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  • Pourquoi voulons-nous tant voir la nature se rebeller en 2023 ?
    Peut être parce qu’on n’arrive pas à le faire nous-même...
    https://www.nationalgeographic.fr/animaux/2023/12/pourquoi-voulions-nous-tant-voir-la-nature-se-rebeller-en-2023

    Ces créatures agissent comme des animaux lambdas dont les actions contrarient les humains.
    Les pécaris, créatures du sud-ouest des États-Unis semblables à des cochons, qui ont détruit un terrain de golf à Sedona, en Arizona, l’ont fait parce qu’ils cherchaient des vers de terre.
    Il est probable que les orques du détroit de Gibraltar jouaient simplement avec des gouvernails.
    Quant à la loutre 841, la femelle adulte qui a, à plusieurs reprises, importuné des kayakistes et des surfeurs à Santa Cruz, en Californie, il se peut qu’elle ait associé les gens à la nourriture.

  • Le SARS-CoV-2 ’endémique’ et la mort de la santé publique | John Snow Project
    https://cabrioles.substack.com/p/le-sars-cov-2-endemique-et-la-mort

    Le SARS-CoV-2 circule désormais de manière incontrôlée dans le monde entier. La seule limite importante à sa transmission est l’environnement immunitaire auquel le virus est confronté. La maladie qu’il provoque, le COVID-19, est désormais un risque auquel la plupart des gens sont exposés dans leur vie quotidienne.

    Si certains sont meilleurs que d’autres, aucun gouvernement national ou régional ne prend d’initiatives sérieuses en matière de prévention et de contrôle des infections, et il semble probable que cette politique de laisser-faire se poursuivra dans les années à venir. Les forces sociales, politiques et économiques qui ont œuvré à la mise en place de cet environnement d’infection de masse peuvent se réjouir de leur succès.

    Celleux qui ont fait des études en santé publique, en immunologie ou qui travaillent en première ligne dans le domaine de la santé savent que nous faisons face à un avenir incertain et que les implications des événements récents vont bien au-delà du SARS-CoV-2. Les changements intervenus dans les positons et les politiques de santé publique risquent de porter atteinte à un pilier essentiel qui constitue la base de la société civilisée moderne, bâtie au cours des deux derniers siècles : l’attente d’une trajectoire ascendante largement ininterrompue d’amélioration constante de la santé et de la qualité de vie, largement motivée par la réduction et l’élimination des maladies infectieuses qui ont tourmenté l’humanité pendant des milliers d’années. Au cours des trois dernières années, cette trajectoire s’est inversée.

  • Mayotte traverse une grave crise qui prive ses habitants d’eau deux jours sur trois | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/environnement/crise-eau-outre-mer-france-mayotte-traverse-une-grave-crise-qui-p

    Ces derniers mois, de nombreux doutes se sont installés quant à la salubrité et à la potabilité de l’eau disponible, alors que l’ARS, chargée des contrôles de la qualité de l’eau et la SMAE (Société Mahoraise des Eaux), réseau de distribution de l’eau, assurent que l’eau ne présente pas de signes de contamination pour le moment. Olivier Brahic indique qu’un travail collaboratif est fait avec le Ministère de la Santé pour mener des campagnes de vaccination préventives, notamment contre la typhoïde et le choléra.

    Les informations communiquées aux populations sont principalement préventives. « La pénurie d’eau peut engendrer des risques sanitaires, d’autant plus qu’avec les coupures d’eau, les tuyaux ne sont plus en pression, augmentant le risque d’infiltrations de germes ». Le directeur de l’ARS ajoute que trois préconisations majeures sont diffusées pour « éviter que cette crise de l’eau ne se transforme en crise sanitaire ».

    Dans un premier temps, il est recommandé de « faire bouillir l’eau après sa remise au robinet ». Mesure qui est accompagnée de recommandations de plages horaires à respecter. « Pour les personnes qui vont être coupées pendant plus de 48 heures, il y a une plage de sécurité de 12 heures pendant laquelle l’eau est réputée non potable », ajoute-t-il. Ce qui laisse peu de temps pour constituer des réserves. Dans un deuxième temps, il est « demandé à la population de faire très attention au stockage de l’eau », ajoute Olivier Brahic. Un stockage dans des grosses cuves est approprié pour une eau à usage sanitaire, qui peut être conservée plus longtemps qu’une eau destinée à la consommation, laquelle ne peut pas être conservée plus de 48 heures dans des jerricans. « Après 48 heures, il n’y a plus de chlore. Le risque bactériologique est donc plus élevé ». Enfin, l’hygiène, notamment des mains, est également à respecter, car elle permet selon l’OMS de diminuer de moitié le risque de contamination.

    Tandis qu’une vague de gastro-entérite vide les stocks anti-diarrhéiques de l’île, aucun lien n’a été établi avec la qualité de l’eau à ce jour selon les services publics. Parallèlement, de nombreux habitants rapportent que l’eau des canalisations est boueuse. « L’eau ne peut pas être bue le matin. Elle a une texture très blanchâtre et une odeur vraiment particulière. […] J’ai déjà fait une intoxication alimentaire parce que j’ai bu de l’eau une heure ou deux après la fin de la coupure », témoigne Esteban. « Est-ce qu’il y a des bactéries dans l’eau ? Je ne sais pas. Après, ce qui est sûr, c’est que la crise de l’eau a des conséquences sanitaires ».

