• Why We Need a Decolonial Ecology
    https://www.greeneuropeanjournal.eu/why-we-need-a-decolonial-ecology

    Environmental destruction is inseparable from relationships of racial and colonial domination. It stems from the way we inhabit Earth, from our entitlement in appropriating the planet. All of which means we must recast the past. A conversation with Malcom Ferdinand, whose book, Une écologie décoloniale (A Decolonial Ecology), won the Foundation for Political Ecology literature prize in 2019.

    #decolonial_ecology

  • Algorithmic Governmentality and the Death of Politics
    https://www.greeneuropeanjournal.eu/algorithmic-governmentality-and-the-death-of-politics

    In recent years, the likes of the Cambridge Analytica scandal together with regulatory steps such as the EU’s GDPR data law have contributed to a swell in public awareness on the potential risks of big data and artificial intelligence. Privacy, however, is only the tip of the iceberg. We sat down with legal philosopher Antoinette Rouvroy to discuss her work on algorithmic governmentality and the profound transformation the neoliberal-driven tech revolution is catalysing in society and (...)

    #CambridgeAnalytica/Emerdata #algorithme #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #prédiction #BigData #GAFAM #profiling (...)

    ##CambridgeAnalytica/Emerdata ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##surveillance

  • La gouvernementalité algorithmique et la mort du politique

    Nous avons rencontré la philosophe juridique Anne Rouvroy pour discuter de son travail sur la gouvernementalité algorithmique, et la profonde transformation que la révolution technologique néolibérale catalyse dans la société et la politique. Selon elle, il est nécessaire de retourner à la réalité et de tourner le dos à l’optimisation sans fin – et c’est en cela que l’Union européenne doit jouer son rôle.

    Questions :

    Au-delà des aspects techniques et strictement matériels de la dite révolution technologique actuelle, un mouvement de fond plus important et structurant transforme les sociétés actuelles. Vous travaillez entre autres sur la question de la gouvernementalité algorithmique. De quoi s’agit-il et quelle est l’idéologie des big data qui la sous-tend  ?

    Shoshana Zuboff, dans L’Âge du Capitalisme de Surveillance, parle de «  marché des comportements futurs  ». On traduit donc les expériences humaines, ce qui est dit «  incontrôlable  », en comportements, en signaux, de manière à vendre ces données sur un marché. L’objectif est de faire de la prédiction, mais en réalité n’est-ce pas aussi de domestiquer totalement le risque   ?

    On ne cherche donc plus à imposer de nouvelles normes, à façonner les interactions entre personnes et on passe donc carrément à une sorte de neutralisation. Est-ce qu’il s’agit de tuer l’imagination et le vivant   ?

    Politiquement, comment fait-on pour être subversif vis-à-vis de la gouvernementalité algorithmique   ?

    Je voudrais passer à un sujet lié mais différent, celui du droit vis-à-vis des big tech. Vous dites que la RGPD est un outil utile mais arrivé trop tard et avec la mauvaise cible. Pourriez-vous m’expliquer   ?

    https://www.greeneuropeanjournal.eu/la-gouvernementalite-algorithmique-et-la-mort-du-politique

    #gouvernementalité_algorithmique

  • No Go World. How Fear Is Redrawing Our Maps and Infecting Our Politics

    War-torn deserts, jihadist killings, trucks weighted down with contraband and migrants—from the Afghan-Pakistan borderlands to the Sahara, images of danger depict a new world disorder on the global margins. With vivid detail, #Ruben_Andersson traverses this terrain to provide a startling new understanding of what is happening in remote “danger zones.” Instead of buying into apocalyptic visions, Andersson takes aim at how Western states and international organizations conduct military, aid, and border interventions in a dangerously myopic fashion, further disconnecting the world’s rich and poor. Using drones, proxy forces, border reinforcement, and outsourced aid, risk-obsessed powers are helping to remap the world into zones of insecurity and danger. The result is a vision of chaos crashing into fortified borders, with national and global politics riven by fear. Andersson contends that we must reconnect and snap out of this dangerous spiral, which affects us whether we live in Texas or Timbuktu. Only by developing a new cartography of hope can we move beyond the political geography of fear that haunts us.

    https://www.ucpress.edu/book/9780520294608/no-go-world
    #livre #peur #géographie_politique #marges #désordre #inégalités #pauvres #riches #pauvreté #richesse #drones #fermeture_des_frontières #insécurité #danger #chaos #militarisation_des_frontières #espoir
    ping @cede @karine4 @isskein

  • La critique des communs urbains aux institutions de la propriété : l’insurrection qui vient ?
    https://www.greeneuropeanjournal.eu/la-critique-des-communs-urbains-aux-institutions-de-la-propriet

    Propriété v.s. usage collectif

    La façon dont nous pensons la propriété et la sphère publique nous permet de mettre en lumière l’entremêlement d’activités capitalistes et non capitalistes au sein de l’économie contemporaine, ces dernières ayant été jusqu’à présent rendues invisibles par le discours dominant. Bien qu’elle soit au cœur de l’agenda néolibéral, la propriété, surtout quand on l’interroge à partir des pratiques urbaines, apparaît alors comme un ensemble de relations plus diversifiées, politiquement et empiriquement, que ce que l’on suppose en général, et peut être revisitée de façon radicale.

