Pas de privatisation en vue à la SNCF, martèle l’exécutif

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  • Chronique de la « Marchandisation En Marche » (1) :

    Lu ce matin dans la presse locale en ligne ( Le Pourriel de l’Ouest) :

    Réunions annulées, formations reportées, nuits d’hôtels à payer… La grève des cheminots grève les comptes des entreprises angevines qui dépendent du train. Le cabinet de conseil Capital Homme a ainsi perdu 10 000 € en avril, soit un tiers de son chiffre d’affaire.

    En temps normal, ses collaborateurs effectuent deux à trois déplacements par semaine, principalement vers la capitale. Mais le mouvement des cheminots a transformé l’organisation du travail en véritable casse-tête : « Nous avons dû reporter 30 rendez-vous en avril et au moins 10 en mai déjà », s’alarme la dirigeante, Nathalie Grillet.

    Aujourd’hui, elle affirme être allée au bout des alternatives au train. Outre les conséquences financières, le stress lié à cette gymnastique permanente laisse des traces sur le plan humain : « On est tous à bout, y compris nos clients », confie-t-elle. "Si ça dure, la situation va vite devenir insoutenable.

    Capital Homme est une entreprise de management dont l’un des deux sièges est à Angers et qui se propose d’optimiser le « capital humain » et d’accompagner par le conseil et le coaching les gestionnaires ou managers (dudit capital) sur les chemins chaotiques des mutations auquelles nos organisations (traduisez entreprises pompe-à-fric) sont aujourd’hui confrontées :
    – en transformant leurs modèles existants,
    – en les faisant évoluer d’une culture de produit vers une culture de service (comme si il y avait encore une différence entre ces deux notions dans la société marchande où tout se monnaye) ,
    – en asseyant des dynamiques transversales et collectives, (wow)
    – en dirigeant l’inconnaissable (tranquillou) ,
    – en développant des communautés au sein des entreprises (antagonistes de préférence car pour bien régner, il faut DI-VI-SER) ,
    – en faisant mieux avec moins (c’est marrant comme se positionne cet argument de la rentabilité car, en dernier ressort, c’est bien de ça dont il s’agit, d’optimiser le débit de la « pompe à fric ») .

    Le lien vers le site de cette bande de braves bitards qui, soit dit en passant ont dû oublier que 50% des hommes étaient aussi des femmes : https://www.capitalhomme.fr

    Et pour clore ce petit aparté, j’apprends par les Échos que notre gouvernement de foutriquets rétropédale furieusement en jurant la main sur le cœur que non, non, il n’y aura pas de privatisation de la SNCF et que le terme « incessibilité » sera inscrit en lettres de feu dans la charte ferrovière.
    https://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/0301673866152-pas-de-privatisation-en-vue-a-la-sncf-martele-lexecutif-21756

    Il y eut également en ce jour le « live SNCF » de francetvinfo (point freu) pour me remonter un peu le moral. La somme des égoïsmes individuels s’est retrouvée coincée dans les embouteillages (malgré les incitations perverses au covoiturage) et n’a pas encore fait plier la détermination des cheminots et autres salarié·es de la SNCF. Quel panard !
    https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/sncf/greve-a-la-sncf/direct-greve-a-la-sncf-la-journee-s-annonce-tres-difficile_2751435.html