    Les habitants peinent à maintenir des mesures d’entretien de l’espace privé comme public. Les déchets s’accumulent dans les canalisations et dans les poubelles. « Vu qu’il n’y a plus de sanitaires, les gens font leurs besoins dehors devant chez eux. Ça attire des rats », mais pas seulement. En raison de la déforestation de plus en plus d’espèces sont en contact avec l’Homme. « Les animaux affamés viennent se nourrir dans les poubelles. Et c’est un cercle vicieux, parce que certaines de ces espèces sont consommées à Mayotte ».

    De plus, une autre problématique à prévoir est « l’effet de débordement ». Les réseaux vont se retrouver subitement submergés de quantités d’eaux supérieures à leur capacité initiale. « Et comme il pleut énormément sur l’île, cela entraînera tous les déchets, qui vont par la suite se déverser dans les cours d’eau, voieries, canalisations, etc. » souffle l’urbaniste. Il n’est pas recommandé de se baigner après les deux premières semaines de pluie, car d’énormes quantités de déchets sont ainsi charriées.

  • Les vrais jumeaux peuvent devenir de « faux » jumeaux avec le temps | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/sciences/genetique-recherche-les-vrais-jumeaux-peuvent-devenir-de-faux-jum

    Scott et Mark Kelly étaient autrefois de vrais jumeaux. Puis Scott Kelly a passé un an en orbite à bord de la Station spatiale internationale, et tout a changé. Lorsqu’il a atterri, il mesurait 5 cm de plus, avait beaucoup perdu en masse corporelle et, selon les chercheurs de la NASA, certains aspects de son ADN avaient changé. Son frère et lui n’étaient plus de vrais jumeaux.

    Non, Scott ne s’est pas transformé en extraterrestre. Au contraire, le stress prolongé de la vie dans l’espace a modifié le fonctionnement de ses gènes, du moins pendant un certain temps. Étant donné que Scott et Mark partagent essentiellement le même ADN, les scientifiques ont comparé les gènes des deux hommes avant et après le voyage de Scott. Ils voulaient notamment savoir si les radiations pouvaient endommager les sections d’ADN situées à l’extrémité de chaque chromosome, appelées télomères.

    Les télomères sont comme les bouts de plastique à l’extrémité des lacets qui empêchent le tissu de se défaire. Sans ces protections, les extrémités de l’ADN peuvent être endommagées. Les tests préliminaires ont révélé que la longueur moyenne des télomères de Scott avait augmenté de manière significative pendant qu’il était en orbite, et qu’ils avaient raccourci dans les 48 heures suivant l’atterrissage. Les télomères de son frère sont eux en revanche restés relativement stables.

    L’année que Scott a passée en orbite a également modifié son système immunitaire, la formation de ses os, sa vue, et d’autres fonctions biologiques. La plupart de ces modifications génétiques sont revenues à la normale, mais les chercheurs ont constaté que 7 % de l’expression de ses gènes avaient également changé. L’expression génétique détermine si les gènes s’activent ou se désactivent, ce qui peut modifier le fonctionnement des cellules. Les scientifiques ne se sont pas alarmés car des facteurs environnementaux, en l’occurrence le stress d’un voyage dans l’espace, peuvent affecter ce processus. Ainsi, le corps de Scott a mis en veilleuse certains gènes et en a amplifié d’autres.

    Bien que l’expression de ses gènes ait changé, son ADN lui n’a pas bougé. En outre, le fait que Scott et Mark ne soient « plus » de vrais jumeaux n’a rien de surprenant. Au niveau de la séquence la plus élémentaire, des changements chimiques peuvent se produire au fil du temps, affectant l’endroit et la manière dont les gènes sont exprimés, même chez de vrais jumeaux vivant sur terre. En réalité, Mark et Scott Kelly ne sont plus de « vrais » jumeaux depuis des années.

  • Le vortex de déchets du Pacifique Nord grouille de vie | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/sciences/decouverte-plastique-biodiversite-le-vortex-de-dechets-du-pacifiq

    En analysant des échantillons prélevés lors d’une nage record entre Hawaï et la Californie, des scientifiques ont découvert que le vortex de déchets du Pacifique Nord, le plus grand amas de débris marins flottants au monde, regorgeait de vie. Les créatures qui flottent près de la surface, telles que les dragons bleus des mers et de vélelles (Velella velella), grouillent sur les déchets en nombre bien plus important qu’on ne le pensait auparavant.

  • Momies à toutes les sauces !
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/carbone-14-le-magazine-de-l-archeologie/momies-a-toutes-les-sauces-2116858

    Momies à toutes les sauces

    La sauce de momie, ou presque, a bien existé… Huile, bitume, goudron, suintant des corps produit une pharmacopée impensable aujourd’hui : il faut alors relire Ambroise Paré et son « discours de la momie » qui, en 1580, relate qu’il n’est guère utile d’enduire les blessures d’une pâte faite de chair morte et humaine, pratique qui ne disparaîtra qu’avec la découverte de la morphine en 1803. La momie sert aussi de pigment de peinture, à chauffer les locomotives égyptiennes mais surtout de phosphate et engrais pour l’agriculture anglaise, 19 tonnes de momies de chats broyés arriveront ainsi à Liverpool…

    #radio #momies

    https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/23118-02.07.2022-ITEMA_23078064-2022C26375E0024-21.mp3

  • Pourquoi les hommes et femmes de la Préhistoire peignaient-ils dans les cavernes ? | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2023/01/pourquoi-les-hommes-et-femmes-de-la-prehistoire-peignaient-ils-da

    C’est un mystère qui obsède les spécialistes depuis le 19e siècle. Le préhistorien et anthropologue Jean-Loïc Le Quellec propose une nouvelle explication, grâce à une rigoureuse analyse des données disponibles.

