l’OCDE sur les émissions de gaz à effet de serre par secteur d’activité et par pays. La différence entre l’Allemagne, le Royaume-Uni et le Suède s’explique par la productivité de leurs travailleurs, mais aussi par les industries qu’ils privilégient.

    #travail #écologie #climat

  • Immunity to the Coronavirus May Persist for Years, Scientists Find - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2021/05/26/health/coronavirus-immunity-vaccines.html

    [...] memory B cells produced in response to infection with #SARS-CoV-2 and enhanced with #vaccination are so potent that they thwart even variants of the virus, negating the need for boosters, according to Michel Nussenzweig, an immunologist at Rockefeller University in New York who led the study on memory maturation.

    Après avoir contracté le #coronavirus, l’#immunité pourrait durer bien plus d’un an - Edition du soir Ouest-France - 27/05/2021
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2021-05-27/apres-avoir-contracte-le-coronavirus-limmunite-pourrait-durer-bien-plus

    Les chercheurs ont analysé le sang de 63 patients guéris du #Covid-19 un an plus tôt, dont 26 ont aujourd’hui reçu au moins une dose des vaccins Pfizer/BioNTech ou Moderna. [Chez les personnes qui ont été vaccinées] [n]on seulement, le taux d’anticorps empêchant la réinfection est resté stable entre six et douze mois, mais les lymphocytes B à mémoire se sont aussi renforcés au fil du temps. Un an après l’infection, les anticorps qu’ils produisent ont acquis la capacité de neutraliser un large groupe de #variants

    [...]

    « Les personnes qui ont été infectées [puis] ont été vaccinées ont vraiment une réponse formidable, un ensemble formidable d’anticorps, qu’elles continuent à faire évoluer, explique le Dr Nussenzweig. Je m’attends à ce qu’ils durent longtemps. » [...]

    Afin de bénéficier d’une meilleure protection, les personnes qui n’ont jamais été infectées par le coronavirus pourraient, elles, avoir besoin d’une troisième dose, afin de voir leur réponse immunitaire améliorée. Pour l’heure, les scientifiques pointent un manque de données, qui devrait être comblé dans les prochains mois. Aujourd’hui, en Europe, seules les personnes immunodéprimées se sont vues recommander l’injection d’une troisième dose.

    SARS-CoV-2 infection induces long-lived bone marrow plasma cells in humans | Nature
    https://www.nature.com/articles/s41586-021-03647-4

    Vaccination boosts naturally enhanced neutralizing breadth to SARS-CoV-2 one year after infection | bioRxiv
    https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2021.05.07.443175v1

    #vaccins

  • Covid-19. Des chercheurs de Wuhan hospitalisés dès novembre 2019, la Chine dément
    https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/covid-19-des-chercheurs-de-wuhan-hospitalises-des-novembre-2019-la-chin

    Selon le Wall Street Journal Trois chercheurs de l’Institut chinois de virologie de Wuhan (WIV) ont été hospitalisés en novembre 2019 avec des symptômes qui ressemblent au Covid-19. Pékin déclare que c’est « totalement faux ».

    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMTA1OTYyMjg4NDY3OTMzYTZiMzA5NjFiZjhhZTIzY2FjMjE?width=940&foc

  • La plus ancienne sépulture d’Afrique révèle ses secrets - Edition du soir Ouest-France - 05/05/2021
    https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2021-05-05/la-plus-ancienne-sepulture-dafrique-revele-ses-secrets-1ea61723-08be-41

    l s’agit d’un enfant de 3 ans, disparu il y a près de 80 000 ans sur un territoire situé dans l’actuel Kenya. Mtoto (mot signifiant « enfant » en swahili), comme l’ont baptisé ses découvreurs, a été enterré suivant un rituel, ce qui en fait la plus ancienne sépulture connue du continent africain. Une étude, parue ce mercredi 5 mai dans la revue Nature, détaille la découverte.

