• « Enfants de la Creuse » : un rapport pointe la responsabilité de l’Etat
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/04/10/enfants-de-la-creuse-un-rapport-pointe-la-responsabilite-morale-de-l-etat_52

    C’est une affaire qui est longtemps restée ignorée. Entre 1962 et 1984, 2 015 mineurs réunionnais relevant de l’aide sociale à l’enfance (ASE) ont été « transplantés » en métropole par une société d’Etat, le Bureau des migrations des départements d’outre-mer (Bumidom). Si ces quelque deux mille jeunes ont été répartis dans 83 départements, c’est sous l’appellation des « enfants de la Creuse » que l’affaire a été portée à la connaissance du grand public, ce département en ayant accueilli à lui seul 215.

    Mise en place le 9 février 2016 par George Pau-Langevin, alors ministre des outre-mer, la commission d’information et de recherche historique présidée par le sociologue Philippe Vitale, coauteur en 2004 du premier livre sur le sujet, Tristes tropiques de la Creuse (éditions K’A), a rendu, mardi 10 avril, à l’actuelle titulaire du poste, Annick Girardin, un épais rapport de 690 pages sur cet exil contraint. Celui-ci, même s’il n’exonère pas l’Etat de sa « responsabilité morale », comme l’avait voté l’Assemblée nationale dans une résolution du 18 février 2014, s’applique à resituer cet épisode douloureux dans le contexte historique de l’époque.

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    Un département rural dépeuplé

    Pour les auteurs de l’étude, les « enfants de la Creuse », avec leur cortège de souffrances individuelles, sont un révélateur, à la fois, des pratiques et des dysfonctionnements qui caractérisaient alors l’ASE et des migrations ultramarines organisées par l’Etat post-colonial. Près d’un tiers de ces enfants relevant des services sociaux sont arrivés en métropole avant l’âge de 5 ans et près de la moitié entre 5 et 15 ans.

    Pourquoi la Creuse s’est-elle hissée au premier rang des départements d’accueil ? D’abord pour des raisons démographiques. Au milieu des années 1900, ce département rural s’est dépeuplé, le taux de natalité y est faible et la population vieillit. Et pour des raisons circonstancielles. Constatant l’insuffisance de structures adaptées pour accueillir tous les orphelins, enfants abandonnés devenus pupilles, enfants en danger ou placés sur décision du juge des enfants, un directeur du service de la population, Jean Barthe, organise le transfert de mineurs dans un foyer de la Creuse avec l’assentiment de son homologue dans le département. Affecté dans la Creuse en 1966, il y crée un centre d’accueil et de placement des pupilles réunionnais, avec l’autorisation du préfet.

    Une partie de ces mineurs ont un emploi, comme apprentis, employés « à gages » (payés à la tâche) ou en placement agricole. « Certains fermiers ont eu tendance à demander beaucoup, sans doute trop, à des mineurs venus d’ailleurs, qui sont ainsi victimes d’abus et/ou de mauvais traitements », note pudiquement le rapport, qui ajoute que « ces jeunes sont mal armés pour faire face aux souffrances causées par leur immersion dans la société de la France hexagonale ».

    Quel rapport hypocrite ! Parler d’ "abus" est un bel euphémisme pour des viols et violences sexuelles. Je ne voie pas comment on peut être armé pour faire face à des violences pareil, que ca soit en immersion dans la creuse ou ailleurs ! C’est encore une inversion de la culpablitié. Les enfants n’étaient pas armés contre le racisme d’état ! Les paysan y ont été un peu fort, les enfants n’ont pas su se défendre, mais l’état n’est pas raciste. Le racisme d’état ca n’existe pas au pays des droits de l’homme blanc.

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