• Rape Relief c. Nixon, la transphobie, et l’importance des espaces réservés aux femmes : une entrevue avec #Lee_Lakeman
    https://tradfem.wordpress.com/2018/05/27/rape-relief-c-nixon-la-transphobie-et-limportance-des-espaces-res

    Meghan Murphy : Pouvez-vous me résumer toute cette affaire ?

    Lee Lakeman : C’est arrivé il y a environ 15 ans maintenant… Ce qui s’est passé, c’est qu’un transsexuel HtF, Kimberly Nixon, dont nous ne savions pas au départ le statut, s’est présenté à une de nos sessions de formation. C’est une chose facile à faire parce que Vancouver Rape Relief & Women’s Shelter a une politique assez ouverte sur qui peut s’y inscrire : nous avons trois questions basiques ; si vous réussissez ces trois premières questions, qui démontrent essentiellement que vous êtes prête à apprendre, alors vous êtes la bienvenue dans le groupe de formation. Mais à ce moment-là, il y a plusieurs années, il était assez évident pour tout le monde que ces sessions étaient réservées aux femmes.

    Donc, quand cette personne s’est présentée au groupe de formation (je n’étais pas là), les trois femmes qui étaient en service l’ont identifiée comme ne vivant pas en tant que femme ou n’ayant pas toujours vécu en tant que femme. L’une d’elles a pris Nixon à part et lui a demandé poliment : « Depuis combien de temps vivez-vous en tant que femme ? » Elle lui a ensuite expliqué que nous avions une conviction partagée selon laquelle les femmes naissent dans des circonstances d’oppression et qu’elles sont façonnées chaque jour de leur vie à compter de leur naissance en étant étiquetées filles et femmes, et donc traitées comme des filles et des femmes, et que c’est l’expérience que nous utilisons toujours pour parler aux victimes de viol et aux femmes agressées lorsqu’elles se présentent chez nous. C’est le socle commun dont nous nous servons pour établir avec elle une relation de paires.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2012/05/14/rape-relief-v-nixon-transphobia-and-the-value-of-women-only-space-a

    #femmes_battues #trans_HtF #Canada #Vancouver #féminisme

  • #Sophie_Walker : Criminalisons les acheteurs de sexe et épargnons les femmes qu’ils exploitent
    https://tradfem.wordpress.com/2018/05/24/criminalisons-les-acheteurs-de-sexe-et-epargnons-les-femmes-quils


    Mia de Faoite a passé six ans dans le monde de la prostitution. Au cours de ces années, elle a été violée à plusieurs reprises, y compris une agression sexuelle collective particulièrement violente, et les agressions physiques étaient monnaie courante. Elle est l’une des nombreuses survivantes et militantes qui s’efforcent de casser le mythe de la « prostituée heureuse », l’escorte professionnelle qui offre en souriant du « travail du sexe » à des hommes reconnaissants et respectueux. C’est une image puissante qui est promue sans relâche par les millionnaires de l’industrie du sexe pour normaliser la prostitution. Mais un important rapport publié le lundi 21 mai au parlement de Londres indique clairement que cette violence et cette coercition ne sont pas une conséquence involontaire et gérable d’une profession par ailleurs autonomisante. C’est son mode de fonctionnement essentiel.

    Behind Closed Doors (Derrière des portes closes), rapport d’une enquête menée par le groupe parlementaire multipartite (GPM) sur la prostitution et le commerce mondial du sexe, montre l’ampleur et la nature réelles de l’exploitation sexuelle des femmes dans l’ensemble du Royaume-Uni. Il démontre que des groupes du crime organisé dominent le commerce du sexe hors rue ; que les femmes exploitées dans les bordels britanniques sont principalement des étrangères ; et que les trafiquants et autres tiers exploiteurs déplacent des femmes vulnérables dans des propriétés résidentielles furtivement transformées en maisons de passe afin d’éviter la détection policière et de maintenir un contrôle sur ces femmes – tout en tirant autant d’argent que possible des acheteurs de sexe. Le rapport indique également que toute cette activité est facilitée par des sites Web commerciaux, où les femmes sont annoncées à d’éventuels « clients », de telle sorte qu’un sur 10 des hommes qui achètent du sexe peut « cliquer et réserver » une femme à partir de son téléphone portable.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.theguardian.com/commentisfree/2018/may/21/british-sex-trade-women
    #prostitution #violences_sexuelles #viol #Parti_de_l’égalité_des_femmes #Royaume-Uni #Modèle_nordique #sexe