    Des bisons, des mammouths, ou encore des chevaux ornent nombre de cavernes ou de parois rocheuses. Hérités de la Préhistoire, ces dessins n’ont cessé d’intriguer les spécialistes. Toutes sortes de théories tentent d’expliquer ces peintures. Jean-Loïc Le Quellec, préhistorien, anthropologue et directeur de recherche émérite au CNRS, s’est également interrogé, en se penchant plus particulièrement sur la question de l’art pariétal, celui que l’on trouve au fin fond des grottes. Qu’est ce qui a bien pu motiver les femmes et hommes de la préhistoire à peindre dans ces cavernes sombres et souvent dangereuses ? Grâce aux nouvelles technologies et à plusieurs dizaines d’années d’enquête sur le sujet, il propose une nouvelle interprétation de cet art. Ses conclusions sont publiées dans une somme de 888 pages, La caverne originelle, Art, mythes et premières humanités, aux éditions La Découverte. Entretien.

    Pourquoi vous êtes vous intéressé à l’art des cavernes spécifiquement ?

    Contrairement à l’art rupestre en général, que l’on peut trouver à l’air libre ou bien à l’abri d’une roche, l’art pariétal oblige les artistes à s’enfoncer dans des grottes plongées dans l’obscurité. Dans certains cas, les peintres ont marché des centaines de mètres, voire des kilomètres, dans un environnement potentiellement dangereux. Il peut y avoir des gouffres, des passages glissants, des animaux... De plus, cela nécessite de préparer son matériel à l’extérieur de la grotte. Enfin, dans plusieurs cavernes comme celle de Rouffignac, en Dordogne, les artistes étaient obligés d’être allongés pour peindre, avec seulement l’espace d’un bras au dessus d’eux. Cela me semblait vraiment étrange ! C’est ce qui justifie, selon moi, de s’intéresser spécifiquement à l’art des cavernes. J’ai, à ce jour, étudié près de 20 000 graphismes. La moitié représente des pointillés et des tirets, l’autre moitié des images qui nous sont familières ; notamment des chevaux ou des bovidés.

    On ne compte plus les tentatives d’explications de ces graphismes. Pourquoi est-ce si difficile à expliquer, et pourquoi vous êtes vous lancé malgré tout ?

    Quel que soit l’époque, l’art reste difficile à commenter. Même quand on peut contextualiser l’oeuvre avec le récit de sa réception et le témoignage de l’artiste, il demeure ardu d’en tirer de grandes conclusions. Avec l’art des cavernes, c’est encore plus compliqué. Nous ne disposons que des images, sans aucun témoignage. De nombreuses hypothèses ont été émises. Les auteurs et autrices ont tenté d’expliquer l’art pariétal par autre chose que lui-même, avec par exemple le chamanisme, la quête d’esthétisme, ou l’animisme. Sans vérifier que ces éléments existaient bien à l’époque des peintres. C’est la grande problématique de ces recherches, qui poussent les archéologues à dire que cela ne vaut même pas la peine de chercher – mais c’est parce qu’ils n’ont pas les bons outils ! Il y a néanmoins un consensus parmi les spécialistes : l’art pariétal aurait un lien avec la mythologie. J’ai bien trouvé un mythe, parmi les milliers répertoriés, qui pouvait motiver ces expéditions artistiques au fin fond des grottes. J’ai ensuite tâché, grâce à des outils différents de ceux des préhistoriens et des archéologues, de remonter dans le temps, et de vérifier que ce récit existait au Paléolithique (l’histoire humaine jusqu’au Néolithique, période qui commence il y a 10 000 ans).

    Quel est ce mythe ?

    Il est d’une telle complexité qu’il peut prendre plusieurs heures pour être raconté ! Mais en simplifiant, voilà ce qu’il décrit. Les humains et les animaux vivaient sous terre lors d’un temps mythique. Puis une partie d’entre eux est sortie à l’air libre, en passant par une grotte, pour coloniser la planète. Les humains, animalisés lors de leur vie en sous-sol, se métamorphosèrent pendant leur sortie de terre. D’autres être vivants restent en sous-sol pour des raisons qui diffèrent selon les récits. C’est à partir de cette histoire, que j’appelle le « mythe de l’émergence primordiale » que j’établis mon hypothèse pour expliquer les peintures pariétales. À l’époque, la création était sans doute pensée comme perpétuelle, c’est à dire qu’elle advenait tous les jours. Il fallait donc des rituels – en l’occurence, des peintures - pour faire en sorte qu’elle se poursuive, que les animaux continuent à sortir de terre. Les chasseurs-cueilleurs en avaient besoin ! C’est pour cette raison, jugée vitale, que les hommes et femmes de la préhistoire s’aventuraient au fin fond des grottes.

    Dans le monde occidental, ce principe peut être difficile à saisir, tant il existe une idée arrêtée de la création. Dans la Bible, Dieu se repose le septième jour ! Mais pour d’innombrables cultures, cette idée de la création perpétuelle demeure banale. Je précise aussi que ces peintures ne racontent pas le mythe comme une bande dessinée, elles n’illustrent pas un récit – il n’y a que très peu de scènes peintes - mais font, sans doute, partie de rituels.

    Comment prouver que ce mythe existait au Paléolithique ?

    J’ai usé de deux méthodes. La première s’appuie sur la répartition géographique des mythes. En plongeant dans les nombreuses données disponibles (elles remplissent des bibliothèques entières), on peut dater les mythes. Par exemple : si un récit complexe est présent dans le nord-est de l’Eurasie et le nord-ouest de l’Amérique, nous pouvons en déduire qu’il a été transporté par les migrations humaines, quand le passage entre ces deux continents était encore possible à pied. Or, le détroit de Béring a été recouvert par la mer voilà 16 000 ans. Ce mythe a donc au moins 16 000 ans.

