• Montpellier : les examens dématérialisés pourraient entraîner « de nombreux recours juridiques » La Marseillaise - AFP - Mardi 10 avril 2018

    http://www.lamarseillaise.fr/herault/education/69214-montpellier-les-examens-dematerialises-pourraient-entrainer-de-

    Plus de 800 #examens dématérialisés concernant quelque 15.000 étudiants de l’université montpelliéraine Paul Valéry, bloquée depuis mi-février par des opposants à la loi Vidal, seront organisés d’ici le 20 avril, a indiqué lundi son président, s’attirant les critiques de certains étudiants et syndicats.
     


    « Nous n’étions pas en situation matérielle d’organiser les examens sur le campus, et organiser plus de 800 #examens en les délocalisant dans des lieux divers sur le territoire montpelliérain nous aurait mis dans la difficulté », avec notamment « des risques de perturbations sur les autres sites », a expliqué Patrick Gilli.

    La plupart des examens se dérouleront via la plateforme numérique #Moodle. Une vingtaine d’épreuves sont prévues dans des locaux extérieurs à l’université Paul Valéry, avec présence requise, « à la demande des enseignants », a-t-il précisé, assurant que les étudiants étaient prévenus « réglementairement ».

    Sur Moodle, les étudiants doivent s’inscrire avec leur carte universitaire, mais les « services techniques ont trouvé un moyen d’anonymiser l’expéditeur », a assuré M. Gilli.

    Face à « un mouvement qui dure » à Montpellier, et dont il « déplore les modalités », M. Gilli a souligné qu’il devait « assurer la rentrée » prochaine, avec plus de 30.000 voeux sur Parcoursup : « Il va bien falloir que dans les semaines qui viennent on dise aux lycéens et à leur famille où ils vont aller ».

    La CGT, Sud Education et Solidaires étudiants ont fait un recours gracieux auprès de M. Gilli, en contestant ces modalités d’examens.

    « On ne peut pas tout chambouler comme ça et prévenir les étudiants une semaine à l’avance qu’en fait tout va changer », a dénoncé Myriam Rivoire (CGT des universités de Montpellier), regrettant une « politique d’étouffement de la mobilisation » contre la #loi_Vidal : C’est « préjudiciable à tout le monde », estime-t-elle, préconisant « le débat » sur la question des examens.

    Selon la syndicaliste, il y a « rupture de l’égalité de traitement » des étudiants sur plusieurs points, ce qui pourrait entraîner « de nombreux recours juridiques ».

    Les étudiants qui participent au blocage réclament un semestre dit « blanc » ou « gratuit », où tous obtiendraient automatiquement 10/20.

    De nombreux étudiants opposés au blocage ont également exprimé leur « panique totale » face à ces nouvelles modalités d’examens : « C’est la double peine », a commenté une étudiante en licence, déplorant « précipitation » et « manque d’information ».

    L’université Paul Valéry (Arts, Lettres, Langues, Sciences Humaines et sociales), située sur un vaste campus au nord de #Montpellier, compte 20.000 étudiants et quelque 1.600 personnels. Elle est distincte de l’Université de Montpellier (UM, 47.000 étudiants).