En lisant Lieux
de Daniel Bourrion
Livre qui me touche particulièrement, comme s’il courrait dans ma tête quand j’écrivais Village, il y a les similitudes de vie dans ces zones, ces trajets à l’arrière, ces trognes qui terminent longuement le café, ces marges dans le village et aux abords, il y a les écarts, en particulier celui de la langue, dans Lieux très longue couleuvre de langue qui parvient à se faufiler partout et à créer des liens saisissant par sa discrétion souplesse qui s’étire et précisément de loin en loin cette réflexion sur la langue même d’écrire ça, creusée ici par Daniel Bourrion. Dans son livre, c’est la lutte des mots et du silence, qui est celle du temps et des lieux, et sans doute que je peux, pour Village, prendre un peu de ça à mon compte, cette rencontre en mouvement, et l’instant de, qui s’éloigne toujours, et la manière de traiter ça bien singulière, où l’on retrouve toute la précision de sa langue-trajet et l’écho simonien, en voisin sans doute, de celle-ci [...]