    La découverte de la plus ancienne sépulture d’Afrique, datée de 78 000 ans, a été dévoilée ce mercredi 5 mai 2021 dans la revue Nature. Sur le site de Panga ya Saïdi, dans l’est du Kenya, le corps d’un enfant de 3 ans, baptisé par les chercheurs Mtoto (« enfant » en swahili), a été déposé et enfoui à l’intérieur d’une fosse creusée volontairement, et avec un rituel que les chercheurs imaginent complexe.

    Une découverte portée par une équipe internationale, parmi laquelle figurent plusieurs chercheurs du CNRS, dont Francesco d’Errico, archéologue, directeur de recherche CNRS à l’Université de Bordeaux et professeur au Centre for Early Sapiens Behavior (Centre du comportement des premiers Sapiens) de l’Université de Bergen (Norvège). Entretien.

    Francesco d’Errico, dans quel cadre a été trouvée la sépulture de Panga ya Saïdi ?

    C’est une découverte qui s’est faite par étapes. Il y a quatre ans, pendant la fouille du site financée par l’European Research Council (Conseil européen de la recherche), le post-doctorant australien Ceri Shipton a découvert qu’il y avait une fosse contenant un corps dont les os étaient très fragiles. Mais on ne savait pas alors qu’il s’agissait d’une sépulture.

    Plutôt que de fouiller sur place, ils ont plâtré l’ensemble pour l’emmener dans leur laboratoire de Madrid. C’est là, en scannant ce vestige, en fouillant le sédiment, qu’ils se sont rendu compte qu’il s’agissait d’une sépulture – autrement dit un ensevelissement ritualisé – et qu’il s’agissait non pas d’un singe comme imaginé au départ, mais d’un enfant de 3 ans. Cela a pris un an pour arriver à ce constat.

    Comment cette tombe a-t-elle pu être datée ?

    Cela a été possible car la « séquence » – autrement dit la couche de sédiments, dans laquelle le corps a été trouvé – est elle-même datée. La séquence au dessus est datée au carbone 14 entre le présent et 40 000 ans, et la partie inférieure est estimée par OSL (luminescence stimulée optiquement, ici sur grains de quartz) entre 40 000 et 80 000 ans.

    En datant les sédiments de la couche où se trouvait l’enfant mais aussi des grains de quartz présents dans le crâne, il a été possible de confirmer et d’affiner l’estimation, qui s’est établie à environ 78 000 ans. C’est la plus ancienne sépulture trouvée en Afrique.

    Quel rôle a joué l’Université de Bordeaux dans cette découverte ?

    L’apport de l’équipe française n’a pas été tant sur l’étude des restes humains que sur la caractérisation des sédiments et du matériel archéologique trouvé dans la fosse. Notre étude de la géochimie et granulométrie du sédiment a permis de déterminer qu’il s’agissait bien d’une fosse creusée volontairement pour enfouir le corps. Nous avons pu aussi montrer que les coquillages et les fragments rouges présents dans la fosse étaient d’origine naturelle, et pas des offrandes ni une coloration intentionnelle.

    Quelle était la plus ancienne sépulture connue jusqu’alors en Afrique ?

    En Afrique, on trouve très peu de sépultures. La plus ancienne se trouvait sur un site appelé Border Cave, où j’ai également eu la chance de travailler, à la frontière entre le Swaziland et l’Afrique du Sud. Il s’agissait là d’un nouveau-né, daté de 74 000 ans. Le souci avec cette sépulture, c’est qu’elle a été fouillée en 1941 et que sa datation en fonction de la stratigraphie n’est pas du tout précise. Dans celle-ci, on a trouvé un petit coquillage de parure perforé, trop grand pour être porté par un nouveau-né. 

    Ailleurs dans le monde, on connaît des sépultures plus anciennes. Pourquoi est-ce plus tardif pour celles que l’on a pu trouver en Afrique ?

