Les Anglais et les Américains sont très forts pour faire du +buzz+ car cette enzyme est loin d’être nouvelle. Depuis 2016, elle a fait l’objet de quatre publications dans des revues réputées comme Science, Nature et maintenant les Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS)", relève Alain Marty, directeur scientifique de Carbios. « Ces quatre articles ont en commun de ne jamais dire clairement quelle proportion de PET a été transformée en monomère (sa matière première) mais donnent seulement des indications pour la calculer », souligne cet ancien chercheur de l’Insa Toulouse.
[...]
Sur ces bases, M. Marty est arrivé à « 0,01% en 36 heures » pour les trois premières publications - « on est loin de sauver la planète », ironise-t-il. Pour la dernière, M. Marty arrive à un taux de conversion « autour de 3% en 96 heures ». Par opposition, Carbios, basée à Clermont-Ferrand, estime que sa technologie permet de dégrader le PET à 97% en l’espace de 24 heures.
[...]
Si Carbios communique régulièrement sur l’avancée de ses travaux, la société ne s’est pas adressée à la communauté scientifique à travers des publications dans des revues à comité de lecture. « Je travaille pour une société dont le premier objectif est de protéger sa propriété intellectuelle, en déposant des brevets - pas de faire de très belles publications dans des revues scientifiques », explique M. Marty. Maintenant que ses brevets sont enregistrés, Carbios entend bien se faire un peu mieux connaître. « Vu nos résultats, nous sommes très confiants dans le fait que nos articles soient acceptés dans des revues prestigieuses » a ajouté son directeur scientifique, évoquant une échéance de trois à six mois.