►http://desordre.net/bloc/vie/reprise/2014/08/nuages.htm
Et
▻http://desordre.net/invites/isa_bordat/nuages/index.htm
D’après une installation de mon amie Isa Bordat
►http://desordre.net/bloc/vie/reprise/2014/08/nuages.htm
Et
▻http://desordre.net/invites/isa_bordat/nuages/index.htm
D’après une installation de mon amie Isa Bordat
Le rêve de ce matin
S’enfuit le temps
De me retourner
Je me lève d’excellente humeur
Je fais ma valise pour Autun
Nous partons au collège avec Zoé
Nous passons sous les fenêtres de la docteure L.
Et tout mon rêve de cette nuit
Et sa grande tristesse me reviennent d’un coup !
Je consulte la docteure L.
Avec Émile qui va mal
Il faut le mettre sous camisole
Le cabinet de la docteure L. qui pleure
Est une immense baie vitrée
Constellée de gouttes de pluie
Papa
Tu as l’air
Tout chose ?
Je viens de me souvenir
Du rêve de cette nuit
Et il était très triste
C’est une consolation de faire route
Avec Zoé jusqu’au collège
Après qu’une telle tristesse tombe sur moi
Open space
Affaires courantes
Je tire jusqu’au déjeuner
Déjeuner avec mon collègue Julien
Nous avions gardé un meilleur souvenir
De cette table. Deux cafés en face
Je remets un peu d’ordre
Dans mes fichiers d’écriture
Avant le week-end
En démarrant l’autoradio
Libère une voix familière
Que je ne veux plus entendre
J’écoute malgré tout
Comme par souci de vérification
Rien d’imprévu, au contraire, ronron
J’ai emporté plein de disques
L’embarras du choix
À plus de cent kilomètre-heure
Ma covoitureuse a annulé hier soir
J’ai le sentiment d’une conversation fantôme
Avec une personne dont je ne connais que la vignette
Je m’arrête prendre passe un café
Dans une station-service
Où cinq plus tôt, ce qui me rend triste, un peu
J’allais écrire un poème
À propos de mes choix musicaux
Mais je crois qu’on s’en moque un peu
D’ailleurs
Est-ce qu’on ne se moque pas
Du reste aussi ?
Et avec cette préoccupation
Tout en conduisant
Quand arriverai-je à la fin de Mon Oiseau bleu ?
La plaine d’Avallon
Toujours ce moment spécial
Dont j’ignore tout de la raison
Après Saulieu
La route que j’aime tant
Il faut doux, j’ouvre, j’entrouvre
Isa
Rose
Et moi
Rose et moi
Dans le hangar
Faisons du petit bois
Il n’y a plus guère qu’à Autun
Que je manie encore un peu la hache
Vlan une bûche me revient dans le tibia
Claudiquant et penaud
J’apporte le bois à Rose
Qui fait du feu comme son père
Trinquant avec Isa et Rose
Regardant les flammes s’éparpiller
Par grand vent, je suis incrédule
Peut-on commencer une journée
Dans la tristesse, transiter par l’open space
Et finir en beauté près des flammes ?
Nous dînons de trois belles truites
Cuites sur la braise
Et résistons mal à la palette des fromages
On rit beaucoup
Au-dessus des squelettes
De nos poissons
Je prépare mon lit avec Isa
Dans le grand atelier de Martin
Je vais dormir seul dans une cathédrale !
Je lis le numéro 2 de Lundi matin papier
À propos de l’affaire de Tarnac
Ce serait drôle si ce n’était pas drôle
Je m’endors
D’un coup
Sec !