  • #Zoë_Goodall : « Prises entre deux feux et non par accident » : au Canada, la loi abolitionniste n’a été qu’un début.
    https://tradfem.wordpress.com/2018/05/17/%E2%80%89prises-entre-deux-feux-et-pas-par-accident%E2%80%89-au-c

    En 2014, le gouvernement canadien a adopté le projet de loi C-36, la Loi sur la protection des communautés et des personnes exploitées (LPCPE), qui criminalisait les profits de la part de tierces parties (proxénétisme) et l’achat de services sexuels, et décriminalisait en grande partie la vente de sexe. Ce fut le résultat final d’une bataille politique et juridique entamée en 2007 lorsque des porte-paroles de l’industrie du sexe, Terri-Jean Bedford, Amy Lebovitch et Valerie Scott, se sont d’abord présentées devant des tribunaux pour contester comme discriminatoires certains aspects du Code criminel canadien.

    LA LPCPE était pour le moins controversée. Tout en décriminalisant la vente de sexe, comme le réclamaient Bedford et ses partisans, ses dispositions contre l’achat et le proxénétisme étaient conçues dans le but ultime d’abolir complètement la prostitution. Le gouvernement conservateur aimait son approche basée sur la loi et de l’ordre, mais les principales partisanes du projet de loi se trouvaient dans le mouvement des femmes – y compris divers centres de crise destinés aux victimes de viol, la Coalition des femmes asiatiques mettant fin à la prostitution et l’Association des femmes autochtones du Canada – qui y voyait un bond en avant du Canada vers l’adoption du Modèle nordique.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://nordicmodelnow.org/2018/05/14/caught-in-the-crossfire-and-not-by-accident-in-canada-the-legislation-was-just-the-beginning/comment-page-1/#comment-1405
    #Modèle_nordique #système_prostitutionnel #abolition #loi_C-36 #Canada

  • #Glosswitch : La diabolisation actuelle du réseau internet Mumsnet n’est que la plus récente incarnation de la chasse aux sorcières.
    https://tradfem.wordpress.com/2018/05/14/la-diabolisation-actuelle-du-reseau-internet-mumsnet-nest-que-la-

    « Le retrait délibéré des femmes à l’écart des hommes a presque toujours été perçu comme un acte potentiellement dangereux, ou hostile, comme une conspiration, une subversion, quelque chose de ridicule et inutile, » écrivait #Adrienne_Rich dans Naître d’une femme (1980), une exploration novatrice de la politique de la maternité. Qu’il s’agisse des fileuses qui comméraient en cercle ou des vieilles épouses transmettant un savoir à leurs cadettes au sujet de la contraception et de l’avortement, les femmes réunies en l’absence d’hommes sont depuis longtemps vues avec suspicion. Que pourraient-elles se dire ? Que pourraient-elles comploter ? Et comment, surtout, pouvait-on les contrôler ?

    C’est un problème qui n’a jamais disparu, même si le contexte a changé. L’anxiété suscitée par la parole des femmes – qui a entraîné de violents mouvements de ressac, comme les procès faits aux sorcières et les brides imposées aux « mégères » – a surgi à une époque où, pour citer l’écrivaine Marina Warner, « les femmes dominaient les réseaux de l’information et du pouvoir ; c’étaient le quartier, le village, le puits, le lavoir, les boutiques, les étals, la rue qui étaient leur arène d’influence, et pas seulement le logis. »

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.newstatesman.com/politics/feminism/2018/05/demonisation-mumsnet-just-latest-incarnation-witch-hunting

    #misogynie #mères #mumsnet #chasse_aux_sorcières

  • #Michael_Biggs : « Ceci est une expérience. »
    https://tradfem.wordpress.com/2018/05/11/ceci-est-une-experience

