• « #Projet_Daphne » : les discrètes affaires d’AccorHotels avec des proches du dictateur d’#Azerbaïdjan
    http://www.lemonde.fr/projet-daphne/article/2018/04/23/projet-daphne-les-discretes-affaires-d-accorhotels-avec-des-proches-du-dicta


    (ce n’est pas l’illustration du Monde qui se contente de mettre une vue aérienne de Palm Jumeirah…)

    L’hôtel, somptueux, est installé sur le croissant qui entoure l’une des célèbres îles artificielles en forme de palmier de Dubaï, la Palm Jumeirah, visible du ciel. Ouvert en 2013, le Sofitel Dubaï Palm Resort and Spa, et ses cinq étoiles, offre un cadre de luxe sur le thème de la Polynésie, avec 361 chambres autour « de douces cascades d’eau » et un « luxuriant jardin vertical » qui, selon le site officiel de l’hôtel, « apaise l’âme ». Certains de ses 182 appartements ont leur propre piscine et leur maître d’hôtel.

    Mais les clients qui y séjournent ne sont probablement pas au courant qu’ils dorment en réalité chez la famille du président de la République d’Azerbaïdjan, Ilham Aliev. Les informations colligées par Le Monde et par ses partenaires du « Projet Daphne » — à l’initiative du réseau Forbidden Stories, pour poursuivre les enquêtes de la journaliste maltaise Daphne Caruana Galizia, assassinée le 16 octobre 2017 — et des documents issus de registres de Dubaï, obtenus par l’Organized Crime and Corruption Reporting Project (OCCRP), également membre du projet, permettent d’affirmer que le Sofitel Palm Jumeirah, géré par le groupe français AccorHotels, est construit sur un terrain appartenant aux deux filles du président, Leyla et Arzu Alieva.

  • « Projet #Daphne » : Malte, l’île des #passeports en or
    http://abonnes.lemonde.fr/projet-daphne/article/2018/04/19/projet-daphne-malte-l-ile-des-passeports-en-or_5287406_5286994.html

    #Daphne_Caruana_Galizia, assassinée le 16 octobre 2017, avait dénoncé la mise en place par le gouvernement travailliste maltais, en 2013, d’un programme de vente de passeports calqué sur un modèle en vogue dans les Caraïbes, à Saint-Kitts-et-Nevis ou à Antigua-et-Barbuda. Un programme aussi lucratif que risqué dans cette île rongée par la corruption, dont la journaliste ne cessait de dénoncer les failles. Ce projet, destiné à attirer les capitaux étrangers pour doper l’économie, était conçu sur le papier pour protéger des citoyens de l’instabilité de leur pays d’origine, mais avait été détourné de son objet, écrivait-elle sur son blog.
    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/projet-daphne/article/2018/04/19/projet-daphne-malte-l-ile-des-passeports-en-or_5287406_5286994.html#1Fe5VeA2

    D’autant qu’un parfum de corruption flotte autour du programme « #Argent_contre_passeport ». En mai 2017, un rapport de l’autorité maltaise antiblanchiment, publié par la journaliste Daphne Caruana Galizia, avait révélé que le chef du cabinet du premier ministre, Keith Schembri, avait reçu 100 000 euros du propriétaire d’un gros cabinet de vente de passeports, depuis un compte offshore. De l’argent directement lié à des #commissions versées par trois acheteurs de passeports russes, selon le rapport.

    Les investigations du consortium piloté par #Forbidden_Stories apportent de nouveaux éléments au dossier, qui fait l’objet d’une enquête judiciaire à Malte. L’un des trois acheteurs de passeports russes cités dans le rapport de l’autorité antiblanchiment, dont nous protégeons l’anonymat, nous a ainsi confirmé avoir effectué deux versements sur le compte offshore à la demande de son agent. « Je n’avais pas de raison de penser que cela était suspect ou inhabituel, j’ai payé de bonne foi », témoigne cet homme, qui précise « n’avoir aucun lien avec le chef de cabinet du premier ministre », qu’il ne connaît pas. « Je peux vous assurer qu’il n’y a rien d’illégal » dans ce transfert, nous a répondu Keith Schembri. Le témoignage est entre les mains de la justice.