    Je compte aujourd’hui 749 occurrences du « mythe de l’émergence primordiale » dans le monde entier. On le retrouvedans des aires géographiques très diverses, alors qu’il est extrêmement compliqué et fourmille de détails bizarres, qui ne tombent pas sous le sens. Par exemple : le mythe peut raconter qu’un être à deux têtes a bloqué l’ouverture de la grotte. On retrouve ce détail étrange, qui n’est pas nécessaire au récit, chez des populations qui n’ont jamais été en contact, par exemple en Amérique du Nord et en Nouvelle-Guinée. Cela ne peut être le fruit du hasard. Et c’est l’un des indices qui montre que ce mythe s’est diffusé au fil des migrations humaines, après la sortie d’Afrique voilà 100 000 ans.

    Quelle est la deuxième méthode utilisée pour tester votre hypothèse ?

    Une autre machine à remonter le temps : les logiciels de la phylogénétique, permettant de fabriquer une sorte d’arbre généalogique des mythes. Pour expliquer simplement : j’ai transformé chacun des milliers de mythes en une suite de 0 ou de 1 selon l’absence ou la présence de leur élément de base. Plus les mythes sont semblables, plus leurs codes sont similaires, plus proche est leur ancêtre en commun. Je trouve ainsi, avec cette méthode complètement différente, les mêmes résultats qu’avec la méthode des aires de répartition géographique des mythes. Nous pouvons aussi voir, grâce à cette technique, que les histoires se modifient au fil du temps. Plus l’on s’éloigne de l’Afrique, plus les récits deviennent différents.

    Les rituels liés à ce mythe de l’émergence existent-ils encore ?

    Oui, dans les cultures où ce mythe reste raconté, par exemple chez les Amérindiens. Dans leurs grottes de l’émergence, on danse, on chante ou on bien on peint encore des animaux sur les parois pour « réactiver » la création. J’ai d’ailleurs commencé mon enquête parce que plusieurs personnes aux quatre coins de la planète m’avaient raconté cette histoire. Dans les années 2000, au Botswana, un homme m’a montré une ouverture dans les roches, entourée de gravures pariétales, en affirmant : « c’est là que tout a commencé. Ces gravures sont la trace des premiers êtres vivants qui sont sortis de sous la terre ». Je n’y avais pas tant prêté attention au départ. Mais quand j’ai entendu la même histoire chez des Amérindiens de l’Utah, aux États-Unis ou encore dans l’île de Jeju, en Corée, j’ai voulu en savoir plus. On ne peut pas imaginer des contacts historiques entre ces gens ! Reste que dans des zones très vastes du globe, ce mythe est aujourd’hui absent. En Europe ou au Moyen-Orient, le christianisme et l’islam ont effacé ou édulcoré la majeure partie des anciens mythes. Les habitants racontent là-bas une histoire des origines tout droit venue du Coran ou de la Bible.

  • L’impact inattendu de l’éruption de Hunga-Tonga sur la stratosphère | INSU
    https://www.insu.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/limpact-inattendu-de-leruption-de-hunga-tonga-sur-la-stratosphere

    L’effet radiatif combiné des aérosols et de la vapeur d’eau a conduit à un réchauffement à l’échelle globale de l’ordre de 0,2 W/m2. Un tel effet de réchauffement du système climatique n’avait jamais été observé après une éruption volcanique, événement qui amène usuellement un refroidissement transitoire. Cet effet, dû à la vapeur d’eau, est susceptible de persister sur une durée de 2 à 3 ans au moins.

  • Crise de l’eau en Europe : la situation est plus grave que ce que l’on pensait | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/environnement/2022/12/crise-de-leau-en-europe-la-situation-est-plus-grave-que-ce-que-lo

    Les chercheurs estiment que l’ #Europe perd en moyenne près de 84 gigatonnes d’ #eau par an depuis le début du 21e siècle. C’est un taux alarmant, selon Famiglietti. Il correspond approximativement à la quantité d’eau contenue dans le lac Ontario, ou à 5 fois le débit annuel moyen du fleuve Colorado dans le Grand Canyon. Une telle ampleur (1 gigatonne correspond à 1 milliard de tonnes d’eau) nous est presque impossible à appréhender. C’est pourtant bel et bien à cette échelle qu’agit actuellement le changement climatique.

    La cause sous-jacente est évidente, explique-t-il. Il y a trop d’eau à certains endroits, et pas assez à d’autres. « L’eau est le messager qui délivre les mauvaises nouvelles du changement climatique » au monde entier. Or ces pertes sont pour beaucoup le résultat de l’extraction excessive des eaux souterraines.

    Le changement climatique et la surexploitation des aquifères sont étroitement liés. Alors que les sécheresses sévères se multiplient, les agriculteurs, les industriels et les villes pompent de plus en plus d’eau, de plus en plus profondément, afin de compenser le manque de précipitations et les records de chaleur. Après les sécheresses historiques de cette année, comme celle immortalisée sur la pierre de la faim de l’ancienne Bohème, les aquifères ne parviennent plus à se renflouer, et ce malgré le retour de la pluie.

