la violence s’est intensifiée, les deux camps cherchent une issue

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    Notre-Dame-des-Landes : la violence s’est intensifiée, les deux camps cherchent une issue
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    En début de soirée, selon plusieurs sources concordantes, un grave incident, l’explosion d’une grenade, aurait blessé quatre gendarmes, dont un plus sérieusement au pied. Un hélicoptère du centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes a dû se poser dans la soirée à Notre-Dame-des-Landes pour évacuer ce blessé, dans un climat d’« urgence absolue », selon l’expression d’un gendarme, toutes les routes étant complètement fermées au nord de la #ZAD. L’accident a eu lieu lors d’une manœuvre de désengagement, de repli, lors de laquelle les gendarmes ont fait usage de grenades. « Deux scénarios sont possibles, soit une mauvaise manipulation, soit un renvoi de la grenade, une enquête est en cours », précisait-on, mercredi, à 6 heures du matin à l’état-major.

    • #civil_guerilla
      De leur côté, les zadistes ont annoncé, en fin de journée, « une trentaine de personnes traitées au point medic », dont deux personnes blessées gravement qui ont dû être évacuées pour être hospitalisées, et quatre autres traitées pour des blessures jugées sérieuses.

      « La plupart des blessures ont été causées par des éclats de grenades désenclerclantes (dont au visage ou au thorax), des tirs de LBD [lanceur de balle de défense de type Flash-Ball] (au niveau thoracique), et des tirs tendus de gaz lacrymogènes, précise l’équipe « medic », dans un communiqué. Par ailleurs depuis la fin d’après midi, de nombreux tirs de grenades GLI-F4 ont été remarqués. L’équipe medic signifie sa vive inquiétude pour les jours à venir. »

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    • Pourtant, dès la mi-journée, les renforts ont débarqué, chevauchant fièrement leurs tracteurs à travers les flaques de boue. La cavalerie motorisée de Copain 44, collectif de paysans opposés au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a déployé ses machines et barré la route des casqués. “À l’assemblée générale d’hier soir, la salle était pleine à craquer. On était au moins 400”, estime Trudy, plus guillerette que la veille.

      Guidés par Radio Klaxon, la radio de la ZAD, d’autres nouveaux venus laissent leur voiture à l’extérieur de la zone et pénètrent à pied par les chemins de traverse, déjouant les contrôles, esquivant les barrages. Avec l’arrivée de soutiens anglophones, Radio Klaxon diffuse désormais en version bilingue. Combien sont-ils aujourd’hui ? “Difficile à dire. On verra à l’AG de ce soir. Il y a des gens de Bordeaux, de Nantes, de Bourges, etc”, reprend Trudy. “On attend les renforts belges qui ne devraient plus tarder”.

      Les messages de soutien se multiplient à l’extérieur de la zone. Très remontée contre l’expulsion des Cent Noms, dont “[les] habitants portaient pourtant « un vrai projet agricole qui tenait la route !” l’Acipa, principale organisation citoyenne contre l’aéroport, a dénoncé une trahison de l’État et appelé le plus grand nombre à se rendre sur la ZAD. Hier dans la soirée, plus de 2000 personnes ont pris les rues de Nantes tandis qu’à Paris, l’AG consacrée à Notre-Dame-des-Landes faisait déborder l’amphi de Tolbiac. Ce matin, les étudiants de l’EHESS annonçaient à leur tour, sur les réseaux sociaux, le blocage de leur école en signe de protestation face aux expulsions.
      La gadoue, la gadoue

      Dans le bocage, la tension est montée d’un cran aujourd’hui dans le secteur des Fosses noires. Les occupants décrivent des échanges plus violents que la veille, et déplorent de nombreux manifestants blessés par des tirs de lanceurs de balles de défense (LBD) ou de grenades assourdissantes. Mais ils tiennent bon.

      “Ce matin, on a fait reculer d’au moins 200 mètres les flics qui venaient pour détruire Les Vraies rouges”, se réjouit-elle. Ce terrain de maraîchage collectif alimente une grande partie de la ZAD.

      De leur côté, les gendarmes pataugent quand ils n’essuient pas des attaques de mottes de terre boueuses. Un hélicoptère a été mis en déroute par des fusées de détresse et un blindé de la gendarmerie a pris feu. “C’est plus difficile aujourd’hui », a déclaré sobrement la préfète Nicole Klein sur France Info.