    C’est peut-être lié au fait qu’on a davantage fouillé au Proche-Orient et en Europe. On en trouve effectivement de plus anciennes, entre 120 000 ans et 90 000 ans, notamment sur les sites de Tabun, Skhul et Qafzeh au Proche-Orient, mais aussi en Europe.

    Ce qui est étonnant en Afrique, c’est que l’on trouve des sépultures anciennes d’enfants mais peu d’adultes. On peut faire l’hypothèse qu’à cette époque, leurs corps étaient traités différemment. On a forcément un réflexe christiano-centrique consistant à donner de l’importance aux sépultures primaires, mais il y avait beaucoup d’autres moyens de prendre soin du corps des défunts, qui sont tout aussi symboliques : consommer le cadavre, l’exposer, le brûler… La sépulture ne démontre pas nécessairement un comportement plus avancé.

    On fait également l’hypothèse qu’il y a eu une géographie, des trajectoires culturelles différentes selon les territoires dans lesquelles on traitait les cadavres différemment. C’est la même chose pour les sépultures chez Néandertal en Europe. 

    Quelle est la particularité de l’enfant de cette sépulture de Panga ya Saïdi ?

    Cet enfant, que l’équipe a appelé Mtoto, est très mal conservé, avec des ossements très poudreux. Sur le plan morphologique, anatomique, le seul élément très bien conservé ce sont les dents. Celles-ci montrent qu’il s’agit d’un homme moderne avec des éléments anatomiques archaïques, liés à des populations plus anciennes.

    Vous parlez de traits archaïques concernant l’enfant. Que nous apprend la sépulture sur les racines de l’humanité ?

    Depuis une poignée d’années, les théories sur l’évolution de l’homme moderne ont changé. On ne pense plus que l’homme est apparu subitement en Afrique de l’Est mais on penche pour une évolution mosaïque, avec une variété de populations qui ont participé à l’émergence de l’homme moderne par des apports de caractères particuliers. Nombre de squelettes retrouvés en Afrique, dont certains plus anciens, sans être dans des sépultures, vont dans ce sens.

    Une sépulture se caractérise par des rites funéraires. Quels sont-ils ici ?

    Ce qui a orienté les anthropologues de l’équipe vers la thèse de la sépulture, c’est le fait que les différents os, hormis la tête, ont gardé leurs connexions, leur place d’origine. L’enfant avait été protégé d’une certaine façon. Sa cage thoracique n’est pas enfoncée par exemple. Pour que cela soit possible, il faut que la fosse ait été suffisamment profonde et que l’enfant ait été protégé par un linceul pour permettre aux sédiments de pénétrer graduellement dans la cage thoracique. Seule la tête a bougé et s’est détachée. Pour qu’elle bascule, il fallait qu’il y ait de la place en dessous. De là, est venue l’idée qu’une sorte d’oreiller en matière périssable maintenait la tête et a graduellement disparu. Cela démontre un soin, un intérêt particulier porté à cet enfant pour le protéger.

    Le site de Panga ya Saïdi était-il similaire il y a 78 000 ans et pouvait-il avoir une vocation spécifiquement spirituelle ou religieuse ?

    Pour ce qui concerne le climat de ce site karstique, il y a eu des oscillations mais il n’a pas fondamentalement changé. On sait que des hommes modernes vivant en Afrique à cette époque utilisaient l’ocre, des objets de parure, traçaient des gravures abstraites… Il y a, à cette époque, un monde symbolique déjà très développé sans que l’on sache exactement en quoi consistaient leurs croyances. À Panga ya Saïdi on utilise des pigments rouges à partir de 80 000 ans, des parures à partir de 60 000.