    • Pourtant, tout comme le déni du réchauffement climatique, le mythe de l’abondance des eaux souterraines reste ancré malgré l’accumulation des preuves. En Europe, il suffit de regarder le premier site de production de Tesla sur le continent : la Gigafactory Berlin-Brandenburg est implantée au sud-est de Berlin, dans une région où le niveau des eaux souterraines est en diminution. L’automne dernier, lorsqu’une journaliste a interrogé le PDG de Tesla, Elon Musk, au sujet des craintes que l’usine n’usurpe l’eau des populations locales et des écosystèmes, il a ri à gorge déployée et lui a rétorqué qu’elle avait « tout faux ».
      « Il y a de l’eau partout ici », a-t-il répondu. « Vous trouvez que ça ressemble à un désert ? C’est ridicule. Il pleut beaucoup. »

      (¡Joder !)

  • Crise de l’eau en Europe : la situation est plus grave que ce que l’on pensait | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/environnement/2022/12/crise-de-leau-en-europe-la-situation-est-plus-grave-que-ce-que-lo

    Les chercheurs estiment que l’Europe perd en moyenne près de 84 gigatonnes d’eau par an depuis le début du 21e siècle. C’est un taux alarmant, selon Famiglietti. Il correspond approximativement à la quantité d’eau contenue dans le lac Ontario, ou à 5 fois le débit annuel moyen du fleuve Colorado dans le Grand Canyon. Une telle ampleur (1 gigatonne correspond à 1 milliard de tonnes d’eau) nous est presque impossible à appréhender. C’est pourtant bel et bien à cette échelle qu’agit actuellement le changement climatique.

    La cause sous-jacente est évidente, explique-t-il. Il y a trop d’eau à certains endroits, et pas assez à d’autres. « L’eau est le messager qui délivre les mauvaises nouvelles du changement climatique » au monde entier. Or ces pertes sont pour beaucoup le résultat de l’extraction excessive des eaux souterraines.

  • Une étude dévoile la vie jusqu’alors inconnue des femmes de la Grèce antique | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2022/10/une-etude-devoile-la-vie-jusqualors-inconnue-des-femmes-de-la-gre

    Pendant des siècles, on a cru que la vie des filles et des femmes de la Grèce antique se cantonnait à un rôle limité et discret. Les femmes étaient maintenues à l’écart de la sphère publique, ne pouvaient exercer leur citoyenneté et n’occupaient aucun rang juridique ou politique. Exclues de la polis, femmes, mères et filles étaient reléguées à l’oikos (la maison).

    Cette impression vient en grande partie de sources écrites datant de l’époque classique (de 480 av. J.-C. à 323 av. J.-C.). Xénophon, Platon et Thucydide prônent tous trois l’infériorité des femmes par rapport aux hommes. Au quatrième siècle avant notre ère, Aristote écrivait dans sa Politique que « d’autre part, le rapport des sexes est analogue ; l’un est supérieur à l’autre : celui-là est fait pour commander, et celui-ci, pour obéir. » Nombre de ces textes provenaient d’Athènes, qui faisait preuve des attitudes les plus restrictives à l’égard des femmes. Dans d’autres cités-États, comme Sparte, les femmes étaient plus libres et étaient encouragées à faire de l’exercice et à apprendre.

    De même qu’il y avait des différences selon l’endroit où l’on vivait, il y avait des disparités entre les classes sociales. Les femmes pauvres et réduites en esclavage étaient blanchisseuses, tisserandes, vendeuses, nourrices et sages-femmes. Des céramiques décorées dépeignent d’ailleurs des scènes de femmes esclaves au marché ou en train de puiser de l’eau.

    Mais par-delà les témoignages écrits, les hellénistes ont découvert davantage de complexité dans le domaine de la religion. Le panthéon grec est rempli de puissantes déesses comme Athéna, déesse de la guerre et de la sagesse et patronne protectrice d’Athènes ou Artémis, déesse de la chasse et de la nature. Les archéologues sont en train de s’apercevoir que la vie de prêtresse octroyait aux femmes davantage de libertés et d’estime que ce que l’on croyait. Loin de tout monolithisme, les rôles des femmes dans la Grèce antique étaient multiples.

    JEUNES FILLES ET MARIÉES

    Pour la plupart des femmes aisées, la vie s’articulait généralement en trois étapes : elles étaient d’abord kore (jeune fille), puis nymphe (mariée jusqu’à la naissance du premier enfant) et enfin gyne (femme). L’âge adulte commençait alors habituellement au début ou au milieu de l’adolescence, période à laquelle une fille se mariait et quittait officiellement la maison de son père pour aller s’installer dans celle de son mari. La plupart des mariées avaient une dot à laquelle leur mari n’avait pas accès. Si toutefois le mariage échouait, l’argent retournait au père de la mariée.

    Le jour du mariage, les invitées avaient coutume de préparer un bain purifiant dont l’eau était transportée dans un loutrophoros, un vase élancé avec deux anses et un goulot étroit généralement orné de scènes de mariage. Des archéologues ont mis au jour des loutrophores laissés en offrande dans plusieurs temples, notamment dans le Sanctuaire de la Nymphe, sur l’Acropole, à Athènes.

    Les invitées s’habillaient et couronnaient la mariée dans la maison de son père où la cérémonie avait également lieu. Après le mariage, la garde et la protection de la mariée étaient officiellement transférées du père au mari. Une procession festive accompagnait alors les jeunes époux dans leur nouveau foyer. Les célébrations se poursuivaient jusqu’au jour suivant et la mariée recevait des présents de la part de sa famille et de ses amis.