    Les expériences italiennes doivent leur intérêt à la capacité qu’elles ont à revendiquer des formes d’appartenance différentes des propositions néolibérales, mais aussi à faire ressortir l’élément de « commun » déjà présent dans les politiques. Si les politiques urbaines néolibérales ont très souvent opté pour l’extension de la propriété comme emblème de l’ordre et de la stabilité, et pour un renforcement du rôle des institutions, elles reconnaissent aujourd’hui de plus en plus les pratiques de prise en charge directe par les citoyens.

    Cependant, les communs urbains ne sont pas seulement une réponse à l’accumulation capitaliste : ils ne reflètent pas un ensemble de pratiques spatiales défensives, le commun est riche de moments productifs qui créent de nouveaux vocabulaires, de nouvelles relations et des rencontres inédites entre des pratiques sociales et spatiales. Les communs urbains prennent corps à partir des pratiques de commoning, et non pas par la simple reconnaissance juridique d’un bien ou d’un lieu en tant que commun, même si celle-ci est nécessaire et souhaitable. Les communs naissent à partir de dynamiques ouvertes, menées au nom de la restitution plutôt que de la simple réappropriation, et d’une réaffirmation de la puissance de production sociale et territoriale de la valeur.

    Les expériences telle que celle de l’Ex-Asilo Filangieri de Naples expriment bien l’utilisation de la rhétorique de la fonction sociale de la propriété pour faire éclater le paradigme de la propriété aussi bien publique que privée. Après trois ans d’expérimentation d’écriture collective, la Déclaration « d’uso civico » (usage civique) et collectif de l’Asilo, immeuble classé et presque abandonné, a été enregistrée par un acte administratif de la Ville de Naples et la communauté de référence désignée est la communauté informelle des « travailleurs de l’immatériel ». L’orientation reste ferme en termes d’accessibilité, d’usage collectif et d’une forme participative de gouvernement de l’Asilo afin que les communs urbains ne se replient pas sur une communauté définie ni ne s’articulent sur une dynamique dichotomique entre ceux qui gouvernent et ceux qui en bénéficient. Dès lors, le commun n’est pas une entité statique : il est plus un verbe qui désigne le mode du gouvernement et d’accès qu’une façon de nommer un lieu ou un bien.

    L’activité de la Commission Rodotà, en Italie, a été centrale dans la définition des communs comme « biens qui expriment une utilité fonctionnelle pour l’exercice des droits fondamentaux et le libre développement de la personne ». Cette Commission ministérielle, à l’œuvre entre 2007 et 2008, était chargée de rédiger un projet de loi pour la réforme des régimes des biens. Elle a introduit pour la première fois la notion juridique de « bien commun ». Parmi ces communs figurent plusieurs ressources naturelles (air, fleuves, lacs, forets, faune sauvage), les zones naturelles protégées mais également les biens culturels. Ces biens communs, selon la Commission Rodotà, doivent être soustraits à l’appropriation du marché et demeurer accessibles. Le point essentiel, rappelle Rodotà, n’est plus celui de la propriété du bien, mais celui de sa gestion, qui doit garantir l’accès au bien et prévoir la participation des sujets concernés aux choix fondamentaux qui les affectent. Indisponibles pour le marché, les biens communs représentent un instrument essentiel des droits de citoyenneté, qui appartiennent à tous. Une distinction importante s’opère de cette façon entre l’appropriation du bien et l’accès à sa jouissance, ce dernier se voyant attribuer la primauté. Nonobstant l’absence de suite législative, ce projet de loi a fortement alimenté les débats et les actions citoyennes en Italie.

    La question des communs ne concerne ainsi pas seulement la nécessaire réarticulation du droit de propriété mais interroge désormais le domaine des contrats et des obligations entre sujets pour la réalisation de certains intérêts communs, il s’agit désormais de pratiques qui réinventent, de façon originale et non nostalgique, des institutions sociales. Dans les communs urbains, ici, se retrouvent en effet des communautés hétérogènes, des communautés situées mais non-prédéterminées, des institutions sociales dynamiques à vocation expansive vers la citoyenneté, plutôt que régressive vers la communauté de terre ou de sang. Les communs urbains sont des patrimoines, des accumulations qui nous sont transmises et des processus auxquels nous participons, en tant qu’habitants, de façon directe et productive. Nous sommes en même temps les acteurs et les garants des commons.

    #Communs #Communs_urbains #Italie