• Association de malfaiteurs
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    Quatre dangereux hooligans sévissent en France et commettent délit sur délit. Problème : ils sont au pouvoir. Analyse du mode d’action de cette association de malfaiteurs.

    Défini par l’article 450-1 du Code pénal, le terme d’« association de malfaiteurs » désigne un « groupement formé ou entente établie en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, d’un ou plusieurs crimes ou d’un ou plusieurs délits punis d’au moins cinq ans d’emprisonnement ». Il ne fait guère de doute que MM. Macron, banquier de Rotschild devenu président de la République, Philippe, employé d’Areva devenu Premier ministre, Collomb, anciennement socialiste, et Hulot, multimillionnaire, constituent ensemble une telle association. Ils agissent en effet de concert pour commettre les graves délits — ou plutôt « voies de fait » — consistant à chasser des habitants par les moyens les plus violents et sans respecter la stricte procédure juridique qui encadre légitimement le droit le plus vital qui soit : celui d’avoir un toit.

    Cette association agit aux yeux de toutes et tous, depuis lundi 9 avril, et a entrepris ce qu’on n’avait pas vu depuis plusieurs décennies : une opération militaire en métropole. Ce quatuor brutal a donc engagé la France sur un quatrième front de guerre : l’armée est engagée au Mali, en Syrie, en Irak, et la voici donc engagée en France même, sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes, avec 2.500 gendarmes armés, des hélicoptères, des véhicules blindés, etc.

    Les actes de violence de cette association de malfaiteurs sont précisément décrits par ailleurs. Ils prennent aussi d’autres aspects.

    • Il y a une démarche idéologique profonde chez les malfaiteurs. Il ne leur suffit pas d’occuper l’État pour en faire profiter leurs amis de l’oligarchie, d’abaisser les impôts sur les riches, de démanteler le service public pour le brader au privé, de démolir la paysannerie pour développer l’agro-industrie, de bavasser d’écologie pour la transformer en terrain de jeu pour les trusts du capitalisme vert... Il leur faut en plus changer la société pour y casser toutes les formes de solidarité, les liens entre les gens, les élaborations d’actions collectives.

      Ils veulent que la société soit composée d’individus, séparés les uns des autres, cloisonnés dans leurs compartiments, et assujettis en fait à la tutelle de l’État et des multinationales. Et qu’ainsi éparpillés, sans force, gavés de sport et de boniments, ils laissent les riches user tranquillement de la richesse volée à la société.

      Que reprochait la préfète, parlant au nom des quatre malfaiteurs, aux habitants de la Zad ? De ne pas présenter de « projet agricole individuel ». Ils prétendaient, ces marauds, ces rebelles, ces rastaquouères, faire œuvre commune, présenter quelque chose de nouveau, œuvrer ensemble. Ils observaient, les rêveurs, que dans une agriculture qui s’effondre, où les exploitations disparaissent par milliers, où les paysans se suicident par dizaines, il faudrait penser autrement, travailler en coopération, être sobre et écologique. Communistes ! Vous voulez le goulag ! IN-DI-VI-DU-EL, on vous dit !

      Mme Klein et les quatre malfaiteurs ne font qu’appliquer la doctrine néo-libérale exprimée naguère par leur inspiratrice, Margaret Thatcher : « Il n’y a pas de société ».