    UNE CHAMBRE À SOI

    Au sein de la maison, les femmes habitaient le gynécée, un appartement qui leur était exclusivement réservé. Certains gynécées sont représentés sur des stèles et des céramiques funéraires. Les femmes étaient en charge de la sphère domestique et l’une de leurs principales tâches était de filer et de tisser. De nombreuses maisons étaient équipées de leur propre métier à tisser. Une des plus célèbres tisserandes de la mythologie grecque est la femme d’Ulysse, Pénélope, modèle de maternité et de fidélité. Pendant les vingt années d’exil de son mari qui partit en guerre à Troie et s’égara sur le chemin du retour, Pénélope dut repousser les assauts de prétendants cupides qui cherchaient à la séduire pour prendre le contrôle d’Ithaque. Pour gagner du temps, Pénélope rusa et décida de passer ses journées à tisser un voile pour son beau-père qu’elle défaisait chaque soir dans l’espoir que son mari soit revenu à la maison entre-temps.

    Les archéologues ont mis au jour un grand nombre d’épinétrons, des jambières que portaient les femmes quand elles travaillaient la laine. Les femmes posaient ce morceau de bois ou de céramique semi-cylindrique sur une jambe pour éviter de tacher leurs vêtements avec la lanoline issue du cardage de la laine. Les épinétrons somptueusement décorés constituaient des cadeaux de mariage populaires ; de nombreux épinétrons étaient à l’effigie d’Aphrodite, déesse de l’amour et de la beauté.

    Les femmes de la maison devaient également s’occuper des enfants. L’éducation des filles et des jeunes garçons incombait aux femmes, quoique l’éducation de ces derniers étaient ensuite confiée à un pédagogue passé un certain âge. La musique, l’apprentissage de la lyre notamment, faisait partie de l’éducation des filles. Les femmes jouaient également un rôle fondamental dans les rituels funéraires de leur famille. Elles préparaient les corps en les oignant et en les habillant avant de prendre part aux processions funéraires.

    Certaines femmes ayant reçu une éducation ont par la suite contribué de manière remarquable aux arts et aux sciences. Vers 350 avant notre ère, Axiothée de Phlionte étudia la philosophie avec Platon. Selon certaines sources, elle se serait grimée en homme pour pouvoir le faire. Au sixième siècle de notre ère, la prêtresse delphique Thémistocléa (ou Aristoclea) fut philosophe à part entière et possiblement professeure du célèbre Pythagore.

    VIE SAINTE

    Les femmes qui prenaient part aux cultes religieux et aux rites sacrés en tant que prêtresses avaient une vie en dehors de la sphère domestique. Grâce au travail de l’archéologue Joan Breton Connelly, on sait que dans le monde grec, « s’il y avait bien un domaine dans lequel les femmes avaient un statut égal et comparable à celui des hommes, c’était la fonction religieuse ».

    Les filles pouvaient prendre part à cette vie religieuse. Il y avait par exemple les arrephoroi, de jeunes acolytes qui s’occupaient de diverses tâches rituelles comme le tissage du péplos, une tunique qu’on dédiait chaque année à la déesse Athéna. De l’âge de cinq ans à l’adolescence, les filles pouvaient être sélectionnées pour jouer les « petits ours » des rituels dédiés à la déesse Artémis dans son sanctuaire de Brauron (situé à environ 39 kilomètres au sud-est d’Athènes).

    Le fait d’être prêtresse était la garantie pour les femmes d’obtenir un statut très élevé. À Athènes, la fonction religieuse la plus importante était peut-être celle de la grande prêtresse de l’Athena Polias qui pouvait se voir conférer des droits et des honneurs dont les autres femmes pouvaient seulement rêver. Au deuxième siècle avant notre ère, la ville de Delphes accorda à une prêtresse d’Athéna le droit de ne pas payer d’impôts, le droit de propriété, ainsi que d’autre prérogatives. Les noms des prêtresses étaient assez connus pour que les historiens de l’Antiquité s’en servent pour mettre en contexte des événements importants. L’historien Thucydide, en caractérisant les débuts de la guerre du Péloponnèse, mentionne le nom de Chrysis, prêtresse de la déesse Héra à Argos vers 423, aux côtés de ceux de représentants athéniens et spartiates.

    Une autre figure féminine hautement importante dans la religion grecque était la Pythie, la grande prêtresse d’Apollon du temple de Delphes. Également appelée Oracle de Delphes, elle occupait une des fonctions les plus prestigieuses de la Grèce antique. Des hommes de l’ensemble du monde antique venaient la consulter, car ils croyaient qu’Apollon s’exprimait à travers sa bouche.

    Les prêtresses jouaient un rôle important dans les festivals sacrés qui, pour certains, étaient principalement, voire exclusivement, féminins. Bon nombre d’entre eux étaient associés aux récoltes. Lors de la fête des Thesmophories, les femmes se réunissaient pour vénérer Déméter, déesse de l’agriculture, ainsi que sa fille, Perséphone. Lors de la fête dionysiaque des Lénéennes, des ménades (des « délirantes » selon l’étymologie du mot) s’adonnaient à des rituels orgiaques en l’honneur de Dionysos, le dieu du vin.

    Les hellénistes de la période classique ne cessent de lever le voile sur les complexités de la vie jusqu’alors cachée des femmes de la Grèce antique. C’est une image plus exhaustive de cette culture qui se révèle, le portrait d’un quotidien féminin plus riche et plus varié que ce que l’on pensait.

  • Même les formes légères du COVID-19 peuvent endommager notre cerveau | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/sciences/meme-les-formes-legeres-du-covid-19-peuvent-endommager-notre-cerv

    Même les formes légères du COVID-19 peuvent endommager notre cerveau
    Des imageries cérébrales montrent que le COVID-19 peut entraîner des troubles cognitifs tels que des problèmes de mémoire ou des difficultés de concentration chez certains patients, même si leurs symptômes étaient légers durant la maladie.

