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  • Condamnés-victimes : un dialogue possible (1/4) : Une histoire de la justice restaurative
    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/condamnes-victimes-un-dialogue-possible-14-une-histoire-de-la-justice-

    Selon le Conseil Économique et Social de l’ONU, « la Justice restaurative est constituée par tout processus dans lequel la victime et le délinquant participent ensemble activement à la résolution des problèmes découlant de cette infraction, généralement avec l’aide d’un facilitateur ». La Justice restaurative, de plus en plus répandue en France, fait une percée remarquable au point d’être inscrite dans la loi du 15 août 2014 par l’ancienne Ministre Christiane Taubira : « chercher à créer les conditions du dialogue entre le condamné et la victime. » Ce processus offre aux participants la possibilité de réparer les souffrances qui n’ont pas été prises en compte durant le procès pénal.

    Ce que la justice restaurative offre en plus et en complémentarité à la réponse pénale, c’est un espace de parole. Un espace où les uns et les autres, auteurs et victimes [...] vont enfin pouvoir poser les questions du pourquoi - pourquoi moi, pourquoi lui - et du comment : comment je vais réintégrer ma famille, réintégrer ma communauté, réintégrer ma vie brisée par le fait infractionnel. Robert Cario

    La justice restaurative n’est pourtant pas nouvelle. Les tribus aborigènes et les communautés amérindiennes la pratiquent traditionnellement pour ressouder les liens détruits par une injure, ou un crime grave au sein d’une communauté. Même si de nombreux systèmes traditionnels de justice ont été affaiblis ou ont disparus à cause de la colonisation, certains fonctionnent encore en Afrique ou en Océanie aujourd’hui, essentiellement dans les zones rurales.

    La justice pénale ne répond pas aux victimes. Elle répond à la société. [...] La justice pénale, criminelle, c’est la justice de l’Etat. La justice restauratrive, c’est la justice des gens. Catherine Rossi

    En France, c’est à la fin des années 2000 que François Goetz - à l’époque directeur du service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP) des Yvelines - tente la première expérience française. En participant à une conférence sur la justice restaurative organisée par France victimes, il écoute Jean Jacques Goulet, ancien coordinateur des rencontres détenus victimes au Québec, qui présente le dispositif. Pour lui, c’est l’outil indispensable qu’il cherche pour prévenir la récidive et faire prendre conscience à l’auteur de la gravité des faits. Deux ans après et malgré les obstacles, la première rencontre détenus victimes voit le jour à la centrale de Poissy.

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