    L’ouvrage que viennent de publier Brunskell-Evans et Moore conteste cette nouvelle orthodoxie, comme en témoigne son sous-titre « Nés dans votre propre corps ». Les participant·e·s émargent de disciplines universitaires variées, y compris l’histoire de la médecine, la théorie sociale et la psychologie du développement. On y trouve aussi les récits personnels du père d’une adolescente trans, et d’une femme qui s’est d’abord identifiée comme transhomme puis a inversé son processus de transition. L’ouvrage interroge les origines sociales de l’identification trans. Pour les enfants à qui l’on assigne cette identité avant la puberté, le moment révélateur est le rejet des vêtements ou des jouets sexués, comme lorsqu’un garçon veut s’habiller en rose et jouer avec des poupées. Des enquêtes longitudinales démontrent que les enfants qui adoptent des modes de jeu plus typiques du sexe opposé sont très susceptibles de devenir gais ou lesbiennes vers la fin de leur adolescence (1). La tendance actuelle à « faire transitionner » de jeunes enfants, c’est-à-dire à les traiter comme étant du sexe opposé, ce qui les engage sur la voie de l’intervention médicale, attirera inévitablement des enfants qui, autrement, deviendraient des adultes homosexuel-le-s.

    La tendance actuelle à « faire transitionner » de jeunes enfants, c’est-à-dire à les traiter comme étant du sexe opposé, ce qui les engage sur la voie de l’intervention médicale, attirera inévitablement des enfants qui, autrement, deviendraient des adultes homosexuel-le-s.


    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://users.ox.ac.uk/~sfos0060/TransgenderChildren_review.pdf
    #transexualisme #identité_de_genre #sexe #recension

  • Deux féministes canadiennes dénoncent l’expulsion de femmes des tribunes : #CHERRY_SMILEY et #SUZANNE_BAUSTAD
    https://tradfem.wordpress.com/2018/05/07/deux-feministes-canadiennes-denoncent-lexpulsion-de-femmes-des-tr

    [Cherry Smiley :] Le désaccord n’est pas de la violence, et je m’inquiète des répercussions de redéfinir le mot « violence » pour signifier presque n’importe quoi, le rendant insignifiant. Causer un sentiment d’offense n’est pas la même chose que commettre de la violence. Les mots ne sont pas de la violence. Les mots peuvent appeler à la violence, oui, mais critiquer la prostitution et le genre ne fat appel à aucun type de violence. Il s’agit plutôt d’une analyse critique légitime de systèmes qui nous affectent toutes et tous. Des mots et des images peuvent contribuer à une culture qui dévalorise certaines personnes, et qui, pour plusieurs raisons, encourage, normaliser ou accepter passivement des actes de violence. Mais prétendre que des mots que d’autres personnes trouvent offensants ou qui contestent leur analyse politique équivaut à une violence réelle est inexact, et c’est une façon de réduire au silence celles d’entre nous qui ont des opinions féministes critiques. Cette nouvelle définition de la « violence » affecte également les femmes qui subissent réellement des violences masculines, comme le viol, l’agression physique, le meurtre ou la violence psychologique, pour ne citer que quelques exemples.
    (...)
    [Suzanne Baustad :] Chasser des gens des tribunes (et annuler des événements) est dangereux non parce que cela sape une notion abstraite de la liberté d’expression. C’est dangereux pour la gauche au sens large parce que cela nous prive des conditions matérielles de la lutte : un contexte et des rapports de travail partagés, une expérience et une langue communes, les subtilités d’interactions en temps réel et une prise en charge individuelle et collective de ce qui est entendu et de ce qui est dit.

    En contrepartie, les tactiques d’expulsion des tribunes renforcent les alliances fondées sur la peur, créent des formes anémiques d’unité et renforcent des dirigeants (généralement non redevables à leur base) qui ont peur de laisser les gens penser par eux-mêmes et croient que le leadership équivaut au contrôle de l’information et des gens.

    Toute forme d’unité de la gauche qui émerge de cette culture couarde fondée sur la peur ne mérite pas de devenir une force politique dans la vie des gens de la classe ouvrière et n’aura sûrement aucune chance contre les forces de classe qui contrôlent aujourd’hui Vancouver.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale pour l’article de Cherry Smiley : http://www.feministcurrent.com/2018/05/05/open-letter-left-regarding-silence

    #Yuly_Chan #activisme_trans #Vancouver #Prostitution #débattre_à_gauche