    Un bon bilan du 20 avril 2022 du National Géographique sur l’état du cerveau après Covid19

    #covid19 #cerveau #brouillard_cérébral #maladie_infectieuse

  • Et si l’Homme était arrivé en Amérique des milliers d’années plus tôt ? | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/histoire/et-si-lhomme-etait-arrive-en-amerique-des-milliers-dannees-plus-t

    Les traces de pas auraient pu être celles d’un touriste arpentant pieds nus le parc national des White Sands, au Nouveau-Mexique, un adolescent aux pieds légèrement plats, les empreintes de chaque orteil et du talon précisément dessinées par une fine crête de sable.

    C’est pourtant loin d’être le cas. Ces empreintes figurent parmi les plus anciennes traces laissées par l’Homme en Amérique et viennent s’ajouter à un ensemble grandissant de preuves soulevant des questions quant à l’arrivée des premiers humains sur ce continent inexploré.

    Selon une étude publiée le 23 septembre dans la revue Science, ces empreintes ont été laissées dans la boue à proximité d’un ancien lac des White Sands il y a 21 000 à 23 000 ans, époque à laquelle de vastes étendues de glace auraient empêché l’Homme de se rendre en Amérique du Nord selon les scientifiques.

    Le peuplement des Amériques fait l’objet de vifs débats depuis près d’un siècle et jusque récemment, la plupart des scientifiques avançaient que ce jalon de notre histoire ne pouvait pas remonter à plus de 13 000 ans. Cependant, un nombre croissant de découvertes suggère que l’Homme aurait foulé le continent américain des milliers d’années plus tôt. Par exemple, le site préhistorique de Monte Verde au Chili a été daté à 18 500 ans et celui de Gault au Texas à près de 20 000 ans. Cela dit, chaque nouvelle découverte déclenche la controverse au sein de la communauté scientifique.
    Footprints-at-White-Sands-National-Park

    #archéologie #préhistoire

  • Ouganda : les chimpanzés, privés de leur habitat, s’en prennent aux Hommes | National Geographic
    Ou aux humains c’est comme on veut.
    https://www.nationalgeographic.fr/animaux/ouganda-les-chimpanzes-prives-de-leur-habitat-sen-prennent-aux-ho

    le comportement change en fonction des circonstances, aussi bien pour les humains que pour les chimpanzés. Tout comme nous, les chimpanzés s’adaptent pour exploiter de nouvelles sources de nourriture si celles dont ils disposaient disparaissent. Aussi, comme les Hommes, les chimpanzés sont des omnivores prêts à défendre leur territoire face aux autres groupes de leur espèce. Ils comprennent la notion d’agression. Lancez une pierre sur un chimpanzé habitué et, souvent, il vous en enverra une en retour. À moins que vous ne soyez plus imposant ou en plus grand nombre, les chimpanzés ayant été attaqués vous attaqueront à leur tour. S’ils en ont l’occasion, ils chasseront pour se procurer de la viande.

    Bien que le village de Kyamajaka se situe non loin du parc Kibale où le projet de recherche avait été mené, les chimpanzés ont été habitués à la présence humaine d’une tout autre manière. Ils se méfient des personnes qu’ils croisent au quotidien. Ils sont en compétition directe avec leurs voisins humains. Les forêts primaires qui les abritaient ont été défrichées au profit de l’agriculture. Ils doivent donc désormais se nourrir principalement des cultures exploitées par les Hommes. Le soir, ils se lancent dans de véritables descentes en quête de nourriture près des habitations avant de retourner dans la parcelle de forêt où une vingtaine d’arbres constituent leur refuge face au monde humain.

    Seulement les incursions ne s’arrêtent pas là. La maison depuis laquelle j’ai pris cette photo appartenait à la famille Semata. Omuhereza, agriculteur, sa femme Ntegeka et leurs quatre jeunes enfants y vivaient. Habiter dans cette maison, c’était constamment courir le risque de se faire attaquer par les chimpanzés, m’a confié Ntegeka. Elle m’a décrit comment ces animaux faisaient irruption dans leur cour et épiaient les fenêtres, effrayant la famille entière.

    • L’impensable s’est alors produit le 20 juillet 2014. Pendant que Ntegeka travaillait dans le jardin, ses enfants étaient avec elle. En un instant, alors qu’elle avait le dos tourné, un immense chimpanzé a attrapé son jeune fils, Mujuni, et s’est enfui. Les villageois se sont lancés à sa poursuite. Ils ont trouvé le corps du petit garçon de deux ans éviscéré, abandonné sous un buisson. Il a succombé à ses blessures sur le chemin de l’hôpital régional.

    • https://www.youtube.com/watch?v=1EvGk-7i2Pw&t=33s

      Bienvenue à Lopburi.

      Un cinéma abandonné est le siège - et le cimetière - des macaques.

      Les singes morts sont enterrés par leurs pairs dans la salle de projection située à l’arrière du cinéma et tout humain qui y entre est attaqué.

      Des habitants barricadés chez eux, des combats de gangs rivaux et des zones interdites aux humains, bienvenue à Lopburi, une ville de Thaïlande envahie par des singes devenus fous depuis la disparition des touristes et le changement d’alimentation.

  • Ces minuscules créatures illuminent la nuit polaire | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/sciences/ces-minuscules-creatures-illuminent-la-nuit-polaire

    En général, la #bioluminescence se produit lorsque la luciférine, une molécule qui piège de l’énergie, s’oxyde. Celle-ci produit alors, sans aucune intervention extérieure, une lueur très faible mais stable. Mais lorsqu’elle se combine à la luciférase, qui est une enzyme, la réaction s’accélère et la lueur connaît des soubresauts spectaculaires.