  • Buffy, Capitaine Marleau, The 100… Quand les femmes prennent le pouvoir dans les séries télé
    https://www.ouest-france.fr/medias/television/series/em-buffy-em-em-capitaine-marleau-em-em-the-100-em-quand-les-femmes-pren
    https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAyMTA0ZjJmZjkwOTUzMDUxMDAxNTgyMzkxZDM1NDJiYTI3ZDM?width=1260&he

    S’identifier au personnage

    De son côté, Mélanie Bourdaa, maîtresse de conférences à l’Université Bordeaux Montaigne, considère que « l e fait de se voir représenté à l’écran compte énormément. Lorsque le film Wonder Woman de Patty Jenkins est sorti en 2017, de nombreuses filles ont vu pour la première fois un personnage super-héroïque féminin à la tête d’un film. Elles pouvaient alors s’identifier. Et il est aujourd’hui de plus en plus fréquent que des séries reposent entièrement sur des femmes en tant que premiers rôles, comme The 100. »

    #Mélanie_Bourdaa #Etudes_fan #Féminisme

  • Musique. Il sort un album depuis la maison d’arrêt de Brest
    https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/musique-il-sort-un-album-depuis-la-maison-d-arret-de-brest-dd1e218e-9a1

    À 26 ans, Tom Simon, Ahmed Idris Hussein pour la vie artistique, sort un premier album : Help Myself. Un bijou musical aux confins du blues, hip-hop, soul et reggae.

    Né à Djibouti en 1995, Ahmed Idris Hussein est devenu Tom Simon après son adoption. Depuis l’âge de 15 ans, le jeune homme a vécu un parcours chaotique, entre foyers d’accueil et couloirs judiciaires, « quand les limites explosent ».

    Son recours face à cette vie pas facile : la musique. Tom a commencé très jeune à gratter sa guitare et est devenu rapidement un musicien talentueux. « Tous ceux qui l’ont entendu peuvent en témoigner », souligne un copain. Ses influences musicales : « Le blues, le reggae, une pointe de jazz et de rap. »
    On retrouve dans son univers autodidacte l’influence d’artistes comme Gorillaz, Amy Whinehouse, Damian Marley, « sans oublier l’incontournable J. J. Cale, qui reste pour moi le guitariste de référence ».

    « La prison tue l’inspiration »
    Après une première participation à un groupe, Tom a décidé de se consacrer à la création. Pour lui, pas question de courir après la notoriété et de venir faire les yeux doux aux maisons de disques et aux grandes scènes : « Je me suis construit en tant que musicien en jouant dans la rue. »

    Un univers de rencontres et d’expériences diverses, qui lui a offert une voix de bluesman, troublante ressemblance avec celle du grand Tom Waits.

    En 2019, Tom a repris comme nom d’artiste son patronyme originel, Ahmed Idris Hussein, et écrit onze titres, pour la plupart biographiques, tous en anglais. « Le français est bien pour la poésie, l’anglais se prête mieux à au débit de paroles qu’exige ce style de musique. »

    Pour le jeune homme, « cet album est l’amalgame de vécus et d’influences variées qui donnent naissance à un hip-hop teinté de soul, de blues et de reggae ».

    Restait à transformer ces textes en album : « Cela a été rendu possible grâce à mes frères d’amitié, FL-How et Tideux. Ils ont créé des musiques inspirantes, qui ont permis de mettre en scène mes textes. »

    Incarcéré à la maison d’arrêt de Brest, Ahmed a pu compter aussi sur ses amis, « qui m’ont soutenu pour produire l’album ».

    Une aventure rendue possible grâce au soutien de sa mère, « toujours présente, même dans les pires moments ». Ils ont organisé une cagnotte sur Internet et permis de financer la production de l’album, en CD et en vinyle.

    Pour Ahmed, la sortie de l’album et la marque des soutiens reçus est une grande satisfaction. « Plus qu’un simple album écrit et enregistré en six mois, c’est pour moi une thérapie et une échappatoire à la prison. »
    Difficile pourtant d’espérer, pour l’instant, l’ébauche d’un deuxième album : « La prison tue l’inspiration », souffle le jeune homme, qui rêve de retrouver sa guitare et refaire des projets de vie, « où la musique sera toujours présente ».

    https://www.youtube.com/watch?v=1mziSwhkxaE