Damas ne peut tolérer l’installation d’un « Émirat » pro-américain à sa frontière sud

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  • Damas ne peut tolérer l’installation d’un « Émirat » pro-américain à sa frontière sud
    Abdel Bari Atwan | 7 mai 2018 – Raï al-Yaoum – Traduction : Chronique de Palestine

    http://www.chroniquepalestine.com/damas-ne-peut-tolerer-installation-dun-emirat-pro-americain

    (...) Les États-Unis adhèrent maintenant à l’exigence israélienne d’empêcher le gouvernement syrien et/ou les forces alliées iraniennes et du Hezbollah d’établir une présence sur le front sud ou près des hauteurs du Golan occupées. Mais cela ne signifie pas que les Syriens et leurs alliés russes et iraniens refuseront la bataille, après leur succès dans la récupération de la Ghouta orientale, et auparavant Alep, Palmyre, Deir az-Zour et beaucoup d’autres villes syriennes.

    L’armée syrienne ne peut accepter la création d’un « Émirat de Hawran » dans le sud et une séparation à long terme de la frontière du pays avec la Jordanie – sa principale voie d’exportation terrestre vers le monde arabe – qui serait un énorme recul stratégique, politique et économique. Ce n’est qu’une question de priorités en ce qui concerne le commandement militaire syrien, et celui-ci est fermement convaincu que le moment est maintenant venu de se tourner vers le sud – même si cela signifie affronter l’armée israélienne et peut-être aussi les forces américaines, en plus des factions armées soutenues par Israël.

    En définitive, l’armée syrienne ne fait qu’opérer sur son propre territoire dans le but de sécuriser les frontières du pays.

    La question posée par les analystes qui suivent de près ces développements, est de savoir quelle sera la position du gouvernement jordanien et quel rôle il pourrait jouer, même à contrecœur, si le cessez-le-feu s’effondrait et que la guerre éclatait près de ses frontières septentrionales.

    Jusqu’à présent, le gouvernement s’est contenté de multiplier les dénégations. Son porte-parole officiel, Muhammad al-Moumani, a été occupé à publier des déclarations ces derniers jours, pour nier que les missiles « non identifiés » qui ont récemment ciblé des sites militaires à Hama et Homs ont été lancés depuis le territoire jordanien. (...)