    « Il y a donc deux molécules à l’intérieur d’eux, un émetteur de lumière et un accélérateur », explique Steven Haddock. Chez certains copépodes, la luciférine et la luciférase réagissent à l’intérieur du corps. Mais #Metridia longa possède des glandes sur sa tête et sur son corps et « sécrète » donc de l’incandescence dans le monde. « Ils envoient ces deux molécules en même temps et forment une petite bouffée de lumière dans l’eau. » (Comment fonctionne la bioluminescence dans la nature ?)

    Si l’humain était vraiment une super espèce, je dis qu’elle émettrait de la lumière, au moins pour lire le soir au lit.
    #copépodes #arctique

  • Le goudron à l’origine de l’âge d’or des vikings ? | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/history/le-goudron-lorigine-de-lage-dor-viking

    « L’intensification des activités maritimes de l’ère #viking a probablement accru la consommation de #goudron, qui est également devenu une matière première commerciale ». Andreas Hennius, archéologue à l’Université d’Uppsala en Suède, lie l’#expansion_viking à la production intensive de cette matière, qui aurait permis de développer la #flotte viking en la rendant étanche. Selon les scientifiques, cette production était surtout intensive car 130 litres étaient nécessaires à rendre étanche un seul #langskip.

    Le goudron était issu de la combustion de bois et de pin dans de grands fours. Si cette activité était plutôt modeste vers le 4e siècle, la prolifération de ces fosses à goudron dans tout le pays au 8e siècle et l’augmentation considérable de leur taille, certains ayant une capacité de 500 litres, traduit une demande croissante de ce produit à l’époque des #conquêtes_vikings. Cette production à grande échelle aurait donc permis aux Normands de multiplier les voyages longue distance et de conquérir de nombreux territoires.

    #navigation

  • Le loup rouge est au bord de l’extinction pour la deuxième fois | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/animaux/le-loup-rouge-est-au-bord-de-lextinction-pour-la-deuxieme-fois

    Ils ne sont plus que vingt. Les loups les plus menacés du monde sont retranchés dans une unique région qui s’étend de la rivière Alligator au refuge national de Pocosin Lakes, dans l’est de la Caroline du Nord.

    Mieux connu sous le nom de « loup d’Amérique », le loup rouge (Canis rufus) est l’unique superprédateur dont l’aire de répartition naturelle se trouve exclusivement aux États-Unis (du Texas à la Nouvelle-Angleterre). Petit à petit, la chasse a restreint l’habitat de ces loups, jusqu’à ce qu’on les déclare éteints en 1980. Dans le cadre d’une expérience révolutionnaire (et couronnée de succès), huit loups élevés en captivité ont été réintroduits en Caroline du Nord en 1987 et ont fini par engendrer une population de plus de 100 individus. Mais ils ont été décimés par le braconnage et les différentes politiques mises en œuvre par le Fish and Wildlife Service (FWS), l’agence fédérale américaine en charge de la faune.

  • Comment la NASA a envoyé une carte dans l’espace pour aider les extraterrestres à trouver la Terre | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/espace/2020/09/la-nasa-a-envoye-une-carte-dans-lespace-pour-aider-les-extraterre

    Scott rêvait des sondes Voyager, du « disque d’or » et de cette fameuse carte depuis ses 10 ans, âge auquel il a découvert l’émission télévisée Cosmos de Carl Sagan. Quelques années et un doctorat en astronomie plus tard, il s’est rendu compte que la carte de papa avait une date d’expiration proche. Son talon d’Achille est la même propriété qui lui permet de localiser la Terre dans le temps : les pulsars ralentissent, et ceux que papa avait choisis (parmi les rares connus à l’époque) disparaîtront dans quelques millions d’années, voire quelques millénaires.

    Scott avait entrepris de créer une nouvelle carte plus précise et plus pérenne avant même que nous n’emménagions ensemble. Maintenant, je pose les mots sur nos histoires et Scott s’affaire à les cartographier, choisissant des pulsars et la dérivation de leurs codes binaires.

    UNE NOUVELLE (ET PLUS PRÉCISE) CARTE VERS LA TERRE

    La nouvelle carte de Scott est un GPS pour les générations futures. Elle indique le chemin vers la Terre à l’aide de pulsars à la fois à l’intérieur et à l’extérieur de la Voie lactée, avec une torsion.[...]

    Cela soulève toutes sortes de questions : les intelligences extraterrestres à ces distances auraient-elles les moyens d’atteindre la Terre ? Si c’est le cas, que se passera-t-il si elles ne viennent pas en paix ? Ou si elles ont faim et qu’elles ne sont pas végétariennes ?

    Voici la question fondamentale qui n’a pas arrêté Carl et papa : est-ce une bonne idée d’envoyer au hasard notre adresse dans le cosmos ? Aujourd’hui, certaines personnes n’auraient aucune réserve, étant donné que les transmissions terrestres sont déjà détectables dans l’espace et, voyageant à la vitesse de la lumière, sont détectables par toute personne possédant un radiotélescope décent vivant à moins de cent années-lumière de nous. D’autres personnes, peut-être plus prudentes, hésiteraient à annoncer notre présence jusqu’à ce que nous sachions si les extraterrestres ont bien des intentions honorables.

    Perso, j’ajouterai sur la carte un symbole signifiant « Barrez-vous, ça pue le moisi ».