Paroles à la barre : 2/4

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  • Paroles à la barre : 2/4

    Procès 8 juillet (2009-2018)

    Par le collectif 8 juillet-Se défendre de la police

    « Prendre la mesure de la banalisation de ces armes »

    Aline Dallière, Acat France (Action des chrétiens
    pour l’abolition de la torture)

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    « La situation à Calais présente toutes les pratiques abjectes de la police française »

    Luce, La Cabane juridique à Calais,
    association pour l’accès aux droits des exilé·es

    http://jefklak.org/paroles-a-la-barre-2-4

    J’ai pu avoir de brefs échanges avec certains membres des forces de l’ordre, notamment lors de contrôles d’identité à l’entrée du camp. Beaucoup rappellent qu’ils font ça pour nourrir leur famille, qu’ils sont de bons pères, etc. Je n’en doute pas d’ailleurs, mais ça ne nous intéresse absolument pas ici et n’excuse en rien leurs actes. Ce qui est intéressant, c’est qu’ils éprouvent le besoin de rappeler qu’ils sont des gens bien, et que s’ils agissent de la sorte face aux migrant·es, c’est bien parce que la situation l’impose ou que ces personnes l’ont mérité. Lorsqu’on lit les compte-rendus des inter-syndicales, notamment sur le site internet de l’UNSA-Police, on se rend compte de l’application qu’ils mettent à construire une menace, une vision des migrant·es des bidonvilles, qui les assimile à des individus armés jusqu’aux dents. Alors que les seules armes que j’ai pu constater du côté des migrant·es, ce sont quelques pierres face à des hommes en armures et armés de lanceurs de balles de défense, de lance-grenades, de tasers, de matraques et de tonfas. C’est assez édifiant que les policiers craignent pour leur sécurité et pour leur santé, car ils ont peur d’attraper la gale au contact des migrant·es… Lorsque je lis ça, j’ai envie de les rassurer : les seuls contacts qu’ils ont avec les exilé·es se font par l’intermédiaire d’un tonfa ou d’une semelle de chaussure. Ils peuvent être tranquilles, ils ne vont pas attraper de maladie !